Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Les mugissements du "grand boeuf muet de Sicile"

    IMPRIMER

    St_Thomas3.jpg

    Source : classes.bnf.fr

    "Né en 1225 à Aquino, près de Naples, en Italie, Thomas d’Aquin appartient à l’une des plus importantes familles d’Italie. Il étudie d'abord la grammaire, les sciences naturelles, la science arabe et la philosophie grecque chez les dominicains de Naples.

    À dix-neuf ans, il est reçu parmi les novices de l’ordre dominicain, déclenchant une vive opposition de sa famille, qui le fait enlever sur la route qui le conduit à Paris. Il prononce toutefois ses voeux en 1243 et étudie à Paris, puis à Cologne, où il a pour maître Albert le Grand et pour condisciples Ambroise de Sienne et Thomas de Cantimpré.

    Il est taciturne et ses compagnons le surnomment « le grand boeuf muet de Sicile ». Mais dans une argumentation qu’il soutient publiquement, il répond avec une dialectique si pointue et si lumineuse qu’Albert le Grand se tourne tout ému vers ses élèves et leur prédit que « les mugissements de ce boeuf retentiront dans tout l’univers ». Comme son maître, il est ouvert à la renaissance des oeuvres de l’Antiquité, celles d’Aristote notamment.

    En 1248, il commence à enseigner à Cologne puis revient à Paris, où il est reçu bachelier et occupe une chaire de théologie. En 1257, il obtient le grade de docteur et dirige une des deux écoles du collège de Saint-Jacques. Dès lors, sa renommée s’étend dans toute l’Europe et les papes qui se succèdent l’appellent à leurs côtés.

    Il consacre les neuf dernières années de sa vie à la rédaction de sa grande oeuvre, la Somme de théologie. Il meurt le 2 mars 1274 à quarante-neuf ans, en se rendant au concile de Lyon, où il avait été convoqué comme expert.

    La pensée théologique de Thomas d'Aquin repose sur deux axes fondamentaux :

    • une confiance active en la raison,
    • une référence permanente à la nature.

    Sa vision optimiste réconcilie foi et raison en mettant les ressources de la raison au service de l’intelligence de la foi, au point de constituer la théologie en science véritable - science des choses divines construite à l’aide de raisonnements et de démonstrations conformes aux principes aristotéliciens.

    On pourrait dire que si saint Augustin a eu la volonté de « christianiser » Platon en l'introduisant dans ses théories religieuses, saint Thomas d'Aquin « christianisa » à son tour Aristote, huit siècles plus tard, avec cette même volonté d'harmoniser le savoir, la sagesse antique et la foi chrétienne."

    "Il devient de plus en plus malaisé de déguiser le fait que Thomas d'Aquin fut l'un des grands libérateurs de l'esprit humain, en réconciliant raison et religion. Il lui ouvrit les voies de l'expérimentation scientifique, il rendit aux impressions sensibles leur dignité de fenêtres de l'âme, et à l'intellect son droit divin de se nourrir de faits vérifiés. Il permit à la Foi d'assimiler la substantifique moelle de la plus dense et de la plus trapue des philosophies antiques.»

    Chesterton, Saint-Thomas d'Aquin, Paris, Plon 1939, p.30

  • Saint Thomas d'Aquin (28 janvier)

    IMPRIMER

    Saint_thomas_d_aquin.jpgLors de l'audience générale du mercredi 2 juin 2010, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Saint Thomas d'Aquin :

    Chers frères et sœurs,

    Après quelques catéchèses sur le sacerdoce et mes derniers voyages, nous revenons aujourd'hui à notre thème principal, c'est-à-dire la méditation de certains grands penseurs du Moyen-Age. Nous avions vu dernièrement la grande figure de saint Bonaventure, franciscain, et je voudrais aujourd'hui parler de celui que l'Eglise appelle le Doctor communis:  c'est-à-dire saint Thomas d'Aquin. Mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, dans son encyclique Fides et ratioa rappelé que saint Thomas "a toujours été proposé à juste titre par l'Eglise comme un maître de pensée et le modèle d'une façon correcte de faire de la théologie" (n. 43). Il n'est donc pas surprenant que, après saint Augustin, parmi les écrivains ecclésiastiques mentionnés dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, saint Thomas soit cité plus que tout autre, pas moins de soixante et une fois! Il a également été appelé Doctor Angelicus, sans doute en raison de ses vertus, en particulier le caractère sublime de sa pensée et la pureté de sa vie.

