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Patrimoine religieux - Page 82

  • On ne verra pas le Pape dans les rues de Tournai

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    De notele.be :

    Le bourgmestre de Tournai invite le pape François

    Le bourgmestre de Tournai Paul-Olivier Delannois a décidé d'inviter le pape François dans la cité des cinq clochers. "Tournai, ville d'évêché, dispose d'une cathédrale remarquable qui vient d'être restaurée suite aux dégâts causés par une tornade voici plus de 20 ans. Cette année coïncide également avec les 850 ans de la dédicace Notre-Dame à notre édifice ainsi que ses 20 ans d'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco", explique-t-il.

    Paul-Olivier Delannois évoque aussi l'exposition au musée des Beaux-Arts d'un ensemble de la Cathédrale de Tournai. "Cette exposition marque l'achèvement d'une opération patrimoniale majeure en faveur de pièces issues des tapisseries du cycle de l'histoire de Jacob qui ornaient autrefois le choeur de la Cathédrale de Tournai. Tissées au XVIème siècle dans les ateliers bruxellois à partir de cartons attribués à Bernard Van Orley, ces oeuvres textiles, rares témoins de la Renaissance à Tournai, furent offertes à sa cathédrale par l'évêque Charles de Croÿ en 1554. Les fragments exposés appartiennent à un cycle de tapisseries qui comptait originellement dix épisodes traduisant en images le récit complexe de la vie de Jacob. Subdivisée en multiples saynètes à la manière d'une bande dessinée, chaque pièce relate les péripéties de ce héros du Livre de la Genèse que l'exposition a pour ambition d'illustrer : les luttes fraternelles mais aussi les réconciliations ou les retrouvailles qui s'ensuivent. J'ai l'honneur d'inviter Votre Sainteté à venir découvrir notre musée et notre Cathédrale en cette année très symbolique".

    "Il n'est hélas pas possible d'y répondre favorablement"

    La Vatican a répondu au courrier du bourgmestre. On ne verra pas le Pape dans les rues de Tournai. "Le Saint-Père est sensible à l'attention que vous portez à la conservation et à la transmission du patrimoine religieux et culturel. Il vous encourage dans votre mission au service du bien commun et de la cité. En ce qui concerne votre invitation, j'ai le regret de vous informer qu'il n'est hélas pas possible d'y répondre favorablement. Le pape François vous assure de sa prière et vous accorde volontiers sa bénédiction", a répondu le secrétariat du Vatican.

  • Profanation pornographique de l'autel de l'église de Bree (Limbourg)

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    Un couple nu se livre à des relations sexuelles, adossé à l'autel d'une église, et se filme avec complaisance. Ensuite, la séquence filmée (qualifiée de "video porno") est diffusée sur les réseaux sociaux. Il s'agit clairement de profaner ce qu'il y a de plus saint pour les catholiques, le lieu où est célébrée l'Eucharistie, tout en outrageant la foi des fidèles mais cela n'est pas clairement dénoncé ni n'a l'air d'émouvoir grand monde. Tout au plus souligne-t-on l'inconvenance de la chose. Le Parquet "sermonne" les auteurs, la Fabrique d'église est prête à pardonner, moyennant une conversation préalable... Mais de qui se moque-t-on ? Et que pense et dit l'évêque de Hasselt face à cet outrage à la sainteté d'un lieu consacré ? Et une cérémonie de réparation de ce sacrilège abominable est-elle prévue ? Et qu'aurait-on dit s'il s'était agi d'une synagogue ou d'une mosquée ?

    Lu sur Metro :

    Sextape à l’église de Brée: «Nous sommes prêts à leur pardonner»

    5/11/2021

    Les deux suspects d’une sextape tournée dans l’église Saint-Michel de Bree, dans le Limbourg, ont été identifiés, a indiqué jeudi le parquet limbourgeois. La police locale avait ouvert une enquête la veille pour diffusion de matériel pornographique et outrage public aux mœurs.

    La vidéo porno, tournée dans le lieu de culte, a fait le tour des réseaux sociaux. Entre-temps, la police a pu identifier et interroger les deux suspects. Ceux-ci ont reconnu les faits. L’homme et la femme en question ont eu des rapports sexuels alors qu’ils se trouvaient devant l’autel. La fabrique d’église a porté plainte.

