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Patrimoine religieux - Page 70

  • Fenêtres brisées, murs souillés : la basilique de Koekelberg victime de l'acharnement des vandales

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    De Philippe Keulemans sur Kerknet :

    La basilique de Koekelberg visée par des vandales

    16 MAI 2022

    Ces dernières semaines, des dizaines de fenêtres de la basilique ont été brisées ; les auteurs restent pour l'instant hors de portée.

    La basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg a été la cible de vandales à plusieurs reprises ces dernières semaines. Entre-temps, 42 fenêtres ont été brisées à coups de pierres et les murs ont été recouverts de peinture. La destruction ne se fait pas seulement la nuit. Même en plein jour, des pierres sont lancées. Une pierre a même manqué de peu le vice-recteur. 

    Selon Martine Motteux-Abeloos, directrice générale de la basilique nationale, la pierre est passée devant sa tête à une distance de 50 cm alors qu'elle était assise à son bureau. Cette situation devient intenable. Les collègues commencent à avoir sérieusement peur. Ce vandalisme sans but menace de blesser gravement et même de tuer des gens. Il est difficile d'imaginer que dans cette basilique, les gens doivent commencer à craindre pour leur vie.

    Le vandalisme entraîne également des coûts, alors que plusieurs fenêtres ont déjà été brisées après avoir été réparées. De plus, certaines fenêtres en verre peint font partie de notre patrimoine et ne peuvent être remplacées comme ça. 

    La police tente d'endiguer la menace en déployant des patrouilles supplémentaires. La police de Bruxelles-Ouest confirme que des mesures ont été prises pour garantir la sécurité aux alentours de la basilique. Selon eux, aucun suspect n'a encore été identifié. Le directeur général confirme qu'il y a maintenant beaucoup de policiers sur le terrain. Il existe également une bonne coopération avec eux. Cependant, les résidents locaux leur reprochent également d'avoir hésité à prendre leurs plaintes au sérieux.

  • "De brillants reflets du Seigneur de l'histoire" : le pape François canonise 10 nouveaux saints de l'Église catholique

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    De Hannah Brockhaus sur le National Catholic Register :

    "Brillants reflets du Seigneur de l'histoire" : Le pape François canonise 10 nouveaux saints de l'Église catholique.

    15 mai 2022

    Le pape François a reconnu dimanche 10 nouveaux saints de l'Église catholique lors d'une messe de canonisation sur la place Saint-Pierre.

    Il s'agissait de la première canonisation de l'Église depuis celle de saint John Henry Newman et de quatre autres en octobre 2019.

    Des religieux et religieuses, des prêtres et un laïc font partie des 10 personnes reconnues pour être au ciel après avoir mené une vie de sainteté exemplaire sur terre.

    "La sainteté ne consiste pas en quelques gestes héroïques, mais en de nombreux petits actes d'amour quotidien", a déclaré le pape François lors de son homélie du 15 mai (texte intégral), une journée chaude et ensoleillée à Rome.

    La messe a commencé par le rite de canonisation, qui comprenait la lecture de courtes biographies de chaque bienheureux, lues par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

    Une litanie des saints a été chantée avant que le pape François ne récite la formule de canonisation.

    Il a déclaré : "Pour l'honneur de la Sainte Trinité, l'exaltation de la foi catholique et l'accroissement de la vie chrétienne, par l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, et des saints apôtres Pierre et Paul, et la nôtre, après une délibération appropriée et de fréquentes prières pour l'assistance divine, et après avoir demandé le conseil de plusieurs de nos frères évêques, nous déclarons et définissons saints les bienheureux Titus Brandsma, Lazare dit Devasahayam, César de Bus, Luigi Maria Palazzolo, Giustino Maria Russolillo, Charles de Foucauld, Marie Rivier, Maria Francesca di Gesu Rubatto, Maria di Gesù Santocanale et Maria Domenica Mantovani, et nous les inscrivons parmi les saints, décrétant qu'ils seront vénérés comme tels par toute l'Église. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit."

