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Patrimoine religieux - Page 79

  • Ursula von der Leyen a écrit au pape

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    Lu ICI :

    Ursula von der Leyen a écrit une lettre au pape pour réagir à ses critiques à l'adresse de l'Union Européenne. Le 6 décembre, lors d'une conférence de presse, François a fait référence à un document de la Commission européenne qui recommandait d'éviter les références à Noël et les noms associés au christianisme. Le pape a rappelé que, dans le passé, les nazis et les communistes avaient agi de la même manière, mais que leurs actions n'avaient pas été couronnées de succès. Il s'agit, selon lui, d'un anachronisme.

    Selon des informations obtenues par le quotidien catholique français La Croix, Ursula von der Leyen a envoyé à François une courte lettre personnelle. Elle y affirme que, conformément à ses traités, l'Union européenne s'inspire de "l'héritage culturel, religieux et humaniste de l'Europe". Selon la politicienne allemande, c'est cet héritage qui nous permet de "célébrer Noël". Elle souligne également que les traditions religieuses et culturelles en Europe font partie intégrante de la diversité que la Commission européenne promeut activement.

    Mme Von der Leyen fait également référence à la deuxième critique du pape à l'égard de l'Union Européenne. En effet, lors d'une rencontre avec des journalistes, François a appelé l'Union à revenir aux idéaux de ses pères fondateurs et à veiller à ne pas devenir un instrument de colonisation idéologique, car, a-t-il dit, cela pourrait conduire à des divisions et à l'effondrement de l'Union elle-même. François a souligné que l'Union devait respecter chaque pays avec sa structure interne, ses spécificités et sa souveraineté. La Présidente de la Commission européenne a assuré au Pape qu'elle partageait cette vision de l'Europe, en particulier dans sa référence aux pères fondateurs.

  • Liturgie : l’incompréhension du motu proprio papal « Traditionis custodes » ne retombe pas

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    Lu sur le site web « aleteia », sous la signature d’Agnès Pinard Legry :

    medium messe tridentine.jpg« La publication samedi 18 décembre par le Vatican d’un document répondant à des questions sur le motu proprio Traditionis custodes restreignant la messe tridentine a suscité une vive incompréhension de la part des milieux traditionalistes mais aussi chez de nombreux fidèles.

    Cinq mois après la publication de Traditionis custodes, le motu proprio encadrant strictement l’usage du rite extraordinaire, le Vatican a publié samedi 18 décembre une série de réponses concernant l’application du texte. Formulées par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en réponse à onze « dubia » (objections ou demandes d’éclaircissement formulées par des évêques), elles n’ont pas manqué suscité de l’incompréhension, du désarroi, de la tristesse… et de la colère.

    Dans la foulée de la publication du document le cardinal Sarah, ancien préfet pour le culte divin, a publié sur Twitter une simple photo de trois prêtres célébrant la messe sous la forme préconciliaire. Une façon de montrer son attachement au rite extraordinaire.

    « La publication des modalités d’application […] nous laisse sans voix », a dénoncé la Voie romaine dans un communiqué. « Au nom de l’unité, de l’amour de l’Église et du sacerdoce blessé de ces nombreux prêtres qui se sont engagés dans la voie qui leur a été ouverte par saint Jean Paul II et par Benoît XVI, nous vous invitons à témoigner massivement de la richesse infinie de cette liturgie indispensable à la vie de l’Église. »

    Dans un esprit d’apaisement mais néanmoins clair, le père Pierre Amar a seulement repris les propos de Jean Paul II, « Laissez-les prier », prononcé alors qu’il passant en 1980 devant Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. Un autre internaute, membre d’une communauté paroissiale qui ne célèbre pas la messe traditionnelle a néanmoins tenu à écrire une courte lettre à son évêque afin de soutenir les fidèles qui pratiquent cette forme liturgique.

    D’autres fidèles ont témoigné plus vivement de leur incompréhension. « C’était quoi, déjà, les fameux quatre verbes du Pape ? « Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer ». Pour tout le monde, SAUF les tradis », a réagi l’un d’entre eux. « La tyrannie continue », lance une autre. Un autre regrette aussi le moment choisi pour publier ce document, c’est-à-dire une semaine à peine avant Noël, connu pour être une période de paix par excellence. « La charité envers tout le monde, sauf envers les Tradis », s’indigne un autre.

