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Patrimoine religieux - Page 70

  • Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

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    Un commentaire du site web « Riposte Catholique » :

    « La Fraternité Saint-Pierre vient de faire connaître le décret que le pape François a promulgué le 11 février dernier, suite à la visite de deux de ses membres au pape François. Le pape a tenu à préciser, explique le supérieur général, lors de la visite des deux prêtres,

    « les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du motu proprio Traditionis custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions. »

    Le décret du pape a pour objet de préciser que sont toujours concédés à cette Fraternité l’usage de tous les livres liturgiques traditionnels dans leurs maisons propres, et avec la permission de l’évêque du lieu dans les autres églises. C’est en soi une très bonne nouvelle, qui permet à bien des prêtres et aux fidèles qui s’adressent à eux de respirer. Dans la situation de guerre ouverte inaugurée en juillet dernier, il convient bien entendu, de la recevoir avec une grande prudence et en même temps d’en tirer le meilleur parti possible.

    Diviser pour régner ?

    Ce décret ne présume en rien, malheureusement, du contenu du texte que doit publier au mois de mars la Congrégation pour les Religieux, qui pourrait obliger les prêtres de ces instituts à célébrer aussi la liturgie nouvelle, puisque le décret pontifical ne parle pas d’usage « exclusif ».

    En toute hypothèse, Rome semble ainsi réduire la célébration de la liturgie romaine traditionnelle, bien universel, à un charisme particulier. Il n’est pas parlé des autres instituts Ecclesia Dei, soit de droit pontifical (Icrsp, Ibp, Oratoire de Berlin), ni de droit diocésain (par exemple en France, la Communauté de la Miséricorde divine), mais ces communautés ne sont pas non plus exclues, et la présentation du supérieur de la FSSP les assimile à la concession en vertu des paroles expresses du pape.

    En revanche, il est clair que la faveur concédée appuie par comparaison les dispositions drastiques en forme de mort annoncée de l’usage de la liturgie traditionnelle : à l’exception de certains prêtres auxquels un statut particulier est concédé, l’ensemble des prêtres de rite latin, religieux et diocésains, n’ont plus le droit natif à célébrer la liturgie traditionnelle que leur avait reconnu Summorum Pontificum.

    Le commencement de la fin pour Traditionis custodes

    Ces prudentes réserves faites, il reste que cette « permission » apparaît comme un recul, ou au minimum comme une stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle. Beaucoup de commentateurs ont analysé cette offensive à visée destructive lancée par le pape François, la liturgie d’avant le Concile étant assimilée par lui à la doctrine d’avant le Concile, comme le tir des dernières cartouches (de la liturgie nouvelle qui apparaît comme un formidable raté ? de Vatican II lui-même, que ne défend plus qu’une sorte d’association d’anciens combattants ?)

    C’est dans cette perspective qu’il faut délibérément considérer cette « concession » romaine. Concrètement, d’ailleurs, il ne sera pas possible aux évêques de distinguer ceux qui « ont le droit » de ceux qui ne l’ont pas. Il est clair que l’offensive contre le monde traditionnel et tout ce qu’il représente est en train de s’essouffler.

    Ref. Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

  • Un nouveau décret important pour la liturgie traditionnelle : le pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

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    Fraternité st pierre 2022-02-04-audience-pape-francois-recadre-1050x465.jpg

    Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre Le vendredi 4 février 2022, deux membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France, et Vincent Ribeton, Recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad, ont été reçus en audience privée par le Saint-Père, le Pape François, pendant presqu’une heure.

    L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. À l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le Pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au Pontife Romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être « préservé, protégé et encouragé ».

    Lors de cette audience, le Pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions.

    Le Saint-Père a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie, confirmant pour les membres de la Fraternité, le droit d’utiliser les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir : le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Reconnaissants envers le Saint-Père, les membres de la Fraternité Saint-Pierre sont dans l’action de grâce pour cette confirmation de leur mission. Ils invitent tous les fidèles qui se sentent proches d’eux en tant que famille spirituelle à assister ou à s’unir par la prière à la Messe, demain, en la fête de la Chaire de saint Pierre, et à prier pour le Souverain Pontife.

