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Patrimoine religieux - Page 78

  • Liturgie et Tradition : la Voix Romaine entendue jusqu’à Rome ?

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  • Bruxelles : 53 églises et chapelles dégradées intentionnellement depuis 2019

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    Lu sur la Libre du 10 mai, p. 9 :

    À Bruxelles, 53 églises et chapelles ont été dégradées intentionnellement depuis 2019

    Entre 2019 et 2022, 53 églises ou chapelles ont été la cible de dégration en Région bruxelloise. L’information a été livrée par le ministre-Président Rudi Vervoort (PS) en réponse à une question écrite du député du Vlaams Belang Dominiek Lootens. Selon les chiffres du ministre-Président, 53 églises et chapelles, douze cimetières, deux abbayes et un monastère ont été dégradés intentionnellement au cours des trois dernières années. Durant cette même période, une seule mosquée a fait l’objet de dégradation, indique Rudi Vervoort.

  • Liturgie : nouvelle attaque du pape François contre le missel de saint Jean XXIII

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    Lu sur le site web « riposte catholique » :

    pape-francois-500x247.jpgSitôt les mères de prêtres de La Voix romaine saluées, c’est un discours bien plus idéologique qui a été tenu par le Pape ce 7 mai 2022 devant l’Institut Saint-Anselme qu’il a au passage salué. Le Pape a fustigé «la tentation du formalisme liturgique», mettant en cause ceux qui seraient en train de «rechercher les formes, les formalités plutôt que la réalité, comme nous le voyons aujourd’hui dans ces mouvements qui tentent de revenir en arrière et de nier le Concile Vatican II». Les liturgies où il y a «quelque chose sans vie, sans joie» sont bien les “liturgies préconciliaires”, selon Vatican News. On est averti: à peine un coup à droite avec la dispense accordée à la Fraternité Saint-Pierre et la bienveillance envers les mères de prêtres, le Pape s’est senti obligé de sortir une pique supplémentaire contre la messe traditionnelle et contre ceux qui veulent renouer avec un certain “ordre” liturgique… Ce qui ne manque pas de piquant quand on dénonce la volonté d’ériger la liturgie en “champ de bataille”

    Ref.  Une attaque du Pape contre la messe traditionnelle

  • Après 1500 kilomètres à pied, des mères de prêtres demandent au pape d'assouplir les restrictions sur la messe en latin

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    De Jean-Marie Guénois,  rédacteur en chef du quotidien « Le Figaro » (4 mai 2022) :

    voie_romaine.jpg« La trentaine de mères de prêtres français, parties le 6 mars de Paris pour joindre Rome à pied, est arrivée à bon port. Elles s'étaient mises en route pour demander au pape un assouplissement pour que les prêtres qui le désirent puissent célébrer la messe selon le rite tridentin, en usage jusqu'au Concile Vatican II (1962- 1965). Elles ont pu participer, mercredi 4 mai, à l'audience générale hebdomadaire papale, place Saint-Pierre. Une seule a toutefois pu saluer François à l'issue de l'audience.

    À LIRE AUSSI Mères de prêtres, elles vont gagner Rome à pied pour la messe en latin

    Le temps d'une minute, cette femme a pu lui parler et lui remettre deux mille lettres apportées depuis Paris, rédigées par des prêtres et des fidèles, implorant le pape d'adoucir la règle très restrictive qu'il a instituée le 16 juillet 2021 par le motu proprio Traditionis Custodes, un décret juridique qui limite l'usage de la liturgie traditionnelle dans l'Église.

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    Souffrance de catholiques

    Cette femme s'appelle Diane Sévillia, elle est la mère d'un prêtre célébrant la messe en rite tridentin appartenant à la Fraternité Sacerdotale St Pierre. Elle raconte ce qu'elle a dit au pape : « Nous sommes des mères de prêtres, nous avons marché jusqu'à vous de Paris à Rome pendant huit semaines. Nous vous apportons des milliers de lettres, expression de la souffrance de catholiques après la publication du motu proprio Traditionis Custodes. Nous vous supplions pour que nos fils prêtres, qui sont aussi vos fils, puissent célébrer la messe tridendine pour l'unité et pour l'amour de l'Église. Nous vous remercions de nous accueillir comme vous auriez accueilli votre mère. » Le pape François lui a répondu : « je connais, je connais. Merci ».

