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  • Pandémie et choix de société : "Nous sommes en colère !"

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    De Véronique de Stexhe sur le site de la Libre Belgique (Opinions)

    La colère nous submerge devant les choix de société qui sont faits depuis des mois

     
    Comment justifier ce que j’ai vu à City 2 ces dernières semaines ? Comment justifier que l’on puisse aller si nombreux dans une grande surface de vêtements ou d’alimentation alors que nous sommes interdits de théâtres, de cinéma, de restaurants, de concerts, et quasiment de lieux de culte ?

    Une opinion de Véronique de Stexhe, bibliste.

    Mesdames et Messieurs les experts, Mesdames et Messieurs du gouvernement,

    Nous sommes en colère !

    Oui, la colère nous submerge devant les choix de société que vous faites depuis des mois sans entendre, sans tenir compte de ce que nous essayons de vous dire sur tous les tons, et de manière pacifique.

    Devrons-nous entrer en résistance comme nos pères ou nos mères qui se sont battus pour préserver nos libertés ?

    Où sont les Résistants aujourd’hui ?

    Alors que lors de votre dernière intervention du vendredi 5 mars vous n’avez cessé de nous rappeler nos responsabilités, vous nous annoncez une fois encore le maintien d’un ensemble de restrictions qui nous déresponsabilisent.

    Sous prétexte de nous protéger, vous limitez nos libertés les plus élémentaires, celles qui sont essentielles à la vie quel que soit l’âge, quel que soit le milieu, quelle que soit l’orientation philosophique ou spirituelle.

    Depuis des mois, nous sommes privés de tout ce qui donne sens à nos vies.

    L’homme ne vit pas seulement de pain et, pour reprendre les mots d’un ancien professeur, il y a une manière de se "nourrir" qui donne la vie et une manière de se "nourrir" qui donne la mort.

    Comment justifier ce que j’ai vu à City 2 ces dernières semaines ? Comment justifier que l’on puisse aller si nombreux dans un grand magasin d’ameublement et de décoration bien connu aux abords de Bruxelles, ou bien dans une grande surface de vêtements ou d’alimentation alors que nous sommes interdits de théâtres, de cinéma, de restaurants, de concerts, et quasiment de lieux de culte ?

    Dans ces lieux de consommation matérielle, nous croisons des foules de personnes agglutinées devant des vitrines, devant une cuisine équipée, ou bien dans des escalators bondés, comme si toutes ces "choses" pouvaient nourrir nos désirs de vivre, de joie, de plénitude !

    Cette seule forme de nourriture, Mesdames, Messieurs, elle finit par nous donner la nausée.

    En revanche, se retrouver avec nos proches, ou pour un concert, une soirée théâtrale, au cinéma ou à l’église, en respectant les distances sociales, ça c’est nourrissant. Nourrissant de beauté, de rêve, d’amour, de créativité. En un mot : nourrissant de vraie vie.

    Et puisque nous parlons de vie, parlons aussi de la mort ; cette mort qui semble nous guetter tous et qui s’insinue en nous plus qu’avec le virus. Cette mort affreuse de ceux qui se retrouvent seuls pour l’affronter. Cette mort que nous ne pouvons plus célébrer, entre croyants ou non-croyants. Nous ne pouvons plus accompagner nos proches hospitalisés mais nous ne pouvons plus non plus nous retrouver ensemble pour leur rendre hommage et partager une dernière fois tout ce qu’ils ont été pour nous.

    Après des mois d’attente, de 15 personnes, nous sommes passés à 50 !

    50 personnes qu’il faut choisir pour enterrer un proche. Prêtres et chorale comprise.

    Que ce soit au crématorium ou à l’église, 50 personnes et les autres en visioconférence.

    50 personnes dans des espaces immenses qui peuvent, pour certains, accueillir 1 000 personnes ! Comment en sommes-nous arrivés là ?

    De plus, pas un mot n’a été dit pour les célébrations hors funérailles. Pas un mot pour ces milliers de citoyens pour qui la célébration des cultes est une nourriture essentielle. Comme si l’article 19 de la Constitution garantissant la liberté de culte était balayé d’un revers de la main !

