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Témoignages - Page 79

  • Allemagne : un Iranien converti au christianisme se voit refuser le statut de réfugié

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    L'Allemagne refuse le refuge à un chrétien converti d'Iran

    12 août 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté le cas d'un Iranien converti au christianisme, qui fait appel de son expulsion d'Allemagne vers l'Iran, en invoquant la liberté religieuse. 

    Les militants craignent que la décision de la Cour signifie que cet homme de 44 ans risque la prison ou la mort, en raison de sa conversion religieuse.

    Hassan - dont le nom a été modifié pour protéger son identité et qui n'est enregistré que sous le nom de "H.H" dans les dossiers publics - est un ébéniste qui a demandé l'asile en 2018 et réside actuellement en Allemagne où il peut pratiquer librement sa foi. 

    Après que lui, sa femme et sa famille se sont convertis au christianisme, les forces de sécurité en Iran ont pris d'assaut leur maison et ont confisqué leurs livres, leur ordinateur, leurs passeports et leur Bible. Il a ensuite fui en Allemagne avec sa famille en passant par la Turquie.

    Dans une déclaration publiée le 11 août, Lidia Rieder, responsable juridique de l'ADF International, a prévenu que l'Iran était l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les chrétiens. Elle a déclaré : "Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. L'Iran est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, et les convertis sont particulièrement en danger. L'année dernière, la persécution religieuse s'est considérablement aggravée. Les soi-disant "déviants religieux" peuvent être condamnés à des peines de prison, les accusations de sécurité nationale sont continuellement utilisées pour cibler les minorités religieuses. Les tribunaux allemands doivent en tenir compte dans le traitement des demandes d'asile."

    La conversion d'Hassan au christianisme a été inspirée par le témoignage de son beau-frère, qui a été emprisonné pour avoir pratiqué sa foi chrétienne, puis tué. La femme de son beau-frère a également été maltraitée.

    "Le frère de ma femme était devenu une personne différente en devenant chrétien. Nous voulions voir si nous aurions ce sentiment en devenant chrétiens", a déclaré H.H. dans sa demande aux autorités allemandes.

    Mais le tribunal administratif de Greifswald, qui a entendu le cas de Hassan après son rejet par les autorités allemandes, a déclaré qu'il n'était "pas particulièrement probable" qu'un musulman se convertisse au christianisme, compte tenu de ce qui était arrivé à son beau-frère et à sa femme, après leur conversion.

    Cette semaine, la Cour européenne des droits de l'homme a ensuite refusé d'entendre les arguments de la défense d'Hassan, ce qui, selon les militants, lui fait courir un risque important d'expulsion.

    Dans une déclaration préparée par ADF International, Hassan a expliqué : "J'avais eu beaucoup de problèmes en Iran... J'avais beaucoup de questions, mais je n'étais pas autorisé à les poser. Lorsque je posais des questions, j'étais battu à l'école. Cela m'a conduit à vouloir savoir quel Dieu j'avais en face de moi. Un jour, mon beau-frère nous a dit à moi et à ma femme qu'il avait de bonnes nouvelles. Il y a un trésor, il y a un Dieu vivant, Jésus-Christ, nous sommes ses enfants et non ses esclaves... Il a dit qu'il y a un salut gratuit disponible... En Allemagne, je partage l'Évangile, j'organise des cercles de prière ici dans le logement. Je veux être un bon exemple, gagner les autres à la foi en Jésus-Christ. Mon plus grand objectif serait que mes enfants puissent trouver le Christ en toute liberté, et qu'ils fassent le bien."

    Dans une déclaration du 11 août, Kelsey Zorzi, directrice de la liberté religieuse mondiale à ADF International, a déclaré : "L'Iran échoue systématiquement à protéger le droit à la liberté de religion de ses citoyens. La loi iranienne doit être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international des droits de l'homme, qui protège le droit de chaque individu de choisir et de pratiquer librement sa foi. En attendant, des pays comme l'Allemagne ont la responsabilité d'aider à protéger les minorités religieuses vulnérables lorsqu'ils en ont l'occasion. Ignorer cette responsabilité peut avoir des conséquences fatales."

    Madeleine Teahan est l'ancienne rédactrice associée du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • La lettre de Mgr Saliège s'élevant contre les déportations des Juifs en 1942 sera lue dans les paroisses de France le 15 août

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    De Félicien Rondel sur le site du journal La Croix :

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège 

    Les faits 

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a suggéré de lire dans les églises lors de la messe de l’Assomption lundi 15 août, la lettre de Mgr Jules-Géraud Saliège. Une manière de commémorer les 80 ans du texte du cardinal de Toulouse, lu le 23 août 1942, qui s’élevait contre les déportations des Juifs.

    12/08/2022

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège
    « Cette voix mérite de retentir encore »

    « La voix du cardinal Saliège a atteint beaucoup de cœurs et d’esprit, et encouragé une authentique résistance aux mesures inhumaines prises par le gouvernement et exécutées par la police. De nombreux Juifs ont trouvé abri dans des monastères, des couvents, des maisons religieuses, des presbytères, chez des fidèles. À quatre-vingts ans de distance, cette voix mérite de retentir encore », ont relayé différents diocèses de France en écho à l’initiative de Mgr de Moulins-Beaufort.

    L’archevêque de Reims avait déjà évoqué la mémoire de Mgr Saliège lors de son discours de clôture de la dernière Assemblée plénière des évêques de France, le 8 avril. « Le 15 août prochain, nous pourrons rendre grâce à Dieu pour la protection de Notre Dame sur notre pays et en renouveler la consécration, en suppliant pour que de nombreux Saliège ou Théas se lèvent, de nombreuses Thérèse Dauty, lorsqu’il le faut », affirmait-il.