    Les douze principaux instituts traditionalistes qui avaient écrit aux évêques le 1er septembre dernier à propos de Traditionis custodes ne se sont pas encore fait entendre. Certainement dans un esprit d’apaisement à l’approche de Noël où l’Église célèbre la naissance du prince de la Paix. Mais le sujet pourrait rapidement revenir avec force au cœur des débats en début d’année prochaine. »

    Ref. Traditionis custodes : l’incompréhension ne retombe pas

  • La sévérité insoutenable des 'responsa' romaines

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    De Christophe Geffroy en éditorial sur le site de la Nef :

    Les Responsa de Rome : une sévérité insoutenable

    ÉDITORIAL

    À quelques jours de Noël – beau cadeau ! n’y avait-il rien de plus urgent en ces temps de pandémie et de drame des abus sexuels sur mineur ? –, la Congrégation pour le Culte divin a rendu public le 18 décembre dernier des Responsa ad dubia (réponses aux doutes) « sur certaines dispositions » de Traditionis custodes. Dans la lignée du motu proprio du pape et de sa lettre d’accompagnement aux évêques, le ton est brutal, sans aucun souci de ménager les personnes concernées. Et le fond ne l’est pas moins, qui interdit grosso modo tous les sacrements selon les anciens rituels, excepté la messe. La volonté de faire disparaître à terme ce que l’on nommait il y a encore peu la forme extraordinaire du rite romain est explicitement affirmée, la Congrégation allant jusqu’à demander qu’aucune publicité ne soit faite dans les diocèses pour ces messes : à l’heure où l’on ne cesse de vanter le « vivre ensemble » et l’accueil sous toutes ses formes, Rome assume de regarder certains de ses prêtres et de ses fidèles comme des chrétiens de seconde zone, juste tolérés par une « concession limitée », en attendant qu’ils s’adaptent et intègrent les paroisses « ordinaires », comme si unité rimait avec uniformité : on n’a jamais vu dans l’Église, depuis longtemps, une mouvance en son sein aussi méchamment traitée ! Que ces chrétiens-là puissent se sentir meurtris et rejetés par ceux-là mêmes qui devraient exercer un ministère de paternité, nous le comprenons sans peine. Ils ont aussi de quoi se sentir trahis par le fait que le Siège apostolique revient sur des engagements solennels pris par les prédécesseurs du pape François de « garantir le respect de leurs aspirations ».

    Résoudre ainsi le problème « tradi » ?

    Certes, qu’il y ait un problème chez certains « tradis » est une réalité indéniable, nous l’avons déjà évoqué. Nous entendons par « problème » le fait souligné par François de rejeter l’enseignement du concile Vatican II et la réforme liturgique promulguée par saint Paul VI. Un tel rejet est néanmoins minoritaire, il demeure que les instituts traditionalistes qui revendiquent l’exclusivisme liturgique refusent toute célébration du nouveau missel, en s’abritant derrière des constitutions qui ne peuvent abroger le bénéfice du droit commun, ainsi que Rome l’avait explicité en 1999, et ils n’ont pas évolué d’un iota sur cette question, malgré les demandes très claires des papes – notamment de Benoît XVI en 2007 à l’occasion de Summorum Pontificum – qui sont restées lettres mortes.

    Que François n’accepte pas une remise en cause radicale du Magistère sur des points aussi importants qu’un concile œcuménique (où tout, cependant, n’a pas le même degré d’autorité) ou la promulgation d’une réforme de la messe romaine (comme si Rome pouvait donner une pierre à ses enfants avec une liturgie défaillante ou inférieure), on le comprend aisément. Mais la façon dont François cherche à régler ce problème est-elle la bonne ? Cette méthode autoritaire ne relève-t-elle pas d’une forme de cléricalisme, celle-là même que François aime à fustiger, où l’on tient pour rien le bien spirituel des laïcs concernés à aucun moment consultés ? À l’heure du synode, pourquoi Rome, depuis la promulgation du motu proprio, a-t-elle refusé le dialogue sollicité par les responsables des communautés traditionnelles ? Comment ne pas craindre que cette façon de faire aboutisse au résultat inverse de celui escompté et accroisse au contraire les aigreurs et les divisions pour finalement encourager les plus durs à rejoindre les rangs de la Fraternité Saint-Pie X ? Contenir la rupture lefebvriste ne semble ainsi plus être une priorité pour Rome, guère gênée de voir prêtres et fidèles rejoindre cette mouvance dissidente, c’est quand même ahurissant !

