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BELGICATHO - Page 981

  • Alimentation, climat, santé, progrès, écologie... : toutes ces idées qui nous gâchent la vie

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    Panique morale sur l’environnement : ces idées fausses qui polluent de plus en plus le débat politique (source)

    Sylvie Brunel est géographe, économiste et écrivain. Elle est notamment l’auteur de Famines et politique (Presses de Sciences Po, 2002), Nourrir le monde. Vaincre la faim (Larousse, 2009) et Plaidoyer pour nos agriculteurs (Buchet-Castel, 2017)

    Sylvie Brunel publie « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie » (JC Lattès). « C’est la fin du monde. La Terre se meurt. Nous vivons au-dessus de nos moyens. Changeons nos modes de vie avant qu’il ne soit trop tard ! » Voici ce que nous entendons tous les jours. Des formules accusatrices qui nous somment de nous amender. La vie devient plus difficile. Les gilets jaunes descendent dans la rue. L’écologie devient un mot négatif, à bannir, alors qu’elle aurait dû nous mobiliser et nous passionner. Et si ceux qui nous culpabilisent en prétendant nous imposer maints sacrifices se trompaient du tout au tout ? Si leurs diktats et les sacrifices qu’ils justifient reposaient sur des indicateurs biaisés ? Oui, le monde se transforme, mais il n’est pas pire qu’hier. C’est même plutôt l’inverse : les choses vont en s’améliorant, contrairement aux discours toujours accusateurs des tenants de l’apocalypse, cette science de l’effondrement annoncé qui a désormais un nom : la collapsologie…

    Extraits d’un entretien dans Atlantico.


    Sylvie Brunel — La collapsologie ou science du désastre fait recette. Ce qui n’a qu’un seul effet, démobiliser : à quoi bon agir si tout est foutu ? Au lieu de nous galvaniser, tous ensemble, dans la recherche de solutions durables – ce qui a toujours été le propre de l’humanité, sinon nous ne serions pas passés d’un milliard à 7,5 milliards d’hommes en deux siècles, vivant beaucoup plus longtemps et en meilleure santé, cette vision larmoyante de l’écologie crée de la violence, de l’apartheid, des délires de mortifications individuelles et collectives, particulièrement en Europe, qui est pourtant le continent qui a le plus fait pour l’écologie. L’ère des « désastrologues », comme les appelait déjà Rabelais, ne peut qu’engendrer un vaste retour en arrière. Particulièrement sur ces questions essentielles que sont l’agriculture et l’énergie. 

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  • La pénétration d'un islam intolérant de tendance wahhabite en Afrique est préoccupante

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    De Jacques Berset sur le Portail catholique suisse :

    Einsiedeln: Aide à l'Eglise en Détresse dénonce la montée d'un islam intolérant

    La pénétration en Afrique d’un islam radical de tendance wahhabite – financé par l’Arabie saoudite et le Qatar – préoccupe Aide à l’Eglise en Détresse (AED-ACN). L’œuvre d’entraide basée à Lucerne l’a dénoncé lors du traditionnel pèlerinage des amis et bienfaiteurs de la section suisse d’AED à Notre-Dame des Ermites à Einsiedeln, dimanche 19 mai 2019.

    200 millions de chrétiens sont discriminés et persécutés aujourd’hui dans le monde, relève l’organisation catholique AED/ACN, qui a organisé dans l’après-midi un podium intitulé “La plus grande persécution des chrétiens depuis 2000 ans”. “Un chrétien est assassiné toutes les cinq minutes dans le monde en raison de son appartenance à la communauté chrétienne”, a-t-on pu entendre en introduction.

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  • Après celui de Lille, le séminaire de Bordeaux va fermer ses portes

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    Lu sur le site du journal La Croix (Gauthier Vaillant) :

    Le séminaire de Bordeaux ferme, faute de candidats

    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a annoncé la fermeture en septembre 2019 du séminaire de Bordeaux, faute d’un nombre suffisant de candidats.

    Une conséquence très concrète de la crise des vocations, moins de trois mois après la fermeture d’un autre séminaire, celui de Lille, pour les mêmes raisons.

