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Témoignages - Page 178

  • Tallin : Messe grégorienne votive du Saint-Esprit pour l’accueil du pape François en Estonie

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    Belle prestation chorale, simple et très bien chantée, des voix claires sans fioritures maniéristes (25 septembre 2018). L’emploi du latin, langue officielle de l'Eglise consubstantielle au plain-chant, unissait aussi de la sorte un pape et une communauté ignorant, l'un et l'autre, la langue vernaculaire de leur interlocuteur .  

    JPSC

  • Mgr Aupetit, du sort des embryons aux scandales sexuels cléricaux : un archevêque sans langue de buis chez RTL

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  • Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

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    Lu sur le site web « Salon beige » ce « post » de Michel Janva : 

    mutsaerts1.jpg« Désigné par la conférence des évêques des Pays-Bas pour assister au synode sur la jeunesse, l’évêque auxiliaire de Bois-le-Duc aux Pays-Bas a fait savoir par lettre au pape François qu’il ne s’y rendra pas. Mgr Robert Mutsaerts répond à Jeanne Smits sur RITV :

    «  […] Monseigneur, pourquoi avez-vous pris la décision de ne pas vous rendre à Rome pour participer au synode sur la jeunesse  ?

    Pour le dire de manière succincte, la raison est celle-ci : vu tous les développements récents et le manque actuel de transparence, ce synode ne sera guère crédible. Nous allons quand même parler des jeunes à un moment où il apparaît que nous ne sommes même pas capables de leur offrir la sécurité. Nous connaissons tous les complications actuelles à Rome, nous avons également connaissance de la lettre du pape à propos de l’Irlande, avec son mea culpa, ses demandes de pardon – mais il n’y a pas le moindre mot sur ce qu’il faut faire désormais, ni sur l’identité des coupables et les mesures à prendre à leur égard. Ce ne sera vraiment pas crédible si dans cette situation, nous entamons des discussions sur les jeunes. S’il s’était agi d’un autre sujet, on aurait pu l’envisager. Mais il faut d’abord de la transparence. C’est la vérité qui nous est nécessaire. Et on ne pourra y parvenir que grâce à la transparence, une transparence qui exige la mise en place d’une enquête indépendante. C’est ce qu’a déjà affirmé le cardinal Chaput. Je précise que ma lettre, je l’ai envoyée au pape à la fin du mois d’août.

    Avez-vous obtenu une réponse ? 

    Non. Mais enfin il est vrai que le pape reçoit énormément de courrier – je ne m’étonne donc pas vraiment de ce que cela prenne un peu de temps. […]

    Est-ce la lettre de Mgr Carlo Maria Viganò qui vous a fait prendre cette décision ?

    Oui, elle a tout à voir avec cette affaire. C’est même la cause immédiate de ma décision. Voilà un homme sérieux, qui avance des accusations sérieuses. De divers côtés, c’est aujourd’hui Mgr Viganò qui se voit subitement attaqué. Peu m’importe d’ailleurs de savoir si ses motivations sont pures, oui ou non. Je n’en sais rien. J’ai le sentiment qu’elles le sont mais je n’ai pas moyen de le savoir. Mais la question est de savoir si ce qu’il dit est vrai ou non : c’est cela, le nœud de l’affaire. Il n’y a qu’un seul moyen d’y répondre, c’est d’enquêter. Et le pape se tait : c’est incompréhensible, c’est véritablement incompréhensible. Il se contente de passer à la suite de l’ordre du jour. S’il y a une chose que nous ne pouvons pas faire, c’est bien celle-là – d’autant plus qu’il s’agit de parler des jeunes comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il n’y avait pas un problème entre les jeunes et l’Eglise. […]

    Notre crédibilité est dans la balance. Cette lumière, ce n’est pas à nous de la faire. Si j’ai bien compris, le pape désigne le cléricalisme comme cause principale. C’est sans doute vrai pour partie, mais pour une très grande partie, il faut chercher ailleurs.

    Où est donc ce problème ?