    Mesdames, Messieurs, ne nous prenez pas pour des moutons, qui obéiraient sans broncher à une succession de mesures qui varient au gré des peurs des uns et des conseils des autres.

    Le risque zéro n’existe pas. Quand allons-nous nous décider à résister au joug de l’illusion du risque sanitaire zéro ?

    La vie est risquée, l’amour est risqué, la foi est risquée. Ne plus prendre de risque fait de nous des morts-vivants. Est-ce cela que nous souhaitons ?

    Mesdames et Messieurs, écoutez-nous ! Nous avons plus de 60 ans et nous vous demandons d’arrêter de détruire des vies pour nous protéger. De prendre des mesures équilibrées qui puissent préserver nos libertés fondamentales en tenant compte de notre appétit de vivre. Nous voulons choisir notre "nourriture", celle qui nourrit la beauté partagée, les relations, la foi. La vie tout simplement.

    Laissez-nous célébrer la vie et célébrer la mort en ouvrant nos espaces de culte ou autres lieux de réunions essentiels, afin de pouvoir de nouveau, de façon organisée, prier, chanter, pleurer et aussi nous recueillir autour de nos défunts, sans devoir faire des choix inhumains pour respecter ce nombre arbitraire (et inadapté) de 50 personnes, chorale comprise !

    Mettons fin, ensemble, à ce système qui nous enferme et qui nous enterre vivants !

  • Un voyage du pape en Hongrie, en septembre prochain

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    De Vatican News :

    Les évêques hongrois se réjouissent de la venue du Pape

    À bord de l’avion le ramenant d'Irak le 8 mars, le Pape François a déclaré aux journalistes qu'il avait prévu de se rendre à Budapest en septembre pour célébrer la messe de clôture du Congrès eucharistique international. Entretien avec le Primat de l'Église hongroise, le cardinal Erdö.

    «Nous sommes heureux d'apprendre que le Saint-Père a annoncé sa décision de venir à Budapest pour la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international», a déclaré lundi la Conférence des évêques catholiques de Hongrie (HCBC) dans un bref communiqué.  «Nous espérons que sa visite sera un grand encouragement et un renforcement spirituel pour nous tous et pour les futurs participants du Congrès eucharistique», ont déclaré le Primat de Hongrie et archevêque d'Esztergom-Budapest, le cardinal Peter Erdö, et Mgr Andras Veres de Gyor, le président de la HCBC.

    Le Congrès eucharistique international est prévu du 5 au 12 septembre prochain, à Budapest, la capitale hongroise.

    Célébration de la messe à Budapest

    Cette déclaration des évêques hongrois fait suite à l'annonce par le Pape François en personne de sa visite en Hongrie lors de la conférence de presse qui s’est tenue lundi à bord de l’avion le ramenant d’Irak en Italie. Interrogé sur la possibilité de retourner dans son Argentine natale après huit ans d’absence depuis son élection au siège de Pierre, le Pape a répondu qu’il ne savait pas si un tel voyage se réaliserait, admettant que son voyage en Irak était beaucoup plus fatigant que les autres.  «Nous verrons», a ajouté le Pape âgé de 84 ans, «maintenant je vais devoir me rendre en Hongrie pour la messe finale du Congrès eucharistique international». François a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’une visite dans le pays mais qu’il se déplacerait uniquement pour cette messe.

    Lors de cette même conférence de presse, le Pape François a indiqué qu’une visite en Slovaquie voisine était possible. «Budapest est à deux heures de route de Bratislava, pourquoi ne pas faire une visite en Slovaquie ? » a-t-il déclaré. 

    Le Saint-Père a expliqué qu'il ne prenait pas de décision soudaine concernant ses visites à l'étranger mais qu’il s’agit d’un long processus, d’«un long cheminement».  Le Pape en discute avec ses conseillers, les écoute attentivement, réfléchit et prie beaucoup à ce sujet. «Puis la décision vient de l'intérieur, des tripes, presque spontanément, mais comme un fruit mûr», a-t-il ajouté.

