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  • Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

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    Lu sur le site web « Boulevard Voltaire » :

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    "Cette période estivale et la Providence se sont unies pour me faire voyager en curieux tout autant qu’en pèlerin dans une quarantaine de petits villages de divers départements du Massif central. Cette expérience banale fut une véritable révélation.

    Car au cœur de tous ces villages, on retrouve les mêmes signes de notre civilisation moribonde : la mairie en sursis à l’heure des communautés de communes, l’école en général abandonnée, le souvenir du café dont on peine à lire l’enseigne sur la façade décrépite, le monument aux morts de la Grande Guerre, un grand crucifix plus ou moins bien entretenu, une statue de la Vierge aux pieds de laquelle une âme pieuse vient parfois encore planter quelques roses et une modeste mais élégante église, romane ou néogothique.

    Souvent, cette église est fermée, mais parfois, un fidèle ancien qui en détient les clés prend la peine de l’ouvrir chaque jour, de l’entretenir et de la fermer chaque soir. À l’intérieur, c’est toujours la même litanie : deux ou trois crucifix supplémentaires, une ou deux statues de Marie accompagnées d’un qualificatif : Notre-Dame de Bonsecours, Notre-Dame de Tout Pouvoir, Notre-Dame de la Miséricorde, etc., une statue de Jeanne d’Arc, une du curé d’Ars, une de sainte Thérèse, une de saint Michel et, selon la tradition locale, de l’un ou l’autre de leurs acolytes.

    Eh bien, tout cela résume à merveille ce qu’est la France. La France est catholique au plus profond de ses entrailles, héroïque parfois, conviviale presque toujours et révolutionnaire autant par amour de la liberté que par naïveté.

    En général, je me trouvais seul dans ces sanctuaires témoins, mais une fois, dans une de ces églises où l’on expose encore le Saint-Sacrement, nous fûmes trois : une vieille femme, moi et une jeune Black ; la France d’hier, la France d’aujourd’hui et, peut-être, la France de demain.

    Et quoique je sois fort admiratif de l’engagement et du courage des jeunes identitaires, j’ai acquis là la conviction que les catholiques africains sont plus légitimes à recevoir l’héritage de la France éternelle que les Gaulois sans foi.

     F. Falcon "

    Ref. Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

    Le qualificatif « identitaire » est mal perçu dans le milieu clérical conciliaire issu de Vatican II : une profession de foi axée sur un système idéologique en assèche les racines. Mais une tentation de ce type n’est pas l’apanage des catholiques maurassiens d’autrefois. Dans ce type de démarche intellectuelle, un certain « esprit du concile » n’a rien à leur envier.

    La chrétienté occidentale, ou ce qu’il en reste, est aujourd’hui victime d’une asphyxie généralisée alors que, pour un Africain demeuré indemne du virus de la crise de la conscience européenne, il fait encore tout simplement Dieu comme il fait soleil : un soleil qui éclaire l’éveil naturel de la raison et du coeur à la parole divine.

    S’il n’est pas étouffé entretemps par les manipulations, les ronces et les épines de la post-modernité ambiante, cet enracinement charnel de la foi des immigrés venus de l’Afrique sub-saharienne peut devenir un apport vivifiant pour le christianisme, en Europe et ailleurs : un thème pour Vatican III ?  

    JPSC  

  • Enquête mondiale : on croit encore beaucoup en Dieu

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    De Giuliano Guzzo sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana :

    Enquête mondiale : le monde croit encore en Dieu

    22-07-2020

    "The Global God Divide" : c'est le nouveau rapport du Pew Research Center qui, en 2019, a interrogé plus de 38 000 personnes de 34 pays. Elle a constaté que le monde est très croyant : 45% reconnaissent ouvertement la nécessité de croire en Dieu. Une croyance ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais présente aux Etats-Unis (44%). L'Italie donne de mauvais signaux, l'ex-URSS de très bons.

