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Patrimoine religieux - Page 83

  • Ecce, advénit dominátor Dóminus

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    Malach 3,1; 1 Par 29,12 Ecce, advénit dominátor Dóminus: et regnum in manu eius et potéstas et impérium

    Ps 71,1 Deus, iudícium tuum Regi da: et iustítiam tuam Fílio Regis. V. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. R. Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, et in saecula saeculórum. Amen

    Malach 3,1; 1 Par 29,12 Ecce, advénit dominátor Dóminus: et regnum in manu eius et potéstas et impérium 

  • Liège, samedi 8 janvier 2022 à 17h00 en l’église du Saint-Sacrement : découvrir la crèche aux santons et fêter l’octave de l’Epiphanie en musique

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    LE SAMEDI 8 JANVIER 2022 À 17 HEURES

    santons liégeois pour fêtes de  noël st sacrement DSC00444.JPG 

    PROCESSION À LA CRÈCHE SUIVIE DE LA MESSE FESTIVE

    dans l’octave de la fête de 

      L’ÉPIPHANIE

    célébrée avec le concours de

    L’Ensemble polyphonique « Praeludium » et Armand Rahier (hautbois)

     Direction : Patrick Wilwerth

    La Schola Feminea  du Gregoriaans Centrum de Drongen (Gand) 

    Direction : Peter Canniere

    À l’orgue, Patrick Wilwerth

    Professeur au conservatoire de Verviers

    et chef du chœur universitaire de Liège

    epiphanie2022.jpg

    Dans un décor à découvrir lors de cette messe, la crèche de noël offre aussi aux yeux du public

    de jolis santons habillés à l'ancienne pour illustrer l’histoire de la Nativité en 15 tableaux.

    affiche_santons 2022.jpg

    Respect des mesures sanitaires anti-covid 19 (masques, hygiène, ventilation des lieux)

    Plus de renseignements :

    sursumcorda@skynet.be

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com  

    Tel 04 344 10 89 

  • L’esprit de la liturgie, de Benoît XVI à François : deux mondes vers la rupture ?

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    Retour sur un entretien de KTO avec Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, lors de la démission du pape Benoît en 2013 :

  • Liturgie : se défier d'une pauvreté iscariote

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    Du Père Louis Bouyer (1913-2004) (source) :

    « (…) Les antiquaires dénués de scrupules n’ont jamais connu d’aussi beaux jours que depuis qu’on leur liquide les quelques belles choses qui pouvaient demeurer dans les sanctuaires – dont le prêtre pourtant n’est que le gardien – pour payer les caisses à savons dont on construira le « podium », où se dresseront les tréteaux baptisés « autel face au peuple », plus les quelques blouses de garçons épiciers qui feront les « aubes » nécessaires à la figuration. Après quoi, il ne reste plus qu’à planter le micro pour la messe-crochet radiophonique. En ces temps où, comble d’ironie, on ne parle que de « promotion des laïcs », le cléricalisme le plus ingénu se donnera libre cours dans ce décor fait par lui et pour lui. L’intarissable « commentateur », occultant sans peine l’officiant falot qui expédie derrière lui les exigences rubricales, pourra imposer enfin sans contrainte au bon peuple chrétien la religion de M. le Curé ou de M. le Vicaire à la place de celle de l’Église… L’ennui que dégagent ces « célébrations » a fait rejoindre d’un coup au catholicisme le plus évolutif ce que le protestantisme le plus rétrograde pouvait connaître de désolante pauvreté. (…) Il paraît que l’Église convertirait tout le monde si seulement les Évêques coupaient leur cappa magna. Reste à savoir si, pour restituer à l’Église l’esprit de pauvreté des Béatitudes, il suffit de la mettre en savate. Et, quand tel serait le cas, il faudrait encore être sûr que la pauvreté doive être présente d’abord dans le culte, et non dans la vie des chrétiens. C’est un peu facile de se faire une bonne conscience sur ce point en louant Dieu dans une bicoque pour ensuite retrouver chez soi sa télévision, son frigidaire, son chauffage central, toutes choses dont il ne peut être question pour personne de se priver au nom de quelques conseils évangéliques, trop évidemment dépassés par la « planétisation » contemporaine ! Osons donc mettre en doute deux préjugés qui font de la liturgie catholique, de nos jours, trop souvent, la plus triste chose qu’elle ait jamais été. Le premier, c’est qu’elle ne peut être évangélique qu’en étant pauvre. Et le second, c’est que la pauvreté, c’est le négligé. (…) La pauvreté dans le culte ne signifie point le laisser-aller (qui produit régulièrement les formes de laideur les plus sinistres), et un culte authentiquement pauvre, même s’il répond à certaines exigences de la foi, ne répond pas à toutes. (…) Défions-nous d’une pauvreté iscariote, qui lésine au nom des pauvres sur les frais du culte, quoi qu’elle ne se fasse aucun scrupule de jeter l’argent par les fenêtres pour toutes sortes d’inutilités qui n’ont pas l’excuse (ou le tort) d’être belles. »

