Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Témoignages - Page 216

  • Le membre fantôme de l’Eglise en Chine

    IMPRIMER

    En Chine populaire, sur le continent, les monastères catholiques de vie contemplative sont à ce jour encore officiellement interdits. Seule l’Eglise diocésaine a droit de cité. On peut toutefois noter que la première abbaye trappiste à avoir été fondée en Asie l’a été en Chine. C’était en 1883, lorsque Notre-Dame de Consolation fut fondée à Yangjiaping, au nord-ouest de Pékin, qui essaima en 1928 avec le monastère Notre-Dame de Liesse, installé près de Zhengding, dans la province du Hebei. Dispersées après 1949, ces communautés se replièrent en partie à Hongkong où, en 1950, elles fondèrent Notre-Dame de Joie, sur l’île de Lantau, un monastère qui a été élevé au rang d’abbaye en 1999. Plus récemment, en 2010, des trappistines venues d’Indonésie ont fondé une communauté à Macao. Cette absence relative des ordres contemplatifs en Chine populaire interroge. De Michel Chambon sur le site « Eglises d’Asie » :

    "Les éternelles négociations qui se poursuivent entre Rome et Pékin révèlent en contraste une approche de l’Eglise en Chine qu’il serait temps de questionner. Du fait d’une focalisation sur la nomination des évêques en Chine, on est tenté de penser que l’Eglise est uniquement une affaire de diocèses et d’évêques. De même, les multiples analyses et statistiques sur l’Eglise en Chine se préoccupent d’abord du nombre d’évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieuses, du découpage des diocèses et des paroisses, ou encore du développement et de l’impact des services sociaux portés par l’Eglise. Mais toutes ces informations laissent dans l’ombre une partie de l’Eglise à laquelle la Tradition accorde pourtant la plus haute importance : la présence monastique.

    Il est surprenant de constater combien la majorité des réflexions sur l’Eglise en Chine considère le corps du Christ uniquement sous son angle séculier. Les seuls religieux évoqués sont les religieuses apostoliques, toutes engagées dans l’administration des paroisses et les services sociaux (maisons de retraite, jardins d’enfants). Dès lors, le risque est que l’Eglise apparaisse seulement comme une administration encadrant des populations – ce qui ne peut qu’inquiéter l’administration officielle et légitime : le gouvernement chinois. 

    Où est donc passée l’Eglise régulière ? Pourquoi la vie monastique en Chine préoccupe si peu nos analystes et responsables ? 

    Du côté de l’Eglise catholique universelle, les impulsions données par le Concile de Trente puis par Vatican II ont massivement orienté l’Eglise romaine à se structurer sur une base territoriale et administrative. Contrairement à l’Eglise grégorienne qui donnait la priorité aux réseaux des monastères conçus tels des centres de rayonnement spirituel attirant les croyants (tradition encore vive chez certaines Eglises orthodoxes et orientales), l’Eglise catholique moderne est devenue une entité soucieuse de couvrir des territoires, de tenir des registres détaillés et d’encadrer les populations via de multiples services sociaux. 

    En Europe, et particulièrement en France, cette restructuration du catholicisme n’a pourtant pas provoqué la disparition des monastères. Aujourd’hui encore, à l’heure où les clergés diocésains sont en crise profonde, les monastères attirent, rayonnent et fécondent bien au-delà de leur clôture.

    Lire la suite

  • Face à la déchristianisation de l’Europe : plaidoyer pour un christianisme à deux vitesses

    IMPRIMER

    Dans un livre d’entretiens avec Monseigneur Léonard réalisé récemment par le philosophe agnostique Drieu Godefridi (1), on peut notamment lire (pp.137-141) ces réflexions de l’ancien primat de Belgique sur la « pastorale » pratiquée aujourd’hui par l’Eglise, du haut en bas de sa hiérarchie :

    Drieu Godefridi :

    godefridi.jpgQuand on regarde l’évolution des choses dans la société européenne contemporaine, au-delà même des questions démographiques, on ne peut pas nier un phénomène qui est la déchristianisation, y compris dans des terres qui sont restées catholiques très longtemps, telle que la Flandre il y a encore trente ou quarante années. Je sais que vous avez une conception qualitative en quelque sorte du catholicisme. Vous préférez un catholique fervent, cohérent et intense, plutôt qu’une dizaine de personnes qui, finalement, sont dans le simulacre du rite. Mais est-ce que, dans le cadre européen, ce recul quantitatif massif de l’Eglise catholique est à caractériser comme un échec, fut-il ponctuel et temporaire, ou pas ?

