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BELGICATHO - Page 830

  • Les exils des chrétiens d'Orient

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    De KTO :

    Les Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire : Exils

    30/12/2019

    Après la diaspora juive, la dispersion des chrétiens d’orient ? Etrange répétition de l’histoire sur laquelle se penche la seconde partie de ce documentaire sur les chrétiens de cette région du monde comprise entre l’Irak et l’Egypte. Si le premier volet s’attachait à remonter aux origines des chrétiens d’orients, ce second volet de 52 minutes, retrace les événements qui depuis la première moitié du XXe siècle, ont profondément modifiés les rapports de force dans le monde arabe. En effet, de la déclaration Balfour (1917) qui reconnait aux juifs installés en Palestine le droit à un « foyer national » à la montée de l’islamisme radical dont la chute des tours jumelles (2001) constitue sa déclaration de guerre à l’Occident, les chrétiens d’Orient passent de Charybde en Scylla. Tour à tour complices de l’Occident et chantres du nationalisme arabe, suscitant la haine et l’admiration, ils sont pourtant de plus en plus nombreux à choisir le chemin de l’exil.

    Les Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire : Exils - UNE COPRODUCTION KTO/GRAND ANGLE PRODUCTIONS 2019 - Réalisé par Marc Wattrelot

  • Sainte-Sophie : rouvrir les plaies et intensifier les divisions

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    Du National Catholic Register :

    24 juillet 2020

    Cardinal Bo : la conversion de Sainte-Sophie en mosquée va "rouvrir les plaies".

    Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a signé un décret le 10 juillet pour convertir Sainte-Sophie en mosquée, quelques heures après qu'un tribunal ait déclaré que la conversion du bâtiment en musée en 1934 était illégale.

    YANGON, Myanmar - Alors que Sainte-Sophie a ouvert la prière musulmane vendredi pour la première fois depuis 86 ans, un cardinal asiatique de premier plan a déclaré que la décision de transformer à nouveau le bâtiment en mosquée rouvrirait les blessures et intensifierait les divisions.

    Dans une déclaration envoyée par e-mail le 24 juillet, le cardinal Charles Maung Bo a déclaré qu'il était affligé par la décision de la Turquie de changer le statut de la cathédrale byzantine du sixième siècle.

    "Comment la transformation de ce qui était autrefois la plus grande cathédrale du monde en une mosquée peut-elle faire autre chose que de semer des tensions, diviser les gens et leur infliger des souffrances ? a demandé le cardinal birman.

    "En quoi le fait de mettre Sainte-Sophie entre les mains de personnes qui n'ont aucun sens de son histoire et de son héritage et qui détruiront son identité chrétienne contribue-t-il à rapprocher les gens ? En quoi le fait de saisir Sainte-Sophie fait-il respecter l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ?

    "Elle ne le fait pas. Elle ne fait que rouvrir des blessures et exacerber les divisions à un moment où nous devrions guérir l'humanité".

    L'archevêque de Yangon, la capitale du Myanmar, a déclaré qu'il s'était exprimé "avec constance et passion" pour défendre la liberté religieuse dans son pays et ailleurs en Asie.

    "En effet, j'ai souvent pris la parole pour défendre les peuples musulmans persécutés au Myanmar, et je continuerai à le faire sans hésitation et sans équivoque", a-t-il déclaré.

    "Car la véritable liberté de religion exige le respect de la liberté de pratique des autres, ainsi que l'exercice et la défense de sa propre liberté".

    "C'est pourquoi la décision de transformer en mosquée ce qui a été pendant 1000 ans la plus grande cathédrale du monde - Sainte-Sophie - m'attriste."

    Le cardinal Bo, qui a été élu président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie en 2018, a poursuivi : "Cela me chagrine non pas parce que je veux refuser à mes frères et sœurs musulmans des lieux de culte. Au contraire, je défends leur droit de le faire autant que je défends celui de chacun".

    "Rien de ce que je dis ici ne devrait être pris par ceux qui persécutent les musulmans - au Myanmar ou ailleurs - comme une justification de leurs actions : cela ne peut jamais être. Toute persécution, quelle qu'elle soit, doit être combattue par des gens de foi, d'espoir et d'amour et par l'humanité."