    Ouvert depuis 1901, le séminaire Saint-Joseph de Bordeaux fermera ses portes à la rentrée de septembre. Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, l’a annoncé dans un communiqué, samedi 18 mai. « Ce n’est pas sans un pincement de cœur que je prends cette décision », écrit le cardinal, « mais le bien des séminaristes et le souci de leur formation doivent primer sur toute autre considération ». La raison de cette décision : des effectifs trop faibles, avec un total de seulement cinq séminaristes attendus à la rentrée de 2019. « Cela ne permet pas d’offrir à ces jeunes en formation une vie communautaire de qualité », explique Mgr Ricard.

    Le diocèse de Bordeaux avait pourtant lancé en 2017 une année de propédeutique – année de discernement avant l’entrée au séminaire – ainsi que le « parcours Simon Pierre » proposant des week-ends de discernement aux hommes s’interrogeant sur leur vocation, espérant ainsi dynamiser ses recrutements. Mais cela n’a pas suffi pour éviter une fermeture qui menaçait depuis longtemps. « La décision aurait pu être prise au printemps 2017 : pour la deuxième année consécutive, on n’attendait aucune entrée au séminaire », relate le supérieur du séminaire, le père Geoffroy Gardair. C’est finalement« l’arrivée surprise de quelques séminaristes in extremis » qui avait permis « un sursis ».

    « Délocalisation de la formation »

    La fermeture du premier cycle de formation, fait elle-même à la suite de la décision, à la rentrée 2018, de fermer le second cycle, qui correspond aux années d’étude de la théologie. Déjà pour cause d’effectifs trop bas, comme l’expliquait alors le père Geoffroy Gardair dans le journal du diocèse : « Maintenir un second cycle pour de si petits effectifs présente une série d’inconvénients, dont celui-ci : dans de telles conditions, l’abandon ou le renvoi d’un séminariste a un retentissement disproportionné. Ce n’est pas bon pour la liberté des candidats ni pour celle des formateurs. »

    À lire aussi : En France, le nombre de séminaristes a baissé d’un tiers depuis 2000

    Il avait donc été décidé que les séminaristes effectueraient leur second cycle dans un autre établissement. Désormais, tous seront envoyés soit à Toulouse, soit au séminaire français de Rome. L’année de propédeutique, elle, restera ouverte à condition qu’elle rassemble un minimum de cinq candidats à la rentrée prochaine, indique le cardinal.

    Le diocèse de Bordeaux est pourtant loin de faire partie des diocèses qui souffrent le plus de la pénurie de vocations. Ces trois dernières années, le cardinal Ricard a ordonné 13 prêtres (cinq en 2016, deux en 2017 et six en 2018). Le diocèse compte aujourd’hui dix séminaristes dont deux doivent être ordonnés diacres en juin. L’archevêque de Bordeaux assure d’ailleurs que sa décision est « une délocalisation de la formation et non pas la fin d’une filière ». Le père Gardair confirme que la formation des séminaristes « reste une priorité » du diocèse, qui « y contribuera par l’envoi de formateurs à Toulouse ou ailleurs ».

    Des signes de « la décroissance de l’Église »

    C’est la deuxième fois depuis le début de l’année, qu’un séminaire annonce sa fermeture. En mars, en effet, c’est la fermeture du séminaire de Lille qui était annoncée – officiellement à titre provisoire – faute de nouvelles entrées en 2019.

    À lire aussi : Faute de candidats, le séminaire de Lille ferme provisoirement

    Ces deux fermetures touchent de larges parties du territoire : le séminaire de Lille forme tous les futurs prêtres des provinces de Lille et Reims, et celui de Bordeaux concerne aussi la province de Poitiers. « C’est inquiétant », reconnaît le père Gardair. « C’est la décroissance de l’Église qui nous saute aux yeux brusquement. Il nous faut être sereinement pessimistes et vivre d’espérance. »

    Ces évolutions semblaient toutefois prévisibles. En effet, les nouvelles normes du Saint-Siège sur la formation des futurs prêtres, publiées fin 2016, exigeaient que le nombre de séminaristes soit « suffisant » pour établir « une véritable communauté de formation ». Bien que le document romain ne donne pas de chiffre précis, les évêques de France semblent, depuis, s’accorder sur un minimum d’une quinzaine de séminaristes. « Entre 15 et 20 », a encore indiqué le cardinal Ricard qui évoquait samedi 18 mai sur RCF la fermeture du séminaire Saint-Joseph.

