L'écologisme est une curieuse idéologie qui peut prendre de singulières tournures. Ainsi, des écologistes suisses envisagent de limiter l'immigration dans la Confédération Helvétique pour protéger la nature : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/des-ecolos-suisses-veulent-stopper-l-immigration-pour-sauver-la-nature_1182474.html
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Comment le dynamisme missionnaire s'est affaissé dans l'après-Concile
Sandro Magister se fait l'écho des propos du Père Gheddo, un spécialiste reconnu des missions :
Lors du synode du mois dernier consacré à la nouvelle évangélisation, le cardinal indien Telesphore Placidus Toppo a produit une forte impression quand il a critiqué ceux des ordres religieux qui agissent "comme des multinationales pour répondre aux besoins matériels de l’humanité mais oublient que le principal objectif pour lequel ils ont été créés est de porter le 'kérygme', l’Évangile, à un monde perdu".
Cette critique n’est pas nouvelle. Et les derniers papes l’ont adressée, à plusieurs reprises, à l’ensemble de l’Église catholique, qu’ils ont incitée à raviver son esprit missionnaire refroidi.
Le renversement de tendance a eu lieu au moment du concile Vatican II.
"Jusqu’au concile, l’Église a vécu une période de ferveur missionnaire qui est inimaginable aujourd’hui", rappelle le père Piero Gheddo, de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères, qui fut l’un des experts appelés au concile par Jean XXIII pour travailler à la rédaction du document relatif aux missions.
Mais, ensuite, il y a eu un écroulement soudain. C’est tellement vrai que, en 1990, vingt-cinq ans après l'approbation du décret conciliaire "Ad gentes" ["Vers les peuples"], Jean-Paul II a ressenti la nécessité de consacrer aux missions une encyclique, "Redemptoris missio", précisément pour secouer l’Église et la faire sortir de sa torpeur. -
Quand des hindouistes agressent, violent et tuent de jeunes chrétiennes
Bhubaneswar (Agence Fides) – Horreur et indignation règnent au sein de la communauté chrétienne d’Orissa. Deux jeunes chrétiennes de 13 ans ont en effet été violées et l’une d’entre elle tuée. Les deux agressions de groupe ont eu lieu séparément dans le district de Kandhamal voici deux semaines environ mais n’ont été portées à la connaissance de l’Agence Fides que maintenant. Les épisodes ont eu lieu au cours du festival de Dussehara, festivité hindoue qui célèbre la victoire du dieu Rama sur le mal. Selon des sources et des témoignages locaux, les agresseurs sont de jeunes hindouistes, peut-être liés à des groupes extrémistes qui prennent pour cible les jeunes chrétiennes en ce que plus vulnérables. Le district de Kandhamal est connu pour les massacres antichrétiens qui y ont eu lieu en 2008. A ce jour, remarque pour Fides John Dayal, militant chrétien et collaborateur de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale de l’Inde, « la panique règne dans les villages chrétiens ainsi qu’un sentiment de dégoût parmi les militants, surtout en ce qui concerne l’attitude peu collaborative de la police ».
Dayal, qui a rencontré les familles des deux victimes, indique à Fides que la première était une élève de VII° (équivalent à la 5ème en France NDT) du village de Dadamaha. Elle s’était rendue au village voisin de Simanbadi pour assister à un yatra (pièce de théâtre NDT). Dans la nuit du 25 au 26 octobre, elle a été agressée par un groupe de jeunes qui l’a violée. La jeune fille a tenté de donner l’alarme mais elle a été ligotée à un arbre et étranglée. Son corps a été retrouvé au bord de la route le lendemain.