    La planète se sécularise-t-elle ou non ? La population mondiale a-t-elle encore la foi ? Et quelle importance accorde-t-on à Dieu dans la vie de tous les jours ? Les quarante pages intitulées "The Global God Divide", le nouveau rapport du Pew Research Center, ont l'ambition d'offrir une réponse à ces questions. Il s'agit d'une enquête qui, par contact téléphonique et par des entretiens en face à face, a interrogé en 2019 un total de plus de 38 000 personnes de 34 pays - de l'Inde au Kenya, des États-Unis au Japon - représentant les six continents. En bref, une image réelle de la religiosité mondiale. Ce qui, disons-le tout de suite, a révélé quelques surprises.

    En fait, malgré les prédictions - et peut-être les espoirs - de certains, les premières données qui ressortent de ces travaux sont que le monde y croit encore, voire y croit très fort. La preuve en est que près d'une personne sur deux (45%), contrairement à une vision intime et privatisée de la croyance, reconnaît ouvertement la nécessité, pour vivre correctement et avoir de bonnes valeurs, de croire en Dieu. Cette croyance est profondément ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais bien présente aux Etats-Unis (44%).

    Un deuxième chiffre qui ressort de "The Global God Divide" est la part de la population mondiale selon laquelle la religion et Dieu jouent un rôle important dans la vie. Elle s'élève à 62 %. La part de ceux qui attachent de l'importance à la prière est plus faible, mais pas très élevée (53 %). Or, comme ceux qui déclarent ouvertement l’importance qu’ils accordent à la religion et à la prière ne représentent qu'une partie du nombre total de croyants, ce que le Pew Research Center nous dit, c'est que le monde d'aujourd'hui n'est pas religieux : il est très religieux.

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  • Lueur d'espoir en Syrie : la réouverture de la cathédrale d'Alep

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    De Vatican News :

    La cathédrale arménienne catholique d'Alep a rouvert | Terresainte.net

    La cathédrale maronite d’Alep reconsacrée le 20 juillet

    Endommagée par des années de guerre, la cathédrale Saint-Élie d’Alep rouvre officiellement ses portes et sera reconsacrée, lundi 20 juillet. Sa restauration a été financée en partie par l'Aide à l'Eglise en détresse.

    Construite en 1873 et agrandie en 1914, pendant l'occupation ottomane, l’édifice religieux situé dans le vieux quartier alépin d'Al Jdeydeh avait subi de graves dommages en 2013, alors qu'il se trouvait aux mains d'un groupe de djihadistes dont le but était de détruire tout signe de christianisme dans le pays.

    Le 26 avril 2015, la cathédrale est sévèrement endommagée par deux grosses explosions à partir de tunnels creusés par des rebelles sous la vieille ville d'Alep: le toit de la nef s'est effondré et l'intérieur a été saccagé. 

    Après d'importants travaux de restauration réalisés notamment par l’AED, l’un des principaux financeurs du projet à hauteur de 400 000 euros, la cathédrale peut donc enfin rouvrir ses portes et accueillir de nouveau les fidèles.

    Une lueur d’espoir

    «C’est un message lancé aux chrétiens d’Alep et du monde entier. La restauration de la cathédrale est la preuve que nous sommes encore là dans ce pays, malgré notre nombre décroissant. Nos voix continueront à louer Dieu en ce lieu, malgré toutes les difficultés», a déclaré à l’AED l'archevêque maronite d'Alep, Mgr Joseph Tobij. Selon les chiffres de l’AED, à Alep, les chrétiens ne sont aujourd'hui plus que 30 000, contre 180 000 avant que la guerre n'éclate en 2011.

    «La reconstruction du toit en bois, tout comme l'original, a été un autre défi. Nous manquions d'expertise locale dans ce domaine, nous avons donc demandé à des architectes italiens de concevoir le projet de toit en bois», a aussi expliqué Mgr Tobij. En septembre 2019, la charpente de cette même cathédrale avait été entièrement rénovée grâce cette fois à l'Œuvre d’Orient.