    "Servir l'Évangile et nos frères et sœurs, offrir notre vie sans rien attendre en retour, ni aucune gloire mondaine : Telle est notre vocation. C'est ainsi que nos compagnons de route canonisés aujourd'hui ont vécu leur sainteté", a déclaré le pape François.

    "En embrassant avec enthousiasme leur vocation - certains comme prêtre, d'autres comme femme consacrée, comme laïc - ils ont consacré leur vie à l'Évangile", a-t-il ajouté. "Ils ont découvert une joie incomparable, et ils sont devenus des reflets brillants du Seigneur de l'histoire. Voilà ce qu'est un saint : quelqu'un qui est un brillant reflet du Seigneur de l'histoire."

    "Puissions-nous nous efforcer de faire de même : le chemin de la sainteté n'est pas fermé, il est pour nous tous, et il commence avec le baptême. Il n'est pas fermé. Puissions-nous nous efforcer de faire de même, car chacun de nous est appelé à la sainteté, à une forme de sainteté qui lui est propre", a-t-il ajouté.

    Les nouveaux saints sont :

    Charles de Foucauld : Soldat et explorateur français qui devint moine trappiste et missionnaire catholique auprès des musulmans d'Algérie. Connu sous le nom de Frère Charles de Jésus, il a été tué en 1916 à l'âge de 58 ans.

    Titus Brandsma : Prêtre, professeur et journaliste néerlandais qui s'est opposé à la propagande nazie dans les journaux catholiques. Il a été tué par injection létale à Dachau en 1942.

    Devasahayam Pillai : Un laïc indien qui a été torturé et martyrisé après s'être converti de l'hindouisme au catholicisme au 18e siècle.

    Marie Rivier : Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Présentation. Cette Française a fondé l'ordre en 1796, à l'âge de 28 ans, pendant le règne de la Terreur.

    Maria Francesca de Jésus : Fondatrice missionnaire du XIXe siècle qui a traversé sept fois l'océan Atlantique en bateau pour établir un ordre de sœurs capucines en Uruguay, en Argentine et au Brésil.

    Maria Domenica Mantovani : La première supérieure générale de l'Institut des Petites Sœurs de la Sainte Famille, qu'elle a cofondé pour servir les pauvres, les orphelins et les malades en Italie en 1892.

    Marie de Jésus Santocanale : La fondatrice des Sœurs Capucines de l'Immaculée Marie de Lourdes en Sicile en 1910. Elle passait la plupart de ses moments libres, de jour comme de nuit, devant le tabernacle.

    César de Bus : Prêtre catholique français qui a fondé deux congrégations religieuses au XVIe siècle. Il était un prédicateur et un catéchiste zélé, qui accomplissait de nombreuses œuvres de charité.

    Luigi Maria Palazzolo : Prêtre italien connu pour avoir créé les Sœurs des pauvres, ouvert un orphelinat et travaillé pour les pauvres.

    Giustino Maria Russolillo : fondateur des congrégations religieuses des Pères Vocationnels, des Sœurs Vocationnelles et de l'Institut Séculier des Apôtres de la Sanctification Universelle en Italie. Le prêtre s'est consacré à l'éducation des jeunes et à la culture de leurs vocations.

    La messe de canonisation a été suivie par environ 45 000 personnes, dont beaucoup sont venues de l'étranger.

    Parmi les personnes présentes sur la place Saint-Pierre figuraient également le président italien Sergio Mattarella, le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin, le ministre néerlandais des extérieurs Wopke Hoekstra, le ministre indien des minorités Gingee K.S. Mathan et le président algérien du Haut Comité islamique Bouabdellah Ghoulamallah.