    "Mais la décision de transformer Sainte-Sophie en mosquée ne peut pas non plus être considérée comme autre chose qu'une atteinte inutile à la liberté de religion ou de croyance."

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  • France : 3 actes antichrétiens chaque jour

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    3 actes antichrétiens par jour en France

    La source officielle sur le sujet est la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT), qui dépend des services du Premier ministre. La DILCRAH publie en début d’année un « bilan annuel de actes antireligieux, antisémites, racistes et xénophobes » qui fait référence.

    Une autre source statistique est celle du Service central de renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie, qui couvre 95 % du territoire. En mars 2019, il répertoriait par exemple, 129 vols et pas moins de 877 dégradations ciblant des édifices catholiques sur l’ensemble du pays en 2018.

    Dans son édition du 28 janvier 2020, donc pour l’année civile 2019, la DILCRAH annonce que « 1052 faits antichrétiens » ont été recensés. La même source donnait 1063 faits antichrétiens en 2018, et 1036 en 2017. Si l’on divise ce millier de faits par 365 jours, on compte 3 actes antichrétiens par jour en France.

  • La pandémie : une chance de revenir à l’essentiel pour saisir la pleine valeur de la vie

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    22 juillet 2020

    L'Académie pour la Vie livre une réflexion sur les bouleversements induits par la pandémie

    Dans une note publiée ce mercredi midi et intitulée "Humana comunitas à l'ère de la pandémie: méditations intempestives sur la renaissance de la vie", l'Académie pontificale pour la Vie apporte une lecture spirituelle des bouleversements provoqués par la pandémie de Covid-19 dans la plupart des sociétés humaines.

    «La Covid-19 a apporté la désolation au monde», est-il rappelé d'emblée, au sujet d'un phénomène qui a déjà fait plus de 600 000 morts et dont les futurs développements restent encore incertains et angoissants. «Que faire de tout ceci? Comment notre halte nous empêchera-t-elle de tomber dans l’inertie de la complaisance, ou pire, de la connivence dans la résignation?», s'interrogent les rédacteurs de cette note, qui invitent à prendre un «recul réfléchi» qui ne correspond pas à «l'inaction», mais à «une pensée qui pourrait se transformer en remerciement pour la vie donnée, et donc un passage vers la renaissance de la vie».

    Transformer le langage guerrier en esprit de compassion

    Dans une partie intitulée «La vie prise, la vie donnée : la leçon de la fragilité», l’Académie s’interroge aussi sur le caractère anxiogène du langage guerrier utilisé dans le traitement de cette actualité. «Les métaphores dominantes qui envahissent à présent notre langage ordinaire mettent l’accent sur l’hostilité et sur un sentiment envahissant de menace : les encouragements répétés à "combattre" le virus, les communiqués de presse qui sonnent comme des "bulletins de guerre", les mises à jour quotidiennes sur le nombre de personnes infectées» donnent une impression de champ de bataille.

    Dans les hôpitaux, mais aussi dans les prisons, dans les camps de réfugiés ou encore dans les maisons de retraite, de nombreux décès ont pris de court le personnel et l’entourage des victimes. «Nous avons été témoins du visage le plus tragique de la mort : certains ont connu la solitude de la séparation aussi bien physique que spirituelle de tous, laissant leurs familles impuissantes, incapables de leur dire au revoir, même pour leur fournir cette simple piété de base avec un enterrement approprié.» 

    Mais au-delà de ces situations dramatiques et traumatisantes, cette pandémie offre aussi une chance de revenir à l’essentiel pour saisir la pleine valeur de la vie. «L’évidence douloureuse de la fragilité de la vie peut aussi renouveler notre conscience de sa nature donnée. En revenant à la vie, après avoir savouré le fruit ambivalent de sa contingence, ne serons-nous pas plus sages? Ne serons-nous pas plus reconnaissants et moins arrogants? »

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  • Un jour de deuil pour toute la chrétienté

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    De Xavier Sartre sur Vatican News :

    25 juillet 2020

    Première prière musulmane dans Sainte-Sophie depuis sa réaffectation

    Ce vendredi, pour la première fois depuis 1934, une prière collective musulmane a eu lieu dans Sainte-Sophie, rendue depuis le 10 juillet au culte musulman. En présence du président turc, un millier de fidèles se sont retrouvés sous la coupole byzantine. Au même moment, un peu partout dans le monde, les églises orthodoxes ont fait sonner leurs cloches en signe de lamentation pour protester.