    Mgr Léonard :

    Léonard.jpg« Il y a beaucoup de chose à répondre sur une telle question. C’est un échec et en même temps c’est une chance. Dans les décennies qui ont précédé, où nous avons connu dans pas mal de pays d’Europe, notamment la Belgique , un catholicisme très marquant dans la société, faisant même parfois un peu la pluie et le beau temps – et parfois un peu trop –cela avait ses avantages – on avait une société qui était très imprégnée de la foi et des valeurs chrétiennes, mais il manquait peut-être une conviction très personnelle. On était mis sur des rails dès l’enfance : la paroisse, l’école, la famille, les mouvements de jeunesse. C’était beau, mais qu’y avait-il  derrière, dans les profondeurs du cœur et de l’âme humaine ? Aujourd’hui, dans cette situation que l’on peut qualifier d’échec, car marquée par un recul quantitatif, il y a l’aspect positif que, si quelqu’un  désormais est catholique, il le sera davantage par un choix personnel. Cela, c’est un gain. Donc, oui, il y a un échec, mais un échec qui correspond aussi à une chance qui est offerte.

    Maintenant, d’où vient cet échec ? Il y a des causes multiples. Mais, du point de vue même de l’Eglise, je pense que la stratégie que l’on a adoptée, dans la foulée du concile Vatican II –je n’incrimine pas le concile comme tel, mais la lecture que l’on en a fait- n’était pas la bonne. On a cru que c’était en horizontalisant la foi et la pratique chrétiennes, en s’adaptant au monde ambiant, qu’on allait toucher les masses. Je pense que cette idée d’un christianisme un peu plus polyvalent, un peu plus édulcoré, ou bien, comme dans la série Assimil, un christianisme sans peine, ce nétait pas le bon calcul. La foi doit être à certains égards à contre-courant. Elle doit s’inculturer bien sûr dans le monde présent, mais elle doit aussi toujours attester une différence, comme Paul l’écrit  Aux Romains, au chapitre douzième : ne vous modelez pas sur le monde présent. Pourtant, Paul était bien présent au monde de son temps, il employait tous les moyens disponibles pour toucher les gens et il avait une bonne culture grecque en plus de sa culture juive. Mais, en même temps, il y avait chez lui le tranchant d’une différence. Et, à long terme, cela me semble plus efficace. Cela attire, cela touche, cela bouleverse les cœurs. Je crois que l’on a trop visé un christianisme gentil, un christianisme de connivence, sympathique, qui ne tranche pas trop, qui ne veut pas trop effrayer, complice de ce que vit le monde – et pas assez, comme l’aurait dit Dietrich Bonhoeffer, ce grand résistant protestant face à l’idéologie nazie, un christianisme confessant, qui s’affiche et qui ne cache pas son identité. Je crois qu’à long  terme c’est plus performant.

    Donc, j’ai toujours plaidé -mais j’emploie une expression qui peut provoquer une réaction de défense –pour un christianisme à deux vitesses. Dès qu’ils entendent cette expression, les gens vous soupçonnent d’élitisme, d’aristocratisme. Mais je pense que nous devons, dans la pastorale de ce temps, d’une part accueillir le tout-venant, les gens comme ils sont, qui nous demandent des services, des sacrements, des cérémonies, avec une motivation chrétienne parfois très limitée. Il faut les accueillir et faire un bout de chemin avec eux.  D’autre part, il faut qu’il y ait aussi une proposition plus exigeante, pour une minorité sans doute, mais qui sera un peu comme le sel de la terre ou le levain dans la pâte. Elles sont révélatrices, ces paroles de Jésus, quand il dit : n’aie pas peur, petit troupeau. Et, d’autre part, il emploie la comparaison du sel dans les aliments et du levain dans la pâte. La pâte ne peut pas être tout entière du levain. Le levain est une petite partie incorporée dans la pâte. Et dans les aliments, il n’y a pas que du sel. Il y a les aliments et le sel qui leur ajoute une saveur. Jésus parle donc d’une minorité. Il n’a pas l’air d’imaginer une société qui est tout entière le sel de l’Evangile, tout entière le levain dans la pâte. Il s’agit bien d’une minorité, mais qui est significative. C’est ce que j’entends par une pastorale, une attitude ecclésiale, à deux vitesses

    On accueille le tout-venant, on le respecte et on fait un bon chemin avec lui. Et, d’autre part, on a aussi une pastorale plus pointue, plus centrée sur l’essentiel, minoritaire peut-être, mais qui peut représenter une saveur supplémentaire.

