La présence du patriarche de Constantinople à l'intronisation du nouveau pape constitue une grande première depuis le schisme de 1054. C'est sans doute aussi un des fruits des efforts déployés par le pape Benoît XVI pour intensifier le dialogue avec les Eglises orthodoxes. Natalia Trouiller y insiste dans la Matinale de la Vie :
BELGICATHO - Page 1880
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Un évènement oecuménique considérable
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Passé argentin : le pape est hors de cause
Natalia Trouiller y revient opportunément dans la Matinale de la Vie, aujourd'hui (extraits) :
L'article est signé du père Thomas J. Reese, et c'est peut-être ce qui le rend capital. L'ancien rédacteur en chef du magazine jésuite America, classé à gauche, et qui a démissionné de ses fonctions en raison de ses divergences profondes avec la ligne morale du Vatican, se fend d'un long billet explicatif sur le passé du pape argentin dans les colonnes du National Catholic Reporter. A l'accusation selon laquelle Mgr Bergoglio aurait livré deux jésuites à la dictature, il répond ceci:
"Comme provincial, le père Bergoglio était responsable de la sécurité de ses hommes. Il craignait que les pères Orlando Yorio et Franz Jalics ne se mettent en danger et c'est pourquoi il voulait leur faire cesser leur ministère. Ceux-ci, naturellement, ne voulaient pas quitter leur travail avec les pauvres. Yorio et Jalics ont été arrêtés quand un ancien collègue laïque, qui avait rejoint les rebelles et a ensuite été arrêté, a donné leurs noms sous la torture en tant que personnes qui avaient travaillé avec lui autrefois. C'était une pratique normale pour les militaires. La junte n'a pas eu d'informations de Bergoglio. Contrairement à la rumeur, il ne les a pas jetés hors de la Compagnie ni ne leur a retiré sa protection. Ils étaient jésuites quand ils ont été arrêtés. Yorio a ensuite quitté la Compagnie, mais Jalics est encore aujourd'hui jésuite, vivant dans une maison de retraite pour jésuites en Allemagne. [...]
Adolfo Esquivel, Argentin qui a remporté le Nobel de la Paix en 1980, dit que Bergoglio n'était pas impliqué avec les militaires et a essayé d'aider les deux jésuites. (...)
Côté italien, le Vatican Insider, édité par la Stampa, rapporte les propos du président de la Cour suprême de justice argentine, Ricardi Lorenzetti: "Le pape est complètement innocent, il n'a jamais été soupçonné de violations des droits de l'homme durant la dictature militaire, entre 1976 et 1983".
Mais alors, d'où vient la rumeur?
Pour Patrice de Plunkett, qui a été journaliste en Argentine durant cette période sombre, "la rumeur provient en réalité des gouvernants argentins. Autrement dit la bande Kirchner... Alliant la rapacité au populisme et à la surenchère des nouvelles moeurs, cette clique est capable de tout ; on le devine en entendant Mme Kirchner éructer dans ses meetings. Cette bande a un compte à régler avec l'ex-archevêque de Buenos-Aires qui a osé lui résister ; elle tâche aujourd'hui de salir son image".
Ajout sur la Matinale de la Vie du 20 mars :
Sur le site du journal argentin Perfil, on peut lire cette interview d'un jésuite qui explique avoir été visé par le Triple A (Alliance Anticommuniste Argentine, l'un des terribles "escadrons de la mort" durant la dictature argentine) en même temps que les deux autres jésuites dont l'arrestation a été reprochée au pape François par une partie de la presse. "
En mai 1972, persécuté par la dictature d'Alfredo Stroessner, le jésuite José Luis Caravias a dû quitter le Paraguay pour s'installer à Chaco. Les choses ne furent pas différentes en Argentine: à nouveau persécuté, Caravias a rencontré le père Bergoglio, qui l'a 'protégé' et l'a averti qu'il avait été 'condamné à mort. Le père Caravias a pu s'enfuir.
Voir aussi, sur belgicatho, "critiques et polémiques"
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Inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome
C’est ainsi que s’intitule le livret de la messe qui, en d’autres temps et avec d’autres rites, s’appelait la messe du couronnement des souverains pontifes. Elle aura lieu demain, 19 mars, en la fête de saint Joseph dont des traces grégoriennes apparaîtront encore dans l’introït et la communion de la messe.