    La vidéo de la restauration est ICI

  • France : un projet bioéthique injuste et dangereux

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    Les évêques dénoncent un projet bioéthique “injuste” et “dangereux”

    « Notre modèle de bioéthique devrait être revu en fonction d’une écologie globale »

    Au delà des questions de forme, l’Église a le vertige sur le fond, devant ce qui s’apparente à « un changement anthropologique radical ». Si l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes a eu tendance à focaliser l’attention, les sujets de préoccupations des évêques sont plus larges et plus nombreux : élargissement du diagnostic préimplantatoire aux anomalies chromosomiques telles que la trisomie 21, fabrication d’embryons chimères homme-animal, légalisation de fabrication d’embryons transgéniques, procédé du « bébé médicament », devenir des embryons surnuméraires, pouvoir du projet parental, recours à un tiers donneur et à la notion d’anonymat…

    Pour le Comité bioéthique des évêques, c’est la fraternité a été oubliée dans la réflexion. « Il n’existe de progrès dans une société que si la fraternité grandit, poursuit Pierre d’Ornellas. C’est elle qui donne sens à nos libertés par lesquelles nous devenons responsables du bien de tous. Sans la fraternité, l’égalité et la liberté peuvent devenir des idées folles. Et il est juste et responsable de savoir se priver de libertés individuelles au profit de la fraternité. » Et d’interroger : « La fraternité postule que chacun s’engage dans la solidarité afin que tous puissent avoir accès aux soins et à l'accompagnement des soignants. Cela invite à une juste sécurité sociale. Mais alors pourquoi demander à des citoyens de contribuer à financer des actes techniques qui ne sont pas des soins ? Pourquoi organiser les soins de telle sorte que des malades risquent de ne plus être prioritaires dans l’accès aux techniques qui soignent, si ces techniques sont appliquées pour des personnes qui ne sont atteintes d’aucune pathologie ? »

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  • Chine : comment le régime de Pékin élimine les Ouïghours en réduisant massivement les naissances

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    De  Laurence Defranoux sur le site de Libération :

    Ouïghours : l’entrave aux naissances, un critère de génocide

    La stérilisation forcée des Ouïghoures documentée par le chercheur Adrian Zenz pourrait enfin pousser les partenaires de Pékin à réagir.

    En 2018, 80 % des stérilets posés en Chine le sont au Xinjiang, qui ne représente que 1,8 % de la population. En 2019, un canton planifie la stérilisation, en un an, de 34 % des femmes en âge de procréer. La même année, quatre préfectures rendent obligatoire un test de grossesse tous les quinze jours, et un autre canton décide que les femmes qui refusent d’interrompre une «grossesse illégale» seront envoyées en camps…

    A LIRE AUSSI Ouïghours : «On m’a fait m’allonger et écarter les jambes, et on m’a introduit un stérilet»

    En 28 pages, le chercheur allemand Adrian Zenz démontre à partir des données chinoises que l’Etat-Parti est engagé dans une campagne d’entrave aux naissances d’un groupe ethnique (1). Soit l’un des cinq critères de génocide comme défini par la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations unies de 1948.

    Lavage de cerveau

    Région de l’ouest de la Chine, le Xinjiang concentre quelque 25 millions d’habitants, pour moitié issus de minorités ethniques musulmanes. Or, depuis 2016, la courbe de naissances dans les cantons à majorité ouïghoure a chuté de manière vertigineuse, tandis que les cantons à majorité han (ethnie majoritaire en Chine) connaissaient des taux de croissance jusqu’à huit fois supérieurs.

    Le sinologue avait été le premier à apporter les preuves de l’enfermement extrajudiciaire d’au moins 1,5 million de Ouïghours dans des camps de rééducation depuis avril 2017 sous prétexte de lutter contre «l’extrémisme», le «séparatisme» et le «terrorisme». Après avoir nié l’existence des camps, Pékin les a présentés en octobre 2018 comme des «centres de formation professionnelle», à grand renfort de propagande et de mises en scène similaires à celles organisées par les nazis à Dachau en 1934.

