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  • Tous frères. Mais avec les musulmans, pour François, tout devient plus compliqué

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    Un article de Sandro Magister sur Settimo Cielo :

    Tous frères. Mais avec les musulmans, pour François, tout devient plus compliqué

    Le dialogue fraternel entre toutes les religions et les portes ouvertes aux immigrés de toute confession. Ce sont les deux principales voies de la géopolitique religieuse du pontificat de Jorge Mario Bergoglio.

    Ur

    La première a été mise à l'épreuve avec le voyage du pape en Irak, du 5 au 8 mars. Et elle a connu ses moments culminants dans la visite de François au grand ayatollah chiite Al-Sistani et dans la rencontre à Ur entre "les fils d'Abraham" (voir photo).

    Mais à Ur, les Juifs étaient absents, en raison du veto des régimes musulmans de Bagdad et de Téhéran. Et malgré cela, dans les pays arabes, en Iran, en Turquie, les jugements sur le voyage du Pape ont été majoritairement négatifs, pour des raisons liées à la fois à l'opposition historique entre sunnites et chiites et à la division dans le camp sunnite entre le mouvement d'Al-Azhar et celui des Frères musulmans, et dans le camp chiite entre la théocratie de Khomeiny et le "quiétisme" d'Al-Sistani, François étant accusé d'avoir pris parti pour l'un contre l'autre.

    On peut lire une formulation très développée de ces critiques, en traduction anglaise, dans cet essai du professeur Ozcam Hidir de l'Université Sabahattin Zaim d'Istanbul, spécialiste de l'islam et des relations avec le judaïsme et le christianisme :

    > Analyse. La théopolitique de la visite du Pape en Irak

    Mais la deuxième grande piste de la géopolitique religieuse de François, celle de l'accueil et de l'intégration des immigrés, notamment de confession musulmane en Europe, est également en grande difficulté.

    Le point sensible n'est pas tant l'accueil, dont François est un prédicateur infatigable, mais l'intégration, qui est largement absente ou ratée, en raison de politiques erronées et, avant cela, d'une compréhension déformée des sensibilités et des attentes réelles des immigrés musulmans en Europe, sans parler de l'absence totale de leur évangélisation (même pas tentée).

    Une analyse fine de cette intégration ratée - également fondée sur des recherches de terrain - a été publiée par un universitaire musulman égyptien, Wael Farouq, dans le dernier numéro de "Vita e Pensiero", la revue de l'Université catholique de Milan.

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  • "Risen" : un grand film familial pour le temps de Pâques

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    D'International Family News (IFamNews) (Álvaro Zulueta):

    “Risen”, l’un des grands films familiaux pour Pâques

    Entretien exclusif avec Rich Peluso, vice-président exécutif d'Affirm Films de Sony Pictures Entertainment, à propos du film "Risen".

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  • Face au mensonge, vivre en chrétiens dissidents

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    Face au totalitarisme qui vient, vivre sans mentir

    Face au totalitarisme qui vient, vivre sans mentir

    Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », que nous avions évoqué notamment ici et , Rod Dreher développe dans un nouvel ouvrage une réflexion pour répondre au totalitarisme soft occidental. Suite à de nombreux témoignages de dissidents du système soviétique, il constate que l’Occident verse à son tour dans un totalitarisme qui ne dit pas son nom, plus proche du monde d’Huxley que d’Orwell. Sans goulag ni tortures physiques, mais dans un version ‘douce’, avec mises au ban, politiquement correct imposé jusque dans l’entreprise, matraquage idéologique en faveur de la culture de mort, au point que nos libertés s’amenuisent petit à petit. Pas d’interdiction officielle d’opinion, pas de déploiement d’un État policier, mais l’émergence insidieuse d’une tyrannie douce qui, sous l’égide d’un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu’au plus indépendant des libres penseurs. Qu’est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l’homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d’expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l’Occident est-il gagné par la novlangue et la réécriture de l’histoire ?