    Quand je lis le rapport scientifique de l’université de New York, près de 80 % des personnes impliquées ont un rapport avec l’homosexualité. C’est sans doute un sujet gênant mais il faut nommer les choses, car lorsqu’on ne le fait pas, il n’est pas possible de juger et d’évaluer, et encore moins de prendre des mesures. Je ne dis pas que toute la réponse est là, je ne sais pas comment je dois analyser ces chiffres, mais je dis qu’il ne faut pas les pousser sous le tapis, il faut simplement les prendre en compte. »

    Ref. Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

    JPSC

     

  • Identité sacerdotale : le retour de la soutane

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    les-jeunes-pretres-portent-la-soutane_article.jpg« L’habit ne fait certes pas le moine, quoi qu’en dise le dicton « garde la soutane, elle te gardera », mais, face à la dégradation de l’image du clergé, les jeunes prêtres sont aujourd’hui à la recherche d’une affirmation de soi plus identitaire que leurs prédécesseurs des années qui ont suivi « Vatican II » et mai 68.  Les résultats sont parfois surprenants. Lu sur le site de « Famille chrétienne » sous la signature d’Elisabeth Caillemer :

    «  MAGAZINE – Rendue facultative au début des années 1960, détrônée par le clergyman voire les vêtements civils, la soutane séduit de plus en plus de prêtres. Ils nous disent pourquoi.

    Au Vatican

    La soutane est obligatoire :
    • pour les évêques et les cardinaux « aux heures de bureau » (les prêtres ont le choix avec le clergyman).
    • pour les prêtres, les évêques et les cardinaux lors des cérémonies ayant lieu en présence du pape ou lors des rencontres officielles à la Curie romaine, a rappelé le cardinal Bertone dans une circulaire de 2012.

    Elle n’est plus l’apanage des tradis, ni de la Communauté Saint-Martin. De plus en plus de jeunes prêtres diocésains la revêtent. Après des années de purgatoire, la soutane est de retour. « Aux sessions de formation continue de ma province ecclésiastique [Rouen, Ndlr], nous étions deux à la porter en 2014. Nous sommes aujourd’hui une dizaine, soit la moitié des participants », remarque l’abbé Laurent Gastineau, ordonné prêtre il y a quatre ans dans le diocèse de Séez. Un phénomène confirmé par l’entreprise Arte-Houssard, fabricant de soutanes sur mesure, qui a vu ses ventes augmenter de 145 % entre 1999 et 2016. « Nous avons toujours eu des clients, essentiellement des tradis, auxquels s’ajoute aujourd’hui la nouvelle génération de prêtres qui veulent en avoir une, même s’ils ne la portent pas tous les jours », confie Stéphanie, la responsable du magasin parisien.

    Lorsqu’on les interroge sur les raisons de ce choix vestimentaire, ces prêtres avancent d’abord l’obéissance aux normes ecclésiastiques. « Le Directoire pour le ministère et la vie des prêtres [Artège, 2013, Ndlr] nous demande de porter un habit clérical. S’il ne fait pas de la soutane le seul habit possible, il la cite très clairement en premier, lui donnant ainsi la primauté », estime le Père Stanislas Briard, 27 ans, vicaire de la paroisse Notre-Dame de Coutances (Manche), qui la revêt de manière habituelle depuis son ordination.

    Visibilité rime avec disponibilité

    La primauté, non l’exclusivité... Alors, pourquoi pas le clergyman ? « La soutane est aujourd’hui encore l’habit traditionnel des clercs dans l’Église, considère Don Louis-Hervé Guiny, membre de la Communauté Saint-Martin. Qui reconnaîtrait le Saint-Père sans sa soutane blanche ? Même chez ceux qui se sont éloignés de l’Église, la soutane est bien souvent restée dans les mentalités et continue d’identifier “le curé”. » Une identification qui serait moins évidente avec le clergyman. Ceux qui l’ont porté en alternance avec la soutane l’ont tous constaté. « Le clergyman ne parle qu’aux cathos, remarque le Père Marc-Olivier de Vaugiraud, 38 ans, ancien vicaire dans les Yvelines. En outre, la soutane est plus visible. Si je mets deux écharpes, on continue de la voir. Je suis deux fois plus interpellé quand je la porte ! » Même constat pour l’abbé Gastineau qui assure être, en soutane, « certain de ne pas voyager seul dans le train », et se rappelle une traversée de Paris rendue épuisante par un déluge de sollicitations. « Je comprends que certains veuillent l’enlever pour être tranquilles ! », plaisante-t-il.