    Les 30 femmes ont remis à François un sac à dos contenant deux mille lettres.

    « On sent sa bienveillance », témoigne cette mère courage qui espère que cette initiative touchera le cœur de François et portera des fruits. Après cet échange, elle lui a alors remis la lettre désespérée d'un prêtre d'un diocèse où s'applique radicalement ce motu proprio et qui va donc se voir retirer le droit de célébrer cette messe, ainsi qu'une sélection de sept lettres très significatives de fidèles demandant la possibilité de suivre leurs messes selon l'ancien rite. Enfin, Diane Sévillia a également remis à François un sac à dos contenant deux mille lettres, transportées pas à pas depuis Paris, porteuse du même message.

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    Après un tel effort et périple - huit semaines de marche, 1500 kilomètres, pour des femmes âgées entre 60 et 70 ans –, ces mères sont évidemment « un peu déçues » de ne pas avoir pu s'entretenir plus longuement avec le pape, ne serait-ce que pour une courte audience privée qu'elles avaient pourtant sollicitée en tant que mères de prêtres. Ces femmes ont été malgré tout consolées de voir la papamobile s'arrêter devant le carré où elles se trouvaient avec leur famille, venue les retrouver à Rome, et prendre dans ses bras deux des petits enfants, dont la petite fille de Stéphanie du Bouetiez, mère d'un prêtre du diocèse de Versailles célébrant en rite ordinaire et qui a aussi dirigé cette longue marche.

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  • Liturgie, deuxième leçon introductive : La déconstruction de la liturgie dans les années 70 puis le début de son renouveau, par Denis Crouan

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    Liturgie 2 – La déconstruction de la liturgie dans les années 70 puis le début de son renouveau, par Denis Crouan (48 mn) 

    https://youtu.be/HLznFTCeSpg   

    Dans cette deuxième leçon introductive, le Docteur Denis Crouan établit une liste (non exhaustives) des lentes dégradations de la liturgie. En réalité, c’est comme une vague qui s’est abattue sur l’Eglise et qui a accompagné les années 70. Elle a déconstruit la vérité (la théologie), puis la bonté (l’amour de Dieu et le sens du sacré) et enfin le beau. Il en analyse les causes et le début du redressement par le cardinal Ratzinger qui est un grand amoureux de la liturgie. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Traditionis custodes : les mères de prêtres de ‘La Voie romaine’ ont remis leur demande au pape

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Traditionis custodes : elles remettent plus de 2000 lettres au pape

    Les participantes de la Voie romaine sont arrivées au Vatican le 2 mai. Elles ont rencontré brièvement le pape à l'issue de l'audience générale deux jours plus tard.

    Au terme de deux mois de pèlerinage de Paris à Rome, les mères de prêtres de l’association ‘La Voie romaine’ ont déposé leur demande entre les mains du pape François, à l’audience générale du 4 mai 2022. Satisfaites de leur rencontre, elles espèrent que le pontife lèvera les restrictions sur la messe latine tridentine imposées par le motu proprio Traditionis custodes le 16 juillet 2021.

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  • Découvrir le Roman de Cuxa

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    Souvenir: dans les Pyrénées-Orientales, l'abbaye romane Saint-Michel de Cuxa est un monastère bénédictin doté d'une forte identité catalane. Dans un lieu classé monument historique, quelques moines accueillent les nombreux visiteurs venus découvrir la beauté unique du cloître roman. Chaque été, le lieu reçoit le célèbre festival de musique de chambre Pablo Casals. Cette abbaye accueillit aussi, plusieurs années de suite, les stages d’été de l’académie belge de chant grégorien fondée par Bruno Zeegers.

    Reportage réalisé par Lizette Lemoine et Aubin Hellot, une coproduction La Huit Production et KTO.

  • Le catholicisme de la Mitteleuropa : quel poids dans l’Eglise d’aujourd’hui ?

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    Lu dans la Lettre Mensuelle  « Res Novae » de mai 2022, sous la signature de Don Pio Pace :

    Péter_Erdő_in_2011.jpg« Le cardinal Péter Erdő, 70 ans le 25 juin, est archevêque d’Esztergom-Budapest et primat de Hongrie. Polyglotte, canoniste de formation, administrateur vigoureux, il est considéré comme une figure éminente, quoique discrète et presque timide, de la tendance « néo-conservatrice » au sein du Sacré Collège. C’est un bon représentant des dirigeants des Églises de l’Est de l’Europe opprimées sous la dictature soviétique.

