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BELGICATHO - Page 1342

  • "Ces pauvres gens sur la dure à minuit ont couché Dieu"; les voeux de Noël de belgicatho

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    15623714_1428858277158991_8186643098550403072_n.jpgCrèche du palais royal de Bruxelles

    Marie Noël : Au bout des faubourgs

    Au bout des faubourgs là-bas,
    Hors de ville est la chaumine
    A tout le monde. Un bœuf las
    Y dort - ou bien il rumine -
     
    Entre là qui veut. Les fous,
    Les rôdeurs, les rien qui vaille,
    Les faiseurs de mauvais coups
    Par terre ont usé la paille
    Et laissé dedans leurs poux.

    Le vent de la nuit déserte
    Y pénètre tout transi.
    La porte en est grande ouverte,
    Les murs et le toit aussi.
     
    Mais qui donc s'arrête ici,
    Ce soir ? ... Une femme lasse,
    Un vieux, un âne peureux...
    Il ne reste pas de place
    Sous les autres toits pour eux.

    Pour loger à la froidure
    Ils ne sont guère exigeants.
    Ils n'ont pas belle figure,
    Ils n'ont pas beaucoup d'argent ;
    Ils n'ont pas grand'couverture.
     
    Mais ô ciel, quelle aventure !
    Voici qu'en ce pauvre lieu,
    Ces pauvres gens sur la dure
    A minuit ont couché Dieu,

    Dieu, le Roi des Cieux, qui passe
    Sa nuit sur la terre basse.

    Marie Noël, extrait de "Noël et morale aux maisons sur la prudence", Le Rosaire des joies, Stock, 1930.

    L'équipe de belgicatho souhaite à tous ses amis, fidèles ou occasionnels, une très belle fête de Noël, toute d'intériorité et de recueillement. Qu'en ces temps troublés, la venue de l'Enfant-Dieu soit pour tous source de confiance et d'espérance.

  • Terrorisme, Alep... : l'interview éclairante du Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement

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  • Quand Pékin mène le Vatican en bateau

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    Ce n’est pas la diplomatie du ping-pong mais cela pourrait y ressembler, lit-on sur le site de l’Agence d’information des Missions étrangères de Paris :  une vingtaine de jours après deux ordinations épiscopales réalisées en Chine en présence d’un évêque excommunié, et cinq jours avant la tenue annoncée de la IXe Assemblée nationale des représentants catholiques à Pékin, le Saint-Siège a pris ...

    « ... la parole pour dire à la fois sa « douleur » après les deux ordinations épiscopales en question et son attente de « signaux positifs » quant aux événements à venir.

    C’est par une déclaration rendue publique le 20 décembre en Salle de presse que le Saint-Siège s’est exprimé. Présentée comme une réponse à « des questions de journalistes », la déclaration s’attache tout d’abord aux ordinations, le 30 novembre à Chengdu et le 2 décembre à Xichang – deux diocèses de la province du Sichuan –, de deux évêques nommés par Rome. Ces ordinations avaient été marquées, contrairement à deux autres ordinations épiscopales qui avaient eu lieu en Chine populaire quelques semaines plus tôt, par la présence autour de l’autel de Mgr Lei Shiyin, l’un des huit évêques illégitimes de la partie « officielle » de l’Eglise en Chine. En 2011, le Saint-Siège avait publiquement fait état de l’excommunication de Mgr Lei, mais, ce 20 décembre, Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, s’est borné à relever que « sa position canonique [était] encore à l’étude de la part du Siège apostolique ».

    Le point saillant de cette première partie du communiqué est le fait que la présence de Mgr Lei Shiyin aux ordinations de Chengdu et Xichang « a créé la gêne et le trouble chez les catholiques chinois » et que « le Saint-Siège comprend et partage leur douleur ». On se souvient qu’avant l’ordination à Chengdu, des catholiques avaient accroché, à l’entrée de l’église, une bannière exprimant leur refus de voir un évêque excommunié participer à l’ordination de leur nouvel évêque – bannière vite enlevée par les autorités.

