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Témoignages - Page 177

  • À chaque crise, ce sont les saints qui ont relevé l’Église

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    De Paul Sugy sur le site du Figaro (Vox) :

    Christiane Rancé: «À chaque crise, ce sont les saints qui ont relevé l’Église»

    Christiane Rancé: «À chaque crise, ce sont les saints qui ont relevé l’Église»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans son Dictionnaire amoureux des saints, Christiane Rancé convoque certains des plus grands saints de l’Église, ainsi que les écrivains qui ont su avec passion retranscrire la vie et l’espérance de ces hommes et de ces femmes. La France comme l’Église doivent beaucoup, selon elle, à leur audace et à leur foi.


    Christiane Rancé est romancière et essayiste. Elle a reçu le prix de l’essai de l’Académie française pour son Thérèse d’Avila. Elle publie un Dictionnaire amoureux des saints(Plon, 2019).


    FIGAROVOX.- Selon vous, l’Église a canonisé environ cinquante mille personnes au cours de son Histoire… Vous ne pouviez pas faire un dictionnaire de cinquante mille entrées! Comment avez-vous choisi vos saints?

    Christiane RANCÉ.- Mon critère d’élection a été d’offrir une rencontre avec les plus éminentes de ces figures chrétiennes, toutes singulières, et souligner combien la sainteté a traversé toute la société. Il y a eu des saintes savantes comme Paula, d’immenses intellectuels comme Jérôme de Stridon ou Thomas d’Aquin, des peintres comme Fra Angelico, des musiciens aussi tel Grégoire, des rois et des reines comme Louis ou Brigitte de Suède. Des va-nu-pieds comme Benoît-Joseph Labre ou de valeureux soldats comme Maurice. Sans oublier les immenses écrivains et poètes qui nous ont permis d’atteindre les sommets de l’art, de la philosophie et de la métaphysique, mais aussi de la poésie, comme Jean de La Croix ; ou les architectes mystiques comme Bernard de Clairvaux. J’ai voulu rappeler ce que nous leur devons, aujourd’hui encore, au-delà de leur exemple entièrement pétri d’amour pour leur prochain et pour la création tout entière. Et combien ils continuent de nous grandir. En cela, ils sont vivants: non pas des statues de plâtre rangées dans des sacristies, mais des compagnons qui ont eu l’audace, à travers les siècles, de se dresser au nom de l’amour contre le mal, et de nommer celui-ci, chacun selon son époque: la guerre, l’injustice, l’égoïsme, la goinfrerie ou la prétention, comme ils nous somment de continuer à le faire. Parmi tous ceux-là, j’ai gardé ceux qui me bouleversent plus particulièrement, et j’ai raconté pourquoi avec une idée: ce qui m’aide à vivre peut aider à vivre mon lecteur.

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  • Semaine Sainte et Notre-Dame de Paris : Le service public de la transcendance

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    Iborra.jpgLe Jeudi Saint, l'abbé Eric Iborra a prononcé en l'église Saint-Eugène-Sainte Cécile de Paris un vibrant sermon reliant les événements à Notre-Dame de Paris à la Semaine Sainte.  « Nous ne pouvons en rester à notre tristesse, rappelle ainsi l'abbé Iborra, nous sommes stimulés par l’espérance théologale ».Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    "Nous voici rassemblés ce soir pour commémorer le dernier repas du Seigneur avec ses disciples. Ce repas, qui est aussi celui de sa Pâques, de son passage sacrificiel vers le Père. Ce repas où il manifeste déjà le plus grand amour dont il comble ceux dont il veut faire ses frères en s’abaissant à leur laver les pieds, lui le Maître et Seigneur. Ce repas, enfin, où il fait des onze les ministres qui devront réitérer le sacrifice du Vendredi Saint sous la forme du pain et du vin du Jeudi Saint. Onze, puisque Judas s’en est allé, lui, le symbole de tant de serviteurs indignes à venir tout au long de l’histoire de l’Église.

