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BELGICATHO - Page 1003

  • Le témoignage bouleversant de Patricia Sandoval

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Face à l'avortement, un témoignage de la puissance de la miséricorde de Dieu

    Face à l'avortement, un témoignage <br>de la puissance de la miséricorde de Dieu

    Parents divorcés, éducation superficielle ou l’apparence était reine et le Christ n’était qu’un vernis traditionnel, spiritisme, avortements, drogue… Patricia Sandoval est bien de notre siècle. Pourtant après son parcours chaotique, cette femme mexico-américaine a rencontré Dieu, Il a bouleversé sa vie. Après un parcours de reconstruction, elle a mis sa vie au service de tous ceux qui peuvent être confrontés aux mêmes problèmes qu’elle. Patricia Sandoval témoigne dans le monde entier de la miséricorde de Dieu et de l’horreur de l’avortement. 

    Il n’est pas possible de rester insensible devant cette jeune femme, particulièrement belle, qui parle facilement malgré les barrières de la langue. Le sourire au coin des lèvres, les réponses fusent, passionnées, lorsqu’on l’interroge sur sa vie. Ses parents ne lui ayant pas transmis de fondations assez solides, Patricia Sandoval reçoit une éducation sexuelle perverse alors qu’elle est encore en bas âge à l’école. Elle entend parler de « sexe sûr », de contraception, de dissociation entre union et procréation. 

    Lorsque jeune adulte elle tombera sous le charme d’un jeune homme, ils auront leurs premières « relations sexuelles protégées ». Malgré la contraception, Patricia tombe enceinte, elle choisit avec celui qui était alors son compagnon, de garder l’enfant et de se marier. Hélas, sous la pression de ses amies, elle change d’avis et avorte, faisant passer la mort de son premier enfant pour une fausse-couche. Son fiancé est dévasté. Pour elle, quelque chose s’est brisé, alors que les équipes médicales lui assurent qu’elle ne s’est débarrassée que d’un amas de cellules. Une deuxième fois Patricia Sandoval tombe enceinte, deuxième avortement et incompréhension face à la défaillance de la contraception. La troisième fois, ne voulant plus porter le poids de l’avortement seule, elle contraint son fiancé à l’accompagner à la clinique. Leur relation n’y survivra pas. 

    Seule, face aux difficultés familiales, Patricia Sandoval trouve du travail au Planning Familial, elle est chargée en premier lieu de convaincre les femmes enceintes en détresse d’avorter, les mots « bébés », « parents », même « foetus », sont interdits, ils sont remplacés par « sac », « amas de cellules »… Très vite, sans formation médicale, elle aide les médecins à pratiques les avortements, cinq minutes par femme, puis l’horreur, la pièce attenante dans laquelle il faut retrouver cinq morceaux du bébé pour que l’avortement soit considéré comme réussi. Petit à petit Patricia prend conscience du mensonge dans lequel elle a été maintenue. Une femme enceinte de jumeaux, à six mois de grossesse, la fera fuir définitivement ce lieu de mort. 

    Pour fuir sa réalité trop dure à supporter, c’est dans la drogue que la jeune mexico-américaine se réfugie, pendant plusieurs années, c’est la descente aux enfers, cocaïne, métamphétamine… les doses augmentent, la réalité s’éloigne. Un beau jour c’est la rue, la peur d’être en manque, les fausses amitiés. Jusqu’à ce qu’abandonné sur un trottoir par son compagnon de l’époque, squelettique, Patricia se remémore tout ce que Dieu, en qui elle a toujours cru, a fait de bien dans sa vie. Comme Job sur son tas de fumier, elle remercie pour tout ce qu’elle a eu de bon. C’est à ce moment qu’une femme, travaillant dans un restaurant à proximité, la serre dans ses bras, lui disant que Dieu l’aime et lui pardonne. Ce sera le début de son chemin de Damas. 

    Le parcours de conversion et de guérison ne sera pas un long fleuve tranquille, il y aura des chutes, des rechutes, des colères… Une retraite avec La vigne de Rachel lui permettra de guérir du poids de ses avortements. La providence de Dieu la guidera ensuite, souvent contre sa volonté, pour donner son témoignage au monde. Un témoignange poignant que vous pourrez voir et entendre dans la vidéo qui accompagne cet article. 

    Patricia Sandoval nous offre un vrai Magnificat en faveur de la Vie. 

    Transfigurée, Patricia Sandoval et Christine Watkins, ed Téqui, 18,90€

     

  • Quand une école bruxelloise interdit à ses élèves d'aller manifester pour le climat

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    Un courrier plein de bon sens adressé aux parents par la Direction d'un Institut bruxellois :

    Expéditeur: Administration Saint-Boniface
    Date: 16 janvier 2019
    Objet: Courrier aux parents - Youth for climate

    Chers Parents,

    Vous avez ou serez sans doute sollicités par vos enfants pour la marche de ce jeudi ‘Youth for Climate’.