    Le journaliste américain place le chrétien devant le vertige des temps d’aujourd’hui et de demain et l’appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d’une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.

    L’Occident moderne est une société pré-totalitaire décadente. L’atomisation sociale, la solitude omniprésente, la montée de l’idéologie, la perte de confiance généralisée dans les institutions, entre autres, le rendent vulnérable à la tentation totalitaire à laquelle la Russie et l’Allemagne ont succombé au siècle précédent.

    En outre, les élites intellectuelles, culturelles, universitaires et corporatives sont sous l’emprise d’un culte politiquement classé à gauche construit autour d’une prétendue « justice sociale ». C’est une idéologie ouvertement illibérale qui a un nombre alarmant de points communs avec le bolchévisme, y compris la division de l’humanité entre le camp du bien et celui du mal. Cette pseudo-religion, qui semble répondre à un besoin de sens et de morale dans notre société post-chrétienne, cherche à rétablir la justice en diabolisation, excluant et même persécutant tous ceux qui résistent à ses dogmes implacables.

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  • Violences sans précédent au Mozambique

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    De Vatican News (Lisa Zengarini) :

    AED: des violences sans précédent au Mozambique

    L'Aide à l'Église en Détresse continue de recueillir des témoignages macabres de Palma, conquise ces derniers jours par des groupes jihadistes après une offensive meurtrière qui a coûté la vie à des dizaines de personnes. Des milliers d’autres sont toujours portées disparues.

    Les affrontements se poursuivent à Palma, ville du nord-est du Mozambique tombée aux mains de jihadistes. Les forces militaires envoyées par Maputo parlent d'une contre-offensive au cours de laquelle de nombreux insurgés ont perdu la vie.

    Ces dernières semaines, des groupes armés ont donc attaqué la zone, menant un assaut à quelques kilomètres d'une usine du géant français Total. Depuis leur dernière attaque du genre, fin mars, quelque 11 000 personnes ont été déplacées, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce qui porte à plus de 670 000 les Mozambicains contraints de quitter leur foyer en raison de la violence dans la région.

    La Fondation pontificale a visionné une vidéo tournée immédiatement après l'attaque brutale des milices jihadistes le 24 mars dernier, montrant un terrible massacre de civils, mutilés et décapités. Ces images, choquantes par leur brutalité, ne peuvent être partagées, témoigne Ulrich Kny, responsable du projet Mozambique de l'AED. Il l’affirme: les terroristes semblent vouloir semer la plus grande terreur dans leur frénésie destructrice.

    Le drame des vies qui «ne comptent pas»

    «Nous nous demandons combien de décès supplémentaires devront survenir avant que le monde ne fasse quelque chose pour mettre fin à cette violence. Ces vies ne semblent pas compter», déplore Kny. L'AED «s'efforce d'aider, tandis que l'Église locale fait le possible et l'impossible dans cette situation très difficile pour soulager la crise humanitaire. Mais il est nécessaire d'arrêter cette violence effrénée», explique-t-il, car «le monde ne peut ignorer ce drame».

    Envoi urgent d'aide

    L'AED a garanti une contribution initiale d'urgence de 160 000 euros. À cela s'ajoutent le soutien aux prêtres et aux religieux de la région, ainsi que d'autres projets liés aux besoins les plus urgents de l'Église. Toutefois, cela ne suffit plus. «Nous devons augmenter le soutien financier et les prières pour l'Église du nord du Mozambique. Compte tenu de l'augmentation constante de l'afflux de réfugiés, le diocèse de Pemba et les diocèses voisins, déjà complètement dépassés par la catastrophe humanitaire, ne pourront pas accroître leurs activités sans aide extérieure», conclut le responsable de projet d'AED International.