    Une médiation pénale

    « Immédiatement après leur audition, les deux suspects ont été déférés devant un magistrat du parquet. Ce dernier les a sermonnés et leur a imposé une procédure de médiation pénale en concertation avec le service des maisons de justice. Ils doivent tous deux suivre une formation qui les fait réfléchir sur les faits commis et leur impact », explique le magistrat de presse, Jeroen Swijsen.

    « D’autre part, cette procédure fait appel à un assistant de justice qui contacte les auteurs et les victimes en vue de parvenir à un accord. Ainsi, un signal clair est envoyé à la société et aux suspects en mettant l’accent sur la réparation du préjudice pour les victimes », souligne le parquet du Limbourg.

    Le pardon à une condition

    « Cela dépasse toutes les limites de la décence, du respect et de la raison », avait déclaré Ernest Essers, président de la fabrique de l’église Saint-Michel. Aujourd’hui, il est prêt à écouter ce que le couple a à dire, mais pas sans condition. « Nous sommes prêts à leur pardonner. Mais une conversation doit d’abord avoir lieu, au cours de laquelle nous leur ferons comprendre que leurs actes dans notre église étaient totalement inacceptables », a-t-il indiqué à nos confrères du Nieuwsblad.

  • "Le chant grégorien n’a pas rendu son dernier souffle"

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre Belgique :

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle

    Focus sur ce chant liturgique qui sera mis à l’honneur à l’occasion de la Toussaint et de plusieurs événements.

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle
    On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous !" [Il faut] "rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien L'avertissement est signé par Antoine de Saint-Exupéry dans sa Lettre au général X , probablement rédigée durant la Seconde Guerre mondiale. L'écrirait-il encore aujourd'hui ? Qu'importe. Peu ou prou, le grégorien, ce chant liturgique latin généralement chanté à l'unisson, poursuit sa route au cœur du XXIe siècle. Il résonne chaque jour dans les abbayes occidentales. En Belgique, un nouveau cycle de formations s'ouvre ce 27 novembre à Bruxelles (1). La prochaine édition du prestigieux Festival international de chant grégorien de Watou (près de Poperinge) rassemblera des centaines de voix et est annoncée en mai 2022. En France et à l'étranger, de tels cours, stages et festivals sont réguliers et témoignent d'une pratique encore vivante.

    Des racines très anciennes

    Comprendre l'étonnante longévité du grégorien nous plonge d'abord dans les racines juives, grecques et latines du chant chrétien, et plus particulièrement dans les synagogues d'où il tient ses origines. Juifs puis chrétiens ont toujours chanté la Bible et ses psaumes pour mieux les faire résonner en eux et dans l'assemblée. " Ils les récitaient d'abord sur le mode de la cantillation ", précise Bruno de Labriolle qui vient de lancer l'École grégorienne à la paroisse Saint-Bruno-des-Chartreux de Lyon. Cette récitation s'est ornée au fil des siècles avant que le grégorien ne s'impose au Moyen Âge face à d'autres chants traditionnels. Si le pape Grégoire le Grand (540-604) lui laissa son nom, c'est plutôt entre les VIIIe et Xe siècles qu'il faut chercher son ascension. La papauté se rapproche à l'époque du royaume franc, et c'est de la confluence des fonds romains et du chant gallican que surgira le grégorien classique, progressivement fixé en des textes et partitions, sans pour autant s'y figer.

    Une prière

    Sa longévité tient aussi à sa fonction. Le grégorien, composé sur des paroles de la Bible, n'est pas qu'une ornementation de la liturgie et de la messe. Il est une prière qui comprend pour les catholiques une dimension performative : " Les mots font advenir ce qu'ils désignent , poursuit Bruno de Labriolle. Lors de la messe, le chantre, le prêtre, l'assemblée ou la schola contribuent à ce que quelque chose se passe : le temps et l'espace se déchirent et la louange perpétuelle des anges se joint à leur chant. "

    Sur la forme, " la qualité musicale du grégorien, sa profondeur et sa simplicité s'adressent à l'âme plutôt qu'aux seuls sens ", note Jacques Zeegers, directeur musical de la chorale Saint-Irénée de Bruxelles. Avec lui, " l'être s'élève, se nourrit et se tait ", soulignait l'écrivain français Nicolas Diat dans son ouvrage Le grand bonheur (Fayard).