    Thomas naquit entre 1224 et 1225 dans le château que sa famille, noble et riche, possédait à Roccasecca, près d'Aquin, à côté de la célèbre abbaye du Mont Cassin, où il fut envoyé par ses parents pour recevoir les premiers éléments de son instruction. Quelques années plus tard, il se rendit dans la capitale du Royaume de Sicile, Naples, où Frédéric II avait fondé une prestigieuse Université. On y enseignait, sans les limitations imposées ailleurs, la pensée du philosophe grec Aristote, auquel le jeune Thomas fut introduit, et dont il comprit immédiatement la grande valeur. Mais surtout, c'est au cours de ces années passées à Naples, que naquit sa vocation dominicaine. Thomas fut en effet attiré par l'idéal de l'Ordre fondé quelques années auparavant par saint Dominique. Toutefois, lorsqu'il revêtit l'habit dominicain, sa famille s'opposa à ce choix, et il fut contraint de quitter le couvent et de passer un certain temps auprès de sa famille.

    Lire la suite

  • La vraie cause de la renonciation de Benoît XVI divulguée ?

    IMPRIMER

    Du site BFM TV :

    BENOÎT XVI A RÉVÉLÉ AVANT SA MORT QUE SES "INSOMNIES" AVAIENT ÉTÉ LE "MOTIF CENTRAL" DE SA DÉMISSION

     
  • Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

    IMPRIMER

    De Catholic News Agency :

    Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

    26 janvier 2023

    De violentes manifestations ont lieu depuis plus d'un mois dans différentes régions du Pérou et ont fait au moins 54 morts suite à des affrontements avec les forces de l'ordre. 

    Les évêques péruviens ont condamné ces violences et appelé les autorités à trouver des solutions à la crise. Le 22 janvier, le pape François a appelé au dialogue et au respect des droits de l'homme.

    Voici cinq points clés pour comprendre la crise sociale et politique actuelle au Pérou.

    1. Quand les protestations ont-elles commencé au Pérou ?
    Les manifestations violentes ont commencé après l'arrestation de l'ancien président Pedro Castillo, un communiste, qui a échoué dans sa tentative de coup d'État du 7 décembre 2022 en dissolvant le Congrès et en gouvernant par décret. Les manifestations ont inclus des barrages routiers, des tentatives de prise de contrôle d'aéroports, des attaques contre des installations de police, et même une foule qui a brûlé vif un policier.

    La violence s'est intensifiée ces derniers jours, avec l'appel à "prendre Lima" le 19 janvier, qui a mobilisé des milliers de manifestants de diverses régions du pays pour converger vers la capitale péruvienne.

    Ces manifestations sont le point le plus récent d'une crise politique au Pérou qui a vu six présidents au cours des sept dernières années, dont trois ont été démis de leurs fonctions par le Congrès sur fond d'accusations de corruption : Pedro Pablo Kuczynski, Martín Vizcarra, et maintenant Pedro Castillo.

    2. Qui est Pedro Castillo ?
    Pedro Castillo, membre du Pérou Libre, un parti ouvertement marxiste et léniniste, est un enseignant qui est arrivé au pouvoir en avril 2021 après avoir remporté l'élection présidentielle au second tour contre Keiko Fujimori, fille de l'ancien président emprisonné Alberto Fujimori.

    Fujimori, qui a gouverné le Pérou entre 1990 et 2000 et qui est considéré comme un politicien de droite, a été condamné pour divers crimes, notamment pour corruption, détournement de fonds et responsabilité de commandement pour deux massacres de civils dans le quartier de Barrios Altos à Lima en 1991 et à l'université de La Canuta dans la banlieue de Lima en 1992.

    Pendant la campagne électorale, Pedro Castillo et d'autres membres du Pérou Libre ont été accusés d'entretenir des liens avec le groupe terroriste marxiste-léniniste-maoïste du Sentier lumineux, responsable de dizaines de milliers de morts dans le pays dans les années 1980 et 1990.

    Depuis son entrée en fonction, les accusations de corruption se sont accumulées contre Castillo, sa famille et son entourage. Le jour où il a tenté de faire un coup d'État, le Congrès péruvien devait discuter de la possibilité de le destituer pour incapacité morale, ce qu'il a fait le jour même.

    Castillo a été arrêté par la police nationale péruvienne alors qu'il se rendait à l'ambassade du Mexique à Lima pour demander l'asile politique. Suivant l'ordre constitutionnel de succession à la présidence, Castillo a été remplacé par sa vice-présidente, Dina Boluarte, également du Pérou Libre, qui a prêté serment le 7 décembre 2022.