    En commémorant ce soir l’institution de l’Eucharistie, nous commémorons aussi, en effet, l’institution du sacerdoce. La tradition liturgique a voulu, en ce jour, qu’il soit mis en relief en réunissant tout le clergé autour de l’évêque à l’occasion de la bénédiction des huiles saintes dans l’église-mère du diocèse. C’est d’ailleurs S. Jean de Latran, la cathédrale de Rome, qui est l’église stationnale de la messein cena Domini. Chaque eucharistie célébrée ne peut l’être qu’en lien de charité avec l’évêque car, disait S. Cyprien de Carthage au 3e siècle, ubi episcopus, ibi ecclesia : là où est l’évêque, là est l’Église. Et pourtant c’est à S. Sulpice que le clergé parisien s’est retrouvé hier soir pour la messe chrismale, puisque l’église-mère du diocèse n’était plus que ruine fumante.

    Permettez-moi ce soir de vous partager quelques réflexions nées de la rencontre de cet événement avec notre Semaine Sainte. Cet événement qui a causé une émotion sans pareille et cela bien au-delà du double cercle des catholiques et des Parisiens. Émotion causée bien sûr par la brutalité du sinistre et le caractère apocalyptique de l’incendie qui a ravagé la charpente, abattu la flèche et fait croire un moment à l’effondrement prochain de tout l’édifice. En contemplant la carcasse de la cathédrale le lendemain, du pont des Tournelles, je me suis rappelé que j’y avais été ordonné prêtre il y a bientôt trente ans...

    L'homme reste finalement petit

    La première réflexion que je voudrais partager est celle-ci : au XXIe siècle, l’homme soit-disant augmenté, riche en technologie de toute sorte, reste finalement très petit face aux éléments en furie. Il a fallu, vous le savez, une quinzaine d’heures à un demi-millier de pompiers pour circonscrire cet incendie de fin du monde. Nous avons vu se déchaîner un combat terrifiant entre les quatre éléments cosmiques : le feu, attisé par l’air, opposé à la pierre des voûtes et à l’eau que les hommes tiraient du fleuve. Tableau digne de l’antique où les Anciens auraient vu l’expression de la colère des dieux.

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  • Le Père Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

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    Du site du Courrier International :

    Vu de l’étranger.

    Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

    La presse étrangère dresse un portrait héroïque de Jean-Marc Fournier, l’aumonier des sapeurs-pompiers de Paris. Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril, le prêtre a participé au sauvetage de reliques religieuses.

    “Alors que la cathédrale était dévorée par les flammes, les pompiers ont bataillé pour laisser le passage à une mission spéciale, visant à sauver le Saint-Sacrement et d’autres reliques”, raconte le média religieux irlandais The Irish Catholic au lendemain de l’incendie de Notre-Dame. En effet, note leGuardian, “Notre-Dame, vieille de 850 ans, [abritait] de nombreux et irremplaçables œuvres d’art, instruments de musique, statues, boiseries et reliques religieuses”. Pour limiter les pertes, un petit groupe de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a été chargé d’entrer à l’intérieur du brasier pour sauver plusieurs “objets religieux d’une valeur inestimable”.

    Dans la presse étrangère, tous les honneurs reviennent à Jean-Marc Fournier, “pompier, prêtre et héros”, titre le média argentin Infobae. “On craignait que ces reliques ne soient perdues si les flammes se propageaient à l’ensemble de l’édifice, mais grâce au père Fournier elles ont pu être acheminées en lieu sûr”, relate le site d’information.

    La Opiniónquotidien hispanophone de Los Angelesprécise : “Fournier fait partie des gens qui ont formé une chaîne humaine pour sortir certains des objets les plus précieux” : la Couronne d’épine – posée, selon la croyance chrétienne, sur la tête du Christ lors de sa crucifixion –, la tunique de Saint Louis – seul roi de France canonisé après les croisades – et le Saint-Sacrement – les hosties déjà consacrées – ont ainsi pu être mis à l’abri des flammes.

    Une “conduite exemplaire” déjà au Bataclan

    Cet ecclésiastique est déjà considéré par beaucoup comme un héros”, poursuit Infobae. De manière plus globale, les titres étrangers saluent la carrière pour le moins atypique du père Fournier, âgé de 50 ans : prêtre catholique en Allemagne puis dans la Sarthe en France, il a rejoint le diocèse des forces armées en 2004 pour sept années de missions dans le monde entier. “En Afghanistan, il a été impliqué dans une embuscade lors de laquelle 10 soldats ont été tués”, précise le média argentin.

