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Témoignages - Page 220

  • Les 33 jours de Jean-Paul Ier, un témoignage inéluctable de ce qui est le fondement authentique de la vie dans l’Église et pour l’Église

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Jean-Paul Ier, « un expert des blessures de l’homme moderne », par le cardinal Parolin

    À l’occasion du 38e anniversaire de l’élection du pape

    Jean-Paul Ier

    Jean-Paul Ier

    Le pape Jean-Paul Ier fut « un expert des blessures de l’homme moderne et des besoins de la grande multitude des marginalisés qui vivent en dehors de l’opulence », a déclaré le cardinal Pietro Parolin le 25 août 2016.

    Le secrétaire d’État du Saint-Siège participait à la présentation d’un numéro spécial de la revue « Le Tre Venezie » publiée à l’occasion du 38e anniversaire de l’élection de Jean-Paul Ier, en Vénétie. Le cardinal Parolin en a écrit une des deux préfaces, tandis que l’autre est signé par le préfet de la Congrégation pour le Clergé, le cardinal Beniamino Stella, postulateur de la cause de béatification de Jean-Paul Ier.

    L’Osservatore Romano  rapporte des extraits de l’intervention du cardinal Parolin, rendant hommage au pape qui régna 33 jours et confiant sa « dévotion particulière » pour lui.

    En élisant le 26 août 1978 le cardinal Albino Luciani au siège de Pierre, les cardinaux se sont prononcés pour un homme « qui avait vécu au milieu du troupeau et pour le troupeau, a dit le cardinal Parolin, qui avait partagé la douleur de son peuple et en particulier des pauvres et des migrants, qui avait accompagné les chemins difficiles des prêtres de son temps ».

    Les cardinaux ont élu « le prêtre qui croit en la puissance de la prière, capable de défier l’indifférence avec amour », « un père, nourri de la sagesse humaine et sereine et de fortes vertus évangéliques ».  En laissant de côté les stratégies « politiques », les cardinaux se sont prononcés « uniquement selon un critère ecclésial qui met au centre la plus importante qualité de l’évêque : être pasteur ».

    C’est dans le « petit monde de la Vénétie », a poursuivi le cardinal Parolin, un monde rural marqué par le « sacrifice du travail », la recherche d’une « rédemption sociale » et les problèmes de l’émigration, que le pape Jean-Paul Ier a formé « sa sensibilité chrétienne, son ouverture humaine et culturelle, son intelligence pastorale et sociale ».

    Pour le secrétaire d’État, l’Eglise du pape Jean-Paul Ier « ne brille pas avec sa propre lumière, mais par (…) la lumière du Christ (lumen Christi) ». D’où le choix de porter « les vêtements de la pauvreté et de la simplicité », a expliqué le cardinal, non pas de la « pauvreté du populisme » qui alimente « l’histoire romantique et paternelle du modeste curé de campagne », mais de la pauvreté « historique et existentielle ».

    Dans la figure de Jean-Paul Ier il y avait « une coïncidence absolue entre ce qu’il enseignait et comment il vivait », a fait observer le cardinal Parolin.  En lui se conjuguait « le visage de douceur et celui de la fermeté, de la compréhension et de la rigueur, de la miséricorde et de la sécurité de la doctrine ».

    C’est pourquoi les 33 jours du pape Jean-Paul Ier ne furent pas une «parenthèse» ou «un court chapitre de l’histoire des papes », a noté le cardinal, mais plutôt « un témoignage solide et inéluctable de ce qui est l’essence, le fondement authentique de la vie dans l’Église et pour l’Église ».

  • A propos de la Liturgie : s’agenouiller a-t-il encore un sens ?