    La position de l’Institut est claire : nous ne couvrons pas les absences des élèves qui voudraient se rendre à cette manifestation.

    Si les élèves veulent malgré tout s’y rendre, cela se fera sous votre entière responsabilité et nous vous prions dès lors de bien vouloir écrire un mot de votre main à la préfecture stipulant :

    • Que vous déchargez l’institut de toute responsabilité durant cette manifestation
    • Que vous couvrez votre enfant pour la période 10h20 – 13h00 et que tout retard sera sanctionné.
    • Que vous êtes au courant que les cours seront donnés normalement
    • Que toute interrogation ou exercice coté non présenté sera sanctionné d’un zéro.

    Toute absence non couverte par vous sera évidemment sanctionnée.

    En cas de couverture par votre responsabilité, sachez néanmoins que nous devrons comptabiliser ce demi-jour dans les absences non justifiées pour des raisons légales.

    Enfin, je voudrais porter à votre connaissance les faits qui ont motivé cette prise de position :

    Depuis trois ans, je demande via le conseil des élèves d'avoir une équipe qui nous aide à trier les déchets. La situation est la suivante : nous avons fait venir une dizaine de poubelles bleues que nous avons disposées dans la cour, à côté des poubelles grises. Jamais nous n'avons pu les envoyer au tri plastique/métal parce que les élèves ne respectaient pas le tri. Dès lors, comme nous payions 2000 euros pour rien par an, nous avons demandé à Bruxelles Propreté de venir rechercher ces poubelles bleues. Pourquoi, si les élèves veulent vraiment changer les choses, n'avons-nous jamais eu d'action concrète à ce sujet ? Sont-ils prêts à monter un tel groupe qui prendrait contact avec Bruxelles Propreté et encadrerait l’ensemble de nos élèves ?

    De plus, les rhétos qui veulent absolument montrer leur engagement pour le climat, sont-ils prêts à renoncer à leur voyage de fin d’étude en avion ? Pouvons-nous leur proposer un voyage en train au Luxembourg à la place ?

    Pourquoi ne prennent-ils pas non plus d’engagement pendant leurs loisirs et n’organisent-ils pas une marche les 11 et 12 février (durant nos journées pédagogiques) ?

    Je leur ai également proposé de faire un groupe « Saint-Boni » à l’occasion de la marche organisée le 27 janvier…

    Bref, nous espérons que vous comprendrez notre position qui voit d’un œil un peu suspect un engagement qui prend forme durant les heures de cours alors qu’il y a tant d’occasions déjà manquées de le faire plus concrètement au sein même de l’Institut.

    Veuillez agréer, chers Parents, l’expression de mes sentiments climatiquement distingués.

    (s) La Direction

  • Quand le pape minimise les péchés "sous la ceinture"...

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Rappel pour le sommet sur les abus. Pour François, les péchés « sous la ceinture » sont « les plus légers »

    Voici une nouvelle qui a de quoi surprendre : à l’occasion du voyage que le Pape François s’apprête à faire au Panama pour les JMJ, ce dernier a tenu à être officiellement accompagné par le français Dominique Wolton (photo) qui n‘est pas un homme d’Église et qui n’est d’ailleurs pas catholique mais qui est un théoricien de la communication et directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, le mythique CNRS et également fondateur de la revue internationale « Hermès ».

    Mais par-dessus tout, Wolton est également l’auteur du livre-entretien le plus réussi parmi tous ceux qui ont été publiés jusqu’à présent, un livre dans lequel Jorge Mario Bergoglio a surtout parlé librement, sans retenue, allant jusqu’à déclarer pour la première fois en public qu’à l’âge de 42 ans, il avait été suivi pendant six mois par un psychanalyste agnostique de Buenos Aires.

    Ce livre, traduit en plusieurs langues, est sorti en 2017 et se compose de huit chapitres contenant chacun un entretien que l’auteur a eu avec le Pape en 2016. C’est depuis lors que le Pape Bergoglio a développé un sentiment de proximité envers Wolton qui l’incite aujourd’hui à le vouloir à ses côtés pour son prochain voyage.  Un sentiment qui n’est pas sans rappeler celui qui s’est développé entre le Pape Bergoglio et Eugenio Scalfari, un autre héraut des sans-Dieu que le Pape a convoqué en entretien à plusieurs reprises avec la certitude que Scalfari transcrirait et publierait ensuite à sa manière le contenu de leurs conversations, tout cela dans le but de construire une bonne image de François « in partibus infidelium ».

    Cette façon de faire fait également partie du modèle de communication qui plaît au Pape Bergoglio. En effet, au cours d’un entretien avec le bon interlocuteur, il peut dire à un large public bien davantage que ce qui pourrait apparaître dans les textes officiels.  Il peut lever le voile sur le fond de sa pensée.