La seconde victime, elle aussi âgée de 13 ans, vivait avec ses parents à Bhubaneswar. Le 27 octobre, elle était allée voir les célébrations du Dussehara qui attirent une grande foule. Sur le chemin du retour, elle a été enlevée par six hommes, conduite dans un bois et violée à diverses reprises. Elle a été abandonnée sur place évanouie et retrouvée le lendemain matin. Malgré des plaintes circonstanciées, « la police locale n’a pas bougé. Elle s’est même montrée désobligeante et a entravé l’action des familles » indique Dayal. La jeune fille a été conduite devant la Commission d’Etat pour les droits de l’enfance qui l’a interrogée mais il a été donné peu de poids à ses paroles. La victime, encore en état de choc, a été soumise à un examen médical seulement le 3 novembre soit une semaine après son expérience traumatisante. Ce qui est particulièrement frappant, conclut Dayal, « est le silence des moyens de communication de masse et des autorités à propos de tels cas de violence graves contre les minorités sans défense ». (PA) (Agence Fides 07/11/2012)Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, International, Persécutions antichrétiennes 0 commentaire -
L'univers : ni un chaos ni le résultat du chaos
(ZENIT.org) Le pape a reçu ce jeudi 8 novembre, les participants de l’assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences (5 au 7 novembre 2012) organisée au Vatican, sur le thème : « Complexité et analogie dans les sciences : aspects théoriques, méthodologiques et épistémologiques ». Il a notamment tenu ces propos :
Benoît XVI souligne que « l'univers n'est pas le chaos ou le résultat du chaos, au contraire, il apparaît de plus en plus clairement comme une complexité ordonnée qui nous permet, grâce à l'analyse comparative et à l'analogie, de nous élever de la spécialisation vers un point de vue plus universel et vice-versa ».
Il évoque à ce sujet la « nouvelle vision de l'unité des sciences », la « grande unité de la nature insérée dans la structure complexe du cosmos et le mystère de la place de l'homme en son sein », révélée par les découvertes récentes de la physique et de la biologie.
En outre, ajoute-t-il, « la succession sans fin et l'intégration patiente de diverses théories », témoignent à la fois de « l'unité de la démarche scientifique » et de « l'aspiration constante des scientifiques à une compréhension plus adéquate de la vérité de la nature et à une vision plus complète de celle-ci ».
Evoquant l’« approche interdisciplinaire » nécessaire entre les sciences, le pape estime que cela montre que « les sciences ne sont pas des mondes intellectuels déconnectés les uns des autres et de la réalité », mais des mondes « reliés entre eux et dirigés vers l'étude de la nature comme une réalité unifiée, intelligible et harmonieuse dans son incontestable complexité ».
Pour le pape, cette vision du monde a des « points de contact fructueux » avec celle que la philosophie et la théologie chrétiennes ont de l’univers, notamment « la notion d'être par participation selon laquelle chaque créature, dotée de sa perfection propre, partage également un caractère spécifique et ce, dans un cosmos ordonné qui tire son origine de la Parole créatrice de Dieu ».
Selon Benoît XVI, l'unité de l'univers a donc une implication en science et dans la foi : « c'est précisément cette organisation intrinsèque "logique" et "analogique" de la nature qui encourage la recherche scientifique et fait découvrir à l'esprit humain la coparticipation horizontale entre les êtres et la participation transcendantale par l'Etre Premier ». (ZENIT.org)
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Sermon pour la Dédicace de la Basilique Saint-Jean de Latran
Nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire de la dédicace (c’est-à-dire de la consécration, de l’inauguration) de la basilique du Latran, qui est la cathédrale de l’évêque de Rome. Pourquoi célébrer l’anniversaire d’une église ? N’y a-t-il rien de plus important à faire que de célébrer un bâtiment de pierre ?
C’est que ce bâtiment de pierre – l’église du Latran –, parce qu’elle est la cathédrale de l’évêque de Rome, est le symbole, le signe de la communion de toutes les Églises particulières répandues à travers le monde. Une Église particulière, où qu’elle soit dans le monde, n’a la garantie d’être catholique, d’être l’Église du Christ bâtie sur Pierre que dans la mesure où elle est en communion avec l’Église qui est à Rome, siège de saint Pierre.
Trop souvent dans l’esprit de certains, l’Église catholique serait la somme des différentes Églises locales, ou encore l’Église Catholique serait une fédération d’Églises particulières. Non, l’Église catholique est une réalité qui précède, dans le temps comme dans l’existence, toute Église particulière… Bien plus, elle précède la Création elle-même… Les premiers Chrétiens disaient que le monde a été créé en vue de l’Église… Ils avaient une autre idée de la dignité de l’Église que celle que l’on perçoit trop souvent aujourd’hui dans le cœur même de ceux qui se dévouent à son service… Mais comment expliquer qu’ils aient pu dire que le monde lui-même a été créé en vue de l’Église ?! Eh bien, en considérant l’intention originelle que Dieu avait en créant le monde, et qui était d’introduire Sa Création – dont l’homme est le couronnement – dans la communion à Sa propre vie divine… Communion qui se réalise par la « convocation » des hommes dans le Christ, laquelle « convocation » est l’Église. L’Église est la fin de toutes choses, et les vicissitudes douloureuses elles-mêmes, comme la chute des anges et le péché de l’homme, ne furent permises par Dieu que comme occasion et moyen pour déployer toute la mesure d’amour qu’Il voulait donner au monde. De même que la volonté de Dieu est un acte et qu’elle s’appelle le monde, ainsi Son intention est le salut des hommes, et elle s’appelle l’Église.