  • France : des dizaines de médecins signent une tribune contre l'euthanasie

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    Du Figaro (Vox) :

    «Non, nous ne pourrons pas provoquer délibérément la mort»: la tribune des médecins qui s’opposent à l’euthanasie

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La proposition de loi visant à créer un droit à l’euthanasie doit être débattue jeudi à l’Assemblée nationale. Dans une tribune, 71 médecins s’opposent à cette pratique, jugeant qu’elle s’oppose au serment d’Hippocrate.

    La peur de la mort constitue l’un des piliers ontologiques de la condition humaine, mortelle. Combien de peurs rencontrées, bravées, combattues, dépassées au cours d’une existence humaine jusqu’à cette ultime peur, la peur de mourir*: peur de l’inconnu, peur du non maîtrisable, peur de l’anéantissement, mais surtout peur de la douleur, peur de la souffrance, peur de la dépendance, peur de l’asphyxie, peur de la solitude, de l’isolement… «Le pire ennemi du bonheur, ce n’est pas le malheur, c’est la peur. La peur de la mort qui crée la peur de vivre. La peur de souffrir qui engendre une souffrance plus grande encore.»**

    Certains pensent conjurer cette peur par la légalisation d’une «mort librement choisie, médicalement assistée», d’une mort en fait provoquée, en d’autres termes une euthanasie, ou un suicide assisté. «Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde», affirmait Camus. Vous, promoteurs d’une telle loi, ayez au moins le courage, la franchise d’appeler les choses par leur nom.

    Nous, médecins, attachés à la sagesse déontologique et morale hippocratique, disons NON.

    NON, nous ne voulons pas abjurer notre serment professionnel.

    NON, nous ne transgresserons pas l’interdit.

    NON, nous ne pourrons pas provoquer délibérément la mort, la société dut-elle nous le demander. Provoquer la mort ne sera, pour nous, jamais un acte médicalement justifié. Soulager, oui. Tuer, non.

    Saluons Hippocrate d’avoir assigné les médecins à cet interdit fondateur : « Tu ne tueras pas ».

    Saluons l’intuition d’Hippocrate, près de 500 ans avant Jésus-Christ, d’avoir inscrit cet interdit dans le marbre de la déontologie médicale. Saluons Hippocrate d’avoir assigné les médecins à cet interdit fondateur: «Tu ne tueras pas». «Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion», disait le sage grec. «Le médecin doit accompagner le mourant jusqu’à ses derniers instants, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d’une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité du malade et réconforter son entourage. Il n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort», tels sont les termes du Code de déontologie médicale (Article R.4127-38 du CSP) dont l’Ordre se fait le gardien et auquel nous voulons rester fidèles.

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  • Le pape appelle les gouvernements à supprimer les restrictions d’accès au culte à cause de la pandémie

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    Dans son message Urbi et Orbi du jour de Pâques (extrait) :

    Pour la fin des restrictions sanitaires aux cultes

    Enfin, le Pape François a appelé les gouvernements à supprimer les restrictions d’accès au culte à cause de la pandémie. «Prions pour que ces restrictions, comme toute restriction à la liberté de culte et de religion dans le monde, puissent être supprimées et que chacun soit autorisé à prier et à louer Dieu librement.»

  • Le seul vaccin qui tienne

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    D'Ignace Demaerel sur Knack.be :

    Dans l'histoire de Pâques, nous arrivons à une vaccination spirituelle par le sacrifice du sang

    Ignace Demaerel
    Professeur de religion et auteur

    L'auteur et professeur de religion Ignace Demaerel fait le lien entre le récit de Pâques et l'actuelle campagne de vaccination qui doit nous délivrer du coronavirus.