    La suppression des naissances, pilotée au plus haut niveau à Pékin, a pour but de réduire le nombre de Ouïghours, qui «affaiblissent l’identité nationale et l’identification à la "nation-race chinoise"». Elle a été précédée par l’envoi massif de migrants hans alléchés par des logements et des terres gratuits. «Après avoir échoué à siniser la région de manière pacifique, et avoir constaté la déconstruction par les intellectuels de l’idéologie communiste de lutte des classes, le pouvoir, obsédé par un effondrement possible du régime, utilise des méthodes fascistes telles que la persécution, voire l’élimination, des ethnies minoritaires», analyse un historien chinois, sous couvert d’anonymat.

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  • GPA : prendre exemple sur la Lituanie

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    De Claire de la Hougue sur le site du Figaro Vox :

    «Prenons exemple sur la Lituanie, où la GPA a été déclarée contraire à la dignité des femmes et des enfants»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La Lituanie a déclaré la gestation pour autrui contraire à la dignité des femmes et des enfants. Claire de La Hougue espère que cette décision permettra une prise de conscience au niveau international.

    20 juillet 2020

    Claire de La Hougue est docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ. Elle est l’auteur de nombreux articles juridiques sur la bioéthique, et a participé à la rédaction de l’étude ayant servi de base à la rédaction de la résolution adoptée par le parlement lituanien. Elle est intervenue au Parlement européen et au Conseil de l’Europe sur la gestation pour autrui.


    Alors que d’aucuns en France voudraient profiter de la révision des lois de bioéthique pour faire accepter la gestation par autrui (maternité de substitution) et que les juridictions françaises en acceptent de plus en plus facilement le fait accompli lorsqu’elle est pratiquée à l’étranger, la Lituanie s’insurge contre la maternité de substitution, la déclarant radicalement contraire à la dignité des femmes et des enfants.

    Le Parlement lituanien, dénommé Seimas, a adopté le 25 juin par une écrasante majorité des votants (54 contre 4, avec 3 abstentions), une «Résolution condamnant toute forme de gestation par autrui». Rédigé par des députés chrétiens-démocrates, ce texte a reçu le soutien des membres des autres partis, notamment verts et socio-démocrates.

    La résolution constate d’abord que cette pratique est contraire à de nombreux traités internationaux: ceux qui interdisent la vente d’enfant, la traite et l’esclavage, ceux qui garantissent les droits des femmes notamment contre l’exploitation de leurs organes reproductifs, ceux qui protègent les droits des enfants ou qui régissent la filiation, l’adoption ou encore la biomédecine. Elle rappelle aussi plusieurs résolutions du Parlement européen et rapports internationaux qui soulignent l’atteinte à la dignité des femmes et des enfants concernés, traités comme des marchandises, ainsi que les risques élevés de traite des personnes associés à cette pratique. Le Parlement lituanien appelle enfin à l’interdiction de la maternité de substitution, en s’appuyant aussi sur le droit lituanien.

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  • La canonisation de Charles de Foucauld serait-elle un déni d’histoire ?

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    Le journal « Le Monde » offre une tribune complaisante à la contestation  de « l’ermite du Hoggar » :

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    " Déclaré vénérable en avril 2001, puis béatifié en 2005, Charles de Foucauld (1858-1916) sera prochainement canonisé après l’autorisation donnée le 26 mai par le pape à la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des saints. L’un d’eux attribue un miracle à Charles de Foucauld : l’opération réussie, en novembre 2016, d’un jeune charpentier qui avait fait une chute de quinze mètres sur le chantier de restauration de la chapelle de l’établissement scolaire Saint-Louis, à Saumur.

    Un premier miracle imputé à l’intercession de Charles de Foucauld, celui d’une Italienne de Milan guérie en 1984 d’un cancer des os, avait été versé au dossier de sa béatification de 2005. La reconnaissance du second à Saumur ouvre la voie à sa canonisation.