    Fonder son jugement sur des « faits prouvés »

    S’agissant la IXe Assemblée nationale des représentants catholiques, qui, selon des informations venues de Chine, doit se réunir à Pékin du 26 au 30 décembre prochains, le Saint-Siège rappelle que, comme tout ce qui regarde les ordinations épiscopales en Chine, sa « position (…) est bien connue », et précise qu’il « réserve son jugement en se basant sur des faits prouvés ». Le communiqué se termine sur une note tout en nuance qui renvoie la balle du côté de Pékin : « En attendant, il est certain que tous les catholiques en Chine attendent avec impatience des signaux positifs, qui les aident à avoir confiance dans le dialogue entre les autorités civiles et le Saint-Siège, et à espérer en un avenir d’unité et d’harmonie. »

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  • Quand, pour Noël, GENETHIQUE nous partage le beau témoignage de Bénédicte

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    Bénédicte est enceinte. Le médecin, lors de l’échographie de routine, lui a annoncé sans ménagement un diagnostic malformatif de Mayeul : une fente labio-palatine et une autre pathologie qui reste obscure. C’est le début d’un long parcours difficile semé d’embuches et qui la laisse perplexe.

    Témoignage de Noël 1/5 : Le début d’un cauchemar

    Témoignage de Noël 2/5 : La terre se dérobe sous nos pieds

    Témoignage de Noël 3/5 : L’accouchement

    Témoignage de Noël 4/5 : Un an plus tard dans l'oeil du cyclone

    Témoignage de Noël 5/5 : Epilogue : notre petit miracle à nous

  • Le gouvernement « très chrétien » de Donald Trump

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    trump-2_1.jpgDécouvrez les hommes à la foi chrétienne chevillée au corps qui composeront le cabinet du nouveau président des États-Unis d'Amérique. D’Alexandre Meyer sur le site « aleteia » (extraits) :

    « [… ] Si Donald Trump n’avait pas fait jusqu’ici la brillante démonstration de ses vertus chrétiennes ni de son adhésion aux valeurs évangéliques, les inquiétudes de nombreux américains de confession chrétienne se sont dissipées à mesure que « The Donald » a dévoilé les membres de son futur gouvernement. Il faut dire que son attitude vantarde et colérique durant les primaires, ses antécédents intimes et affectifs étalés partout, l’histoire rocambolesque de sa fortune ou sa vie tumultueuse de show-man n’avaient pas été d’un grand renfort. A contrario, le « President elect » s’est entouré d’hommes d’affaires, de politiciens chevronnés et de militaires dont la foi chrétienne détermine la vision du monde et devrait largement inspirer la mise en œuvre de son projet politique. Pour le meilleur ou pour le pire ?

    Lire aussi : Clinton ou Trump ? Pour les catholiques, la peste ou le choléra !

    Voici la liste des personnalités de confession chrétienne qui composeront la garde rapprochée du 45e Président des États-Unis d’Amérique :

    Mike Pence, le Vice-président, numéro 2 du pouvoir exécutif américain

    Homme de confiance de Donald Trump, Mike Pence est un chrétien croyant et pratiquant. Né dans une famille irlandaise catholique à Colombus, dans l’Indiana, ancien élève de l’école paroissiale et enfant de chœur dans sa jeunesse, il se convertit au protestantisme évangélique au lycée. La gauche américaine le déteste depuis que, gouverneur de son État natal, il a fait adopter des restrictions à l’accès à l’avortement et une clause de consciences pour les officiers municipaux ne souhaitant pas célébrer de mariages gays. Les chrétiens qui n’y sont pas favorables ne pourront plus être menacés de prison ni accusés de nier les « droits de l’homme ». « I’m a Christian, a conservative and a Republican, in that order » : Je suis chrétien, conservateur et républicain, dans cet ordre, affirmait-il en octobre dernier.