    Le Congrès Eucharistique international

    Le 52e Congrès Eucharistique international de Budapest, initialement prévu en 2020, a été reporté d’un an en raison de la pandémie par les évêques hongrois et le Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux au Vatican.

    Cet événement rassemble des prêtres, religieux et laïcs dans le but de célébrer et de glorifier la Sainte Eucharistie et de rechercher les meilleurs moyens de la faire connaître et aimer dans le monde entier. La présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie est l'un des principaux dogmes de la foi catholique et revêt donc une importance capitale en tant que trésor le plus précieux que le Christ a laissé à son Église. L'Eucharistie est donc le centre du culte catholique et la source de la piété chrétienne. C'est pourquoi ces Congrès eucharistiques sont organisés aux niveaux international, national, régional et diocésain.

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  • Cour Européenne des Droits de l'Homme : la Belgique propose l’élection d’une nouvelle “juge-Soros”

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    De Grégor Puppinck sur Valeurs Actuelles :

    CEDH : la Belgique propose l’élection d’une nouvelle “juge-Soros”

    10 mars 2021

    La Belgique a proposé trois candidats pour siéger pendant les neuf prochaines années à la Cour européenne des droits de l’homme. Selon le docteur en droit Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, l’élection à ce poste de Maïté De Rue, juriste salariée de l’Open Society de George Soros, viendrait renforcer à la Cour le réseau des “juges-Soros” et provoquerait de nouvelles situations de conflits d’intérêts. Tribune.

    En septembre 2021, un nouveau juge belge sera élu à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en remplacement de Paul Lemmens dont le mandat s’achève le 12 septembre 2021. Après une procédure de sélection en Belgique, trois candidats ont été choisis. Il s’agit de Maïté De Rue, Frédéric Krenc et Sylvie Sarolea. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) doit maintenant examiner ces trois candidatures et élire celui qui deviendra juge à la CEDH pour un mandat de neuf années. Elle peut aussi choisir de rejeter toute la liste, si elle estime qu’aucun des trois candidats n’est suffisamment qualifié.

    Trois candidats pour devenir juge à la CEDH mais aucun magistrat

    Parmi les trois candidats, l’une est salariée de l’Open Society, une autre est une universitaire engagée pour les droits des étrangers, le troisième est un avocat directeur de la Revue trimestrielle des droits de l’homme. Ce dernier semble être le plus compétent et le plus raisonnable. Il est regrettable qu’aucun des candidats ne soit magistrat, à la différence du juge sortant qui fut membre du Conseil d'État belge (1994-2012) ainsi que du Groupe consultatif de la MINUK sur les droits de l'homme au Kosovo.

  • AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter selon les évêques canadiens

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    De Mélanie Marquis sur le site de La Presse (Canada) :

    AstraZeneca et Johnson & Johnson : des vaccins à éviter, selon un regroupement d’évêques catholiques

    (Ottawa) La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) conseille à ses fidèles de privilégier, si possible, les vaccins de Pfizer et de Moderna par rapport à ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, ces derniers ayant été conçus à partir de « lignées cellulaires dérivées de l’avortement ». Un constat auquel les sociétés pharmaceutiques et des experts apportent un gros bémol. (voir la Déclaration des évêques)

    Dans la foulée des approbations récentes par Santé Canada des vaccins fabriqués par les sociétés pharmaceutiques AstraZeneca et Johnson & Johnson, l’organisation a officiellement décidé de faire sienne cette position qui a été prise récemment par un regroupement similaire aux États-Unis.

    Car contrairement aux vaccins conçus par Pfizer et Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson « utilisent des lignées cellulaires dérivées de l’avortement dans leur développement, leur production et leurs essais cliniques », procédé qui « incite des catholiques à se demander s’il est moralement acceptable de recevoir des vaccins », signale la CECC.

    Le regroupement en vient à la conclusion que « si l’on a le choix entre différents vaccins, il faut toujours préférer et choisir le vaccin le moins lié à des lignées cellulaires dérivées de l’avortement, lorsque c’est possible », et donc éviter ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

    Dans le cas où l’option n’est pas offerte, ils peuvent cependant « être utilisés en toute bonne conscience en sachant que l’utilisation de ces vaccins ne constitue pas un geste de coopération formelle à l’avortement », indique la CECC dans un avis daté du 9 mars et publié sur son site web.