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Le chant du cygne
Le monde catholique français, évêques en tête, s’agite maintenant autour de la question du mariage homosexuel. Il eût mieux valu y songer au moment où il a laissé filer le soutien à la mouvance de Nicolas Sarkozy, qui n’est certes pas un ange mais dont la culture sociétale n’est tout de même pas celle de la gauche laÏciste au pouvoir. Alors? trop tard: cause toujours, tu m’intéresse…
Analyse partagée par l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son métablog :
« Le parallèle avec la situation de 1984 est tentant : enjeu de société, vie des familles, danger de rupture. A l’époque le gouvernement voulait nationaliser l’école privée, aujourd’hui il prévoit de marier des couples de même sexe. En 1984, la droite catholique s’était mobilisée, le gouvernement avait reculé. Et voici qu’en 2012 certains envisagent de rebattre le pavé, et des évêques se bougent. Battre le pavé? Interventions épiscopales? Allons bon! La mobilisation, si elle a lieu, ne sera pas au niveau de celle de 1984, et voici pourquoi :
- C’est une question de sociologie: le monde catholique a sérieusement fondu. Il y a trente ans les églises s’étaient déjà vidées, mais la plus grande part de la société avait encore un lien personnel avec le catholicisme. En gros, le public pouvait suivre un «Don Camillo» à la télé. C’est fini: la société n’a plus ces repères.
- L’évolution du mariage civil, si déplorable soit-elle, ne touche pas directement la vie des familles. En 1984, des parents pouvaient légitimement s’inquiéter de savoir dans quel établissement iraient leurs enfants à la rentrée suivante – voilà une question concrète, de celles qui préoccupent et mobilisent les gens, bien plus que des principes généraux.
- Les relais politique manquent, à la différence de 1984. Le parti de droite (UMP) sert plusieurs clientèles, les conservateurs ne sont plus que l’une d’entre elles. L’UMP ne voudra pas se ringardiser aux yeux de ses nouvelles tendances. Plus à droite se trouve le FN dont il n’y a rien à attendre sur le sujet, pour des raisons tellement évidentes qu'il n'y a pas lieu de les citer ici.
Les évêques, maintenant. Ils se bougent, plus que jamais, et plus qu’ils ne l’ont fait contre l’avortement. Pourquoi? Peut-être ont-ils cru à la laïcité apaisée, à un modus vivendi entre l’Eglise et l’Etat Laïc. Dans cette optique, et sur le mariage par exemple, l’Etat Civil s’occupait des papiers, et les clercs du sacré: chacun jouait son rôle dans des domaines séparés, autour d’une même réalité. Même réalité… jusqu’à ce que l’Etat Laïc change le contenu du mot ‘mariage’. Quelle déception! A Vatican II l’Eglise s’est ouverte au monde – et voici qu’il lui tourne le dos."
Ici : Le chant du cygne
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Une sorte de terrorisme domestique qui germe dans notre propre cour...
De François Bousquet, dans Valeurs Actuelles : "Banlieues, les convertis d'Allah"
"Ils sont de plus en plus nombreux, reconnaissables à leur profil européen dans les mosquées et dans les rues. Frappés d’amnésie, ils ne se reconnaissent que dans le Coran et tiennent la loi française pour illégitime. Certains basculent dans le djihadisme, comme Jérémie Louis-Sidney, récemment tué par la police.
Désormais, les frontières de l’État passent à l’intérieur des villes, avait lâché le maire de Philadelphie, il y a presque un demi-siècle, après plusieurs nuits d’émeutes dans sa ville. Il ne croyait pas si bien dire. S’il y a une catégorie de la population qui lui donne raison, ce sont les convertis à l’islam. Amis ou ennemis ? Pour les djihadistes, la réponse ne laisse planer aucun doute. Le phénomène s’observe un peu partout : en France, au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne. C’est « une sorte de terrorisme domestique qui a germé dans notre propre cour », selon les mots de Wolfgang Schäuble, aujourd’hui ministre des Finances du gouvernement Merkel. ... "
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Les évêques américains suite à l'élection d'Obama
Lu sur le blog du « Swiss Rom@in » (alias l’abbé Rimaz) :
Source: Radio Vatican
Comme le veut l’usage, les évêques américains ont félicité le candidat victorieux. Dans un court message adressé au président réélu et publié sur le site internet de l’épiscopat américain, le cardinal Timothy Dolan affirme prier avec les évêques pour que « Dieu donne la force et la sagesse » à Barack Obama pour « affronter les défis qui attendent les Etats-Unis ». Dans ce message le président de la Conférence épiscopale américaine appelle le président démocrate à « œuvrer pour le bien de tous ». Les évêques prient pour que Barack Obama œuvre surtout pour le bien « des plus vulnérables, notamment les enfants à naître, les pauvres et les immigrés ». Et d'ajouter : « nous allons continuer à prendre position pour la défense de la vie, du mariage, et de notre tant aimée liberté religieuse ».
