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BELGICATHO - Page 1722

  • Pape François : "Se confesser, en appelant nos péchés par leur nom"

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     Radio Vatican, 25 octobre 2013 : avoir le courage devant le prêtre qui nous confesse d’appeler nos péchés par leur nom, sans les cacher :

     L’homélie de ce vendredi matin, lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Saint Marthe, a été consacrée entièrement par le Pape François au sacrement de réconciliation. Se confesser, a rappelé le Pape, c’est aller à la rencontre de l’amour de Jésus avec la sincérité et la transparence des enfants, en accueillant la grâce sans honte. « Se confesser face à un prêtre, c’est important parce que se confesser tout seul devant Dieu, c’est comme se confesser par e-mail. Dans ce cas, Dieu est lointain, je dis les choses et il n’y a pas de face à face, les yeux dans les yeux. » Le Pape François, partant des lectures de la liturgie du jour, a voulu parler de la confession, rappelant que « Saint Paul, dans l’épître aux Romains, confesse ses fautes à ses frères face à face ». « Certains chrétiens, a dit encore le Pape, déclarent : « Moi je vais me confesser ». « Mais ils confessent tout un tas de choses abstraites, un peu en l’air, qui ne sont pas concrètes ». « Et alors c’est comme ne pas se confesser, car confesser nos péchés ce n’est pas comme aller chez le psychiatre, ni dans une salle de torture : c’est dire au Seigneur : ‘Seigneur je suis un pécheur, et je suis un pécheur pour telle chose, et telle autre chose ». « La confession des péchés faite avec humilité, a rappelé le Pape, voilà ce que l’Eglise nous demande à tous ». « Et pour se confesser, on va vers notre frère, notre frère prêtre, et on se confesse de manière concrète, comme le faisait Saint Paul ».

    Ici : "Se confesser, en appelant nos péchés par leur nom"

    Il faut aussi des confesseurs plus courageux, mieux formés, dotés du sens surnaturel du péché et de la miséricorde, et qui restituent à la confession son caractère religieux. Les rares endroits où l’on confesse encore ressemblent souvent plus à des parloirs ou à des cabinets de pseudo-psychothérapeutes, où se déroulent des dialogues interminables,  aussi inutiles qu’impénitents.  JPSC

  • Angola : profanations au sanctuaire de Notre-Dame de Muxima

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    imagem.jpgAFRIQUE/ANGOLA - Profanation de la statue de Notre-Dame de Muxima : pour l’Evêque du lieu, « une action froide et lâche »

    Luanda (Agence Fides) – « Une action perpétrée de manière froide et lâche » : c’est ainsi que l’Evêque de Viana, S.Exc. Mgr Joaquim Ferreira Lopes, a qualifié la profanation du Sanctuaire de Muxima, en Angola. Selon Radio Ecclesia – radio de l’Eglise en Angola – le Dimanche 27 octobre, six personnes non identifiées ont vandalisé et détruit un certain nombre d’images de Notre-Dame vénérées à l’intérieur du Sanctuaire.

    « Heureusement, l’image principale de Notre-Dame de Muxima (une statue NDR) n’a subi que des dommages limités mais d’autres images sont irrécupérables en ce que sauvagement détruites » a affirmé l’Evêque. Le grave acte de vandalisme a été commis le jour même de la clôture de l’Année de la Foi en Angola.

    Une fois apprise la nouvelle, quelques centaines de fidèles se sont rassemblés face au Sanctuaire pour protester. Mgr Lopes a invité tout un chacun à conserver son calme tout en soulignant que, outre les dégâts matériels, les autorités devront tenir compte « des dommages moins visibles, les dommages moraux qui frappent le cœur des personnes et provoquent colère et rage au sein de la population qui se sent privée de symboles auxquels elle est très dévote ».

    Les autorités ont annoncé une enquête et le recours à des spécialistes afin de réparer les dommages subis par la statue de la Très Sainte Vierge Marie.

    Selon la presse, la police a arrêté un certain nombre de personnes appartenant à la confession évangélique appelée « église prophétique de l’arche de Bethléem » et évalue actuellement leur position en ce qui concerne l’acte de profanation.

    Les Evêques d’Angola ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation quant à la montée en puissance des sectes et la forte croissance du nombre des immigrés de religion musulmane dans le pays (voir Fides 18/11/2011). Cette préoccupation a été relancée au terme de leur dernière Assemblée plénière par S.Exc. Mgr Manuel Imbamba, Archevêque de Saurimo et porte-parole de la CEAST qui, dans un entretien accordé à Radio Ecclesia, a affirmé que l’Eglise catholique ne peut empêcher l’entrée d’autres religions dans le pays mais il a souligné que « les graves conséquences » de l’arrivée de formes religieuses caractérisées par « l’intolérance, le fondamentalisme, la violence et la perversion de leur culture elle-même » ne peuvent être ignorées.