    Ce sont pour ces raisons, et bien qu'il ait été abandonné par de nombreuses paroisses, que l'Église a fait de ce chant celui de la liturgie romaine, celui qui " doit occuper la première place ", souligne le Concile Vatican II.

    Ce week-end, lors de la fête de la Toussaint, de nombreux clochers s'en saisiront. Ce sera notamment le cas lors de la messe de l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, chantée par la chorale Saint-Irénée. La fête de la Toussaint est également celle de la "Communion des saints" à laquelle croient les catholiques : le fait que "les chrétiens sont frères et membres d'un même corps, qui est l'Église". Le chant grégorien en témoigne à sa façon. " Il y a en effet quelque chose d'étonnamment fort dans le fait d'avoir un ensemble de personnes qui chantent généralement à l'unisson, en même temps, chacun cherchant à ne pas dénaturer son propre timbre, à être en communion tout en ne perdant pas son individualité. Je pense que l'Église gagnerait à redécouvrir le grégorien , conclut Bruno de Labriolle. Parce qu'il est un chant traditionnel, le grégorien n'est ni un chant d'experts, ni un chant de foule. Certaines pièces sont pour la schola, d'autres pour le chantre, pour le célébrant ou pour l'assemblée. Le grégorien soutient une cérémonie où chacun est invité à participer d'une manière propre, en fonction de sa place, sa vocation et ses talents. "

    (1) L’Académie de chant grégorien organise un cours de chant grégorien pendant huit samedis entre ce 27 novembre et le 2 mars à la basilique de Koekelberg à Bruxelles. Il est ouvert à tous et est organisé sur deux niveaux. Infos : www. gregorien.be ; academiegregorien@skynet.be ; 0477 414 419.

  • Requiem aeternam dona eis Domine

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    Provided to YouTube by NAXOS of America Requiem aeternam dona eis Domine · Vienna Hofburgkapelle Choir Gregorian Chants for All Seasons ℗ 1990 Vox Box Released on: 1990-01-01 Conductor: Josef Schabasser Choir: Vienna Hofburgkapelle Choir

    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem.Exaudi orationem meam ; ad te omnis caro veniet.Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
    Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem.
    Exauce ma prière, toute chair ira à toi.
    Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

    - Sonnerie du glas "romain" : ici.
    - Chant du “Dies irae” : ici.
    - Chant d’entrée de la messe pour les défunts : ici.
    - Le chant du graduel (entre les lectures) : ici.
    - L’antienne “In paradisum” : ici.
    - La procession au cimetière des moines de l’abbaye de Solesmes : ici.
    - Variation sur le choral pour orgue “Mit Fried und Freud ich fahr dahin” (En paix et avec joie je quitte ce monde) de Dietrich Buxtehude : ici.

    (source)

  • Comment évangéliser? Les leçons de l’Histoire

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    Vu sur KTO

    Dans ce nouveau numéro de la Foi prise au mot, Régis Burnet et ses invités répondent à la question : comment évangéliser ? Certains pensent que porter la « Bonne Nouvelle » oblige à faire table rase de la civilisation des fidèles enseignés. D’autres, qu’il n’y a rien de plus instructif que de regarder le passé et de chercher à comprendre comment les missionnaires d’antan abordaient réellement la mission. Afin d’y voir plus clair, le bibliste Régis Burnet reçoit les historiens Yannick Essertel, spécialiste de la question de l’évangélisation, et Pierre Diarra, membre des Oeuvres pontificales missionnaires :

  • La musique sacrée adoucit-elle les moeurs ?

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    La video est ICI; la séquence sur la musique religieuse commence à 6'45.

  • Une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques enregistrés en un an aux Etats-Unis

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    De Vatican News (Isabella Piro) :

    États-Unis: une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques en un an

    Entre mai 2020 et octobre 2021, une centaine d’incidents contre des sites catholiques ont été recensés à travers les États-Unis. C'est ce que révèle une enquête menée par le comité épiscopal national pour la liberté religieuse.

    Graffitis sataniques et discours de haine: c'est le centième acte de vandalisme, survenu aux États-Unis le 10 octobre. La cible de l'attaque était la basilique-cathédrale de l'Immaculée Conception à Denver, dans le Colorado. Ce chiffre ressort d'un rapport préparé par le Comité pour la liberté religieuse de la Conférence épiscopale nationale (USCCB) et reflète une analyse menée sur une période d'un peu plus d'un an, de mai 2020 à octobre 2021.