    À 11h TU, le président turc Recep Tayyip Erdogan a lu un verset du Coran avant que, depuis les quatre minarets de Sainte-Sophie, ne soit lancé l'appel à la prière, celle du vendredi, la plus importante de l'islam. Un millier de fidèles musulmans étaient réunis sous la coupole tandis que plusieurs autres milliers s'étaient rassemblés autour de l'édifice pour cet instant historique. Un tel événement n'avait pas eu lieu depuis 1934, depuis que Mustapha Kemal Atatürk avait transformé le bâtiment religieux en un musée.

    Cette date du 24 juillet n'a pas été choisie par hasard par le chef de l'État turc. Elle correspond au 97e anniversaire de la signature du traité de Lausanne qui établit les frontières modernes de la Turquie et que Recep Tayyip Erdogan appelle souvent à réviser. Le président réalise avec cette prière un rêve qui, en dehors de Turquie, n'est guère partagé, surtout dans le monde chrétien.

    Le Pape François, lors de l'angélus du 12 juillet dernier, deux jours après la décision du Conseil d'État turc d'invalider le décret de 1934, avait dit ressentir «une grande douleur». D'autres critiques, plus virulentes, ont été entendues dans les rangs des orthodoxes, les premiers concernés.

    Les orthodoxes entre tristesse et colère

    «C'est un jour de deuil pour (…) toute la chrétienté» a ainis déclaré le chef de l'Église orthodoxe grecque, l'archevêque d'Athènes, Hiéronyme. C'est pourquoi, en guise de protestation, les Églises orthodoxes ont fait sonner leurs cloches ce vendredi à midi, en signe de lamentation.

    Autre initiative orthodoxe, pour la première fois dans l'histoire, dans toute la Grèce et aux États-Unis notamment, d'où l'initiative a été lancée, l'hymne acathiste, adressée à la Vierge Marie et qui est une des expressions les plus hautes et les plus célèbres de la piété mariale de la tradition byzantine, a été entonnée hors de la liturgie habituelle. La première fois qu'elle fut chantée, c'était à Constantinople, il y a quatorze siècles. Cette fois, c'est pour Sainte-Sophie qu'elle résonne. 

  • Covid19 : le retour de la fatalité ?

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    De Jérôme Poignon sur le site « Boulevard Voltaire » : 

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    Tremblements de terre, raz-de-marée, ouragans : catastrophes naturelles normales parce que naturelles. Elles possèdent à chaque fois un périmètre et l’on sait leur durée. Mais aujourd’hui, un danger mortel investit durablement toute la Terre.

    De même qu’il y a cent ans, nous sommes impuissants devant un mal souverain – opportunément « couronné » – qui nous plonge dans la sidération, l’hystérie et le dénuement. Pourtant, c’est une catastrophe naturelle, elle aussi. Car il est inutile de savoir qui a vendu au marché un pangolin suspect ou qui a laissé une fenêtre ouverte dans un mystérieux laboratoire P4 : le marchand chinois ignore sa bévue et le laborantin négligent est couvert par le secret défense… L’ignorant et l’apprenti sorcier ploient ensemble maintenant sous un virus létal disséminé et invaincu depuis des mois.

    L’ubiquité du danger souligne douloureusement l’adversité essentielle de notre environnement. Tout notre labeur ne vise qu’à lutter, au moins pour survivre et au mieux pour aspirer à un éden mythique. Mais la nature n’est toujours que partiellement comprise et maîtrisée : on ne peut saisir intégralement que sa propre création et, en fait, nous ne créons rien de matériel. Notre génie scientifique est limité à l’observation et l’assemblage des éléments qui nous entourent et de ceux qui nous composent. Les savants poussent des frontières mais ne peuvent les traverser ; l’art seul permet d’entrevoir l’autre côté du miroir.