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    procession Benoit XVI.jpgDans les liturgies réformées, ce geste a pratiquement disparu. A la consécration,  même le fait de se lever se raréfie, et ceux qui prennent au moins la peine de s’incliner à la communion, reçue debout, ne sont sûrement pas les plus nombreux. Mais pourquoi? Prostration, agenouillement, inclination : ces trois attitudes liturgiques apparentées ont cependant des racines profondes dans toute l’histoire de nos rites religieux. Lu sur le site de la revue « Item » :

    Benoît XVI , dans son livre  « l’esprit de la liturgie »,  parue aux éditions « ad solem »,  parle dans le chapitre 2 du livre 4 de la « gestuelle » liturgique. Il parle de la « participation active » ; du « signe de la croix » ; de « l’agenouillement et de l’inclination » ; puis de la station debout et assise » ; puis il revient sur « l’inclination » dans son § 5 consacré à certains « gestes » liturgiques ; enfin il parle des paroles et du silence liturgique. Son exposé théologique et liturgique est fort intéressant. J’extrais, pour votre lecture de vacances, ce qu’il écrit sur « l’agenouillement et l’inclination ». Je crois que l’on peut difficilement faire une meilleure présentation de ces gestes liturgiques :

    ΩΩ

    On voudrait aujourd’hui nous détourner de l’agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, paraît-il, à notre culture, il ne conviendrait plus au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout ; ou encore il ne s’accorderait pas avec le statut de l’homme sauvé, car l’homme libéré par le Christ n’aurait plus à s’agenouiller. Les historiens nous rapportent que les Grecs et Romains considéraient l’agenouillement comme indigne de l’homme libre. Envers les dieux partiaux et querelleurs que nous décrivent les mythes, cette attitude se justifiait sans doute : à l’évidence ces dieux n’était pas « Dieu » même si l’on dépendait de leur pouvoir capricieux et qu’il importait de s’assurer leur faveur. Pour Plutarque et Théophraste l’agenouillement était le fait du superstitieux ; quant à Aristote, il qualifiait les prosternements de pratiques barbares (Rhétorique 1361, a, 36). Dans une certaine mesure, saint Augustin leur donne raison : ces faux dieux n’étaient que les masques des démons enfermant l’homme dans l’amour de l’argent, la servilité intéressée, l’égoïsme et la superstition. Seule l’humilité du Christ, nous dit-il, son amour jusqu’à la Croix, ont pu nous libérer de ces puissances. C’est précisément devant cette humilité que nous nous agenouillons. En effet l’agenouillement des chrétiens n’est pas une forme d’assimilations des mœurs ambiantes, c’est au contraire l’expression de la culture chrétienne qui à son tour transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes.

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  • Toulon, samedi 8 - dimanche 9 octobre 2016: la Bonne Nouvelle annoncée aux musulmans

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    JÉSUS LE MESSIE  

    La Bonne Nouvelle du Christ annoncée aux musulmans

     
     

    PROCHAIN FORUM à TOULON samedi 8 et dimanche 9 octobre 2016

    Annoncer l'Évangile aux musulmans

    Dans l'unité avec nos frères protestants

    8ème édition - Espace saint Jean Paul II - Domaine de la Castille - 83260 La Crau

    Intervenants :
    Monseigneur Dominique REY (évêque de Fréjus Toulon),
    Saïd OUJIBOU (pasteur évangélique),
    Mohamed Christophe BILEK (fondateur de ND de Kabylie et de ND de l'Accueil),
    Mustapha KRIM (ancien président de l'Église protestante d'Algérie)
    Abbé Fabrice LOISEAU (fondateur des missionnaires de la miséricorde divine)
    Père Pierre AGUILA (fondateur de la fraternité Jean Paul II)
    Père Paul-Elie CHEKNOUN (fraternité Jean Paul II)

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    Conférences, Tables Rondes,
    Ateliers, Témoignages,
    nombreux Stands d'associations, groupes de prière...

    Entrée gratuite - Inscription obligatoire

    Informations et vidéos sur notre site : Le forum, Les stands, Les interventions , Le programme 

     

    JPSC

  • Dans les pays slaves, la foi chrétienne est vivante

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    Pour « Famille chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé Dom Samuel fondateur de la trappe de Novy Dvur en Tchéquie :

    Novy Dvur.jpg

    comme-un-feu-devorant_full_guide.jpgEXCLUSIF MAG - Dom Samuel, entré au monastère de Sept-Fons en 1983, a été l’un des fondateurs de l’abbaye de Novy Dvur, en République tchèque. Il vient de publier Comme un feu dévorant.  Nous l’avons interrogé lors de son récent passage en France.

    Comment se porte la trappe que vous avez contribué à fonder il y a quinze ans en République tchèque ?