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  • "J'accepte de me battre pour ces médecins qui ont de la considération pour le début de la vie"

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    (France) DR ROCHAMBEAU : "J’ACCEPTE DE ME BATTRE POUR CES MÉDECINS QUI ONT DE LA CONSIDÉRATION POUR LE DÉBUT DE LA VIE"

     de genethique.org

    17 septembre 2018  IVG-IMG 

    Face à la polémique qu’il a déclenchée, le Dr Rochambeau s’inquiète de la remise en cause de la clause de conscience des médecins qui refusent de pratiquer des avortements : « depuis 2013 »,explique le médecin, « nous entendons de plus en plus de demandes – notamment de la part du Planning familial ou du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes – exigeant la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG. Nous considérons cela comme un grand danger pour la pratique médicale ».

    Pour Chantal Delsol, Philosophe, « il est significatif que le syndicat ait élu un président attaché à sa clause de conscience concernant l'acte médical qui a tant fait couler d'encre. (…) On peut penser que le syndicat des obstétriciens n'est pas tout entier défenseur acharné de l'IVG pour s'être doté de ce président ».

    Le médecin de son côté précise : « L’IVG n’est pas une intervention comme une autre. C’est un choix très difficile pour les médecins, puisqu’ils retirent une vie pour aider une femme dans une situation de grande détresse. Avant la loi Veil, l’avortement était considéré comme un crime, passible du pénal. La loi a dépénalisé l’IVG et y a mis des conditions ». Il ajoute : « La clause de conscience permet de reconnaître la liberté individuelle de ces médecins qui, quel qu’en soit la raison, éthique ou religieuse, refusent de pratiquer des IVG ». Supprimer la clause de conscience des médecins risque de conduire « inéluctablement à cette situation où ce qui n’est pas interdit devient obligatoire en raison d’une mission de service public. Les confrères vont être de plus en plus contraints à le faire. C’est ça le danger », estime le Dr Rochambeau.

    De son côté, Chantal Delsol souligne le peu de cas accordé, dans cette affaire, « à la liberté de parole », alors qu’un certain nombre de médecins ne veulent pas pratiquer cet acte et qu’un hôpital s’est trouvé privé de médecin « disponible pour cela ». Pour la philosophe, « la sensibilité contemporaine est heurtée et s'indigne: on ne peut tout de même pas accuser d'homicide un comportement qui consacre une liberté individuelle si précieuse et si évidente. Rochambeau a mis le doigt sur une contradiction interne. Il existe des gens qui pensent que la dignité humaine est ontologique, intérieure, substantielle, et ne dépend pas de la volonté extérieure : en l'occurrence, de la mère qui peut décider si le fœtus a ou non le droit de vivre ». Aujourd’hui, « pour une bonne partie des médias, il est juste impensable d'énoncer cette opinion en public ».

    Pour l’heure, le Dr Rochambeau continue son combat : « Je reçois, heureusement, plus de soutiens de gens qui sont d’accord avec ma réticence à faire des IVG que de mises en demeure de personnes demandant que je sois un petit soldat aux ordres. Je m’aperçois que ce sujet est encore très clivant, mais j’accepte de me battre pour ces médecins qui, quel que soit leur croyance, ont de la considération pour le début de la vie ».

    Sources:

  • Retour sur la célébration traditionnelle de la Fête-Dieu à Liège le 3 juin 2018

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    IMG_6986.jpgComme nous l’avions déjà relayé en son temps (cliquez ici :) plus de 300 Liégeois étaient réunis le dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel. Un petit reportage vidéo, réalisé en guise de souvenir par l’organiste et chef de chœur Patrick Wilwerth, s'ajoute aujourd'hui à l'information: il évoque ci-dessous les aspects artistiques de cette belle manifestation :  

    JPSC

  • Baudouin et Fabiola ou le roman d'amour d'un couple chrétien

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    De Bernadette Chovelon sur aleteia.org :

    Baudouin et Fabiola : le roman d’amour d’un couple chrétien

    Harry Pot / Archives Nationales des Pays-Bas
     
    L’auteur de la dernière biographie du couple royal Baudouin et Fabiola (Artège) raconte la vie spirituelle des deux époux. Sa découverte personnelle de leur vie exemplaire a littéralement ravivé sa foi.

    L’itinéraire spirituel du roi de Belgique Baudouin (1930-1993) et de son épouse, Fabiola (1925-2014) est un vrai roman d’amour, tout inspiré par l’Évangile et la foi. Comme chacun de nous, Baudouin et Fabiola ont connu des épreuves à traverser, des rencontres, des joies, qui peu à peu ont construit leurs personnalités puis les valeurs de leur amour. Leur foi commune, leur attention aux autres, ont été, semble-t-il, leur soleil et le plus bel atout de leur union.