    Lire aussi  Le Père Charles de Foucauld béatifié à Rome

    Celle-ci va inévitablement relancer le débat sur la complexité de l’œuvre politique et religieuse du prêtre. Etabli en 1905 à Tamanrasset, Foucauld installe son ermitage dans le Sahara algérien où il partage le mode de vie des Touareg, jusqu’à son assassinat en 1916. Depuis lors, il est magnifié par certains comme un « martyr » qui a dévoué sa vie à l’Absolu et à la paix entre les hommes (Jean-François Six, 2000), certains le qualifiant même d’« extraordinaire explorateur pénitent » (Bénédicte Durant, 2012).

    Les traumatismes de la colonisation

    Cependant, cette image d’exemplarité évangélique apparaît contestable pour d’autres, qui rappellent les profondes convictions nationalistes et colonialistes de cet ermite saharien, défenseur d’une guerre totale contre l’Allemagne lors de la Grande Guerre (Jean-Marie Muller, 2002). De plus, certains universitaires dénoncent son implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebelles (Hèlène Claudot-Hawad, 2002) et pour ses idées en faveur d’une désorganisation des structures sociopolitiques touareg (André Bourgeot, 2014).

    Qui est réellement Charles de Foucauld ? Comment sa future canonisation est vue depuis l’Afrique alors que les traumatismes de la colonisation affectent encore les sociétés touareg ? En quoi cette sanctification apparaît dissonante dans un contexte de remise en cause des figures colonialistes, cinq ans après la canonisation controversée de Junipero Serra (1713-1784) aux Etats-Unis d’Amérique ?

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  • 40.800 petites Vietnamiennes manquent à l'appel chaque année

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    SÉLECTION PRÉNATALE : 40.800 PETITES FILLES MANQUANTES AU VIETNAM CHAQUE ANNÉE

    20 juillet 2020

    Chaque année 40.800 petites Vietnamiennes ne peuvent pas voir le jour, selon un rapport publié vendredi à Hanoi. C'est une manifestation négative de la « préférence pour les fils, qui est tout sauf une tradition bénigne, un produit des systèmes sexistes qui placent les hommes et les garçons dans un statut social plus élevé, et qui favorise les enfants de sexe masculin par rapport aux enfants de sexe féminin », a déclaré le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

    Ce déséquilibre provient aussi bien des avortements sélectifs que des choix d’embryons implantés, après une fécondation in-vitro. Pointé du doigt depuis 2004, il a atteint en 2019 la proportion de 111,5 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, alors que le ratio naturel est « compris entre 105 et 106 » selon le rapport.

    Pham Ngoc Tien, directeur du département de l'égalité des sexes au ministère du travail vietnamien, commente le rapport en ces mots : « le déséquilibre du rapport de masculinité à la naissance est profondément ancré dans les normes et pratiques sociales qui renforcent la préférence pour les fils et la faible valeur accordée aux femmes et aux filles. Rendre ce ratio équilibré est également l'un des objectifs de la stratégie nationale sur l'égalité des sexes pour la période 2021 - 2030 que nous sommes en train d'élaborer ».

    Au niveau mondial, on estime qu’il manque environ 1,18 naissances de filles chaque année, dont 666.300 en Chine et 461.500 en Inde. « 140 millions de filles dans le monde manquent aujourd'hui à la population mondiale » rappelle Naomi Kitahara, représentante du FNUAP au Vietnam (cf. 1,2 million de petites filles avortées chaque année dans le monde). « Lorsque les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes, des problèmes sociaux peuvent apparaître, exacerbant les formes de violence sexiste, notamment le viol, les rapports sexuels forcés, l'exploitation sexuelle, la traite et le mariage des enfants, » a-t-elle ajouté lors de la publication du rapport.

    Pour aller plus loin :

    Sources: Vietnam Express, Minh Nga (19/07/2020)

  • Une approche éthique de l'intelligence artificielle

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    De Vatican News :

    La Comece exhorte l’UE à une approche éthique de l’intelligence artificielle

    Les épiscopats européens ont contribué au «Livre blanc sur l’intelligence artificielle» rédigé par la Commission européenne comme base de débat et règlementation. Dans leur note du 17 juillet, les évêques insistent sur la nécessité vitale d’une approche centrée sur l’homme.