    Steve Bannon, conseiller spécial du Président, l’éminence grise

    Le principal stratège de la campagne électorale de Donald Trump est désormais son conseiller politique principal à la Maison Blanche. Steve Bannon, catholique pratiquant, croit fermement que les États-Unis ont une responsabilité dans la défense de la civilisation occidentale. Étant entendu que la civilisation occidentale s’appuie sur l’héritage judéo-chrétien qui lui a offert la primauté du droit et l’égalité devant la loi, le concept de droits de l’homme et les limites au pouvoir du gouvernement. Bannon considère que les démocrates ont bafoué ces règles civilisationnelles essentielles en tentant de dépouiller la sphère publique et politique de toute influence chrétienne.

    Steve Bannon avait donné une conférence au Vatican en 2014 via Skype, décrivant devant un public de responsables du Saint-Siège la « crise, tant du capitalisme que des fondements de l’Occident judéo-chrétien que nous traversons » appelant à un sursaut « dans nos croyances ».

    Lire aussi : Qui est vraiment Stephen Bannon ?

    Reince Priebus, White House Chief of staff, numéro 1 de l’administration présidentielle

    Directeur de cabinet du Président et premier fonctionnaire de la Maison Blanche. Ancien chef du Parti républicain, il est grec-orthodoxe pratiquant. Il anime toujours un cercle d’étude biblique et un groupe de prière pour les jeunes couples mariés.

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  • Etats-Unis : le planning familial bel et bien impliqué dans le trafic d'organes de foetus

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    De genethique.org :

    ETATS-UNIS : LE SÉNAT AMÉRICAIN CONFIRME LE RÔLE CLÉ DU PLANNING FAMILIAL DANS LE TRAFIC D’ORGANES DE FŒTUS

    Le 14 juillet 2015, une vidéo filmée par des enquêteurs du Center for Medical Progress (CMP), une association de journalistes américains, a été publiée, faisant rapidement naître un scandale monstrueux (cf. Planning familial américain : une nouvelle vidéo-choc alimente le malaise). Car dans cette vidéo, filmée en caméra cachée lors d’un repas d’affaire, Deborah Nucatola, directrice des services médicaux du planning familial, détaille la « revente de ‘pièces’ d’embryons humains » à laquelle se livre le Planned Parenthood. Cette vidéo a ainsi levé le voile sur un trafic d’organes de fœtus issus d’avortements tardifs (cf. Planning familial américain : avortements par naissance partielle, levée de voile sur un trafic d’organes de fœtus).

    La loi américaine est pourtant très claire : il est illégal de tirer profit des parties du corps des fœtus ou des parties du corps de tout être humain. Pourtant, en janvier 2016, les deux enquêteurs du CMP à l’origine de la vidéo, David Daleiden et Sandra Merritt, ont été inculpés par un jury populaire du Texas « qui se prononçait sur une vente supposée de tissus de fœtus par un planning familial ». Le jury a accusé les deux journalistes « d’avoir falsifié un dossier du gouvernement », et a « conclu que le planning familial n’avait violé aucune loi » (cf. Texas : des journalistes condamnés suite à la diffusion des vidéos du planning familial américain).

    Plus d’un an après, le Comité de la magistrature du Sénat américain publie un rapport de 500 pages sur la vente de fœtus avortés. Le Comité précise que, bien qu'il ait été incité à agir à la suite du scandale de la vidéo, son enquête a été « indépendamment menée ». Le Comité dit s’être appuyé « exclusivement sur des documents obtenus sous citation à comparaître du Planning familial américain et des entreprises acheteuses » de tissus humains (cf. Le Planning Familial : Une entreprise au cœur de la vente d’organes d’enfants avortés).

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  • France : le Forum for Religious Freedom (FOREF) dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

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    Pénalisation de l'information anti-avortement : Le FOREF dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

    Selon le Forum for Religious Freedom (FOREF), la proposition de loi adoptée par le Sénat français pour pénaliser la publication d’informations anti-avortement qu’elle qualifie de "pressions morales et psychologiques" viole de façon flagrante la liberté de religion et la liberté d’expression protégées par la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que les divers traités des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme liant la France. 

    logo foref Forum for Religious Freedom

    "La France agirait comme une théocratie laïque totalitaire en adoptant cette loi, et serait à l’avant-garde de la discrimination religieuse", déclare le Dr. Aaron Rhodes, président de FOREF.