Celle-ci sera précédée des acclamations carolingiennes traditionnelles pour le sacre des rois et des papes de jadis (au moins depuis Charlemagne).
L’ordinaire sera celui de la « messe des anges », avec le « credo III », un plain-chant tardif du XVIIe siècle, dont la « popularité » concurrença dans nos régions celle des « messes royales » d’Henry Du Mont : une célébration en latin selon le missel de Paul VI, avec le canon romain évidemment, et qui sera sans doute très digne, en présence du peuple et des princes qui nous gouvernent. La cérémonie débutera par l’antienne « Tu es Petrus » et se terminera par le motet « Ave verum »
La procession des dons à l’offertoire et la distribution de la communion par l’évêque de Rome lui-même à un certain nombre de fidèles sont supprimées.
Ce livret, publié sous la responsabilité de Mgr Guido Marini, maître des célébrations liturgiques jusqu’ici appelées pontificales, est disponible ici
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Très belle photo du pape François
in "illo tempore"...
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La Belgique à la fête pour l'intronisation du nouveau pape
On peut lire sur l'Avenir un communiqué de Belga où les évêques invitent les églises de Belgique à sonner les cloches ce mardi à l'occasion de l'inauguration du nouveau pontificat.
On sait qu'une messe d'action de grâces pour l'élection du nouveau pape sera célébrée à la Cathédrale (Saints-Michel-et-Gudule) mardi à 19H00, présidée par l'archevêque et le nonce apostolique.
Le roi, la reine, le premier ministre et les vice-premiers ministres seront présents à Rome à la messe d'intronisation.
Les éditions Fidélité ont imprimé des cartes sur lesquelles figurent une photo du nouveau pape et une prière rédigée par Mgr Léonard et que l'on peut commander ICI.
En ce 19 mars, les Belges pourront invoquer saint Joseph, patron de l'Eglise universelle mais aussi patron de la Belgique.
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Royaume-Uni : le prince Charles va-t-il se convertir à l'Islam ?
Nous lisons sur le site musulman Saphir.news.com :
Le prince Charles bientôt converti à l'islam ?
Le prince Charles, héritier de la couronne britannique, et son épouse Camilla Parker Bowles sont actuellement en visite au Moyen-Orient.
L'occasion pour Camilla de parler de l'intérêt que porte son mari pour l'islam, rapporte des magazines people britanniques. Le prince, qui a commencé à apprendre l'arabe, désirerait se familiariser avec le Coran, aurait déclaré son épouse.
Selon la presse, cette déclaration a surtout pour but d'attirer l'attention sur elle et son couple au détriment de Kate Middleton, dont la grossesse fait les belles heures des paparazzis. Cette dernière, très attachée au christianisme, n'aurait d'ailleurs pas apprécié et considérerait que Camilla veut encore embarrasser la famille royale.
Il faut dire que ses propos alimentent une nouvelle fois la rumeur autour d'une probable conversion du prince héritier à l'islam alors que son statut ne l'y autorise pas car la famille royale dirige l'Eglise anglicane. Toutefois, son intérêt pour l'islam perdure visiblement.
Après une visite en Jordanie puis au Qatar, le couple est arrivé, vendredi 15 mars, en Arabie Saoudite, non sans controverse, deux jours après l'exécution de sept jeunes hommes condamnés à mort.
Dans le royaume saoudien, le prince Charles a pu s'entretenir avec le prince héritier saoudien, Salman ben Abdel Aziz, ainsi qu'avec le prince Al-Walid ben Talal. Il a également eu, dimanche 17 mars, un entretien à Jeddah, à l'ouest du pays au siège de l'Organisation de coopération islamique (OCI).
Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a évoqué avec le prince Charles « les programmes et les activités de l'OCI en faveur du développement agricole, de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la désertification », selon un communiqué de l'organisation.
Quant à Camilla, la duchesse de Cornouailles, elle a pu aller à la rencontre des 30 femmes entrées récemment au Parlement saoudien.