    « Juste parmi les nations »

    Cette initiative de l’Église de France s’inscrit dans la suite de celle du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a appelé à lire la lettre de l’ancien archevêque de Toulouse, lors du shabbat, le 16 juillet, à l’occasion des commémorations des 80 ans de la rafle du Vél’ d’Hiv. « Qu’un texte d’une autorité chrétienne soit lu lors d’un office religieux dans des synagogues, c’est une première », avait alors commenté l’entourage du responsable religieux de la première communauté juive d’Europe.

    La lettre pastorale de Mgr Saliège fut l’un des premiers – et rares – actes de protestation publique d’une autorité religieuse chrétienne à l’été 1942, après la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris, en zone nord occupée. « Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle », écrivait-il. Mgr Saliège a été reconnu comme « Juste parmi les nations » en 1969.

  • Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres Pierre, André et Philippe aurait été retrouvée par les archéologues

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    De Cécile Lemoine sur TerreSainte.net :

    Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres, retrouvée

    11 août 2022

    La mise au jour d'une mosaïque byzantine portant une inscription dédiée à Saint-Pierre renforce l'hypothèse que le site archéologique d'el-Araj est bien Bethsaïde, la ville des apôtres Pierre, André et Philippe, dont on avait perdue la trace.


    La saison de fouilles 2022 aura été encore plus fructueuse que celle de 2021, dont nous vous relations les trouvailles dans le numéro 679 de Terre Sainte Magazine. « Il va y avoir un petit tremblement de terre dans le monde chrétien« , annonçait Steven Notley, directeur académique des fouilles, dans un post de blog plein de suspense daté du 8 août, dernier jour de la sixième campagne de fouilles sur le site d’el-Araj, situé au bord du lac de Tibériade.

    Quelques jours plus tard, le 10 août, le communiqué tombe. Une grande inscription grecque a été mise au jour dans la basilique byzantine, que les archéologues du Kinneret College, en charge des fouilles du site d’El-Araj depuis 2014, appellent « l’église des Apôtres ».

    Conformément à la tradition byzantine des mosaïques dédicatoires, l’inscription commence en nommant le donateur, un certain « Constantin, le serviteur du Christ », avant de poursuivre vers la partie intéressante : une demande d’intercession au « chef et commandant des apôtres célestes ». Un titre « couramment utilisé par les chrétiens byzantins pour désigner l’apôtre Pierre« , éclaire le communiqué.

    Maison de Pierre et André

    Encadrée par un médaillon rond composé de deux lignes de tesselles noires, l’inscription fait partie d’un sol en mosaïque plus vaste situé dans le diaconion (sacristie) de l’église et partiellement décoré de motifs floraux. « Cette découverte est notre meilleur indicateur pour dire que Pierre était associé de manière particulière à la basilique, et qu’elle lui était probablement dédiée », explique Steven Notley, également professeur d’études bibliques.

    Selon les hypothèses des archéologues, l’église pourrait recouvrir les restes de la maison de Pierre et André, disciples de Jésus originaires de Bethsaïde, ville mentionnée dans la Bible, dont on a depuis perdu la trace. « La tradition chrétienne byzantine identifie régulièrement la maison de Pierre à Bethsaïde, et non à Capharnaüm comme on le pense souvent aujourd’hui », précice Steven Notley.

    Découvrir >> Capharnaüm, la ville que Jésus aimait – Mooc Bernardins

    A l’époque du Christ (Ier siècle), Bethsaïde n’est qu’un petit port de pêche sans prétention. Elle acquiert le statut de polis par la main de Philippe le Tétrarque, gouverneur de la région en 30 ap. J.-C. L’historiographe Josèphe Flavius raconte que la ville est à cette occasion rebaptisée “Julias”, en l’honneur de la fille de l’empereur Romain (Antiquités juives 18:28). Les Évangiles relatent qu’en plus d’avoir vu naître plusieurs des disciples, Bethsaïde assiste au miracle de la guérison de l’aveugle, avant d’être condamnée par Jésus pour son manque de foi. 

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  • En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée
    Le berger slovaque, décédé à 98 ans, a vécu sa vocation en exil dans la Ville éternelle.

    11 août 2022

    La mort du cardinal Jozef Tomko lundi - à 98 ans, il était le plus vieux cardinal vivant - a rappelé une période difficile, mais héroïque, de la vie de l'Église. 

    Il était le dernier des cardinaux indomptables de la guerre froide, vivant derrière le rideau de fer. Il était également l'un des derniers géants du pontificat de Jean-Paul II. Les cardinaux Francis Arinze, Camillo Ruini et George Pell sont parmi les quelques anciens survivants - et, bien sûr, Benoît XVI lui-même.

    Lors de ses funérailles, jeudi, à la basilique Saint-Pierre, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, a rappelé comment le jeune séminariste slovaque avait été envoyé à Rome pour ses études à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de "l'opposition du gouvernement communiste à l'Église catholique", Tomko n'a pas pu retourner dans son diocèse d'origine, Košice, en Tchécoslovaquie. Il a été ordonné prêtre à Rome en 1949 et a servi à Rome par la suite. Le père Tomko a commencé son sacerdoce en exil.

    Trente ans plus tard, a rappelé le cardinal Re, saint Jean-Paul II a nommé Tomko secrétaire général du synode des évêques et a décidé de le consacrer personnellement évêque. Là encore, les communistes sont intervenus, n'autorisant qu'un petit nombre de membres de la famille et d'amis de l'évêque élu Tomko à se rendre à Rome. Le Saint-Père a donc déplacé l'ordination de la vaste basilique Saint-Pierre vers la chapelle Sixtine, beaucoup plus petite, ce qui n'était pas un mauvais lot de consolation - et un signal clair.

    L'ordination de 1979 a été réalisée avec une grande solennité, a déclaré le cardinal Re, "parce que le pape voulait souligner sa proximité avec la Slovaquie et toute l'Église du silence en ce moment très difficile pour les catholiques vivant derrière le rideau de fer."

    L'Église du silence

    Lors de son élection en 1978, on a demandé à Jean-Paul II ce que son pontificat signifierait pour l'"Église du silence", comme on avait fini par appeler les chrétiens persécutés sous la domination soviétique.