    Lire la suite

  • Le premier pays catholique francophone du monde

    IMPRIMER

    De msn.com :

    RDC : 5 choses à savoir sur le plus grand pays catholique africain

    26 janvier 2023

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La RDC est décrite comme un "scandale géologique", tant son sous-sol regorge de richesses (cuivre, cobalt, or, diamants, uranium, coltan, étain...). La RDC a aussi un potentiel hydroélectrique énorme, au premier rang des pays africains, et dispose de 80 millions d'hectares de terres arables.

    Pourtant, pour diverses raisons, entre conflits et mauvaise gestion, les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, niveau fixé comme seuil international de pauvreté, selon la Banque mondiale.

    Mosaïque

    Avec plus de 2,34 millions de km2, la RDC est grande comme 80 fois la Belgique, l'ancienne puissance coloniale. C'est le 2e plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie et, selon des estimations, le 4e Etat africain le plus peuplé après le Nigerial’Ethiopie et l’Egypte.

    C'est aussi l'un des pays les plus multiethniques et multilingues d'Afrique, avec quelque 250 ethnies répertoriées, essentiellement bantoues.

    La RDC a le français pour langue officielle mais aussi quatre langues nationales (kikongo, lingala, tshiluba, swahili) et environ 200 langues locales. "L'unité nationale" résiste néanmoins, malgré une brève aventure séparatiste du riche Katanga dans les années 60 et des troubles dans l'est du pays.

    La guerre dans l'Est

    Le pays a connu deux guerres dans son histoire récente : la première, en 1996-1997, a abouti au renversement du dictateur Mobutu Sese Seko, la seconde, entre 1998 et 2003, a impliqué neuf pays africains, une trentaine de groupes armés et failli provoquer l'implosion du pays.

    La situation s'est stabilisée depuis dans la plus grande partie du territoire, mais les provinces de l'Est, frontalières de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, restent en proie depuis près de 30 ans aux violences de nombreux groupes armés, sur fond de bataille pour le contrôle des richesses entre communautés et pays voisins.

    Laïc mais très religieux

    Le caractère laïc de l’Etat est inscrit depuis 1974 dans la Constitution. Il n'y a pas de religion d'Etat et chacun est libre de pratiquer la religion de son choix.

    Selon les estimations, le pays compte environ 40% de catholiques (49% selon le Vatican), 35% de protestants ou affiliés aux Eglises de réveil, 9% de musulmans, 10% de kimbanguistes (église chrétienne née au Congo).

    Il est difficilement concevable de se dire athée en RDC, où la religion imprègne la société, l'éducation, la vie publique, la politique... Une marque remontant à la période coloniale belge, avec entre autres l'éducation confiée aux missionnaires catholiques.

    Rumba, sape et débrouille

    Pour affronter les difficultés de la vie, les Congolais ont développé un solide sens de l'humour et de la débrouillardise, avec par exemple l'ajout d'un article imaginaire à leur Constitution, "l'article 15", qui dit en substance "Débrouillez-vous !".

    La musique est également omniprésente, en particulier la "rumba congolaise", inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en décembre 2021. Le goût national du paraître et de l'habillement savamment étudié a été consacré par la création de la "Sape", la "Société des ambianceurs et personnes élégantes".

  • Affaire Rupnik : le pape parle, la confusion grandit

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Rupnik a un avocat invincible, le pape

    « Roma loquitur, confusio augetur’, Rome parle, la confusion grandit. La boutade critique du cardinal George Pell vient d’être confirmée dans l’interview que le pape François a accordée le 24 janvier à Nicole Winfield d’Associated Press.

    Interpellé sur l’affaire du jésuite Marko Ivan Rupnik, François a répondu n’avoir « aucun rapport » avec lui et avoir appris la nouvelle avec « grande surprise ». Mais il a également fourni des éléments qui n’étaient pas encore connus dans ce dossier, et non des moindres, en particulier qu’il « y a eu un accord » et « qu’une indemnisation a été payée ».

    C’est la première fois que le pape déclare quelque chose sur l’affaire Rupnik, depuis que celle-ci a éclaté au début du mois de décembre dernier. Brisant un silence d’autant plus inexplicable que la proximité très étroite entre lui et ce jésuite est connue de longue date.