    Ajoutons que ces Responsa trahissent une incroyable défiance envers les évêques, censés « rependre la main » à en croire le motu proprio de juillet dernier, et qui se retrouvent ramenés au rang de simples exécutants sans initiative propre possible, tout devant passer par Rome.

    Une dureté inouïe

    Ces Responsa de la Congrégation pour le Culte divin – il s’agit d’un texte purement disciplinaire – sont d’autant plus surprenantes qu’elles relèvent d’un caractère bureaucratique d’un autre âge, pinaillent d’une façon incroyablement mesquine et ignorent les réalités sur le terrain tout comme la diversité du monde « tradi » ; il y a là un aveuglement sur les réalités liturgiques et un refus de prendre en compte l’attrait de la messe traditionnelle auprès de jeunes étrangers aux querelles liturgiques de leurs aînés. Ajoutons qu’elles contredisent ce que le pape François a dit aux évêques français lors de leurs visites ad limina à l’automne dernier : il se voulait alors rassurant, invitant les évêques à continuer comme avant là où cela se passait bien, c’est-à-dire en France dans la grande majorité des diocèses.

    Face à ces mesures d’une dureté inouïe, on comprend que les « tradis » manifestent leurs inquiétudes, en fassent part aux autorités compétentes et demandent inlassablement leur révision. S’il est légitime de résister dans un esprit d’Église, le danger en de pareilles situations est de se rebeller contre l’autorité qui édicte des lois injustes. Souffrir par l’Église est assurément une douloureuse épreuve, mais elle invite à redoubler de confiance surnaturelle en l’Église, notre Mère.

  • Les 'Responsa ad dubia' : chaque trou de souris que "Traditionis custodes" avait laissé ouvert est obturé

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    De Christian Geyer-Hindemith sur le site du Frankfurter Allgemeine Zeitung :

    Un centralisme banal

    20.12.2021

    C'est ainsi que se lit le coup de grâce bureaucratique pour la liturgie latine héritée : la dernière lettre du Vatican "Responsa ad dubia" est de la propagande d'exclusion papale.

    Le niveau de justification est maigre, la densité réglementaire totale. Voilà ce que l'on peut dire du dernier communiqué de l'atelier d'écriture du Vatican. Il s'agit des dispositions d'exécution, publiées samedi, de la lettre papale "Traditionis custodes" (Gardiens de la tradition), qui avait certes réglementé de manière restrictive la liturgie héritée, qui faisait autorité depuis des siècles, mais qui offrait néanmoins aux évêques de l'Eglise universelle une certaine marge de manœuvre, en fonction des circonstances de lieu et de temps. C'est désormais terminé. Sous le titre "Responsa ad dubia" (Réponses aux doutes), des questions de compréhension doivent être clarifiées pour le moment. Mais en réalité, le centralisme romain s'exprime ici, la stigmatisation de l'ancienne messe latine est renforcée et chaque trou de souris que "Traditionis custodes" avait laissé ouvert est comblé.

    La nouvelle lettre relègue les évêques au rang de demandeurs auprès des fonctionnaires pontificaux de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Dans le style d'une idée fixe, on fait tabula rasa. Et ce sur ordre d'un pape qui, sur d'autres sujets de réforme, laisse tout en suspens et flirte avec des allusions. Mais ici, le pontife va droit au but, comme si son propre salut en dépendait. L'ancienne messe latine ne doit pas, à moyen et long terme, exister en tant que forme extraordinaire à côté de la forme modernisée dans les années 70 et pouvoir ainsi revendiquer une existence sous le signe de la diversité, comme l'avait encore permis Joseph Ratzinger en tant que pape précédent.