    Or, en France, sur une trentaine de séminaires et maisons de formation, seule la moitié atteint ce nombre. « Il faut que nous réenvisagions l’implantation des séminaires en France », commentait encore à la radio l’archevêque de Bordeaux. En toute logique, d’autres fermetures pourraient suivre.

  • Yara a obtenu que son bébé avorté soit reconnu comme une personne

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Yara a obtenu que son bébé avorté soit reconnu comme une personne

    C’est une première aux Pays-Bas : un bébé avorté a été reconnu comme une personne en application de la loi néerlandaise. Le 22 avril dernier, l’émission Nieuw Licht a diffusé le témoignage de Yara, une jeune femme ayant avorté après 14 semaines de grossesses, et qui a obtenu l’enregistrement de son bébé dans le registre de la population.

    Yara est le nom d’emprunt de la jeune femme, qui a préféré garder l’anonymat car selon elle, l’avortement est encore trop tabou. Elle confie au journaliste son profond regret d’avoir avorté, et que son petit enfant lui manque énormément. Elle est allée demander un acte de décès à la clinique où elle avait avorté, pour faire enregistrer son enfant à la commune.

    Il est en effet possible aux Pays-Bas, grâce à une modification de la loi sur l’enregistrement des personnes en janvier dernier, d’inscrire à la demande des parents leurs enfants nés sans vie dans au registre de la population (suite à une fausse couche ou un avortement). C’est grâce à une pétition signée par 82 000 néerlandais que la loi a pu être modifiée. La nouvelle loi n’exigeant pas de délai de grossesse minimal ni de causes de la mort pour enregistrer l’enfant, Yara a pu faire reconnaître le sien.

    Elle a fait appel à l’avocat Don Ceder, qui déclare dans l’émission : "Cet amendement à la loi est bien sûr plus qu'une formalité pour toutes les mères qui y sont confrontées. Il s’agit de la reconnaissance et de l’appréciation de leur deuil et de l’enfant qu’elles ont porté avec elles. » Et d’ajouter : « Qui sait, toutes les parties peuvent en venir à la conclusion que nous ne sommes pas aussi conscients de notre appréciation de la vie à naître que nous le pensions et que nous ne devrions pas abandonner des mères comme Yara avec leur enfant. » Il n’exclut pas que cela aboutisse un jour à une autre législation en matière d’avortement.

    Même si la députée Vera Bergkamp (D66), porteuse de l’amendement, soutient que la reconnaissance du bébé comme personne ne dépend que de la volonté des parents, une telle évolution pose à nouveau la question de la personnalité juridique de l’enfant à naître : quelle place dans la société et quels droits lui reconnaître? Est-ce légitime de faire dépendre cette reconnaissance de la seule volonté des parents?

    Rappelons qu'en Belgique, il est depuis peu possible de donner un nom à son bébé né sans vie à partir de 140 jours de grossesse.

    Pour aller plus loin, lire notre nouveau dossier sur La vie avant la naissance : un choix entre fiction et réalité.

    Sources :  Eerste Kamer der Staten Generaal;  Reformatorisch DagbladDe Volkskrant.

  • Pourquoi l'idéologie du progressisme est incompatible avec la foi

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    De Laurent Fourquet sur aleteia.org :

    Le progressisme dérangé par la foi

    ROBOTICS

    Shutterstock-PopTika

    L’idéologie du progressisme se définit comme une croyance autoritaire dans l’indiscutable supériorité de notre époque pour dominer le monde et les questionnements religieux de l’homme. Dans sa logique, la victoire de la raison sur la foi n’est pas une nécessité, mais un besoin.

    Le « progressisme » aujourd’hui dominant en Occident considère que la foi religieuse doit inéluctablement s’effacer devant l’explication rationnelle du monde qui la supplante en la rendant inutile. Au fond, à quoi bon croire puisque la raison rend compte de la totalité de l’univers et que nous sommes à la veille de comprendre rationnellement l’intégralité des phénomènes non seulement physiques mais aussi culturels grâce aux sciences humaines ? On aura reconnu là le thème dominant de toute une flopée d’ouvrages qui prétendent expliquer quelle merveilleuse chance nous avons de vivre à notre époque de lumière et qui, sans surprise, sont encensés par des magazines pour lesquels la supériorité de notre modernité sur ses devancières constitue précisément une conviction absolue — ce que l’on appelle aussi un dogme.