    « Ces questions sont importantes, car elles concernent le caractère sacré de la vie humaine et sa dignité intrinsèque », lit-on dans la même note, où l’on prie par ailleurs le gouvernement de « faire en sorte que les vaccins contre la COVID-19 ne créent pas de dilemme éthique » pour la population.

    Mentionnons au passage que les Canadiens ne peuvent décider du vaccin qu’ils se font injecter.

    Fondée en 1943, la CECC rassemble les évêques catholiques latins et catholiques orientaux que le souverain pontife a nommés, ou dont il a accepté la nomination, est-il écrit sur le site internet du regroupement, dont des représentants sont chaque année du rassemblement antiavortement qui se tient devant le parlement.

    Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a promptement sermonné l’organisation pour cette prise de position, mercredi après-midi.

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  • Le nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille en désaccord avec l'enseignement de l'Eglise sur la contraception

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Mgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d'“Amoris laetitia”

    L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences matrimoniales et familiales aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris laetitia, un détracteur d’Humanae vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »

    Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris Laetitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’état » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (...). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
     
    Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.
     
  • L'Abbaye de la Cambre réaffectée en espace culturel : "ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation"

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    Les "autorités ecclésiastiques" auraient donc préféré faire partir les prémontrés et mettre fin à leur activité pastorale fructueuse à La Cambre pour faire de l'Abbaye un centre culturel...

    De bx1.be :

    L’Abbaye de la Cambre va accueillir des concerts et expositions à l’avenir

    Aile capitulaire Abbaye de la Cambre - Beliris

    L’aile capitulaire de l’Abbaye de la Cambre va bientôt être réaffecté en espace “essentiellement culturel”, annonce Beliris, l’organe de coopération urbanistique entre le fédéral et la Région bruxelloise.

    Selon Beliris, ce sont les autorités ecclésiastiques qui ont proposé ce changement d’affectation afin d’ouvrir ce bâtiment “en grande partie vacant” à d’autres activités culturelles et privées. L’objectif serait d’y organiser à terme expositions, concerts de musique classique, formations, conférences et événements privés.

    Les façades, la menuiserie extérieure et le toit de l’aile capitulaire, datant du XIIIe siècle, ont été restaurés en 2015, et l’intérieur de l’aile devrait bénéficier d’une rénovation pour poursuivre ses nouvelles activités.

    Sept bureaux d’études ont soumis une offre, et c’est finalement le bureau Origin Architectures & Renovation qui a été retenu. “Les anciens éléments de valeur seront conservés et intégrés à l’intérieur” du bâtiment, annonce Beliris, qui souhaite préserver “un monument d’importance historique”.

    Une étude complète sur cette réaffectation, d’un budget de 318 000 euros, est désormais prévue pour “environ 5 ans”. Des travaux pour “étudier en détail la structure historique de l’édifice” sont également prévus durant cette période.

    Gr.I. – Photo : Beliris

  • "La liberté religieuse est un droit universel"

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    De Vatican News (Isabella Piro):

    Mgr Jurkovič rappelle que la liberté religieuse est un droit universel

    L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU à Genève a tenu à souligner qu'il fallait défendre la liberté religieuse et de croyance pour tous les groupes et communautés, et non pour un seul.

    «Dans le scénario actuel, alors que la liberté religieuse est de plus en plus mise à mal par la nécessité de protéger des vies humaines contre la propagation de la pandémie de Covid-19, il est essentiel que les autorités civiles s'engagent à la respecter, protéger et défendre, en tant que dimension de la dignité de la personne humaine», a affirmé avec force Mgr Ivan Jurkovič en ouverture de son intervention le 4 mars dernier lors de la 46e session du Conseil des droits de l'Homme de l’ONU.

    L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève a également fait référence au rapport présenté par le relateur spécial sur la liberté religieuse de l’ONU, notant «avec préoccupation» la portée «limitée» du thème choisi, à savoir "La haine anti-musulmane / l'islamophobie".