    Voici le Décret du Pape François confirmant l’usage des livres liturgiques de 1962 :

    "Le Saint-Père François, concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique « Fraternité Saint-Pierre », fondée le 18 juillet 1988 et déclarée « de droit pontifical » par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

    Ils peuvent user de cette faculté dans les églises et oratoires propres ; partout ailleurs, ils n’en useront qu’avec le consentement de l’ordinaire du lieu, sauf pour la célébration de la Messe privée.

    Sans préjudice de ce qui a été dit ci-dessus, le Saint-Père suggère que, dans la mesure du possible, les dispositions du motu proprio Traditionis Custodes soient également prises en compte.

    Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de l’an 2022, neuvième année de mon pontificat.

    François"

    Refle pape décrète publiquement que les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

  • La Voie romaine

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    Tous les chemins mènent-ils encore rapidement à Rome, comme les voies romaines de jadis ?  Lu dans le mensuel « La Nef » (février 2022) :

    Sévillia-Diane-2021©DR-620x330.jpg« Diane Sévillia est mère de prêtre et membre de l’équipe de La Voie romaine qu’elle nous présente.

    La Nef – Qu’est-ce que La Voie romaine, comment est née cette initiative, qui en est à l’origine et quel but poursuivez-vous ?

    Diane Sévillia – La Voie romaine est une association fondée par des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle et qui, jeunes parents ou célibataires, appartiennent à la génération qui a grandi dans l’esprit du motu proprio Ecclesia Dei de Jean-Paul II en 1988 puis du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI en 2007. Sans nier la légitimité et la validité de l’Ordo de 1970, qu’ils pratiquent selon leurs activités ou leurs déplacements, ils ont fait le choix préférentiel de la messe traditionnelle, comme l’Église leur en a donné le droit, parce qu’ils estiment que leur foi est mieux nourrie par cette liturgie. L’initiative de la Voie romaine revient à Benoît Sévillia, frère et ami de nombreux prêtres des instituts Ecclesia Dei. L’objectif de l’association est de faire connaître au Saint-Père, par des lettres qui seront portées à Rome, la stupeur et l’incompréhension des fidèles attachés à la liturgie ancienne face au motu proprio Traditionis custodes, et plus encore devant ses conditions d’application très strictes. Mises en œuvre littéralement, celles-ci aboutiraient à la suppression du rite tridentin et empêcheraient les prêtres voués à cette liturgie d’exercer leur ministère. Il y a là une injustice face à laquelle les laïcs sont en droit de manifester respectueusement leur peine, et un ébranlement très profond pour eux qui doit être entendu par l’Église car il les frappe au cœur de leur foi.

    Qui sollicitez-vous pour écrire au pape François ? Et pensez-vous que de tels témoignages puissent modifier le motu proprio Traditionis custodes ?

    Des mères de prêtres, inquiètes pour leurs fils, ont eu l’idée d’envoyer un message au pape. De là est né le projet de faire écrire les catholiques attachés de différentes manières à ce rite et de les porter à Rome, à pied, lors d’une longue marche-pèlerinage à travers la France et l’Italie. Le but poursuivi est d’attirer l’attention du clergé, des fidèles et surtout du pape, afin de lui montrer à quel point les catholiques restés fidèles au Saint-Siège et attachés au rite traditionnel ne sont pas des catholiques de seconde zone. Nous espérons obtenir une audience à Rome. Quel en sera le résultat ? Dieu en décidera. Nous espérons au moins que les dispositions touchant les prêtres célébrant le rite tridentin seront allégées. Nous allons prier et implorer la Vierge Marie et tous les saints lors de notre longue route.

    Comment expliquez-vous ce ton si sévère de Rome à l’égard de catholiques qui sont pourtant des brebis parmi d’autres dans l’Église ? Voyez-vous quand même une part de vérité dans les reproches du pape aux « traditionalistes » ?