    La fondation est devenue prieuré, puis abbaye. Des jeunes nous ont rejoints. Certains d’entre eux sont des convertis. Ils viennent de République tchèque, Slovaquie, Croatie, Slovénie, Pologne, Hongrie… Des pays qui sont parfois considérés avec une pointe de condescendance par l’Europe de l’Ouest, mais qui ont conservé certaines valeurs, fondements d’une société équilibrée, contestées pourtant dans la partie occidentale de l’Europe.

    La République tchèque est très déchristianisée…

    Deux personnes m’ont dit ce matin : « Vous venez du pays le plus déchristianisé d’Europe. » J’ai répondu : « Oui, mais après la France ! » C’était une sorte de provocation… Les catholiques, en République tchèque, sont une minorité, mais une minorité vivante.

    Dans le diocèse de Plzen, où nous sommes installés, il y a soixante-dix prêtres, dont la moyenne d’âge n’atteint pas 50 ans. Dans les pays slaves, la vie chrétienne est vivante et la société bienveillante à son égard, sans cette impression de découragement qu’on perçoit quelquefois dans l’Hexagone. Il ne faut pas idéaliser. Dans l’Église en France, il y a aussi de la vitalité. Mais vu de loin, on a l’impression d’un pays qui s’essouffle. Je n’ai pas cette impression en Europe centrale.

    Ce relatif « succès » de votre monastère a-t-il un lien avec les persécutions de l’époque communiste ?

    Le succès n’est pas une notion chrétienne. La vie du Seigneur fut-elle un succès ? Ce qui est vrai, ce que je crois profondément, c’est que Dieu continue à appeler des garçons et des filles à Le servir, dans l’Église. Si nous avons réussi à enraciner la communauté de Novy Dvur en République tchèque, si certains des jeunes que Dieu appelait ont accepté leur vocation et persévèrent, c’est d’abord parce que nous avions derrière nous l’expérience vivante de Sept-Fons. Et parce que nous avons essayé – très pauvrement et avec des échecs – de mettre en œuvre une pédagogie qui permette à des jeunes, inscrits dans la culture contemporaine, de prendre le temps de comprendre le sens de leur vocation, afin de l’accepter et d’y répondre.

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  • Ce n'est pas la force de l'islam mais bien la faiblesse du christianisme qui pose problème en Europe

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    L’« évêque d’Arabie » regrette la « faiblesse du christianisme en Europe »

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, basé à Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis, témoigne dans un livre paru en allemand, de sa longue expérience avec l’islam.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud.

    Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud. / Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC/

    « Paul Hinder, als Bischof in Arabien ». Tel est le titre du témoignage que Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud (AVOSA) depuis douze ans, vient de publier aux éditions allemandes Herder Verlag, à Fribourg-en-Brisgau. Un livre qu’il a dédié aux quatre Sœurs de Mère Teresa assassinées le 4 mars 2016 à Aden, au Yémen.

    Ce capucin suisse – il est originaire du canton de Thurgovie – a été ordonné en janvier 2004, dans la « cathédrale » d’Abou Dhabi, évêque pour le vicariat apostolique d’Arabie du Sud, correspondant aux Émirats arabes unis, au sultanat d’Oman et au Yémen, soit une superficie de plus de 3 millions de km².

    Au moins 2,5 millions de catholiques

    De passage en Suisse cet été, et interviewé par l’agence kath.ch, Mgr Hinder rappelle que 85 % de la population des Émirats arabes unis sont des étrangers, principalement des Indiens, des Philippins, des Pakistanais et des Sri-Lankais de condition modeste. Parmi ces immigrés, les chrétiens représentent environ 3 millions (10 %) de la population totale (sans oublier les Libanais, Palestiniens, Irakiens, Syriens ou Égyptiens), dont au moins 2,5 millions de catholiques.

