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BELGICATHO - Page 662

  • Le drame liturgique dans l'Eglise (jeux de la Résurrection et de la Nativité) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Quand la communication vaticane cafouille

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Communicateurs du Vatican en pleine confusion.  Mais le Pape aime ça

    Incroyable mais vrai.  La nouvelle information explosive que le Pape vient de donner, c’est que lors de la dernière Cène, Jésus a institué non pas un mais « deux Sacrements », l’Eucharistie et le lavement des pieds, pour un total de non plus sept mais bien huit sacrements.  Vous n’y croyez pas ?  Lisez ci-dessus.  Parce que c’est bien ce qui est écrit dans la version italienne des déclarations de François dans son message vidéo aux évêques et aux prêtres du Venezuela diffusée le 19 janvier par la salle de presse du Vatican.

    Fort heureusement, dans l’original espagnol du message vidéo, le Pape disait autre chose.  Il parlait non pas de « dos Sacramentos » mais de « dos instituciones que Jesús lleva a cabo en la Última Cena », c’est-à-dire non pas de « deux Sacrements » mais de « deux actes institutifs que Jésus a accompli lors de la dernière Cène ».

    Il est à peine croyable que la machine de communication du Vatican en arrive à tomber dans de tels contresens.  Mais ce n’est pas tout.  Ce dont nous venons de parler n’est qu’une petite partie qui illustre un état de confusion généralisé.

    Trois jours plus tôt, le 16 janvier, le Pape François avait reçu en audience Paolo Ruffini, Préfet du Dicastère pour la communication.  Et dix jours plus tard, le message annuel du Pape pour la journée mondiale des communications sortait, avec les tirades habituelles contre les « fake news ».  Mais en la matière, il semble que le Vatican donne plutôt un mauvais exemple.

    Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir le catalogue à rebours.

    *

    Les premiers jours de l’année 2021, le Pape François était en grande forme.  Le 2 janvier, il accordait une grande interview à la « Gazzetta dello Sport », le numéro un des quotidiens sportifs italiens.  Puis un article à la une de « Vanity Fair ».  Puis un dossier spécial dans « Vogue ».  Et encore, dimanche 10 janvier, une interview exclusive et un documentaire en prime time sur Canale 5, le fleuron des télévisions privées italiennes.

    Une planification parfaite, en apparence.  Mais si l’on y regarde de plus près, le scénario est très différent.

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  • La nutrition et l'hydratation sont des soins dus au patient

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    De Vatican News :

    31 janvier 2021

    La nutrition et l'hydratation sont des soins dus au patient

    Le droit est l'instrument par excellence qui doit défendre la vie et non pas devenir un instrument de la tyrannie, rappelle Gabriella Gambino, Sous-Secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, dans une tribune publiée par "L’Osservatore Romano".

    L'actualité internationale continue à présenter des situations de personnes dans un état critique mais non terminal, qui, à la suite de décisions des médecins et des tribunaux, et contre l'avis de la famille, subissent la suspension de leur nutrition et hydratation. Elles meurent par manque de nutrition et d’apports liquides. Donc, non pas à cause d'un état pathologique terminal, qui arrive à sa fin naturelle, mais à la suite d'un protocole clinique, d'une loi ou d'un jugement, qui décrète la mort à l'avance sur la base de prétendues évaluations, adoptées dans le "meilleur intérêt" du patient, désormais inconscient: parmi celles-ci, la présence / l'absence de conditions qui ne rendraient plus la vie digne d'être vécue, ou utile, souhaitable, commode, pour lui-même ou pour les autres. Et qui sait combien de cas restent dans le silence et dans la douleur des familles sans être dénoncés.

    Et pourtant, le principe fondamental de la médecine dans l'accompagnement de toute personne malade dans un état critique et/ou terminal est la continuité des soins, c'est-à-dire la garantie d'un projet de guérison, qui devient l'expression de la «mission de gardien fidéle de la vie humaine jusqu'à son accomplissement naturel» (Samaritanus Bonus), confiée à tout travailleur de la santé. C'est un principe qui appartient non seulement à la science médicale, mais aussi à tout État de droit, puisqu'il est implicite dans le droit à la vie et à la santé, dont sont imprégnés les systèmes juridiques contemporains.