    Avec fort peu de sympathie, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant‘Egidio, présente dans son livre La Chiesa bruscia [1],le thème de la nation lié au catholicisme, qu’elles cultivent volontiers, comme une résurgence d’un national-catholicisme suspect. Il estime que c’est à tort que les Églises de Pologne, de Hongrie, se réclament d’une « théologie de la nation », prônée par Jean-Paul II fort de son expérience polonaise de sortie du communisme, car ce pape était très ouvert sur les questions migratoires et le « bien commun mondial ».

    Quoi qu’il en soit, le chef de l’Église magyare s’est montré en phase avec la position d’opposition aux invasions migratoires du premier ministre Viktor Orbán, même s’il a pris le soin de rassurer le pape François sur sa fidélité. Celle-ci est clairement une fidélité dans la différence, comme on avait pu le voir lors de l’assemblée du Synode sur la Famille de 2015, où Péter Erdő avait défendu la position morale traditionnelle : la sortie du péché d’adultère conditionne l’accès à l’absolution sacramentelle et à l’Eucharistie.

    Il y a ainsi osmose entre les prises de position en faveur de la famille des épiscopats de Pologne, de Hongrie, et les politiques de refondation traditionnelle qu’appliquent les gouvernements de ces pays : morale familiale, enseignement du catéchisme à l’école. On est dans l’Europe du groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Tchéquie), avec aussi la Slovénie de Janez Janša, proche de Viktor Orbán (mais Janša vient de perdre les élections), très opposée à l’accueil des vagues de migration prêtes à se déverser sur elle.

    Une Europe différente dont l’Ukraine est proche. Un épisode intéressant, au sein des évènements très complexes d’interprétation de la guerre en Ukraine, a été la visite à Kiev, le 15 mars 2022, des premiers ministres de Pologne, de Slovénie, de République tchèque et de Hongrie (celui-ci, Orbán, s’étant fait remplacer par le vice-premier ministre de Pologne, Jaroslaw Kaczynski, chef du parti au pouvoir en Pologne). Cette visite, faite théoriquement au nom de l’Union européenne pour assurer les Ukrainiens de son soutien, pourrait bien avoir été un jalon posé pour ramener l’Ukraine d’après la guerre dans le groupe des démocraties illibérales de l’Est, face aux démocraties très libérales de l’Ouest.

    Or en Ukraine aussi, comme en Pologne ou en Hongrie, l’Église est, si l’on veut, « illibérale ». L’Église gréco-catholique regroupe la majeure partie des catholiques ukrainiens, et représente 8% de la population du pays. Cette Église conserve le souvenir très vif des nombreux martyrs qui l’ont illustrée sous le régime communiste[2]. Le grand témoin de cette époque terrible et glorieuse fut Josyf Slipyi, fait cardinal in pectore (en secret) par Pie XII, il resta à la tête de l’Église gréco-catholique ukrainienne durant quarante ans, dont dix-huit en camp et prison. Il finit ses jours à Rome, où il eut des rapports parfois tendus avec Paul VI dont il jugeait l’Ostpolitik trop accommodante pour le pouvoir communiste. En 1977, il manifesta son indépendance en consacrant, selon le droit de son Église, des évêques sans mandat pontifical, (au nombre desquels le futur cardinal Husar qui devint ensuite son deuxième successeur comme archevêque majeur, après le cardinal Lubachivsky,). Son troisième successeur est Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk, archevêque majeur de Kiev et de Galicie, 52 ans, originaire de la Galicie jadis austro-hongroise, comme le fut Karol Wojtyla. Il dirige ainsi aujourd’hui la plus importante des Églises orientales unies à Rome, avec six millions de fidèles. À la tête de la plus grosse Église non latine, il est en quelque sorte le deuxième hiérarque de l’Église universelle après le pape (bien que loin derrière, bien entendu, par le nombre de ses fidèles). S’il n’est pas patriarche, c’est que Rome y répugne pour ne pas froisser les Églises orthodoxes, et s’il n’est pas cardinal c’est parce ses positions morales (et généralement ecclésiales) on ne peut plus traditionnelles sont notoirement distinctes de celles d’Amoris lætitia.