    Rappelant que certains pays financent l’expansion de l’islam dans des buts politiques, Mgr Imbamba a conclu : « Nous devons rester en garde contre ces situations, notamment en tenant compte des situations de violence existant au Nigeria, en République centrafricaine et au Moyen-Orient ». (L.M.) (Agence Fides 28/10/2013)

  • L'écrivain algérien Boualem Sansal ne croit pas à la démocratie dans le monde arabo-musulman

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    Lu sur Le Vif :

    "Je ne crois pas à la démocratie dans le monde arabo-musulman"

    L’écrivain algérien Boualem Sansal fait sensation avec un essai tonitruant (1) révélant les origines, les tabous et les méfaits de l’islamisation qui poursuit sa propagation mondiale.

    • Le Vif/L’Express : Quel éclairage apporte un écrivain en « regardant un sujet de manière littéraire » ? 

    Boualem Sansal : Je précise d’emblée que je ne suis pas un spécialiste de l’islam pour pouvoir parler librement. On a besoin d’auteurs de toutes sortes, mais je m’intéresse aux phénomènes de société de notre époque. C’est pourquoi j’aimerais retrouver l’engagement des écrivains d’antan. Telle une caste détachée, ils restent absents du débat public, au lieu d’en être des acteurs. Lorsqu’on est confronté à une question aussi menaçante pour la société que l’islamisation, on doit se comporter en militant. Écrire ne suffit pas pour faire avancer les choses. Ce livre vise à dépasser le simple discours politique pour examiner les mécanismes profonds. J’espère vivement qu’il provoquera un vrai débat. 

    • Comment expliquez-vous le silence des intellectuels arabes, que vous qualifiez de « vecteur d’islamisme » ? 

    Ce qui me frappe, c’est que ce silence a existé de tout temps, quels que soient les sujets qui traversent l’ensemble des sociétés (le divorce, l’homosexualité ou la crise économique). C’est lié à la structure même de la société arabo-musulmane, dictatoriale ou féodale. Au mieux, les intellos sont des troubadours répétant le discours officiel. Ceux qui vivent en Occident demeurent également muets. Comment les réveiller ? Le mouvement Ecrivains pour la Paix − que j’ai fondé avec l’écrivain israélien David Grossman − a le plus grand mal à les mobiliser car ils redoutent d’être excommuniés ou assassinés. Or le propre de l’intellectuel est de dépasser la crainte, sinon il devient soldat.

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  • Affaires d'écoutes : l'espionnage américain ciblerait aussi des organisations catholiques

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    Lu sur "Benoît-et-moi" :

    L'espionnage des USA aux dépens d'ONG catholiques

    Un article (troublant) du parlementaire italien, et député européen catholique Luca Volontè, sur la Bussola. Il y est question de la Manif pour tous (28/10/2013)

    Bien entendu, cela n'exclut pas d'autres types d'interceptions, ou pour d'autres motifs.

    Quand l'espionnage des USA est aux dépens des ONG catholiques (http://www.lanuovabq.it )

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    Enfin, au moins en paroles, les institutions italiennes et européennes semblent secouées par la pratique anglo-américaine d'écouter des millions de conversations privées, simples citoyens et agents de l'Etat, sans en donner de raisons ni, pour le moment, avoir fourni la moindre garantie de destruction d'une telle documentation.

    A pas lents, mais parfois, la politique des petits pas pourrait être efficace. Cela ne finira sans doute pas autour d'un verre; l'Allemagne ne le permettra pas, et c'est pourquoi Barroso et Van Rompuy sont obligés de "tenir ferme la position européenne". Tous interceptés, avec des risques de "totalitarisme" à faire pâlir les prévisions romanesques du "big brother" d'Orwell. Il n'y a pas eu à ce jour, et je crois qu'il n'y aura pas de communications officielles des gouvernements individuels ni de la Commission, les citoyens et les organisations interceptés ne seront pas avisés, ni protégés ultérieurement.