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 12ème leçon : L’histoire de l’apparition du missel plénier à partir de l’Ordre franciscain au XIIIème siècle

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    Liturgie 12 – L’histoire de l’apparition du missel plénier à partir de l’Ordre franciscain au XIII° s. (44 mn)  

    https://youtu.be/I2Ijx8XmUbA   

    Denis Crouan aborde dans cette leçon le grand changement qui marque le XIII° s : Ce siècle est sans doute celui de la vraie entrée de l’Europe dans la Renaissance : on s’oriente vers une Eglise plus "mondaine", et des évêques voulant montrer leur puissance par de grandes constructions. Les Ordres mendiants (Dominicains et Franciscains) réagissent à cela. Ils ne sont plus cloitrés et ont besoin de livres portatifs et simplifiés. On y voit apparaitre les messes privées. Le missel qu’ils vont composer pour raison d’itinérance fera un retour à Rome et influencera la pratique liturgique de la Curie papale et ainsi façonner l’« Ordo Missalis secundum consuetudinem romane Curie ». C’est donc grâce aux Franciscains qu’une unification de la structure rituelle de la liturgie romaine fut réalisée dans l’Église latine au XIII° s.  

    Deux questions en fin de cours : La présence d’un servant de messe était-elle obligatoire ? Les servantes de messe féminines existaient-elles à cette époque ? 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Notre condition chrétienne…

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    commentée dans l’éditorial du bimensuel l’Homme Nouveau, rédigé par Philippe Maxence le 13 mai 2022 :

    « L’incompréhension créée en juillet dernier par la publication du motu proprio Traditionis Custodes, limitant drastiquement la célébration de la messe et des sacrements selon l’ancien rite, a été suivie d’une période d’incertitude, voire de flou.

    Pape_Francois-768x576.jpgAlors, pourquoi revenir sur un tel sujet qui divise d’ailleurs nos lecteurs ? Tout simplement parce que le 4 mai dernier s’est achevé à Rome un pèlerinage hors du commun, né justement du traumatisme apparu dans le sillage de ce texte. Regroupées sous l’appellation de « Voie romaine », des mères de prêtres ont voulu faire connaître à la fois leur inquiétude et leur espérance en se rendant à pied de Paris à Rome pour déposer aux pieds de François plus de 2 500 lettres lui demandant respectueusement de revenir sur les dispositions de son motu proprio.

    Sans recevoir l’ensemble du groupe, François a salué ces mères et s’est entretenu avec l’une d’elles. Certaines sont mamans de fils célébrant exclusivement l’ancien rite quand d’autres sont bi-ritualistes, montrant ainsi que toute l’Église est concernée par les décisions de François. Trois jours après avoir salué « La Voie romaine », François s’est exprimé devant les membres de l’Institut pontifical Saint-Anselme de Rome. Selon Vatican News, il aurait alors « déploré la volonté de certains de “rechercher les formes, les formalités plutôt que la réalité, comme nous le voyons aujourd’hui dans ces mouvements qui tentent de revenir en arrière et de nier le concile Vatican II”. L’évêque de Rome a ainsi regretté que certaines liturgies antéconciliaires soient “quelque chose sans vie, sans joie” ».

    « Notre Czestochowa national »

    Sans vie et sans joie ? Ceux qui ont pèleriné depuis quarante ans, et qui pèlerineront encore à la Pentecôte prochaine, vers Chartres, seront quelque peu étonnés de cette affirmation. La vie et la joie habitent ces milliers de chrétiens en marche, dont les plus jeunes ont entre 6 et 12 ans. Des jeunes pèlerins parfois bruyants, en tous les cas bien vivants et le montrant tout au long du parcours. Ce qui ne les empêche pas, malgré la fatigue et l’effort, d’assister à de très belles liturgies, permettant d’entrer dans le grand sacrifice du Christ.

    L’association qui organise chaque année cet événement de trois jours (une véritable ville en mouvement) fête en 2022 les quarante ans de son existence. Née dans l’esprit de Péguy, et à l’exemple du grand frère polonais de Cz?stochowa, cette longue procession entre Paris et Chartres exprime, selon le sermon de la Pentecôte 1985 de dom Gérard, le fondateur de Sainte-Madeleine du Barroux, « la condition même de la vie chrétienne qui est d’être un long pèlerinage et une longue marche vers le Paradis ». Une démarche spirituelle qui, à l’image de l’homme incarné, ne rechigne pas au secours des supports temporels. Dom Gérard le rappelait encore dans le même sermon : « La chrétienté est une alliance du sol et du ciel ; un pacte, scellé par le sang des martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu ; un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La chrétienté, mes chers frères, c’est la lumière de l’Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos mœurs et sur nos métiers. La chrétienté, c’est le corps charnel de l’Église, son rempart, son inscription temporelle. »