    «Ces actes de vandalisme, écrivent dans une note le cardinal Timothy M. Dolan et Mgr Paul S. Coakley -respectivement présidents des comités épiscopaux pour la liberté religieuse et la justice interne et le développement humain- , vont du tragique à l'obscène, de l'évident à l'inexplicable. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur ce phénomène ; cependant, il souligne le fait que notre société a grand besoin de la grâce de Dieu».

    Mettre fin à ces épisodes destructeurs

    Encourageant donc, «dans tous les cas», «la prière et le pardon» pour les personnes coupables de tels actes, les prélats affirment : «Si le motif de ces actes était de punir une faute passée de notre part, alors nous devons nous réconcilier. Si, par contre, une mauvaise compréhension de nos enseignements a provoqué de la colère à notre égard, alors nous devons offrir de la clarté». Mais en tout état de cause, «ces épisodes destructeurs doivent cesser», car «ce n'est pas la voie à suivre». Les évêques américains demandent donc aux élus de «se manifester et de condamner ces attaques» et, dans le même temps, remercient la police d'avoir «enquêté sur ces incidents et pris les mesures appropriées pour prévenir d'autres dommages».

    Pas des crimes contre la propriété, mais de véritables actes de haine

    Les évêques ont également lancé un appel à l'aide aux membres de la communauté, car «il ne s'agit pas de simples délits contre la propriété, ont-ils expliqué, mais de la dégradation des représentations visibles de notre foi catholique». «Ce sont des actes de haine», ont conclu les évêques. Enfin, la note des évêques rappelle deux initiatives : le projet "Beauty Heals - Beauty Saves" ("la beauté guérit – la beauté sauve"), promu par le comité des évêques pour la liberté religieuse, qui, en réponse à la destruction de statues catholiques, présente des vidéos explicatives sur l'art sacré, éditées par différents diocèses.

    En outre, la même commission a également demandé une augmentation de 180 à 360 millions de dollars du financement pour l'année fiscale 2022 pour le programme de subventions pour la sécurité des organisations à but non lucratif, géré par le département de la sécurité intérieure.

    Les cas les plus marquants

    En juillet 2020, l'USCCB s'était déjà prononcée contre les actes de vandalisme continus contre l'Église catholique. L'épisode le plus marquant s'est produit en juin dernier, lorsque la statue de saint Junípero Serra, érigée à San Francisco, a été déboulonnée à la suite des manifestations antiracistes qui ont suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd, décédé après avoir été arrêté par un policier blanc. Le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, dans l'État de New York, un monument aux enfants à naître, orné de versets du prophète Isaïe, a été démoli.

    Auparavant, début juillet, le crucifix de la paroisse Sainte-Bernadette de Rockford (Illinois) avait été brisé à coups de marteau et, au même moment, une statue de la Vierge Marie avait été décapitée à Gary (Indiana). À la mi-juillet, une statue du Christ dans une station de ski du Montana a été aspergée de peinture brune et recouverte de banderoles portant l'inscription “Rebelle”. Un grave incendie s'est déclaré dans l'église de la “Mission de St Gabriel” à Los Angeles, l'une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Junípero Serra.

    Prière et vigilance

    «Que ces actes soient perpétrés par des individus perturbés qui appellent à l'aide ou par des agents de la haine qui cherchent à intimiderécrivaient les évêques il y a un anils sont le signe d'une société qui a besoin de guérison. «Alors que nous nous efforçons de comprendre la destruction de ces symboles sacrés d'amour et de dévouement désintéressé, ont-ils ajouté, prions pour tous ceux qui en sont la cause et restons vigilants face à cette destruction». «Contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu, concluait la conférence épiscopale. À l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

  • Comment un diocèse fait face à la désertification religieuse et négocie la reconversion d'édifices cultuels emblématiques pour d'autres usages...

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    Comment un diocèse fait face à la désertification religieuse et négocie la reconversion d'édifices cultuels emblématiques pour d'autres usages...

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    Dossier de presse : 13 octobre 2021 - Reconversion du Domaine de la Basilique de Cointe : un exemple de la réflexion sur l'avenir des bâtiments du Culte en Diocèse de Liège ?