    Or, on a adopté globalement beaucoup trop une pastorale de l’ouverture tous azimuts. Mais, quand on ouvre toutes les portes et toutes les fenêtres, le parfum de l’Evangile risque de s’éventer. Il faut trouver le bon équilibre entre ces deux dimensions. Il me semble que l’on a trop misé, dans la foulée d’un Vatican II réinterprété, sur l’ouverture : ne pas trop accentuer les différences, chercher d’abord à rejoindre les gens, à se faire bien voir, etc.  A long terme, je crois que ce n’est pas payant et que cela renforce l’échec évoqué dans votre question ».

     (1) Un évêque dans le siècle, Monseigneur Léonard interrogé par Drieu Godefridi, préface de Richard Miller, 195 pp., les éditions du CEP (Créations-Europe-Perspectives), 2016.

    JPSC

    Lire aussi : monseigneur-leonard-un-eveque-dans-le-siecle

  • Quand un Président de la République consacre son pays aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie

    IMPRIMER

    Le 21 octobre dernier, le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, a consacré son pays aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (source

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, Président de la République du Pérou, avec l’autorité qui m’a été conférée, je fais un acte de consécration de ma personne, de ma famille, en présence de mon épouse, et de la République du Pérou à l’amour et à la protection de Dieu tout-puissant par l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

    « Je remets entre Ses mains amoureuses mon gouvernement avec tous les travailleurs et citoyens qui sont sous ma responsabilité. J’offre à Dieu tout-puissant mes pensées et décisions comme Président afin que je les utilise pour le bien de notre pays et que je sois toujours conscient dans ma gouvernance des dix commandements. Je demande à Dieu qu’à travers l’intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, Il écoute et accepte mon acte de consécration et couvre notre pays de Sa protection particulière.

    « En faisant cette demande je demande pardon à Dieu pour toutes les transgressions qui ont été commises dans le passé, toutes celles qui ont été faites sous la République et pour toutes les décisions qui ont été prises en opposition à Ses commandements et je lui demande Son aide pour changer tout ce qui nous sépare de Lui.

    « Moi, Pedro Pablo Kuczynski, en tant que Président de la République du Pérou, je proclame ce serment solennel devant Dieu et les citoyens de notre pays, aujourd’hui, 21 octobre 2016. »

  • Peter Seewald témoigne de la foi de Benoît XVI

    IMPRIMER

    Lu sur Terredecompassion.com :

    La foi de Benoit XVI, témoignage de Peter Seewald 

    Le 21 octobre dernier, le biographe de Benoît XVI évoquait ses longs entretiens avec le pape émérite, publiés sous le titre de « Dernières conversations ». Dans le grand amphithéâtre de l'université Catholique du Sacré-Cœur de Milan, il proposait une « promenade dans la vie d'un géant de la pensée, doté d'une simplicité contagieuse ». Extraits de sa conférence.  

    Un approfondissement inatendu 

    « Je pensais qu'après la démission du pape ma carrière de journaliste auprès de Ratzinger finissait là. Au contraire la réalité fut tout autre, puisque mes visites au Vatican et les rencontres avec Benoit XVI se sont intensifiées. Je me suis rendu compte qu'avec ces entretiens je possédais un trésor. J'avais dans les mains un texte historique et il n'était pas juste que le monde ne le connaisse pas. »

    « Benoit XVI ne voulait pas qu'une biographie sorte avant sa mort mais j'ai beaucoup insisté, et le pape émérite l'a permis à une seule condition : que le pape François accepte. »

    « Je me suis rendu compte combien s'était répandue une fausse image de Ratzinger et de son pontificat. Et que cela allait contre la vérité historique. En effet, il a été dit que le choix de l'élection du pape était une erreur et que du coup sa démission le confirmait. »

    Pour Seewald la thèse n'est pas seulement fausse, elle est aussi dangereuse car elle nous empêche de nous ouvrir à son message. Selon le journaliste, Benoit XVI est un géant de la pensée, non content d'une œuvre théologique qui aurait déjà suffi à marquer l'histoire, son pontificat a eu un très grand succès, si l'on en juge ne serait-ce que par le tirage astronomique de ses encycliques.