    Par exemple, dans le livre-entretien avec Wolton, on nous explique pourquoi le Pape François ne considère pas tellement les abus sexuels commis par des hommes d’Église comme étant un problème de morale et de sexe mais plutôt de pouvoir et en particulier de pouvoir clérical, qu’il concentre dans l’expression « cléricalisme ».

    À Wolton qui lui demandait pourquoi on entendait aussi peu le message « le plus radical » de l’Évangile qui est « de condamner la folie de l’argent », le Pape Bergoglio a répondu :

    “Mais parce que certains préfèrent parler de morale, dans les homélies ou dans les chaires de théologie. Il y a un grand danger pour les prédicateurs, les prêcheurs, qui est de ne seulement condamner que la morale – je vous demande pardon – « sous la ceinture ». Mais les autres péchés, qui sont les plus graves, la haine, l’envie, l’orgueil, la vanité, tuer l’autre, ôter la vie… ceux-là on n’en parle pas tant que ça. Entrer dans la mafia, faire des accord clandestins… « Tu es catholique ? Alors donne-moi le chèque. »”

    Et plus loin, le Pape dit encore :

    “Les péchés de la chair sont les plus légers. Parce que la chair est faible. Les péchés plus dangereux son ceux de l’esprit. J’ai parlé d’angélisme : l’orgueil, la vanité sont des péchés d’angélisme. Les prêtres ont eu la tentation – pas tous, mais beaucoup – de se focaliser sur les péchés de la sexualité : ce que j’appelle la morale sous la ceinture. Les péchés plus graves sont ailleurs”.

    Wolton objecte alors : « Ce que vous dites n’est pas entendu ».

    Et le Pape répond :

    “Non, mais il y a des bons prêtres… Je connais un cardinal ici qui est un bon exemple. Il m’a confié, en parlant de ces choses là, que lorsqu’on vient le voir pour lui parler de ces péchés sous la ceinture, il dit tout de suite : « J’ai compris, passons à autre chose. » Il arrête la personne, comme pour dire : « J’ai compris, mais voyons si tu as quelque chose de plus important. » « Je ne sais pas. – Mais est-ce que tu pries ? Tu cherches le Seigneur ? Tu lis l’évangile ? » Il lui fait comprendre qu’il y a des échecs plus importants que ça. Oui, c’est un péché, mais… Il lui signifie « j’ai compris », puis il passe à autre chose. À l’inverse, il y en a certains, qui, quand ils reçoivent confession d’un péché de ce genre, demandent : « Comment tu l’as fait, et quand l’as-tu fait, et combien de temps ? »… Et ils se font un « film » dans leur tête. Mais ceux-là, ils ont besoin d’un psychiatre”.

    Le voyage du Pape au Panama a lieu moins d’un mois avant le sommet de tous les présidents des conférences épiscopales du monde entier qui se retrouveront afin de définir une stratégie commune pour gérer les abus sexuels et qui se déroulera du 21 au 24 février au Vatican.

    Il sera intéressant de voir comment, au cours de ce sommet, François arrivera à concilier sa minimisation de la gravité des péchés qu’il qualifie lui-même de « sous la ceinture » avec la stigmatisation des abus de pouvoir de la caste cléricale qu’il a lui-même à plusieurs reprises pointée du doigt comme étant la principale cause du désastre.

    Et ce n’est pas tout. On comprendra peut-être mieux dans quelle mesure le fait qu’il minimise les péchés sexuels – et les pratiques homosexuelles répandues au sein du clergé – explique ses silences et sa tolérance face à des des cas concrets d’abus de la part d’hommes d’Église de haut rang qu’il apprécie et qu’il favorise :

    > François et les abus sexuels. Le pape qui en savait trop

    Le cas de l’évêque argentin Gustavo Óscar Zanchetta est particulièrement interpellant à ce sujet. Après avoir été son confesseur, il l’a promu en 2013 évêque d’Oran avant de l’appeler à Rome en 2017 pour le nommer au sommet de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, malgré qu’à deux reprises, en 2015 et 2017 – comme Associated Press l’a montré le 20 janvier – des accusations concernant des comportements « sous la ceinture » inappropriés de sa part sur des jeunes séminaristes soient parvenues au Vatican depuis son diocèse, et par deux fois, le Pape lui a demandé des comptes à propos de ces accusations, avant de décider ensuite de le limoger de son diocèse mais aussi de le promouvoir à une charge encore plus prestigieuse, en considérant naturellement ses écarts comme étant peu importants et « légers » :

    > Ex-deputy to Argentine bishop says Vatican knew of misdeeds

  • Sainte Agnès (21 janvier), les agneaux et les pallium

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    Aujourd’hui nous célébrons la mémoire de Sainte Agnès. Adolescente et vierge romaine, Agnès a été martyrisée au temps de la persécution de l'empereur Dèce, au IIIe siècle : une persécution si violente que de nombreux baptisés reniaient leur foi devant la menace de mort.