    À Dieu Monseigneur Schooyans

    À plusieurs reprises, Mgr Michel Schooyans avait dit son inquiétude devant l’évolution de la société libérale et il avait analysé ce qu’il n’hésitait pas à désigner, selon le titre d’un de ses ouvrages, comme la dérive totalitaire du libéralisme. Ces dernières années, il avait dénoncé l’idéologie globaliste et ses nombreuses répercussions. En 2000, par exemple, il voyait dans l’Organisation des Nations unies une matrice « de l’exaltation du culte néopaïen de la terre-mère » en vue d’établir un supergouvernement mondial.

    Ce serviteur de l’Église, une voix de plus en plus isolée au cours du temps, membre de l’Académie pontificale pour la Vie et de l’Académie pontificale de Sciences sociales, spécialiste des questions démographiques et plus largement de la doctrine sociale de l’Église, a rendu son âme à Dieu le 3 mai dernier. Il avait fait l’honneur de confier aux éditions de L’Homme Nouveau deux de ses derniers ouvrages : Le Prix humain de la mondialisation (voir ici) et De la casuistique à la miséricorde (voir ici). Toujours disponibles, ces livres gardent toute leur actualité, même si la situation n’a fait qu’empirer dans tous les domaines abordés.

    Au-delà de son œuvre et de son travail, nous garderons le souvenir d’un prêtre profondément bon, attentif aux autres. D’un combattant pour la vérité aussi ! Qu’il repose dans la douce lumière de Dieu. »

    Ref. Notre condition chrétienne

  • Liturgie et Tradition : la Voix Romaine entendue jusqu’à Rome ?

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  • Bruxelles : 53 églises et chapelles dégradées intentionnellement depuis 2019

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    Lu sur la Libre du 10 mai, p. 9 :

    À Bruxelles, 53 églises et chapelles ont été dégradées intentionnellement depuis 2019

    Entre 2019 et 2022, 53 églises ou chapelles ont été la cible de dégration en Région bruxelloise. L’information a été livrée par le ministre-Président Rudi Vervoort (PS) en réponse à une question écrite du député du Vlaams Belang Dominiek Lootens. Selon les chiffres du ministre-Président, 53 églises et chapelles, douze cimetières, deux abbayes et un monastère ont été dégradés intentionnellement au cours des trois dernières années. Durant cette même période, une seule mosquée a fait l’objet de dégradation, indique Rudi Vervoort.

  • Liturgie : nouvelle attaque du pape François contre le missel de saint Jean XXIII

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    Lu sur le site web « riposte catholique » :

    pape-francois-500x247.jpgSitôt les mères de prêtres de La Voix romaine saluées, c’est un discours bien plus idéologique qui a été tenu par le Pape ce 7 mai 2022 devant l’Institut Saint-Anselme qu’il a au passage salué. Le Pape a fustigé «la tentation du formalisme liturgique», mettant en cause ceux qui seraient en train de «rechercher les formes, les formalités plutôt que la réalité, comme nous le voyons aujourd’hui dans ces mouvements qui tentent de revenir en arrière et de nier le Concile Vatican II». Les liturgies où il y a «quelque chose sans vie, sans joie» sont bien les “liturgies préconciliaires”, selon Vatican News. On est averti: à peine un coup à droite avec la dispense accordée à la Fraternité Saint-Pierre et la bienveillance envers les mères de prêtres, le Pape s’est senti obligé de sortir une pique supplémentaire contre la messe traditionnelle et contre ceux qui veulent renouer avec un certain “ordre” liturgique… Ce qui ne manque pas de piquant quand on dénonce la volonté d’ériger la liturgie en “champ de bataille”

    Ref.  Une attaque du Pape contre la messe traditionnelle

  • Après 1500 kilomètres à pied, des mères de prêtres demandent au pape d'assouplir les restrictions sur la messe en latin