    Orateurs :

           Mgr Jean Pierre Delville , Evêque de Liège et Président de la Fondation Basilique de la Paix
           Chanoine Eric de Beukelaer , Vicaire général et administrateur de la Fondation
           Stephan Delfanne, administrateur de la Fondation.

    Intervention de JP Delville : Mise en perspective de la réaffectation du domaine et volonté de l’évêque 

    Depuis le début de mon épiscopat, j’avais à cœur de trouver un avenir à l’église du S. Cœur de Cointe, dénommée souvent basilique, en raison de sa forme architecturale de basilique byzantine, munie d’un dôme. L’édifice appartenait à l’asbl Monument régional du Sacré Cœur, qui désirait le vendre dans les meilleures conditions. Pour valoriser ce projet, j’ai lancé l’idée de développer l’intention originale du monument, qui dès 1925, lors de la pose de la première pierre, fut consacré au Christ, prince de la paix et de la réconciliation. Ces éléments sont très explicites dans les vitraux du chœur et dans l’inscription gravée dans le maître-autel. La silhouette est emblématique dans le paysage liégeois et l’ensemble du site avec la tour est admirablement situé.

    Pour promouvoir cette dimension de paix, j’ai lancé l’initiative d’une fondation à ce propos en 2017, avec le titre « Basilique de la paix » et des membres du conseil épiscopal de l’évêché de Liège. Rapidement il s’est avéré qu’il était opportun de concevoir un usage mixte de l’édifice, de réserver le chœur de l’église pour l’objectif de la fondation et d’utiliser la nef pour un usage profane, comportant une rentabilité. Dès lors, le projet fut précisé : le chœur pourrait servir d’espace mémoriel valorisant les éléments architecturaux témoins de l’origine du monument et de lieu de dialogue interconvictionnel pour la paix dans le monde d’aujourd’hui. La crypte resterait lieu de culte de la paroisse catholique, avec entrée autonome. Et l’ensemble du site serait aménagé en fonction des desiderata de l’acquéreur. Différents acquéreurs se sont présentés mais jamais on n’a pu finaliser la vente du site. Récemment a émergé l’idée de transférer la propriété du site de l’ASBL vers la Fondation, pour mettre à la disposition du projet les personnes engagées dans la gestion matérielle du diocèse de Liège. Cela fut fait en 2021. Une task force a été mise sur pied, avec l’objectif de lancer un appel à projets pour l’acquisition du site. Nous donnons aujourd’hui les premiers résultats de notre appel et j’espère que l’on pourra aboutir à une solution favorable à tous.

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  • Quand une église devient une salle d'escalade ou la "bonne manière de reconvertir les églises"

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    Lu sur La Capitale de ce 12 octobre (p. 6) :

    Forest : On pourra grimper dans l’église St-Antoine 

    "Une partie de l’église forestoise va être désacralisée pour permettre d’y aménager des structures grimpables. Le bâtiment accueillera une salle de bloc et une salle de corde. La commune soutient le projet. ... La particularité de ce projet est qu’il conservera une partie dédiée au culte tandis que le reste sera désacralisé pour laisser place aux sportifs. « La partie dédiée au culte sera dans le narthex [le vestibule de l’église] », confie Thierry Claessens, adjoint de l’évêque pour les questions temporelles à l’archevêché de Malines-Bruxelles. « Il y aura une séparation entre l’espace de prière et la zone d’escalade. Le projet fera en sorte que la beauté du lieu soit respectée. Il faudra également porter attention aux aspects acoustiques. » « À la commune, nous avons beaucoup insisté pour que le projet soit respectueux du patrimoine et que le projet soit ouvert à tous et avec des prix accessibles au quartier », développe Alain Mugabo (Ecolo). L’échevin de l’Urbanisme juge que c’est une bonne manière de reconvertir les églises, « une problématique à laquelle on sera certainement de plus en plus confronté dans les années à venir »."

    Effectivement... surtout si le financement des cultes est revu à la baisse comme le souhaite aujourd'hui la Région bruxelloise :

  • Comment se mettre à l’école de la Tradition aujourd’hui ? Une leçon venue de Norvège

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Comment se mettre à l’école de la Tradition aujourd’hui. Une leçon de Norvège 

    Au cours de sa discussion à bâtons rompus du 13 septembre avec les jésuites de Slovaquie, le pape François en a dit des vertes et des pas mûres. Et entre autres, il a pointé du doigt “le mal de l’Église en ce moment” comme étant “l’idéologie du retour en arrière”. 