    Je sais qu’il existera toujours des personnes plus ultras que d’autres, mais on ne fait pas une loi pour un cas particulier. Si je regarde autour de moi, parmi mes amis qui assistent habituellement à la messe traditionnelle, aucun ne refuse d’aller à la messe de Paul VI, aucun ne nie la légitimité de Vatican II, même si certains textes du concile peuvent donner matière à discussion, comme il en a toujours été dans l’Église, et aucun ne croit appartenir à la « vraie Église ». Les reproches exprimés dans le motu proprio Traditionis custodes me semblent donc hors de propos. Dans le diocèse où j’habite, celui de Versailles, les relations entre les communautés traditionnelles et le clergé diocésain sont totalement pacifiées. Quant aux questions qui se posent aux prêtres, je n’ai pas à en juger car je ne suis qu’une mère de famille. Tout ce que je sais est qu’ils n’ont commis aucune désobéissance par rapport aux règles qui leur ont été données par l’Église. Et qu’ils ont un dévouement sans limite pour leurs brebis.

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  • La liturgie : un témoignage de communion d'après le pape...

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Et la liturgie, un témoignage de communion

    « En ce moment, où il y a partout tant de guerres », l’appel « des papes comme des hommes et des femmes de bonne volonté, n’est pas écouté », a dénoncé le pape François, ce matin encore, rappelant entre autres l’avertissement du pape Benoît XV à la veille de la première guerre mondiale. L’humanité « est championne pour faire la guerre », a-t-il déploré.

    Le pape François a reçu en audience les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour les Eglises orientales, dirigée par le cardinal argentin Leonardo Sandri, ce vendredi matin 18 février 2022, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican.

    Après les « massacres des conflits au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak », au « Tigré dans la région éthiopienne », sans oublier le « drame du Liban » qui perdure, « des vents menaçants soufflent encore sur les steppes de l’Europe orientale, allumant les mèches et le feu des armes et glaçant le cœur des pauvres et des innocents » qui, « eux, ne comptent pas », a alerté le pape.

    Le pape a invité les responsables des Eglises catholiques orientales à donner au monde « le témoignage de la communion » à travers la liturgie : « que chaque composante de l’unique et symphonique Eglise catholique reste toujours à l’écoute des autres traditions, de leurs parcours de recherche et de réforme, tout en maintenant, chacune sa propre originalité », a-t-il encouragé, tout « en évitant les particularismes liturgiques ».

    Voici notre traduction du discours que le pape a prononcé en italien (Texte entier).

    Discours du pape François

    Je remercie le cardinal Sandri pour ses paroles de salutations et de présentation ; et je remercie chacun d’entre vous d’être là, en particulier les personnes qui viennent de loin.

    Ce matin, vous avez prié devant la Confession de l’apôtre Pierre, renouvelant ensemble votre profession de foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Nous avons accompli la même démarche avant la messe du début de mon pontificat, pour manifester, comme le disait le pape Benoît XV, que « dans l’Eglise de Jésus-Christ, qui n’est ni latine, ni grecque, ni slave, mais catholique, il n’existe aucune discrimination entre ses enfants et que tous, latins, grecs, slaves et d’autres nationalités, ont la même importance » (Encyclique Dei Providentis, 1er mai 1917). C’est vers lui, le fondateur de la Congrégation pour les Eglises orientales et de l’Institut pontifical oriental, que se tourne notre mémoire reconnaissante, cent ans après sa mort. Il a dénoncé l’incivilité de la guerre comme un « massacre inutile ». Son avertissement n’a pas été écouté par les chefs des nations engagées dans le premier conflit mondial. L’appel de saint Jean-Paul II n’a pas été écouté non plus pour empêcher le conflit en Irak.