    Avec le développement économique de la région, l’Église voit une augmentation constante du nombre de ses fidèles. « Les chrétiens ont le même statut que les autres étrangers ; nous sommes là pour un temps limité et pour travailler. Les visas sont délivrés pour une durée maximale de trois ans et doivent être renouvelés. »

    Le manque de lieux de culte

    Dans les Émirats et dans le sultanat d’Oman, la liberté religieuse existe, mais « avec des restrictions », souligne Mgr Hinder. On ne peut pas, par exemple, célébrer une messe n’importe où. Le problème du manque de lieux de culte et de locaux paroissiaux est réel. Ainsi, pour les sept petits États des Émirats arabes unis, il n’y a que huit paroisses pour près d’un million de catholiques. « Nous serions très heureux de pouvoir trouver des locaux à louer mais ce n’est pas si facile ! »

    De même les édifices religieux dans les Émirats sont soumis à certaines contraintes architecturales et sont obligatoirement dépourvus de croix et de cloches. « Si quelqu’un se comporte de façon inappropriée, par exemple en distribuant des bibles ou en cherchant à convertir des musulmans, il est aussitôt expulsé du pays. J’aurais parfois des choses à dire, mais j’évite de le faire… En pays d’islam, le travail missionnaire a une tout autre signification et tout prosélytisme est interdit. Et quand des évangéliques s’affranchissent de ces règles strictes, cela retombe alors sur les autres chrétiens. »

    Prendre soin des racines chrétiennes de l’Europe

    Interrogé sur la présence musulmane de plus en plus forte en Europe, « l’évêque d’Arabie », comme on le surnomme, estime que « le problème n’est pas la force de l’islam, mais plutôt la faiblesse du christianisme en Europe ». Il invite ainsi les Européens à se poser la question de leurs racines : « ce patrimoine chrétien n’est pas sculpté dans le granit une fois pour toutes : il peut s’évaporer ».

    Certes, admet-il, des valeurs séculières comme la solidarité ou la non-violence appartiennent aussi à ces racines, mais peuvent-elles subsister quand la religion chrétienne qui les a produites n’est plus maintenue ? « Vous pouvez laisser un terrain en friche pendant un certain temps. Mais arrive un moment, si vous ne vous en occupez pas, où une forêt se constitue… Prendre soin de ses racines et de son patrimoine signifie, par exemple, que l’on transmet des connaissances sur la Bible et le christianisme. »

  • Beauraing : la simplicité du coeur

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    JPSC

  • Burkini : une histoire stupide

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    Lu sur le site de « La Vie » , sous le titre  «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques :

    Copacabana.jpg« La ville de Cannes interdit l’accès à ses plages aux personnes ayant une tenue non « respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Selon l’arrêté, signé par le maire David Lisnard le 28 juillet dernier, « dans [un] contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence, une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des troubles de l’ordre public ». Le texte évoque particulièrement les attentats de Nice le 14 juillet et de Saint-Étienne du Rouvray, le 26 juillet, au cours duquel le père Hamel a été égorgé.

    Mais qu’est-ce qu’une tenue qui « respecte » la laïcité ? Interrogé par Nice Matin, David Lisnard précise : « On n'interdit pas le voile, ni la kippa, ni les croix, j'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste. Il faut arrêter de vouloir caricaturer cet arrêté. Nous vivons dans un espace public commun, il y a des règles à respecter. » Ces détails n'apparaissent cependant pas dans le texte de l'arrêté. Contactée par La Vie, la mairie de Cannes n'était pas en mesure de donner d'autres précisions.

    Les « bonnes mœurs »

    Ce sont donc certaines tenues "musulmanes" qui sont visées. Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), annonce déjà que la justice va être saisie : « Pour contester la validité de l'arrêté du maire de Cannes, notre avocat local va mener une action en référé. Un appel à la mobilisation des Cannois va être lancé pour peser sur cet arrêté. » Il ajoute : « Tout cela est assez inquiétant car si les polémiques vont vite s'essouffler, les conséquences sur la vie sociale seront à plus long terme : on peut craindre qu'à Cannes, les femmes voilées ou en burkini n'oseront plus sortir à la plage, même si l'arrêté municipal est abrogé. »

    L'initiative cannoise pose aussi question pour d'autres confessions. Pour le père Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, il s'agit là d'« une polémique inutile et offensante ». Auteur d'un texte sur la pudeur, disponible sur le site de l'OSP,  il s'étonne aussi de l'imprécision et de l'usage de l'expression « bonnes mœurs ».