  • Plaine de Ninive : une lueur d'espoir pour les chrétiens irakiens

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    Du Père Benedict Kiely sur le National Catholic Register :

    Depuis la plaine de Ninive : les chrétiens irakiens se concentrent sur la lumière dans l'obscurité

    COMMENTAIRE : Un beau signe d'espoir est l'ouverture d'une nouvelle église à Erbil, où les premières messes doivent être célébrées à Noël.

    29 décembre 2021

    Il y a sept ans, lorsque j'ai atterri pour la première fois à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, des milliers de chrétiens vivaient dans des camps, des bâtiments abandonnés et des propriétés de l'Église. Ils avaient fui leur ancienne patrie de la plaine de Ninive, où le prophète Jonas avait prêché ; sa tombe à Mossoul, l'actuelle Ninive, avait été détruite par ISIS. 

    Fondée par les disciples de l'apôtre saint Thomas, l'Église de cette terre, depuis l'arrivée de l'islam, a subi divers degrés de persécution au cours des siècles ; l'idée que la violence de l'État islamique est quelque chose d'inhabituel est un produit de l'éducation occidentale malformée plutôt qu'un fait historique.

    En y retournant pas plus tard que la semaine dernière, pour ma huitième visite depuis 2015, je n'ai trouvé plus aucun chrétien dans aucun camp de réfugiés en Irak, ce qui n'est malheureusement pas le cas de la minorité religieuse yazidie, si violemment persécutée par ISIS. Si de nombreux chrétiens sont restés à Erbil, à la recherche de la sécurité relative et des opportunités d'emploi potentielles au Kurdistan, environ 50 % des personnes déplacées sont retournées dans les principales villes chrétiennes de Ninive. 

    Beaucoup, cependant, ont quitté le pays au fil des ans, à mesure que le califat était vaincu et qu'ils revenaient pour découvrir leurs maisons détruites et la sécurité et l'emploi précaires. Contrairement à ce qui a été rapporté récemment, l'Occident, en particulier les États-Unis et la Grande-Bretagne, n'a pas accueilli les victimes de la campagne de génocide d'ISIS, comme les chrétiens et les yazidis ; il ne s'agit pas d'un point partisan, les administrations Obama et Trump ont toutes deux accueilli un très petit nombre de chrétiens. 

    Pour beaucoup dans la bulle des think tanks de Washington D.C., l'Irak est une vieille histoire, en fait ce n'est pas une histoire. Certains sont passés à la dernière crise, s'imaginant que la vie des chrétiens d'Irak est sûre, d'autres ont cyniquement déclaré qu'il n'y a pas d'avenir pour les chrétiens d'Irak parce que leur nombre a tellement diminué, que cela ne vaut pas la peine de tenter de les aider. Cette attitude, dont j'ai discuté avec des évêques, des prêtres et des laïcs, provoque une immense douleur et une certaine colère. 

    S'il est vrai qu'à l'heure actuelle, les chrétiens ne sont pas tués pour leur foi en Irak, la persécution est désormais, selon l'archevêque Bashar Warda, l'archevêque catholique chaldéen d'Erbil, une "persécution systématique" ou, pour reprendre les termes d'un autre prêtre de la plaine de Ninive, une "persécution silencieuse". 

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  • Une visite numérique de la cathédrale des Saints Michel et Gudule

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    De KerkNet.be :

    Op virtueel bezoek door de Sint-Goedele kathedraal © Sint-Michiels- en Sint-Goedelekathedraal Brussel

    Visite numérique de la cathédrale Sts Michel et Gudule

    28 DÉCEMBRE 2021

    Avez-vous déjà visité la cathédrale Saint-Michel et Sainte-Gudule à Bruxelles ? À partir de maintenant, vous pouvez visiter le bâtiment grâce à une visite virtuelle.