    N'est-il pas étrange qu'il y a 2 000 ans, le jeune christianisme ait tenté de convertir le monde avec l'histoire d'un charpentier crucifié ? La crucifixion était connue dans tout l'Empire romain comme le châtiment le plus odieux, destiné aux pires ordures : il s'agissait clairement d'une torture sadique. Donc, si vous voulez proclamer "le salut du monde", vous pouvez sûrement trouver quelque chose de plus noble ou de plus élevé intellectuellement ? C'est tout simplement choquant et cela semble être la pire stratégie de vente possible, vouée à l'échec ! Comment un homme saignant, flagellé, crucifié, peut-il être le "sauveur de l'humanité" ? Paul a eu le plus grand mal à faire passer ce message dans l'agora d'Athènes, car les Grecs d'obédience philosophique s'attendaient à des réflexions élevées et rationnelles : selon eux, la connaissance devait sauver le monde.

    Il est donc nécessaire d'approfondir ici précisément cet aspect étrange de la foi chrétienne. Car il ne s'est pas avéré être une erreur après tout : il est devenu "viral" et s'est transformé en la plus grande religion du monde. Y aurait-il un secret dans son message, une sorte d'"anticorps" dont l'humanité a besoin, comme le vaccin qui est censé apporter la liberté ? Notre culture occidentale (post-moderne) est très éloignée de la culture hébraïque dans laquelle cette histoire est située: c'est pourquoi elle nous demande un effort mental supplémentaire pour sentir avec l'ancien mode de pensée oriental, qui semble à première vue primitif et barbare. Il est en tout cas libérateur et enrichissant de s'élever au-dessus de nos propres catégories culturelles : cela peut nous guérir de nos propres aveuglements.

    Einstein a dit un jour : "Le type de pensée qui résoudra les problèmes du monde sera d'un autre ordre que le type de pensée qui les a créés en premier lieu". Comment l'homme peut-il résoudre les crises du monde avec sa propre sagesse s'il les a provoquées avec son propre orgueil ? Comment pouvons-nous apporter la guérison alors que le virus est en chacun de nous ? Pour transcender les problèmes, il faut d'abord apprendre à regarder les choses différemment : il faut "le pouvoir de l'imagination" ! La foi est comme l'imagination au carré : ce n'est que lorsque nous pouvons regarder avec les yeux de Dieu que nous pouvons vraiment sortir des sentiers battus et trouver la sortie du labyrinthe.

    Pour revenir à Pâques : dans l'ancienne culture israélite, les sacrifices d'animaux étaient nécessaires pour le pardon des péchés : ils devaient mourir par procuration. Un sacrifice ne devait pas être bon marché : une vie pour une vie. Le sang des animaux devait couler pour sauver la vie des gens : pour montrer clairement que le péché avait un prix sérieux. Sur le mont Sinaï, lorsque Moïse a établi la grande alliance, la nation entière a même été aspergée du sang de taureaux sacrifiés.

    Le sang a aujourd'hui une double signification : d'une part, il est "sale", car il est associé au "sang sur les mains" ou au "carnage", au crime le plus terrible qui soit. D'autre part, le sang est biologiquement très précieux, riche en fonctions, essentiel à la vie. Verser son sang pour un autre est la chose la plus haute qui existe. Je suis un donneur de sang de la Croix-Rouge et je trouve fantastique qu'avec une poche de sang, je puisse contribuer à sauver (un peu) une autre vie. À propos, notre sang contient des anticorps vitaux contre de nombreux virus. Autre illustration dans ce contexte : lorsque le Dr Pierre Paul Émile Roux (1853-1933), bactériologiste français, cherchait un remède contre la diphtérie, il a infecté trente chevaux avec la bactérie, dont 29 sont morts. Un cheval a développé des anticorps, et avec le sang de ce cheval, qu'il a également abattu, il a sauvé 300 enfants. Il a fallu un sacrifice pour éliminer cette maladie mortelle.

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  • Quand Joseph Ratzinger évoque son saint patron

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    ANNEE DE SAINT JOSEPH : « SON SILENCE EST EN MEME TEMPS SA PAROLE »

    Benoît XVI se réjouit de l’année de saint Joseph.
    Une catéchèse du pape émérite sur son saint Patron

    Regina Einig - Tagespost (1 avril 2021) - Traduction de Benoît et moi

    Saint Père, le pape François a proclamé une année de saint Joseph et rappelle aux fidèles l’élévation de saint Joseph au titre de Patron de l’Eglise en 1870. Quels espoirs y voyez-vous ?