    Une foi poétique et musicale 

    « C'est un livre très personnel, explique Seewald, dans ce livre je n'ai pas voulu parler du magnifique théologien, ni du grand intellectuel, cela je l'ai fait dans mes autres livres, ici j'ai voulu m'intéresser à cette personnalité si charismatique, qui par exemple est prête à faire des choses que personne n'a jamais faites. J'ai aussi voulu montrer combien cette personne est humble. Comme en témoigne le fait qu'il n'a jamais vu sa vie comme une carrière mais plutôt comme un chemin. »

    « Sa foi, explique le journaliste, est extrêmement belle, poétique et musicale, Il y a une musique dans sa manière de parler. Benoit XVI possède une capacité de compositeur impressionnante. Ses paroles n'arrivent pas seulement à la tête mais aussi au cœur ».

    « C'est dommage que vous n'ayez pas eu la chance comme moi de le rencontrer tant de fois et de voir de près la sainteté qui s'exprime de manière si simple et contagieuse. Avec lui on rit beaucoup. Sur toute chose il a beaucoup d'humour. »

    La foi d'un enfant

    « En rencontrant le pape émérite on a l'impression d'avoir devant nous un homme qui vit déjà dans l'autre monde. Quand récemment je lui ai demandé s'il était content de fêter ses 90 ans, il m'a répondu : "Oh non, je n'espère pas !" »

    « Ce livre est une promenade dans la vie d'une personne qui n'a pas de précédent et qui est totalement accomplie dans la Foi » conclut le journaliste. Pour lui, « Benoit XVI est le catholicisme à l'état pur ! »

    « Qui lit ce livre se trouve immergé dans la joie et la paix » observe don Stefano Alberto, modérateur de la soirée. Seewald répond : «  A la fin de sa vie il reste le grand penseur et un grand maitre, mais il a la foi d'un enfant ».

    « Aujourd'hui, alors que nous vivons une période historique particulièrement obscure dans laquelle nous ne savons pas où nous allons, nous pouvons nous agripper à ce livre. Benoit XVI est la pierre sur laquelle nous pouvons construire l'Eglise du futur ».

    Source : Luca Fiore, La fede Bella di Benedetto, tracce.it, 21/10/2016

    Traduit de l'italien par Guénaëlle Rondot

    Achetez les Dernières Conversations en cliquant sur l'image et soutenez Terre de Compassion sans aucun frais supplémentaires

  • Madrid : béatification de quatre bénédictins martyrs

    IMPRIMER

    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Espagne: béatification de quatre bénédictins, martyrs

    Prier pour les chrétiens persécutés aujourd’hui dans le monde

    Le pape François appelle à prier pour les chrétiens persécutés aujourd’hui dans le monde, en évoquant la béatification, à Madrid (Espagne), samedi 29 octobre 2016, de quatre prêtres et moines bénédictins martyrs « durant la persécution contre l’Eglise », dans les années 30 du siècle passé: José Antón Gómez, Antolín Pablos Villanueva, Juan Rafael Mariano Alcocer Martínez et Luis Vidaurrázaga Gonzáles.

    Le pape les a nommés expressément tous les quatre après la prière de l’angélus de ce dimanche 30 octobre 2016, place Saint-Pierre, puis il a ajouté: « Louons le Seigneur et confions à leur intercession les frères et soeurs qui, aujourd’hui encore, hélas, sontpersécutés pour leur foi dans le Christ dans différentes régions du monde. »

    Les chrétiens persécutés aujourd’hui ont été aussi au coeur de l’homélie de l’envoyé du pape François pour cette béatification, le cardinal italien Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui a présidé la célébration.

    Il a évoqué le père Jacques Hamel, assassiné pendant la messe le 26 juillet dernier, et dont la cause de béatification, comme martyr justement, a été ouverte par l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, avec une dispense du délai de 5 ans, accordée par le pape François.

    Il citait ces paroles du père Hamel, dans son homélie pour la Toussaint 2015, après la canonisation des époux Martin, le 18 octobre précédent: « La sainteté est un don de Dieu. C’est lui qui nous rend saints. N’ayons pas peur de la sainteté ! »

    Ces bénédictins, a commenté le cardinal Amato, « ont été fusillés dans leur patrie de sang froid, non parce qu’ils étaient des malfaiteurs, mais parce qu’il étaient prêtres. » « A cette époque, il y eut des ténèbres sur la terre. Un ennemi de Dieu a baigné de sang cette terre bénie pour un bref moment », a-t-il déploré.