    L'histoire de la cathédrale Saint-Michel et Sainte-Gudule remonte au IXe siècle, époque à laquelle il y avait probablement déjà une chapelle. Deux siècles plus tard, elle est devenue une église romane dans laquelle les reliques de Sainte-Gudule ont été déposées. En 1226, les travaux de l'église actuelle, de style gothique brabançon, ont commencé. La nef et le transept ont été ajoutés aux 14ème et 15ème siècles.

    Dans les années 1960, l'édifice a reçu le titre de cathédrale Saint-Michel. Avec la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, elle était le siège de l'archevêque de Malines-Bruxelles. Des années 1980 à la fin des années 1990, une restauration totale a été effectuée et les restes de l'église romane ont été retrouvés, avec une crypte sous le chœur actuel. Vous pouvez également la visiter virtuellement : pour cela, prenez les escaliers à gauche au début de la cathédrale.

    Une histoire fascinante d'un magnifique bâtiment qui peut désormais être visité par voie numérique. 

    cliquer en-dessous à droite sur le petit cadre pour "voir en plein écran"
  • Clervaux : des moines et des entrepreneurs

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    D'Antoine Bordier sur le site de la revue "Entreprendre" :

    Au Luxembourg, les moines de l’abbaye de Clervaux sont aussi des entrepreneurs

    Photos Antoine Bordier

    A l’abbaye bénédictine de Clervaux, ils sont, encore, une douzaine à vivre selon la Règle de saint Benoît, qui date du 6è siècle. Aujourd’hui, la vie de ces moines est rythmée par les offices, l’accueil des pèlerins, le travail scripturaire à la bibliothèque, l’écriture d’ouvrages religieux, la gestion de leurs terres agricoles, l’hôtellerie, la librairie, la production de leur jus de pomme, et, la recherche de fonds.

    De quoi remplir abondamment toute une journée, toute une vie. Reportage entre terre et ciel sur ces hommes en noir, qui défient le temps.

    Les lacets de la route se multiplient à l’arrivée de l’abbaye Saint-Maurice-et-Saint-Maur, que l’on aperçoit partiellement à travers les sapins. Le brouillard matinal a envahi la vallée, qui semble, encore, endormie. Le soleil pointe le bout de son nez et baigne de sa lumière tamisée les contours du clocher de l’abbaye qui culmine à plus de 60 mètres. Les températures ne sont pas négatives et la neige n’est pas, encore, tombée sur cette terre du Grand-Duché du Luxembourg, que certains comparent aux collines et vallons de la Suisse alémanique.

    Le village de Clervaux est là, en contrebas, avec ces 5 500 âmes. Il est magnifique et pourrait attirer de nombreux peintres réalistes en quête d’ombres et de lumières, de vieilles pierres restaurées, posées au milieu des sapins. L’imposant château, tout de blanc vêtu, sert d’écrin à la mairie. Ses murs épais, blanchis à la chaux, témoignent du long passé féodal de Clervaux. Il servait de place forte et de verrou entre les contrées du nord et celles du sud. Il a été détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, et, a été totalement reconstruit depuis. L’abbaye qui se situe au-dessus dénote un peu, car le style architectural est différent, beaucoup plus récent. Mais l’ensemble, avec l’église paroissiale, construite entre 1910 et 1911, qui se rapproche par ses tours jumelles du style de l’abbaye, forme comme un triptyque où l’art, l’histoire et le religieux sont omniprésents.

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  • "Traditionis custodes" : François s'est-il vengé de Benoît XVI ?

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    Du site katholisch.de :

    L'auteur Martin Mosebach accuse le pape François de se venger de Benoît XVI

    Les nouvelles explications du décret "Traditionis custodes" sur la soi-disant messe ancienne suscitent des critiques de la part de l'auteur Martin Mosebach : le pape François se serait ainsi vengé de son prédécesseur Benoît XVI, selon ses reproches.

    25.12.2021

    L'écrivain Martin Mosebach reproche au pape François de vouloir se venger personnellement de son prédécesseur Benoît XVI en limitant l'ancienne messe en latin. Le septuagénaire a déclaré au journal "Welt am Sonntag" qu'il avait certes pensé qu'une telle mesure était possible, mais qu'il était parti du principe "qu'on attendrait la mort de Benoît XVI pour le faire, dans l'esprit de la politesse curiale". Ici, un élément de vengeance personnelle est manifestement entré en jeu".

