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Bioéthique - Page 3

  • "Les embryons humains ne peuvent pas être traités comme du matériel jetable ou comme des déchets" (François)

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    « Les embryons humains ne peuvent pas être traités comme du matériel jetable », avertit le pape François 

    Dans un message publié par le Réseau mondial de prière du pape, le pape François estime que « la dignité humaine ne doit pas payer le prix du progrès ».

    8/03/2022

    L’Église doit regarder avec lucidité les questions éthiques posées par la science. C’est en substance le message envoyé par le pape François, dans une vidéo publiée mardi 8 mars dans une nouvelle « vidéo du pape », produite par le Réseau mondial de prière du pape.

    « Les applications biotechnologiques doivent toujours être employées sur la base du respect de la dignité humaine », explique ainsi François. Il aborde notamment la question des recherches utilisant des embryons.

    → CHRONIQUE. Faux embryons, vraies questions

    « Les embryons humains ne peuvent pas être traités comme du matériel jetable ou comme des déchets », insiste le pape, estimant qu’ils font, eux aussi, partie de la « culture du déchet » qu’il dénonce régulièrement. « Nous ne pouvons pas continuer à étendre ainsi cette culture qui fait tant de dégâts », ajoute-t-il.

    Ne pas « faire l’autruche »

    « Il est clair que la science a progressé et qu’aujourd’hui la bioéthique présente une série de problèmes auxquels il faut répondre », affirme aussi le pape, ajoutant qu’il faut éviter, face à ces « problèmes », de « faire l’autruche ».

    « Il ne s’agit pas de ralentir le progrès technologique. Non. Il s’agit de l’accompagner et de protéger à la fois la dignité humaine et le progrès. En d’autres termes, la dignité humaine ne doit pas payer le prix du progrès », insiste encore le pape. En mettant en garde pour que « le profit économique » ne devienne pas une condition de la recherche biomédicale.

    « Prions pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social », conclut François.

  • L'intention de prière du pape pour ce mois de mars : Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu

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    De Daniel Régent sj sur zenit.org :

    Intention de prière du pape François pour mars, « face aux nouveaux défis de la bioéthique »

    3 mars 2022

    Le pape François invite les catholiques à prier tout au long du mois de mars 2002 « pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social« .

    Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu

    Prions pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social.

    Ce magazine est réalisé au titre des croyants que nous sommes, des croyants qui souhaitons apporter notre contribution à la vie sociale de notre pays. Croire au Créateur, croire que Dieu est bienveillant pour sa création a longtemps été une référence qui n’était pas mise en question. Aujourd’hui, devant l’athéisme, les prétentions de la science, et devant le désir de l’homme d’être maître de son destin, de sa vie et de sa mort, le fait de croire apparaît pour des esprits forts comme une faiblesse. Pour le croyant lui-même, la décision de croire transforme sa manière de raisonner. Sa raison n’est pas son ultime référence.

    Le sens de la vie se révèle dans la vie elle-même. Le sens fait signe et toujours échappe. Il murmure dans le silence à l’oreille de celui qui écoute et livre son message vivifiant. Les convictions ou les certitudes scientifiques sont d’un autre ordre : elles donnent une assurance dans des moyens et la puissance de l’efficacité qui peut faire fi du sens !

    Lorsqu’un homme reconnaît qu’il est créé, il inscrit sa vie dans une relation qui inclut le respect vis-à-vis de son Créateur, a priori bienveillant envers lui. La vie humaine trouve là son sens ultime. La relation avec les autres et avec Dieu aide à entrer dans la connaissance de soi-même et de ses limites. Celui qui prend ce chemin difficile goûtera la miséricorde divine.

    Jésus, dans sa vie et sa mort, ne cesse de dire combien son Père, le Créateur, croit à la bonté de la création. « Et Dieu vit que cela était bon, très bon ». Tel est le refrain du récit des origines. Jésus vit dans la confiance de cette œuvre belle, jusqu’à donner sa vie pour que les hommes ne meurent pas dans la méfiance vis-à-vis de la bonté de l’œuvre divine, comme si celle-ci pouvait priver la créature de sa liberté. Or reconnaître que l’on est créé est la condition d’une vraie liberté, la liberté d’agir en dialogue, qui est autre chose que de faire selon son idée.

    Les défis de la bioéthique sont en partie techniques. Quelle conséquence sur l’avenir peut avoir ce que nous sommes capables d’expérimenter ou de pratiquer aujourd’hui ? Quel monde allons-nous laisser à nos descendants ? La bioéthique pose aussi la question du sens. Ce qui est techniquement possible est-il bon pour que l’homme grandisse dans une vie véritablement humaine ? Quelle place dans nos décisions pour le respect de la vie et sa fragilité si précieuse ? Ce souci essentiel n’est pas d’abord celui de la recherche scientifique et technique, car celle-ci est liée à des intérêts financiers et économiques puissants.