    «Les institutions de l'Union européenne devraient adopter une approche de l'intelligence artificielle (IA) centrée sur l'homme, afin de promouvoir le bien commun et de servir la vie de tous les êtres humains, dans leurs dimensions tant personnelles que communautaires». Ainsi la Comece, la Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne, entend contribuer dans une note, au «Livre blanc sur l'intelligence artificielle», rédigé et présenté par la Commission européenne le 16 juillet dernier. 

    «La Comece se félicite de l'intention générale du livre d'établir une approche européenne solide de l'IA, profondément ancrée dans la dignité humaine et la protection de la vie privée», poursuit la note des épiscopats européens. Dans le même temps, les évêques se disent perplexes «quant à la création éventuelle d'une nouvelle agence de l'UE consacrée à cette question, car les structures-clés actuelles de l'Union fournissent déjà un soutien suffisant pour relever les défis posés par l'IA et la robotique».

    La participation des Églises à l’agence sur l’IA

    Toutefois, si l'UE devait créer un tel organe, la Comece rappelle qu'elle «devrait assurer une participation maximale» de toutes les parties prenantes, «y compris les Églises, qui ont un statut spécifique en tant que partenaires des institutions européennes et devraient donc être explicitement mentionnées».

    Mais ce qu'il faut avant tout, arguent les épiscopats européens, c’est «un discours sur l'éthique sociale pour accompagner la discussion politique sur la réglementation de l'IA».

    L’appel de Rome pour une éthique de l’IA

    En février dernier, la Comece avait participé au séminaire international «Le "bon" algorithme ? Intelligence artificielle, éthique, droit, santé», qui se tenait au Vatican à l'occasion de la 26e Assemblée générale de l'Académie pontificale pour la vie. À cette occasion, le document "Appel de Rome pour une éthique de l'intelligence artificielle" avait été signé, soutenant la promotion d'un sens des responsabilités parmi les organisations, gouvernements et institutions afin de garantir que l'innovation numérique et le progrès technologique soient «au service du génie et de la créativité humaine».

  • Comment un évêque de la nouvelle génération découvre le rite traditionnel de la messe et en est émerveillé

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Joseph Strickland (Tyler, Texas), bouleversé lors de sa première célébration de la messe tridentine

    Pour la première fois, le 11 juin denier, à l’occasion de Solennité de la Fête-Dieu, Mgr Joseph Strickland a célébré la « forme extraordinaire » du rite romain : fruit d’une lente maturation d’un désir nourri par son recentrage sur l’adoration eucharistique depuis son sacre épiscopal. Trop jeune pour avoir connu le rite tridentin dans son enfance, Mgr Strickland a découvert avec « émerveillement » – le mot anglais « awe » indique aussi la stupeur et la révérence – la profondeur de sa signification, tout orientée vers le Christ.
    Je vous propose de découvrir l’émouvante description faite par Mgr Strickland de cette rencontre privilégiée avec Dieu à travers la messe de saint Pie V – a contrario, elle dit quelque chose des manques de la messe moderne, dont l’évêque de Tyler ne s’est pourtant pas détaché.

    Dans son entretien avec Bree Dail du New Catholic Register, dont je vous propose ici une traduction intégrale, Mgr Strickland invite clairement chacun à découvrir le rite traditionnel, en même temps qu’il demande aux fidèles de ce dernier d’aller donner l’exemple de leur révérence dans des célébrations Novus Ordo. Signe d’une certaine naïveté, peut-être, mais on comprend à travers ses dires que l’évêque a pu être heurté par l’attitude de certains pratiquants de la « forme extraordinaire ».

    La franchise de Mgr Strickland ne fait pas de doute. Il est tout aussi direct lorsqu’il s’agit de s’élever contre la culture de mort sous toutes ses formes. Son témoignage n’en est que plus fort. – J.S.
    *
    J’ai cru comprendre que le 11 juin, vous avez célébré la messe latine traditionnelle pour la première fois depuis que vous avez été ordonné prêtre. Pourquoi l’avoir fait ?