    La une de Stentor.

    Et “ce n’est pas la première fois que le prêtre se porte au secours des habitants de la capitale durant une tragédie nationale”, surenchérit The Irish Catholic. “En 2015, le prêtre a eu, une fois de plus, une conduite exemplaire. Après l’attentat terroriste du Bataclan, qui a fait 90 morts, Fournier a été l’un des premiers à réconforter les survivants et leurs proches, et à prier pour eux”, rapporte La Opinión.

    Suite à l’incendie de Notre-Dame, de nombreux messages ont salué les actes de Jean-Marc Fournier sur les réseaux sociaux et particulièrement dans le milieu catholique. Le quotidien régional des Pays-Bas De Stentor a même choisi de mettre le prêtre à la une du journal et de faire de lui “le héros de Paris.”

  • Notre-Dame : l'actualité

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    L'actualité sur le site aleteia.org :

    La rédaction d'Aleteia/Bérengère Dommaigné

    Les cloches de toutes les cathédrales résonneront ce mercredi à 18h50

  • Le cardinal Müller s'exprime au sujet de l'intervention de Benoît XVI concernant les abus sexuels

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    «ILS VEULENT FAIRE TAIRE BENOÎT XVI PARCE QU'IL DIT LA VÉRITÉ»

    «L'intervention de Benoît XVI est très importante en cette heure de l'Église, parce qu'elle nous force à affronter les racines de cette crise profonde... Ceux qui veulent faire taire le pape émérite sont des gens qui raisonnent selon le monde, et qui ne savent rien de la mission des évêques».

    Le cardinal Gerhard Müller - que le Pape Benoît XVI voulut comme héritier à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et qui a ensuite été brusquement démis par le Pape François à la fin de son premier mandat en 2017 - paraît réconforté par les "notes" sur le sujet des abus sexuels que le pape émerite a voulu rendre publiques ces jours-ci, mais il est très dur avec ceux qui pensent que Benoît ne devrait pas parler. Nous le contactons au téléphone, au retour d'un voyage en Allemagne.

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    Éminence, comment jugez-vous la publication des "notes" de Benoît XVI à propos des abus sexuels?

    La contribution de Benoît XVI est très importante en cette heure que vit l'Église, parce que nous avons une grande crise de crédibilité, et nous avons le devoir d'aller aux racines ou aux débuts de cette crise, qui n'est pas tombée du ciel. Jusqu'à présent, on n'a parlé que de cléricalisme, un concept très flou, une façon de ne pas s'attaquer aux causes réelles de la crise. Elle a une longue histoire qui commence aussi dans l'Église avec la révolution sexuelle des années 1960 et avec la crise contemporaine de la théologie morale, là où elle a nié l'intrinsece malum, l'existence d'actes intrinsèquement mauvais. On a commencé à soutenir que certains actes ne constituent un péché ou un crime grave que sous certaines conditions, que tout dépend de la situation. Mais ce n'est rien de plus qu'une autojustification du péché.
    Le Pape Benoît XVI a une longue mémoire de ce qui s'est passé dans l'Église, et une grande capacité théologique d'analyse. Il est très surprenant qu'à 92 ans il ait cette lucidité d'analyser la situation, par ailleurs bien mieux que d'autres qui pourtant élèvent la voix.

    Une première objection qui a été faite concerne l'origine du scandale de la pédophilie que l'on fait remonter à 1968 et à la révolution sexuelle. On affirme que les affaires ont commencé bien avant 1968.

    C'est une objection sans consistance. Il est évident que de tels problèmes ont toujours existé, mais ici la différence réside dans le passage de quelques cas isolés à un phénomène répandu. Il suffit de regarder les données. Dans les années 1960, en même temps que ce qui se passait dans le monde, il y a eu dans l'Église une chute dans la ligne morale, dans l'éthique, dans la spiritualité du sacerdoce. Surtout, la confusion a été créée sur la frontière entre le bien et le mal, entre ce qui est interdit et ce qui est licite. Une déviation de la conscience s'est produite. Quand quelqu'un est éduqué correctement, il sait que ceci est un péché, et que cela ne l'est pas. La conscience respecte ces règles internes, mais s'il y a des théologiens moraux qui commencent à plonger dans la confusion, à dire que cela n'est pas un péché, que chacun a le droit de vivre sa sexualité, alors ensuite, nous nous retrouvons avec ces conséquences. Si quelqu'un sait clairement ce qui est licite et ce qui ne l'est pas, il a plus de force intérieure pour fuire les tentations.