    Je suis évidemment particulièrement heureux que le pape François attire ainsi, avec force, l’attention des fidèles sur saint Joseph. Et j’ai donc lu, avec une particulière gratitude et un sentiment de profonde adhésion, la lettre apostolique « Patris Corde » que le saint Père a promulguée à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de l’élévation de saint Joseph au titre de Patron et Protecteur de l’Eglise. C’est un texte très simple, qui vient du cœur et qui parle au cœur et qui, précisément dans cette simplicité, recèle une très grande profondeur. Je pense que ce texte devrait être lu, relu et médité par les fidèles et qu’il devrait contribuer à une purification et à un approfondissement de notre vénération pour les saints en général et pour saint Joseph en particulier.

    L’Ecriture ne rapporte aucune parole de saint Joseph. Y a-t-il par contre un passage du Nouveau testament qui exprime particulièrement bien sa personnalité ?

    C’est vrai : l’histoire de saint Joseph dans le Nouveau Testament ne rapporte aucune parole qu’il ait prononcée. Mais il y a une correspondance entre la mission confiée par l’ange qui lui apparaît en songe et l’action de saint Joseph qui porte à l’évidence la marque caractéristique de sa personnalité. Dans le récit qui rapporte l’ordre donné en songe de prendre Marie pour épouse, sa réponse est donnée simplement en une unique expression : « Joseph se leva et fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 24). Cette correspondance entre mission et action apparaît encore plus nettement dans l’histoire de la fuite en Egypte où les mêmes mots sont utilisés : « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère « (Mt 2, 14). Les deux mêmes termes sont utilisés une troisième fois à l’annonce de la mort d’Hérode et de la possibilité de retourner en Terre Sainte. Les deux termes, qui caractérisent saint Joseph, se suivent immédiatement l’un l’autre : « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère » (Mt 2, 21). L’annonce nocturne du danger que représentait Archélaus n’a pas la même autorité que les informations précédentes.

    La réponse que Joseph y donne par son action est exprimée beaucoup plus simplement : « Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée » (Mt 2, 22). Finalement, cette même attitude fondamentale apparaît d’une tout autre manière dans le récit de l’adoration des mages venus d’Orient : « En entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère » (Mt 2, 11). Saint Joseph n’apparaît pas dans la rencontre entre les mages et l’enfant Jésus. Cette manière silencieuse de ne pas se montrer est elle aussi caractéristique et montre très clairement qu’en fondant la Sainte Famille, il a assumé un service qui requérait de lui, à un très haut degré, esprit de décision et capacité d’organisation, mais qui exigeait en même temps un très haut degré de renoncement. Son silence est aussi sa parole. Il exprime le « oui » à cet engagement qu’il a assumé par sa relation avec Marie et donc avec Jésus.

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  • Le drame des chrétiens du Proche et Moyen Orient

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    D'Alexandre Del Valle et Alexandre Goodarzy sur Atlantico.fr :

    Alexandre del Valle évoque cette semaine la situation des Chrétiens d'Orient avec Alexandre Goodarzy, professeur d'histoire-géographie français et cadre de l'association SOS Chrétiens d'Orient, qui vient de publier "Guerrier de la Paix" aux éditions du Rocher.

    Le drame des Chrétiens d'Orient

    Alexandre Goodarzy, professeur d'histoire-géographie français descendant d'Iraniens et cadre de l'association SOS Chrétiens d'Orient, a répondu cette semaine aux questions d'Alexandre del Valle à l'occasion de la sortie de son ouvrage-témoignage, "Guerrier de la Paix"*, qui tire la sonnette d'alarme sur le drame en cours des chrétiens d'Orient.