    "La question ici n’est pas de savoir si l’avortement est bon ou mauvais, mais plutôt de savoir si l’Etat a le droit de restreindre la diffusion d’informations sur le sujet, et donc de contrôler les opinions des citoyens en matière de moralité", a-t’ il ajouté. "D’un point de vue des droits de l’homme, la réponse est non".

    La proposition de loi modifie l’actuel article L2223-2 du Code de la santé publique qui réprime le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur un avortement en exerçant des "pressions morales et psychologiques", à savoir par des manifestations devant les hôpitaux.

    La nouvelle loi étendrait cette disposition à l’expression d’opinions anti-avortement "par tous moyens", y compris par le biais de sites Internet supposés dissuader les femmes d’avorter. Avec la nouvelle législation, la publication en ligne de "désinformation" sur l’avortement par des groupes anti-avortement ou des communautés religieuses, y compris l’Eglise catholique, pourrait être considérée comme une infraction punissable de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende. Ceci constitue une atteinte inadmissible à la liberté d’expression et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

    En effet, la simple communication de convictions et d’informations anti-avortement est un droit à la liberté d’expression protégé par la Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international pour les droits civils et politiques. Les citoyens français ont un droit garanti au niveau international d’exprimer leurs opinions, spécialement des opinions dissidentes, et un droit protégé d’exprimer leurs convictions religieuses, même si elles ne sont pas conformes à celles du pouvoir dirigeant. Qualifier l’expression des croyances de "pressions morales" équivaut non seulement à une totale dénégation du droit à la liberté de religion, mais cela constitue aussi une violation inadmissible du droit à la liberté d’expression.

    La France a de profondes racines catholiques. Selon le Catéchisme de l’Eglise catholique, "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception". Le point de vue traditionnel catholique soutient donc que l’embryon "devra être défendu dans son intégrité" car il est considéré comme ayant déjà toute la dignité d’un être humain (articles 2270-2274).

    D’autres confessions en France sont opposées à l’avortement pour des raisons théologiques. M. Camel Bechikh, président de Fils de France, indique ainsi que "la proposition de loi va certainement accentuer le fossé entre la parole publique et les communautés religieuses si celles-ci n’ont pas le droit d’exprimer leurs objections morales concernant des questions de société controversées". Fils de France est une association qui encourage le patriotisme français parmi les musulmans.

    La proposition de loi, qui a été soutenue par le président sortant François Hollande, a été adoptée par le Sénat le 7 décembre et sera maintenant soumise au vote d’une Commission paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs.

    Cette proposition de loi constitue non seulement une violation sérieuse du droit à la liberté de religion, mais également une attaque directe contre la liberté d’expression des citoyens français. FOREF appelle la communauté internationale concernée par les droits de l’homme à intervenir pour empêcher les politiciens français de commettre une telle violation des droits et libertés fondamentales que la France a historiquement défendus sur son territoire comme au niveau international.

    A propos du FOREF

    Fondée le 20 décembre 2005 par Christian Brunner, ancien Doyen de l'Université de Droit de Graz, membre du parlement autrichien de 1990 à 1994 et Peter Zoehrer, militant des droits de l'homme et journaliste, le Forum for Religious Freedom Europe (FOREF Europe) est une organisation indépendante dont le but est de défendre la liberté de culte en cohérence avec le droit international.

    Le FOREF Europe a constitué un comité international d'experts scientifiques ainsi qu'un comité interconfessionnel, qui oeuvrent pour l'aide aux victimes de l'intolérance religieuse au travers de la defense de leurs droits de la lutte contre l'injustice, la discrimination, ou la persécution.

    Le FOREF est aujourd'hui présidé par Aaron Rhodes ex-Directeur Executif de IHF (Fédération internationale des droit de l'homme d'Helsinki).