    La réponse de Jean-Paul II fut que l'Église persécutée n'était plus silencieuse : "Elle parle avec ma voix."

    Peu d'Européens centraux et orientaux travaillaient au sein de la Curie romaine dans les années 1970. Le cardinal croate Franjo Šeper était le plus en vue, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ; l'évêque polonais Andrzej Deskur et Mgr Tomko jouaient des rôles plus mineurs. Ils seront nommés cardinaux ensemble en 1985, dans le cadre de la détermination de Jean-Paul II à mettre en lumière le témoignage courageux de l'Église persécutée et à l'encourager en honorant ses pasteurs.

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  • Ce que doivent endurer les chrétiens en terre musulmane

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    D'Alexandra Greeley sur le National Catholic Register :

    Ce que doivent endurer les chrétiens en terre musulmane
    Histoires vraies de chrétiens courageux vivant leur foi en terre musulmane

    Detail of the book cover of ‘The Perscuted’ by Casey Chalk
    Détail de la couverture du livre "The Perscuted" de Casey Chalk (photo : Sophia Institute Press)

    9 août 2022

    La persécution des chrétiens par les musulmans est un sujet omniprésent, certaines sources publiant le nombre annuel de morts. Pour sensibiliser le public à ces atrocités, l'auteur Casey Chalk a écrit The Persecuted : True Stories of Courageous Christians Living Their Faith in Muslim Lands, publié par Sophia Institute Press (2021).

    Comme l'écrit Pieter Vree, rédacteur en chef du magazine New Oxford Review, dans la préface du livre, "la persécution des chrétiens n'a rien de nouveau." Il ajoute : "Notre Seigneur Jésus-Christ a lui-même fait face à la persécution, au harcèlement, aux menaces et aux tentatives de lapidation tout au long de son ministère..." Même le pape François, lors d'une messe à la Casa Santa Marta, a parlé de la façon dont un groupe dissident des talibans à Lahore, au Pakistan, a fait exploser un groupe de prière chrétien.

    Mais au lieu d'aborder cette calamité à l'échelle mondiale, Chalk se concentre sur les problèmes d'un seul homme et de sa famille qui ont fui le Pakistan pour Bangkok, en Thaïlande, puis ont été contraints de retourner au Pakistan. L'homme, Michael D'Souza, moitié sud-asiatique et moitié portugais, est né et a grandi à Karachi, au Pakistan, et était un fervent catholique.

    À la fin des années 1990, il s'est marié et travaillait à Karachi pour une école affiliée à l'Église anglicane, mais au début des années 2000, les débuts des persécutions musulmanes ont commencé, et il a été renvoyé de l'école. En 2006, deux mollahs se sont présentés à son domicile et lui ont ordonné de se convertir à l'islam, ce qu'il a refusé. Les visites à son domicile se poursuivent pendant plusieurs années, et il reçoit même des visites lorsqu'il travaille comme sacristain à l'église Saint-Antoine.

    Les agressions contre D'Souza et sa famille se sont poursuivies malgré son déménagement dans d'autres villes du Pakistan. En octobre 2012, lui et sa famille sont retournés vivre dans un autre quartier de Karachi. En se rendant à la cathédrale Saint-Patrick pour rendre visite au père Peter John, il a vu placardées sur les murs d'une mosquée voisine des photos de lui disant qu'il avait insulté l'islam. Cette nuit-là, D'Souza a fui Karachi pour se rendre dans une ville voisine où des membres de sa famille l'ont exhorté à fuir le Pakistan. Il a également demandé conseil au père Peter John, qui l'a exhorté à quitter le pays.

    La famille D'Souza est arrivée à Bangkok fin novembre 2012, mais bien qu'ils aient des visas de tourisme, les fonctionnaires thaïlandais ont commencé à causer des problèmes. D'Souza a rejoint la paroisse rédemptoriste Holy Redeemer, où un ami leur a donné l'argent pour payer les fonctionnaires thaïlandais du centre de détention. Un an plus tard, D'Souza a demandé le statut de réfugié au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, mais sa demande a été rejetée, laissant la famille avec peu d'options. La famille s'est liée d'amitié avec des paroissiens de l'église Holy Redeemer qui leur ont apporté un soutien financier. Un paroissien les a même hébergés dans un appartement.

    Puis, à la mi-2014, Casey Chalk et sa famille ont déménagé à Bangkok et sont devenus des paroissiens actifs du Holy Redeemer. Comme Chalk l'a découvert, D'Souza était un paroissien dévoué, et après s'être présenté à D'Souza, Chalk et sa femme ont commencé leurs efforts pour aider à financer et soutenir la famille. Dans le reste du livre, Chalk explique en détail comment D'Souza a lutté pour trouver du travail et rester en tant que réfugié en Thaïlande. Malheureusement, comme l'écrit l'auteur, "il y a beaucoup de demandeurs d'asile et de réfugiés pakistanais en Thaïlande, probablement entre sept mille et douze mille personnes. La plupart d'entre eux sont des catholiques et des chrétiens évangéliques."

    Puis en 2017, la famille a finalement décidé de retourner au Pakistan parce qu'elle avait enduré tant de souffrances à Bangkok, et quelques semaines après le départ des D'Souza, Chalk et sa famille sont retournés aux États-Unis. Au cours des années suivantes, Chalk est resté en contact avec la famille D'Souza et s'est efforcé de trouver un recours contre la persécution musulmane dont il est victime au Pakistan.

    Comme le dit Vree à propos de Chalk :

    Il a mis un visage humain sur la souffrance qui est souvent cachée derrière des statistiques. Nous avons besoin d'entendre les histoires de familles comme celle des D'Souza parce que nous et eux sommes membres du même corps, le corps du Christ. Leur douleur est notre douleur, leur perte est notre perte, et leur joie est notre joie.