    Non, depuis samedi, il est clair que l'ancienne liturgie doit être retirée de l'histoire courante de l'Eglise, sans pardon, et que toute transmission vivante de ses formulaires et célébrations dans le futur doit être empêchée. Et ce, indépendamment de la richesse culturelle que recèlent ces formes liturgiques, que l'on y soit personnellement attaché ou non. La communauté résiduelle de l'ancienne messe doit être ghettoïsée au vu et au su de tous, même s'il est dit avec bienveillance qu'il n'est pas question "d'exclure les fidèles qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente". Avec de telles ironies, Rome avait déjà voulu ramener les albigeois à la "ligne fixée par le Saint-Père" (Responsa ad dubia). Aujourd'hui comme hier, on en appelle à cette fidélité à la ligne pour garantir le "don de la communion ecclésiale", comme le répètent les dispositions d'exécution comme un moulin à prières. Il est curieux que l'on revendique encore "la conviction de l'intelligence et du cœur" pour une telle propagande d'exclusion.

  • À Liège, en l’église du Saint-Sacrement le samedi 25 décembre 2021 à 10h00 : messe du jour de Noël célébrée avec le concours de l’Ensemble polyphonique « Gaudete »

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

    Boulevard d’Avroy, 132

    SAMEDI 25 DÉCEMBRE 2021 À 10 HEURES

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    MESSE DU JOUR DE LA FÊTE DE NOËL

    célébrée selon le missel de saint Jean XXIII

    avec le concours de l’Ensemble polyphonique liégeois « Gaudete »

    qui interprétera :

    Le Kyriale de la Messe de Baldassare Galuppi (Venise, 1706-1785)

    Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei

    et

    Trois motets traditionnels du temps de Noël

    O come Emmanuel (mélodie anonyme, XIIIe siècle)

    If Ye Love Me (Thomas Tallis, 1505-1585)

    Gaudete (extrait des Piae cantiones, 1582) 

    Le propre grégorien de la messe sera assuré par la Schola du Saint-Sacrement

    À l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

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    Plus d’informations : email sursumcorda@skynet.be

  • La basilique Saint-Pierre accomodée à la sauce "Fratelli Tutti"

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Saint-Pierre de Rome comme Notre-Dame de Paris ? François lance la Fondation Fratelli Tutti pour en faire un centre de promotion de ses idées globalistes

    Le pape François a lancé mercredi la Fondation Fratelli Tutti, rattachée à la basilique Saint-Pierre de Rome, en signant un chirographe – un décret papal limité à la Curie romaine – qui établit officiellement cette nouvelle entité visant à encourager « la fraternité et le dialogue » parmi les pèlerins et les touristes visitant le Vatican.
     
    Le document a été signé le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, et communiqué une semaine plus tard à la Salle de presse du Vatican, en même temps que la nouvelle de la nomination de son président, le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique, vicaire général pour l’État du Vatican et président de la Fabrique de Saint-Pierre. C’est en cette dernière qualité, à la tête de l’institution chargée de la conservation et de l’entretien de la basilique, qu’il a désormais les coudées franches pour l’animation culturelle et spirituelle de la basilique elle-même et de la place Saint-Pierre, dans l’« étreinte » de la colonnade du Bernin, selon l’expression reprise par le chirographe.
     
    Il faut préciser que le cardinal Gambetti est l’initiateur de la nouvelle Fondation ; il a présenté son projet au monde en octobre dernier (voir la photo ci-dessus) le décrivant comme un « rêve » né à Assise avant même que Fratelli Tutti ne fût écrit, mais ajoutant que l’encyclique est « la vision à laquelle nous devons aspirer au niveau global ».
     
  • LE livre à offrir pour les fêtes de fin d'année

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    De Jean de Saint-Chéron sur le site Aleteia.org :

    Quand le Verbe se donne à lire, à toucher, à contempler

    12/12/21

    Dieu a voulu se dire aux hommes par la parole et par le corps, par les gestes de l’amour et par la splendeur des œuvres qui parlent du Ciel et de la Terre. C’est de cela que "Jésus dans l’art et la littérature" (Éditions de La Martinière) rend compte aujourd’hui, magnifiquement.