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    De Jean-Marie Guénois,  rédacteur en chef du quotidien « Le Figaro » (4 mai 2022) :

    voie_romaine.jpg« La trentaine de mères de prêtres français, parties le 6 mars de Paris pour joindre Rome à pied, est arrivée à bon port. Elles s'étaient mises en route pour demander au pape un assouplissement pour que les prêtres qui le désirent puissent célébrer la messe selon le rite tridentin, en usage jusqu'au Concile Vatican II (1962- 1965). Elles ont pu participer, mercredi 4 mai, à l'audience générale hebdomadaire papale, place Saint-Pierre. Une seule a toutefois pu saluer François à l'issue de l'audience.

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    Le temps d'une minute, cette femme a pu lui parler et lui remettre deux mille lettres apportées depuis Paris, rédigées par des prêtres et des fidèles, implorant le pape d'adoucir la règle très restrictive qu'il a instituée le 16 juillet 2021 par le motu proprio Traditionis Custodes, un décret juridique qui limite l'usage de la liturgie traditionnelle dans l'Église.

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    Souffrance de catholiques

    Cette femme s'appelle Diane Sévillia, elle est la mère d'un prêtre célébrant la messe en rite tridentin appartenant à la Fraternité Sacerdotale St Pierre. Elle raconte ce qu'elle a dit au pape : « Nous sommes des mères de prêtres, nous avons marché jusqu'à vous de Paris à Rome pendant huit semaines. Nous vous apportons des milliers de lettres, expression de la souffrance de catholiques après la publication du motu proprio Traditionis Custodes. Nous vous supplions pour que nos fils prêtres, qui sont aussi vos fils, puissent célébrer la messe tridendine pour l'unité et pour l'amour de l'Église. Nous vous remercions de nous accueillir comme vous auriez accueilli votre mère. » Le pape François lui a répondu : « je connais, je connais. Merci ».

    Les 30 femmes ont remis à François un sac à dos contenant deux mille lettres.

    « On sent sa bienveillance », témoigne cette mère courage qui espère que cette initiative touchera le cœur de François et portera des fruits. Après cet échange, elle lui a alors remis la lettre désespérée d'un prêtre d'un diocèse où s'applique radicalement ce motu proprio et qui va donc se voir retirer le droit de célébrer cette messe, ainsi qu'une sélection de sept lettres très significatives de fidèles demandant la possibilité de suivre leurs messes selon l'ancien rite. Enfin, Diane Sévillia a également remis à François un sac à dos contenant deux mille lettres, transportées pas à pas depuis Paris, porteuse du même message.

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    Après un tel effort et périple - huit semaines de marche, 1500 kilomètres, pour des femmes âgées entre 60 et 70 ans –, ces mères sont évidemment « un peu déçues » de ne pas avoir pu s'entretenir plus longuement avec le pape, ne serait-ce que pour une courte audience privée qu'elles avaient pourtant sollicitée en tant que mères de prêtres. Ces femmes ont été malgré tout consolées de voir la papamobile s'arrêter devant le carré où elles se trouvaient avec leur famille, venue les retrouver à Rome, et prendre dans ses bras deux des petits enfants, dont la petite fille de Stéphanie du Bouetiez, mère d'un prêtre du diocèse de Versailles célébrant en rite ordinaire et qui a aussi dirigé cette longue marche.

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  • Liturgie, deuxième leçon introductive : La déconstruction de la liturgie dans les années 70 puis le début de son renouveau, par Denis Crouan

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    Liturgie 2 – La déconstruction de la liturgie dans les années 70 puis le début de son renouveau, par Denis Crouan (48 mn) 

    https://youtu.be/HLznFTCeSpg   

    Dans cette deuxième leçon introductive, le Docteur Denis Crouan établit une liste (non exhaustives) des lentes dégradations de la liturgie. En réalité, c’est comme une vague qui s’est abattue sur l’Eglise et qui a accompagné les années 70. Elle a déconstruit la vérité (la théologie), puis la bonté (l’amour de Dieu et le sens du sacré) et enfin le beau. Il en analyse les causes et le début du redressement par le cardinal Ratzinger qui est un grand amoureux de la liturgie. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Traditionis custodes : les mères de prêtres de ‘La Voie romaine’ ont remis leur demande au pape

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Traditionis custodes : elles remettent plus de 2000 lettres au pape

    Les participantes de la Voie romaine sont arrivées au Vatican le 2 mai. Elles ont rencontré brièvement le pape à l'issue de l'audience générale deux jours plus tard.