    La victoire de la raison sur la foi

    C’est ici d’ailleurs que le raisonnement dominant s’inverse, partant de l’éloge de la raison pour se transformer en affirmation autoritaire de l’indiscutable supériorité de notre époque. Lorsqu’une pensée se contredit au point de se transformer sans s’en apercevoir en son contraire, c’est généralement parce que ses arrière-pensées, c’est-à-dire ce qu’elle pense vraiment mais ne peut pas dire, le lui imposent. Alors, qu’en est-il du discours sur le triomphe de la raison et l’effacement irréversible de la foi religieuse ? Quelles sont les « arrière-pensées » de ce discours ? Peut-être y verrons-nous plus clair si nous percevons que, pour celui-ci, la croyance en la victoire de la raison sur la foi n’est pas une nécessité mais un besoin.

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  • Tristes Pâques pour les chrétiens chinois

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    Du site Bitter Winter :

    Sombre Pâques pour les chrétiens de Chine

    Zhang Wenshu

    Démolition du lieu de rassemblement d’une église de maison

    Le jour de Pâques, la police a effectué une descente dans une église de maison située dans le district de Gaoxin de la ville de Binzhou, dans la province de Shandong, dans l’est de la Chine. Le lieu de congrégation a été démoli de force et trois croyants ont été arrêtés.

    Ce jour-là, quelques croyants s’étaient rendus tôt à l’église pour se préparer aux célébrations. Néanmoins, ils se sont soudain fait surprendre par des agents de police en patrouille. Plus de 30 personnes du district de Gaoxin, notamment des agents de la sécurité publique et des forces spéciales de la police, le maire du district, le chef du poste de police et un électricien, n’ont pas tardé à débarquer à l’église. Ils ont bloqué l’entrée de l’église, ont interdit aux piétons de passer et ont empêché les fidèles d’y entrer.

    Des agents de la sécurité publique gardent l’entrée du lieu de rassemblement
    Des agents de la sécurité publique gardent l’entrée du lieu de rassemblement

    Des agents des forces spéciales de la police, armés de fusils, ont fouillé le lieu de congrégation à la recherche du croyant responsable des célébrations, mais ils ne sont pas parvenus à le trouver. La police a arrêté trois hommes parmi les croyants et a dispersé les autres dans la cour de l’église pour les surveiller tous ensemble. Ils ont alors commencé à attaquer l’église et ont confisqué tout ce qu’ils ont trouvé, notamment des bibles, des meubles et un piano. Peu de temps après, les fils électriques du lieu de rassemblement ont été coupés et les toits, les portes et les fenêtres ont été démolis. Les trois fidèles arrêtés ont été ensuite relâchés, mais les membres de la congrégation ont été de fait dispersés. « C’était à la fois révoltant et effrayant d’entendre le bruit des portes et des fenêtres fracassées », a déclaré un croyant à Bitter Winter.

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  • Nouveau délai pour Vincent Lambert : la Cour d'Appel de Paris ordonne le maintien en vie

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    C'est hier soir, peu avant 23h00, que la Cour d'appel de Paris a ordonné « à l’État français (...) de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées le 3 mai 2019 tendant au maintien de l’alimentation et l’hydratation».

    Cette mesure provisoire de six mois va permettre à l'ONU d'étudier sur le fond le dossier.

    La Cour d'appel a ainsi rappelé à l'Etat français qu'il est tenu par les Conventions internationales qu'il a signées.

    Cette annonce est intervenue pendant la marche de milliers de personnes qui demandaient la grâce de Vincent Lambert. Pouce levé, comme au temps des cirques romains, pour demander la vie d'un condamné.

    Dans l'après-midi, Me Jrérôme Triomphe avait plaidé devant cette Cour en montrant la vidéo de Vincent pleurant la veille de sa mise à mort.

    Au CHU, de nombreux soignants s'étaient fait porter pâles ou avaient pris congé cette semaine pour, au moins, "ne pas être associés à cette décision" du crime qui était programmé dans leur hôpital. Plusieurs médecins de Reims, hospitaliers et libéraux, en avaient "appelé à la conscience" de leur collègue le Docteur Sanchez.

    Les avocats et les parents de Vincent Lambert ont annoncé qu'ils se rendront ce matin à Reims pour vérifier la reprise de l'hydratation et de l'alimentation de Vincent Lambert.