Leur tournée au Golfe s'achèvera au sultanat d'Oman. -
La messe d'intronisation de François aura lieu demain, en la fête de saint Joseph
VOIR LES PREMIERS MOMENTS DU PONTIFICAT SUR BELGICATHO
(VIS). A 13 h le Directeur de la Salle de Presse a expliqué le déroulement de la messe d'inauguration du pontificat du Pape François, demain matin Place St.Pierre. L'accès du public sera libre. Sur le parvis, de part et d'autre de l'autel, prendront place, à gauche, quelque 250 Archevêques et Evêques, ainsi que des ecclésiastiques et des délégations d'autres Eglises et confessions chrétiennes, et, à droite, les délégations politiques. Au pied du parvis, se trouveront, d'une part, les représentants juifs, musulmans et d'autres religions, ainsi que près de 1200 prêtres et séminaristes, et, d'autre part, le corps diplomatique et les autres autorités.
Le Pape quittera la Domus Sanctae Marthae peu avant 9 h pour se rendre sur la Place qu'il parcourra à bord d'un véhicule pour saluer la foule, avant de rejoindre la sacristie en la chapelle de la Pietà. La cérémonie d'inauguration du pontificat de l'Evêque de Rome commencera par une procession qui conduira le Pape devant l'autel papal, d'où il descendre à la Confession accompagné par le Tu Es Petrus exécuté par les trombes d'argent. Il y vénérera la tombe de Pierre, accompagné d'une dizaine de Patriarches et des Archevêques majeurs des Eglises orientales catholiques, parmi lesquels quatre Cardinaux. Les diacres prendront le Pallium, l'Anneau du Pécheur et l'Evangéliaire se trouvant dans la Confession. Le Pape remontera dans la Basilique et la procession se déroulera au chant des Laudes Regiae, de quelques invocations extraites de la constitution conciliaire Lumen Gentium, puis de la litanie des saints , parmi lesquels les apôtres, de nombreux papes saints le plus récent étant Pie X. Il y aura près de 180 concélébrants: tous les Cardinaux présents à Rome, les 6 Patriarches et Archevêques majeurs présents, le Secrétaire du Collège cardinalice, le Général des Franciscains mineurs et le Général des Jésuites, ces deux derniers respectivement Président et Vice-Président de l'Union des Supérieurs généraux. La procession sortira alors sur le parvis et les concélébrants se disposeront à gauche avec les ecclésiastiques. Le siège du Saint-Père sera placée derrière l'autel, sur lequel se trouvera une statue de la Vierge, devant la grille centrale tendue de velours rouge et sommée d'un crucifix monumental.
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François tweete à son tour
PREMIER TWEET DU PAPE FRANCOIS (Vatican Information Service)
Cité du Vatican, 18 mars 2013 (VIS). “Chers amis, je vous remercie de grand cœur et je vous demande de continuer à prier pour moi. Pape François”. Voici la teneur du premier tweet envoyé par le Pape à la fin de l'angélus dominical. Le compte @pontifex fonctionne de nouveau, en neuf langues, et a déjà 3.400.000 followers.
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L'ONU intoxiquée par des statistiques faussées
Analyse: Des statistiques faussées aux fondements des politiques onusiennes
Par Rebecca Oas, Ph.D.
NEW YORK, 15 mars (C-FAM) Alors que négociations de la 57ème Commission sur la Condition de la femme (Csw) s'intensifiaient, certaines données statistiques sur la violence à l'égard des femmes faisaient leur apparition dans les salles de conférence et étaient répétées par les médias. Ces données ont été par le passé l'instrument de la promotion de l'avortement. Pourtant, elles trahissent une mauvaise interprétation des faits. Leur auteur, une militante de l'IVG, fait partie de la délégation des États Unis à la CSW.L'AFP rapportait le 5 mars, au deuxième jour de la commission, que la CSW avait beaucoup parlé d'un rapport de la Banque mondiale, selon lequel le nombre de femmes entre 15 et 44 ans décédant de mort violentes serait supérieur au nombre de décès résultant des effets cumulés de la malaria, du VIH, du cancer, d'accidents et de la guerre". Cette statistique a été utilisée par de nombreuses agences de l'ONU et apparaît dans la liste des ressources officielles de l'Onu mises à disposition des intervenants. Le 13 mars, elle était citée dans un édito du New York Times qui critiquait le Saint Siège et ses alliés pour leur barrage contre l'appel de la CSW en faveur de l'accès des femmes à l'avortement dans le monde entier.