    Au terme de deux mois de pèlerinage de Paris à Rome, les mères de prêtres de l’association ‘La Voie romaine’ ont déposé leur demande entre les mains du pape François, à l’audience générale du 4 mai 2022. Satisfaites de leur rencontre, elles espèrent que le pontife lèvera les restrictions sur la messe latine tridentine imposées par le motu proprio Traditionis custodes le 16 juillet 2021.

    Lire la suite sur le site de Famille Chrétienne

  • Découvrir le Roman de Cuxa

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    Souvenir: dans les Pyrénées-Orientales, l'abbaye romane Saint-Michel de Cuxa est un monastère bénédictin doté d'une forte identité catalane. Dans un lieu classé monument historique, quelques moines accueillent les nombreux visiteurs venus découvrir la beauté unique du cloître roman. Chaque été, le lieu reçoit le célèbre festival de musique de chambre Pablo Casals. Cette abbaye accueillit aussi, plusieurs années de suite, les stages d’été de l’académie belge de chant grégorien fondée par Bruno Zeegers.

    Reportage réalisé par Lizette Lemoine et Aubin Hellot, une coproduction La Huit Production et KTO.

  • Le catholicisme de la Mitteleuropa : quel poids dans l’Eglise d’aujourd’hui ?

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    Lu dans la Lettre Mensuelle  « Res Novae » de mai 2022, sous la signature de Don Pio Pace :

    Péter_Erdő_in_2011.jpg« Le cardinal Péter Erdő, 70 ans le 25 juin, est archevêque d’Esztergom-Budapest et primat de Hongrie. Polyglotte, canoniste de formation, administrateur vigoureux, il est considéré comme une figure éminente, quoique discrète et presque timide, de la tendance « néo-conservatrice » au sein du Sacré Collège. C’est un bon représentant des dirigeants des Églises de l’Est de l’Europe opprimées sous la dictature soviétique.

    Avec fort peu de sympathie, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant‘Egidio, présente dans son livre La Chiesa bruscia [1],le thème de la nation lié au catholicisme, qu’elles cultivent volontiers, comme une résurgence d’un national-catholicisme suspect. Il estime que c’est à tort que les Églises de Pologne, de Hongrie, se réclament d’une « théologie de la nation », prônée par Jean-Paul II fort de son expérience polonaise de sortie du communisme, car ce pape était très ouvert sur les questions migratoires et le « bien commun mondial ».

    Quoi qu’il en soit, le chef de l’Église magyare s’est montré en phase avec la position d’opposition aux invasions migratoires du premier ministre Viktor Orbán, même s’il a pris le soin de rassurer le pape François sur sa fidélité. Celle-ci est clairement une fidélité dans la différence, comme on avait pu le voir lors de l’assemblée du Synode sur la Famille de 2015, où Péter Erdő avait défendu la position morale traditionnelle : la sortie du péché d’adultère conditionne l’accès à l’absolution sacramentelle et à l’Eucharistie.

    Il y a ainsi osmose entre les prises de position en faveur de la famille des épiscopats de Pologne, de Hongrie, et les politiques de refondation traditionnelle qu’appliquent les gouvernements de ces pays : morale familiale, enseignement du catéchisme à l’école. On est dans l’Europe du groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Tchéquie), avec aussi la Slovénie de Janez Janša, proche de Viktor Orbán (mais Janša vient de perdre les élections), très opposée à l’accueil des vagues de migration prêtes à se déverser sur elle.