    Raphaël Cornu-Thénard, président d'Anuncio, un mouvement catholique connu notamment pour ses actions d'évangélisation sur les plages, dénonce quant à lui « une réaction de peur de la part de la mairie, qui ne peut être que néfaste au dialogue interreligieux et aux activités de l'Église catholique ». Anuncio n'a pas d'activités à Cannes pour le moment mais « s'il faut envoyer quelques missionnaires, nous le ferons ! » assure Raphaël Cornu-Thénard qui rappelle que « personne n'a jamais accusé Anuncio de contrevenir à la laïcité ». Ce sujet sera d'ailleurs abordé par les membres d'Anuncio lors de leur prochain Congrès Mission, en octobre.

    Un contexte national tendu 

    La décision du maire de Cannes attire l'attention dans un contexte national particulièrement tendu. « Si l'on prend un peu de perspective, il y a une répétition des situations islamophobes depuis quinze jours : l'interdiction de la privatisation de la piscine par une association musulmane, la CAF qui suspend les allocations d'un centre de vacances accueillant une association musulmane...», estime Marwan Muhammad. Il y a quelques jours, la polémique sur la « journée burkini » près de Marseille avait fait réagir toute la classe politique. Aux Pennes-Mirabeau, une association de femmes des quartiers nord de Marseille avait prévu une sortie piscine en burkini au parc aquatique Speedwater Park. L'initiative, repérée et relayée par le sénateur FN et maire du 7e secteur de Marseille Stéphane Ravier et Valérie Boyer, la députée (Les Républicains) et maire du 6e secteur, a finalement été interdite par arrêté municipal afin d'éviter les « troubles à l’ordre public ».

    L’arrêté municipal cannois rappelle surtout l’affaire de « Wissous Plage ». En 2014, deux femmes voilées avaient été interdites d’accès à l’opération estivale dans la ville de Wissous, dans l’Essonne. Le maire Les Républicains Richard Trinquier s’était inspiré de la loi de 2004 sur le port des signes religieux en milieu scolaire pour justifier sa décision. Or, la justice avait suspendu l’interdiction après une saisine par la préfecture de l’Essonne et le CCIF. Aujourd'hui, plusieurs associations de défense des musulmans se sont déjà emparé de l'affaire cannoise et étudient la possibilité de contester l'arrêté. »

    Ref. «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques »

    L’Islam doit peut-être rationaliser sa lecture du Coran. La laïcité « à la française »  devrait aussi  se poser quelques questions…

    JPSC

  • Affluence aux messes de l'Assomption

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    Aux journaux télévisés de la mi-journée ce quinze août 2016, la RTBF et RTL signalaient l’affluence aux célébrations de l’assomption de Marie en Belgique francophone.  Et il semble qu’Outre-Quiévrain on ne soit pas en reste : extrait de l'homélie de Dom Coureau, père abbé de l’abbaye bénédictine de Triors, dans la Drôme, publié sur le blog « Salon beige » :

    "La piété populaire est plus tenace qu’il n’y paraît, toute fragile qu’elle soit et parfois même bien ambiguë. Elle devance souvent la réflexion de la sagesse théologique qui sort enfin de sa léthargie. Malgré les apparences, la fête de ce jour reste bien ancrée au cœur des masses, plus chrétiennes qu’il n’y paraît. Le journal « La Croix » le reconnaissait récemment (12 août) : près d’un Français sur deux déclare prier la Vierge Marie, indice d’une réelle popularité mariale du pays. Cette popularité n’a jamais cessé, soutient un prêtre, spécialiste en la matière. Elle n’a pratiquement pas suivi les fluctuations de la pratique religieuse qui, elle, s’est affaissée. Les pratiques de piété mariale restent vivaces, chapelet des groupes du Rosaire, pèlerinages et processions de la Vierge vers les hauts-lieux mariaux qui sont considérables et extraordinaires. On pense bien sûr à Lourdes ou à Fourvière, mais aussi à tant de sanctuaires et d’églises, où la Vierge Marie rassemble enfants, adolescents, hommes, femmes, grands-parents, personnes d’origine populaire ou bourgeoise. Marie rebat les cartes des inégalités sociales, souligne encore cet article, avec le fait significatif que Marie apparaît le plus souvent à des gens qui ne sont généralement pas admirés par la société civile : des enfants, des malades, des personnes d’origine sociale plutôt populaire. Avec elle, les petits deviennent grands, conclut-il avec bonheur. 