    Confronté à une épreuve, chacun de nous est tenté de faire appel à la puissance, pour conjurer la fragilité du moment, au risque d’oublier ce qui est le plus précieux en nous : la vie qui se donne sans défense. Les réponses à apporter ne sont pas simples ; elles ne sont pas données à l’avance. Elles sollicitent chacun et l’ensemble de la société. Quelle vie voulons-nous vivre ?

    Le pape nous invite à la prière et à l’engagement social. Dans la prière, nous accueillons le sens de nos vies et nous demandons la force de le mettre en œuvre. Dans l’engagement social, nous témoignons pour tous du trésor de la gratuité de la vie.

    Daniel Régent sj,

    directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

  • France : l’avortement à 14 semaines voté en 3ème lecture par une poignée de députés

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L’avortement à 14 semaines voté en 3ème lecture par une poignée de députés

    La proposition de loi Gaillot visant à « renforcer le droit à l’avortement » a été votée en 3ème lecture, jeudi soir, 10 février. Ce texte a été adopté par 46 voix contre 16… après 4 heures de débats dans l’hémicycle très clairsemé de l’Assemblée nationale.

    Mise à part la clause de conscience spécifique du personnel de santé heureusement préservée (contrairement à la clause dite générale, cette clause spécifique n’est restreinte par aucune exception d’urgence), toutes les dispositions de la proposition de loi Gaillot sont donc adoptées, sans amendement notable. Elles consistent essentiellement à : – allonger le délai légal de l’IVG à 14 semaines de grossesse ; – autoriser les sages-femmes à pratiquer les IVG instrumentales ; – utiliser la téléconsultation pour les parcours d’IVG ; – supprimer le délai de réflexion de deux jours après l’entretien psychosocial ; – mettre à disposition le registre de praticiens pratiquant l’IVG. Bref, c’est une porte d’entrée béante au « tout IVG » (cf. LSDJ n°1445).

    Signalons parmi quelques interventions courageuses de députés opposés à ce texte, celle d’Emmanuelle Ménard (NI) : « Faire croire que l’émancipation de la femme trouverait son achèvement dans l’extension du délai d’avortement est une erreur et un mensonge à l’égard de toutes ces femmes ». Ou encore cette question pertinente – mais généralement systématiquement éludée – de Marie Tamarelle-Verhaeghe (LREM) : « Le processus de vie qui habite notre corps de femme peut-il être considéré comme notre propre corps ? »

    Le 16 février prochain, ce sera au tour des sénateurs d’examiner ce texte pour la troisième fois. Divisés, ils l’avaient rejeté les deux fois précédentes sans le discuter. De toute façon, comme le veut la Constitution, l’Assemblée nationale aura le dernier mot. Sa lecture définitive est annoncée pour le 23 février prochain. Ce serait le sombre aboutissement, en pleine campagne présidentielle, d’un an et demi d’un parcours parlementaire chaotique quoique sans cesse ranimé par un groupe de militants minoritaires mais déterminés à l’emporter face à une majorité de parlementaires sans réelles convictions ou tétanisés par le « droit à l’avortement ». Rappelons qu’Emmanuel Macron lui-même s’était prononcé à plusieurs reprises contre l’allongement du délai de l’IVG, évoquant « le traumatisme que c’est d’avorter » avant que le gouvernement ne reprenne ce texte à son compte par surprise, en décembre dernier.

    La PPL Gaillot votée en 3e lecture : dialogue de sourds à l’Assemblée nationale

  • La Déclaration du Comité permanent de la Commission des épiscopats de l'Union européenne de l'Union européenne (COMECE) sur la proposition du proposition du Président Macron d'inclure un droit à l'avortement dans la Charte des Droits Fondamentaux

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    Du site de la COMECE (Commission des Conferences épiscopales de l'Union Européenne) :

    Déclaration du Comité permanent de la Commission des épiscopats de l'Union européenne de l'Union européenne (COMECE) sur la proposition du proposition du Président Macron d'inclure un droit à l'avortement dans la Charte des Droits Fondamentaux

    Suite au discours du président Macron devant le Parlement européen le 19 janvier 2022 avec sa proposition de mettre à jour la Charte européenne des droits fondamentaux pour y inclure la reconnaissance d'un droit à l'avortement, nous tenons à exprimer notre profonde inquiétude et notre opposition.