    Pourquoi alors, rouvrir cette page de l’histoire? « Parce que l’Eglise désire conserver la mémoire des justes, pas de l’injustice dont ils ont souffert », a répondu le cardinal Amato, la mémoire d’une « foule immense de fidèles espagnols qui ont sacrifié leur vie pour empêcher la déchristianisation de l’Espagne ».

    Plus encore, a-t-il ajouté, l’Eglise veut appeler  « croyants et non-croyants à ne jamais répéter cette histoire d’horreur et de mort, et à créer aujourd’hui des gestes de vie et de rencontre, d’accueil et de compréhension, à l’exemple de ces martyrs », elle invite chacun à « la mansuétude, à la fraternité, et à la joie ».

    La messe de canonisation a été concélébrée par l’archevêque de Madrid, Mgr Carlos Osoro, le cardinal archevêque émérite, Antonio María Rouco, l’évêque auxiliaire, Mgr Juan Antonio Martínez Camino, SJ, entourés des archevêques de Burgos, Tarragone, Bilbao, Alcalá de Henares et de l’évêque bénédictin argentin Mgr Martín de Elizalde, du nonce en Espagne, Mgr Renzo Fratini, et de nombreux abbés et prieurs bénédictins d’Espagne et de France.

    Notons que pour la béatification d’un « martyr » l’Eglise ne demande pas de « miracle » ultérieur: leur fidélité face à la menace de mort n’en est-il pas un? Mais il en faudra un, authentifié comme dû à leur intercession, pour leur éventuelle canonisation.

    Avec Rocio Lancho Garcia 

  • Ce week-end : grand rassemblement des routiers scouts d'Europe à Vézelay

    IMPRIMER

    http://vezelay.scouts-europe.org/

  • Quand l'Opus Dei se dévoile

    IMPRIMER

    Du site "The Da Vinci Code reloaded" :

    L’Opus Dei, confidences inédites : interview exclusive !

    Interview exclusive de Mgr Antoine de Rochebrune

    L’Opus Dei a été fondée en Espagne en 1928. Elle compte aujourd’hui près de 90 000 membres dans le monde, et suscite toujours autant de questions. 10 ans après l’ouverture de notre site autour du Da Vinci Code, nous vous proposons une interview exclusive de Mgr Antoine de Rochebrune, prêtre, chapelain de Sa Sainteté, vicaire régional pour l’Opus Dei en France depuis 1999.

    opusdei-confidencesinedites

    The Da Vinci Code reloaded (.com) : Avec avec Philippe Legrand, vous venez de publier « Opus Dei, confidences inédites ». Pourquoi ce livre ?

    Mgr Antoine de Rochebrune : Ce livre est une conversation dans laquelle est invité le lecteur. Il n’a pu être possible que dans le cadre d’une très belle relation de confiance qui s’est nouée entre Philippe Legrand et moi-même durant presque un an. Il a pour objet de répondre précisément à toutes les questions que vous pourriez imaginer sur l’Opus Dei, mais aussi sur des sujets d’actualité.

    Pourquoi, selon vous, l’Opus Dei est-elle entourée de mythes vivants ?

    Le roman puis le film Da Vinci Code ont fait une “belle oeuvre” pour y contribuer ! Il y a d’autres explications, bien sûr, que vous trouverez dans mon livre. Disons comme boutade que le nom “Opus Dei” suscite déjà le mystère avec une racine latine qui fait un peu “moyen âge” !

    Plus de dix ans après le Da Vinci Code, que retenez-vous de ce film et quelles ont été les conséquences (dramatiques ou non) pour l’Opus Dei ?

    Dix ans après, je retiendrai le côté positif d’une notoriété accrue : on a davantage parlé de l’Opus Dei, nous avons suscité beaucoup de curiosité. Du coup, cela nous a permis de  fournir un gros effort de communication pour contrecarrer le côté mystérieux, caché, qu’on nous a prêté à cause de ce film. D’un point de vue négatif, les conséquences ont été la publication d’autres livres négatifs à notre égard. Avec l’apparition des réseaux sociaux j’ai pu de toutes façon observer une tendance à “hystériser” le sujet religieux et à accroître une méfiance absolument injustifiée envers l’Église dans son message officiel ; c’est un problème.

    Que représente aujourd’hui l’Opus Dei en France et dans le monde ? (chiffres, sociologie, budget, différentes oeuvres ?)