    François n'aurait pas pardonné à Benoît, poursuit Mosebach, "le fait que ce dernier ait influencé l'issue du synode amazonien avec son livre sur le sacerdoce début 2020 et lui ait fait perdre l'abrogation du célibat obligatoire qui était en fait souhaitée". Cela aurait mis le pape très en colère : "Il a maintenant rendu la pareille en s'attaquant à l'ancienne messe, c'est-à-dire à la liturgie qui était une préoccupation majeure de Benoît et qu'il avait expressément réhabilitée".

    A la question de savoir pourquoi les catholiques conservateurs parlaient volontiers d'obéissance, mais "répétaient maintenant la révolte" parce que le pape repoussait l'ancienne messe, l'auteur a répondu que le pape était strictement lié à la tradition, à ce que l'Eglise avait toujours enseigné et fait. "Si le pape François met la main sur la tradition, il ne peut plus obliger les fidèles à obéir. Surtout, il s'attaque ainsi au fondement sur lequel repose la papauté. Le rite tridentin n'est pas tombé du ciel, il s'est développé historiquement".

    Nouvelle lettre sur "Traditionis custodes

    Le week-end dernier, le Vatican s'était exprimé dans une nouvelle lettre sur des ambiguïtés dans l'interprétation du décret du pape "Traditionis custodes" (Les gardiens de la tradition) de juillet. Le préfet de la Congrégation pour le culte divin, Arthur Roche, a confirmé que François avait établi par ce décret la "forme ordinaire" de la messe comme "unique mode d'expression" du rite romain de la messe. La forme extraordinaire de 1962, en latin et dos au peuple de l'Eglise, autorisée dans une plus large mesure par Benoît XVI en 2007, ne pourra donc plus être célébrée qu'exceptionnellement et dans des conditions particulières.

    Le décret est contesté dans les milieux conservateurs. Selon les mots de François, les directives doivent contrer les tendances à la division au sein de l'Église. Les défenseurs de la liturgie traditionnelle déplorent, outre le contenu du document, son ton sévère.

    L'auteur Martin Mosebach s'était déjà exprimé à plusieurs reprises en tant que partisan de l'ancienne messe et critique acerbe du pape François. En 2015, il lui avait par exemple reproché son désintérêt pour la théologie. Depuis plus de 20 ans, il demande en outre à l'Eglise catholique de revenir à la messe en latin. En 2002, il a publié une polémique contre la réforme de la liturgie après le Concile Vatican II (1962-1965). Le titre provocateur du livre : "Hérésie de l'informe. La liturgie romaine et son ennemi". (KNA)

  • Noël 2021 : une heure de rendez-vous pour le Cardinal Sarah sur les ondes d’Europe 1 /CNEWS

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    Europe 1 a diffusé ce 26 décembre une entretien de près d’une heure avec le cardinal Sarah. Ref. site web « le salon beige » : L’Europe, la France, son socle religieux fondateur c’est le christianisme

  • Noël : « Les catholiques traditionalistes se sentent exclus de la communauté ecclésiale »

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    Christophe Dickès Photo-dossier-5.jpgPubliée dans le journal « La Croix », une tribune libre de l’historien Christophe Dickès animateur, entre autres, des émissions de KTO-TV "au risque de l’histoire": 

    TRIBUNE : "Après la publication du motu proprio du pape François Traditionis custodes, qui restreint l’usage du rite préconciliaire, Christophe Dickès, historien du catholicisme, exprime sa tristesse devant la sévérité dont fait preuve, de son point de vue, Rome, à l’encontre des communautés traditionalistes".

    "Léon le Grand écrivait à propos de la fête de Noël : « Il n’est pas permis de donner place à la tristesse aujourd’hui (…). Personne n’est exclu de la participation à ce bonheur. ».  En cette veille de la fête de l’Incarnation, la Congrégation pour le culte divin vient pourtant de plonger les communautés dites traditionalistes dans une grande tristesse et une incompréhension renouvelée.