    Depuis ses débuts, le processus d'intégration européenne a toujours été soutenu et accompagné de près par l'Église. Nous sommes d'accord avec le Président Macron sur l'importance de défendre et de promouvoir les valeurs de l'Union européenne mais nous voudrions souligner que l'une des principales valeurs est le respect de la dignité de chaque personne humaine à chaque étape de sa vie, en particulier dans des situations de vulnérabilité totale, comme c'est le cas d'un enfant à naître.

    Les pères fondateurs de l'Union européenne, s'appuyant sur la véritable tradition humaniste qui fait de l'Europe ce qu'elle est, étaient très conscients de l'importance fondamentale de la dignité inaliénable de la personne humaine ainsi que de la communauté comme base commune de notre Union.

    Nous sommes conscients de la tragédie et de la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent un avortement. Prendre soin des femmes qui se trouvent dans une situation difficile ou conflictuelle en raison de leur grossesse est une partie centrale du ministère diaconal de l'Église et doit également être un devoir exercé par nos sociétés. Les femmes en détresse ne doivent pas être laissées seules, et le droit à la vie de l'enfant à naître ne peut être ignoré. Ils doivent tous deux recevoir toute l'aide et l'assistance nécessaires.

    D'un point de vue juridique, il n'existe pas de droit à l'avortement reconnu en droit européen ou international. Tenter de changer cela en introduisant un prétendu droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. non seulement va à l'encontre des croyances et valeurs européennes fondamentales, mais serait une une loi injuste, dépourvue de fondement éthique et destinée à être une cause de conflit perpétuel entre les citoyens de l'UE. L'intégration européenne devrait toujours favoriser et promouvoir le respect des différentes identités et éviter les impositions idéologiques. En ce sens, la proposition du Président Macron d'insérer ce prétendu droit ne peut en aucun cas être considérée comme un "nouveau souffle pour nos droits fondamentaux".

    H.Em. Jean-Claude Cardinal Hollerich SJ
    Archevêque de Luxembourg
    Président de la COMECE

    S.E. Mgr Mariano Crociata
    Evêque de Latina
    Premier Vice-président de la COMECE

    S.E. Mgr Dr. Franz-Josef Overbeck
    Evêque d'Essen
    Vice-président de la COMECE

    S.E. Mgr Noel Treanor
    Evêque de Down et Connor
    Vice-Président de la COMECE

    S.E. Mgr Jan Vokal
    Evêque de Hradec Kralove
    Vice-président de la COMECE

  • Un "tournant stratégique" du Vatican sur le suicide assisté ?

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Suicide assisté, le tournant stratégique du Vatican sur la bioéthique

    L’Académie pontificale pour la vie s’est montrée récemment favorable à ce que l’Église italienne ne s’oppose plus à la législation sur le suicide assisté. Un tournant dans la stratégie adoptée par Rome sur les questions de bioéthique : l’Église espère ainsi continuer à pouvoir faire entendre sa voix, quitte à participer à des « lois imparfaites ».

    7/02/2022

    Tout a commencé par un article publié, le 15 janvier, dans La Civiltà Cattolica. La revue jésuite dirigée par Antonio Spadaro, un proche du pape, publie ce jour-là un article intitulé « La discussion parlementaire sur le suicide assisté ». Le propos, signé par le père Carlo Casalone, est simple mais pour le moins surprenant : alors que l’Italie s’apprête à légiférer sur la fin de vie, l’Église catholique aurait intérêt à y soutenir le suicide assisté plutôt que l’euthanasie. En contradiction avec la doctrine de l’Église.

    → CONTEXTE. Suicide assisté : l’Italie relance le débat

    Il faut dire que l’Italie fait face à un cas bien particulier : depuis une décision de la Cour constitutionnelle en 2019 dépénalisant l’aide au suicide sous certaines conditions, les parlementaires italiens sont contraints de légiférer sur la question. Deux voies s’ouvrent à eux. Première option, autoriser, sous conditions, une personne à aider un proche en fin de vie à mettre fin à ses jours. Seconde possibilité : supprimer, par référendum, dans le droit pénal italien, l’interdiction du « meurtre de la personne consentante », et ouvrir ainsi très largement la voie à l’euthanasie. Deux choix que l’Église catholique a toujours réprouvés.

    Le Vatican est-il donc en train de changer de stratégie ?

    À toute première vue, tout laissait donc à penser que ce texte du père Casalone s’inscrivait avant tout dans un contexte italien. Jusqu’à ce que soit publiée dans Le Monde, le 31 janvier, une tribune de la moraliste française Marie-Jo Thiel, soulignant qu’il fallait y voir le signe d’un changement plus large de positionnement de l’Église.