    Deux enfances difficiles

    Tous deux ont eu une enfance difficile. Celle de Baudouin marquée par les deuils accidentels de son grand-père Albert Ier de Belgique et de sa maman, la reine Astrid tant aimée de Belges. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale n’a pas été épargnée par les bombardements, les routes de l’exode, la déportation sous l’occupation nazie, puis la prison pour connivence avec l’ennemi, l’exil. En même temps le remariage du père de Baudouin et l’arrivée d’une belle-mère inconnue dans sa vie d’adolescent ont ajouté des épreuves personnelles à celles de sa famille durant la guerre.

    Après la démission forcée de son père, Baudouin est devenu le roi des Belges, mais un jeune roi triste, seul, marqué par son passé et toujours sous les projecteurs des journalistes avides de publier en exclusivité des projets de mariages royaux inventés, ou pire, d’aventures sordides que la presse « people » lui attribuait sans vergogne.

    Fabiola n’a pas eu elle non plus une enfance facile. Sixième enfant d’une famille nombreuse, elle vivait à Madrid dans un palais somptueux où le roi d’Espagne aimait venir jouer au bridge avec ses parents et admirer leurs nouvelles acquisitions de tableaux de maîtres tels que Watteau, Fragonard et bien d’autres. Des concerts de qualité réunissaient régulièrement dans leur grand salon la haute société madrilène. Éducation artistique, littéraire, musicale mais aussi essentiellement chrétienne, tournée vers la prière et l’aide aux autres. Tous les soirs parents, enfants et domestiques se réunissaient pour prier, jusqu’au jour où l’avènement du Front populaire en Espagne et de la guerre civile a obligé toute la famille à s’exiler en Suisse. Fabiola adolescente a pu suivre des études chez des religieuses et surtout communiquer à son entourage sa joie de vivre malgré l’adversité.

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  • Le club des hommes en noir : un grand retour (12/09/2018) à l’initiative du journal « L’Homme Nouveau »

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    JPSC

  • Chant cistercien à Fontenay le 16 septembre 2018

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    Affiche Fontenay-page-001.jpg

    Affiche Fontenay-page-002.jpg

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  • Quelques réflexions sur les jeunes d'aujourd'hui

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    Vitrines_Synode-jeunes-2018.jpgDu 3 au 8 octobre prochains, se tiendra à Rome un synode consacré à la jeunesse. Dans quel esprit ? Voici une réflexion lue sur le blog du P. Simon Noël osb (abbaye de Chevetogne) dont on souhaiterait qu’elle inspire la démarche de cette assemblée… 

    « Sur le thème de la foi, la vocation et les jeunes, je voudrais vous proposer quelques réflexions et pensées qui me tiennent à cœur. Elles ne sont pas exhaustives mais mettent en lumière quelques aspects importants de la situation actuelle.

    Fécondité et vocations

    Le signe de la présence du Saint-Esprit dans une personne, une communauté ou une institution, c'est la fécondité. La troisième personne de la Sainte Trinité est en effet l'éternelle fécondité en Dieu. A l'origine, l'Esprit planait sur les eaux pour féconder la création. Par exemple, si une communauté religieuse a des vocations et si de nombreux jeunes la rejoignent, c'est bien parce que cette communauté est féconde et que l'Esprit l'anime. Par contre une communauté moribonde où depuis des années il n'y a plus aucune entrée est probablement une communauté sans avenir et d'où l'Esprit semble être sorti. Toutefois pour ces communautés, l'avenir reste inconnu et une résurrection est toujours possible. On a ainsi vu que l'arrivée d'un nouveau supérieur dans une communauté qui semblait morte, un supérieur rempli de l'Esprit, amenait à nouveau des vocations. On peut ici penser à la prophétie des ossements desséchés qui reprennent vie, que nous trouvons dans le prophète Ézéchiel :Alors il me dit : « Fils d'homme, ces ossements pourront-ils revivre ? » Je répondis : « Seigneur, c'est toi qui le sais ». Il me dit : Prophétise sur ces ossements, tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la Parole du Seigneur! Voici ce que dit le Seigneur à ces ossements : Je vais faire qu'un esprit entre en vous, et vous vivrez (Ez. 37, 3-5). Mais la règle générale est bien celle-là : là où demeure l'Esprit, il y a fécondité, il y a vie. De même si dans une paroisse naissent des vocations à la vie sacerdotale ou religieuse, c'est le signe que cette paroisse est bien vivante.