    De même en ce moment, où il ya partout tant de guerres, cet appel des papes comme des hommes et des femmes de bonne volonté, n’est pas écouté. Il semble que le plus grand prix pour la paix doive être donné aux guerres : une contradiction ! Nous sommes attachés aux guerres, et c’est tragique. L’humanité, qui se vante de progresser dans la science, la pensée, dans beaucoup de belles choses, construit la paix à reculons. Elle est championne pour faire la guerre. Et cela nous fait honte à tous. Il faut que nous priions et demandions pardon pour cette attitude.

    Nous avons espéré qu’il ne serait pas nécessaire de redire ces paroles au troisième millénaire, et pourtant l’humanité semble encore tâtonner dans les ténèbres : nous avons assisté aux massacres des conflits au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak ; à ceux du Tigré dans la région éthiopienne ; et des vents menaçants soufflent encore sur les steppes de l’Europe orientale, allumant les mèches et le feu des armes et glaçant le cœur des pauvres et des innocents ; eux, ils ne comptent pas. Et pendant ce temps, le drame du Liban perdure, laissant désormais de nombreuses personnes sans pain ; les jeunes et les adultes ont perdu espoir et quittent ces terres. Et pourtant, elles sont la mère-patrie des Eglises catholiques orientales : c’est là qu’elles se sont développées, conservant des traditions millénaires et beaucoup d’entre vous, parmi les membres du dicastère, en êtes les fils et les héritiers.

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  • Une responsabilité de Vatican II dans la crise des abus sexuels ?

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    De Maike Hickson sur LifeSite news :

    Un auteur catholique traditionnel allemand affirme que Vatican II est à l'origine de la crise des abus sexuels dans l'Église.

    Quiconque s'interroge sérieusement sur les causes de cette catastrophe, qui s'amplifiait à l'époque, devra également tenir compte de son 'moment' - les années qui ont suivi la 'Nouvelle Pentecôte' du Concile Vatican II", écrit Martin Mosebach.

    15 février 2022

    FRANKFURT AM MAIN, Allemagne (LifeSiteNews) - Martin Mosebach, un catholique traditionnel allemand et auteur de livres renommés, a écrit l'une des meilleures analyses de la crise actuelle des abus sexuels cléricaux (voir le texte intégral ci-dessous). Au lieu d'utiliser l'indignation concernant les abus sur les enfants au sein de l'Eglise comme une excuse pour promouvoir un énième programme de réforme visant à poursuivre le déclin, Mosebach attire notre attention sur le fait que la crise des abus a été favorisée par un relâchement de la doctrine et de la discipline en premier lieu.

    Écrivant pour le journal suisse Neue Zürcher Zeitung, l'auteur souligne que même le pape Benoît, dans sa propre critique de la révolution sexuelle des années 1960 et de ses effets sur le sacerdoce catholique, "n'a pas osé discuter du rôle que les développements post-conciliaires ont joué [dans la crise des abus sexuels]".

    "Ce qu'il n'a pas mentionné, poursuit Mosebach, c'est la condition dans laquelle le clergé s'est trouvé à la suite des développements désintégrateurs après le Concile, lorsque l'influence de la révolte politique a commencé à avoir un effet sur lui."

    La condition des prêtres, selon Mosebach, avait été fortement affaiblie par l'adoucissement de la discipline traditionnelle imposée aux prêtres. Avant le Concile, ils étaient obligés d'offrir quotidiennement le Sacrifice de la Sainte Messe et bénéficiaient d'autres mesures de soutien dans leur vie, déclare l'auteur :

    Du jour au lendemain, l'ordre qui caractérisait jusqu'alors la vie quotidienne d'un prêtre a été bouleversé. La soutane et le col du prêtre ont disparu - le prêtre est devenu invisible en public. L'obligation de célébrer quotidiennement la Sainte Messe a été abandonnée - seuls ceux qui connaissent la Tradition catholique peuvent apprécier le soutien disciplinaire que cette pratique quotidienne, combinée à l'obligation de se confesser fréquemment, est capable de fournir.