    Alexandre Goodarzy, 37 ans, Choletais fils de persans baptisé catholique à l'âge de 9 ans, est directeur adjoint des Opérations - responsable Développement au sein de l'association SOS Chrétiens d'Orient. Il a vécu de 2015 à 2020 en Syrie, connaît très bien l'Irak et le Liban. Ses racines perses lui permettent de ne pas être totalement un étranger dans cet Orient compliqué, et en particulier en milieu chiite. En 2020, pendant 66 jours, il a été pris en otage en Irak avec trois de ses collègues de l’association SOS Chrétiens d’Orient. Il raconte son histoire et son calvaire dans son livre, paru tout récemment aux éditions du Rocher. Pour Goodarzy, les chrétiens d'Orient sont en train de disparaître dans l'indifférence de l'Occident et étouffés par la réislamisation radicale des pays musulmans où les expériences laïques baassistes-nationalistes ont été peu à peu remplacées par l'islamisme après avoir été combattues par les Occidentaux. Nous avons jugé opportun de lui donner la parole à ce professeur d'histoire-géo qui connaît autant la réalité de terrain que les données théoriques.

    Alexandre del Valle : Vous connaissez la plupart des pays du Moyen-Orient, que vous parcourez avec SOS Chrétiens d’Orient depuis des années. Vous avez connu la guerre en Syrie et l’enlèvement en Irak. Êtes-vous pessimiste pour les Chrétiens du proche et Moyen-Orient? 

    Alexandre Goodarzy : Oui j’avoue être pessimiste car leur nombre diminue ostensiblement ces dernières années. En Syrie, avant la guerre, on chiffrait cette communauté à environ deux millions de personnes. Aujourd'hui en 2021, ils seraient moins de 700 000, soit environ un tiers... En Irak, avant l’intervention américaine de 2003, ils étaient également deux millions. Aujourd'hui, ils seraient réduits à 200 ou 300 000 personnes. Les Chrétiens assuraient jadis l’unité et la paix avec toutes les autres composantes ethniques et confessionnelles de la région. En disparaissant, c’est le Bien commun qui est menacé.

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  • Le formidable plaidoyer pro-vie d’une députée espagnole au Parlement européen

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    Du Salon Beige (Michel Janva) :

    Formidable plaidoyer pro-vie d’un député espagnol au Parlement européen

    Cette offensive du lobby de l’avortement a été troublée par l’intervention du député espagnol Margarita de la Pisa, membre de la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (sic), pharmacienne et neuropsychologue de formation, membre du parti Vox, mariée et mère de huit enfants. Olivier Bault l’a traduite en français pour les lecteurs du journal Présent :

    «Un tel événement ne devrait pas avoir lieu. Il est contraire aux principes de neutralité et de pluralité qui régissent les règles du Parlement européen. Aucun des intervenants ne représente un point de vue pro-vie. Leur objectif est de stigmatiser, persécuter et attaquer ceux d’entre nous qui sont engagés dans cette cause, et nous ne nous cachons pas. Il ne répond pas non plus aux valeurs démocratiques. On nous refuse le droit à la liberté de pensée, la liberté de conscience et, bien sûr, le droit à la liberté d’expression. Le Parlement a cessé d’être le garant des droits de l’homme, avec l’interprétation totalement erronée qu’il en fait. Il a cessé de remplir sa fonction de lieu de débat. Vous avez transformé cet espace en un espace de propagande pour une vision unique et totalitaire.

    Quoi qu’il en soit, je vous remercie. Merci, du fond du cœur, de nous avoir donné l’occasion de défendre la vie pour la Journée de la vie. Vous avez très bien choisi la date. Et je lève la main. Pour moi-même et au nom de millions de personnes qui prennent fièrement cette grande responsabilité. Et nous pouvons être fiers de ce que nous défendons.