    Alexandra Greeley Convertie au catholicisme, Alexandra Greeley est écrivain culinaire, critique de restaurants et auteur de livres de cuisine. Elle se passionne pour tous les aspects du monde de l'alimentation, qu'il s'agisse d'interviewer des chefs, de soutenir les agriculteurs locaux ou de faire le lien entre nourriture et foi.

  • Un évêque dénonce la tragédie au Nigeria

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un évêque dénonce la tragédie au Nigeria

    08-08-2022

    Monseigneur Gopep, évêque auxiliaire de Minna, dépeint la situation dramatique du Nigeria. Non seulement pour la propagation de la violence, mais surtout pour l'inaction des gouvernements nationaux et des États, responsables d'une situation qui échappe depuis longtemps à tout contrôle. Et dénonçant une suspicion terrible, mais réaliste....

    "Nous ne sommes plus seulement confrontés aux terroristes de Boko Haram, mais à des groupes de bandits, à des bergers fulanis armés qui font des incursions dans les communautés pour voler des troupeaux de bétail, tuer des gens et violer des femmes, ainsi qu'à des bandes de kidnappeurs qui se livrent à des enlèvements à des fins d'extorsion financière et matérielle. En un mot, la situation actuelle au Nigeria a dépassé le stade de la violence et des affrontements à caractère religieux. C'est beaucoup plus et très complexe. Par exemple, les enlèvements ne touchent pas seulement les chrétiens, car les musulmans et les traditionalistes africains sont également victimes d'enlèvements". 

    Ce tableau de l'état du pays qui, avec 218 millions d'habitants, est le plus peuplé d'Afrique, est brossé par Monseigneur Luka Sylvester Gopep, évêque auxiliaire de Minna, capitale de l'État du Niger. Son diocèse est situé dans la Middle Belt, la ceinture centrale où les Nigérians du nord, musulmans, traditionnellement pasteurs, et ceux du sud, chrétiens et animistes, traditionnellement agriculteurs, se rencontrent et coexistent, s'affrontant toujours pour le contrôle des terres fertiles, des pâturages et des points d'eau. 

    "Dans mon diocèse, explique Monseigneur Gopep dans une longue interview à l'agence de presse Fides publiée le 5 août, il y a 16 paroisses qui sont constamment soumises à de lourdes attaques par des bandes de kidnappeurs. Les bandits arrivent même en plein jour, capturent des familles entières, ne laissent que les enfants et emmènent les adultes. Ils contactent ensuite les proches des kidnappés pour demander une rançon. Dans certains cas, certains des kidnappés sont tués, tandis que d'autres sont mutilés en raison de la férocité qu'ils ont subie entre les mains des ravisseurs. Pendant la période où les bandits emmènent les gens, leurs enfants sont laissés seuls dans leurs maisons et leurs communautés. En tant qu'Église, nous assumons la tâche et la responsabilité de prendre soin de ces enfants, en leur fournissant de la nourriture et des soins médicaux et psychologiques. Si la rançon est payée, les personnes enlevées sont libérées. Mais si rien n'est payé, les kidnappeurs tuent leurs victimes. Par exemple, deux prêtres de l'archidiocèse de Kaduna ont été tués par leurs ravisseurs. Parmi les femmes et les filles enlevées, certaines ont été données en mariage aux kidnappeurs, d'autres violées et d'autres encore vendues à d'autres gangs pour l'esclavage sexuel. Parmi nos communautés, certaines ont été pillées par les attaques incessantes des bandits. La situation a créé des camps de réfugiés dans différentes parties du diocèse dont je suis l'évêque auxiliaire. L'Église du diocèse de Minna s'est donné pour mission de fournir une aide humanitaire et des secours d'urgence à ce peuple qui est le nôtre, quelle que soit son appartenance religieuse".

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  • Le bienheureux Franz Jägerstätter décapité sous le régime nazi pour sa fidélité au Christ (9 août)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Franz (François) Jägerstätter naît le 20 mai 1907, enfant naturel de Rosalia Huber, à Sainte-Radegonde, village de Haute-Autriche, tout proche de la frontière allemande. Il est baptisé dès le lendemain et élevé dans la pauvreté chez sa grand-mère. En 1917, sa mère épouse le fermier Heinrich Jägerstätter et Franz est légitimé; il deviendra héritier de la ferme de son beau-père. À vingt ans, il va gagner sa vie dans une exploitation minière. Le jeune homme se trouve dans un milieu matérialiste et hostile à l'Église, ce qui provoque en lui une crise religieuse. Il cesse un moment d'aller à la Messe, mais reviendra vite à une pratique chrétienne.

    Le 9 avril 1936, il épouse Franziska Schwaninger, une serveuse de restaurant, née en 1913. Les époux se joignent à un groupe de pèlerins et font leur voyage de noces à Rome. Franziska, fervente chrétienne qui communie fréquemment et sanctifie les premiers vendredis du mois, est une jeune femme pleine de charme et d'humour. Franz a trouvé la perle précieuse. Entraîné par l'exemple de Franziska, il commence lui aussi à communier souvent; c'est le tournant de sa vie spirituelle.

    En 1933, Hitler prend le pouvoir en Allemagne et les rapports avec l'Autriche sont aussitôt tendus. L'évêque de Linz, Mgr Gföllner, dans le diocèse duquel se trouve Sainte-Radegonde, constate dès cette année l'incompatibilité entre la doctrine catholique et celle du national-socialisme. Franz s'en tiendra à cette ligne de conduite: pas de compromis avec le néo-paganisme. Le 10 avril 1938, il vote « non » au plébiscite organisé en Autriche par les Nazis après l'Anschluss (annexion forcée de l'Autriche à l'Allemagne). Il est le seul de son village à oser le faire.