    Considérer tous les groupes religieux

    «Le Saint-Siège ne peut que déplorer le fait que le rapport ne prenne pas suffisamment en compte le contexte de la persécution de toutes les personnes de foi, ou de celles qui n'ont pas de foi du tout», a souligné Mgr Jurkovič. Pour le Saint-Siège qu’il représente, il est clair que tous les actes de haine, de discrimination et de persécution religieuses doivent être condamnés avec véhémence, même ceux à l'encontre des musulmans. Toutefois, compte tenu de «l'universalité de la liberté religieuse sanctionnée par la Déclaration universelle des droits de l'Homme», la décision de «limiter le sujet du rapport présenté à un groupe religieux particulier sans référence aux nombreux autres, pourrait représenter un changement substantiel dans l'approche méthodologique», regrette le prélat.

    Non aux discriminations

    Si un tel changement devait être mis en œuvre, il ne conduirait pas à «une réduction du profilage négatif et de la stigmatisation de ces groupes», estime Mgr Jurkovič , mais ferait courir «le risque réel d'être source de division, de favoriser une mentalité du "nous" contre le "eux"». En fait, pour le prélat, «toute législation ou pratique qui exclut un groupe spécifique sur la base, au moins en partie, de critères religieux, représente une forme subtile de discrimination, quels que soient les effets escomptés ou le résultat réel de ces lois ou pratiques».

    La liberté religieuse, un droit universel

    Pour cette raison, l'archevêque a exprimé sa «profonde inquiétude»: parce que ce rapport qui «devrait défendre le droit humain fondamental et universel de la liberté religieuse et de croyance, était en fait axé sur un seul groupe religieux à l'exclusion des autres, avec le risque de polariser la communauté internationale et de créer encore plus de conflits», mettant «encore plus en danger» précisément ces droits que le Conseil des Nations unies «devrait promouvoir et protéger».

  • "Les reculs dramatiques de la chrétienté" sous la loupe de Renaud Girard

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    De Renaud Girard sur le Figaro Vox :

    Renaud Girard: «Les reculs dramatiques de la chrétienté»

    8 mars 2021

    CHRONIQUE – À la dénatalité qui affecte la chrétienté occidentale, s’ajoute la déconstruction des sociétés au profit de communautés, aujourd’hui indifférentes les unes aux autres, demain peut-être hostiles.

    Lumineuse fut la visite de trois jours du pape en Irak, qu’il a achevée le 8 mars 2021. Ce fut le retour en Mésopotamie d’un peu de cette lumière du Christ, qu’avaient apportée les apôtres Thomas et Thadée dès le premier siècle, c’est-à-dire six cents ans avant que cette terre ne fût envahie par l’islam des cavaliers de la péninsule arabique. « Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance! » , a dit François aux habitants de Qaraqosh, dernier îlot chrétien dans la plaine de Ninive, qui fut martyrisé par l’État islamique de 2014 à 2016, et dont la population est brutalement passée de 50.000 âmes à 25 000. «Vous n’êtes pas seuls! L’Église tout entière vous est proche…», a répété le pape à ces fidèles qui exultaient, rescapés du chaos engendré par l’invasion américaine de l’Irak de 2003. Avant elle, décidée au nom de la démocratie par un président qui lisait la Bible tous les soirs, les chrétiens étaient un million et demi en Irak. Ils sont aujourd’hui moins de 150.000.

    Le recul dramatique des communautés chrétiennes en Orient est un phénomène que François n’a pas éludé. Il a qualifié l’exil des jeunes chrétiens fuyant l’Orient islamique de «dommage incalculable», non seulement pour leurs communautés millénaires, mais aussi pour les sociétés qu’ils laissent derrière eux. Symbole qui va dans le bon sens, le gouvernement du chiite modéré Kazimi a décidé, en l’honneur du voyage du pape, de faire désormais du 6 mars la «journée de la tolérance» en Irak.