    Le martyre de sainte Agnès a été rapporté par saint Damase, par saint Ambroise et par Prudence. Elle périt à l'aube du IVe s., en 303 vers l'âge de treize ans.

    La jeune martyre est souvent représentée par un agneau, à cause de son prénom agnès qui rappelle le mot agneau, ou accompagnée d'un agneau blanc, en main la palme du martyre. Elle est une des saintes protectrices des jeunes et on l'invoque pour obtenir la vertu de chasteté.

    A Rome, Agnès est spécialement honorée, en la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, qui abrite sa tombe, et a été construite au-dessus des catacombes du même nom.

    A côté de l'église médiévale - une des « sept églises » du pèlerinage de saint Philippe Néri -, on peut encore voir les ruines de l'imposante basilique construite par l’Empereur Constantin.

    L'église romaine de Sainte-Agnès-in-Agone, place Navone, et spécialement dédiée par le diocèse de Rome aux rencontres de jeunes, a été reconstruite sous la direction de Borromini. Elle se dresse à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien, au lieu même de son martyr.

    Comme c'est la tradition chaque année en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, le 21 janvier, le pape bénit deux agneaux dont la laine servira à tisser les pallium que le pape remet le 29 juin aux archevêques métropolites nommés dans l'année, en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre. Mais aussi en signe de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules.

    La cérémonie a lieu traditionnellement en la chapelle Urbain VIII du palais apostolique. Ces deux petits agneaux sont élevés par les religieuses de San Lorenzo in Panisperna et ils sont présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran qui desservent la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs.

    Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l'agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean Baptiste.

    Leur laine sera utilisée par les Bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser les palliums de 5 centimètres de large, qui seront ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de broches d'or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l'épaule droite.

    Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d'honneur, symbole d'un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

    Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze placée dans une niche, juste au dessus de la tombe de l'apôtre, jusqu'au 29 juin, en la solennité des saints Pierre et Paul, saints patrons de l'Église de Rome et colonnes de l’Église.

    Le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est le récit de la remise du pallium à Saint Césaire d'Arles par le pape Symmaque, il y a plus de 1500 ans.

  • L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante

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    L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante (source)

    Un texte de Martin TAMPIER de Correct Maple 

    Ce mois de janvier 2019, le ministère de l’Éducation du Québec est en train d’introduire le nouveau curriculum à la sexualité dans toutes les écoles du Québec, avec l’appui de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et – supposément – des parents. Pourtant, tous ne sont pas d’accord. Le curriculum québécois, créé sous le gouvernement libéral (PLQ) d’après le modèle de l’UNESCO, est similaire aux autres programmes d’éducation « complète » à la sexualité introduits dans les dernières années à travers le monde. Posons donc un regard à ce qui se passe au niveau mondial.

    L’information précoce nuit aux enfants

    Le professeur Raphael Bonelli, psychiatre autrichien, nous alerte au sujet de la sexualisation précoce, considérant que certaines notions sont introduites dès la maternelle. Or, la sexualisation précoce serait, selon lui, une stratégie typique des pédophiles. Ils commencent leur séduction à visée sexuelle en passant de l’information de type sexuel pour ainsi susciter un intérêt élevé, lequel ne correspond pas à l’âge de l’enfant. Ils essaieront d’inciter les enfants à des pratiques autoérotiques et les jeux sexuels avec leurs pairs, avant de lancer leur attaque. Plusieurs patients du Dr Bonelli qui luttent avec une dépendance à la pornographie ont en commun une exposition précoce à la sexualité, dans une forme qu’ils ne pouvaient pas encore digérer à leur âge. Le trauma s’installe lors des sessions d’éducation : « En groupe, les enfants de huit ou neuf ans qui sont victimes d’abus démontrent souvent un intérêt élevé. Pourtant, ce même intérêt frappant est malsain et un symptôme de leur traumatisme. » Et cette pathologie est donc forcée aux enfants encore innocents. On parle du pénis comme du nez, sans gêne (naturelle) ni restriction : la désensibilisation institutionnalisée. Des problèmes psychologiques à long terme jusqu’à l’âge adulte peuvent en résulter. Dr Bonelli recommande donc de laisser l’information et la prévention aux parents. Seuls les parents peuvent donner une réponse individualisée à l’enfant. En groupe, il y en aura toujours un qui aura plus de questions que ses camarades, et tous seront donc exposés à la même information sans le vouloir. Le Dr Johannes Huber, gynécologue autrichien, s’oppose également à une confrontation prématurée des enfants à la sexualité dans les écoles. Selon lui, cela nuirait aux enfants et démolirait les efforts de prévention d’abus. Ironiquement, le programme propagé par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, viserait à réduire les abus sexuels. Serait-on en train de chasser les démons au nom de Belzébuth ? Écoutons Dr Huber, qui élabore que ce sont les hormones qui déterminent le moment où un enfant commence à s’intéresser à la sexualité – soit au début de sa puberté. « Il y en a qui commencent à dix ans, d’autres à onze ou même plus tard. C’est ici qu’on devrait fournir de l’information, ni avant, ni après. Une discussion précoce de la sexualité crée un rejet parmi les enfants. » De plus, il a constaté que les femmes qui commencent à utiliser des moyens de contraception à un âge précoce, soit 15 ans ou plus tôt, se retrouvent plus tard, soit vers l’âge de 25-30 ans, dans sa salle d’attente et se font traiter pour des troubles hormonaux.