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Nouvelles tensions à l'ONU autour de l'IVG et de la santé sexuelle et reproductive
Négociations onusiennes à nouveau bloquées par la question de l’IVG
Par Stefano Gennarini, J.D.
NEW YORK, 15 mars (C-FAM) Les derniers tours de forces des ambassadeurs et hauts fonctionnaires internationaux se sont soldés par de nouveaux échecs ce jeudi. Aucun accord n’a pu être conclu sur les politiques visant à venir à bout de la violence à l’égard des femmes. Et pour cause: les puissants Etats occidentaux cherchent à se dégager des accords plus anciens, qui ne reconnaissent pas l’existence d’un droit à l’avortement.Après quatre semaines d’intenses pourparlers, les ambassadeurs ont du jouer les prolongations au soir du dernier jour de la session. Les Etats-Unis et les Etats européens ont fait monter les enchères de l’édition 2013 de la Commission de l’ONU sur la condition de la femme. Rassembler 45 Etats membres pour élaborer des politiques protégeant les femmes rend les accords difficiles à atteindre.
Avant vendredi matin, le dernier jour de la commission, les Etats membres sont finalement parvenus à s’entendre sur l’exclusion des “services de santé sexuelle et reproductive” de l’accord final. Ce terme est généralement associé aux traitements qui provoquent une IVG.
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Le blason du pape
Le pape conservera ses armoiries épiscopales sur lesquelles figure l'emblème de la Compagnie de Jésus, le christogramme, que wikipédia présente ainsi : monogramme IHS surmonté d’une croix et coiffant un cœur transpercé par trois clous — symboles de la crucifixion — puis dans les versions ultérieures seulement par les trois clous considérés comme l’expression des vœux de pauvreté, chasteté et obéisssance.
Figure également la devise du pape : "miserando atque eligendo" qui vient d'une homélie de Bède le Vénérable sur la vocation de saint Matthieu, sur lequel s'est posé le regard du Christ, un regard qui lui fait miséricorde (miserando) et qui, en même temps, le choisit (eligendo) pour être son apôtre. Selon le VIS : Ce passage d'une homélie de Béde Le Vénérable avait été choisi par Jorge Mario Bergoglio lorsqu'en 1953 à 17 ans il décida de suivre saint Ignace et de se faire prêtre.
En termes techniques du langage héraldique (VIS) : L'écu, sommé d'une tiare archaïque et posé sur les traditionnelles clefs croisées. Fond azur, il présente en coeur un soleil rayonnant portant le monogramme du Christ , symbole des Jésuites, avec au-dessous une étoile d'or symbolisant Marie et une fleur de nard symbolisant Joseph. Ces armes symbolisent l'amour du nouveau Pape pour Jésus, Marie et Joseph.
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Un Prix Nobel de la Paix au secours du Pape
Pérez Esquivel, Argentin défenseur des droits de l’homme, Prix Nobel de la Paix: «Le pape François n’a pas eu de liens avec la dictature.» (
À l’instar de ce qui s’était passé avec Benoît XVI, il fallait bien s’attendre à ce que certains médias qui cachent mal leur hostilité vis-à-vis des catholiques se lancent dans une campagne de calomnies à l’égard du nouveau pape François. Un phénomène qui affecte plus nos confrères occidentaux qu’argentins, d’ailleurs. Dans cette situation, il n’est pas inutile de signaler les déclarations du Prix Nobel de la Paix Pérez Esquivel, pour le service en langue espagnole de la BBC, BBC Mundo.
Le militant argentin pour les droits de l’homme nie que son compatriote le cardinal Jorge Bergoglio ait eu des liens quelconques avec le régime militaire qui a gouverné l’Argentine de 1976 à 1983 : « Certains évêques se sont rendus complices de la dictature, mais pas Bergoglio. » « On met en cause Bergoglio parce que certains disent qu’il n’a pas fait ce qu’il aurait dû pour sortir deux prêtres de prison alors qu’il était le supérieur de l’ordre des Jésuites. Mais je sais personnellement que de nombreux évêques ont demandé la libération de prisonniers et de prêtres à la justice militaire sans rien obtenir. »
« Il n’y a aucun lien entre [Bergoglio] et la dictature militaire », a assuré pour finir le Prix Nobel de la Paix.