    Pire, ces dernières ont le sentiment d’être exclues de la communauté ecclésiale qu’ils chérissent par leur fidélité au siège romain, ceci depuis plus d’une génération et les fameux sacres de Mgr Lefebvre de 1988. Depuis le pontificat de Jean-Paul II et plus encore celui de Benoît XVI, les communautés attachées à l’ancienne messe bénéficiaient au sein de l’Église d’une hôtellerie. Après la publication par la Congrégation du culte divin d’un document sur l’application du Motu proprio « Traditionis custodes », elles ne sont même plus sûres de bénéficier d’une étable…

    Analyse Liturgie : les milieux traditionalistes en colère contre Rome

    Reprenons l’historique. L’été dernier, à la grande surprise des évêques français, le pape François publie le motu proprio Traditionis custodes mettant fin à la libéralisation du rite dit de saint Pie V, promulguée par le pape Benoît XVI en 2007 par un autre motu proprio, Summorum Pontificum. Le texte de François fut publié à la suite d’une enquête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, diligentée auprès de l’épiscopat. Nous ne connaissons pas aujourd’hui le détail de cette enquête à de rares exceptions. En effet, le cas français par exemple soulignait certes les efforts à réaliser en faveur de la communion ecclésiale, mais se réjouissait par ailleurs de la situation apaisée. En bref, la guerre liturgique était derrière nous et c’est bien l’action de Benoît XVI qui a joué un rôle pacificateur.

    Ni miséricorde, ni compassion

    En France, le texte du pape François restreignant la liberté accordée par Benoît XVI fut donc considéré comme un coup de tonnerre dans un ciel globalement serein. Le père Daniel-Ange, que l’on ne peut soupçonner d’ultra-conservatisme, résumait la situation : « Pourquoi une telle dureté, sans une once de miséricorde ou de compassion ? Comment ne pas en être dérouté, déstabilisé ? »

    À lire aussi :

    Mgr Blondel : « La violence “réactionnaire” montre que le pape a eu raison d’intervenir avec son motu proprio »

    Le Père Daniel-Ange reprenait ensuite à son compte l’argument de la Conférence des évêques (CEF) de France : « Bien sûr, parmi ces frères catholiques attachés à la tradition, il y en a qui – hélas ! – ont pu se durcir, se figer, se cabrer, se replier dans un ghetto, allant jusqu’à refuser de concélébrer aux messes chrismales – ce qui est inadmissible. » Mais, tout comme la CEF, le père Daniel-Ange soulignait aussi qu’il s’agissait d’une minorité, refusant notamment la validité de la nouvelle messe : « Pour cette petite minorité n’aurait-il pas suffi d’une forte exhortation, doublée d’éventuelles menaces de sanctions ? » Ainsi, pour ces quelques-uns, la « punition » était collective.

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  • Saint et joyeux Noël !

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    Santons wallons (source)

    Pour Noël, nous vous offrons ce poème extrait des "Quinze dévots Mystères du Rosaire de Notre-Dame pour les gens de Wallonie" écrit en 1916 par le Père Albert Lecocq, un dominicain liégeois :

     

    La joie de la Nativité

     

    Les anges vont descendre, en cramignons joyeux,

    Les beaux escaliers d’or qui mènent dans les cieux.

     

    La joie, c’est cet enfant tout nu sur de la paille ;

    C’est, dans la nuit d’hiver, ce doux bruit de sonnailles.

     

    Ce sont des bêlements dans le fond du vallon

    C’est saint Joseph qui chante un vieux Noël wallon.

     

    Ce sont ces pauvres gens soufflant sur leurs doigts maigres,

    C’est Melchior et Balthazar, c’est le roi nègre.

     

    C’est la neige couvrant de ses lourds paillassons

    Les prés déserts de Ville-en-Bois au Vert-Buisson.

     

    Un théâtre naïf et sans littérature

    En a fait pour le peuple une exacte peinture ;

     

    C’est pourquoi je connais, sans y avoir été,

    Les rois, l’Ange, la Vierge et la Nativité.

     

    Saint et joyeux Noël !

  • Quand la fête de Noël insupporte

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    De Christian Flavigny sur le site du Figaro Vox :

    «Haro sur la tradition de Noël !»

    À Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère.