Avant les élections les évêques américains avaient soutenus implicitement ou parfois même explicitement le candidat républicain Mitt Romney. Ils avaient appelé à voter contre le candidat prônant des « maux intrinsèques », notamment l’avortement ou le mariage pour tous. Un bras de fer oppose toujours l’épiscopat à l’administration Obama concernant la réforme de l’assurance-santé qui risque de priver les institutions catholiques de leur liberté de conscience.
Dans le message signé du cardinal Dolan, les évêques « prient aussi pour aider Barack Obama à restaurer un sentiment de civilité dans notre société, de sorte que nos conversations publiques puissent être marqué par le respect et la charité envers chacun ».
Si les évêques catholiques semblent parler d’une seule voix, l’électorat catholique lui s’est montré très divisé lors de ces élections. Selon la chaîne de télévision CNN, 50% des électeurs catholiques ont voté pour Obama, contre 48% pour son challenger Mitt Romney. Le président réélu a surtout gagné des voix auprès des citoyens d’origine latino-américaine et afro-américaine: près de 71% des "Hispaniques" ont voté pour Obama, 27% pour Romney. 93% des Noirs-Américains ont donné leur voix à Obama, contre 6% à Romney. Ce dernier a surtout fait des voix chez les électeurs blancs, soit 59% contre 39% pour Obama.
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La “Communion” anglicane a un nouveau primat
Lu sur les “matinales” du site “La Vie”:
“On a appris hier soir par la presse anglaise que Mgr Justin Welby, évêque actuel de Durham, avait accepté la charge d'archevêque de Canterbury et donc de primat de la Communion anglicane. Il devient donc le leader spirituel d'une Eglise de près de 80 millions de chrétiens. Une ascension fulgurante pour cet homme de 56 ans, venu tardivement dans les années 80 à la prêtrise après une carrière dans le monde de l'entreprise (pétrolière) et évêque depuis... un an seulement. Théologiquement, il est évangélique bon teint, à la croisée des différents courants qui agitent la Communion anglicane depuis une dizaine d'années entre conservateurs et progressistes: opposé au mariage gay, favorable à l'ordination des femmes mais également à des aménagements pour les paroisses qui les refusent.”
Ici: MGR WELBY NOUVEAU PRIMAT ANGLICAN
La “Communion” anglicane est une nébuleuse où se cotoient les opinions religieuses et morales les plus diverses: sans véritable unité (dans les communautés réformées, chaque baptisé est « prophète, prêtre et roi » ), ni sacerdoce ministériel (ni les ordinations, ni l’eucharistie de la communion anglicane, ne constituent des sacrements au sens catholique ou orthodoxe du terme).
Il sera intéressant de suivre l’évolution des « anglo-catholiques » dans ce conglomérat qui s’éloigne toujours plus de la doctrine professée par l’Eglise romaine. Celle-ci leur offre aujourd’hui de se convertir au catholicisme au sein de « coetus anglicanorum » respectant leurs traditions compatibles avec la foi catholique. Il est sans doute trop tôt pour faire le bilan de cette initiative (constitution apostolique anglicanorum coetibus, 4 novembre 2009)
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Un journaliste victime du nazisme bientôt sur les autels
Odoardo Focherini, journaliste victime du nazisme, bientôt bienheureux
ZENIT.org; traduction d'Océane Le Gall
Un homme de 37 ans, père de sept enfants, mari exemplaire, fervent catholique, qui a sauvé 105 juifs de la déportation nazie : le journaliste italien, Odoardo Focherini, est mort en héros et en martyr dans le camp nazi d’Hersbruck en Bavière orientale, le 27 décembre 1944. Ce journaliste italien sera béatifié à Carpi, sa terre natale, le 15 juin 2013.