    Il faut ajouter que ces préoccupations morales, qui caractérisent le catholicisme des pays de l’Est, convergent sur certaines questions, par exemple la lutte contre la légalisation du « mariage » homosexuel, avec celles du patriarcat orthodoxe de Moscou. On se souvient de l’étonnante rencontre organisée à Cuba en février 2016 pour le pape François et le patriarche Cyrill, qui prête par ailleurs le flanc à bien des critiques, afin d’intensifier les relations entre Rome et Moscou. En effet, de nombreuses voix orthodoxes prônent un œcuménisme en quelque sorte civilisationnel, de résistance à l’ultra-libéralisme de la culture occidentale. Et la guerre d’aujourd’hui n’abolit pas une communauté de vue des chrétiens de l’Est contre les menaces que représente cet ultralibéralisme vis-à-vis des bases morales de la vie sociale et familiale, et contre la discrimination qu’il opère à l’encontre des chrétiens dans la société moderne.

    Dans ce contexte, le cardinal Péter Erdő, qui a été par ailleurs président du Conseil des Conférences épiscopales européennes (CCEE) en 2006, est un prélat qui devrait compter après l’achèvement du présent pontificat.

    Don Pio Pace »

    [1] Laterza, 2021.

    [2] Voir : Persécutés pour la vérité. Les Gréco-catholiques ukrainiens derrière le rideau de fer, Université catholique d’Ukraine, Lviv, 2018.

    Ref. Le cardinal Erdö et le catholicisme de la Mitteleuropa

  • Liturgie 1 – « Le krach » : La grande crise liturgique liée à « la génération de la déconstruction » à partir de 1966, par Denis Crouan

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    Denis Crouan ajoute deux leçons introductives à son cours de liturgie. Voici la première.

    Liturgie 1 – « Le krach » : La grande crise liturgique liée à « la génération de la déconstruction » à partir de 1966, par Denis Crouan (60 mn) 

    https://youtu.be/RpRCm1afbB0   

    Dans cette leçon introductive, le Docteur Denis Crouan, afin de montrer l’importance du cours de liturgie, raconte son expérience de la grande crise qui, concomitante à Vatican II, a tout déconstruit dans les Eglises d’Occident : Théologie, discipline, liturgie. Cette crise a pu être confondue à tort avec le Concile Vatican II à cause de sa concomitance. Face à cela, le pape Paul VI a vécu un véritable martyre intérieur. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Les dynamiques cisterciennes de Boulaur reprendront l'abbaye Notre-Dame des Neiges

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    Les sœurs de Boulaur reprendront l’abbaye Notre-Dame des Neiges

    <p>La fondation de l'abbaye, située dans une vallée de l'Ardèche, fut décidée le 5 août 1850, jour de la fête de Notre Dame des Neiges, qui est le titre de Sainte-Marie Majeure à Rome.</p>

    La fondation de l'abbaye, située dans une vallée de l'Ardèche, fut décidée le 5 août 1850, jour de la fête de Notre Dame des Neiges, qui est le titre de Sainte-Marie Majeure à Rome.

    La nouvelle était très attendue. C’est finalement la communauté des religieuses cisterciennes de Boulaur que les moines trappistes ont choisi pour leur succéder à l’abbaye Notre-Dame-des-Neiges. Ils avaient pris la décision en décembre dernier de quitter cette abbaye ardéchoise devenue trop imposante pour eux, après deux ans de discernement. Leur annonce avait suscité un grand émoi, témoignant de l’attachement très fort à cette abbaye fondée en 1850 et où Charles de Foucauld a passé sept mois comme novice.

    Un « signe de la Providence »

    Dès août 2022, huit sœurs de Boulaur devraient d’abord arriver à Notre-Dame-des-Neiges, pour assurer une continuité avec les moines qui partiront en septembre. Ces religieuses cisterciennes étaient loin d’être les seules sur la liste des potentiels repreneurs de l’abbaye. « Nous avons reçu 27 propositions, confie le père abbé au journaliste de Famille Chrétienne actuellement présent sur place. De mon côté, j’ai contacté sept communautés religieuses pour leur proposer prendre la suite de notre communauté. Les sœurs de Boulaur m’ont répondu, de manière positive ». Et de raconter cette anecdote, signe pour lui que la Providence est à l’œuvre dans cette succession : « un ami qui mourait offrait ses dernières douleurs au Seigneur en lui demandant qu’on trouve les bons successeurs. Il est mort à 17 heures, et une heure plus tard je recevais un appel de la mère-abbesse de Boulaur qui nous disait qu’elle venait visiter l’abbaye. Je pense que cet ami a glissé un mot à notre sujet au bon Dieu en arrivant là-haut ! »  Le contact entre les moines et les religieuses « s’est très bien passé ».