    L’autre geste important du pape fut sa rencontre avec l’ayatollah Sistani, qui est le marja (source d’imitation) le plus respecté du chiisme. Contrairement au sunnisme, qui a banni l’ijtihad (le libre effort de réflexion) au XIe siècle, le chiisme admet la libre interprétation des textes sacrés fondateurs de l’islam. Le débat – et donc l’ouverture à la croyance de l’autre – existe encore en chiisme. Voilà pourquoi le dialogue entre christianisme et islam pourrait peut-être se faire plus facilement avec le chiisme qu’avec le sunnisme, surtout depuis que ce dernier a été préempté par le salafisme (strict retour à la charia du siècle de Mahomet). Pour le moment, ce dialogue n’a hélas pas encore sérieusement commencé.

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  • Belgique : poser un juste diagnostic sur les raisons qui poussent les femmes à avorter s'avère impossible

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Rapport avortement : impossible de poser un juste diagnostic sur les raisons qui poussent les femmes à avorter

     09/03/2021

    Version complète de l'analyse ICI.

    18 273 avortements ont été déclarés en 2018 d'après le nouveau rapport de la Commission nationale d'évaluation de l'interruption volontaire de grossesse (ci-après : “la Commission”). Ce chiffre a légèrement baissé en 2019 avec 18 027 avortements, ce qui revient à un avortement pour 7,7 naissances et à 8,4 femmes concernées pour 1000 femmes en âge de procréer.

    Près d'un tiers des femmes (7 198) ayant avorté en 2018 ont expliqué leur démarche par le fait qu'elles n'avaient « pas de souhait d'enfant pour le moment ». Par ailleurs, 3 389 (14%) femmes déclaraient avoir une “famille complète”.

    Depuis la fin de 2018, indique le rapport, et en raison de la nouvelle loi du 15 octobre 2018 qui ne rend plus obligatoire la mention d'une cause de détresse - obligation jugée trop paternaliste et contraire à l'idée d'un “droit” à l'avortement-, le médecin n'est plus tenu d'indiquer une raison particulière pour l'avortement dans le formulaire qu'il remet à la Commission. C'est ainsi qu'en 2019, 6 319 femmes, soit 35%, n'ont pas souhaité mentionner de raison à leur avortement. Les pourcentages en rapport avec ces raisons ne sont donc plus révélateurs de la réalité. Il est dès lors impossible de poser un juste diagnostic sur les circonstances qui ont poussé ces femmes à avorter. Lors de la présentation du rapport au Parlement ce 9 mars, les députés de la Commission Santé ont largement exprimé leur préoccupation par rapport à ce manque d'information.

    (...)

  • Chine : moins d'école pour plus de bébés

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    D'Olivier Daelen sur business.am :

    Moins d’école pour plus de bébés: l’étrange idée de la Chine pour faire face au vieillissement de sa population

    09/03/2021

    Alors que la politique de l’enfant unique a régné en Chine pendant plus de 30 ans pour éviter une surpopulation du pays, les autorités s’inquiètent désormais du vieillissement de leur population. Pour relancer le taux de fécondité, un député a soumis une proposition sujette à débat: faire passer moins de temps aux jeunes Chinois à l’école.

    Actuellement, les jeunes Chinois doivent passer au minimum 12 ans au sein du système éducatif: 6 ans à l’école primaire, 6 ans à l’école secondaire. Zhang Hongwei, président de la Fédération de l’industrie et du commerce de Shaoguan et député au sein de l’Assemblée nationale populaire, a proposé de faire baisser cette obligation scolaire à 10 ans.

    Le but: faire entrer les Chinois plus rapidement sur le marché de travail. Ce qui, par conséquent, les rendrait davantage attractifs pour se marier et pour procréer. Avec le système actuel, estime Zhong, les Chinois sortent à 19 ans de leur obligation scolaire puis passent encore plusieurs années à l’université. Il leur faut ensuite quelques années pour trouver un travail qui leur plaît et qui leur offre une situation stable. Au final, estime-t-il, certaines femmes chinoises passent plus de temps au sein du système éducatif qu’au travail (la retraite est fixée à 55 ans), ce qui impacte grandement le taux de fécondité du pays.