    Grâce à ce manque de structure et de discipline, un prêtre pourrait plus facilement tomber dans les tentations. LifeSiteNews a appris lors de conversations avec des prêtres plus âgés que l'obligation de prier le bréviaire quotidiennement était une ancienne discipline également très utile pour les prêtres, tout comme la règle habituelle selon laquelle ils devaient vivre en communauté si possible et rentrer le soir à une certaine heure - avec des exceptions, bien sûr. Un prêtre a souligné à quel point ces règles aidaient les prêtres à se tenir à l'écart des tentations.

    Mosebach fait également remarquer à juste titre que les papes post-conciliaires, tout en soutenant le caractère sacré du sacerdoce en théorie, ne sont pas suffisamment intervenus pour protéger le sacerdoce dans la pratique.

    "Aucun des derniers papes, explique-t-il, n'a résisté à cette érosion du sacerdoce catholique, même s'ils ont proclamé le contraire ex cathedra. Il ne s'agit pas de dire qu'un prêtre de la tradition classique ne peut pas devenir l'auteur d'un délit sexuel - il y en a eu de tout temps, même sous une stricte observance - mais on peut très bien dire qu'il est plus facile pour un prêtre ancré dans la discipline traditionnelle de maîtriser ses tentations."

    Outre l'aspect de la discipline, l'auteur souligne également que de nombreux séminaires ont remis en question les doctrines de l'Église : à tel point que l'Église elle-même semble avoir perdu son chemin - et certainement aussi sa prétention à enseigner la vérité.

    Là encore, le problème semble être que les papes ne souhaitent pas mettre en œuvre la discipline pour protéger la doctrine de l'Église. Dit l'auteur : "Aujourd'hui, Rome peut toujours publier un catéchisme de la doctrine catholique qui est à peu près conforme à la tradition de deux millénaires, mais elle ne peut plus garantir que ce catéchisme serait même considéré dans la théologie académique officielle, et encore moins dans les séminaires et l'éducation religieuse. Pour l'histoire de l'Église, soixante ans est une période très courte : en elle, avec une constance imparable, l'Église, qui jusqu'alors avait survécu aux chocs les plus sévères, s'est pratiquement effondrée en de nombreux endroits."

    Il faudrait une discussion plus approfondie pour réfléchir à l'affaiblissement des propres enseignements de l'Église qui a eu lieu au cours de ces dernières décennies, dont certains sont également entrés dans le catéchisme de l'Église, comme le journaliste de LifeSite Michael Haynes l'a récemment analysé plus en détail dans son livre A Catechism of Errors. Haynes montre, par exemple, comment le nouveau catéchisme de l'Église catholique de 1994 a contribué à l'affaiblissement du sacerdoce en soulignant le sacerdoce commun des fidèles et en décrivant la Sainte Messe comme un "banquet". Mais cette discussion pourrait être développée à un autre moment.

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie

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    Suite à la fermeture du site français « Pro liturgia », l’Institut belge Docteur angélique a demandé à son fondateur, Denis Crouan, de donner les fruits de plus de 20 ans de travail à travers un cours complet de liturgie, posté sur Internet à l’usage de chacun.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE - 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

    Liturgie 1- Qu’est-ce qu’une liturgie de façon générale et plan de ce cours, par Denis Crouan (35 mn)  

    https://youtu.be/CUJD8S4Dn9A   

    Cette leçon introductive définit ce qu’est la liturgie et donne le plan général de ce cours.  

    Définition de théologie scientifique : « Une œuvre de beauté venant du peuple et tournée vers Dieu à travers des rites » 

    Définition en théologie mystique : « Le chant de l’épouse (l’Eglise) qui, portée par l’Esprit Saint, s’adresse à l’Epoux (Dieu) et reçoit en retour des grâces de Dieu ». 

    La liturgie est donc accompagnée et trouve sa valeur dans quatre qualités : « amour et respect, effacement de soi et transparence ». Sans ces valeurs inséparables, la liturgie est un chant mort. 