    Cela faisait un moment que les sœurs de Boulaur cherchaient un lieu où essaimer, faisant face à un prodigieux afflux de vocations depuis quelques années. « C’est une communauté dynamique, et jeune, elles sont une trentaine sans compter les postulantes qui arrivent. C’est typiquement les anciennes SUF ou Scouts d’Europe de Versailles qui embrassent la vie religieuse dans cette congrégation », s’enthousiasme le père Abbé de Notre-Dame-des-Neiges. Il faut dire que les nombreux Cep (formation pour les cheftaines dans le cadre du scoutisme) qui ont lieu tous les ans à l’abbaye de Boulaur offrent des occasions toutes particulières pour susciter de jeunes vocations ! La moyenne d’âge à l’abbaye est particulièrement basse par rapport à d’autres lieux de vie religieuse en France.

    Les religieuses de Boulaur pleines de projets

    Cette décision de s'installer à Notre-Dame-des-Neiges a été prise très sereinement du côté des soeurs. « Elles ont voté à l’unanimité pour nous remplacer ici. La mère abbesse a ensuite rencontré individuellement chaque sœur pour déterminer qui elles voulaient nommer supérieure de la nouvelle communauté : là encore, unanimité ! », raconte le père abbé trappiste. 

    Les religieuses sauront sans doute donner à Notre-Dame-des-Neiges le même dynamisme qu’elles ont su insuffler à Boulaur au cœur du Gers. Travaillant la terre conformément à la devise de saint Benoît « ora et labora », elles ont attiré l’œil des médias par leur grand projet de rénovation d’une grange cistercienne. A peine ce chantier était-il terminé qu’elles se sont lancées dans la création d’un « écotone » pour favoriser les échanges entre l’abbaye et le monde extérieur, et évangéliser en faisant connaître la vie monastique. Il y a tout juste un an, elles ont accueilli le célèbre youtubeur Tibo Inshape pour lui présenter leur quotidien et témoigner au sujet de leur vocation. Quels projets réservent-elles pour la suite ? 

  • Le sanctuaire de Scherpenheuvel (Montaigu) est en fête

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    De Dirk Vlaeyen sur le site de la VRT :

    Aucune description de photo disponible.

    Scherpenheuvel fête les 100 ans de la basilique; les festivités du couronnement

    À Scherpenheuvel, il y a beaucoup à célébrer cette année : non seulement cela fait 100 ans que l'église de pèlerinage a été élevée au rang de basilique, mais il y a aussi les fêtes du couronnement, qui sont célébrées tous les 25 ans. Des activités seront organisées dans la ville de pèlerinage tout au long de l'année.

    27 avril 2022

    Le 1er mai, la saison des pèlerinages commence traditionnellement sur le lieu de Notre-Dame de Scherpenheuvel, mais il y a plus. 2022-2023 est également une année anniversaire pour le site de pèlerinage. Le 25 août 2022, cela fera 150 ans que la statue de grâce de Notre-Dame de Scherpenheuvel a été couronnée à la demande du pape Pie IX.

    "Tous les 25 ans, nous commémorons cet événement de manière festive avec les festivités du couronnement", déclare le curé Luc Van Hilst. "C'est pour nous l'expression de notre gratitude. Non seulement parce que tant de gens venaient à Notre-Dame de Scherpenheuvel déjà à l'époque, mais encore aujourd'hui." Dans un tableau situé dans une chapelle latérale de la basilique, on peut voir comment la statue a reçu une couronne, et cette même couronne se trouve encore aujourd'hui sur la statue de la grâce. La couronne a été offerte par le pape. "Ce qui la rend si exceptionnelle, c'est que le pape lui-même a fait don de la statue", poursuit le curé. "Elle était aussi célébrée avec beaucoup d'ardeur alors en plein air avec un autel placé devant la basilique, car il y avait une foule immense."