    Côté chiffres, nous comptons en France 2360 fidèles et coopérateurs et 29 prêtres. Dans le monde, 90 000 personnes, La sociologie : universelle ! Car notre public, c’est tout le monde. Le budget de la prélature de l’Opus Dei en France est de 600 000 euros annuels. Les oeuvres auxquelles nous apportons une aumônerie et orientation chrétienne sont par exemple des écoles de l’enseignement primaire, secondaire, une école de Commerce, des foyers d’étudiants, des lycées professionnels d’hôtellerie et de service à la personne, etc. Vous trouverez des réponses plus détaillées dans notre livre.

    Lire la suite

  • « L’adieu aux frères », le témoignage d'un franc-maçon qui a quitté la Loge et renoué avec la foi

    IMPRIMER

    Du site de "La Croix du Nord" :

    Christophe Flipo : de la franc-maçonnerie à l'Église

    Un témoignage étonnant que celui de Christophe Flipo qui a quitté la franc-maçonnerie et renoué avec la foi.

    D’emblée et dans un sourire contagieux, il prévient : « Je suis l’homme le plus heureux que vous ayez rencontré. » Parce qu’il a une femme et quatre enfants formidables et parce qu’il a renoué avec la foi.

    Comment vous présenter en quelques lignes ?

    J’ai 57 ans, je suis originaire de Roubaix mais réside à Lille et suis ravi d’habiter en ville. J’ai une femme exceptionnelle et très belle. Nous avons eu quatre enfants. Je m’occupe de la stratégie informatique du groupe britannique Kingfisher qui a racheté Castorama et Brico Dépôt. Je passe donc la moitié du temps en Grande-Bretagne. Je suis ingénieur, de formation, diplômé d’HEI mais j’ai tout oublié !

    En février 2015, vous avez publié un premier livre. Pourquoi ce témoignage ?

    Ce livre intitulé « La meilleure part » retrace une expérience hors du commun que j’ai vécue, accompagné de mon épouse. J’explique comment, après plus de 20 ans de franc-maçonnerie, et ayant occupé de nombreux grades à la Grande Loge traditionnelle et symbolique, je me suis tourné vers Dieu.

    Le ton n’est ni amer, ni revanchard…

    Non, je n’avais pas de comptes à régler et n’ai pas rencontré de difficultés après mon départ. Je n’attendais pas un coup de pouce pour ma carrière professionnelle dans la franc-maçonnerie. Je recherchais une spiritualité. En fait, j’étais en quête de lumière depuis très longtemps. Enfant, je me destinais à être prêtre mais j’aimais les filles… À partir de 16 ans, je me suis éloigné de l’Église.

    Avez-vous trouvé cette lumière ?

    J’ai mené des travaux très intéressants et cette activité ne me déplaisait pas. Mais je n’ai connu que des simulacres de spiritualité. Seulement des réunions empruntant des rites aux païens, Grecs et Égyptiens.

    Comment vous en êtes-vous aperçu ?

    Le chemin a été long. Je travaillais avec une collègue volage à qui je disais que sa vie n’avait pas de sens. Je lui ai alors conseillé de se rendre à Rocamadour, alors que moi-même je n’allais plus à la messe. Cette collègue est revenue totalement bouleversée, la foi lui était tombée dessus ! Elle s’est mariée et assiste désormais tous les jours à une messe.

    Comment avez-vous réagi ?

    J’ai décidé à mon tour de découvrir le sanctuaire de Rocamadour avec mon épouse. J’ai reçu de nombreux signes et figurez-vous que j’ai rencontré un ange ! J’ai repensé à cette parole de l’Évangile adressée à Philippe : « Comprends-tu ce que tu lis ? » Avec ma femme, nous nous sommes donc rapprochés de l’Église. J’ai quitté la franc-maçonnerie à la demande de mon épouse. Aujourd’hui, je m’aperçois que c’était le bon choix. Nous avons par ailleurs rejoint la Fraternité dominicaine.

    Foi et franc-maçonnerie ne sont pas compatibles pour vous ?

    Non, en étant franc-maçon, on ment. On ment pour cacher qu’on se rend aux tenues, c’est-à-dire aux réunions de la loge. On ne parvient pas à partager avec sa famille ce qu’on y vit. En tant que franc-maçon, on construit son édifice dans son coin. On s’égare. Les rites de la franc-maçonnerie s’appuient sur des symboliques de cultures paganistes. Ils forment un immense syncrétisme. À mon sens et pour ces raisons, il n’est pas possible de concilier foi et franc-maçonnerie.