  • Comprendre Benoît XVI et son héritage prophétique

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    Lu sur le site web « Benoit et moi », cet article d’Andrea Gagliarducci (Vatican Reporting 11 février 2022) ouvert sur un monde intérieur auquel le nôtre a perdu tout accès:bxvi-foglio2.jpg

    « Neuf ans après sa démission, Benoît XVI se comporte encore en Pape. Et il le fait précisément en ne voulant pas être Pape, en n’ayant jamais fait un pas en avant par rapport au rôle de Pape émérite qu’il s’est taillé, un rôle très original et unique dans l’histoire de l’Église, celui d’un Pierre qui reste sub umbra Petri, à l’ombre de Pierre, comme un sanctuaire qui a un lien particulier justement avec le Siège apostolique. Benoît XVI se comporte encore en Pape, car rien en lui n’est personnalisme, rien n’est désir de vengeance. Il y a l’Église, il y a le Pape, et il n’y a pas de vie ou de réputation personnelle qui tienne.

    Il l’avait démontré il y a neuf ans, quand à l’improviste il avait déclaré la renunciatio à un groupe de cardinaux abasourdis réunis en consistoire dans un jour de célébration au Vatican (le 11 février est l’anniversaire des Accords du Latran) pour fixer des dates de canonisation. Et il l’a démontré dans les jours précédant l’anniversaire de sa démission, dans une lettre qui accompagnait la réponse des avocats qui l’avaient aidé à analyser les documents du rapport sur les abus commandés par l’archidiocèse de Munich et Freising, et à réfuter les accusations selon lesquelles il avait mal géré, voire délibérément ignoré, certaines situations.

    Documents en main, déclarations des avocats examinées, il est clair que les accusations étaient fausses, que Ratzinger n’a rien sous-estimé ni négligé. Il ignorait simplement certaines choses et en déléguait d’autres. Et pourtant, il a suffi d’une erreur (pas du pape émérite) dans la rédaction de sa réponse pour le traiter de menteur, selon une campagne médiatique qui a toujours trouvé en lui une cible facile.

    Il serait facile pour Benoît XVI de répondre uniquement sur la base du droit et des documents. Mais ce n’est pas ce que fait un homme d’Église. Et le pape émérite est un homme amoureux de Dieu et de l’Église. Tellement amoureux que tout dans sa vie est lu à travers les yeux de Dieu, à travers les mots d’un Évangile et d’une Bible qu’il a médités d’innombrables fois, jusqu’à en saisir la profondeur, comme un joaillier qui connaît chaque coin, chaque reflet, chaque lumière produite par le diamant qu’il a devant lui.

    Benoît XVI n’a jamais séparé ses décisions de la réflexion sur l’Église, sur l’Évangile, sur Dieu. Il ne l’a pas fait, même maintenant, alors que les accusations se sont à nouveau élevées contre lui, entre autres sur des questions déjà éclaircies, sur des situations déjà exposées.

    Ce n’est pas la première fois que Benoît XVI doit répondre à des accusations gratuites. Il a toujours choisi dans ses réponses une approche personnelle. Comme quand il a écrit une lettre pour expliquer sa décision de révoquer l’excommunication de quatre évêques lefevristes, au milieu de la controverse provoquée par l’un d’entre eux. C’était une lettre pastorale, une lettre qui stigmatisait le phénomène de « mordre et se dévorer » qui s’était créé parmi les frères eux-mêmes, et le comparait à une attitude que les apôtres avaient déjà. En pratique, Benoît XVI soulignait qu’il n’y avait rien de nouveau, que l’Eglise était imprégnée de ces attaques fratricides et immotivées, et que c’était la conversion nécessaire, pour se détacher de ce « mordre et se dévorer » .

    Benoît XVI s’était également exprimé de manière pastorale lorsqu’il avait écrit aux catholiques d’Irlande après le scandale des abus. Le pape avait rencontré les évêques pour comprendre la situation, il avait décidé d’envoyer une visite apostolique en Irlande, mais il avait aussi décidé d’écrire, pour essayer de comprendre les causes du drame qui s’était produit dans ce pays qui avait toujours été catholique.

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  • France : Pèlerinages de Chartres : c’est reparti !