    Une efficacité mise en doute

    Sur les réseaux sociaux chinois, le débat fait rage. Certains estiment qu’il est tout à fait possible pour les élèves et étudiants d’ingérer une quantité et une qualité de matière semblables à ce qu’elles ne sont actuellement, tout en supprimant deux années d’école. D’autres pensent l’inverse: ils croient que ça compliquera la vie des jeunes Chinois, leur ajoutant davantage de pression. Ils reprochent également à Hongwei de considérer les jeunes comme étant uniquement de la main d’œuvre.

    Les experts sont quant à eux assez dubitatifs. Xiong Bingqi, directeur de l’Institut de recherche sur l’éducation du XXIe siècle à Pékin, ne s’est pas directement opposé à une réforme du système scolaire chinois. Toutefois, il estime qu’il faut y réfléchir à deux fois et mener une enquête approfondie pour s’assurer qu’une telle mesure serait réellement bénéfique.

    Chu Chaohui, chercheur à l’Institut national des sciences de l’éducation de Chine, s’est quant à lui nettement opposé à la proposition. D’après lui, le marché de l’emploi est adapté au niveau d’éducation moyen des jeunes qui sortent des études. Raccourcir la durée d’enseignement ne leur rendra pas service et ne leur permettra pas de trouver un travail plus rapidement.

    Le vieillissement est un problème structurel de la société qui ne peut être aidé et résolu en raccourcissant la durée de la scolarité pour augmenter la population active et les heures de travail, a-t-il affirmé, cité par le Global Times.

  • Quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La critique du Concile se porte bien

    01/03/2021

    « Le Concile est le magistère de l’Église. Soit vous êtes avec l’Église et donc vous suivez le Concile, et si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l’interprétez à votre manière, comme vous le souhaitez, vous n’êtes pas avec l’Église ». Cette déclaration du pape François a été faite lors de l’audience du 30 janvier 2021 aux membres du Bureau Catéchétique de la Conférence épiscopale italienne, qui célébrait son 60ème anniversaire.

    Les citations de Vatican II par le pape Bergoglio sont rares[1] : il n’a point à prouver qu’il est conciliaire, dit-on plaisamment, parce qu’il est l’incarnation vivante du Concile et de son esprit. Il est l’aboutissement du Concile. Mais somme toute, il n’a pas inventé la soumission à Vatican II. Il faut en effet se souvenir de la déclaration demandée à (et signée par) Mgr Lefebvre, puis par les fondateurs d’instituts traditionnels « officiels » : « Nous déclarons accepter les enseignements du Magistère de l’Église en matière de foi et de morale, y compris ceux du concile Vatican II ». Il est vrai que cette déclaration ajoutait : « en donnant à chaque affirmation doctrinale le degré d’adhésion requis », ce qui permettait toutes les restrictions de conscience qu’on voulait.

    Mais quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

    Dans l’entretien qu’il avait accordé, au début de son pontificat, aux diverses revues jésuites, en août 2013, le pape François déclarait avec force : « Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible ». L’allusion aux « lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité » visait ceux qui se réfugiaient avec Benoît XVI derrière le barrage fragile de « l’herméneutique du renouveau dans la continuité » (discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005).

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  • L’Eglise est-elle un des derniers bastions phallocrates ? Débat.

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    Hier, 8 mars, était la journée onusienne dédiée aux « droits de la femme ». Le site web des diocèses francophones de Belgique, « cathobel » (anagramme de « Belgicatho », à moins que ce ne soit l’inverse), relate à cette occasion un débat ertébéen sur le thème rebattu de la place des femmes dans l’Eglise. Ce compte rendu est signé Sarah Poucet :

    « Dans la séquence du « Parti pris de la matinale de la Première », Eric de Beukelaer, vicaire général du diocèse de Liège et Caroline Sagesser, historienne et chercheuse au Crisp, ont débattu de la place des femmes dans l’Église et du voyage papal en Irak.