    Plus d’informations : www.foref-europe.org

  • Dysfonctionnement à la commission de contrôle de l'euthanasie

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    BELGIQUE : DYSFONCTIONNEMENT À LA COMMISSION DE CONTRÔLE DE L’EUTHANASIE

     de genethique.org

    En Belgique, la commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) « vérifie si l’euthanasie pratiquée par le médecin a été effectuée selon les conditions et la procédure prévues par la loi ». Elle est constituée de huit docteurs en médecine, quatre professeurs de droit ou avocats, et quatre membres chargés de la problématique des malades atteints d’une maladie incurable. Les mandats de ces membres et de leurs suppléants sont valables quatre ans.

    Nommés en octobre 2011, les membres actuels sont arrivés au terme de leur mandat en octobre 2015. Mais près de quatorze mois plus tard, la commission n’est toujours pas renouvelée. Le parlement fédéral a reporté l’échéance à 2017. Après deux appels à candidature infructueux en 2015, « le nombre de candidatures est désormais atteint. Mais le pluralisme politique au sein de la commission doit être respecté. Des discussions sont en cours et cela prend du temps », explique Gilles Genicot, avocat et président francophone de la commission.

    Une des raisons évoquée pour expliquer cette difficulté est le manque de valorisation financière de cette fonction, comparant avec les Pays-Bas où «les candidats se bousculent au portillon, parce que la fonction est reconnue ».

    Sources: Belga (21/12/2016)

  • Les verts propos d'un nouvel académicien

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     Andreï Makine dénonce les crimes de l'OTAN.

    Le discours d’Andreï Makine fait sensation sous la coupole du Quai Conti (source)

    L’écrivain d’origine russe et de nationalité française Andreï Makine a créé la sensation lors de son discours de réception à l’Académie française, le 15 décembre 2016, en s’en prenant aux « stratèges criminels de l’OTAN » et aux « ignorants au pouvoir », qualifiés d’« arrogants incultes », et en dénonçant « le martyre de tant de peuples, musulmans ou non, sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre mondial globalitaire ».

    Tout en prononçant l’éloge traditionnel de son prédécesseur au fauteuil numéro 5 à l’Académie française, la femme de lettres algérienne Assia Djebar, Andreï Makine a décrit, dans des termes émouvants, l’amour qu’il porte depuis son enfance à la langue et à la culture françaises, qu’il condense dans un concept universel de « francité ».

    Un réquisitoire contre l’Otan et ses « supplétifs européens »

    Pour autant, il n’a pas hésité à porter un regard sévère sur les errements de la politique française actuelle, fondue dans la politique délétère des États-Unis d’Amérique et de l’OTAN. Il a fustigé sans ambigüité les crimes, l’ignorance et la bêtise des dirigeants français actuels, sans les nommer. On devine qu’il vise tout particulièrement Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé pour leur action contre la Lybie, François Hollande, Manuel Valls et Laurent Fabius pour celle contre la Syrie.

    Rejetant le « choc des civilisations », Andreï Makine dénonce l’utilisation frauduleuse des mots et des religions par les pompiers-pyromanes occidentaux qui, avec un cynisme sans limite, s’allient à des fanatiques et à des bandits de grand chemin tout en prétendant les combattre, pour satisfaire leur soif délirante de domination mondiale

    Et Andreï Makine d’exposer aux Académiciens :

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  • La montée en puissance des "catholiques identitaires" vue par un sociologue

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    De Marie Lemonnier sur L'OBS (18 décembre) :

    Comment les catholiques identitaires montent en puissance

    Le réveil catholique s'est amorcé au début des années 1980. Des nostalgiques de la nation chrétienne ont peu à peu rallié les rangs des pratiquants conservateurs. Entretien avec le sociologue des religions Philippe Portier. 

    Philippe Portier est directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, où il occupe la chaire "Histoire et sociologie des laïcités" et dirige le groupe sociétés, religions, laïcités (GSRL). Il est également professeur de théorie politique à Sciences-Po. Il vient de publier "l’Etat et les religions en France. Une sociologie historique de la laïcité", aux Presses universitaires de Rennes.