    Puisque être dans la nature, c’est être aussi de la nature, l’instabilité de cette dernière est consubstantielle à notre condition et le destin du puissant n’est pas plus assuré que celui du manant. De même que la tuile qui tombe du toit ne choisit pas sa cible, de même nul ne peut savoir « ni le jour ni l’heure ». 

    C’est bien un appel à l’humilité qu’inspire la tragédie : humilité à l’égard de la nature et compassion des uns envers les autres pour les vies arrachées. Mais après les bacchanales médiatiques, sportives et politiques célébrant une mobilité retrouvée, l’égoïsme, l’arrogance et la rancœur surgiront d’autant plus violemment que les suites du grand bond en arrière seront dures à supporter.

    Pour traverser les épreuves, les poètes et les artistes sont des soutiens lumineux : leurs chefs-d’œuvre renvoient parfois du monde une image décalée. Or, voir différemment, c’est sans doute voir autre chose »…

    Ref. Covid19 : le retour de la fatalité ?

    La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. L’espérance n’est pas pour ce monde mais en l’autre. Un virus minuscule nous le rappelle. En exergue de l'avis mortuaire d'une personne proche décédée ce mois-ci, je trouve cette citation de Newmann qui exprime plus élégamment la même chose: " Ex umbris et imaginibus in veritatem", "loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la vérité". 

    JPSC

  • Le cri d'alarme des chrétiens de Bethléem

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    De Laurent Grzybowski sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Le cri d’alarme des chrétiens de Palestine

    Face au projet d’annexion d’une partie des territoires palestiniens par l’État d’Israël, les responsables des Églises chrétiennes de la région de Bethléem lancent un cri d’alarme.

    « Pratiquez le jugement et la justice, et délivrez de la main de l’oppresseur celui qui est pillé. » C’est par cette parole biblique, tirée du livre de Jérémie (22,3), que s’ouvre la Lettre ouverte du clergé chrétien de la région de Bethléem. Publiée début juillet, en réaction au projet d’annexion de territoires palestiniens par l’État d’Israël, cette lettre en forme d’appel au secours, signée par sept leaders religieux, entend alerter les chrétiens du monde entier, mais aussi l’opinion publique internationale, sur les conséquences du plan américain pour le Proche-Orient. Imaginé par le président des États-Unis, Donald Trump, ce plan prévoit l’annexion par Israël de l’ensemble de la vallée du Jourdain, qui représente près d’un tiers de la Cisjordanie, en plus des colonies implantées dans les territoires occupés. Rejeté en bloc par les Palestiniens, qui n’ont même pas été consultés, ce plan a été salué par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou comme une « opportunité historique ».

    Ces zones de conflit que le Covid-19 fait (presque) oublier

    « Pour la Palestine, pour Bethléem et en particulier pour sa population chrétienne, ce nouveau processus d’annexion sera particulièrement catastrophique », alertent les signataires de ce texte peu repris dans les médias. « Entourée de murs et de colonies, Bethléem ressemble déjà à une prison ouverte. L’annexion signifie que cette prison deviendra encore plus petite, sans espoir d’un avenir meilleur (…) » Plus de 2,8 millions de Palestiniens vivent actuellement en Cisjordanie, où résident aussi quelque 450.000 Israéliens dans des colonies, illégales au regard du droit international. Les chrétiens, quant à eux, ne sont déjà plus que quelques dizaines de milliers (1% des Palestiniens), notamment à Bethléem qui compte une communauté de moins de 11.000 fidèles, soit seulement 20% de la population, dans une ville où ils furent longtemps majoritaires.

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  • Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam : le franc parler de Mgr Ginoux

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    Nico Spuntoni interviewe Mgr Ginoux, évêque de Montauban, sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam"

    24-07-2020

    Les églises brûlées en France ne sont que la partie visible de l'iceberg d'un climat d'hostilité envers les chrétiens. Il y a une convergence évidente entre les forces laïques et une présence de plus en plus importante de l'Islam. Pendant que des mosquées sont construites, des églises chrétiennes - dont l'entretien est à la charge de l'État - sont abandonnées et fermées. L'évêque de Montauban, Bernard Ginoux, s'exprime sur Sainte-Sophie : "L'accord d'Abou Dhabi a été violé, Erdogan mène une politique d'expansion et d'hégémonie en Méditerranée au nom de l'Islam, le dialogue avec lui est impossible".