    Le Pape n’a pas employé le mot “tradition”. Mais c’est là que selon lui se niche la “perversion” de la “rigidité”. Il suffit de voir le titre moqueur, “Traditionis custodes”, du motu proprio par lequel, le 16 juillet dernier, il a décidé de décréter la fin de la messe dans l’ancien rite romain, en s’adressant aux évêques en tant que “gardiens de la tradition” pour leur imposer des règles qui font voler cette même tradition en éclats. 

    Mais en pratique, son motu proprio n’a pas eu l’effet qu’il escomptait. La plus grande partie des évêques ont laissé les choses en l’état, surtout en France et aux États-Unis, les deux pays dans lesquels la célébration dans l’ancien rite est la plus répandue. Beaucoup restent attachés à l’idée de tradition telle qu’elle a été théorisée et vécue par Benoît XVI selon laquelle, dans l’Eglise, l’ancien et le nouveau peuvent et doivent “s’enrichir l’un l’autre”. 

    Mais si un évêque devait prendre au sérieux le qualificatif de “traditionis custos” dont François l’a affublé, quelle leçon positive pourrait-il en tirer ? 

    Un évêque s’est prêté à cet exercice et en a parlé pour la première fois le 15 septembre dans la revue catholique progressiste anglaise “The Tablet” et ensuite sur son blog coramfratribus.com. Avec l’autorisation de ces deux médias, Settimo Cielo reproduit ci-dessous en plusieurs langues le texte intégral. 

    Cet évêque se nomme Erik Varden (photo). C’est un Norvégien de 47 ans, converti au catholicisme dans son jeune âge, il a étudié la théologie et la philosophie à Cambridge, s’est fait moine cistercien de la stricte observance, trappiste, et il a été abbé, en Angleterre, de l’Abbaye de Mount Saint Bernard dans le Leicestershire. Il a également étudié à Rome à l’Institut pontifical oriental et a enseigné quelques années à l’Athénée pontifical Saint-Anselme. Le Pape François l’a nommé évêque de Trondheim et il a reçu le 3 octobre 2020 l’ordination sacrée dans la cathédrale de la ville, la première depuis la réforme protestante. Sur une population de 700.000 personnes, disséminées sur un vaste territoire, il y a 16.000 catholiques, principalement des immigrés issus de nombreux pays du monde, comme dans une terre de mission. 

    Mgr Varden est également musicien et amateur de chant grégorien. Lors de la Vigile pascale de 2011, c’est lui qui a chanté l’Exultet dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Il a publié en 2018 chez Bloomsbury un livre dont le titre laisse déjà entrevoir la référence à la tradition : “Shattering of Loneliness. On Christian Remembrance”. 

    Voici à présent sa docte et original lecture de la tradition, avec notamment des références étonnantes au patriarche Isaac, à Jean-Baptiste Montini, archevêque de Milan, et surtout à Pontien et Hippolyte, le premier pape à s’être démis dans l’histoire et son opposant, l’un novateur et l’autre traditionnaliste, réconciliés dans le martyre et la sainteté. 

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  • Un nouveau décret risque de compliquer l'existence de l'Eglise en Flandre

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    De Matthias Verbergt sur De Standaard :

    Catholiques et libéraux s'affrontent comme toujours sur la religion

    5 Oct. 2021

    Page 2

    "Depuis le début de l'année 2017, la Flandre ne reconnaît officiellement aucune communauté religieuse locale. Une cinquantaine de mosquées mais aussi des lieux de culte juifs, orthodoxes et protestants attendent une telle reconnaissance. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est nécessaire, entre autres, pour le financement par l'État des salaires des ministres du culte, par exemple. Actuellement, seuls 27 mosquées sont reconnues en Flandre, contre 1.588 églises catholiques romaines. Le précédent et l'actuel gouvernement flamand de centre-droit ont estimé que les conditions de la reconnaissance étaient trop peu contraignantes et pas suffisamment applicables, En conséquence, les problèmes de sécurité tels que la radicalisation n'ont pas pu être suffisamment surveillés.

    Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers (Open VLD) a préparé un nouveau décret de reconnaissance plus strict depuis presque un an. Aujourd'hui, le texte est à l'ordre du jour de la commission compétente au sein du Parlement flamand. Les nouvelles règles sont basées sur le rapport d'un comité dirigé par le professeur de droit ecclésiastique Rik Torfs (KU Leuven), déposées à la fin de l'année 2018. L'accent est mis sur la transparence et l'élimination des influences étrangères. Il y aura également un une période d'attente de quatre ans pour "construire une relation constructive". Toute personne qui s'oppose à notre modèle de société perdra sa reconnaissance", déclare le président de la Commission.

    "Ceux qui s'opposent à notre modèle de société perdront leur reconnaissance", peut-on lire dans l'explication du décret. Les communautés religieuses locales qui y prennent part sont nos alliées. Il y aura également un tout nouveau "Service flamand d'information et de dépistage", qui devra vérifier les conditions et qui disposera de pouvoirs étendus et en partie des pouvoirs de police. Par exemple, les inspecteurs seront autorisés à entrer dans les salles (de prière), à demander les cartes d'identité, à confisquer les documents, forcer les gens à coopérer et filmer les contrôles. Leurs conclusions sont valables jusqu'à preuve du contraire. Actuellement, la seule sanction est le retrait de la reconnaissance en cas de "manquements graves". Il y aura désormais un système de sanctions graduelles.

    Des paroisses trop petites

    Le point principal du décret de Somers est l'égalité de traitement de toutes les communautés religieuses locales, quelle que soit la religion à laquelle elles appartiennent et quel que soit le moment où elles sont reconnues. Cela signifie que même les lieux de culte reconnus, tels que les centaines d'églises, doivent remplir toutes les conditions requises pour leur reconnaissance. A l'exception d'une règle, ils ont un an à compter de l'entrée en vigueur du décret pour le faire.

    M. Somers voulait que le décret, l'un des plus cruciaux et symboliques de son portefeuille, soit approuvé avant l'été. Mais il s'est ensuite heurté à une demande d'audience de la part du CD&V, qui a eu lieu. L'Église catholique y a déjà émis une série d'objections, mais ce n'est que le mois dernier que l'Église a commencé à faire pression sur les chrétiens-démocrates pour qu'ils s'opposent à ces règles, par l'intermédiaire de l'évêque d'Anvers, Johan Bonny.

    Les griefs de l'Église catholique sont divers. Tout d'abord, de nombreuses petites paroisses n'atteignent pas le minimum requis de 200 personnes. Les paroisses qui indiquent qu'elles veulent fusionner bénéficient d'un sursis par rapport au décret, mais l'Église veut effectuer l'opération à son propre rythme. L'Église s'oppose également à l'imbrication de l'implantation d'une église (qui gère les bâtiments) et de la paroisse (qui se concentre sur les religieux) que le décret impose. L'Église considère que la transparence financière obligatoire (également pour les "structures connexes") et l'administration qui l'accompagne sont "dans de nombreux cas irréalisables". Qu'en est-il des revenus provenant des mariages et des enterrements, ou des concerts et des conférences ? Et qu'en est-il des dons ? Ceux de plus de 500 euros doivent être déclarés, mais ils sont souvent faits de manière anonyme. Le décret stipule également que tous les lieux de culte doivent disposer d'un certificat de la brigade des pompiers, ce que de nombreuses églises n'ont pas et ce qui confronterait de nombreuses églises à la perspective de méga-investissements. Bonny n'a pas souhaité faire de commentaire hier.

    Le CD&V estime que l'Église catholique est injustement visée par les questions de sécurité qui se posent ailleurs. C'est exagéré", dit le président Joachim Coens. En l'état, nous ne pouvons approuver ce décret. Il s'agit d'histoire et de tradition, nous ne pouvons pas prendre cela à la légère. M. Coens remet en question le principe de base du décret et se demande si les règles ne pourraient pas s'appliquer uniquement aux communautés religieuses nouvellement reconnues. Mais d'autres membres du CD&V citent des avis juridiques selon lesquels une telle chose est irréalisable.