    Pour résoudre l’énigme de ce silence, et aujourd’hui de ces déclarations, il nous nous reste qu’à résumer les événements connus jusqu’à présent, en quatre scènes et un entracte.

    Première scène

    Nous sommes le 3 janvier 2022 et François reçoit Rupnik en audience, à grand renfort de communiqués dans le bulletin officiel et de photos (ci-dessus).

    Deux ans plus tôt, le 6 mars 2020, le Pape lui avait confié la mission de prendre en charge la première méditation de Carême, pour lui et pour les autres dignitaires de la Curie vaticane réunis pour l’écouter dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.

    La célébrité de Rupnik était à son sommet jusqu’à il y a deux mois à peine. Slovène, 68 ans, il était connu et apprécié dans le monde entier en tant qu’artiste de premier plan, créateur de mosaïques spectaculaires aussi bien à Rome, dans la chapelle du Palais apostolique du Vatican, qu’à Fatima, à San Giovanni Rotondo et dans bien d’autres villes. C’était un maître spirituel réputé, d’une formation théologie raffinée, en dialogue entre l’Occident et l’Orient, disciple du célèbre jésuite et cardinal Tomás Spidlik (1919-2010). Il vivait dans son atelier artistique de Rome en compagnie d’un ordre de femmes consacrées qu’il avait lui-même fondé, inspiré et qu’il dirigeait.

    Mais attention aux dates. Parce que ces deux événements, l’audience et la prédication, se chevauchent avec deux procès qui, dans le même laps de temps et en secret, se déroulaient contre Rupnik au Vatican.

    Lire la suite

  • Angèle Merici : quand une femme ouvrait la voie à une réforme authentique...

    IMPRIMER

    sainte-angele-merici.jpg27 janvier : SAINTE ANGÈLE MÉRICI - Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines (1474-1540)

    Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.

    Lire la suite

  • Le suaire de Turin ne cesse de nous interroger

    IMPRIMER

    D'Eric de Beukelaer sur la Libre :

    Le suaire de Turin n’a pas fini de nous interroger…

    Le débat sur le saint suaire remue croyants et incroyants, bien au-delà des froids arguments scientifiques.

    Le regard du prêtre

    L’historien français Jean-Christian Petitfils vient de publier un livre sur le suaire de Turin, ce drap supposé avoir enveloppé le Christ supplicié. Une image du crucifié se serait imprimée sur le linge, image toujours observable deux mille ans plus tard. Le suaire… vraie relique ou faux génial ? L’étude au carbone 14 effectuée en 1988 avait conclu à une datation du tissu quelque part entre les XIII et XIV siècles. Le suaire serait donc un faux. Depuis, de nouvelles recherches invalident ces résultats. Le test au carbone aurait été fait sur un échantillon ayant subi un retissage, d’où son origine plus récente. Ceci expliquerait la datation médiévale. Dans son ouvrage, Petitfils présente sa conviction que - selon toute évidence scientifique - ce suaire serait bien celui de Jésus de Nazareth. Les sceptiques objecteront que Petitfils est chrétien, ce qui influence son jugement. Il est cependant rejoint par le professeur Boxho, qui - lui - se déclare incroyant. Philippe Boxho est professeur de médecine légale à l’Université de Liège et étudie le suaire depuis des années. La conviction de ce scientifique, que consultent les polices du Royaume pour faire parler un cadavre, est qu’il ne peut s’agir d’un faux et que, selon toute vraisemblance, ce suaire aurait bien enveloppé la dépouille de Jésus de Nazareth. Ce libre-penseur ajoute même avec une honnêteté déconcertante : "Et je ne puis expliquer scientifiquement comment la trace du corps s’est imprimée aussi nettement sur le linceul." Pour Petitfils et d’autres, cette impression serait due au flash de la résurrection… Une explication plausible, mais qui sort du champ scientifique à proprement parler.

    De par ma faible compétence scientifique, je suis bien incapable de me prononcer sur l’authenticité du suaire. Comme théologien, je rappelle simplement deux vérités : 1. Si le suaire est un faux, la foi chrétienne ne s’écroule pas pour la cause. 2. Si le suaire est authentique, la foi chrétienne n’est pas validée pour autant. En 1997, l’auteur chrétien Vladimir Volkoff publia un essai racontant, non sans humour, que l’arme absolue mise au point par le diable serait… une preuve irréfutable de l’existence de Dieu. En effet, si les hommes sont convaincus de son existence, Dieu deviendrait une simple évidence et non plus le mystère que scrutent librement les quêtes de sens et embrassent amoureusement les adhésions de foi.