    La suppression des personnes par l'utilisation du droit, c'est-à-dire de cet instrument qui, par excellence, devrait défendre la vie de chacun, afin que le "je" et le "tu" puissent exister côte à côte, est l'effet de cette dérive euthanasique dont la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a parlé avec une clarté solennelle dans sa récente Lettre Samaritanus Bonus. C'est le résultat de cette "culture du déchet" à l'égard des personnes les plus fragiles et au nom de l'efficacité des structures de soins, qui fait d'abord de la médecine, puis du droit, des instruments tyranniques. Des concepts tels que "mort digne", "compassion", "intérêt supérieur" sont utilisés de manière équivoque, allant même jusqu'à la recherche, dans les décisions judiciaires, d’une lueur de "consentement" du patient à mourir de manière anticipée, comme si cela suffisait à justifier une décision inhabituelle de supprimer une vie humaine. L'homme fragile n'est soigné en vertu d'une faveur - lit-on dans Samaritanus Bonus - que si celle-ci est prévue par la loi, par un jugement ou par un protocole.

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  • France : ils ont manifesté dans 60 villes contre le projet de loi bioéthique

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    De Marzena Devoud sur Aleteia.org :

    Dans toute la France, des milliers de manifestants contre le projet de loi bioéthique

    31/01/21

    Alors que le projet de révision des lois de bioéthique arrive en deuxième lecture au Sénat, ce mardi 2 février, le collectif d’associations « Marchons enfants » a manifesté à nouveau à Paris comme dans de nombreuses villes de France ce week-end le 30 et le 31 janvier.

    Paris, Angers, Bordeaux, Lille Lyon, Strasbourg, Rennes… Les opposants à la PMA sans père et à la GPA ne désarment pas. Près de soixante manifestations, rassemblant selon les villes quelques centaines de personnes à plusieurs milliers, ont été organisés ce week-end, le 30 et le 31 janvier, par le collectif d’associations « Marchons enfants ! ». Les manifestants, bravant les intempéries, tentaient d’alerter les parlementaires quelques jours avant la relecture du projet de loi bioéthique prévu ce mardi 2 février.

  • Le Pape institue une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    De Vatican News :

    31 janvier 2021

    Le Pape institue une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

    Au terme de l'Angélus de ce dimanche, le Saint-Père a annoncé l’institution d’une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui sera célébrée par toute l’Église le 4e dimanche de juillet, aux alentours de la mémoire liturgique des saints Joachim et Anne, grands-parents de Jésus.

    En cette année spéciale “Saint Joseph”, qui sera également, à partir du 19 mars, une année “Famille Amoris Laetitia”, les grands-parents et les personnes âgées seront mis à l’honneur le 4e dimanche de juillet. Cette Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées sera célébrée par toute l’Église chaque année à cette date, comme l’a expliqué aujourd’hui le Pape François, après la prière de l’angélus. Les parents de la Vierge Marie, saints Joachim et Anne, sont fêtés le 26 juillet.

    «La vieillesse est un don»

    «Après-demain, le 2 février, nous célébrerons la fête de la Présentation de Jésus au Temple, lorsque Siméon et Anne, tous deux âgés, éclairés par le Saint-Esprit, ont reconnu Jésus comme le Messie», a expliqué le Pape. «L'Esprit Saint suscite encore des pensées et des paroles de sagesse chez les personnes âgées: leur voix est précieuse car elle chante les louanges de Dieu et garde les racines des peuples. Ils nous rappellent que la vieillesse est un don et que les grands-parents sont le lien entre les différentes générations, pour transmettre aux jeunes l'expérience de la vie et de la foi. Les grands-parents sont souvent oubliés et nous oublions cette richesse de préservation des racines et de transmission», a regretté le Souverain Pontife. Annonçant ensuite l'institution de cette journée mondiale, le Saint-Père a souligné combien il est important «que les grands-parents rencontrent les petits-enfants et que les petits-enfants rencontrent les grands-parents, car - comme le dit le prophète Joël - les grands-parents avant les petits-enfants rêveront, ils auront des songes et les jeunes, prenant la force de leurs grands-parents, iront de l'avant, ils prophétiseront».