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  • Portrait intérieur de Jérôme Lejeune

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    Du site de France Catholique : un ENTRETIEN AVEC AUDE DUGAST

    Jérôme Lejeune, portrait intérieur

    propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    Fruit d’une étude de dix années sur le professeur Lejeune (1926-1994), une nouvelle biographie écrite par Aude Dugast, très documentée, révèle des facettes méconnues de la vie du savant défenseur des plus fragiles.

    Vous êtes postulatrice de la cause de béatification de Jérôme Lejeune à Rome, et vous avez eu accès à des documents inédits. Qu’avez-vous découvert ?

    Aude Dugast : Lors de la phase d’instruction du dossier à Paris, nous avons dû réunir les documents et témoignages permettant de juger de l’héroïcité des vertus du «  candidat  » à la sainteté. Pour Jérôme Lejeune, homme public de réputation mondiale, cela signifie des dizaines de milliers de documents : les lettres qu’il a échangées avec Birthe, son épouse – ils s’écrivaient chaque jour quand ils étaient éloignés l’un de l’autre –, les courriers scientifiques avec des chercheurs du monde entier, les lettres amicales avec les familles de patients, la correspondance avec les serviteurs de la Vie de très nombreux pays, les lettres avec le Vatican, dont certaines de Jean-Paul II ou du cardinal Ratzinger. À cela il faut ajouter son Journal intime et les 500 articles qu’il a publiés, et enfin ses conférences. Tous ces documents ont été précieusement gardés par Madame Lejeune et présentent une source d’information considérable.

    Personne jusqu’à ce jour n’avait pu se plonger dans tous ces documents. Le procès de canonisation nous en a donné l’opportunité. L’immense majorité des documents qui m’ont servi pour écrire cette biographie sont donc inédits, je crois même pouvoir préciser qu’ils n’avaient été lus par personne depuis la mort de Jérôme Lejeune. Madame Lejeune, dans la postface, raconte qu’elle-même a découvert des événements et des lettres et redécouvert beaucoup de vieux souvenirs. Qu’ai-je découvert ? Une vie lumineuse qui se déploie dans le champ de la science et de la foi. L’épanouissement de la vie d’un saint. Une vie qui ressemble à un roman, mais qui est vraie, pleine de suspens : on voit que Jérôme, à travers sa vie d’époux, de père, de médecin, et de grand témoin de la beauté de la vie, n’est pas né saint mais qu’il l’est devenu. Cela montre que la sainteté est à notre portée.

    J’emploie ce terme de sainteté, sans préjuger de la décision finale de l’Église bien sûr ! L’enquête de canonisation en est à sa phase romaine, et ne s’est pas encore prononcée sur l’héroïcité de ses vertus.

    Vous parlez de lui comme d’un «  roi mage  » des temps modernes…

    Comme les trois premiers Rois mages, Jérôme a contribué par sa science à la révélation du Verbe incarné. Il a su voir en chacun de ses patients le visage du Christ, petit enfant, abandonné dans sa fragilité à la protection des adultes. Avec toute sa science, qui est immense, il s’est incliné devant l’enfant, avec humilité. Comme les Mages qui suivirent les indications des prêtres d’Hérode pour trouver le lieu de la naissance de l’enfant, Jérôme n’a pas hésité à enrichir sa connaissance scientifique des vérités révélées par la foi. Avec l’humilité du savant qui sait que toute sa science est peu de chose au regard de l’Univers insondable. Enfin, comme ces savants venus d’Orient, Jérôme a refusé de servir les mauvaises intentions du pouvoir à l’égard des enfants. Il est passé par un autre chemin. Il a usé de son savoir, 2 000 ans après la première Épiphanie, pour manifester au monde la beauté de toute vie humaine. De chaque enfant. Même le plus fragile. N’oubliant jamais le mot qui a guidé toute sa vie : «  Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait  » (Mt, 25, 40).