    Votre deuxième livre, paru en juin 2016, est l’objet d’un témoignage supplémentaire. Qu’apporte-t-il par rapport au premier ouvrage ?

    Dans « L’adieu aux frères », j’aborde davantage la franc-maçonnerie, j’explique ses fondements. J’ai l’ambition d’éclairer les prêtres et les chrétiens. Je me devais d’expliquer que les croyants ne trouveraient pas ce qu’ils cherchaient dans la franc-maçonnerie. Il n’y a pas de présence dans les rites de la franc-maçonnerie. L’homme est fait pour aimer, être aimé et être transcendé par Dieu. On devient franc-maçon par hasard, on devient chrétien par cheminement. L’Église est bien plus spirituelle que je le pensais. Je continue d’ailleurs de témoigner en participant à des conférences ou salons du livre. Je ne refuse jamais une invitation.

    « L’adieu aux frères », de Christophe Flipo, les éditions du Cerf, 14 euros. Les bénéfices sont reversés au sanctuaire de Rocamadour et au diocèse de Lille.

  • France : La Manif pour tous maintient la pression

    IMPRIMER

     la-manif-pour-tous-veut-redescendre-dans-la-rue-le-16-octobre.jpgD’Antoine-Marie Izoard, Samuel Pruvot, Hugues Lefèvre (à Paris), avec Antoine Pasquie, ce soir sur le site de « Famille Chrétienne » :

    « Plus de 200.000 manifestants ont défilé dimanche 16 octobre à Paris à l'appel de La Manif Pour Tous. Dans le cortège, les journalistes de FC ont recueilli le témoignage des manifestants et sont allés à la rencontre des élus pour connaître les raisons de leur présence. Objectif commun : les élections de 2017.

    « Notre mouvement social fait une entrée en campagne fracassante pour la famille », s’est félicité Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous à l'issue de la manifestation du 16 octobre à Paris où 200 000 étaient rassemblées. « Nous sommes la première force militante de France. Aucun parti ni candidat ne réussit à mobiliser autant », a-t-elle poursuivi, faisant implicitement référence aux meetings des hommes politiques qui, de gauche comme de droite, sont entrés en campagne depuis plusieurs semaines.

    Pendant 3 heures et demie, les manifestants ont défilé dans le calme avec enthousiasme et détermination entre la porte Dauphine et le Trocadéro. Ils étaient venus demander à François Hollande de stopper la déconstruction de la famille et de la filiation. C’est le cas de Philippe, 56 ans. Avec sa femme Jeanne, 49 ans, il a participé à toutes les manifestations depuis 2013. « On est ici pour exprimer ouvertement notre mécontentement sur ce qui se passe actuellement. Et on n’est pas au bout de nos surprises ! ». Ils sont venus avec leurs deux enfants. « Tout simplement pour leur apprendre ce que c’est que la citoyenneté, leur montrer qu’on peut dire « non » sans tout casser. On va sans doute voter à la primaire de la droite et du centre pour faire pression sur ce domaine précis. Car la politique n’est pas que l’économie ! ». « Je suis persuadé que l’on vaincra un jour", assurent de leur côté Philippe, ingénieur en région parisienne, et Jeanne, pédiatre. L’espérance chrétienne est plus forte que tout. Cette idéologie tombera ».

    Lire la suite

  • "Amoris laetitia" sans langue de buis: une émission de KTO

    IMPRIMER

    JPSC

  • France : petit poisson deviendra grand ?

    IMPRIMER

    Le président du Parti chrétien démocrate a mis en avant ses différences avec les six autres prétendants à l’investiture pour la présidentielle lors du débat jeudi soir. Lu dans « Le Monde » du 14 octobre 2016 :

    « Jean-Frédéric Poisson, lors du débat télévisé sur TF1, le 13 octobre.

    Lui n’avait rien à perdre et tout à gagner. Jeudi 13 octobre, Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien démocrate (PCD), a pu exposer sa ligne politique devant des millions de téléspectateurs lors du premier débat entre les candidats à la primaire de la droite. L’occasion était belle de mettre en avant ses différences en défendant le syndicalisme ou en critiquant la sortie des 35 heures prônée par tous ses concurrents.