    Les images de la cathédrale de Nantes en flammes ont malheureusement provoqué un effet de déjà-vu. Il est difficile de ne pas revenir avec le souvenir du tragique incendie qui, il y a un peu plus d'un an, a dévoré un symbole de la chrétienté comme Notre-Dame. Assister à des scènes d'incendie d'églises, quand elles ne sont pas blasphématoirement vandalisées ou démolies pour faire place à des parkings, devient tristement commun dans l'ancienne France catholique. De nombreux commentateurs ont souligné l'aspect symbolique de ces épisodes, mais l'ampleur du phénomène est telle qu'elle nécessite une prise de conscience. Craintes, attentes et espoirs de l'Eglise au-delà des Alpes : la NBQ en a parlé avec Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, dans la région occitane.

    Votre Excellence, face à l'incendie de Nantes, les catholiques français se sentent-ils plus effrayés ou plus abandonnés ?

    L'incendie - apparemment intentionnel - qui a éclaté dans la cathédrale de Nantes samedi matin cause beaucoup de souffrance au diocèse de Nantes, aux fidèles et à tous les catholiques. Les médias ont montré de nombreuses images, ont fait de nombreux commentaires. Les ministres sont arrivés, le Président de la République a pris la parole. Un homme a été mis en détention puis relâché. Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour "incendie criminel", selon les termes du procureur. Mais nous devons nous inquiéter de ce qui va se passer ensuite, comme nous l'enseigne le précédent de l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, enveloppée, jusqu'à aujourd'hui, par le silence.

    Il est difficile de ne pas inclure cet incident dans une liste qui s'allonge depuis deux ou trois ans sur le territoire français. Ajoutez à cela la dégradation et la profanation d'églises ou de chapelles. Il est triste de constater que la plupart du temps, les auteurs de ces infractions ne sont pas identifiés et les enquêtes échouent.

    L'historien italien Marco Gervasoni a écrit que les incendies et les effondrements de nombreuses églises chaque année en France montrent "un désintérêt congénital des derniers gouvernements". Cette insouciance peut-elle cacher les raisons idéologiques de ceux qui veulent dépasser la laïcité de l'État et viser la sécularisation de la société ?

    En France, l'État est propriétaire des cathédrales construites avant 1905 en vertu de la loi de séparation entre l'Église et l'État. En outre, selon cette loi, les églises paroissiales construites avant 1905 sont la propriété des municipalités. Les propriétaires ont donc le devoir d'entretenir ces bâtiments afin qu'ils puissent être utilisés en toute sécurité. Mais de forts courants résultant de la mentalité laïque tentent de contourner cette obligation, arguant que l'État ne devrait pas financer l'entretien des édifices religieux. De plus, la présence importante de l'Islam qui construit des mosquées est un prétexte pour ne pas "favoriser" une autre religion. L'égalitarisme semble être un impératif pour ne pas maintenir les églises catholiques.

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  • "Transmettre" : des cahiers pour les parents et les catéchistes

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    Transmettre

  • Quand la "Bienheureuse Marie toujours Vierge" devient la "Vierge Marie"

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    Du Père Michel Viot sur Riposte catholique :

    L’injure faite à Marie

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  • Actes de vandalisme antichrétien : "ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison"

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    De Vatican News :

    Les évêques américains condamnent les actes de vandalisme anti-chrétiens

    Églises incendiées, statues du Christ et de la Vierge Marie vandalisées ou décapitées : les dommages causés aux lieux et aux symboles chrétiens sont de plus en plus nombreux aux États-Unis. La conférence épiscopale s’en inquiète et enjoint les fidèles à répondre à la haine par l’amour.