    Auraient-ils donc peur ?

    Le débat sur le suaire remue cependant croyants et incroyants bien au-delà des froids arguments scientifiques. Ainsi, sur les réseaux sociaux, j’ai tenté un dialogue de sourds avec des athées pour qui ce linceul ne pouvait être authentique, quels que soient les arguments rationnels évoqués… Avaient-ils donc peur que ceci les amène à la foi ? Ainsi encore, je constate le désintérêt de nombre d’experts du christianisme par rapport au suaire. Pourquoi ? Parce que, sous l’influence d’une théologie du sentiment plus que de l’histoire, ils peinent à évoquer le réalisme de la résurrection. Illustration : la série documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur diffusée par Arte sur l’origine du christianisme n’évoque à aucun moment le tombeau vide. Ce fait historique n’a pourtant été réfuté ni à l’époque du Christ ni les décennies suivantes. L’Évangile de Matthieu évoque la thèse polémique d’un vol du cadavre par les disciples (chap. 28, 11-15), mais personne n’a jamais affirmé que le corps de Jésus serait resté dans son tombeau. Donc, si le suaire est authentique, il renseigne non seulement sur la véracité de la passion, mais interroge également sur l’historicité de la résurrection. Autrement dit : si le suaire est authentique, ce tissu, qui - pour celui qui ne croit pas - restera une énigme et ne sera jamais une preuve, deviendrait pour le croyant une balise pointant vers l’événement fondateur de sa foi.

    Le Saint Suaire de Turin - 1

  • Liège, le jeudi 2 février 2023: célébration festive de la Chandeleur en l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

    IMPRIMER

  • Liège (basilique Saint-Martin), 29 janvier : Concert des Petits Chanteurs de Belgique au profit de KTO Belgique

    IMPRIMER

    Chers amis de KTO Belgique,

    Nous vous rappelons notre grand concert des Petits Chanteurs de Belgique ce dimanche 29 janvier à 15h30 à la basilique saint-Martin de Liège au profit de KTO. Les plus beaux chants sacrés : Mozart, Fauré, Verdi, Berthier ainsi que des chansons enfantines et un medley de Noël.

    Une table ronde suivra à propos de KTO, en présence de Mgr J-P Delville et de représentants de la chaine. Venez rencontrer et soutenir KTO à Liège.

    Billets en vente

    - à la librairie Siloë Liège
    - en ligne via https://www.billetweb.fr/concert-petits-chanteurs-kto-belgique-liege

    Voici la bande annonce pour vous donner un avant-goût de ce concert.
    Cliquez sur l’image pour démarrer la vidéo.

    Lien direct vers la vidéo : https://fb.watch/ihmWebBZfi/

    Pour toutes les informations :
    https://www.ktotv.com/page/concert-belgique

  • Trois églises parisiennes victimes de tentatives d'incendies

    IMPRIMER

    De

    Paris : trois incendies allumés devant des églises en quelques jours

    Une enquête, confiée à la police judiciaire parisienne, a été ouverte pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion ». Aucune interpellation n’a pour l’instant eu lieu.

    24 janvier 2023

    Qui est le mystérieux pyromane ? Le deuxième district de police judiciaire vient de se saisir des incendies dont sont la cible depuis quelques jours des églises parisiennes. Une enquête pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion » vient d’être ouverte. Selon nos informations, deux édifices religieux de la capitale ont été dégradés récemment, dont l’un deux fois. Trois faits au total survenus à chaque fois au petit matin.

    L’église Notre-Dame-de-Fatima, située boulevard Sérurier à Paris (XIXe), a été touchée à deux reprises le 17 janvier et le 22 janvier. D’après une source proche de l’enquête, la porte de l’édifice aurait été aspergée d’un liquide inflammable. Un feu aurait ensuite été allumé à l’aide de journaux. L’incendie ne se serait pas propagé à l’intérieur du bâtiment.

    La troisième dégradation remonte au 18 janvier. Cette fois à l’église Saint-Martin-des-Champs, située rue Albert-Thomas à Paris (Xe). Un feu a été allumé avec des morceaux de bois devant la porte principale. Cette fois, les dégâts ont été plus importants. Le feu s’est en effet propagé à l’intérieur.