    « Il faut se méfier de la complexité de cette opération. Je ne sens pas une liesse collective chez les entrepreneurs à modifier la durée du temps de travail », a expliqué le député des Yvelines. Ou encore sur l’interdiction du burkini à laquelle il s’oppose par crainte de la « police des vêtements » et surtout au nom de la liberté religieuse. « La loi de 1905 garantit la liberté religieuse. C’est pour ça que je suis contre l’interdiction du burkini. L’Etat doit respecter la liberté de s’exprimer », a poursuivi M. Poisson sur BFMTV, vendredi 14 octobre.

    Lire aussi :   Une primaire, deux postures

    Ce proche de Christine Boutin n’est donc pas venu pour faire de la figuration et il n’a pas hésité à critiquer la droite au pouvoir qui n’aurait fait « qu’aménager des pauses, des parenthèses dans les projets que conduisait la gauche  ». « Je n’ai pas participé à ces renoncements », a-t-il lancé lors du débat. Il profite en revanche à fond de sa participation à la primaire. Une opportunité qui lui a été offerte car son parti est allié au parti Les Républicains. Il n’a pas eu besoin de récolter les parrainages qui ont bloqué la route d’autres prétendants, comme Hervé Mariton, député de la Drôme, ou Nadine Morano, député européenne.

    Un traditionaliste pur 

    Au fur et à mesure du débat, certains téléspectateurs ont dû se demander s’il n’était pas le plus à gauche. Impression trompeuse. M. Poisson est fidèle à la tradition du catholicisme social : il se méfie du libéralisme, des dérives de la mondialisation et est opposé à l’Union européenne actuelle – il a voté contre le traité de Maastricht. « Je ne suis pas libéral, je suis plus à gauche qu’Emmanuel Macron », a-t-il affirmé fin septembre à L’Express. Mais ce député est un traditionaliste pur.

    Lors de cette primaire, il est le seul à défendre l’abrogation du mariage pour tous, une cause pour laquelle il s’est fait connaître en ferraillant à l’Assemblée nationale ou en battant le pavé dans les premiers rangs de la Manif pour tous. Dans son programme, il fait de la baisse des avortements un « objectif de santé publique », promet « d’enterrer cet esprit soixante huitard, fossoyeur depuis presque cinquante ans de la vitalité française » et s’emporte contre l’islam « dans la mesure où ses déclinaisons sociales et politiques entrent en collision avec les principes fondateurs de notre société, en tout cas avec notre mode de vie ».

    Lire aussi :   Les sujets qui divisent les candidats de la primaire à droite

    Poisson est l’héritier politique de Christine Boutin, combattante acharnée du Pacs qui n’avait pas hésité à brandir la bible à l’Assemblée. Il a été son suppléant aux législatives de 2007 avant de récupérer son siège en 2007 quand elle était devenue ministre de la ville. Il a longtemps été son numéro 2 au sein du PCD avant d’en devenir président en 2013. Croyant fervent, il a rédigé une thèse de philosophie avec comme sujet « Bioéthique, éthique et humanisme » et est docteur en philosophie à la Sorbonne.

    A l’Assemblée, cet ancien DRH dans une entreprise de métallurgie est respecté pour sa connaissance du droit social. Vice-président de la commission des lois, il a aussi été vice-président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi Macron. Pilier gauche de l’équipe de rugby parlementaire, il est plutôt apprécié à l’Assemblée, notamment pour son humour. Le 1er avril 2013, il avait annoncé dans Le Parisien qu’il allait déposer une proposition de loi « pour protéger les députés portant nom d’animal aquatique ». Un Poisson d’avril.

    Matthieu Goar

    Journaliste au Monde »

    Ref. Jean-Frédéric Poisson profite du débat de la primaire à droite pour se faire un nom

    JPSC

  • Saint Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Frère Salomon Leclercq, un martyr de la Révolution française

    Le père Salomon Leclercq - RV

    (RV) Entretien - Canonisé avec six autres bienheureux, ce dimanche 16 octobre 2016 par le Pape François, Salomon Leclercq est un frère des Écoles chrétiennes qui fut exécuté lors des « massacres de septembre », en 1792, pour avoir refusé de faire allégeance à l’État et être resté ainsi fidèle à sa vocation.

    L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims, et a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ».

    Frère Jean-Paul Aleth, visiteur provincial de France des Frères des Écoles chrétiennes, revient avec Hélène de Vulpian sur la vie du Frère Salomon Leclercq et sur la manière dont ce nouveau saint s’inscrit pleinement dans l’institution à laquelle il a consacré toute son énergie