    Se mettre à l'écoute des jeunes

    Dans sa Règle, pleine de sagesse, saint Benoît dit que pour gouverner au jour le jour sa communauté, l'abbé doit s'entourer d'un conseil d'anciens, pour bénéficier de leur expérience et de leur sagesse. Mais quand on réunit le chapitre, au cours duquel tous les moines peuvent s'exprimer, afin de prendre une décision importante, par exemple une orientation fondamentale pour l'avenir, il faut écouter de manière particulière ce que les plus jeunes disent, car l'Esprit parle par leur bouche, comme on peut le voir dans l'histoire de Daniel :Pendant qu'on conduisait Suzanne au supplice, Dieu éveilla l'esprit saint d'une jeune garçon nommé Daniel, et d'une voix forte il cria : « Je suis innocent du sang de cette femme ! » (Daniel, 13, 45-46). Nous devons donc écouter avec un esprit surnaturel ce que les jeunes ont à nous dire et en tenir compte, car Dieu nous parle par eux. Il faut aussi le discernement de la sagesse des anciens mais ce discernement ne doit pas étouffer les intuitions des plus jeunes, il faut seulement parfois en modérer l'ardeur. Ainsi se réalisera dans l’Église un juste équilibre entre les générations.

    Nos devoirs envers les jeunes

    Quel est le devoir envers les jeunes pour construire l'avenir de l’Église ? En particulier que doivent faire les prêtres ? Je vois deux choses fondamentales et de la plus haute importance. La première est celle de la catéchèse. Il faut donner aux jeunes le pain nourrissant d'une bonne formation doctrinale. Elle doit être simple et parfaitement conforme aux enseignements de l’Église, non seulement en ce qui concerne la foi mais aussi en ce qui concerne la morale. Les jeunes ont besoin de points de repère précis et, plus qu'on ne le croit, leur esprit est ouvert à un enseignement authentique. Il faut aussi les initier à la prière personnelle pour qu'ils découvrent l'essentiel, c'est-à-dire une relation d'amitié personnelle, une relation d'intimité avec le Christ, qui les portera pendant toute leur vie. Une deuxième chose est le soin à apporter à la liturgie. Il faut développer dans les âmes des jeunes le sens du sacré, de la louange et de l'adoration et l'importance du silence intérieur. Il faut éviter le piège de la recherche des émotions factices et de la sentimentalité, piège dans lequel on tombe facilement dans la pastorale des jeunes. Le rosaire ou l'adoration silencieuse du Saint-Sacrement trouveront aussi leur place dans cet effort. Il faut que les jeunes découvrent toute la beauté de l'authentique tradition liturgique de l’Église et aussi, comme le dit un livre du cardinal Sarah, toute la force du silence. Car aussi bien la prière que la parole forte ne peuvent jaillir que d'un véritable silence intérieur. On peut aussi signaler que bien souvent l'existence dans une paroisse d'un groupe vivant de servants d'autel favorise l'éclosion de vocations à la vie sacerdotale, car un tel groupe, s'il est bien encadré, génère chez certains acolytes un grand amour de l'eucharistie, qui peut conduire à entendre l'appel du Seigneur.