    → À LIRE. En Italie, le Vatican s’alarme du retour du débat autour de l’euthanasie

    Et en effet, tout indique aujourd’hui qu’il ne concerne pas que l’Italie. D’abord, tous les textes de La Civiltà Cattolica sont, comme le rappelle régulièrement son directeur, approuvés au Vatican par la Secrétairerie d’État. Ensuite, parce que son auteur, le jésuite Carlo Casalone, est l’un des collaborateurs de l’Académie pontificale pour la vie, instance en charge, auprès du pape, de la réflexion sur les délicats sujets de la bioéthique. Et que le texte de Marie-Jo Thiel a été publié dans Le Monde avec son approbation.

    Le Vatican est-il donc en train de changer de stratégie ? « Nous sommes dans un contexte précis, avec un choix à opérer entre deux options, dont aucune – suicide assisté ou euthanasie – ne représente la position catholique », répond Mgr Renzo Pegoraro, médecin et chancelier (« numéro deux ») de l’Académie pontificale pour la vie.

    « Quoi qu’il en soit, il y aura une loi, poursuit-il. Et parmi ces deux possibilités, c’est le suicide assisté qui restreint le plus les dérives car il serait accompagné de quatre conditions strictes : la personne demandant de l’aide doit être consciente et pouvoir l’exprimer librement, être atteinte d’une maladie irréversible, ressentir des souffrances insupportables et dépendre d’un traitement de maintien en vie comme un respirateur. » En somme, l’Église fait le choix du moindre mal ? « Plutôt du bien le meilleur. Il s’agit de voir quelle loi peut limiter le mal », corrige Mgr Pegoraro. Qui admet : « C’est un terrain difficile, délicat. »

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  • Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

    14/01/2022

    Vous n'avez pas pu participer à notre dernier webinaire ?

    Offrez-vous une séance de rattrapage, le replay est en ligne !

    Bioéthique en Belgique : perspectives pour 2022

    A l'aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique : Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ? Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ? Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ? Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l'avortement et à la procréation artificielle ?

  • Bioéthique en Belgique : état des lieux et perspectives pour 2022 : un webinaire proposé par l'Institut Européen de Bioéthique

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    Il est encore possible de s'inscrire...

    A l’aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique :

    Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ?

    Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ?

    Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ?

    Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l’avortement et à la procréation artificielle ?

    Profitez de ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, pour faire le point sur l'agenda bioéthique belge.

    Rendez-vous le 5 janvier 2022 sur Zoom, de 20h à 21h30.

    Je m'inscris au webinaire
  • Défense de la vie et de la Pologne : l'ECLJ a besoin de vous

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    Logo ECLJ
    L’ European Centre for Law and Justice (ECLJ) a l’honneur de solliciter le soutien de juristes et d’ONG pour plusieurs affaires importantes introduites à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Ces affaires ont été montées de toutes pièces pour attaquer l’interdiction de l’avortement eugénique en Pologne. Nous avions déjà évoqué ces affaires dans un article : nous vous donnons aujourd’hui davantage de détails et nous vous indiquons comment vous pouvez soutenir concrètement notre action, avant le 27 septembre 2021.

    Le 1er juillet 2021, la CEDH a communiqué une série de 12 requêtes contre la Pologne (voir les liens : K.B.K.C. et A.L. - B. ainsi que le communiqué de presse de la Cour). Toutes ont été déposées par des femmes polonaises considérant que l’interdiction de l’avortement eugénique viole leur droit au respect de leur vie privée (article 8) et est assimilable à une torture mentale (interdite par l’article 3). Les requérantes ont entre 27 et 40 ans et se disent très « inquiètes » et « stressées » par le fait de ne pas pouvoir éliminer un potentiel enfant handicapé. Cette pratique a en effet été reconnue comme inconstitutionnelle, car contraire à la dignité humaine, dans un jugement du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 (affaire K 1/20, dans laquelle l’ECLJ est intervenu).

    Plusieurs requérantes prétendent hésiter ou avoir renoncé à fonder une famille du fait de l’interdiction de l’avortement eugénique. D’autres, enceintes au moment du dépôt de la requête, auraient voulu ressentir du « bonheur » et non une « anxiété » à l’idée de ne pas pouvoir avorter leur enfant en cas de découverte d’un handicap potentiel. Enfin, pour certaines requêtes, il est difficile de comprendre le lien entre les désirs de ces femmes et l’avortement eugénique. Par exemple l’une est sous contraception et ne souhaite pas être enceinte du tout, ce qui ne l’empêche pas de se déclarer « très inquiète ». Une autre, qui a 40 ans, se dit infertile, a déjà tenté sans succès trois fécondations in vitro (FIV), ne souhaite plus avoir d’enfant, mais se plaint tout de même de vivre une « torture mentale » du fait de l’interdiction de l’avortement eugénique.