L’évêque de Carpi, Mgr Francesco Cavina, en a fait à l’annonce à l’ouverture de la rencontre du groupe de travail chargé de faire connaître l’image du serviteur de Dieu au-delà des frontières de l’Eglise locale, précisant que la cérémonie sera présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Odoardo Focherini est l’un des 37 catholiques dont le Saint-Siège, sur autorisation du pape et par décret, a reconnu le martyre, en mai dernier, ouvrant ainsi la voie à sa béatification (cf. Zenit du 14 mai 2012).
« L’annonce de cette béatification est une grande joie pour moi et pour toute la communauté diocésaine de Carpi, mais pas seulement pour nous », a déclaré Mgr Cavina qui voit dans le futur bienheureux « un signe indiscutable de la fécondité de l’Eglise locale ».
« Sa capacité à aimer le Seigneur et à se mettre au service de nos frères est pour nous un fort rappel à ne pas laisser notre foi se dessécher », a-t-il dit.
Mgr Carpina a mis l’accent sur le témoignage de vie cohérent, l’intégrité, la beauté, l’héroïcité de cet homme, rappelant que cette célébration de la béatification d’Odoardo Focherini constituera « un don et une responsabilité » au cours de laquelle le Seigneur « demandera des compte » sur « comment tous ont su le faire fructifier ».
L’évêque de Carpina souhaite que ces réunions de travail aideront à « trouver les initiatives les plus opportunes et significatives » pour faire connaître le plus possible la belle image de ce chrétien, père, mari, professionnel, qui s’est impliqué dans les réalités sociales et ecclésiales, en allant chercher à fond les racines de son choix de donner la vie.
Odoardo Focherini, a-t-il rappelé, est une « parfaite imitation du Christ qui a su mettre en pratique l’Evangile ».
Parmi les membres de cette rencontre de travail, à noter la présence entre autres de : don Luca Baraldi, coordinateur du groupe de travail, le rabbin Beniamino Goldstein de la communauté juive de Modena et Reggio Emilia; Francesco Manicardi, petit-fils d’Odoardo, qui représentait la famille Focherini ; don Fortunato Turrini, au nom du diocèse de Trente; les maires Michela Noletti de Rumo et Angelo Dalpez de Pejo, des lieux chers à Odoardo Focherini et à son épouse Maria Marchesi ; Mgr Ermenegildo Manicardi, membre de la Commission théologique durant la phase diocésaine du procès.
Le comité accueillait aussi parmi ses membres le postulateur de sa cause, le père Giovangiuseppe Califano et l’historien Ulderico Parente, ainsi que les représentants du quotidien catholique italien Avvenire, où Odoardo Focherini avait travaillé comme journaliste et administrateur. (ZENIT.org)
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Foi, Vérité, Tolérance
Selon Mgr Paul Desfarges, évêque de Constantine et tout juste rentré du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation, les conversions au christianisme concerneraient "des dizaines de personnes ces deux dernières années". On sait que le protestantisme, notamment évangélique, enregistre de nombreuses conversions au Maghreb; l'Eglise catholique est en général beaucoup plus discrète sur la question. Un phénomène qui ne toucherait pas seulement la Kabylie, où la culture berbère traditionnellement réfractaire à l'arabisation du pouvoir central, et pour qui le christianisme est aussi un moyen d'affirmation identitaire, mais aussi le sud et l'est du pays.
Réflexion d’Abdou Semmar dans « Algérie Focus »:
« L’évêque de Constantine, Paul Desfarges, a brisé un tabou. Une fois n’est pas coutume, un dignitaire chrétien en Algérie ose affirmer qu’ils sont de plus en plus nombreux ces Algériens à suivre la voie du Christ. Mais cet aveu n’a pas été du goût de certains intolérants qui sont vite montés au créneau pour crier au scandale. Sur la toile, comme dans les cafés et les diverses places populaires, les insultes et les malédictions ont fusé de partout.
Les partisans de la sacro-sainte identité islamique de l’Algérie ont sorti de leur esprit toutes leurs fantasmagories. Ces Algériens chrétiens sont des vendus, des traîtres, des renégats et un danger pour leur pays. «Ce n’est pas possible ! Ces nouveaux chrétiens ont reçu de l’argent. Ils ont été évangélisés à coup de dizaines de milliers d’euros». Voila la réflexion que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie à chaque fois qu’on ose aborder ce sujet délicat.