    «Qu’il s’agisse de geste posés par des individus tourmentés ou par des agents de haine qui veulent intimider, ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison», écrivent, au nom de leurs frères évêques, Mgr Thomas G. Wenki et Mgr Paul S. Coakley, respectivement présidents du comité épiscopal pour la liberté religieuse et du comité pour la justice interne et le développement humain. Si les deux archevêques reconnaissent que les motivations de tels actes restent peu claires, ils affirment prier pour leurs auteurs et appellent à rester vigilants.

    En ce «moment particulier de conflit culturel que vivent les États-Unis, poursuit la note, le chemin vers l’avenir doit passer par la compassion et la compréhension pratiquées et enseignées par Jésus et Marie». Et l’USCCB de lancer un dernier appel : «contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu en suivant l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

    Mais la liste est longue : dans la nuit du 2 au 3 juillet, une statue de la Vierge Marie a aussi été décapitée à Gary, dans l'Indiana. Auparavant, début juillet, la croix de la paroisse de sainte Bernadette à Rockford, dans l'Illinois, avait été détruite à coups de marteau. À la mi-juillet, dans une station de ski de Monstana, une statue du Christ a été enduite de peinture brune et recouverte de banderoles portant les mots «rebellez-vous». Plus récemment, le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, New York, un monument aux enfants à naître, décoré de versets du prophète Isaïe, a été détruit. D'autres actes de vandalisme ont été enregistrés ces dernières semaines contre d'autres lieux de culte catholiques. Le plus grave a été l'incendie qui a éclaté dans l'église de Saint-Gabriel, à Los Angeles, l’une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Juniperro Serra.

  • Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie

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    Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie
     
    Lors d'une réunion du Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe les 16 et 17 juillet 2020, la déclaration suivante a été adoptée à propos d'une décision des autorités turques de revoir le statut de l'Église Sainte-Sophie.

    Le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe regrette profondément la décision du gouvernement turc de priver Sainte-Sophie du statut de musée et de le transférer à l'usage liturgique de la communauté musulmane.

    La décision susmentionnée a été prise sans tenir compte des démarches et de la position clairement exprimée des Primats et des hiérarches des Églises locales orthodoxes, des représentants d'États étrangers, de nombreuses organisations internationales publiques et de défense des droits de l'homme, du clergé de diverses confessions et traditions religieuses. Cette décision froisse les sentiments religieux de millions de chrétiens à travers le monde, ce qui peut conduire à une violation de l'équilibre interreligieux et de la compréhension mutuelle entre chrétiens et musulmans, non seulement en Turquie mais aussi ailleurs.
     
    Dans des conditions où le christianisme est une religion persécutée dans de nombreux endroits de la planète, lorsque l'exode des chrétiens du Moyen-Orient se poursuit, cette décision des autorités turques est particulièrement douloureuse. La basilique Sainte-Sophie a été construite en l'honneur du Christ Sauveur; dans l'esprit de millions de chrétiens, elle continue d'être une église. Pour l'Église orthodoxe, cette cathédrale a une signification historique et spirituelle particulière.

    Nous adressant aux Églises locales fraternelles, nous notons avec une tristesse particulière que le monde orthodoxe fait face aujourd'hui à un événement aussi triste pour la Sainte Église orthodoxe qui est une conséquence directe de la scission anticanonique en Ukraine et qui a affaibli notre capacité à faire face conjointement aux nouvelles menaces spirituelles et aux défis de la civilisation. Maintenant, à une époque de christianophobie croissante et de pressions croissantes de la société laïque sur l'Église, l'unité est encore plus nécessaire qu'auparavant. Nous exhortons les Églises locales fraternelles ensemble, dans un esprit de paix et d'amour pour le Christ, à chercher une issue à cette crise.

    Nous espérons que les autorités turques feront les efforts nécessaires pour préserver les mosaïques chrétiennes inestimables miraculeusement préservées et garantiront l’accès des pèlerins chrétiens.

    Exprimant l'espoir de continuer à préserver et à renforcer le respect mutuel et la compréhension mutuelle entre les croyants des différentes religions du monde, nous appelons également la communauté mondiale à apporter toute l'aide possible pour maintenir le statut spécial de l'église Sainte-Sophie, qui a une signification toute particulière pour les chrétiens.

    Patriarchy.ru 7 juillet 2020