    Le 17 juin 1940, Jägerstätter est appelé au service militaire actif à Braunau, lieu de naissance d’Hitler. Il est cependant déclaré indisponible sur l'intervention des autorités de sa commune, ayant trois filles en bas âge dont la dernière vient de naître. Mais en octobre, il est rappelé à Enns chez les chasseurs alpins. Le 8 décembre, il est reçu dans le Tiers-Ordre franciscain dont son épouse est également membre. En avril 1941, Franz parvient, toujours grâce aux autorités de sa commune, à rentrer chez lui; il aura deux ans de relative tranquillité; mais pendant tout ce temps, son épouse et lui vivent dans l'attente redoutée d'un courrier de la Wehrmacht.

    Franz ne refuse nullement, par principe, de porter les armes. Il reçoit l'enseignement de l'Église, formulé aujourd'hui par le Catéchisme de l'Église Catholique. Cependant, dès avril 1941, il est décidé à ne pas obtempérer à un nouvel appel au service dans les armées du troisième Reich. Il est en effet convaincu, après une longue et prudente réflexion, que s'il le fait, il péchera en collaborant directement à une guerre injuste. La décision que prend Franz de se soustraire à un nouvel appel sous les drapeaux lui vaut de nombreuses critiques dans son entourage. Sa mère lui montre les conséquences tragiques qui sont à craindre pour lui et sa famille.

    Franz interroge son évêque, Mgr Joseph Fliesser, qui – selon son propre témoignage – s'efforce de le convaincre d'obéir à l'appel aux armes : la question de savoir si la guerre est juste dépasse la compétence d'un simple citoyen, et Franz se doit d'abord à sa famille. Cette réponse ne satisfait pas Jägerstätter : il soupçonne que l'évêque a dû le prendre pour un provocateur nazi. De plus, en voyant dans son entourage le grand nombre de soldats qui sont morts au front en Russie, Franz remarque qu'il n'est guère moins dangereux d'être réfractaire que de se laisser conduire comme soldat sur le front de l'Est. « Je crois que si Dieu nous demande de mourir pour notre foi, ce n'est pas une chose trop difficile, si l'on pense aux milliers de jeunes gens qui, en ces difficiles années de guerre, ont été contraints à donner leur vie pour le national-socialisme ».

    En février 1943, le ministre Goebbels proclame la « guerre totale ». Les réservistes seront désormais rappelés au service. Jägerstätter reçoit la convocation redoutée. En accusant réception, il remarque: « Je viens de signer mon arrêt de mort ». Si sa mère le supplie de ne pas s'obstiner, son épouse renonce, quant à elle, à le faire changer d'avis. Mis en demeure de se trouver à la caserne d'Enns le 25 février, Franz écrit à l'abbé Karobath, alors exilé : « Je dois vous annoncer que vous allez peut-être perdre un de vos paroissiens... Comme personne ne peut m'obtenir d'être dispensé d'accomplir une chose qui mettrait en danger mon salut éternel, je ne peux rien changer à ma résolution, que vous connaissez ». Le prêtre comprend alors la position de son ami et l'approuve.

    Dans un premier temps, Franz ne se rend pas à la caserne; son idée est de se cacher dans la forêt. Puis, réfléchissant que sa fuite provoquerait des représailles à l'encontre de sa famille, il se présente à Enns le 1er mars. Dès le 2, il annonce à l'officier-recruteur qu'il refuse de porter les armes, en raison de son opposition aux principes du national-socialisme. Le même jour, il écrit à sa femme une lettre pleine d'amour où il lui explique les motifs de sa décision ; elle se termine ainsi: « Puisse Dieu t'accorder tout ce que tu désires, à condition que cela ne compromette pas ton salut éternel... Si Dieu ne permet pas que je vous revoie ici-bas, j'espère que nous serons bientôt tous réunis au Ciel ». Il demande à Franziska de lui envoyer une brochure sur les apparitions de la Vierge Marie à Fatima.
    Le 7 mars, Franziska lui écrit : « Mon très cher époux... que la Volonté de Dieu soit faite, même si elle fait très mal !... Tes trois petites filles te réclament toujours et offrent des sacrifices de carême pour ton retour ».

    Au début de mai, Franz est transféré à la prison militaire de Berlin-Tegel. Il se rend compte qu'il n'est pas le seul à avoir refusé le service armé et que bien d'autres ont accompli des actes héroïques de résistance contre le national-socialisme. Il aide plusieurs d'entre eux à se convertir et à accepter leur mort prochaine. Il apprend avec joie que des S.S. se sont convertis avant de mourir. L'aumônier Heinrich Kreutzberg, qui a déjà assisté deux cents catholiques condamnés à mort, lui témoigne affection et respect.

    Avant le procès, l'avocat de Franz, Feldmann, qui veut tout faire pour sauver son client, a obtenu que le prévenu puisse rencontrer ses juges seul à seul. Ceux-ci l'exhortent à « ne pas les obliger à le condamner à mort », en acceptant de servir dans une unité sanitaire. Mais Franz décline l'offre, car il lui faudrait prêter le serment d'obéissance inconditionnelle, ce qu'il ne veut à aucun prix. L'arrêt du tribunal militaire de Berlin, en date du 6 juillet 1943, constate que ce refus du service armé est un crime punissable selon la loi du Reich, les motifs de conscience allégués n'étant pas recevables et l'accusé n'étant pas jugé malade mentalement. Franz est donc condamné à mort.

    Le 12 juillet, Franziska est autorisée à voir son mari ; l'entretien de vingt minutes a lieu en présence du curé-remplaçant de Sainte-Radegonde, l'abbé Fürthauer. Ce prêtre pusillanime s'efforce en vain de convaincre le condamné de se soumettre pour sauver sa vie. Le 8 août 1943, Franz est transféré à la prison de Brandenburg. On lui annonce qu'il a été condamné à mort et que la sentence sera exécutée le lendemain. Ce même jour, Franz écrit aux siens: « J'aurais tant voulu vous épargner toute cette souffrance que vous avez à supporter à cause de moi. Mais vous savez ce que le Christ a dit : Celui qui aime son père, sa mère, son épouse et ses enfants plus que moi, n'est pas digne de moi (cf. Mt 10, 37) ».
    À 16 heures, le 9 août, Franz Jägerstätter est décapité.