    Étonnamment, toutes ces requêtes ont été jugées suffisamment sérieuses par la CEDH pour que celle-ci les sélectionne parmi les 5% de requêtes qu’elle accepte de juger, et comme suffisamment urgentes pour qu’elle les traite de façon manifestement prioritaire.

    La CEDH aurait pourtant pu, et dû, rejeter d’emblée de telles requêtes car :

    • La Convention européenne garantit le « droit à la vie », et non un droit à l’avortement, moins encore à l’avortement eugénique qui discrimine les personnes handicapées ;
    • Aucune des requérantes n’a été victime de l’interdiction de l’avortement eugénique, au sens de l’article 34 de la Convention européenne. En effet, un tel avortement n’a été demandé par aucune de ces douze femmes, qui ne sont, tout au plus, que des victimes hypothétiques, potentielles ;
    • Les requérantes saisissent directement la Cour européenne, sans épuisement des voies de recours internes, en violation de l’article 35 de la Convention et du principe de subsidiarité ;
    • La Cour rejette en principe les « actio popularis », c’est-à-dire les recours judiciaires introduits par des personnes qui ne sont pas victimes dans le seul but de changer la loi.

    En outre, on peut douter que la Convention européenne offre une garantie juridique contre l’anxiété ou le stress provoqués par l’idée de la grossesse, mais aussi que cette anxiété puisse atteindre un degré d’intensité suffisant pour être qualifiable de « torture » au sens de la Convention, à supposer même que la réalité de cet état psychique hypothétique soit prouvé, et qu’il soit imputable à l’État. Ces requêtes impliquent aussi que la grossesse serait une fatalité dont l’État aurait l’obligation de protéger les femmes.

    En fait, s’il ne s’agissait pas de la question de l’avortement et de la Pologne, ces requêtes auraient été rejetées d’emblée, par un juge unique. Malheureusement, par ces affaires, la Cour accepte une nouvelle fois d’être instrumentalisée à des fins purement politiques, dans le but de « faire tomber » la législation polonaise protectrice de la vie humaine avant la naissance, comme elle contribua précédemment à faire tomber la législation irlandaise.

    Une treizième requête contre la Pologne, introduite par Jolanta Anna Zawadzka, a également été communiquée, le 29 juin 2021. Cette militante féministe conteste, au nom de sa liberté d’expression, le fait d’avoir été condamnée à une amende pour avoir perturbé une messe à Varsovie en 2016 dans le but de protester contre la position de l’Église sur l’avortement. Ses deux avocats inscrivent cette affaire dans la revendication d’un droit à l’avortement en Pologne.

    Nous constatons une multiplication des requêtes contre la Pologne en matière d’avortement. Comme nous l’avions déjà expliqué, l’ECLJ était intervenu en septembre 2020 dans l’affaire B.B. contre Pologne, toujours pendante à la Cour, dans laquelle la loi polonaise sur l’avortement et sur l’objection de conscience est contestée.

    Par le passé, la CEDH a déjà condamné la Pologne à trois reprises en matière avortement, dans les arrêts Tysiąc (2007), R.R. (2011) et P. et S. (2012)[1]. Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a la charge de la surveillance de l’exécution de ces trois arrêts. L’ECLJ est récemment intervenu dans cette procédure de surveillance toujours ouverte et abusive, entre 9 et 14 ans après ces arrêts.

    Toutes ces affaires sont de la plus haute importance : elles sont un combat décisif pour la protection de la vie et de la souveraineté face à l’activisme judiciaire supranational.

    L’ECLJ a été autorisé à intervenir dans les 12 requêtes pendantes pour y défendre la vie et s’opposer à l’instrumentalisation de la Convention européenne des droits de l’homme. Nous invitons les professeurs, magistrats, avocats et ONG qui souhaiteraient soutenir notre intervention à la Cour européenne à nous écrire (secretariat@eclj.org). Nous devons recevoir ce soutien avant le 27 septembre 2021. C’est une démarche gratuite et sans risque judiciaire personnel. Contactez-nous pour les informations pratiques.

    Pour tous, en tant que citoyens, vous pouvez nous soutenir en signant la pétition suivante :

    Pour la protection de toute vie humaine

    L’ECLJ intervient fréquemment devant la CEDH[2]. Il également été tierce-partie auprès du Tribunal constitutionnel polonais dans l’affaire K 1/20 et la presse avait noté l’influence importante de notre intervention dans cette affaire (voir EuronewsFrance ou encore Wiadomości, Pologne). L’ECLJ intervient également devant d’autres juridictions ou instances[3]. L’ensemble de nos observations écrites peuvent être retrouvées ici.