    Il y a toujours de la lumière et de la beauté à défendre une femme enceinte, à aider à comprendre une réalité qui, bien que toute petite, existe déjà à l’intérieur de son ventre, à défendre ce bébé, cette personne, dont nous ne savons pas encore qui elle deviendra. Ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Nous avons tous été microscopiques un jour, nous avons tous été un bébé dans le ventre de notre mère un jour. En vérité, les pro-vie défendent tout le monde, toutes les vies, y compris la vôtre.

    Nous sommes les fruits de la générosité de parents. La femme enceinte est dans une situation délicate. Avec des sentiments mitigés. C’est normal. C’est bouleversant d’avoir une personne à l’intérieur de soi. C’est bouleversant de penser que cette personne dépend de soi. C’est pourquoi la femme enceinte a besoin de tendresse, de soutien, de compréhension. Elle a besoin de savoir qu’elle-même et ce bébé sont les bienvenus dans ce monde, dans son environnement le plus intime.

    La vie est toujours une opportunité. Nous ne contrôlons pas toujours son cours. Nous ne la comprenons pas toujours. Mais oui, c’est à nous d’appréhender le devenir avec confiance. La vie ne nous appartient pas. Ceux qui promeuvent l’avortement, sèment la peur chez les femmes. Ils ne font que leur transmettre des préoccupations. Ils veulent lui faire voir qu’elle n’en est pas capable, qu’elle ne peut pas. Vous ne faites que manquer de confiance en la femme. Vous dites que vous l’aidez, mais vous ne lui proposez qu’un avortement. Vous lui faites renoncer à ce qu’elle a de plus précieux, vous lui faite renoncer à son bébé.

    Et vous dites que c’est une décision libre. Il n’y a pas une seule femme qui regrette d’être devenue mère, et il y a beaucoup de femmes qui regrettent d’avoir avorté. Cette décision est irréversible. En plus, vous nous trompez avec des mots, vous parlez d’interruption. Ce n’est pas vrai. On met fin à la vie d’un être unique, singulier, inimitable. Que peut-il donc bien se passer chez quelqu’un pour qu’il ne soit pas capable de s’émouvoir de la beauté d’un nouveau-né, de l’illusion d’une vie nouvelle, et de s’ouvrir à l’espoir ?

    Et c’est ma question aujourd’hui: Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Qu’est-ce qui ne va pas chez vous, mesdames et messieurs ? Vous voulez détruire ce qu’il y a de plus beau, en nous donnant une version négative de la féminité, de la maternité, de la famille?

    Pour nous, les pro-vie, c’est clair: cela vaut la peine de donner un coup de main, d’apporter son soutien pour qu’aucune femme ne traverse sa grossesse seule. De leur montrer leur bébé à l’échographie, de leur garantir qu’elles seront bien écoutées, protégées, soignées. Chaque mère mérite cette aide, cela vaut la peine de préparer les berceaux, les couches, les nuits blanches. Cela vaut la peine d’être la voix de ces tout petits, qui sont des nôtres. Oui, tout cela, c’est ce que font les associations pro-vie et nous en sommes très fiers car nous savons ce qui nous anime. Ce qui nous anime, c’est la gratitude et la générosité. Nous ne sommes pas empêtrés dans des questions matérialistes, nous ne sommes pas mus par des intérêts liés à l’argent ou au pouvoir.

    Peut-on en dire autant des organisations pro-avortement ? Pouvez-vous nous parler des sources de financement de ces mouvements ? Comment se fait-il que les mouvements pro-avortement puissent recevoir de l’argent de l’Union européenne et qu’il soit suspect que les pro-vie en fassent autant ? Je constate en outre qu’il s’agit pour les premiers de montants beaucoup plus élevés. Merci beaucoup.»

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);

    Motets classiques : Micheline Viellevoye

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc

    JESUS-LIMBES-FRA-ANGELICO-054_bat01_31 (1).jpgLa grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).

    L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».

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