    Les jeunes et leur évolution spirituelle

    Les jeunes ont spontanément besoin d'un grand idéal et il est plus facile à leur âge d'être fervent que lorsque les années font sentir leur poids et que la routine de l'existence rend la fidélité aux idéaux de la jeunesse plus difficile et plus exigeante. Par contre, par leur manque d'expérience des difficultés de la vie, les jeunes sont parfois portés à être plus catégoriques et à manquer de miséricorde. Cela doit venir avec l'âge. Lorsqu'on a pu faire l'expérience de la misère humaine, on devient plus miséricordieux. Cette entrée progressive dans une attitude de miséricorde est une tendance évidente d'une évolution spirituelle authentique. Le contraire serait un très mauvais signe. Le poète canadien Alden Nowlan a écrit ceci : Le jour où l'enfant se rend compte que tous les adultes ont des défauts, il devient adolescent. Le jour où il pardonne, il devient adulte. Le jour où il se pardonne à lui-même, il devient un sage. Dans le même ordre d'idées, il faut savoir que l'évolution normale d'une vie spirituelle est de passer d'une spiritualité active à une spiritualité de la passivité. Quand on est jeune, on fait des choses pour Dieu, mais quand on est entré dans l'âge mûr, et plus encore dans la vieillesse, on se laisse faire par Dieu, tellement on a conscience de son impuissance radicale. Tôt ou tard dans la vie, on doit faire l'expérience d'un basculement en Dieu et prendre conscience de sa pauvreté humaine. Il faut alors s'abandonner et laisser Dieu faire lui-même ce que nous ne pouvons plus faire par nous-mêmes. Mais les jeunes à leur âge sont ignorants de cette crise du milieu de la vie. Il est donc nécessaire que ceux qui font de l'accompagnement spirituel des jeunes tiennent compte de leur âge spirituel et ne leur parlent pas encore de ce qu'ils ne pourraient pas encore comprendre. Dans le cas des jeunes, il faut encourager leur générosité naturelle et ne jamais oublier qu'ils en sont encore au stade actif de la vie spirituelle et au début de leur évolution spirituelle.

    Obstacles contemporains

    De nos jours, la voix intérieure de Dieu dans la conscience, est souvent étouffée par le genre de vie qui est le nôtre, et cela touche négativement les jeunes. On voit ainsi des enfants qui ont reçu une bonne éducation à la foi, par exemple pour se préparer à la première communion ou à la confirmation, et qui dans l'adolescence se laissent complètement prendre par l'esprit du monde et abandonnent toute vie de prière et de pratique religieuse. Des réalités comme le sport, les jeux électroniques, les réseaux sociaux sur Internet, les téléphones portables monopolisent toute leur attention et leur énergie. Je me souviens d'avoir été une fois invité à la table d'une famille amie. Durant tout le repas, le fils, âgé d'une quinzaine d'années, fut entièrement absorbé par son téléphone portable et fut ainsi complètement absent de la conversation. Dans une communauté monastique, dont l'hôtellerie accueille des retraitants, on a dû récemment interdire au réfectoire l'usage des téléphones et des tablettes. Il y a là un véritable problème. Certains sont ainsi en communication ininterrompue avec le monde entier et ne sont plus capables de faire attention à leur voisin immédiat. Tout cela s'oppose à une vie de silence, d'intériorité et de prière. Il faut aussi ajouter que la civilisation de l'image ainsi que des nouvelles sensationnelles qui est la nôtre empêche la réflexion profonde. Ne faut-il pas envisager de véritables périodes de sevrage pour aider nos contemporains, spécialement les jeunes, à retrouver un équilibre mental et spirituel ? Une bonne œuvre pour les jeunes serait de les inciter à faire quelques jours de vraie retraite dans un monastère ou à participer à des pèlerinages pédestres dans la nature en direction de l'un ou l'autre sanctuaire ou lieu de pèlerinage.

    Une chose que l'on remarque de plus en plus dans les jeunes générations, c'est la grande difficulté à s'engager pour la vie, que ce soit dans le mariage ou dans la vie sacerdotale ou religieuse. Les jeunes sont souvent tout à fait capables de générosité ponctuelle, dans le bénévolat par exemple envers les pauvres ou pour des expériences fortes comme le pèlerinage à Compostelle. Mais se donner à quelque chose de grand et pour toujours leur semble au-dessus de leurs possibilités humaines.

    En guise de conclusion

    Quand on voit la jeunesse d'aujourd'hui, on est frappé par un phénomène nouveau. Il semblerait que de nos jours il y ait deux types de jeunes et que le contraste entre la lumière et les ténèbres se soit accentué : certains jeunes se laissent complètement happés par les fausses valeurs du monde, tandis que d'autres cherchent les valeurs spirituelles d'une manière beaucoup plus forte qu'on ne l'a vu dans le passé, période en laquelle les choses semblaient plus mêlées. Prions afin que les jeunes qui décident de vivre pour le Christ, et qui sont ainsi la lumière du monde de demain et l'avenir de l’Église, puissent être des témoins de l’Évangile pour ceux de leur génération qui sont encore loin de Dieu.