     

    Avant que la décision de la Cour d'Appel de Paris ne soit intervenue, Gregor Puppinck expliquait pourquoi le gouvernement français devrait être condamné au cas où la mise à mort de Vincent Lambert aurait été exécutée : c'est à lire ICI.

  • Vincent Lambert : l'archevêque de Paris évoque la Belgique où il y a une anesthésie totale de la conscience

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  • Femme au foyer et fière de l'être...

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    Ds Sophie Casper en opinion sur le site de La Libre :

    Je suis femme au foyer et fière de l’être !

    Une opinion de Sophie Casper, femme au foyer.

    Au risque d’être traitée de réactionnaire, j’ose dire haut et fort que le rôle de femme au foyer me semble être l’un des métiers les plus excitants au monde. Et un métier, cela s’apprend !

    À la question traditionnelle, "que faites-vous dans la vie ?", rarissimes sont les personnes de sexe féminin à oser répondre : je suis femme au foyer. Celle-ci serait immédiatement jugée avec mépris, comme un échec de vie. La seule valorisation de nos jours ne peut être que d’ordre professionnel, intellectuel ou éventuellement sportif. Femme au foyer, ménagère, est considéré comme une sous-tâche, quelque chose dont personne n’oserait sérieusement se prévaloir.

    Ce mépris cache le nœud d’un problème, conséquence directe de la révolution féministe. Autant cette dernière s’est avérée indispensable pour la libération de la femme, autant, comme toute révolution et les excès habituels qu’elle engendre, elle n’a eu de cesse de vouloir imiter l’homme de manière obsessionnelle, comme si celui-ci était un modèle tellement réussi. En conséquence, tout ce qui désormais touche aux tâches considérées comme féminines est considéré comme inférieur.

    Des "super women"

    La femme s’étant mise au travail doit désormais non seulement gérer une carrière au même titre que n’importe quel homme et bien sûr continuer en fin de journée à s’occuper de son foyer, être une bonne épouse, bonne mère et, cela va sans dire, être en forme physique, garder la ligne, tout en restant séduisante, etc. Les hommes étaient censés compenser et prendre sur eux la part des charges ménagères. Nul besoin de préciser que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Une étude montre même que dans les pays nordiques, où l’implication des hommes a été la plus conséquente, le taux de divorce n’a jamais été aussi haut.

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  • Vincent Lambert : Déclaration du Groupe bioéthique de la Conférence des évêques de France

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    [Déclaration du groupe bioéthique] Une ambition : la protection des plus fragiles (source)

    3 novembre 2017 : Portrait de Mgr Pierre D'ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. France.
    Mgr Pierre D’ORNELLAS, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo. France.

    Déclaration du Groupe bioéthique

    Monsieur Vincent Lambert, dans son immense fragilité, nous convoque tous au respect de l’éthique et de l’État de droit. Prenons le temps de la réflexion.

    1. Commençons par l’État de droit. M. Vincent Lambert a le droit à une protection adéquate, comme toute personne handicapée. Chaque personne handicapée, aussi fragile soit-elle, a des droits égaux à toute autre personne. La France le sait puisqu’elle a ratifié la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Le Comité  international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l’ONU a été saisi au sujet de M. Vincent Lambert, et a répondu que cette saisine était recevable. Le Comité a demandé que les soins prodigués à M. Vincent Lambert soient maintenus tant qu’il ne s’était pas prononcé sur le fond. Le Gouvernement a donné son avis au Comité en affirmant que ce maintien des soins n’était pas envisageable car il « priverait d’effectivité le droit du patient à ne pas subir d’obstination déraisonnable ». Après ce refus, le CIDPH vient de réitérer sa demande que l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert « ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier ».

    Pourquoi ne pas attendre la réponse sur le fond de la part du Comité de l’ONU ? M. Vincent Lambert est un citoyen qui a le droit au respect des règles démocratiques dont le minimum est la cohérence avec les conventions signées. Pourquoi l’État français, qui met son honneur dans la promotion des droits de l’Homme, se dispenserait-il du respect de cette Convention pour M. Vincent Lambert ? Pourquoi cette précipitation pour le conduire vers la mort ? On peut répéter que la décision prise ne concerne bien sûr que M. Vincent Lambert car sa situation est unique et complexe. Mais qui garantira que toutes les personnes partageant un handicap analogue au sien seront effectivement protégées par l’État qui, tout en s’y engageant officiellement, bafouerait aujourd’hui son engagement ? La crédibilité de l’État passe par le respect de sa parole donnée. Il paraît donc sage et nécessaire d’attendre la réponse sur le fond du Comité de l’ONU.