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    Les contraintes sanitaires étant levées les unes après les autres, les pèlerins de Pentecôte vont pouvoir marcher cette année de nouveau entre Paris et Chartres.

    De Paris à Chartres, le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté cheminera sur le thème du Sacré-Coeur, Espoir et salut des nations. Il est déjà possible de rejoindre une équipe soutiens en écrivant à  responsable.rh@nd-chretiente.com

    « Nous sommes la jeunesse de Dieu » tel est le thème proposé par le pèlerinage de Tradition entre Chartres et Paris

    Dans ce monde où, comme le dit le père Calmel, le diable s’acharne à rendre les hommes vieux… Nous marcherons derrière la petite sainte Thérèse, sainte Jeanne d’Arc et Godefroy de Bouillon dans l’enthousiasme de la jeunesse.

    Une fois de plus, nous ferons nôtre l’injonction de Charette : “On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créature humaine, la liberté de l’homme intérieur.”

    Ref. Pèlerinages de Chartres : c’est reparti !

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  • France : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle sur les violences antireligieuses

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    De Bernard Gorce sur le site du journal la Croix :

    Violences antireligieuses : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle 

    Les atteintes aux personnes en raison de leur confession se multiplient et traduisent une montée des haines, selon les premiers constats des députés missionnés par le premier ministre.

    10/02/2022

    L’année 2021 a été marquée par 1 659 actes antireligieux : 857 concernant le christianisme, 589 le judaïsme et 213 l’islam. Ces chiffres, présentés jeudi 10 février par la mission ministérielle sur les actes antireligieux, viennent consolider le bilan provisoire présenté en décembre par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

    Ils révèlent une hausse importante pour les actes anti-musulmans (+ 38 %) et une relative stabilité pour les autres confessions, par rapport à 2019 – l’année 2020 marquée par le confinement ne pouvant servir de référence. Et, sur le temps long, une montée des atteintes aux personnes en raison de leur religion.

    « Beaucoup de faits sont passés sous silence »

    Après une trentaine d’auditions et quatre déplacements sur le terrain, les députés Isabelle Florennes (MoDem) et Ludovic Mendes (LREM), missionnés par le premier ministre pour dresser un état des lieux des violences contre les religions, ont fait un point d’étape avant la remise de leur rapport, début mars. La question du recensement des faits n’est qu’un volet de leur travail (d’autres, comme la prévention ou les sanctions, seront aussi abordés), mais pas le plus simple. Car si les pouvoirs publics ont pris le pli depuis quelques années de communiquer des statistiques, leur signification interroge.

    Les chiffres sont établis par le bureau des cultes sur la base des plaintes enregistrées par le ministère de la justice et des remontées de terrain des services de renseignements. Mais elles n’offrent qu’une part de la réalité. « Beaucoup de faits sont passés sous silence », explique Ludovic Mendes.

    Si la communauté juive est la plus organisée pour signaler systématiquement les actes ou menaces et accompagner les victimes, les musulmans ne le sont pas du tout. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un des quatre groupes de travail du nouveau Forum de l’islam de France. Quant aux catholiques, Ludovic Mendes souligne qu’une personne est spécialement chargée au sein du secrétariat de l’épiscopat de sensibiliser les fidèles à la nécessité de qualifier les faits et de déposer plainte.

    Les violences physiques se multiplient

    Longtemps, les actes antichrétiens ont consisté en des dégradations ou vols dans les lieux de culte – qui représentent encore l’essentiel des faits. Mais les violences physiques se multiplient. Le ministère de l’intérieur a décompté douze actes physiques contre des chrétiens, relève Isabelle Florennes. De leur déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), les élus retiennent l’activisme d’une extrême gauche anticléricale. « Nous avons rencontré une communauté chrétienne douloureusement atteinte », dit Isabelle Florennes.

    La publication du rapport Sauvé sur les crimes sexuels dans l’Église a aussi provoqué un regain de tensions. Dans son département de Moselle, un prêtre a été pris à partie et traité de pédophile, relate Ludovic Mendes.