    Proposer une authentique vie de Jésus, à la fois profondément chrétienne et capable de parler à tous, croyants ou non ; déployer un trésor d’œuvres d’art extraordinairement diverses (Fra Angelico, Chagall, La Hyre, Picasso, Goya, Rouault…), éblouissantes quoique souvent méconnues, toujours introduites par l’Écriture et assorties des brillants et très sensibles commentaires de l’auteur ; enrichir l’ensemble d’œuvres littéraires à la diversité également impressionnante (Pascal, Balzac, Dostoïevski, Verlaine, Bernanos ou Houellebecq !), tel est ici l’effort – et la prouesse – de Pierre-Marie Varennes. Il en résulte un livre somptueux. Ainsi offre-t-il aux chrétiens aussi bien qu’à ceux qui ne connaissent pas le Christ un éminent témoignage de la vie, de la mort et de la résurrection du Verbe incarné : un témoignage par la beauté.

    Comme toutes les œuvres qui parlent véritablement du christianisme, Jésus dans l’art et la littérature est un livre sur l’Incarnation. Le Verbe s’est fait chair. (Et comme tout livre chrétien, c’est un livre bien incarné – il pèse son poids !) Il faut le feuilleter, le lire, mais surtout l’admirer, pour entrer peu à peu dans l’infini mystère de l’Incarnation – mystère que tant de génies ont voulu transmettre au monde. Avec leur extraordinaire clairvoyance, les Pères de l’Église disaient déjà dans une intuition plus tard reprise par Jean-Paul II que le Fils s’était d’abord incarné dans un livre : la Bible. Car dans les saintes Écritures, c’est ce Dieu insaisissable, éternel, créateur des mondes, qui se met à la portée de notre langage et de notre intelligence pour que nous puissions le rencontrer.

    Mais à la fin des temps – nous y sommes maintenant depuis vingt siècles –, le Verbe éternel est venu nous rencontrer en personne. En chair et en os. Il a voulu prendre ce corps pétri du limon commun pour vraiment se faire connaître, c’est-à-dire pour nous manifester son amour. Cet événement énorme, œuvre de l’amour de Dieu, est le plus important de toute l’histoire du monde : le Fils de Dieu s’est incarné, a vécu avec nous, est mort, est ressuscité. C’est la seule nouvelle absolument « nouvelle » jamais annoncée aux hommes : l’un d’entre eux n’est pas resté au cimetière. Il a vaincu l’esclavage de la mort. Saisis par cette vérité inouïe, ainsi que par cette promesse d’un bonheur sans fin dans le Royaume des cieux, des hommes en ont rendu compte. Ce sont les témoins. Par leur vie, d’abord, puis par des textes, ils ont voulu nous transmettre ce Jésus. Vrai Dieu, vrai homme. Et dans les siècles qui suivirent, jusqu’à aujourd’hui, en dépit de tant de drames et de tant de misères bien humaines, l’Église fondée par le Verbe incarné n’a pas cessé de témoigner. Tout, dans le christianisme, est ordonné à l’amour. Or pour révéler la figure du Sauveur à tous les hommes, il ne faut pas oublier combien la voie des textes et des œuvres d’art s’est mise au service de l’amour.

    Par sa connaissance de la Bible et des artistes, sa finesse d’analyse et son amour de la culture des hommes, Pierre-Marie Varennes se fait témoin du Verbe éternel fait chair, pour nous mettre, à notre tour, sur le chemin de la contemplation.

    Lire également : Si vous ne faites qu’un seul cadeau… que ce soit celui-là !

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    Jésus dans l’art et la littérature, Pierre-Marie Varennes, Éditions de La Martinière / Magnificat, 39,00 euros.

  • L’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle bientôt interdit ?

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    Nous lisons sur "Riposte catholique" :

    "Selon notre confrère anglophone le blog Rorate Caelila Congrégation pour le Culte Divin (présidée par Mgr Artur) publierait dans quelques jours le décret d’application du Motu Proprio Traditionis Custodes, dans lequel l’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle serait interdit, sauf la messe elle-même (reprenant ainsi ce qui a été publié pour le diocèse de Rome)."

    Or, selon Edward Pentin (sur le National Catholic Register) :

    L'interdiction des sacrements en rite traditionnel à Rome est critiquée par les canonistes

    Rome, 15 déc. 21 (ACI).- Les canonistes et les experts en liturgie considèrent que l'instruction pastorale du diocèse de Rome interdisant la célébration de tous les sacrements, à l'exception de l'Eucharistie, dans la forme traditionnelle du rite romain avant la réforme du Concile Vatican II, est illégale et nuisible aux âmes si elle reste en vigueur.