    2. Venons-en à l’éthique. La protection des personnes les plus fragiles demeurera toujours le signe et la mesure de l’humanité d’une société. Cette protection demande un accompagnement le plus ajusté possible et des soins les plus appropriés à chaque situation de fragilité. Cette protection nécessite une solidarité active de toute une société et une ambition internationale. Par la loi, notre société a confié aux médecins la mission de prendre soin de la santé physique et psychique de chaque personne fragile. Notre loi française leur donne un cadre pour que ce soin soit donné le mieux possible en évitant toute obstination déraisonnable. Pour les médecins s’occupant de M. Vincent Lambert, l’État français a jugé qu’ils n’avaient pas enfreint la loi. Pour autant, l’État ne s’est pas prononcé sur la décision éthique elle-même : arrêter l’hydratation et l’alimentation par voie entérale, et mettre en œuvre une sédation continue et profonde jusqu’au décès. Car heureusement, ni l’État ni les juges n’ont le pouvoir de se prononcer sur de telles décisions !

    Reste donc la question éthique proprement dite. On peut supposer que les médecins, entourés du personnel soignant et de la famille, y ont mûrement réfléchi et qu’ils ont pris leur décision selon la loi éthique du respect de la vie et de la sollicitude envers la personne fragilisée comme l’est M. Vincent Lambert, et dont témoigne l’article 16 du Code civil. Cependant, puisque cette décision a un retentissement qui dépasse largement l’espace limité d’un bureau et d’une chambre d’hôpital, il serait juste et bon que nous comprenions tous la décision des médecins et que nous continuions ainsi à les soutenir dans leur délicate et indispensable mission. En effet, des interrogations restent en suspens : Pourquoi M. Vincent Lambert n’a-t-il pas été transféré dans une unité de soins spécialisée et adaptée à son état ? Exprime-t-il une souffrance récurrente et impossible à apaiser ? N’a-t-il pas le droit d’être nourri et hydraté par voie entérale puisque ce sont des soins de base auxquels tout être humain a droit ? À quels cas exceptionnels son hydratation et son alimentation actuelles correspondent-elles à une obstination déraisonnable ? De plus, comment connaissons-nous avec suffisamment de certitude la volonté de M. Vincent Lambert dans un contexte familial où s’exprime un désaccord profond ?

    Du point de vue éthique, il serait bon que la conscience des citoyens ne soit pas troublée ni par la décision inexpliquée qui laisse penser que M. Vincent Lambert a été conduit vers la mort, ni par le non-respect de la parole que l’État a donnée en signant la Convention internationale. Le Défenseur des droits a jugé que l’État pouvait déroger à la demande du Comité de l’ONU en « justifiant de circonstances exceptionnelles » et « qu’il ne lui appartient pas de résoudre cet éventuel conflit de normes » entre la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et le Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH). Pourtant, n’y a-t-il pas urgence à trouver la juste voie éthique ? Cela permettrait de résoudre ce conflit de droit international sur une question essentielle de notre vie ensemble afin d’apaiser nos sociétés déjà trop clivées.

    De toute évidence, la décision prise concernant M. Vincent Lambert a un enjeu beaucoup large que la résolution d’un simple dilemme médical. Respecter les droits des personnes les plus fragilisées et les plus faibles, nos frères et sœurs en humanité, en les accompagnant et en les soignant chacune selon sa situation demandera toujours du courage. Les interrogations existentielles et douloureuses que soulèvent de telles situations sont en effet lourdes à porter. Ce courage est vécu au quotidien par nombre de familles envers leurs proches et par le personnel soignant vis-à-vis des patients, aussi bien dans l’accompagnement que dans les prises de décision. Ensemble, soutenons ce courage vécu dans la discrétion, et osons affronter ces lourdes interrogations qui nous provoquent à toujours plus d’humanité. Ensemble, nous sommes capables de plus de sollicitude que nous l’avions imaginé dans nos précipitations et nos envies d’évacuer ces graves interrogations.

    Pensant à la souffrance vécue par les uns et les autres autour de M. Vincent Lambert, nous prions pour tous ceux qui sont concernés directement par sa situation et pour Vincent Lambert lui-même.