    Un homme filmé par la vidéosurveillance

    La réactivité de deux personnes avait permis que la situation ne vire au drame. « Cet incendie a été rapidement circonscrit grâce à la réactivité des étudiants logés dans l’église, avait fait savoir à ses paroissiens le père Stéphane-Paul Bentz. Réveillés par les alarmes incendie de leurs chambres, qui commençaient à être enfumées, ils ont appelé les pompiers. L’arrivée rapide des secours a mis fin rapidement au sinistre. »

    Selon le curé, « la vidéosurveillance atteste qu’un homme est venu peu avant 5 heures du matin et a déclenché [l’incendie] à l’aide d’un combustible apporté à dessein, vraisemblablement des hydrocarbures ». Le père Stéphane-Paul Bentz avait ensuite porté plainte au commissariat.

    « Cette dégradation aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour cette église, achevée en 1856, construite en pans de bois, explique Aleteia, le site d’actualités chrétien. En effet, Saint-Martin-des-Champs devait être à l’origine une église provisoire et fut construite avec des matériaux économiques, notamment du bois recouvert de stuc. Un tel acte aurait donc pu provoquer la destruction totale de l’édifice. L’église reste ouverte et l’accès se fait désormais par les portes latérales, précise la paroisse. »

    Selon nos informations, aucune interpellation n’avait encore eu lieu ce mardi matin. « Entre Notre-Dame-de-Fatima et Saint-Martin-des-Champs, le périmètre est relativement restreint, souligne pour sa part Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. Mais il est difficile de savoir s’il s’agit d’un auteur unique. Le mode de mise à feu n’est pas le même sur les deux sites. La police nationale enquête et nous restons très vigilants. »

  • Quand le pape répond aux critiques : la dernière interview fleuve de François

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Le pape François répond aux critiques sur son pontificat

    Réponses de François : « La critique permet de grandir et d'améliorer les choses ». Le pape préfère d'ailleurs qu'elle s'exprime même si elle « dérange un peu » et perturbe « la tranquillité ». Il préférerait qu'il « n'y ait pas de critiques » mais « elles signifient qu'il y a une liberté de parole ». Et même si elles ne sont que des « éruptions cutanées », les voix contraires sont un antidote à « la dictature de la distance, quand l'empereur est là et que personne ne peut rien lui dire ».

    Le pape récuse tout « lien » entre la mort de Benoît XVI et la dernière salve de critiques en date. Il les attribue plutôt « à l'usure d'un gouvernement de 10 ans ». Le 13 mars 2023, François fêtera en effet le dixième anniversaire de son élection. Il observe que « quand certains ont commencé à voir (ses) défauts, ils ne les ont pas aimés. » Et ne « demande qu'une chose » : que l'on s'exprime « en face » et non dans son dos. À ce titre, il rend hommage au cardinal Pell, qui ne mâchait pas ses mots. « C'était un type formidable, génial » dit-il du prélat à qui il avait confié la réforme des finances du Vatican. « Il avait le droit » de le critiquer, car « la critique est un droit humain ».

    «Etre homosexuel n'est pas un crime »

    Les récentes charges conduiraient-elles François à renoncer ? Il répète que s'il avait à le décider, ce qui n'est pas à l'ordre du jour, il se ferait appeler « évêque émérite de Rome » et non « pape émérite » et qu'il habiterait dans une maison de prêtres du diocèse. Il juge par ailleurs prématuré le fait de statuer juridiquement sur la situation d'un pape retraité. À ce titre, il rend un hommage appuyé à Benoît XVI, qui fut comme un « père » pour lui. « Si j'avais un doute, je demandais une voiture et je montais le consulter » révèle-t-il. « C'était un seigneur, à l'ancienne ». Il ajoute : « certains voulaient l'utiliser, il s'en défendait ».

    François s'est montré en revanche très critique sur l'actuel synode de l'Église allemande, mené, selon lui, par « l'élite » et non par « le peuple de Dieu » : « le danger est que quelque chose de très, très idéologique s'infiltre » alors « le Saint-Esprit rentre chez lui car l'idéologie l'emporte sur le Saint-Esprit ». Et ouvert sur l'homosexualité : « Être homosexuel n'est pas un crime, mais un péché ». Il faut distinguer « entre un péché et un crime » espérant que les évêques qui soutiennent des législations anti-homosexuelles « injustes » aient « un processus de conversion » car «Dieu nous aime tel que nous sommes ».

    Le pape a par ailleurs livré une série de détails sur lui-même. François se dit « en bonne santé » mais reconnaît que la diverticulose pour laquelle il fut opéré dans l'intestin le 4 juillet 2021 est « revenue », assurant toutefois que « tout est sous contrôle ».