    C’est une longue histoire. Je suis entré au séminaire en 1977, à l’âge de 18 ans, et à cette époque, la Messe latine était pratiquement reléguée aux oubliettes l’histoire. On ne parlait pas de ce rite, on n’y faisait pas allusion, on ne l’étudiait pas : il avait tout simplement disparu.

    J’ai grandi dans une toute petite église de la mission Glenmary, et mon premier souvenir d’une messe se situe dans la grande salle municipale d’Atlanta, au Texas, que nous utilisions temporairement. Ces premiers souvenirs doivent remonter au début des années 1960 – probablement en 1963-64 - donc la liturgie, elle était très informelle. Je n’ai aucun souvenir de la messe en latin.

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  • 21 juillet : le discours du Roi à l'heure du coronavirus

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    Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

    source

    20 juillet 2020

    Mesdames et Messieurs,

    La crise du coronavirus qui nous frappe est inédite. Pour beaucoup d’entre nous, cette pandémie a causé de grandes souffrances. Elle a eu et aura encore de lourdes conséquences. Vous qui avez perdu un être cher, sans avoir pu l’accompagner dans ses derniers moments et faire le deuil tellement nécessaire, je souhaite m’adresser à vous pour vous dire à quel point la Reine et moi, et le pays tout entier, sommes en union de cœur avec vous.

    Nos pensées vont aussi à vous qui avez perdu votre emploi, vu vos revenus fortement diminuer ou vu votre entreprise faire faillite, vous qui avez dû abandonner vos projets ou vu vos rêves brisés.

    Cette crise a dévoilé les fragilités et faiblesses de notre société. En touchant d’abord les plus vulnérables. Les aînés, dont je tiens à saluer la dignité face au danger et à la solitude. Les enfants, à qui une part d’insouciance a été enlevée. Les jeunes, dont le parcours d’enseignement a été fortement secoué.

    La crise a également aggravé des injustices sociales existantes, touchant durement ceux qui étaient déjà en situation précaire, moins bien logés ou formés. Le confinement a provoqué des tensions, dans les foyers, dans nos relations de travail, dans la rue. Plus que jamais nous devons être à l’écoute de ceux qui souffrent en silence.

    Mais l’épreuve que nous traversons ensemble a aussi révélé nos belles qualités. Au cœur des difficultés, nous avons vu à l’œuvre la force de l’entraide et du souci de l’autre. Je pense en premier lieu au personnel soignant mais aussi aux enseignants. Et en réalité, c’est la Belgique toute entière qui a montré courage et créativité. J’ai pu m’en rendre compte lors de nos nombreux contacts et visites, et j’en suis très impressionné.

    Nous avons redécouvert l’importance de l’intérêt général, du rôle de l’Etat et du service public. Nous avons vu combien peut être fructueuse la collaboration entre secteurs privé et public, entre experts et gouvernements, entre universités, entre centres de recherche, entre les différents niveaux de pouvoir de notre pays. Poursuivons sur cette belle dynamique.

    Ces derniers mois, nous avons fait la preuve que, confrontés à l’urgence et à la nécessité, nous pouvions décider et agir rapidement ensemble. Certes, tout n’a pas été parfait, mais nous avons tenu bon. Nous avons affecté d’immenses moyens pour préserver notre tissu économique et social et pour passer les caps difficiles qui nous attendent encore.

    Il s’agit maintenant de reconstruire et de relancer nos activités dans une perspective de long terme. En y mettant toute notre énergie et toute notre inventivité. 

    La crise nous a ouvert les yeux. Elle nous a réveillés et sortis du confort de nos certitudes. Elle nous force à réfléchir à notre mode de vie, notre organisation du travail, notre façon d’enseigner, nos modes de production et de consommation, à la manière dont nous nous déplaçons et dont nous voyageons.

    Nous avons maintenant une occasion unique de repenser notre économie et notre société. En construisant sur les valeurs humaines que nous avons vécues si intensément. En optant pour des solutions plus équitables et durables. Avec ambition et confiance en l’avenir.