    Le 18 mai 2019

    Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, responsable du Groupe bioéthique de la Conférence des évêques de France
    Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
    Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio
    Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême
    Mgr Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude
    Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
    Père Brice de Malherbe, Collège des Bernardins à Paris
    Père Bruno Saintôt, Centre Sèvres à Paris

  • Vincent Lambert : nous ne pouvons pas rester indifférents

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    De Vatican News :

    Affaire Vincent Lambert: “Nous ne pouvons pas rester indifférents”

    Une tribune publiée dans L’Osservatore Romano par don Roberto Colombo, professeur à la faculté de médecine et de chirurgie de l’Université catholique du Sacré-Cœur, à Milan, revient sur le cas complexe de ce patient français tétraplégique depuis 2008.

    Reprenant les prises de position nombreuses du Pape François en faveur de la vie, don Roberto Colombo rappelle dans cette tribune que «l’accueil, le respect et la protection de toute vie humaine, dans quelque condition qu’elle se trouve, est aujourd’hui le point le plus faible (et pourtant décisif) de la société, de la politique et de l’État. Ne pas accueillir tous revient à écarter quelqu’un», à l’exclure moralement, juridiquement ou physiquement, explique-t-il.

    Il dénonce la «conjuration du silence» qui entourent cette question du droit à la vie des personnes lourdement handicapées, comme c’est le cas de Vincent Lambert, hospitalisé depuis 2008 au CHU de Reims. La simple définition médicale de son cas ne fait pas consensus : l’état pauci-relationnel, l’état de conscience minimale plus, ou encore l’état végétatif chronique qui lui sont attribués selon les différentes sources, ne répondent pas aux mêmes définitions. Dans son cas, l’arrêt des soins est annoncé pour ce lundi 20 mai, une décision du corps médical soutenue par son épouse mais à laquelle s’opposent ses parents. Le Comité international des droits des personnes handicapées, qui dépend de l’ONU, a demandé un maintien provisoire des soins, mais le gouvernement a fait savoir que la France n’était pas légalement contrainte par ce comité.

    Vincent Lambert n'est pas en fin de vie

    Don Roberto Colombo fait savoir que Vincent Lambert, bien que se trouvant dans une condition de grave incapacité relationnelle avec le monde extérieur et les personnes qui lui sont proches (personne toutefois ne pouvant s’avancer avec certitude sur l’éventuelle réduction ou absence de sa “conscience interne” ou “profonde”), ne se situe pas dans un état de fin de vie, puisque sa respiration est restée autonome et n’est donc pas soumise à une assistance respiratoire, qu’il n’a pas de stimulateur cardiaque, et qu’il n’est pas traité en soins intensifs. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait considéré en 2018 qu’il ne faisait l’objet ni d’un «acharnement thérapeutique» ni d’une «obstination déraisonnable». L’an dernier également, un autre rapport rédigé par 70 médecins et spécialistes avait mis en avant la stabilité de ses conditions cliniques. Il n’est donc pas dans une situation désespérée et terminale qui pourrait rendre éthiquement acceptable l’arrêt des soins.

    Pour les malades chroniques, l’hydratation et l’alimentation, y compris par des voies artificielles, sont considérées par l’Église catholique comme «un moyen ordinaire et proportionné de conservation de la vie», avait rappelé en 2007 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Y renoncer reviendrait donc à ouvrir la voie à une euthanasie. Récemment, l’archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, et son évêque auxiliaire, Mgr Bruno Feillet, ont rappelé que «la grandeur de l’humanité consiste dans le fait de considérer comme inaliénable et inviolable la dignité de ses membres, spécialement les plus fragiles». Le Pape François lui-même, prenant la parole sur la situation de Vincent Lambert, avait déclaré que «l’unique maître de la vie, du début à la fin naturelle, est Dieu. Notre devoir est de tout faire pour prendre soin de la vie», y compris des malades en état végétatif ou de conscience minimale, comme il y en a des dizaines de milliers en Europe.

    Cet arrêt des soins annoncé est donc une attaque «contre la vie et la dignité de la personne. Même si une loi ou une décision de justice permettent cette action, elle reste inacceptable et indigne d’une société fondée sur le respect et l’accueil de la vie de tous», conclut don Roberto Colombo.