    Franz Jägerstätter a été béatifié le 26 octobre 2007, jour de la fête nationale autrichienne, à Linzen Autriche (la ville de naissance d’Adolf Hitler) par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le pape Benoît XVI.

    Pour un approfondissement biographique :
    >>> Franz Jägerstätter

     

  • Au Nigéria : une insécurité organisée

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Nigéria : une insécurité organisée

    Récemment, des terroristes ont attaqué une prison située près de l’aéroport international, libérant les principaux membres de Boko Haram, ainsi qu’un poste de contrôle militaire juste à l’extérieur de la ville, tuant un nombre inconnu de soldats. « Encore plus inquiétante a été l’attaque contre les troupes de la 7e Brigade de la Garde. Celle-ci assure la sécurité du palais présidentiel et du Territoire de la capitale fédérale, alors que certains de ses membres ont été pris en embuscade lors d’une sortie en patrouille », a déclaré l’archevêque Kaigama.

    « Abuja est la capitale et elle devrait être l’endroit le plus sécuritaire. C’est là que vit le président et personne ne pensait que de telles choses pourraient se produire à Abuja de cette façon. On ne sait pas ce qui pourrait arriver prochainement, quand ou d’où les attaquants pourraient venir, car ils sont capables de faire n’importe quoi. La situation est très grave. »

    « C’est bien organisé ; ce n’est pas quelque chose qui arrive par hasard. On a eu des attentats à la bombe il y a quelques années, mais jamais des menaces vraiment sérieuses, comme nous en sommes témoins aujourd’hui », explique l’archevêque.

    Les politiciens s’en fichent

    « Il y aura des élections l’année prochaine et on fait tout ce que l’on peut pour arriver au pouvoir », souligne-t-il. La peur et la frustration couvent chez le peuple, dit le prélat catholique, et elles sont aggravées par le fait que les politiciens ne semblent pas disposés à faire quoi que ce soit pour remédier à la situation. « On aurait pu penser qu’en raison de la détérioration de la sécurité, les membres du Sénat et de l’Assemblée nationale auraient cherché fébrilement des solutions aux problèmes. Au lieu de cela, ils ont pris six semaines de vacances. Après les attaques, ils sont partis, pas plus tard que la semaine dernière », a expliqué l’archevêque Kaigama.

    Or, aux dires de l’évêque, même lorsqu’ils sont présents, les politiciens sont difficilement accessibles. « Ils reçoivent leurs salaires, leurs privilèges, mais ils ne sont pas pour autant plus préoccupés par le bien-être général de la population. Depuis mon arrivée à Abuja en tant qu’archevêque, je suis allé dans presque tous les villages, et quand je cite leurs noms, les politiciens et les dirigeants politiques ne semblent pas les connaître.

    Pensez-vous qu’ils vont vous demander ce que vous avez découvert, ou, où vous êtes allé, ou ce qu’avez-vous vu ? Mais non. Ils ne sont pas disponibles. Ils disent qu’ils sont occupés. Les gens souffrent, mais les dirigeants se soucient seulement de leur bien-être personnel et de leurs privilèges officiels. J’espère que la prochaine élection sera libre, juste et transparente et qu’elle produira des dirigeants altruistes, tournés vers le peuple et capables d’un dialogue authentique ».

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  • Il y a cent ans : la conversion de Gilbert Keith Chesterton

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    De Paolo Gulisano sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La conversion de Chesterton, il y a 100 ans

    03-08-2022

    Le père littéraire du père Brown est devenu catholique au moment où la Grande-Bretagne passait rapidement de la bigoterie protestante à l'athéisme pratique. Son chemin vers Rome a atterri dans l'Église, " le lieu où toutes les vérités se rencontrent ", trouvant le vrai bonheur au prix... de la confession.

    Il y a cent ans, le 30 juillet 1922, Gilbert Keith Chesterton, l'un des romanciers et essayistes les plus célèbres du XXe siècle, devenait catholique. C'est un choix qu'il a mûri pendant une longue période. Dix ans plus tôt, il avait créé l'une des figures de prêtres les plus célèbres de la littérature, le père Brown, inspiré par un ami prêtre irlandais, le père John O'Connor. Beaucoup se sont étonnés - à l'époque comme aujourd'hui - de la parfaite orthodoxie exprimée par le père Brown, alors même que son auteur n'était pas encore catholique. En fait, dans son cœur, GKC a longtemps regardé l'Église catholique avec intérêt et admiration. Son frère Cecil l'avait précédé de quelques années dans sa conversion. Son ami le plus proche, Hilaire Belloc, était un catholique militant et, outre le père O'Connor, Gilbert pouvait se vanter d'avoir d'autres amis religieux, comme le dominicain de Belfast, le père Vincent McNabb, prédicateur à Hyde Park, avec qui il partageait un engagement dans le mouvement distributiste, le père Ronald Knox, converti devenu aumônier à Oxford et auteur de livres de mystère, et Dom Ignatius Rice, moine bénédictin et champion de cricket. Des personnages extraordinairement inhabituels et non conventionnels, mais des témoins fidèles de la vérité catholique. 