    Les directives, publiées dans une lettre du 7 octobre signée par le vicaire de Rome, le cardinal Angelo De Donatis, indiquent qu'à la lumière du motu proprio Traditionis custodes (gardiens de la tradition) du pape François, "il n'est plus possible d'utiliser le Rituale Romanum et d'autres livres liturgiques du "rite ancien" pour la célébration des sacrements et des sacramentaux (par exemple, pas même le rituel de réconciliation des pénitents selon la forme ancienne)".

    Ces sacrements, dit De Donatis, sont "expressément interdits et seul l'usage du Missale Romanum de 1962 reste autorisé."

    Le diocèse a donc interdit toutes les formes sacramentelles traditionnelles de baptême, de mariage, d'ordination, de pénitence, de confirmation et d'extrême-onction, ou onction des malades. L'instruction interdisait également la célébration du Triduum pascal selon le rite traditionnel dans toute église du diocèse. Le titulaire du diocèse de Rome est le pape. Le pape étant responsable de l'Église universelle, c'est au vicaire général qu'il revient d'administrer les affaires courantes du diocèse.

    Le cardinal De Donatis a déclaré qu'il avait publié cette instruction afin de fournir des "directives précises" pour la mise en œuvre de Traditionis custodes et "pour le bien spirituel des fidèles".

    Traditionis custodes restreint radicalement la messe traditionnelle, également connue sous le nom de messe tridentine, qui était célébrée avant les réformes liturgiques de 1970 du pape Saint Paul VI.

    Le motu proprio révoque les décrets papaux des 35 dernières années qui libéralisaient l'utilisation de l'ancienne forme de la messe, en particulier la lettre apostolique Summorum pontificum de 2007 de Benoît XVI, qui étendait à tous les prêtres le droit de célébrer la messe en utilisant le Missel romain de 1962.

    Traditionis custodes stipule que les prêtres qui veulent célébrer le rite traditionnel doivent demander une autorisation écrite à l'évêque diocésain. Elle a également mis fin au droit de célébrer la messe traditionnelle dans les églises paroissiales.

    Le pape François a déclaré qu'il souhaitait un "retour en temps utile" à la liturgie instituée après le concile Vatican II et qu'il avait imposé ce décret parce que certains fidèles traditionnels rejettent Vatican II et affirment que la liturgie réformée trahit "la tradition et la "véritable Église"". Il a donc déclaré qu'il se sentait poussé à prendre une mesure aussi radicale "pour défendre l'unité du Corps du Christ" après que les libéralisations précédentes de l'ancien rite aient été, selon lui, exploitées pour exposer l'Église "au danger de la division".

    Selon les critiques, l'instruction de Rome va bien au-delà du décret du pape, qui ne mentionnait pas l'interdiction des anciens rites liturgiques.

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  • En est-on arrivé à devoir sauver Noël ?

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    Magnifique intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen le 15 décembre 2021, dans le cadre du débat sur les « Lignes directrices de la Commission européenne sur le langage inclusif » suite à la publication puis au retrait du « guide du vocabulaire inclusif » de la commissaire européenne #Helena_Dalli. « Nier ce qui nous relie, c'est détruire toute possibilité d'appartenir à une culture commune. Joyeux Noël. » #lexique_inclusif

  • Terre Sainte : la présence chrétienne sous la menace constante des groupes extrémistes

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    De Vatican News (Manuella Affejee) :

    Terre Sainte: les chefs des Églises dénoncent des menaces sur la présence chrétienne

    Dans une vigoureuse interpellation publiée à quelques jours de Noël, les chefs des Églises de Jérusalem pointent avec grande inquiétude les menaces constantes que font peser des groupes extrémistes sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Ils réclament la tenue d’un dialogue avec les autorités israéliennes et jordaniennes sur la création d’une «zone spéciale» pour protéger le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

    La déclaration commune publiée le 13 décembre débute par un constat sans appel: «Dans toute la Terre Sainte, les chrétiens sont devenus la cible d’attaques fréquentes et soutenues de la part de groupes radicaux marginaux». Agressions physiques et verbales contre des membres du clergé, profanations et vandalismes d’églises et de lieux saints, intimidations permanentes à l’encontre des fidèles: autant d’actes visant à «chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre Sainte», selon les patriarches et les évêques.