    Mesdames et Messieurs,

    Il y a des moments où l’histoire n’attend pas. Pour réussir le gigantesque défi de la relance, chacun de nous est indispensable. Pour mobiliser toutes nos forces, nous avons besoin d’une trajectoire clairement définie.

    Le pays tout entier réclame maintenant un gouvernement résolu et stable. Ne le décevons pas. Nous ne réussirons qu’en dépassant nos propres horizons et en montrant courage et audace.

    La Reine et moi vous souhaitons une belle Fête Nationale.

  • L’Église a manqué son rendez-vous avec le covid 19 et avec l'histoire !

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    A découvrir dans l’Echo magazine.ch du 15 juillet, une interview de Nicolas Buttet qui décoiffe et met en lumière ce que la crise du Covid-19 a révélé.

    « L’ÉGLISE A MANQUÉ SON RENDEZ-VOUS AVEC LE COVID-19 ET AVEC L’HISTOIRE ! »

    Figure bien connue du monde catholique et fondateur de la communauté Eucharistein, le charismatique prêtre valaisan Nicolas Buttet porte sans concession son regard d’intellectuel et de mystique sur ce que la pandémie de Covid-19 a révélé à l’humanité en général et à son Eglise en particulier. Interview choc.

    Début juillet, le Père Nicolas Buttet nous a longuement reçu dans le chalet des hauts de Saxon (VS) où il entame une période sabbatique marquant la fin de ses 23 années à la tête d’Eucharistein, Fraternité d’inspiration franciscaine qu’il avait fondé du côté d’Epinassey en 1997. A la fin de ce mois et jusqu’à mai 2021, le Valaisan se mettra à disposition des sœurs missionnaires de la charité de Mère Teresa à Rome, au Kenya, à Madagascar, à l’île Maurice puis à Calcutta. Il reviendra ensuite comme simple frère au sein de sa Fraternité. En attendant, lové dans la solitude de cette nature puissante, qu’il aime tant, aux pieds de la Pierre Avoi et sous l’œil d’une magnifique icône orthodoxe de la Vierge trônant entre les livres et les notes dans son bureau improvisé, le prêtre a eu tout loisir d’analyser en profondeur la crise du coronavirus. Il nous livre ici sans filtre l’essence de ses réflexions.

    Qu’est-ce que la crise du Covid-19 a révélé selon vous ?

    L’une des choses les plus frappantes est que le Covid a réduit l’Homme à sa survie biologique et a méprisé ses facettes psychologiques et spirituelles que la médecine holistique avait pourtant enfin pris en compte ces dernières décennies. Les rapports humains s’en sont trouvés appauvris. Une grand-mère me disait : la meilleure façon pour mes enfants et petit-enfants de me montrer qu’ils m’aiment est de ne pas me toucher ni même venir me voir… Sur ce terreau a prospéré une épidémie psychique, attisée en bonne partie par la médiatisation anxiogène de la crise. Une étude de l’Uni de Bâle a révélé qu’en Suisse, 20% des personnes interrogées ont développé des symptômes de dépression.

    On a parfois l’impression que les citoyens ont renoncé étonnamment facilement à nombre de leurs libertés individuelles sur l’autel de la santé publique...

    Cette pandémie est marquée par le même conformisme social que toutes périodes de crises. Une vaste majorité silencieuse subissaient les évènements sans réussir à les comprendre. Beaucoup de lâches comprenaient mais n’agissaient pas. Et une minorité de « héros » faisaient ce qu’ils pouvaient. Cette ambiance délétère permet la mise en place pas à pas d’un totalitarisme sournois dans lesquels drones, hélicoptères, applis, reconnaissances faciales et autres outils technologiques sont mis à profit pour nous surveiller pour notre bien. C’est « L’empire du bien » de Philippe Muray : on va vous donner de la santé, du pain et de la sécurité mais il faudra céder votre liberté en échange, disait déjà le Grand Inquisiteur chez Dostoïevski...

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