    Il est intéressant de remarquer que, autant à la CEDH qu’au Comité des Ministres, mais aussi dans les manifestations pro-avortement en Pologne, c’est la question de l’avortement eugénique qui est au cœur de la bataille. Avant leur interdiction en Pologne, ces avortements visaient principalement les enfants porteurs de la trisomie 21. Or, les personnes trisomiques ne souffrent pas et sont globalement heureuses.

    Cette revendication de l’avortement eugénique est faite au nom des droits des femmes. Pourtant, contrairement aux motifs généralement invoqués pour justifier l’avortement – viol, danger pour la santé ou la vie de la mère, ou tout simplement choix de la mère –, l’avortement eugénique est fondé sur une caractéristique du bébé, sans lien avec la mère. Avorter n’est alors pas une tentative de planification familiale ou de réponse à un besoin sanitaire ou social de la mère, c’est un tri assumé entre des enfants « sains » et des enfants malades, handicapés, trisomiques. Ce n’est pas un refus général du droit de naître, c’est un rejet des personnes malades, handicapées, trisomiques. Cela s’appelle de l’eugénisme et ce n’est pas moins choquant avant la naissance qu’après.

    Nous comptons aujourd’hui sur vous pour défendre la vie de ces enfants à naître.

    Un grand merci pour votre soutien !

    [1] Tysiąc c. Pologne, n° 5410/03, 20 mars 2007 ; R.R. c. Pologne, n° 27617/04, 26 mai 2011 ; P. et S. c. Pologne, n° 57375/08, 30 octobre 2012.
    [2] Voir par exemple, sur l’avortement : A., B. et C. c. Irlande (n° 25579/5), P. et S. c. Pologne (n° 57375/08) Adelina Parrillo c. Italie (n° 46470/11), M. P. et autres c. Roumanie (n° 39974/10), Costa et Pavan c. Italie (n° 54270/10), Schlittner-Hay c. Pologne (nos 56846/15 et 56849/15), B. B. c. Pologne (n° 67171/17).
    [3] Contribution au Comité des droits de l’homme des Nations unies à l’occasion de la révision de l’observation générale n° 36 relative au droit à la vie (octobre 2018) ; amicus brief dans l’affaire Manuela et autres c. Salvador à la Cour interaméricaine des droits de l’homme (n° 13.069) ; amicus brief dans l’affaire n° III/01838/2020 devant la Cour constitutionnelle hongroise ; amicus brief dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization à la Cour suprême des États-Unis (n° 19-1392).

  • Bruxelles (UCL), 4 octobre : conférence internationale "Bioethics & Conscience"

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    https://www.ieb-eib.org/en/conference/

  • De bonnes (et exigeantes) lectures pour l'été

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    Suggestion de l'European Centre for Law & Justice (ECLJ) :

    Adoption de la Résolution Matic

    Madame, Monsieur,

    Le combat pour le droit et la justice serait vain s’il n’était enraciné dans une bonne compréhension du droit naturel et de la morale. C’est là la beauté du droit ; et c’est ce qui fait souvent défaut dans l’enseignement juridique. C’est pourquoi nous souhaitons contribuer à y remédier en vous proposant une série de textes de qualité permettant de comprendre les notions fondamentales telles que la loi, le juste, le bien commun, le droit naturel, ou encore la relation entre le droit et la morale.

    Pour cet été, nous vous proposons deux textes de grande qualité expliquant ce qu’est la « loi » en philosophie et en théologie morales. Il s’agit d’extraits de cours dont la publication nous a été autorisée par leurs éditeurs respectifs. Nous les en remercions vivement. La lecture et l’étude de ces textes peut être très bénéfique aux juristes, étudiants et confirmés.

    • Le Pédagogue : la loi, extrait du « Petit cours » de morale fondamentale, du P. Michel Labourdette, O.P., accessible ici.
    • La loi morale, extrait du cours de théologie morale fondamentale de l’abbé Perrenx, accessible ici.
    Nous vous proposons en outre quelques articles plus spécifiques :
    • La justice selon Aristote, par Michel Bastit, accessible ici.
    • Le regard du jusnaturaliste : la nature humaine, source du droit, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Insaisissable dignité, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Les échelles juridiques de l’eugénisme, par Xavier Dijon, accessible ici.
  • France : le vote de la loi bioéthique

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    De gènéthique.org :

    La France se dote d’une 4ème loi dite « bioéthique »

    Publié le 29 Juin, 2021

    C’est à 18h30 ce mardi 29 juin, après une bonne heure de discussion et d’explication de vote, que les députés ont adopté le projet de loi bioéthique par 326 voix contre 115.