    Le père O'Connor fut le plus prompt de ces amis à percevoir les signes de la volonté de Gilbert, dont il connaissait depuis longtemps le désir d'être reçu dans l'Église catholique. Il lui avait confié, alors qu'il luttait avec sa plume pour défendre la foi, que " les hommes ne se lassent pas du christianisme ". Ils n'en ont jamais trouvé assez pour s'en lasser". Des années plus tard, dans son Autobiographie, il expliquait ainsi les raisons de sa décision : " Quand on me demande, à moi ou à quelqu'un d'autre, "Pourquoi avez-vous rejoint l'Église de Rome ?", la première réponse essentielle, même si elle est en partie incomplète, est : "Pour me libérer de mes péchés". Car il n'existe pas d'autre système religieux qui prétende réellement libérer les gens de leurs péchés. Ceci est confirmé par la logique, effrayante pour beaucoup, par laquelle l'Église tire la conclusion que le péché confessé, et correctement pleuré, est en fait aboli, et que le pécheur recommence vraiment, comme s'il n'avait jamais péché. [...] Dieu l'a vraiment fait à son image. Il est maintenant une nouvelle expérience du Créateur. Il est une expérience aussi nouvelle que lorsqu'il n'avait que cinq ans. Il se tient dans la lumière blanche du début digne de la vie d'un homme. L'accumulation du temps ne peut plus faire peur. L'homme peut être gris et goutteux, mais il n'a que cinq minutes. C'est-à-dire l'idée d'accepter les choses avec gratitude, et de ne pas les prendre sans se soucier. Ainsi le sacrement de pénitence donne une vie nouvelle, et réconcilie l'homme avec tout ce qu'il vit : mais il ne le fait pas comme le font les optimistes et les prêcheurs de bonheur païens. Le don a un prix et est conditionné par la confession. J'ai dit que cette religion grossière et primitive de la gratitude ne me sauvait pas de l'ingratitude du péché, qui pour moi est horrible au plus haut degré, peut-être parce qu'il est une ingratitude. Je n'ai trouvé qu'une religion qui a osé descendre avec moi dans les profondeurs de moi-même".

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  • "Dépasser les bornes" : l'Ordre de Malte est-il sérieusement menacé ?

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    Lu sur le site web « catholic national register » :

    Tomasi.jpg

    « La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    L'Ordre de Malte est unique et pas seulement un corps spirituel. C'est une entité souveraine en vertu du droit international - avec ses propres passeports, relations diplomatiques et statut d'observateur permanent aux Nations Unies. 

    Mais à quel point l'ordre est-il souverain, suite aux interventions répétées du pape François et de son délégué ? Et quels sont les enjeux pour une organisation présente dans 120 pays, avec plus de 2 000 projets et plus de 120 000 bénévoles et personnels médicaux, apportant une aide d'urgence dans de nombreuses zones en développement et en crise ?

    Par une lettre datée du 25 juillet 2022, le cardinal Silvano Maria Tomasi , délégué pontifical à l'ordre de Malte, et Fra' John Dunlap, nommé lieutenant pontifical, ont assigné une série de chevaliers profès à l'ordre des Grands Prieurés, sans en donner notification. décision au Grand Commandeur, ni obtenir l'approbation du Conseil Souverain.

    La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    La lettre du Cardinal Tomasi encadre la décision dans le cadre des pouvoirs spéciaux que le Pape François a donnés au Cardinal Tomasi le 25 octobre 2021. Ces pouvoirs ont été confirmés dans le décret du Pape François pour la nomination du Lieutenant de Grand Maître du 13 juin 2022.

    Les deux décisions du pape François représentaient une violation par le pape François de la souveraineté de l'Ordre de Malte. 

    Le pape François a nommé un nouveau chef de l'Ordre de Malte avant même les funérailles de son ancien chef Fra' Marco Luzzago, décédé subitement le 7 juin.

    L'avocat d'origine canadienne Fra' John T. Dunlap occupera le poste de Lieutenant du Grand Maître , rôle que Luzzago a occupé pendant deux ans. Dunlap a prêté serment le 14 juin, jour des funérailles de Luzzago .

    Le Lieutenant du Grand Maître est normalement élu pour un mandat d'un an. Mais en 2021, le pape François a prolongé indéfiniment le mandat de Luzzago jusqu'à l'élection d'un nouveau Grand Maître de l'ordre, un poste traditionnellement occupé à vie.

    Par ordre direct du pape François, Dunlap est le nouveau lieutenant du Grand Maître et travaille ainsi en étroite collaboration avec le délégué spécial du pape , le cardinal Silvano Maria Tomasi .

    Ils ont également conseillé de procéder avec l'organe gouvernemental élu, le Conseil souverain. 

    Dans les deux cas, le pape est fortement intervenu dans les affaires gouvernementales de l'Ordre de Malte, mettant ainsi en péril sa souveraineté. Il est vrai que l'Ordre de Malte est un ordre monastique, et qu'il tire sa souveraineté d'une concession papale. Il est également vrai que l'Ordre a son autonomie et son indépendance en tant qu'entité souveraine. En tant qu'ordre monastique, il est soumis au pape en ce qui concerne les chevaliers qui vivent comme frères.

    Il convient de rappeler que l'Ordre de Malte a trois classes de chevaliers. 

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  • Un musée pour les victimes du communisme à Washington

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    Un musée pour les victimes du communisme à Washington, D.C.

    28/07/2022

    Le musée inauguré le mois dernier par la Fondation pour le mémorial des victimes du communisme reconstitue la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité.

    The wall of remembrance at the Victims of Communism Museum (all photographs by Marco Respinti).
    Le mur du souvenir au Musée des Victimes du Communisme (toutes les photos sont de Marco Respinti).

    Il est important que les spécialistes débattent des statistiques et des critères, mais une chose ne fait aucun doute : Le communisme est la catastrophe humaine la plus meurtrière de toute l'histoire, et le parti communiste chinois a tué à lui seul plus d'êtres humains que quiconque. Environ 1,5 milliard de personnes souffrent encore sous le régime communiste. De dures persécutions communistes se poursuivent dans plusieurs pays, dont un qui siège parmi les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine. Il est courant, et pas illégal, de voir des partis communistes dans des parlements démocratiques et des symboles communistes affichés sans aucune honte, alors que, bien entendu, une promotion similaire de l'idéologie nazie est interdite et impensable, à juste titre.

    Un rappel fondamental de cette tragédie est le Musée des Victimes du Communisme à Washington, D.C. Une initiative de la Fondation du Mémorial des Victimes du Communisme (VCMF), il a été inauguré le 13 juin 2022.