    Les grandes lignes du décret ont déjà été convenues dans l'accord de coalition et ont été approuvées à plusieurs reprises par le "gouvernement flamand", répond Somers. Il est toutefois ouvert à un "réglage fin". Hier soir, une consultation sur la question a eu lieu au sein de l'Assemblée flamande. dans l'espoir de pouvoir approuver le décret aujourd'hui. La question est incroyablement sensible", déclare un membre de la Commission qui est impliqué.

  • Requiem pour Bernard Tapie : parmi les mille facettes du personnage, il y avait celle du "croyant".

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    Tapie 870x489_maxnewsspecial410919.jpgComme chez François Mitterrand et bien d’autres vedettes du théâtre d’ombres que constitue cette vie passagère, la dimension religieuse n’était pas absente dans le répertoire de Bernard Tapie. Jusqu’à quel point? C’est le secret intime entre Dieu et chaque créature humaine. Sur le site « aleteia » de ce jour, Lauriane Vofo Kana écrit :

    « Bernard Tapie est mort ce dimanche 3 octobre des suites d'un cancer de l'estomac et de l'œsophage. Parmi les milles facettes du personnage, il y avait celle du "croyant". Vers la fin de sa vie, l'homme d'affaires avait évoqué à plusieurs reprises la foi qui l'animait.

    Homme d’affaires, acteur ou encore ministre, les vies de Bernard Tapie ont été nombreuses. C’est entouré des siens qu’il est décédé ce dimanche 3 octobre à Paris, à l’âge de 78 ans. Bernard Tapie n’avait pas caché son combat contre le cancer de l’estomac et de l’œsophage. Dès l’annonce, en septembre 2017, il avait voulu apparaître déterminé dans l’épreuve qui le mettait face à la mort. Une mort que le « croyant » ne vivait pas comme une fatalité : « La mort c’est l’épisode ultime de la vie. Celui qui a peur de la mort a peur de la vie », confiait-il sur France 2.

    « Ça m’est tombé dessus »

    Durant ses quatre années de lutte contre la maladie, Bernard Tapie s’est livré à des confidences sur son parcours de fils d’ouvrier, sa vie de président de l’Olympique de Marseille ou encore de patron de presse. Quelques fois, il s’est aussi attardé sur la foi qui l’animait : « Je veux rester ce que j’ai toujours été face à la religion, un pratiquant monolithique, convaincu que c’est la loi du cœur ».

    Invité sur le plateau de BFMTV à l’hiver 2020, l’habitué des coups d’éclat était revenu pudiquement sur les origines de sa foi. « Ça ne m’est pas tombé dessus parce que mes parents me l’ont inculquée ! Ça m’est tombé dessus parce que je jouais au violon le dimanche matin dans une église et qu’un jour, je n’ai pas joué du violon comme les autres fois. » Dans ses mémoires [Bernard Tapie, leçons de vie, de mort et d’amour, Ndlr], écrits par Franz-Olivier Giesbert, on découvre un homme qui se met à « genoux » pour prier chaque matin. Même dans les moments de difficulté, cette habitude ne l’aurait pas quitté.

    Tous les soirs à 18 heures lorsqu’il était en prison, il avait un rite avec Dominique, sa femme. […] Ils priaient l’un et l’autre et ils faisaient comme s’ils se tenaient la main, et ça l’aidait à passer la nuit et à repartir pour la journée.

    Mis en cause dans le match truqué Marseille-Valenciennes en 1993, Bernard Tapie est condamné à huit mois de prison en 1995. Un proche de l’ancien homme d’affaires assure même que tout le temps de sa détention le businessman Tapie serait resté attaché à la prière : « Tous les soirs à 18h lorsqu’il était en prison. Il avait un rite avec Dominique sa femme. […] Ils priaient l’un et l’autre et ils faisaient comme s’ils se tenaient la main, et ça l’aidait à passer la nuit et à repartir pour la journée. »

    Une messe en mémoire de Bernard Tapie sera célébrée ce mercredi en l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris, à 11h.

    Mais c’est à Marseille, sa ville de cœur, que ses obsèques auront lieu vendredi à la Major, cathédrale Sainte-Marie-Majeure. Elles seront présidées par l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, à 11h.

    Lire aussi :Le credo de Bernard Tapie sur le plateau de BFMTV

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    Ref. Bernard Tapie, la foi lui était « tombé dessus »

    « Anima vagula blandula », la foi n’aurait-elle pas encore dit son dernier mot dans l’Europe apostate ?

    JPSC