    Ce vote intervient après 2 ans de débat parlementaire, 62 réunions, 160 heures de débat en commission spéciale, 149 heures de débat en séance publique, 12 700 amendements déposés, et 714 amendements adoptés, rappelle le président de séance.

    Le texte adopté est le même que celui voté en 3ème lecture par l’Assemblée nationale (cf. Projet de loi bioéthique adopté en 3ème lecture à l’Assemblée nationale : « la belle affaire, c’est une supercherie » ; [Infographie] : Les enjeux du projet de loi de bioéthique voté par les députés en 3e lecture  ).

    La majorité se félicite

    Tandis qu’Adrien Taquet, représentant du gouvernement, qualifie le projet de loi de « mesure emblématique », de « moment historique », de « progressisme » qui a gardé le sens des limites, Coralie Dubost (LREM), rapporteur de la commission spéciale, n’hésite pas à encenser le texte qui, selon elle, « place la vie en cours et la vie à venir en tête » et qui consacre le « projet » parental, et « l’amour ». Emmanuelle Ménard (NI) qui a défendu une motion de rejet du texte pour la troisième fois, rectifie le tir, et dénonce un texte qui satisfait le « désir de l’adulte », qui entre dans une « logique marchande », qui dépeint un « monde glacial » où l’embryon est « une matière première ». Elle explique que ce texte annonce aussi « l’éthique » de demain : la PMA post mortem, la PMA pour les transgenres, la GPA. Enfin, on peut aussi citer Patrick Hetzel (LR), qui contrebalance l’engouement de la majorité : « le projet de loi bioéthique franchit des lignes rouges éthiques »« Il ne remplit pas son rôle de régulateur », il est « d’inspiration scientiste »« il menace l’espèce humaine », l’animal et l’environnement sont désormais mieux protégés dénonce-t-il. Et il s’insurge : « Vous avez refusé d’inscrire des valeurs humaines fondamentales » : « le refus de toute forme d’eugénisme », ou encore « l’interdiction de la GPA ».

    La sélection des embryons en éprouvette rejetée, une déception affichée

     Mais Coralie Dubost, soutenue par Philippe Berta (Modem), rapporteur d’une partie du texte, restent sur leur faim. Philippe Berta manifeste sa déception de ne pas avoir vu le DPI-A[1] (c’est-à-dire la recherche des anomalies du nombre de chromosomes chez les embryons en éprouvette) légalisé. « Ne pas accompagner la FIV[2] du DPI-A est désespérant […] La France était pionnière en matière de fécondation in vitro, maintenant elle est dernière » explique-t-il. Il se défend de tout « eugénisme », pour lui l’objectif est d’éviter tout « traumatisme psychique et physique » chez les femmes faisant des FIV, non de viser la « sélection du bébé parfait ». Il assure qu’il s’agit seulement de faire naître « des enfants vivants et indemnes de pathologies ». Il avoue donc d’une certaine façon que ce test réaliserait bien un tri entre les embryons non trisomiques qui sont considérés comme indemnes de pathologies, des embryons trisomiques, qui eux seront écartés, jetés…

    Coralie Dubost en profite pour donner une interprétation partiale du rejet du DPI-A par les parlementaires : Le DPI-A « n’a été ni proscrit ni autorisé par le Parlement ». Le gouvernement a opté pour le lancement d’un programme hospitalier de recherche clinique pour tester les effets de ce test sur le taux de naissance des bébés conçus par FIV. Elle s’inquiète du fait que « pour le CHU de Montpellier […] il ne leur aura pas moins fallu que 7 années pour faire valider ce fameux projet ». Autrement dit, elle dénonce la longueur de ce programme de recherche, et demande que celui-ci ne « tombe pas dans les limbes administratives ». Elle en appelle à la responsabilité du premier ministre afin que cet engagement soit respecté.

    Application expresse de la loi bioéthique

     Adrien Taquet annonce que l’application de cette loi se fera au plus vite. Les textes d’application ont même été travaillés en parallèle des débats… ce qui montre au passage que tout était joué d’avance, et que le gouvernement a peu de considération pour le travail parlementaire… L’objectif dit-il : « que des femmes puissent entrer en processus de PMA dès la fin de l’été » une fois la loi promulguée. Une manière de s’assurer que le 1er bébé né par PMA sans père naisse pendant la campagne présidentielle… On perçoit mal dans cette instrumentalisation la notion de dignité censée régner dans les lois bioéthiques…

    [1] Diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies

    [2] Fécondation in vitro

  • Le plus grand défi bioéthique du XXIème siècle

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’édition du génome des embryons humains, le plus grand défi bioéthique du XXIème siècle ?