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  • Paris : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la Vie

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    Les médias qui méprisent les mobilisations de la base quand elles ne vont pas dans le sens du politiquement et culturellement correct ont tu l'évènement ou y ont à peine fait allusion de façon très peu objective; pourtant, il y avait des dizaines de milliers de personnes dans la rue, hier à Paris, pour manifester en faveur du respect de la vie. On ne dira jamais assez combien la liberté d'avorter est LA mesure qui a inauguré toute la série de transgressions qui ont plongé notre société dans une logique de destruction de la vie, du couple et de la famille.

    Du site aleteia.org :

    En images : à Paris, des milliers de personnes marchent pour la vie

    Aleteia / Gabrielle de Loynes

    Plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé dimanche à Paris dans une ambiance festive pour la 13e Marche pour la vie afin de défendre la vie, de son commencement à sa fin naturelle. 

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    Ils étaient 50.000 personnes selon les organisateurs, 7.400 selon la police. La réalité est probablement entre les deux. Mais ce qui est certain, c’est que la 13e Marche pour la vie a été un succès. Au cours de la conférence de presse qui a précédé l’évènement, Adélaïde Pouchol, porte-parole de la Marche Pour La Vie 2019 a rappelé les principales revendications des marcheurs. La Marche, qui réaffirme son attachement inconditionnel au respect de la vie, s’oppose à l’euthanasie, la banalisation de l’avortement et la législation sur la procréation médicalement assistée (PMA) « qui conduit à la sélection des embryons et à leur destruction massive ».

    Cette année les Marcheurs mettent l’accent sur la liberté de conscience des professionnels de la santé qui les autorisent à refuser de pratiquer une IVG. Un droit menacé par la proposition de loi déposée par Laurence Rossignol (PS) devant le Sénat en septembre dernier. Une réforme à laquelle s’opposent Guillaume BernardOdile Guinnepain et Viviane Lambert, intervenants à La Marche Pour la Vie. C’est un cortège rajeuni, souriant et pacifique qui a bravé le froid ce dimanche pour défendre la vie.

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    Lire aussi : http://www.bvoltaire.fr/il-est-temps-que-les-conservateurs-osent-sattaquer-a-lavortement/

  • "jesuisenceinte.be" : un nouveau site pour aider les femmes enceintes

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  • Rideau sur la farce des élections 2019 en RDC

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    Nonobstant les efforts méritoires de son épiscopat, le Congo a raté une belle occasion de sortir des ornières où il est embourbé depuis son accession immature à l’indépendance. De Christophe Rigaud, journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale (extraits) :

    Félix D6EE87E2-09D9-4B49-A140-C0FD894036B8_cx15_cy10_cw66_w1023_r1_s.jpg« Malgré la contestation et les soupçons de fraude qui pèsent sur l’élection présidentielle congolaise, la Cour constitutionnelle a officiellement proclamé dimanche Félix Tshisekedi président de la République démocratique du Congo (RDC). Sans surprise, la Cour a rejeté tous les recours déposés par Martin Fayulu, qui revendique toujours sa victoire. Des recours que le juge Noël Kilomba estime « irrecevables » ou « infondés », mais surtout « sans preuves ». Pourtant, les résultats fournis par les observateurs de la Conférence épiscopale (CENCO) et par les fuites de données de la Commission électorales elle-même, confirment la fraude et l’inversion des résultats – voir notre article. Selon ces données, Martin Fayulu serait bien arrivé en tête de la présidentielle (environ 60%), loin devant le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, et Félix Tshisekedi […].

    « Le verdict de la Cour constitutionnelle vient renforcer l’idée d’une décision pilotée par le pouvoir encore en place à Kinshasa, qui a négocié les élections avec l’opposant Félix Tshisekedi et qui cherchait par tous les moyens à imposer son plan de partage du pouvoir. Car très étrangement, si Félix Tshisekedi est censé avoir remporté la présidentielle, son parti (UDPS) et celui de l’UNC, son allié, n’ont recueilli la majorité ni à l’Assemblée nationale, ni dans les assemblées provinciales… ni au Sénat ! Des résultats qui mettent la RDC devant une situation inédite de cohabitation, qui arrange les affaires de la coalition pro-Kabila qui, certes laisse la présidence entre les mains d’un opposant, mais garde les pleins pouvoir sur l’ensemble de la machine institutionnelle et étatique […].