    Une couronne faite de bijoux de pèlerins

    "Il y a plusieurs célébrations avec 2 grands moments", poursuit Van Hilst. "Il y aura beaucoup de célébrations autour du début, l'anniversaire lui-même le 25 août avec un festival folklorique. Samedi et dimanche, il y aura des célébrations avec une procession et la présence des évêques, et le cardinal sera également présent. Et un deuxième grand moment est celui où nous couronnerons à nouveau la statue. La couronne est composée de joyaux qui ont été donnés à Marie par des pèlerins au fil des ans. Le même montant que nous avons dépensé pour cette couronne, nous voulons aussi le donner à la banque alimentaire. Parce que Marie est aussi un refuge pour les pauvres", conclut le prêtre.

  • Monseigneur Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Paris : pour la paix ou la guerre liturgique ? le dossier brûlant attend le nouvel archevêque…

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    Lu sur le site web « Paix liturgique » :

    Mgr.Laurent_Ulrich.jpg« La nouvelle est donc tombée : Mgr Laurent Ulrich, 71 ans en septembre, archevêque de Lille, après avoir été archevêque de Chambéry, devient archevêque de Paris, Mgr Aveline, archevêque de Marseille, ayant semble-t-il refusé la charge. Il sera « installé » à Saint-Sulpice le 24 mai.

    Cet homme de Bourgogne est plutôt distant et réservé comme un homme du Nord qu’il est devenu. Sensible cependant et sachant manifester de l’empathie, ce prélat intelligent, se sait depuis toujours destiné à de hautes fonctions. S’il a été un temps vice-président de la Conférence des Evêques de France, il est clair qu’il s’en voit le président. Il est bien possible aussi que, si le présent pontificat se prolonge suffisamment, il puisse recevoir la barrette rouge d’un pape qui l’apprécie.

    Car cet homme d’allure classique, mais qui n’a rien d’un traditionnel, est parfaitement dans la ligne du pontificat bergoglien. A Lille, où il était sur le siège qui fut occupé par Mgr Vilnet et Mgr Defois, il est entouré d’un clergé du Nord plus progressiste que lui, au sein duquel il a d’ailleurs eu à gérer trois grosses affaires de mœurs. Mais il entend qu’on sache quelle est sa ligne : accueil des migrants, proximité des pauvres, sur laquelle il est concurrencé par Marine Le Pen. On cite le fait qu’il a exigé d’un jeune diacre qui portait la soutane qu’il veuille bien l’abandonner.

    Bon administrateur, il gère avec prudence, évitant « les histoires », détestant le bruit et la fureur, sachant faire avancer des collaborateurs en guise de « fusibles ».

    La fin de l’ère Lustiger

    Sa nomination à Paris marque la fin d’une époque. Dans nos Lettres 848 et 850 de février 2022, nous exposions les plaies et bosses qui affectent aujourd’hui le diocèse de Paris après la carbonisation du pontificat Aupetit. Il était clair, disions-nous, que ce diocèse traumatisé allait changer de mains : après avoir été gouverné et profondément formaté depuis le début des années 80 du siècle dernier par la personnalité du cardinal Lustiger et de ses successeurs le cardinal Vingt-Trois et Mgr Aupetit, il devenait très probable que le Pape allait profiter de l’occasion pour clore cette ère Lustiger, « cléricale » et arrogante selon ses critères de jugement. C’est bien ce qui arrive : le siège parisien échappe à Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des Évêques, désigné de longue date par les fées lustigériennes pour continuer une lignée épiscopale parisienne presque aussi durable que celle des Gondi aux XVIe et XVIIe siècles.

    Mgr Ulrich aura donc à gérer l’héritage difficile que laisse Mgr Michel Aupetit. Il lui faudra restaurer la confiance avec ses subordonnés et son clergé : l’ancien archevêque, homme d’un caractère difficile et cassant avec ses subordonnés, avait vu deux de ses vicaires généraux¸ Alexis Leproux et Benoist de Sinety, claquer la porte et démissionner à quatre mois d’intervalle. Du jamais vu. Benoist de Sinety était d’ailleurs parti dans le diocèse de Lille, où Mgr Ulrich lui avait confié la grosse paroisse lilloise de Saint-Eubert.