    Quelles ont été les sources intellectuelles et spirituelles de sa formation ?

    Jérôme a eu la chance d’avoir un père qui voulait transmettre à ses fils l’amour de la Sagesse et l’attachement aux valeurs chrétiennes de la France. En 1939, le collège étant désorganisé par la guerre, Pierre décide que ses fils étudieront à la maison : ils peuvent puiser à loisir dans sa bibliothèque qui est d’un goût extrême, tant par la qualité des auteurs que par leur diversité, latine, grecque et française. Jérôme y fait deux découvertes qui le marqueront pour le reste de ses jours : Pascal et Balzac. La tradition familiale veut que ce soit le héros de Balzac, le Docteur Benassis, qui ait fait naître la vocation de médecin de Jérôme. Quant à Pascal, Jérôme est séduit par la vigueur et la subtilité de cet esprit philosophique et scientifique et découvre avec intérêt ce discours apologétique. De là à dire que Pascal fut son maître à penser, je ne crois pas. Jérôme n’avait aucune tentation janséniste. Mais il tira grand profit à le lire et en garda certainement un goût prononcé pour les aphorismes qu’il pratiqua aussi avec talent. Dans un style tout à fait pascalien. Dans cette formation de l’esprit, à la fois intellectuelle et spirituelle, il faut aussi souligner l’influence de saint Thomas d’Aquin, qu’il jugeait le meilleur rempart contre le matérialisme. Il lui semblait que cette intelligence, tout à fait extraordinaire, inspirée et rigoureuse, avait réfuté, par anticipation, toutes les contradictions de l’homme moderne.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans notre magazine

  • Liège: Semaine Sainte 2019 à l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

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  • Benoît XVI et Robert Sarah : même combat

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    Lu sur le site web « Aleteia »:

    "Alors qu’on ne le soupçonnait pas, le pape émérite Benoît XVI a publié une longue tribune particulièrement forte (Voir ici)sur la question des abus sexuels et plus largement sur la crise de la foi dans l’Église.

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    C’est peut-être l’un des textes les plus forts livrés par Benoît XVI depuis sa renonciation au pontificat. Dans une longue tribune publiée dans le mensuel du clergé bavarois Klerusblattle pape émérite de 91 ans sort de son silence pour réagir à la crise des abus sexuels dans l’Église et ainsi « contribuer » à son « nouveau départ ». Il livre ainsi un témoignage sans équivoque sur ces années où il était encore pasteur de l’Église, afin de dénoncer la racine de la crise et proposer quelques remèdes. Aleteia a travaillé à partir de la traduction proposée par la Catholic News Agency afin de la décrypter à ses lecteurs.

    Lire aussi :Crise dans l’Église : sortir de l’épreuve par le haut

    Sans mâcher ses mots, l’ancien pontife revient ainsi sur les années 1970 et 1980 au cours desquelles, l’enseignement moral dans l’Église a été, selon lui, réduit à néant. Cela a eu pour effet, dénonce-t-il, « l’apparition d’une tentative de développer une espèce de nouvelles catholicité moderne ». On a alors assisté, dans certains séminaires, raconte-t-il encore sans détour, à la formation de « cliques homosexuelles » mais aussi à la projection de films pornographiques. Et ce, dans l’intention de rendre les séminaristes « capables de résister contre un comportement contraire à la foi ». Dans le même temps, les livres du cardinal Ratzinger d’alors étaient tout simplement bannis, et ceux qui les lisaient étaient « considérés comme non-adaptés au sacerdoce ».

    Pour lui, aucun doute possible, cette situation découle de façon directe de la « libération sexuelle tous azimuts » amorcée à la fin des années 1960 dans toute la société. Période pendant laquelle, en seulement deux décennies, « les standards normatifs précédents au sujet de la sexualité se sont entièrement effondrés ». À l’époque, rappelle-t-il, même la pédophilie était « diagnostiquée comme permise et appropriée ». Une « époque très difficile » pour beaucoup dans l’Église et en dehors, se souvient l’ancien pape.