    L’élection de François Fillon à la primaire de la droite a révélé un électorat catholique très mobilisé. Comment l’expliquer, alors que les pratiques et appartenances religieuses n’ont cessé de chuter ces trente dernières années

    L’idée de la sécularisation, selon laquelle nos sociétés du progrès faisaient disparaître, de manière linéaire et homogène, l’hypothèse religieuse de nos horizons collectifs et même de nos expériences individuelles, a longtemps dominé. Je crois qu’il faut maintenant récuser ce paradigme pour lui substituer celui de la "polarisation", mieux à même de rendre compte de la complexité du réel.

    La société française est en effet travaillée par un double mouvement. D’un côté, un processus de détachement à l’égard des institutions et normativités religieuses : le pôle des sans-religions représentent 40 % de la population contre 4 % en 1950, avec en son sein 25 % d’athées convaincus. Et de l’autre, comme en réaction, un mouvement puissant de réaffirmation des identités religieuses, et particulièrement du monde catholique qui rassemble encore 50 % de la population – pratiquants réguliers, irréguliers et simple déclarés confondus. Cette polarité religieuse vote plus à droite que la moyenne, tandis que la non-religieuse est bien davantage favorable au libéralisme moral.

    Ces deux polarités opposées ne sont cependant pas absolument homogènes. Parmi les catholiques pratiquants réguliers par exemple, je distingue entre les « catholiques d’identité », qui restent très attachés au libéralisme économique, à la propriété, et qui entendent fonder la loi sur une morale objective ou « le Bien » – ceux-là montent en importance et se sont retrouvés en « affinités électives » avec François Fillon –, et puis les « catholiques d’ouverture », qui considèrent que c’est à partir de la délibération des consciences autonomes ou « le Juste » qu’il faut construire l’ordre politique. Ces derniers sont en perte très nette d’influence, d’autant plus que les nouveaux prêtres viennent massivement de la mouvance de « l’identité ».

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  • Trouver des solutions et soigner les maux : les priorités de William Cavanaugh

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    Lu sur aleteia.org :

    William Cavanaugh : « Ce qui menace aujourd’hui les chrétiens d’Orient est largement dû au chaos provoqué par la guerre en Irak »

    À l'occasion de la publication en français de "Comme un hôpital de campagne", Aleteia s'est entretenu avec le théologien politique américain.

    Aleteia : Vous avez largement étudié les thèmes de la violence, de la société de consommation ou encore des idolâtries modernes. Pourtant Comme un hôpital de campagne (Desclée De Brouwer, 2016), votre dernier livre, semble se placer sur un autre plan. Quelle a été votre inspiration de départ ?

    William Cavanaugh : Ce livre explore les principaux thèmes que j’ai étudiés au long de ma carrière : la relation de la théologie chrétienne avec l’économie, la politique et la violence. Je pense que c’est le fait d’étudier avec Stanley Hauerwas qui m’a initialement inspiré : il voulait que ses étudiants se demandent en quoi « être chrétien peut influer sur la vie de chacun au quotidien ». J’ai également vécu et travaillé  pour l’Église du Chili sous le régime militaire, quand les questions à propos de la politique, de l’économie et de la violence étaient omniprésentes.

    Mon livre continue d’explorer ces thèmes, mais je pense que mon approche est moins critique : je tente plutôt de trouver des solutions et de soigner les maux, ce qui explique le titre.

    L’Église comme un hôpital de campagne, ce n’est pas une Église ouverte aux quatre vents, comme cela a pu être expérimenté ces dernières décennies. Votre vision est originale : celle d’une Église ferme sur ses fondamentaux mais présente partout. Dans le monde mais pas « à la façon du monde » finalement ?