    Récemment les évêques de France ont prescrit de jeûner, avant d’instaurer une neuvaine de prière pour la paix, clôturée ce matin par la sonnerie des cloches de nos églises. Cet humble acte de foi et de confiance entend arracher les fidèles à la peur panique que cherche à instaurer le terrorisme actuel : Prière et pénitence, prescrivait déjà Notre Dame à Lourdes. L’archevêque de Rennes voit là une nécessaire réponse à cette « guerre mondiale par morceaux » dont parle souvent le pape François. Prier pour la France, poursuit Mgr d’Ornellas, c’est prier pour que se lèvent des prophètes qui maintiennent en éveil la conscience de la dignité de l’être humain et de sa dimension religieuse. Prier pour la France signifie s’inscrire dans une tradition chrétienne multiséculaire de charité, pour que celle-ci continue d’irriguer les manières de relever de nouveaux défis. La charité n’est pas naïve : elle appelle à un surcroît d’intelligence créatrice et d’engagement social et politique. Charité et justice sont la trace concrète de l’œuvre de l’Esprit en notre histoire chaotique. 

    Prier Marie dans sa gloire est donc le réflexe de beaucoup en ce temps de menace. Il faut l’entretenir. De même il faut adorer le Saint-Sacrement, surtout là où il est exposé à la piété des fidèles. N’ayez pas peur, continue de nous y dire Jésus. Prions pour nos persécuteurs potentiels, prions pour leur conversion, afin que notre doux Père des cieux leur fasse connaître son Fils tel qu’il est et non tel qu’ils l’imaginent. Il se peut d’ailleurs que les musulmans de bonne foi soient légion, aptes à être intégrés dès lors dans la communion des saints, spécialement ceux d’entre eux qui seraient au Purgatoire ; aptes à être intégrés alors dans l’unique plan du salut, car il n’y a pas d’autre nom que Jésus pour nous sauver (Act. 4,10). Avec eux alors, nous supplions le Bon Dieu par sa Mère glorieuse que le monde ne devienne pas un enfer, car tel n’est pas du tout le plan de Dieu. Par sa miséricorde, il veut au contraire que nous désirions aller au ciel avec Marie qui voit et adore Jésus, amen."

    Ref. La popularité de la Sainte Vierge en France n'a jamais cessé

    JPSC

  • L'héroïsme discret de la génération Vatican II

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    De Roland Hureaux sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Le père Jacques Hamel ou l'héroïsme discret de la génération Vatican II

    FIGAROVOX/ANALYSE - Cette semaine ont eu lieu les funérailles du père Jacques Hamel. Pour Roland Hureaux, son personnage était remarquable de simplicité, à l'image de cette génération de prêtres qui a traversé en toute discrétion un demi-siècle de déchristianisation du pays.


    Agrégé d'histoire, énarque et normalien, Roland Hureaux est haut-fonctionnaire et essayiste. Il a notamment publié La grande démolition, la France cassée par les réformes (Buchet-Chastel, 2012).


    Les Français n'ont pas été seulement émus par les atroces circonstances du meurtre du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils l'ont été aussi par le caractère de ce prêtre ou plutôt par son absence apparente de caractère distinctif, par sa simplicité au sens le plus ordinaire du terme.

    Meurtre atroce. Les chrétiens n'ont pas l'habitude de gémir sur les misères qu'on leur fait car ils ont la culture du martyre. Le Christ les a prévenus: «Vous serez haïs de tous à cause de mon nom» (Mt 10, 22), «Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous (…)» (Jean 15, 18, 20). Et ils connaissent ce mot de Tertullien: «le sang des martyrs est la semence des chrétiens». En un sens, la mort du père Hamel est pour lui une apothéose: égorgé en pleine messe, dans son église, sur l'autel, comme l'Agneau de Dieu dont il célébrait le sacrifice, à 85 ans, après une vie de prêtre accomplie!

    Mais le plus émouvant est que, à ce que l'on sait, le père Hamel est un prêtre comme il y en a eu des centaines dans sa génération. Une génération qui a vu, sans doute avec douleur, la déchristianisation massive de la France, la raréfaction des vocations, des charges de plus en plus lourdes pour une population de plus en plus indifférente. Qui a vu aussi, à la suite du Concile Vatican II, la simplification du culte que certains tiennent pour un appauvrissement ou une banalisation. La paroisse de Saint-Etienne-du-Rouvray est assez emblématique de la déréliction d'une grande partie de cette France qui fut chrétienne. C'est une paroisse de banlieue ouvrière, déchristianisée, dominée d'abord par le parti communiste, puis par l'islam. Les catholiques n'y sont qu'une faible minorité.