    La cité trois fois sainte cristallise tout particulièrement l’inquiétude des chefs religieux; le quartier chrétien de la vieille ville suscite en effet la convoitise de ces mêmes «groupes radicaux», qui y acquièrent des propriétés stratégiques au prix de «tractations sournoises et de tactiques d’intimidation», y compris l’expulsion de leurs résidents. La présence chrétienne s’en voit subséquemment toujours plus amoindrie et l’itinéraire des pèlerinages entre Jérusalem et Bethléem, perturbé. «Le principe selon lequel le caractère spirituel et culturel des quartiers distincts et historiques de Jérusalem doit être protégé est déjà reconnu dans la loi israélienne en ce qui concerne le quartier juif», prennent soin de rappeler les évêques.

    Une zone spéciale de culture et patrimoine chrétiens

    À l’aune de ces faits précis, les chefs des Églises sollicitent des autorités israéliennes et jordaniennes la tenue d’un dialogue «urgent» avec eux, dans un double objectif:

    Traiter les défis présentés par les groupes radicaux de Jérusalem à la fois à la communauté chrétienne et à l’état de droit, afin de garantir qu’aucun citoyen ou institution n’ait à vivre sous la menace de la violence ou de l’intimidation»;

    -Discuter de «la création d'une zone spéciale de culture et de patrimoine chrétiens afin de sauvegarder l'intégrité du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem et de garantir que son caractère unique et son patrimoine soient préservés pour le bien-être de la communauté locale, de notre vie nationale et du monde entier».

    Si les signataires de la déclaration saluent l’engagement du gouvernement israélien à maintenir «un foyer sûr» pour les chrétiens de cette terre, ils relèvent néanmoins avec amertume que cet engagement est «trahi par l’incapacité des politiques locaux, fonctionnaires et forces de l’ordre» à mettre un terme aux agissements répréhensibles de ces groupes radicaux de plus en plus audacieux, qui semblent nier à Jérusalem sa vocation à l'universalité.

  • Kraainem : le couvent des Sœurs de la Visitation devient un foyer pour les pauvres

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    De kerknet.be :

    Kraainem : le couvent des Sœurs de la Visitation devient un foyer pour les pauvres

    14 décembre 2021

    Les Sœurs de la Visitation confient leur couvent de Kraainem à la famille Querton qui en fera un refuge pour les pauvres.

    Interieur van het klooster van de zusters Visitatie in de Hebronlaan in Kraainem © Amis Européens du Monastère de la Visitation à Kraainem (Brussels) Intérieur du cloître des Sœurs de la Visitation, avenue d'Hébron à Kraainem © Amis Européens du Monastère de la Visitation à Kraainem (Bruxelles)

    La communauté des Sœurs de la Visitation de Sainte-Marie, en accord avec les supérieurs de la Congrégation française et l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, a décidé de donnner une nouvelle affectation à son couvent de l'avenue Hebron à Kraainem. Ce faisant, elles répondent à l'appel du pape François et du Vatican aux instituts de vie consacrée. Le décret de fermeture du monastère de Kraainem a été publié le 1er décembre 2021 à Rome par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée. 

    Pas de futur

    L'âge et la santé fragile de la majorité des sœurs, leur petit nombre, le vaste domaine avec des coûts d'entretien considérables et l'impossibilité de revitaliser le couvent de manière à assurer les responsabilités de gestion, de formation et d'économie, ont conduit les sœurs à présenter une demande de fermeture du couvent à la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée à Rome, explique Sr. Marie-Catherine Pétiau, déléguée épiscopale pour la vie consacrée dans l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Les sœurs ont choisi de rejoindre les monastères de la Visitation de Sainte Marie, respectivement à Annecy, Thonon-les-Bains, Moulins, Paray-le-Monial et Scy-Chazelles. Quatre sœurs vivront dans la Résidence Nazareth à Uccle et une sœur réside déjà dans la Maison des Petites Sœurs des Pauvres à Bruxelles.