    14 Juin 2021

    « Nous ne maitrisons pas quelles peuvent être les conséquences à moyen et long terme de l’édition du génome humain » a rappelé Elena Postigo mardi dernier au cours d’une conférence sur « les nouveaux défis du XXIe siècle dans le domaine de la bioéthique ». Elena Postigo est professeur pour le Master en bioéthique de l’Université catholique de Valence (UCV) et directrice de l’Institut de bioéthique de l’Université Francisco de Vitoria de Madrid (UFV). « Un énorme champ de possibilités s’ouvre devant nous, y compris sur le plan thérapeutique, mais nous devons agir avec beaucoup de prudence » explique-t-elle. Refusant la diabolisation de la science et des technologies, « au service de l’humanité », elle rappelle la nécessité d’en faire « bon usage », « toujours au service des personnes et des générations futures ».

    L’approche personnaliste

    Pour apporter des réponses aux questionnements bioéthiques, actuels et futurs, Elena Postigo propose l’approche dite « personnaliste », dans les pas de l’Italien Elio Sgreccia : « le personnalisme place la personne au centre de la bioéthique, comprise comme un être ayant une valeur intrinsèque particulière, et non comme la manifestation de ses accidents, qu’il s’agisse de la couleur de sa peau, de sa taille, de son âge, de sa qualité de vie ou de son état de santé, entre autres ». Toute personne reste alors une personne, « quelles que soient les circonstances », même en cas d’impossibilité d’agir ou de réfléchir, même en cas d’état végétatif chronique[1]« Du point de vue de la bioéthique, cela implique que vous devez être respecté lorsque vous êtes dans cet état ».

    Le personnalisme ontologique, qui « s’articule autour du concept de personne et de dignité », s’oppose à l’utilitarisme et au principalisme, car il repose sur une définition de la personne « à partir d’un fondement métaphysique et non en termes fonctionnels » « nous ne sommes pas seulement devant un être qui pense, mais devant un être qui est, avant de penser, et digne en toute circonstance de son existence ». L’utilitarisme et le principalisme, au contraire, vont considérer que dans certaines circonstances, la vie humaine ne serait « pas digne », ce qui peut amener à justifier, par exemple, la recherche sur l’embryon humain,  la modification de son génome, ou encore l’euthanasie de certaines personnes.

    Du personnalisme, au contraire, découlent plusieurs principes éthiques, explique Elena Postigo : « le respect de la vie humaine en toutes circonstances, de la conception à la mort naturelle ; le respect de sa corporéité, en comprenant le corps comme quelque chose d’intégral ; le respect de sa liberté et de la responsabilité qui en découle ; et le principe de justice et de solidarité ».

    Bioéthique contemporaine : d’autres grands défis à relever

    En plus de l’édition du génome des embryons humains, la spécialiste mentionne trois grands défis contemporains pour la bioéthique : les nanotechnologies appliquées aux humains, l’utilisation de l’intelligence artificielle en médecine et la fin de vie humaine.

    La question des nanotechnologies est cruciale si celles-ci sont utilisées au niveau du cerveau, et appliquées à la « dimension neuronale et cognitive » de la personne. Il pourrait s’agir par exemple d’un implant limitant les effets d’une maladie neurodégénérative, ou bien de la nanopuce Neuralink d’Elon Musk qui espère améliorer les capacités cognitives, voire réparer certaines lésions cérébrales. « Toutes ces propositions soulèvent des doutes bioéthiques » alerte Elena Postigo.

    L’intelligence artificielle en médecine, quant à elle, peut avoir des applications « formidables », et apporter des améliorations « de diagnostic et de pronostic ». Mais la capacité thérapeutique ne s’améliorera pas forcément à la même vitesse. Ainsi, « de nombreuses maladies peuvent être diagnostiquées, mais pas guéries ». La fin de vie humaine, enfin, représente le dernier grand défi bioéthique du XXIème siècle, notamment sur les questions de l’euthanasie et la cryogénie, c’est-à-dire « le maintien d’un corps après la mort ».

    Selon l’approche personnaliste, « les critères éthiques fondamentaux qui devraient être appliqués face aux défis bioéthiques susmentionnés » sont « le respect de la vie, le fait de ne pas nuire, le respect de la justice et la responsabilité envers les générations futures » conclut Elena Postigo.

    [1] L’état végétatif chronique, ou EVC, est un terme qui a une connotation très négative. Il gagnerait à être remplacé par celui de “syndrome d’éveil non répondant ” proposé par le Pr Cohadon (Bordeaux) en 2010. Cependant le terme d’EVC, usité en France depuis presque 50 ans, reste couramment employé.

    Sources : Observatorio de Bioética (10/06/2021)