    Lire aussi : Les trois points à retenir du sommet sur les abus sexuels

    S’abandonner à l’Amour du Christ, « l’antidote au mal »

    Ainsi, remarque-t-il, la tentative de créer une nouvelle Église a totalement échoué. À la question : « Que devons-nous donc faire désormais ? », l’allemand répond : remettre Dieu dans la société afin de retrouver les repères du bien et du mal. « Seul l’amour et l’obéissance à notre Seigneur Jésus Christ peuvent nous indiquer la voie juste », estime-t-il. « L’antidote au mal qui nous menace, et au-delà le monde entier, ne peut que consister dans le fait que nous nous abandonnions à cet amour », considère-t-il.

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  • A quelques jours de Pâques...

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    De Jean-Pierre Snyers :

    A quelques jours de Pâques

    Finalement, la doctrine du christianisme peut se résumer  en ces cinq mots qui sont: création, chute, incarnation, rédemption, résurrection. Telle est sa charpente et ce qui la distingue de toutes les philosophies et religions. Sans le Christ rédempteur, corporellement ressuscité, la foi chrétienne ne serait plus qu'un message philanthropique qui, loin de répondre aux trois questions essentielles de l'existence humaine (qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous?) , n'aurait plus de raison d'être.

    Hélas, tellement englué dans une conception uniquement matérialiste de la vie, l'être humain ne réalise plus aujourd'hui que son existence si brève sur cette terre est avant tout une salle d'attente; un lieu où il est invité à se préparer à aller au ciel.

    A la question: "Selon vous , quel est le plus grand mal de notre société?", le philosophe Gustave Thibon répondait: "Exiger du temps qu'il tienne les promesses de l'éternité. Dieu et l'homme sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu du rendez-vous: l'homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l'homme dans l'éternité".

    Oui, pour le chrétien que j'essaye d'être tant bien que mal, une phrase de saint Paul dans son épître aux Philippiens résume mon espérance, une phrase que j'adresse à tous vos lecteurs, ainsi qu'à tous les humains: "Notre véritable patrie est dans les cieux, d'où nous viendra Notre Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à Son corps de gloire".

    Puissent tous les pauvres et les malchanceux de cette terre, se retrouver dans cette espérance prodigieuse!

  • La Vie des diocèses : Mgr Bonny, évêque d'Anvers sur KTO

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    De KTO :

    A la rencontre des forces vives de l’Église catholique en France et en Belgique. Chaque semaine, un évêque est reçu par Charles François Brejon  pour remettre en perspective la vie et l’actualité de son diocèse. Comment l’Evangile est-il concrètement annoncé ? Quelles sont les priorités pastorales ? Reportages et interviews nourrissent un échange franc et direct.

  • Seules les paroisses missionnaires survivront, les autres sont condamnées...

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    De Domitille Farret d'Astiès sur aleteia.org :

    « Il n’y a que les paroisses missionnaires qui survivront, les autres vont s’effondrer »

    Aleteia : Pensez-vous que nos paroisses soient vraiment en danger ?
    Père James Mallon : Absolument. Nos paroisses existent encore sur un modèle chrétien ancien. Aujourd’hui, elles ne vivent pas du tout leur identité missionnaire. Elles attendent que les gens viennent à elles. Or, un missionnaire va dehors, il dépasse les obstacles culturels. La plupart des paroisses ne font pas cela et s’attendent à ce que l’on vienne à elles. C’est exactement le contraire. En raisons de changements profonds dans notre culture, dans une génération, il n’y aura plus que les paroisses missionnaires qui survivront. Les autres s’effondreront. Si nous n’allons pas vers les gens, l’Église mourra. Seules les paroisses missionnaires ne tomberont pas. Une communauté qui prie, c’est d’une importance fondamentale mais ce n’est pas suffisant en tant que tel. La prière doit conduire à l’action. L’action sans la prière ne fonctionnera pas mieux. Les deux sont nécessaires.

    Quelles sont les clefs du changement ?
    J’en vois trois. La première, c’est de donner la priorité à l’évangélisation car c’est elle qui change les cœurs. L’Église publie des recommandations sur ce sujet, elle en parle volontiers, elle fait de la théologie. Mais il ne se passe finalement rien de bien concret. Nous prions, nous célébrons les sacrements, mais nous ne savons pas vraiment comment mobiliser. La deuxième clef, c’est la question du leadership. Il est nécessaire de passer de la maintenance à la mission...

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