    Une Europe différente dont l’Ukraine est proche. Un épisode intéressant, au sein des évènements très complexes d’interprétation de la guerre en Ukraine, a été la visite à Kiev, le 15 mars 2022, des premiers ministres de Pologne, de Slovénie, de République tchèque et de Hongrie (celui-ci, Orbán, s’étant fait remplacer par le vice-premier ministre de Pologne, Jaroslaw Kaczynski, chef du parti au pouvoir en Pologne). Cette visite, faite théoriquement au nom de l’Union européenne pour assurer les Ukrainiens de son soutien, pourrait bien avoir été un jalon posé pour ramener l’Ukraine d’après la guerre dans le groupe des démocraties illibérales de l’Est, face aux démocraties très libérales de l’Ouest.

    Or en Ukraine aussi, comme en Pologne ou en Hongrie, l’Église est, si l’on veut, « illibérale ». L’Église gréco-catholique regroupe la majeure partie des catholiques ukrainiens, et représente 8% de la population du pays. Cette Église conserve le souvenir très vif des nombreux martyrs qui l’ont illustrée sous le régime communiste[2]. Le grand témoin de cette époque terrible et glorieuse fut Josyf Slipyi, fait cardinal in pectore (en secret) par Pie XII, il resta à la tête de l’Église gréco-catholique ukrainienne durant quarante ans, dont dix-huit en camp et prison. Il finit ses jours à Rome, où il eut des rapports parfois tendus avec Paul VI dont il jugeait l’Ostpolitik trop accommodante pour le pouvoir communiste. En 1977, il manifesta son indépendance en consacrant, selon le droit de son Église, des évêques sans mandat pontifical, (au nombre desquels le futur cardinal Husar qui devint ensuite son deuxième successeur comme archevêque majeur, après le cardinal Lubachivsky,). Son troisième successeur est Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk, archevêque majeur de Kiev et de Galicie, 52 ans, originaire de la Galicie jadis austro-hongroise, comme le fut Karol Wojtyla. Il dirige ainsi aujourd’hui la plus importante des Églises orientales unies à Rome, avec six millions de fidèles. À la tête de la plus grosse Église non latine, il est en quelque sorte le deuxième hiérarque de l’Église universelle après le pape (bien que loin derrière, bien entendu, par le nombre de ses fidèles). S’il n’est pas patriarche, c’est que Rome y répugne pour ne pas froisser les Églises orthodoxes, et s’il n’est pas cardinal c’est parce ses positions morales (et généralement ecclésiales) on ne peut plus traditionnelles sont notoirement distinctes de celles d’Amoris lætitia.

    Il faut ajouter que ces préoccupations morales, qui caractérisent le catholicisme des pays de l’Est, convergent sur certaines questions, par exemple la lutte contre la légalisation du « mariage » homosexuel, avec celles du patriarcat orthodoxe de Moscou. On se souvient de l’étonnante rencontre organisée à Cuba en février 2016 pour le pape François et le patriarche Cyrill, qui prête par ailleurs le flanc à bien des critiques, afin d’intensifier les relations entre Rome et Moscou. En effet, de nombreuses voix orthodoxes prônent un œcuménisme en quelque sorte civilisationnel, de résistance à l’ultra-libéralisme de la culture occidentale. Et la guerre d’aujourd’hui n’abolit pas une communauté de vue des chrétiens de l’Est contre les menaces que représente cet ultralibéralisme vis-à-vis des bases morales de la vie sociale et familiale, et contre la discrimination qu’il opère à l’encontre des chrétiens dans la société moderne.

    Dans ce contexte, le cardinal Péter Erdő, qui a été par ailleurs président du Conseil des Conférences épiscopales européennes (CCEE) en 2006, est un prélat qui devrait compter après l’achèvement du présent pontificat.

    Don Pio Pace »

    [1] Laterza, 2021.

    [2] Voir : Persécutés pour la vérité. Les Gréco-catholiques ukrainiens derrière le rideau de fer, Université catholique d’Ukraine, Lviv, 2018.

    Ref. Le cardinal Erdö et le catholicisme de la Mitteleuropa