    Quelques réflexions sur les jeunes d’aujourd’hui

    JPSC

  • Baudouin et Fabiola, l'itinéraire spirituel d'un couple

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    Du site des éditions Artège :

    Baudouin et Fabiola

    L'itinéraire spirituel d'un couple 

    image baudouin-et-fabiola-9791033607571

    Date de parution : 19.09.2018

    EAN : 9791033607571

    Nombre de pages : 224

    Catégorie : Grandes figures

    Présentation :
    Chaque couple a son histoire. Et quand un couple règne sur la Belgique, il appartient aussi à l'Histoire. Bernadette Chovelon retrace ici la vie du roi Baudouin et de son épouse Fabiola, depuis leur romanesque rencontre jusqu'à ce que la mort les sépare. Elle nous fait découvrir l'intimité de leur vie spirituelle comme leur action publique face aux événements qui ont bouleversé l'histoire de la Belgique.
    Cet ouvrage, unique dans son approche, révèle le lien le plus fort de leur mariage : leurs vies étroitement unies sous le regard de Dieu et données aux autres. On ne pouvait laisser sous le boisseau cette spiritualité vécue à deux, tant elle rayonne et peut inspirer tous les couples !

    Bernadette Chovelon, enseignante, titulaire d'une licence de philosophie et d'un doctorat de lettres, a écrit avec Bernard Chovelon, son mari, L'aventure du mariage chrétien, ouvrant ainsi au grand public les lignes de la spiritualité conjugale, tracées par le père Caffarel, fondateur des Équipes Notre-Dame.
  • Le « J’accuse » de Mgr Vigano divise l’épiscopat américain

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    La lettre de onze pages de Mgr Vigano, l’ancien nonce qui accuse - entre autres - le pape François d’avoir couvert le cardinal américain McCarrick, a déclenché une vague de réactions contradictoires chez les évêques américains. Certains y voient une manœuvre d’un camp pour atteindre le pape François. D’autres assurent de l’intégrité de Mgr Vigano. Commentaire d’Hugues Lefevre sur le site de « Famille Chrétienne :

    « Après la bombe lancée par Mgr Vigano, la guerre des tranchées. Les réactions des évêques américains aux graves accusations de l’ancien nonce sur le cardinal McCarrick et le pape François n’ont pas tardé. Deux sons de cloche. D’un côté, ceux qui voient en Mgr Vigano un affabulateur. De l’autre, ceux qui demandent à prendre au sérieux ses accusations. Au milieu, le cardinal Daniel DiNardo de Houston, le président de la conférence des évêques américains (USCCB). Dans un communiqué publié sur le site de la conférence, il explique que cette lettre mérite un examen « urgent ». « Les questions soulevées méritent des réponses concluantes et basées sur des preuves. Sans ces réponses, des hommes innocents pourraient être entachés de fausses accusations et les coupables répéter les péchés du passé », écrit-il, se disant « impatient d’avoir une audience avec le Saint-Père » pour évoquer l’affaire McCarrick.

     « Stupéfaction », « tristesse » et « consternation ». Tels sont les mots choisis par le Cardinal Tobin, archevêque de Newark, sur la côte-est, pour commenter la lettre de Mgr Vigano. Par communiqué, il dénonce un témoignage à l’« idéologie redoutable » dans lequel réside des « erreurs factuelles ». « Ensemble, avec le pape François, nous sommes convaincus que l’examen minutieux des revendications de l’ancien nonce contribuera à établir la vérité ».

    Réplique cinglante de l'archevêque de Chicago

    Dans la même veine, le cardinal Wuerl, archevêque de Washington directement visé par Mgr Vigano. Lui nie « catégoriquement » le fait que des informations concernant des sanctions prises par Benoît XVI à l’encontre de Mgr McCarrick lui seraient un jour parvenues. Egalement éclaboussé par l’ancien nonce, le cardinal Cupich, archevêque de Chicago a lui aussi réagi vertement en mettant en doute l’argumentaire de la lettre. Lui, dont la nomination à Chicago a, selon Mgr Vigano, était « orchestrée » par Mgr McCarrick - entre autres, s’étonne de l’attitude du nonce qui, en 2014, lui annonçait personnellement sa nomination en le félicitant. « De plus, l'ancien nonce a personnellement participé à ma cérémonie d'installation à Chicago, en novembre 2014, et a personnellement présidé à l'imposition du pallium l'été suivant et, dans les deux cas, n'a offert que des remarques et des félicitations favorables », précise-t-il.