    Christian Flavigny

    Non, aucune autre ; sinon la religion «progressiste» que la fête de Noël insupporte. En effet, à Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère. La Sainte Famille que sanctifie la doctrine catholique figure l'enfantement à la croisée de deux principes complémentaires : le principe maternel illustré par Marie que la tradition catholique invoque dans ses prières et porte aux nues au sens propre et le principe paternel en ses facettes à la fois terrestre et spirituelle : Joseph que l'on dirait père adoptif puisqu'il n'est pas le géniteur, et Dieu dans l'infinie puissance du Père spirituel. Tout cela figure selon la vulgate progressiste la «famille hétérosexuelle», exhibition qu'elle juge quasi-obscène (au sens premier du terme) d'un enfantement dans l'union du maternel et du paternel : figuration de tout ce que ce dogme exècre depuis que le «Progrès» technique a délogé l'union homme-femme d'être la condition obligée de la venue de l'enfant.

    D'autres traditions religieuses ne placent pas la représentation de la Famille au cœur même de leur foi, ce qui leur vaut d'être moins ciblées. Mis à part les orthodoxes, proches de la figuration catholique, le protestantisme ne divinise pas Marie, le judaïsme et l'islam centrent leur dogme sur l'allégeance à la Loi divine. Pourtant, la fête de Noël ne fait pas embarras à leurs fidèles, qu'ils la vivent dans l'indifférence ou dans une approche sécularisée qui fait de Noël la fête de la Famille par excellence ; cela vaut tout autant pour les familles non croyantes.

    La vision “progressiste” tente d'imposer sa vision “diversitaire” en s'en prenant aux catholiques.

    Christian Flavigny

    C'est que la figuration catholique illustre, en terre chrétienne et aussi de par le monde, un universel anthropologique. La famille, c'est la venue au monde de l'enfant depuis l'union de ses père et mère. La vision «progressiste» tente d'imposer sa vision «diversitaire» en s'en prenant aux catholiques ; c'est d'autant plus aberrant que ceux-ci ne réclament en rien quelque retour «traditionaliste» de la vie familiale. Ce qu'ils refusent, mais ils ne sont pas les seuls, c'est le trucage fait à l'enfant sur ce qui a porté sa venue au monde lorsqu'elle n'émane pas de l'union d'un père et d'une mère, trucage pourtant encore confirmé récemment par la mention rendue possible de «deux pères» ou «deux mères» sur son état civil, à proprement parler inconcevable pour qu'il y puisse fonder sa raison d'être.

    Le dogme progressiste a des raisons de voir dans la doctrine catholique ce qui directement le contredit ; celle-ci n'a-t-elle pas établi la paternité en principe symbolique intangible édifiant un socle au développement de l'enfant, égrenée depuis le parrain, éponyme de l'enfant qui fonde avec lui un lien de parenté spirituelle (la marraine pour la fille), puis a fortiori le prêtre appelé «père», enfin le saint-Patron (sainte-Patronne pour la fille), éponyme céleste donné en exemple à l'enfant, dernier médiateur avant le lien avec Dieu, Père éternel ? Il n'est pas opposition plus clairement exprimée à la disqualification de la fonction paternelle décrétée par des lois récentes.

    Les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance.

    Christian Flavigny

    Mais le fond de la hargne contre le catholicisme tient au fait que Noël est la fête de l'Enfant ; les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance. Ils veulent bannir le merveilleux des yeux des enfants : le Père Noël serait selon eux une légende qu'il serait mensonger de raconter aux enfants, comme si les enfants ne pouvaient pas découvrir par eux-mêmes, dans un moment maturatif, que «le Père Noël, ce sont les parents» ; ils n'aiment pas le sapin de Noël qui entretient une féerie dont les enfants comprennent bien qu'elle leur est destinée, en ce jour qui les fête ; et chassez enfin ces crèches de Noël, que l'intégrisme laïc ne saurait supporter. Le progressisme ne connaît que l'enfant «petit adulte doté de droits», qui aurait autorité sur lui-même pour décider de changer de sexe et de prénom, bref de s'auto-engendrer, donc privé de grandir depuis l'appui de ses parents, à la raison qu'ils pourraient s'être trompés dans la désignation de son sexe, alors que celle-ci n'est qu'un constat corporel.

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non.

    Christian Flavigny

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non. La joie familiale de Noël, c'est le bonheur de la présence de l'enfant ; il suffit de voir la tristesse solitaire des personnes qui n'ont pas ou n'ont plus de famille avec qui vivre la soirée de Noël.

    Fêter Noël, c'est aimer les enfants.