    Après le rejet de son recours par la Cour constitutionnelle, Martin Fayulu s’est déclaré « seul président légitime » et a demandé à la communauté internationale de ne pas reconnaître Félix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo. Ironie du sort, en 2011, c’est Etienne Tshisekedi, le père de Félix, qui tenait ce même discours lors de la réélection contestée de Joseph Kabila. Aujourd’hui, c’est son fils, Félix qui est au coeur de la contestation, avec en ligne de mire une Cour constitutionnelle, accusée par Martin Fayulu d’avoir validé un « putsch électoral » et d’être « au service d’un seul individu, Joseph Kabila ».

    « Il faut dire que la Cour constitutionnelle est, en effet, fortement politisée. Sur neuf membres, six ont été nommés par la majorité pro-Kabila (présidence et parlement confondus), et quatre sont affiliés au Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme présidentielle. Deux juges ont été remplacés cet été, juste avant les élections, et sont considérés comme des proches du chef de l’Etat.

     « La décision de la Cour constitutionnelle a pris de vitesse l’Union africaine (UA), qui demandait, avec l’Union européenne et les occidentaux, à la Commission électorale (CENI) de procéder à un recomptage des voix. Dans une posture qu’on lui connaissait peu, l’Union africaine s’était positionnée très fermement, en exigeant la suspension de l’annonce des résultats définitifs en raison de sérieux doutes sur la crédibilité des chiffres avancés par la CENI. Mais Kinshasa a décidé de forcer le passage, et de prendre de court les pays africains en déclarant Félix Tshisekedi « seul président légitime » du pays.

    La Cour constitutionnelle coupe également l’herbe sous le pied à la délégation de l’UA qui devait débarquer à Kinshasa ce lundi pour tenter de régler le contentieux électoral. Avec le verdict « irrévocable » de la Cour ce dimanche, il ne restait plus grand chose à négocier avec le nouveau et l’ancien président congolais, ce qui a poussé l’UA a annuler sa visite. Les pro-Kabila ont d’ailleurs fait remarquer qu’ils n’avaient pas leçons de démocratie à recevoir de présidents comme Paul Kagame ou Denis Sassou Nguesso, censés réclamer la « vérité des urnes ». En faisant reculer l’Union africaine, le nouveau tandem Kabila et Tshisekedi vient de remporter sa première victoire diplomatique.

    Le leader de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, a appelé les Congolais à organiser «des manifestations pacifiques sur toute l’étendue du territoire » pour protester contre la décision de la Cour constitutionnelle. Reste à savoir si les Congolais répondront à cet appel »…

    Ref. RDC : Tshisekedi passe en force

    Réponse : ayant obtenu une satisfaction apparente sur le principe de l’alternance et de l’accession à la présidence d’un ancien opposant au fils du Mzee Laurent Kabila, la population congolaise ne se mobilisera pas davantage : elle était  plus motivée par la désignation d’un nouveau mokondji que par le combat pour une dame de Mpoto appelée Démocratie. Pour le reste, lobi est un autre jour.   

    JPSC

  • Maxime Prevot à la tête du cdH ? Pas vraiment réjouissant...

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    Maxime Prévot était, jeudi dernier, l'invité de François de Brigode et de Nathalie Maileux lors de l'émission "Jeudi en prime". Il s'agissait notamment de l'ausculter sur son intention de succéder à Benoît Lutgen à la tête du cdH. On n'a pas appris grand chose : le politicien est habile, un tantinet démagogue, mais ne se démarque pas franchement des discours habituels des "centristes". Par contre, ce qui nous inquiète, ce sont ses positions sur les questions éthiques. Lorsque François de Brigode lui a demandé quelle serait sa position à l'égard d'une dépénalisation totale de l'avortement, le candidat à la présidence a répondu qu'il était franchement "progressiste" sur ces questions de société. On sait ce que cela veut dire. La candidature de Catherine Fonck, plus attentive aux enjeux éthiques, nous aurait plu davantage mais elle a fait savoir qu'elle y renonçait. Dommage. On nous dira de toute façon que c'est sans importance et que le sort de ce particule qui n'arrête pas de se déliter est d'être voué à une disparition inéluctable... Son sort n'est-il pas scellé depuis qu'il a choisi de renoncer à son ADN chrétien et d'opter pour un humanisme sans réelle consistance ?

  • Congo : avec un président potiche, Kabila continuera à contrôler les postes clefs

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    De Renaud Girard sur le Figaro via Magistro.fr :

    Faux départ au Congo

    Faux départ pour la démocratie en RDC (Congo)

    CHRONIQUE - L'élection présidentielle qui a vu l'opposant Félix Tshisekedi être proclamé vainqueur masque en réalité la fraude électorale du siècle.