    À Lyon, poursuit Isabelle Florennes, la menace vient d’abord « d’une ultra-droite très forte » qui s’en prend aux communautés musulmanes. Le climat de la campagne présidentielle inquiète à cet égard les parlementaires, qui mettent en garde contre un risque de « délitement de la société ».

    Une banalisation des haines

    Toutes les religions semblent connaître l’évolution qui a touché le judaïsme. L’antisémitisme s’est traduit d’abord par des atteintes aux lieux de culte dans les années 2000, puis des attaques de fidèles et enfin des agressions de voisinage, dont les meurtres de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018.

    À Lyon, la cour d’appel a pris l’habitude de s’entretenir chaque année avec les représentants des cultes pour faire le point sur les dépôts de plaintes et leur traitement par la justice. « Nous allons valoriser ce qui fonctionne bien », promet Isabelle Florennes. Mais au-delà des relations et dispositifs institutionnels, c’est un défi de société qu’il s’agit de relever. « Les juifs nous ont dit qu’ils savaient pouvoir compter sur l’État. Mais ils se demandent si les Français sont encore là », poursuit la députée des Hauts-de-Seine.

    « Tous les cultes décrivent une montée des haines », appuie Ludovic Mendes, en particulier sur les réseaux sociaux qui participent de leur banalisation. Jamais un rapport ne s’est attaqué à un tel sujet, mais celui qui sera présenté début mars ne constituera qu’une « première étape », préviennent les députés.

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes.

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    "Conversion de saint Augustin à Milan" : bas relief surplombant l'entrée monumentale de l'église du Saint-Sacrement à Liège (sculpture de P.-.A. Frank, 1723-1796)

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    Les cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise (DSE). L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse de chaque  exposé littéral.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    (prochaine leçon: jeudi 24 février 2022, 19h00-21h00. Thème: la conscience)

    Programme

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    Première leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 21 octobre 2021, de 19h00 à 21h00 :

    LES FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Compte-rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 1.pdf

     

    Deuxième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 11 novembre 2021, de 19h00 à21h00 :

    LA NOTION DE BIEN COMMUN 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 2.pdf

     

    Troisième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 16 décembre 2021, de 19h00 à 21h00

    LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici):

    DSE Leçon 3.pdf

     

    Quatrième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 27 janvier 2022, de 19h00 à 21h00

    LA LIBERTÉ

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Cinquième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 février 2022, de 19h00 à 21h00

    LA CONSCIENCE

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Sixième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 mars 2022, de 19h00 à 21h00

    LES IDÉOLOGIES 

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

    Septième, huitième et neuvième leçons

    avril, mai, juin 2022 : jeudis à fixer

    Thèmes et compte rendus à suivre

  • France : bénédiction abbatiale à Notre-Dame de Triors

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    La page facebook du diocèse de Versailles relaye des photos de la bénédiction abbatiale de Dom Louis Blanc, nouvel abbé de l’abbaye Notre-Dame de Triors (Drôme) ce 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple. La messe était concélébrée par différents évêques et pères abbés et présidée par Mgr Michel, évêque de Valence.

    Triors-Benediction-Abbatiale-2.jpgAgé de 35 ans, Dom Louis Blanc est originaire de Saint Germain du Chesnay (diocèse de Versailles) et a été scout du Chesnay. L’abbaye Notre-Dame de Triors a été fondé en 1984 par des moines de Fontgombault. Elle a été érigée en abbaye en 1994 avec Dom Hervé Coureau comme premier Père Abbé. Dom Hervé Coureau avait remis sa charge en novembre dernier. L’abbaye compte une quarantaine de moines.

     

    Appartenant à la congrégation de Solesmes, l'abbaye a gardé les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1984 a profité de l'indult envers le rite de Saint Pie V.  

  • Musique liturgique. Diffusion janvier 2022 : « Le Chant des premiers chrétiens », par l’Ensemble Organum (dir. Marcel Pérès) :

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