    Michel Aupetit avait frappé de tous côtés ; A gauche, Michel Aupetit avait liquidé violemment la communauté progressiste de Saint-Merry. A droite, il avait géré sans aucun dialogue le renvoi du directeur du lycée Saint-Jean-de-Passy. Et puis aussi, il avait tranché dans la liturgie traditionnelle.

    Les injustices et violences vis-à-vis de la messe traditionnelle à réparer

    Bizarrement, l’archevêque Aupetit, alors qu’il avait bénéficié au début de son mandat de l’opinion favorable du monde traditionnel qui appréciait ses prises de position morales courageuses, se l’était mis à dos en interprétant lourdement le motu proprio Traditionis custodes.

    De manière violente, il avait supprimé deux messes dominicales traditionnelles officielles dans deux paroisses populaires, à Saint-Georges de La Villette et à Notre-Dame du Travail, deux paroisses ou la liturgie traditionnelle était célébrée par le curé lui-même ou par un vicaire de la paroisse . De même avait-il supprimé toute une série de messes de semaine officielles, notamment celle très suivie de Saint-François-Xavier, où un public de jeunes nombreux se retrouvait tous les mercredis, et encore celle du lundi à Sainte-Clotilde.

    Il avait en outre réservé le droit de célébrer les messes qu’il conservait (Saint-Roch, Saint-Eugène, Sainte-Odile, ND du Lys, Sainte-Jeanne de Chantal) uniquement à des prêtres bi-ritualistes diocésains expressément désignés par lui.

    Dans cette affaire, Mgr Philippe Marsset, le « bras gauche » de Mgr Aupetit, a joué un rôle très néfaste. Philippe Marsset est en effet connu pour son hostilité à cette liturgie depuis l’époque de Summorum Pontificum, où curé de la grosse paroisse Saint-Pierre-de-Montrouge, dans le XIVème arrondissement, il avait tenté de réduire à un ghetto le groupe important qui demandait la célébration d’une messe. Et depuis le départ de Mgr Aupetit, il maintient la ligne du refus de tout accommodement à Sainte-Clotilde, à ND du Travail, à Saint-François-Xavier.

    Ces injustices incompréhensibles ont d’ailleurs déclenché des manifestations de protestation qui durent toujours :

    - Le mercredi à 17h, un chapelet récité dans l’église Saint Georges de La Villette

    - Le mercredi à 19h15, un chapelet itinérant partant de Saint François Xavier et se rendant à N.D. du Lys

    - Le dimanche à 18h, un chapelet devant N.D. du Travail

    - Et les lundis, mardis et jeudis de 13h à 14h, une présence des veilleurs devant les bureaux de l’archevêché, rue du Cloître-Notre-Dame

    Ces manifestations s’ajoutant à celle « célébrée » tous les samedis de midi à 12h 45, devant la nonciature apostolique, avenue du Président-Wilson.

    En attente de la pacification liturgique

    A Lille, Mgr Ulrich, après une période de distance froide, a dégelé ses rapports avec l’ICRSP desservant l’église Saint-Etienne à Lille et la chapelle ND de Fatima à La Chapelle d’Armentières.

    Lors de la survenance de Traditionis custodes, Mgr Ulrich (et surtout son conseil) a (ont) voulu réduire le nombre des messes  traditionnelles célébrées dans ces lieux. Des négociations s’en suivirent, dans lesquelles le P. de Sinety, sur la paroisse duquel se trouve Saint-Etienne, a joué un rôle important de facilitateur. Et pour finir, Mgr Ulrich fit une déclaration pour dire que rien n’était changé…

    Il n’est d’ailleurs pas impossible que Benoist de Sinety revienne à Paris pour seconder le nouvel archevêque dans sa difficile mission de réconciliation. Notamment de réconciliation et de paix avec les fidèles de la liturgie traditionnelle, fort nombreux à Paris et qui, en quelque sorte l’attendent de pied ferme, non seulement dans les lieux où les messes ont été supprimées, mais aussi sur la question des sacrements autres que la messe, à savoir essentiellement la question brûlante de la célébration de la confirmation dans le rite traditionnel.

    L’attente de cette part vivante et agissante du troupeau parisien sera-t-elle remplie ? Elle est prête en tout cas à faire entendre sa voix. »

    Ref. Monseigneur Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Paris : pour la paix ou la guerre liturgique ? le dossier brûlant attend le nouvel archevêque