Délicat et choquant puisque dans l’imaginaire collectif, des Algériens chrétiens, c’est une contre nature en soi ! Un Algérien est avant tout musulman. Il est né pour l’être ou pour le devenir. Il ne peut pas dévier de ce chemin qu’Allah lui a tracé bien avant naissance. Pas de place au libre arbitre dans cet univers façonné par une vision religion rigoriste et unilatéraliste. Une vision qui s’enseigne dans les écoles algériennes. Tout petit, nos écoliers apprennent déjà que l’Islam est forcément supérieur à toutes les autres religions. Ils apprennent que le paradis est uniquement promis aux musulmans. Les autres, chrétiens ou juifs, ne sont guère dignes de respect. Le fanatisme religieux inculque ces sentiments de méfiance et de haine à des enfants livrés à eux-mêmes sans que personne ne trouve à redire.
Exit les valeurs de tolérance, de bonté, de vivre ensemble et d’acceptation de l’autre qui font, pourtant, l’identité originale de l’Islam. Un Islam qui a, naguère, cimenté la société algérienne avec son harmonie et son esprit des lumières.
Mais aujourd’hui, la religion sert à d’autres fins. En Algérie, elle ne rassemble pas. Elle désunit. Elle n’apprend plus l’amour et le partage. Elle distille la méfiance et la haine. Les chrétiens algériens l’ont appris à leurs dépens. Eux qui ne constituent qu'une minorité invisible sont décriés, traduits en justice et pourchassés par les forces de la morale. Quels sont leurs torts ?
Abderrahmane Semmar »
Ici : Algériens, Chrétiens ou bikhir !
Comment conjuguer la foi, la vérité et la tolérance ? Le problème est de tous les temps. Le concile Vatican II, entre autres, l’a soulevé avec plus ou moins de bonheur et Benoît XVI, au lendemain même de son élection au souverain pontificat, y a consacré un recueil de textes ("Foi, Vérité, Tolérance", aux éditions « Parole et Silence », 2005) qui donne à réfléchir. Que des Algériens se posent aussi la question est intéressant. Reste à trouver la juste réponse. Elle ne se trouve certainement pas dans l’indifférentisme sarcastique de Voltaire lorsqu’il souhaitait « que le pape avec le grand mufti dansât le cotillon », ni dans les replis identitaires agressifs et trop souvent meurtriers.
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Le Goncourt a couronné "le Sermon sur la Chute de Rome" de Ferrari
Je n'ai pas les compétences pour émettre un avis autorisé sur ce roman que j'ai lu avec des sentiments mélangés. L'écriture m'a semblé ample et belle mais le propos fondamentalement pessimiste. J'ai eu l'impression que saint Augustin n'avait été convoqué par l'auteur que pour y voir son propos disqualifié car il n'y a pas d'autre horizon dans ce livre que le tragique de nos destinées et où les promesses n'existent que pour ne pas être tenues. Je me trouvais renvoyé à une vision désespérée et desespérante d'un homme abandonné "seul et sans excuses". Je ne peux que faire miennes ces réflexions de Astrid de Larminat (Le Figaro) dans son compte-rendu du livre de Jérôme Ferrari (les "gras" sont de belgicatho) :
"Ce roman très corse est aussi universel que la tragédie grecque. Les paysages, abrupts, originels, paradisiaques, invitent à un questionnement radical. L'auteur écrit une langue torturée, mais emportée par la grâce. Il cherche une réponse à ses questions métaphysiques dans «les grondements du fleuve dont on entendait couler les flots invisibles tout au fond du précipice encaissé qui déchirait la montagne comme une plaie profonde, un sillon tracé par le doigt de Dieu tout au début du monde». Mais le paysage et son créateur restent muets.
Jérôme Ferrari encadre sa méditation sur le sens de l'histoire par des références, malheureusement trop hâtives, aux Sermons sur la chute de Rome de saint Augustin. Certes, le rapprochement entre le Ve siècle qui vit l'effondrement d'une civilisation et le nôtre se justifie. On sent que l'auteur cherche dans le fameux pessimisme augustinien sur la nature humaine un écho au sien. Mais ce Corse est trop imprégné des puissances païennes de son île pour faire droit à l'espérance chrétienne de l'évêque d'Hippone. Dès lors, le sentiment qui prédomine est que le destin est aveugle et l'histoire sans fin. Celle qu'il conte pourtant est sauvée de l'absurde par quelques personnages féminins, effacés, mais insistants, clignotants comme des sentinelles, sur l'âme desquelles les malheurs glissent sans laisser de sales traces noires."
A lire également : la critique de Joël Prieur