    Autre évêque à monter au créneau pour tacler Mgr Vigano : Mgr McElroy, évêque de San Diego. « Malheureusement, au cours des dernières semaines, des guerriers idéologiques des deux côtés de l’Eglise ont utilisé la tragédie des victimes d’abus pour promouvoir leurs objectifs », regrette-t-il.  « Dans ses efforts clairs pour régler de vieux comptes personnels, dans son omission de toute référence à la participation personnelle massive de l’archevêque Vigano dans la dissimulation des abus sexuels commis par les évêques * et plus profondément dans sa haine pour le pape François et tout ce qu'il a enseigné, l'archevêque Vigano subordonne constamment la poursuite de la vérité complète à la partisannerie, à la division et à la distorsion. »

    "Bien que je ne sois pas au courant des informations qu’il révèle dans son témoignage, je l’ai toujours connu et respecté en tant qu’homme de vérité, de foi et d’intégrité"

    A contrario, d’autres évêques n’hésitent pas à prendre très au sérieux les déclarations de l’ancien nonce. C’est le cas de l’évêque de Phoenix, Mgr Olmsted, qui a tenu à apporter du crédit à la personnalité de Mgr Vigano, qu’il dit connaitre depuis 39 ans. « Nous sommes devenus collègues au Secrétariat d’État du Saint-Siège en août 1979, » raconte-t-il sur le site de son diocèse. « Bien que je ne sois pas au courant des informations qu’il révèle dans son témoignage écrit du 22 août 2018, et ne pouvant vérifier personnellement sa véracité, je l’ai toujours connu et respecté en tant qu’homme de vérité, de foi et d’intégrité. » Il demande par ailleurs que « le témoignage de l'archevêque Vigano soit pris au sérieux par tous et que chaque demande qu'il fasse soit examinée à fond ». « De nombreux innocents ont été gravement blessés par des religieux comme l'archevêque McCarrick ; quiconque a dissimulé ces actes honteux doit être porté à la lumière du jour », insiste-t-il. Des paroles qui vont dans le même sens que celles de Mgr Strickland, l’évêque de Tyler, dans le Texas. Jugeant les allégations du nonce « crédibles », il appelle à une « enquête approfondie ». « Je n'ai pas le pouvoir de lancer une telle enquête, mais je prêterai ma voix de toutes les manières nécessaires pour demander cette enquête et […] demander des comptes à tous ceux qui sont jugés coupables, même aux plus hauts niveaux de l'Église ».

    Doutes sur la capacité de certains médias à mener une enquête impartiale

    S’il ne s’est pas exprimé personnellement, l’archevêque de Philadelphie, Mgr Chaput, se serait, selon le New York Times, « porté garant de l’intégrité de l’archevêque Vigano dans une déclaration de son porte-parole ». Dans le diocèse de Madison (Wisconsin), Mgr Morlino a fait part de sa déception à propos de la réponse du pape dans l’avion qui le ramenait à Rome ; le Saint père se refusant à tout commentaires sur l’affaire et demandant aux journalistes de mener l’enquête.  «  Le pape François a ajouté expressément que de telles conclusions devraient être laissées à la "maturité professionnelle" des journalistes », rapporte le prélat, dubitatif sur la capacité de certains médias à mener une enquête impartiale. Il se dit par ailleurs convaincu de l’ « honnêteté », la « loyauté » et l’ « intégrité irréprochable » de l’ancien nonce. A la fin de son communiqué, l’évêque confie que sa « foi en l’Eglise n’est pas ébranlée par la situation actuelle. Des situations similaires, et pire encore, se sont produites dans le passé - mais peut-être pas aux États-Unis. »

    Une chose est certaine, comme l’écrit l’archevêque de Détroit, Mgr Vigneron, la déclaration de Mgr Vigano constitue pour l’Eglise américaine un « défi de taille » pour restaurer la confiance dans les dirigeants de l’Eglise, suite à « un été dévastateur concernant les abus sexuels et l’infidélité du clergé. » Toutes ces déclarations contradictoires montrent l’urgence d’une enquête impartiale faisant la lumière sur les faits. Faute de quoi, l’Eglise aux Etats Unis risquerait de se déchirer.

    Hugues Lefèvre

    *Mgr Vigano est accusé par certains d’avoir obligé le diocèse de Saint-Paul Minneapolis à enterrer une enquête pour attouchements sur mineurs à l’encontre de son archevêque, Mgr John Nienstedt.

    Ref. Les évêques américains se déchirent sur la lettre de Mgr Vigano

    Une enquête impartiale sur les accusations portées par Mgr Vigano est-elle possible ?

    JPSC

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