    Le statut social des prêtres n'est plus ce qu'il était. La société leur demande de garder profil bas, de dire la messe «en faisant vite, en se cachant, pour ne pas déranger les gens», selon le mot de Georges Brassens, ce «bouffeur de curés» que le sort du père Hamel aurait sans doute ému. On demande seulement à ces prêtres d'être des braves gens, ce qu'ils sont, pas toujours reconnus à leur juste valeur. Le père Hamel disait une messe habituelle de semaine avec six fidèles dont trois bonnes sœurs, âgées elles aussi. Une messe en français, sans pompe, sans chants extraordinaires, sans extase pendant l'eucharistie comme on en a prêté auPadre Pio. Bref, selon l'expression consacrée, l' «ordinaire de la messe».

    De ce sacerdoce postconciliaire dépourvu d'éclat, le père Hamel ne se sera écarté que sur un point: il n'avait pas voulu prendre de retraite. Au motif que les prêtres seraient des «travailleurs comme les autres», les évêques de France ont pris l'habitude de les mettre à pied ou à en maison de retraite passé un certain âge. Comme si les règles syndicales s'appliquaient aussi aux hommes de Dieu. Le père Hamel, lui, a voulu servir jusqu'au bout, même dans un rôle subalterne: c'était sa gloire. Fort modeste au demeurant. Il n'oubliait sans doute pas que prêtre, presbyteros, signifie en grec l'«ancien».

    C'est un signe paradoxal de la Providence que le martyre soit tombé sur un prêtre aussi simple. On peut penser que du haut de sa toute puissance, Dieu a vu ce qu'avait eu d'héroïque cette génération postconciliaire que tant d'esprits forts prennent de haut. Une génération qui n'a sans doute pas fait d'éclat, qui n'a renversé aucune tendance de fond, mais qui a tenu le poste dans des temps qui furent peut-être parmi les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise.

    Un signe pour les mauvais chrétiens que nous sommes, trop souvent portés à l'arrogance et au mépris devant la grisaille. Un signe aussi pour une population qui s'était habituée à ne pas remarquer ces curés devenus si discrets, les prenant au mieux pour les derniers des Mohicans.

    Or si le djihadistes se sont attaqués à un prêtre de ce profil, de cet âge et qui ne sera probablement pas remplacé, dans un quartier où l'Eglise catholique gardait profil bas, c'est que, malgré son absence d'éclat, ce mince filet d'une Eglise catholique en crise signifiait bien plus qu'elle ne le croyait elle-même. Les djihadistes ont vu, eux, qu'il y avait là une réalité métaphysique redoutable, un symbole pour eux insupportable. Malgré sa bénignité, le père Jacques Hamel faisait encore peur à certains.

    Or faire peur, c'est exister. N'en déplaise à Emmanuel Todd, l'Eglise n'est pas encore morte en France.

  • SOS Chrétiens d’Orient : Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

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    Vu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Lors de la visite du Père Aubry, conseiller religieux de l'association SOS Chrétiens d'Orient, la mission en Syrie a eu la chance de redécouvrir les fondements du christianisme, et les volontaires ont terminé une semaine de pèlerinage plus forts que jamais dans leur foi et leurs convictions. Ce dimanche 31 juillet, pour la première fois depuis 1271, la messe a été célébrée au sein de la chapelle de la citadelle croisée en compagnie des Soeurs de Marmarita et de plus de 20 volontaires. Ensemble, prions pour nos martyrs morts pour avoir aimé le Christ.

    SOS Chrétiens d'Orient »

    Ref. Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

    JPSC

  • L’Eglise de Pologne résistera-t-elle aux sirènes de la post-modernité ?