    Certainement, je l'affirme explicitement, il y a des organisations no-profit ouvertement écoutées, dont les mails et les actions stratégiques (bien qu'absolument légitimes et conformes aux lois internes et internationales) ont été "monitorés" et ont fourni des éléments utiles pour d'autres ONG et lobbies systématiquement liés au Département d'Etat US. On ne pourrait pas expliquer sinon l'espionnage découvert aux dépens de la Manif pour tous, en France, sur laquelle des enquêtes sont ouvertes après la dénonciation de l'organisation. Je ne suis ni "complotiste", ni naïf, je pense à plus forte raison que cette honteuse parenthèse de l'administration Obama jette une tache sur la glorieuse tradition américaine. Elle reste une ignoble parenthèse, qui doit être clarifiée dans tous ses détails, et pour tous les interceptés.

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi"

     

  • L'affaire de "l'évêque bling-bling" de Limbourg

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    Notre amie de "Benoît et moi" a consacré trois notes à cette affaire qui défraye la chronique et qui mérite que l'on y regarde de plus près :

    Lire aussi : http://www.aleteia.org/fr/international/article/laffaire-de-leveque-de-limburg-son-eloignement-est-il-justifie-8054001

  • LLN 7 novembre : conférence-débat sur l'euthanasie pour les mineurs

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    LLN - Conférence sur l'euthanasie
    LLN - Conférence sur l'euthanasie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

    Le Kot droits de l'Homme vous invite à une conférence

    le jeudi 7 novembre 2013

    à l'Auditoire Montesquieu 03  (pl. Montesquieu, LLN).

     

    L'EUTHANASIE POUR LES MINEURS :

    un progrès pour les droits de l’Homme ?

     

    L'euthanasie, chacun a son avis sur la question. Aujourd'hui, on parle de l'étendre aux enfants et aux personnes atteintes de démence.  Est-ce que cela deviendra un droit ?  Qu'en penser ?

     

    Des experts sur le sujet seront là pour en débattre et répondre à vos questions.

     

    Philippe Mahoux (Président du groupe PS au Sénat)

    Catherine Dopchie (Oncologue et médecin en soins palliatifs)

    Christine Defraigne (Présidente du groupe MR au Sénat)

    André du Bus (Sénateur CdH)

    Animé par Michel Dupuis (Philosophe et président du Comité consultatif de bioéthique de Belgique)

     

    PAF : GRATUIT

  • Maredret, 1er novembre : concert de chant grégorien, de polyphonie et orgue

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    img_5883_dx.jpgC O N C E R T

    Vendredi 1er novembre à 17H00

    Chant Grégorien, polyphonie & orgue

    par François Houtart, orgue, composition, chant grégorien

    Avec la participation de Liliana Sallustio, soprano

    Organum Novum, asbl

    Participation libre aux frais

    Abbaye de Maredret - Rue des Laidmonts 9 - B-5537 MAREDRET

  • Liturgie : La réforme de la réforme est bien vivante

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    Lu sur le site du bimensuel « l’Homme Nouveau » :

    Dans son carnet La messe à l’endroit  (Éditions de L’Homme Nouveau, collection « Hora Decima »), l’abbé Claude Barthe disait – il le disait sous Benoît XVI – que l’on ne devait pas attendre des lois et règlements venant d’en haut pour opérer la réforme de la réforme, mais qu’elle était l’affaire des prêtres de terrain :

    « la réforme de la réforme consiste essentiellement dans des choix entre les diverses possibilités laissées par le nouveau missel. Très concrètement, c’est l’aspect systématique des bons choix qui fera la réforme de la réforme ».

    Une floraison d'ouvrages sur la question

    À plus forte raison est-ce vrai sous le Pape François, où l’on n’a plus l’exemple romain des cérémonies pontificales et de leurs petits coups de pouce réformateurs.

    De fait, les parutions de livres en ce sens continuent sous le nouveau pontificat, par exemple du père Giorgio Farè, Le due forme del rito romano (Cantagalli, 2013) ; de Daniele Nigro, I diritti di Dio. La liturgia dopo il Vaticano II (Sugarco, 2013, avec une préface du cardinal Burke). On peut faire entrer dans cette ligne, le petit livre tout récemment paru de Thierry Laurent, La liturgie de la messe geste après geste. Commentaire pastoral de la messe en sa forme ordinaire(Le Laurier, 116 p., 10 €).

     Une préface du cardinal Cañizares

    Laurent-livre.jpgL’abbé Thierry Laurent, prêtre du diocèse de Paris, a commencé son ministère sacerdotal dans le diocèse de Saint-Denis, et il vient d’être nommé aumônier du collège Stanislas, à Paris. Muni d’une préface extrêmement sentie du cardinal Cañizares, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin – « L’abbé Thierry Laurent nous a procuré beaucoup de joie… » –, il décrit, analyse, commente chaque rite. Et d’abord les choisit, car comme on le sait la nouvelle forme ordinaire est largement une liturgie à la carte, dans laquelle rien n’interdit, au contraire, d’opter pour le meilleur : « La messe peut débuter par l’aspersion d’eau bénite de tous les fidèles… L’autel est consacré… Il renferme les reliques des saints… », etc.