    Préserver une «richesse spirituelle et humaine»

    Dans un communiqué, le cardinal Farrell, préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, livre sa réaction. Il estime qu’il s’agit du «premier fruit de l'année Famille Amoris Laetitia, un don pour toute l'Église destiné à rester au fil des ans. La pastorale des personnes âgées est une priorité qui ne peut plus être renvoyée, pour toute communauté chrétienne. Dans l'encyclique Fratelli tutti, le Saint-Père nous rappelle que personne n'est sauvé seul. Dans cette perspective, il est nécessaire de conserver précieusement la richesse spirituelle et humaine qui a été transmise à travers les générations», souligne-t-il. Le Dicastère souhaite aussi s’engager davantage «pour éliminer la culture du déchet et pour valoriser les charismes des grands-parents et des personnes âgées».

    «À l'occasion de la première Journée Mondiale, le Pape François présidera la messe vespérale du dimanche 25 juillet, selon ce que permet la situation sanitaire, en la Basilique Saint-Pierre», indique encore le Dicastère, qui «annoncera les autres initiatives possibles qui l'accompagneront». Le Dicastère invite enfin «les paroisses et les diocèses du monde entier à trouver des modalités de célébration de la Journée au niveau local qui soient adaptées à leur contexte pastoral».

    L'annonce du Pape François

  • L'impact de la Covid sur notre rapport à la religion et à nos familles

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    De Bertrand Vergely sur Atlantico.fr :

    EVOLUTION MAJEURE

    Le Covid a modifié notre rapport à la religion et à nos familles. Mais moins en France que dans d'autres pays

    Une étude du Pew Research Center a étudié l’évolution du rapport à la religion et à la famille lors de la pandémie de coronavirus. Ainsi, aux États-Unis, la crise sanitaire a renforcé la foi de 3 Américains sur 10.

    Atlantico : Une étude du Pew Research Center a étudié l’évolution du rapport à la religion et à la famille lors de la pandémie de coronavirus. Quels sont les principaux constats de cette étude ?

    Bertrand Vergely : L’étude proposée par Pew Research concerne la relation entre pandémie, foi et famille et donne toute une série de statistiques à propos de : 1) la foi en général, 2) la relation entre foi et pandémie, 3) La perception de la relation entre foi et pandémie, 4) la relation entre famille et pandémie, 5) la perception de cette relation.

    1) S’agissant de la foi proprement dite, l’étude de Pew rappelle qu’aux États-Unis, 49% des Américains déclarent que la religion est importante pour eux. En Italie, ce chiffre tombe à 25%, en Australie à 20%, aux Pays-Bas à 17%, en Corée du Sud à 17%, en Suède à 9 % et au Japon à 9 % . D’une façon générale, les femmes sont plus religieuses que les hommes.

    2) S’agissant de la relation entre la foi et la pandémie, majoritairement, les populations interrogées déclarent avoir vu peu de changements.

    - Plus spécifiquement, aux États-Unis, selon Pew, la pandémie a renforcé la foi de 3 Américains sur 10 soit 30%. Au Royaume Uni seuls 14 % des Britanniques déclarent avoir renforcé leur foi tandis qu’au Japon ce pourcentage tombe à 5%. À l’inverse, 3% des personnes interrogées disent avoir vu leur foi baisser, aux Etats-Unis 4%, en Corée du Sud 9%.

    - 3) S’agissant de la perception du rapport foi-pandémie, 66% des personnes interrogées pensent que la pandémie n’a rien changé à la foi dans leur pays. 15% pensent qu’elle s’est renforcée, 8% qu’elle s’est affaiblie. Aux Etats-Unis, 47 % des personnes interrogées pensent que la pandémie n’a rien changé à la foi, tandis que 14% pensent que la foi s’est affaiblie. Aux Pays Bas, tandis que 17 % des personnes interrogées pensent que la foi s’est renforcée, 7%pensent qu’elle s’est affaiblie. En Suède, 15% des personnes interrogées pensent que la foi s’est renforcée.

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  • Hors de Vatican II, pas de salut

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    Du pape François (30 janvier 2021) :

    "Le Concile est le Magistère de l'Église. Soit vous êtes avec l'Église et donc vous suivez le Concile, et si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l'interprétez à votre manière, à votre gré, vous n'êtes pas avec l'Église. Nous devons être exigeants et stricts sur ce point. Le Concile ne doit pas être négocié pour avoir plus de ceci... Non, le Concile est comme ça. Et ce problème que nous connaissons, de l'attitude sélective à l'égard du Concile, s'est répété tout au long de l'histoire avec d'autres Conciles. Pour moi, cela me fait beaucoup penser à un groupe d'évêques qui, après Vatican I, a quitté, à un groupe de laïcs regroupés là, pour continuer la "vraie doctrine" qui n'était pas celle de Vatican I. "Nous sommes les vrais catholiques" ... Aujourd'hui, ils ordonnent des femmes. L'attitude la plus stricte pour garder la foi sans le magistère de l'Eglise, vous mène à la ruine. S'il vous plaît, pas de concessions à ceux qui tentent de présenter une catéchèse qui n'est pas en accord avec le Magistère de l'Eglise."