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    JPSC

  • Mgr Michel Schooyans redoute une conspiration contre l’Eglise appuyée au sein même de celle-ci

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    Monseigneur Michel Schooyans, un des conseillers principaux du Pape Jean-Paul II et qui était aussi proche du Pape Benoit XVI, a adressé une mise en garde sur la trajectoire actuelle de l’Église Catholique. Dans un article publié dans LifeSiteNews, le Professeur Schooyans, membre de plusieurs Conseils et Académies Pontificales, écrit que “le Synode sur la Famille a révélé un profond malaise dans l’Église.” Lu sur le site « Culture de Vie » (juillet 2016) :

    « Le professeur à la retraite, d’origine belge et âgé de 86 ans, parle de la “crise” dans l’Église en disant qu’il est “inutile de se fermer les yeux puisque l’Église est attaquée jusque dans ses fondements mêmes.”

    Reconnu pour avoir inspiré le Pape Jean-Paul II à travers son livre sur l’avortement, Mgr Schooyans dit qu’il existe un groupe dans l’Église qui agit avec le “soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église.” 

    Il dit que le Synode sur la famille a révélé la résolution “d’un groupe de pasteurs et de théologiens” qui “n’hésite pas à saper la cohésion de la doctrine de l’Église.” Il ajoute que ce groupe “fonctionne comme un puissant parti, international, discipliné, organisé et bien établi.”

    Les membres actifs de ce parti ont un accès facile aux média; Ils se font voir fréquemment. Ils agissent avec le soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église. Leur principale cible constitue la moralité chrétienne, taxée d’être sévère et incompatible avec les “valeurs” de notre temps. Nous devons trouver les moyens pour rendre l’Église attrayante en réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines…À travers ce réseau, les nouveaux législateurs seront capables d’infléchir la marche de l’Église, d’influencer le choix des candidats aux hautes fonctions, de forger des alliances qui compromettent l’existence même de l’Église.    

    Le Professeur Schooyans met surtout en garde contre les propositions concernant “la décentralisation” de l’Église. “Les actions des casuistes affectent aujourd’hui non seulement l’enseignement moral de l’Église, mais aussi la théologie dogmatique dans son intégralité; en particulier la question du Magistère,” avertit Schooyans. “L’unité de l’Église est en danger lorsque des gens suggèrent des propositions tendancieuses et parfois démagogiques concernant la décentralisation; des propositions largement inspirées par la réforme luthérienne.” 

    Le célèbre philosophe dont les livres furent encensés par les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI parle de la confusion dans l’Église autour des personnes divorcées et “remariées”, des “modèles” pour la famille, du rôle des femmes, de la contraception, de la gestation pour autrui, de l’homosexualité et de l’euthanasie. “Le Seigneur n’a pas demandé à l’Église de modifier les vérités enseignées par le Christ sur tous ces sujets,” déclare Schooyans. “L’Église est le gardien de ce trésor.” 

    Il déclare que “le casuiste”,  une personne qui utilise un raisonnement logique mais erroné surtout dans le domaine des questions morales, “cultive l’art de confondre les fidèles. Le souci de la vérité révélée et accessible à la raison ne présente pas d’intérêt…Petit à petit, les règles de comportement émanant de la volonté du Seigneur et transmises par le Magistère de l’Église souffrent d’abandon.” 

    L’évaluation morale d’un acte ne dépend plus de sa conformité avec la volonté de Dieu telle que présentée par la Révélation. Cela dépend de l’intention du sujet moral et cette intention peut être ajustée et façonnée par le conseiller spirituel qui “soutient” ses disciples. Dans le souci de faire plaisir, le conseiller spirituel devra assouplir la rigueur de la doctrine transmise par la Tradition. Le pasteur devra adapter ses mots à la nature de l’homme dont les passions conduisent naturellement au péché. Par conséquent, l’abandon progressif des références au péché originel et à la grâce. 

    “Comme il est grand le nombre de pasteurs toutes catégories confondues qui souhaitent faire allégeance aux puissants de ce monde, même facilement sans le besoin de jurer fidélité publiquement aux nouvelles “valeurs” du monde d’aujourd’hui!” écrit Schooyans. “En faisant pression afin de faciliter ‘le remariage’, les nouveaux casuistes soutiennent tous ces acteurs politiques qui sabotent le respect envers la vie et la famille.”

    Ref. Un des principaux conseillers du Pape Jean-Paul II met en garde contre une conspiration contre l’Église, conspiration ayant des appuis internes au sein de l’Église même

     JPSC