    Avec d’utiles rappels : « Le lecteur est en priorité celui qui est institué pour cela » (sur le croquis correspondant, c’est un clerc en surplis). Dans cette messe ordinaire, où selon les illustrations, l’autel est bâti sur trois marches, les chandeliers sont posés sur l’autel de part et d’autre de la croix, la messe est dite face au Seigneur, les fidèles s’agenouillent (par exemple, pour réciter le Confiteor !).

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  • Divorcés-remariés : des discours romains contradictoires ?

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    Selon Isabelle de Gaulmyn dans le journal « La Croix »  (extraits):

    « …La parole de l’Église dans l’espace médiatique est dominée par un discours romain par nature normatif. C’est ce que le pape François pointe, lorsqu’il explique, dans son entretien avec les revues jésuites, que l’Église ne doit pas « être obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance ». Lors de son premier angélus, quatre jours après son élection, François a justement cité le livre du cardinal Kasper, sur la miséricorde, plaçant ainsi son pontificat sous ce signe.

    En l’élisant sur le siège de Pierre, les cardinaux avaient d’ailleurs voulu mettre à la tête de l’Église une personnalité pastorale, avec une expression moins doctrinale que ses prédécesseurs. Le pape fait donc le pasteur, et de ce point de vue, François remplit parfaitement la tâche. Mais cela n’empêche pas l’institution romaine, elle, de continuer de « faire son job » et de rappeler ce qui constitue les principes « non négociables » de la morale chrétienne, avec ses fondements théologiques.

     Texte sur les divorcés-remariés

    Rien d’étonnant à ce que le cardinal [sic] Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, publie donc un texte au sujet des divorcés-remariés pour rappeler à ses collègues allemands le point de vue de l’Église. Après tout, il est là pour cela, et il a raison d’écrire que la question des divorcés remariés, et de leur accès à la communion n’est pas seulement d’ordre pastoral, et touche à la théologie du sacrement du mariage. C’est bien parce que le problème est complexe, que le pape a convoqué un synode sur ce sujet l’an prochain.

    Mais pour le fidèle catholique, qui reçoit ces deux discours en provenance de Rome, le message risque de se brouiller singulièrement. D’autant plus que plusieurs passages de ce texte du cardinal Müller semblent prendre l’exact contre-pied d’autres expressions du pape François.

    contradictions 

    Ainsi, lorsque le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi explique qu’avec ce qui est « objectivement un faux appel à la miséricorde, on court de plus le risque d’une banalisation de l’image de Dieu, selon laquelle Dieu ne pourrait rien faire d’autre que pardonner ». Ou encore lorsqu’il oppose la conscience des fidèles à l’obéissance au magistère, on peut trouver une certaine contradiction avec les propos du pape, sur ce sujet, dans un entretien avec l’éditorialiste italien Eugenio Scalfari.

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  • La laïcité, cache-sexe d'une haine du catholicisme ?

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    Lu sur Boulevard Voltaire

    Laïcité ou haine du catholicisme ?

    Pierre Van Ommeslaeghe, Professeur de philosophie.

    Monsieur Peña-Ruiz est un philosophe patenté. Je veux dire par là que non seulement il a les diplômes requis pour se dire philosophe, mais qu’en plus il pense dans les clous. D’ailleurs, il est professeur à l’IEP (Institut d’études politiques) et écrit dans Le Monde. C’est vous dire si l’on n’attend pas de pensée iconoclaste de sa part. Il était à Rodez lundi dernier, invité par la préfecture pour parler de la laïcité. Dans cette période d’opulence, on peut bien se permettre quelques libéralités pour évangéliser les péquenots de province… Je suis donc allé l’écouter, me disant que de la part du penseur officiel sur la question, je pourrais recevoir quelques lumières sur la position actuelle de la question, notamment des problèmes nouveaux qui se posent à elle du fait des revendications de certains musulmans (voile, halal dans les cantines, médecins selon les sexes, contestation de certaines matières à l’école, etc.).