    Je pense en effet qu’il est important que l’Église soit convaincue de ce qu’elle apporte au monde : l’Évangile du Christ. C’est ce dont le monde a besoin. L’Église se doit d’être audacieuse et de proclamer la Bonne Nouvelle dans le monde entier, particulièrement dans les lieux les plus isolés. La communauté chrétienne ne peut pas rester inactive, ni se considérer comme pure face à un monde de perdition. Une Église triomphante est une Église qui s’inquiète. Nous devons être impliqués dans le monde, et l’aimer dans la rédemption.

    Dans votre ouvrage vous vous appuyez autant sur l’enseignement de Benoit XVI que sur celui de François, quel regard portez-vous sur ces deux papes ? Que retenez-vous d’original chez chacun d’entre eux ?

    Je pense que les deux papes partagent plus de convictions que ce que l’on pourrait penser. En comparant l’ouvrage Caritas in Veritate de Benoît XVI avec celui du pape François, Laudato Si’, on réalise qu’ils insistent tous deux sur une Église qui veut établir d’humbles lieux de vie, n’appartenant ni à l’État ni au marché. Je pense qu’ils se différencient principalement par leur pratique pastorale et leur manière de gouverner l’Église. Benoit XVI mettait l’accent sur la transparence : il considérait le relativisme comme source de confusion. Le pape François privilégie la charité : il estime que les cœurs doivent être touchés par l’Amour du Christ avant de pouvoir comprendre Ses enseignements. Je pense que Benoît XVI a été très courageux de renoncer à sa charge lorsqu’il a découvert qu’il n’était pas capable de réformer le gouvernement de l’Église. La démarche du pape François est plus directe : il veut que ce soient des prêtres qui dirigent l’Église, et non des bureaucrates ou des idéologues.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Au Nicaragua comme à Cuba, des prisonniers libérés sur les conseils du pape

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    De Claire Lesegrétain sur urbi-orbi-africa.lacroix.com :

    Le président nicaraguayen libère 500 prisonniers sur les conseils du pape

    Selon les recommandations du pape et pour clore l’Année de la Miséricorde, Daniel Ortega a gracié, lundi 19 décembre, 557 inculpés qui accomplissaient des peines de moins de cinq ans.

    Ils sont 557 prisonniers, dont 52 femmes, à avoir reçu de la part du président du Nicaragua, Daniel Ortega, un « billet légal de sortie après avoir déjà accompli une bonne partie de leur peine », a annoncé lundi 19 décembre la porte-parole du gouvernement nicaraguayen, Rosario Murillo.

    Ces prisonniers ont été libérés le jour même, depuis « La Modelo », la plus grande prison du pays à 22 km au nord-est de la capitale, Managua, en présence des autorités politiques et religieuses.

    Selon le nonce apostolique au Nicaragua, Mgr Fortunatus Nwachukwu, « ces inculpés ont été libérés par Daniel Ortega à la suite d’une demande du pape François pour marquer la clôture de l’Année de la Miséricorde ».

    Des peines pour délits mineurs

    Le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, qui assistait lui aussi à la cérémonie, a rappelé que le gouvernement « a libéré cette année plus de 5 000 inculpés » qui ont pu sortir avant d’avoir purgé la totalité de leur peine.

    Par ailleurs, entre 2014 et 2015, les autorités nicaraguayennes ont libéré 8 100 condamnés dans le but de décongestionner les prisons du pays. Il s’agissait à chaque fois de peines pour délits mineurs, comme le rappelle « El Nuevo diario », quotidien national nicaraguayen.

    Une décision similaire à Cuba en novembre

    Le 15 novembre dernier, le régime communiste à Cuba avait annoncé la libération de 787 prisonniers, dont des femmes, des enfants et des malades, à l’occasion de la clôture de l’Année de la miséricorde. « Le Conseil d’État de la république de Cuba a accordé, en réponse à l’appel du pape François aux chefs d’État en cette année sainte de la Miséricorde, une amnistie à 787 condamnés », avait alors publié le quotidien du parti unique cubain.

    Là aussi, il s’agissait de délits mineurs, et le texte officiel précisait que les femmes, les enfants et les malades avaient été libérés pour des « raisons humanitaires ».