  • Aux origines de la crèche (7) : 2 versions de la procession des prophètes (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 31 janvier 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche de la Septuagésime:

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Circumdederunt me »; Kyriale de la messe XI  « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=2aY7fg8Ng1g

     

    Circumdederunt.jpgVoici venu le temps de la Septuagésime : septante jours nous séparent de Pâques. Ce temps évoque les septante ans d’exil du peuple fidèle à Babylone. Désormais la liturgie nous oriente vers Pâques, temps du retour en grâce. Le monde chargé de sa misère et de son péché attend que Dieu le sauve par la mort et la résurrection du Christ.

    Depuis Noël et l’Epiphanie, nous connaissons notre Sauveur et notre Roi. La joie fut profonde de « voir les cieux ouverts » et d’accueillir « le Seigneur notre Dieu venu en personne » pour instaurer le royaume de justice et de paix.

    Dieu s’est uni à nous par l’Incarnation et pourtant, aujourd’hui, notre misère reste. C’est seulement la première page qui est inscrite dans l’histoire de la Rédemption. Il nous appartient maintenant d’accepter notre Sauveur et de nous unir à Lui pour qu’il puisse nous sortir de cette misère et nous mener à Dieu. 

    « Circumdederunt me gemitus mortis » : le chant d’entrée de cette messe exprime le cri d’angoisse de l’homme condamné à mourir depuis la faute des origines : du fond de ma détresse, Seigneur, j’ai crié vers toi, mon rocher, ma forteresse et mon libérateur.

    Comme en écho, la lecture de la première épître de saint Paul aux Corinthiens nous invite à croire que Dieu donne sa grâce, comme il aidait les Hébreux dans le désert.

    Mais cette grâce et la perspective de la victoire ne nous dispensent pas de la lutte : comme nous le rappelle la lecture d’un extrait de l’évangile selon saint Matthieu, engagées les dernières pour travailler à la vigne du Seigneur, les nations païennes sont appelées à partager les privilèges du peuple élu, mais personne n’a de droit à faire valoir devant le Maître de la Vigne. Dans l’édification du Royaume des Cieux, tous nos mérites ne sont que des dons de Dieu: la récompense promise par le maître dépasse infiniment celle que mériterait notre travail.

    Et c’est pourquoi le chant de communion de la messe conclut: « Que la lumière de ta face, Seigneur, brille sur ton serviteur. Dans ton amour, sauve-moi. Je ne serai pas déçu, car j’ai crié vers Toi ».

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    JPSC 

  • Quand la foi risque de s'éteindre...

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    "... À notre époque où, dans de vastes régions de la terre, la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l’amour poussé jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1) – en Jésus Christ crucifié et ressuscité.

    En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et qu’avec la disparition progressive de la lumière qui vient de Dieu, l’humanité se trouve privée d’orientation, privation dont les effets destructeurs se manifestent toujours plus en son sein."

    Lettre de Benoît XVI aux évêques du 10 mars 2009

  • "Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !"

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    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4e dimanche ordinaire, 31 janvier 2021

    L’activité de Jésus, dont nous parle les évangiles, a lieu dans un contexte d’attente messianique. Le peuple hébreu est un peuple qui attend un messie, un envoyé spécial de Dieu. Le texte entendu en 1re lecture (Dt 18) annonce qu’un prophète comme Moïse est promis par Dieu. Cette prophétie, avec plusieurs autres d’Isaïe, de Jérémie, d’Ézéchiel, entretenait une attente de plus en plus forte en Israël. Dans le livre du prophète Daniel, au chapitre 9, on évoque un temps de 70 semaines pour la venue d’un messie. Certains avaient déduit de ce chiffre énigmatique que ce temps correspondait aux années précédant Jésus. C’est ainsi que saint Luc peut dire qu’au moment du baptême de Jésus « le peuple était dans l’attente » (Lc 3,15). Quand le prophète tel que Moïse viendra-t-il ? Bien des gens simples, des « pauvres de cœur » avaient les yeux tournés vers la venue du Messie et étaient plus ou moins prêts à l’accueillir.