    J’ai été déçu. Son discours aurait aussi bien pu être prononcé il y a cinquante ans, voire il y a un siècle. En résumé, l’Église catholique a toujours cherché à bénéficier de privilèges par une collusion avec le pouvoir politique. À l’appui de cette thèse, de nombreux exemples, depuis l’Ancien Testament (le christianisme ne revendique-t-il pas une filiation avec le judaïsme ? Si ce n’est lui, c’est donc son père) jusqu’à Galilée en passant par les croisades. Les collusions entre religion et politique en islam ? Les éventuelles violences de celui-ci (en Terre sainte, mais aussi le siège de Vienne, la piraterie en Méditerranée pour fournir les marchés aux esclaves, etc.) ? Il n’en a pas entendu parler.

    Philosophiquement, s’il reconnaît qu’il y a des textes évangéliques qui peuvent aller dans le sens d’une distinction entre le spirituel et le temporel (en fait un seul, la parabole du bon grain et de l’ivraie), c’est pour en brandir d’autres, non évangéliques, ou pour stigmatiser des interprétations et des pratiques qui vont à l’encontre. Instruction à charge.

    En face de la méchante Église se sont levés les gentils défenseurs de la laïcité, qui eux n’ont jamais été violents (défense de rire). Cette laïcité est universelle, même si elle n’existe qu’en France. Dire qu’elle devrait être « ouverte », c’est la contester. Il y a encore aujourd’hui des entorses à cette laïcité : des écoles catholiques reçoivent des subsides publics ! Pour faire du prosélytisme ! Par contre, pas un mot sur l’obligation de se marier civilement avant de le faire religieusement ; pas un mot sur la nomination des évêques qui ne peut se faire qu’avec l’aval du ministère de l’Intérieur. Ce serait reconnaître que de tout temps le pouvoir politique a cherché à contrôler le religieux, voire à s’y substituer, ce à quoi le christianisme s’oppose, s’opposant ainsi à un fondement du totalitarisme.

    C’est la conclusion qui est la plus inquiétante. Pour faire une place aux populations immigrées, il faudrait, selon M. Peña-Ruiz, en rabattre sur notre héritage culturel (sous-entendu : trop chrétien). Peut-être pense-t-il, comme Mme Bouzar, qu’il faudrait supprimer quelques jours chômés chrétiens, comme Noël ou Pâques, pour y substituer des fêtes musulmanes, juives, bouddhistes, taoïstes ou autres. Peut-être faudrait-il raser quelques monuments catholiques trop voyants, par exemple le Sacré-Coeur de Montmartre, comme le suggérait récemment un communiste parisien ? La laïcité n’est parfois que le cache-sexe d’une haine profonde du catholicisme, jusqu’à favoriser une religion qui ne connaît pas ce principe et ne pourrait que le supprimer si elle venait à s’imposer en France. Paradoxal.

  • Aller à contre-courant et choisir l'inhumation ?

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    Du P. Jean-Luc Fabre, sur son blog "Jardinier de Dieu" :

    Aller à contre courant, continuer à vouloir être enterrés !

    En ces jours de préparation de la Toussaint et de la commémoration des défunts, nous vous proposons de lire cette brève  interview du philosophe Damien LeGuay. Il aide à voir peut-être l’envers du décor de la crémation : la peur d’importuner ses proches. J’ai bien des témoignages en ce sens moi-même.  Ce chemin coupe notre solidarité ou manifeste que cette solidarité est comme morte, alors qu’en ces jours, nous fêtons la fête de tous les saints, le fait que nous accédons à la sainteté pas qu’au simple niveau individuel mais pris dans la solidarité de notre humanité. Continuons à vouloir être enterrés en pleine terre, à manifester ainsi cette solidarité qui court entre tous les hommes du premier Adam au dernier Adam, des premiers hommes au retour du Christ. Notre passage sur terre n’aura pas été sans sens. Nous aurons été acteurs du devenir de l’humanité, modestement mais réellement. Attestons-le en étant couchés en terre pour attendre le retour de Notre Seigneur, lui qui a demeuré en terre lui aussi.

    P. Jean-Luc Fabre

    LE PLUS. Les crémations prennent de plus en plus le pas sur les enterrements, plus traditionnels. Pourquoi l'état de cendres séduit de plus en plus d'individus ? Éléments de réponse avec Damien Le Guay, philosophe, auteur de "La Mort en cendres. La crémation aujourd’hui, que faut-il en penser ?" aux éditions du Cerf.

    Édité par Henri Rouillier  Auteur parrainé par Guillaume Malaurie

    Edgar Morin indique qu’un geste fut à l’origine de l’humanité : le premier ensevelissement d’un homme, il y a 100.000 ans. Une dignité lui était reconnue. L’art, la religion et la culture se sont développés pour accompagner ce dialogue entre les hommes et la mort, cette familiarité entre les survivants et les morts.

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