    Dans une quasi-indifférence de l'Occident, une immense tricherie électorale est en train d'être commise dans le plus grand pays francophone d'Afrique, la République démocratique du Congo (RDC, ancien Zaïre, 80 millions d'habitants, quatre fois la superficie de la France).

    Quand le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans, avait annoncé il y a cinq mois qu'il allait enfin organiser (avec deux ans de retard) des élections présidentielles où, conformément à la Constitution, il ne se représenterait pas, les diplomaties occidentales ont cru un moment qu'elles avaient marqué un point. Elles pensaient tenir un espoir concret de voir un minimum d'État de droit remplacer le régime paresseux, corrompu et prédateur mis en place par Kabila et sa parentèle. Elles comptaient assister enfin au décollage économique de ce pays exceptionnellement doté par la nature (eau en abondance, terres fertiles, ressources hydroélectriques gigantesques), que cinq décennies de mauvaise gouvernance avaient maintenu dans la misère. Constatant la progression de l'économie de la Zambie et du Rwanda voisin, elles espéraient que la RDC finirait par suivre leurs exemples.

    Tous ces espoirs sont en train de s'effondrer avec la mise en œuvre de la fraude électorale du siècle. Homme politique taiseux, détestant autant les débats publics que l'étude des dossiers, Kabila reste, à 47 ans, un redoutable tacticien. Ayant observé tant de chefs d'État s'étant accrochés au pouvoir, Kabila s'est dit qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il ne fasse pas pareil. Mais il a eu l'intelligence de celer ses intentions et d'atermoyer face aux milieux internationaux l'invitant à introduire l'alternance en RDC. Il a élaboré un plan en trois phases.

    La première a consisté à écarter, sous des prétextes judiciaires, les personnalités politiques les plus dangereuses, car les plus charismatiques. Ainsi l'entrepreneur Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et très populaire président du meilleur club de football de RDC, exilé en 2016, a été physiquement empêché de revenir dans son pays pour remplir un dossier de candidature auprès de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante, qui n'a d'indépendant que le nom). Ainsi l'ancien challenger de Kabila à la présidentielle de 2006, Jean-Pierre Bemba, homme fort de la région de l'Équateur, sénateur en 2007, n'a pas eu le droit de se présenter, sous prétexte d'une condamnation judiciaire pour subornation de témoin.

    La deuxième phase de la manœuvre de Kabila a été de pousser la candidature à la présidentielle de son ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Shadary, avec l'idée de reproduire le célèbre exemple Medvedev-Poutine. Mais conscient de l'impopularité extrême de son poulain, Kabila avait mis un second fer au feu. Il avait secrètement pris langue avec un candidat d'opposition qui présentait deux avantages : porter un nom crédible et être facilement manipulable. Ce joker du régime s'appelle Félix Tshisekedi, le fils du célèbre Étienne Tshisekedi (1932-2017), ancien premier ministre du Zaïre, avant de devenir un strict opposant à Kabila.

    La troisième phase consista à laisser le scrutin se tenir normalement, le 30 décembre 2018, dans la majorité des bureaux de vote du pays. Félicitations des chancelleries occidentales.

    Mais, très inquiète quant à l'avenir du pays, l'Église catholique y avait déployé 40.000 "témoins" (assesseurs), pour avoir son propre comptage, afin de dissuader les fraudeurs du régime. Selon elle, le candidat de l'opposition unie, Martin Fayulu, était largement en tête partout, à l'exception de la province du Kasaï (ouest), où, pour des raisons ethniques, Tshisekedi reste très populaire. Ancien cadre du groupe pétrolier américain ExxonMobil (il finira directeur général pour l'Ethiopie), Fayulu est élu député d'opposition en 2011, avant de devenir le coordonnateur des Forces acquises au changement. Pour que la bonne nouvelle ne se répande pas, le régime coupe Internet et l'antenne de RFI.

    Vint alors la quatrième phase : changer les résultats réels, en descendant Fayulu de 60 à 35 %, et en élevant Tshisekedi de 20 % à 38 %, pour le proclamer président élu (en RDC, la présidentielle se fait à un seul tour). Un scrutin législatif se tenait en même temps. Là, le régime n'a même pas pris la peine de dépouiller toutes les urnes, avant de proclamer élue une majorité parlementaire favorable à Kabila, une "tricherie massive" nous a confié un évêque congolais. Le tour est joué : avec un président potiche, et un premier ministre à sa main, Kabila continuera à contrôler les postes clefs. La répression des manifestations de colère a déjà fait vingt morts. Les Congolais se terrent chez eux, sans pouvoir communiquer, faute d'Internet.

    Beaucoup d'Européens ne se sentent pas concernés par la mauvaise gouvernance en Afrique. Ils ont tort. Car c'est elle qui est la première responsable des migrations sauvages.