    Dans cette séquence, tous deux se sont accordés sur les changements réalisés dans l’Église concernant la place des femmes. Cependant, Caroline Sagesser a relevé une obstruction fondamentale à l’égalité des sexes: l’interdiction de l’ordination sacerdotale des femmes. L’historienne a expliqué que garder une telle obstination au 21ème siècle desservait l’Église catholique. De même pour la société belge, avoir des postes financés par des fonds publics qui ne sont pas ouverts aux femmes, pose problème.

    Si Eric de Beukelaer se dit favorable à la discussion, il appelle cependant à « laisser du temps au temps, pour permettre à la théologie d’avancer ». Et d’ajouter : « le débat sur l’ordination de femmes touche à l’image symbolique de l’homme et de la femme dans l’Église ».

    Concernant le voyage papal en Irak, le vicaire général s’est réjouit de cette initiative, symbole du « style François ». Cette visite est « un soutien aux chrétiens d’Orient dont le nombre a chuté en une génération de 90%, et puis c’est un défi lancé à tous les fondamentalismes religieux. » a-t-il souligné. De son côté, Caroline Sagesser a noté un voyage « courageux de la part d’un homme qui a 84 ans et une santé fragile » et « un message important pour la paix entre religions » . Elle regrette tout de même qu’à Ur, le pape n’ait pas pu avoir de juifs à ses côtés malgré une demande du Vatican, pour célébrer la paix entre ces trois religions abrahamiques.

    Retrouvez l’intégralité du Parti pris diffusé ce lundi 8 mars sur Auvio. »

    Ref. L’Eglise est-elle un des derniers bastions phallocrates ? Débat.

    L’accession des femmes au sacerdoce catholique (ou orthodoxe) n’est-elle qu’une question de temps comme l’article du site interdiocésain le donne à penser?

    Sur ce sujet, un blogueur bien connu, l’abbé Dominique Rimaz (1), ne tourne pas autour du pot: « Jésus est un homme, dès lors le prêtre est un homme ».

    Mais encore ?

    « Dans un contexte où les femmes, avec les hommes, recherchent avec raison une égalité nécessaire, il est tout à fait légitime de poser cette question. A toute bonne question, il y a également des bonnes réponses.

    Sans aucune discrimination, l’Eglise catholique avoue humblement: « elle n’a pas le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes».

    A la messe et lors de la confession, le prêtre agit  «in persona Christi», dans ou en la personne de Jésus. Et Jésus est un homme. L’ordre, dans ses trois degrés (diacre, prêtre et évêque) est un sacrement. Ce dernier implique toujours un signe. En tant que tête de l’Eglise, Jésus est un homme; dès lors le prêtre est un homme.

    Avec les Eglises orthodoxes, l’Eglise catholique romaine soutient cela par « l’exemple, rapporté par la Sainte Écriture, du Christ qui a choisi ses Apôtres uniquement parmi les hommes; la pratique constante de l’Eglise qui a imité le Christ en ne choisissant que des hommes; et son magistère vivant qui, de manière continue, a soutenu que l’exclusion des femmes du sacerdoce est en accord avec le plan de Dieu sur l’Eglise».

    En 1994, saint Jean Paul II avait donné une réponse définitive, qui appelle l’assentiment de l’intelligence et de la volonté: «Je déclare (…) que l’Eglise n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Eglise».

    Cette doctrine n’a pas été exprimée par la modalité de l’infaillibilité pontificale, mais elle est de nature infaillible.

    Le prêtre n’est pas le sommet de la vie chrétienne. Par contre, la sainteté est un appel pour tous et pour chacun. La Vierge Marie, comme premier principe de vie de l’Eglise (le second étant celui de Pierre, la hiérarchie), les femmes sont invitées à la prendre comme modèle éminent ».

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    (1) Dominique Rimaz est prêtre à Fribourg, spécialiste de la communication de l’Eglise et aumônier de Catholic Voices. Après une licence en théologie morale à Fribourg, il a poursuivi ses études à Rome, avec une licence en communication à l’Université pontificale de la Sainte-Croix.

    ***

    Sur cette même question on lira avec profit l’article consacré par « Cathobel » au point de vue exprimé par Mgr Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « Pour Mgr Ladaria, l’ordination sacerdotale des femmes est impossible », 

    JPSC