    Refuge  

    Avec le consentement de Rome, les sœurs ont choisi de confier les terrains de leur couvent de Kraainem à la famille Querton. La famille est active dans divers secteurs caritatifs et dans les médias catholiques. Sr. Pétiau : "Inspirée par les fondateurs des Sœurs de la Visitation de Sainte Marie, la famille a entrepris de faire du site de Kraainem un refuge pour les pauvres, de préserver le site et l'œuvre de Dom Bellot, bénédictin et architecte français, d'y mener des activités caritatives et sociales, notamment en aidant les enfants et les mères vulnérables, fondée sur les valeurs de l'Évangile, et de promouvoir les principes traditionnels de la vie monastique, tels qu'une maison partiellement permanente, une forme de vie communautaire et des activités agricoles dans l'esprit de "Laudato Sí", l'encyclique verte du pape François."

    Vente

    Le produit de la vente sera partagé équitablement, conformément aux directives de Rome, entre les couvents abritant les sœurs de la communauté de Kraainem et la Fédération France-Nord des Sœurs de la Visitation de Sainte-Marie, qui prendra en charge les soins des sœurs qui séjournent en maison de retraite.

  • Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

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    Nicaea_icon.jpgLe 28 novembre 2021, les fidèles du « novus ordo missae » (1970) ont pu enfin redécouvrir l’une des plus essentielles formules théologiques définies par l’Église au IVe siècle : la consubstantialité, mettant fin à la traduction erronée « de même nature que le Père  ». Une réflexion d’Annie Laurent lue sur le site web de la revue « France Catholique » :

    « Parmi les changements apportés à la nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le premier dimanche de l’Avent, il en est un qui revêt une signification d’une grande importance puisqu’il s’applique explicitement à l’expression de la foi catholique. C’est, en effet, rien de moins que la profession de foi en la divinité du Christ dont il s’agit. La formule « de même nature que le Père », contenue dans le Credo de la messe – forme ordinaire –, est remplacée par «  consubstantiel au Père  », qui est la traduction exacte en français du latin consubstantialem Patri.

    L’usage du français à la messe est un fruit de Vatican II. Dans sa Constitution Sacrosanctum concilium (1963), le concile préconisait l’emploi des langues locales (§ 36) afin de favoriser «  la participation pleine, consciente et active à la liturgie  » (§ 14, 21). Le latin perdait alors son exclusivité dans le rite romain.

    Traduction gallicane

    Mais, anticipant la promulgation du nouveau Missel par saint Paul VI (1969), une traduction «  gallicane  », mise à l’essai dans les paroisses, connut un trop rapide succès, ce qui entraîna de vives réactions d’intellectuels catholiques, justement à propos du Credo. Ainsi de «  Suis-je schismatique ?  » : cette tribune publiée sous ce titre par le philosophe Étienne Gilson dans La France Catholique du 2 juillet 1965 est particulièrement explicite. L’auteur se dit gêné par ce « de même nature que le Père  ». Comment la consubstantialité pouvait-elle être changée en une simple connaturalité, se demandait-il : « Deux êtres de même nature ne sont pas nécessairement de même substance. Deux hommes sont de même nature, mais chacun d’eux est une substance distincte, et c’est même pourquoi ils sont deux. »

    Admettant que l’Église agissait ainsi « pour faciliter aux fidèles l’accès des textes liturgiques », il commentait : « On le veut si ardemment qu’on va jusqu’à éliminer du français certains mots théologiquement précis, pour leur en substituer d’autres qui le sont moins, mais dont on pense, à tort ou à raison, qu’ils “diront quelque chose” aux simples fidèles. De même nature semble plus facile à comprendre que de même substance.  » Voulant à tout prix éviter de soupçonner l’Église d’intention hérétique, Gilson voyait néanmoins dans la nouvelle formule « une sorte d’avachissement de la pensée théologique ».

    Ref. Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    Restauration ? oui et non puisque le choix est donné entre le credo de Nicée-Constantinople et celui, plus elliptique, du symbole des apôtres et sous réserve de savoir par ailleurs si le choix réservé entre ces deux versions sera lui-même respecté dans le contexte de la permissivité liturgique en usage de fait au sein du nouvel ordo missae…