    Paru dans Le Figaro, 15 janvier 2019

  • L'avortement, matrice des libertés dénaturées

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    De Grégor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles :

    L’avortement : matrice des “libertés dénaturées”

    À l’occasion de la Marche pour la vie du 20 janvier 2019, Grégor Puppinck revient sur l’évolution de la compréhension du droit à la vie. Il est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il a récemment publié Les droits de l'homme dénaturé (Le Cerf, 2018) et Droit et prévention de l’avortement en Europe (LEH, 2016).

    Durant la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la détermination du commencement du droit à la vie fut vivement débattue. À l’ONU, la Commission sur le statut des femmes, présidée par Mme Begtrup, recommanda de prévoir des exceptions au respect du droit à la vie afin de permettre la « prévention de la naissance d’enfants mentalement handicapés » et d’enfants « nés de parents souffrant de maladie mentale ». Le représentant du Chili fit remarquer la similitude de ces propositions avec la législation nazie. Charles Malik, libanais orthodoxe, proposa de garantir, à l’inverse, « le droit à la vie et à l’intégrité physique de toute personne dès le moment de la conception, quel que soit son état de santé physique ou mentale ». Ici encore, les deux conceptions de l’homme et de la dignité se faisaient front. Objectant que plusieurs pays autorisent l’avortement lorsque la vie de la mère est en danger, le représentant de la Chine, soutenu par l’Union Soviétique et le Royaume-Uni, s’opposa à la protection explicite de la vie humaine dès la conception. Finalement, le texte resta volontairement silencieux sur ce point.

    Cette question n’a cessé depuis d’être vivement débattue, les promoteurs du contrôle des naissances essayant inlassablement d’imposer un droit universel à l’avortement.

    Au Conseil de l’Europe, en 1979, il s’est encore trouvé une majorité de députés à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour défendre «Les droits de chaque enfant à la vie dès le moment de sa conception » et pour souligner quelques années plus tard « que dès la fécondation de l’ovule, la vie humaine se développe de manière continue ».

    En restant silencieuse sur le statut de l’homme avant sa naissance, la Cour évite de se prononcer sur son droit à la vie et laisse à chaque État le choix de permettre ou non l’avortement.

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  • Commission « Ecclesia Dei » : vie et mort d’un dicastère manqué

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    Ecclesia Dei pape_francois_islam.jpgOriginairement la Commission Ecclesia Dei -fondée en 1988 par le motu proprio du même nom, édicté par le pape par Jean-Paul II- avait un objet englobant deux aspects distincts :

    -1°)  la protection des communautés de fidèles désireuses de conserver l’usage des formes liturgiques antérieures aux réformes de Paul VI et de la spiritualité qui en découle ;

    2°) le dialogue pour faciliter la réconciliation doctrinale avec les communautés rejetant tout ou partie des conclusions du concile Vatican II et les actes de l’autorité pontificale qui s’en suivirent.

    La protection des communautés visées au premier point s’est traduite par le motu proprio "Summorum Pontificum" rendu public par Benoît XVI le 7 juillet 2007. Celui-ci confirme la licéité et précise le statut de l’ « usus liturgique antiquior » ainsi que le rôle de la commission "Ecclesia Dei" dont le mandat est même élargi : si un évêque ne veut pas pourvoir à la forme de célébration demandée par «un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure», il en sera référé à cette Commission pontificale (art. 7), et si l'évêque souhaite pourvoir mais se trouve dans l'impossibilité de le faire, il peut y recourir pour obtenir conseil et soutien (art. 8).

    Pour rencontrer le second point, qui concerne essentiellement la Fraternité Saint Pie-X,  le  pape Benoît XVI, décida ensuite, par le motu proprio « Ecclesiae unitatem » publié le 8 juillet 2009, de rattacher la Commission « Ecclesia Dei »  à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dont le préfet devient aussi le président de la Commission.

    Le nouveau motu proprio, publié aujourd’hui par le pape François, supprime cette Commission aux motifs un peu sybillins que :

    - d’une part, les travaux de celle-ci seraient devenus essentiellement de nature doctrinale;

    - d’autre part,  les communautés célébrant selon la forme extraordinaire auraient désormais « atteint une vraie stabilité de nombre et de vie ».

    Qu’est-ce à dire, si on lit aussi entre les lignes ?

    - d’une part, le dialogue doctrinal en cause ne sera plus confié à un organe spécifique, qu'il se situe en dehors ou au sein de la CDF ;

    - d’autre part, les communautés célébrant selon l’ «usus antiquior » seront stabilisées en l’état (nombre et charismes spirituels) : une simple « section » administrative de la Congrégation de la doctrine de la foi (CDF) sera chargée d'exécuter cette œuvre de vigilance et de tutelle…

    Quant à Mgr Pozzo, Secrétaire de la défunte Commission, le pape François lui a confié l’administration et les finances du chœur de la Chapelle sixtine: une promotion ?

     JPSC