    Cette situation où les gens attendent quelque chose de Dieu tranche avec notre culture où on se refuse à compter sur Dieu, où on préfère organiser notre vie sans référence à lui. Mais à l’époque de Jésus, l’attente du Messie n’était pas partagée par tous. Il y avait aussi les gens du Temple et les pharisiens qui, tout en se considérant comme religieux, étaient plutôt embarrassés par l’attente du Messie. Ils faisaient beaucoup d’efforts pour organiser un certain ordre social, prétendûment religieux, mais où la place de Dieu était strictement encadrée. Parler d’un messie héraut de l’amour de Dieu qui cherche ses enfants comme des brebis égarées, il n’en était pas question !

    Alors arrive le prophète tel que Moïse : c’est Jésus. En lui se réalise la prophétie : « je mettrai dans sa bouche mes paroles » (Dt 18,18). Dans sa bouche, il y aura la parole de Dieu. Et même il sera la Parole, comme nous le disons après chaque lecture de l’Évangile. Quelle joie d’accueillir cette visite de Dieu ! Quelle joie de savoir que le Dieu de l’univers s’est ainsi approché de l’humanité, que les esprits mauvais et toutes les forces qui cherchent à détruire l’homme sont désormais contestées et combattues efficacement !

    Oui, le Royaume de Dieu s’est vraiment approché, et il nous reste une chose à faire : le chercher et l’accueillir. Dimanche passé, Jésus demandait : « convertissez-vous ». Aujourd’hui nous découvrons un aspect de cette conversion : accueillir son autorité dans nos vies. Les gens de Capharnaüm disent : « voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! » L’autorité de Jésus a un lien avec la vérité de sa parole. On peut le croire, ce qu’il dit est très fort, pénètre au plus intime de nos cœurs, met devant nos yeux toutes nos contradictions. Devant lui, devant son autorité, il n’y a rien qui peut se cacher et on ne peut plus se raconter d’histoires à soi-même.

    Devant sa présence et sa parole, on peut se boucher les yeux et les oreilles, parce que ce qu’il dit et ce qu’il est nous remet trop en question. Ou bien on peut accueillir son autorité, et commencer à être sauvé. L’autorité, auctoritas, n’a rien à voir avec la force brutale, mais avec le développement de l’être, avec la croissance. Augere signifie augmenter, faire grandir. C’est un grand bienfait d’accueillir l’autorité du Christ dans nos vies, de l’écouter, de lui obéir. Comme également c’est un grand bienfait quand des parents exercent une belle autorité sur leurs enfants, conscients de leur responsabilité de les faire grandir.

    Accueillir l’autorité du Christ passe notamment par une lecture bienveillante des Écritures, par un accueil du cœur. « Ignorer les Écritures c’est ignorer le Christ », disait saint Jérôme. Souvent nous sommes tentés de filtrer dans les évangiles ou les lettres de saint Paul ce qui nous arrange. Or, la Parole, on n’en est pas juge, elle est à accueillir. Seigneur, que veux-tu me dire ? Qu’est-ce que tu m’invites à changer pour mettre cette parole en pratique ?

    Nous trouvons un exemple concret dans l’épître de saint Paul d’aujourd’hui. La tentation est grande de balayer tout cet éloge du célibat pour le Royaume, de dire : c’est dépassé. Ou alors nous ouvrons notre cœur à ce qui est dit. Pour rappeler au mari qu’il ne doit pas oublier de chercher à plaire à sa femme, et réciproquement. Pour se rappeler les soucis nobles de la vie de famille : le soucis des enfants et de leur éducation, le souci du bien être de sa femme, de son mari, l’attention l’un à l’autre, la construction d’une harmonie, et le souci du progrès spirituel de son conjoint. Pour redire aussi que le célibat est beau quand il permet de mettre avant toute chose le souci des affaires du Seigneur. Oui, c’est un bien, cessons de dire aux prêtres : c’est quand même dommage que vous ne pouvez pas vous marier. À celui qui me dira encore qu’on peut être autant aux affaires du Seigneur quand on est marié, je répondrai dorénavant : eh bien, tu ne t’occupes pas beaucoup de ta femme !

  • Deux versions de l'Office de Daniel (aux origines de la crèche (6) (feuillet pour le temps du confinement)

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