    Le compteur de victimes de la vidéo d'introduction de la première salle affiche des chiffres stupéfiants. " Révolution ", " guerre ", " persécution ", " génocide " : ces mots clés guident les pas des visiteurs au sol. Le rouge, comme le sang, prédomine sur toutes les autres couleurs dans les panneaux, les légendes et les photos. Enfin, dans la dernière salle, une supplique se substitue aux accusations. "Souvenez-vous de nous", disent les photographies accrochées aux murs. La plupart sont des héros et des victimes décédés, certaines sont des témoignages vivants. Parmi eux, je reconnais des amis de l'hiver amer comme Rushan Abbas, président de la Campagne pour les Ouïghours à Washington, D.C., et Dolkun Isa, président du Congrès mondial ouïghour à Munich, en Allemagne.

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  • Un chrétien pakistanais condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un chrétien condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

    26 juillet 2022  
     

    Lahore (Agence Fides) - Un tribunal de Lahore a condamné à mort un chrétien accusé de blasphème en 2017. Ashfaq Masih, qui est aujourd'hui âgé de 34 ans, a été condamné à la mort par pendaison par un tribunal de première instance de Lahore, dans la province du Pendjab, dans un jugement rendu le 4 juillet. Ashfaq Masih, mécanicien de profession, est en prison depuis juin 2017 après qu'une plainte (First Information Report) a été enregistrée contre lui le 15 juin, en vertu de la section 295 "c" du Code pénal pakistanais, qui punit l'outrage au prophète Mahomet.

    Ashfaq Masih, marié et père d'une fille de huit ans, affirme qu'il n'a pas diffamé ni prononcé de paroles désobligeantes à l'encontre du prophète Mahomet. Dans sa déclaration à la cour, Ashfaq Masih a dit : "Je suis innocent, et l'accusation portée contre moi est fausse et sans fondement. J'ai été piégé pour avoir détruit mon petit atelier de mécanique où je réparais des motos et des vélos. Il y a un autre magasin pour le même travail dirigé par Muhammad Naveed. Je me suis disputé avec lui le 5 juin 2017 car la plupart des clients se rendent quotidiennement dans mon magasin pour des réparations."

    Dans sa déclaration, Ashfaq Masih a ajouté : "Muhammad Naveed était jaloux de mon travail, parce que mon travail se passait bien. Le 15 juin, un client du nom de Muhammad Irfan est venu dans mon magasin et, après que j'ai effectué les réparations, il a refusé de payer 40 roupies pakistanaises (environ 20 centimes d'euro), le coût de la main-d'œuvre, en prétendant qu'il était un croyant soufi et qu'il n'avait donc pas à payer".

    Ashfaq Masih a poursuivi : "En réponse, j'ai dit que je croyais en Jésus-Christ et j'ai demandé le paiement des réparations. Au lieu de payer pour le travail, Muhammad Irfan et Muhammad Naveed ont transformé l'affaire en une question religieuse et m'ont accusé de blasphème".

    Selon le défendeur Ashfaq Masih, Muhammad Naveed et Muhammad Ashfaq ont organisé une conspiration contre lui parce que son atelier fonctionnait bien et gagnait de l'argent. Ashfaq Masih raconte : "J'ai également été menacé par ces deux hommes qui voulaient que je quitte l'atelier. J'ai également donné les mêmes informations à l'officier de police qui m'a arrêté. Je n'ai jamais prononcé de mots désobligeants à l'encontre du prophète Mahomet, et je ne le ferai jamais. Je respecte le prophète Mahomet de tout mon cœur et de toute mon âme", conclut Ashfaq Masih.

    Joseph Jansen, président de l'ONG " Voice for Justice ", qui suit l'affaire, a déclaré à l'Agence Fides : " La condamnation à mort d'Ashfaq Masih suscite la déception et la peur de toute la communauté chrétienne du Pakistan, et en particulier de tous les autres prisonniers accusés de blasphème et de leurs familles. Jansen note : "De nombreux cas d'accusations de blasphème sont basés sur de fausses accusations, et instrumentalisent l'accusation pour régler des différends personnels. Il est triste de voir que de telles accusations, foulant aux pieds l'État de droit, conduisent à des violences collectives contre les accusés, qui ne peuvent se défendre".

    Joseph Jansen déclare en outre : "Les chrétiens du Pakistan sont profondément blessés par la condamnation à mort d'Ashfaq Masih, accusé à tort. Il est clair que toutes les preuves dans cette affaire sont fabriquées et qu'Ashfaq Masih n'y est piégé que pour avoir réclamé des frais de service pour la réparation de la moto d'un musulman".

    L'ONG Voice for Justice, qui prépare un recours devant la Haute Cour, demande que justice soit rendue à Ashfaq Masih et qu'il soit immédiatement libéré. Elle exhorte le tribunal à punir ceux qui incitent à la violence ou la commettent sur la base de fausses accusations de blasphème.

    Ashiknaz Khokhar, un militant des droits des minorités au Pendjab, a déclaré à Fides : " Il est inquiétant de voir les tribunaux de première instance prononcer des condamnations à mort pour les personnes accusées de blasphème, même sans preuves suffisantes. Des groupes extrémistes exercent des menaces et des pressions sur les tribunaux, mais il est désormais très clair que la plupart des affaires de blasphème reposent sur de fausses accusations, liées à des différends personnels. Le gouvernement doit prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à l'abus des lois sur le blasphème et œuvrer à la protection des droits fondamentaux des citoyens et de leurs familles".

    Selon les données du "Center for Social Justice", entre 1987 et 2021, il y a eu 1 949 cas de personnes accusées de blasphème au Pakistan, dont 928 musulmans, 643 ahmadis, 281 chrétiens, 42 hindous et 55 de confession inconnue. Parmi elles, 84 personnes ont été tuées de manière extrajudiciaire, avant qu'un verdict final ne soit rendu.

    (AG-PA) (Agence Fides 26/7/2022)