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  • Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

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    De Catholic News Agency :

    Cinq choses à savoir sur la violence qui sévit au Pérou

    26 janvier 2023

    De violentes manifestations ont lieu depuis plus d'un mois dans différentes régions du Pérou et ont fait au moins 54 morts suite à des affrontements avec les forces de l'ordre. 

    Les évêques péruviens ont condamné ces violences et appelé les autorités à trouver des solutions à la crise. Le 22 janvier, le pape François a appelé au dialogue et au respect des droits de l'homme.

    Voici cinq points clés pour comprendre la crise sociale et politique actuelle au Pérou.

    1. Quand les protestations ont-elles commencé au Pérou ?
    Les manifestations violentes ont commencé après l'arrestation de l'ancien président Pedro Castillo, un communiste, qui a échoué dans sa tentative de coup d'État du 7 décembre 2022 en dissolvant le Congrès et en gouvernant par décret. Les manifestations ont inclus des barrages routiers, des tentatives de prise de contrôle d'aéroports, des attaques contre des installations de police, et même une foule qui a brûlé vif un policier.

    La violence s'est intensifiée ces derniers jours, avec l'appel à "prendre Lima" le 19 janvier, qui a mobilisé des milliers de manifestants de diverses régions du pays pour converger vers la capitale péruvienne.

    Ces manifestations sont le point le plus récent d'une crise politique au Pérou qui a vu six présidents au cours des sept dernières années, dont trois ont été démis de leurs fonctions par le Congrès sur fond d'accusations de corruption : Pedro Pablo Kuczynski, Martín Vizcarra, et maintenant Pedro Castillo.

    2. Qui est Pedro Castillo ?
    Pedro Castillo, membre du Pérou Libre, un parti ouvertement marxiste et léniniste, est un enseignant qui est arrivé au pouvoir en avril 2021 après avoir remporté l'élection présidentielle au second tour contre Keiko Fujimori, fille de l'ancien président emprisonné Alberto Fujimori.

    Fujimori, qui a gouverné le Pérou entre 1990 et 2000 et qui est considéré comme un politicien de droite, a été condamné pour divers crimes, notamment pour corruption, détournement de fonds et responsabilité de commandement pour deux massacres de civils dans le quartier de Barrios Altos à Lima en 1991 et à l'université de La Canuta dans la banlieue de Lima en 1992.

    Pendant la campagne électorale, Pedro Castillo et d'autres membres du Pérou Libre ont été accusés d'entretenir des liens avec le groupe terroriste marxiste-léniniste-maoïste du Sentier lumineux, responsable de dizaines de milliers de morts dans le pays dans les années 1980 et 1990.

    Depuis son entrée en fonction, les accusations de corruption se sont accumulées contre Castillo, sa famille et son entourage. Le jour où il a tenté de faire un coup d'État, le Congrès péruvien devait discuter de la possibilité de le destituer pour incapacité morale, ce qu'il a fait le jour même.

    Castillo a été arrêté par la police nationale péruvienne alors qu'il se rendait à l'ambassade du Mexique à Lima pour demander l'asile politique. Suivant l'ordre constitutionnel de succession à la présidence, Castillo a été remplacé par sa vice-présidente, Dina Boluarte, également du Pérou Libre, qui a prêté serment le 7 décembre 2022.

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  • Le premier pays catholique francophone du monde

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    De msn.com :

    RDC : 5 choses à savoir sur le plus grand pays catholique africain

    26 janvier 2023

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), où le pape François est attendu le 31 janvier, est le plus grand pays catholique d'Afrique, au sous-sol riche mais à la population pauvre, en proie aux violences armées dans sa partie orientale.

    La RDC est décrite comme un "scandale géologique", tant son sous-sol regorge de richesses (cuivre, cobalt, or, diamants, uranium, coltan, étain...). La RDC a aussi un potentiel hydroélectrique énorme, au premier rang des pays africains, et dispose de 80 millions d'hectares de terres arables.

    Pourtant, pour diverses raisons, entre conflits et mauvaise gestion, les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, niveau fixé comme seuil international de pauvreté, selon la Banque mondiale.

    Mosaïque

    Avec plus de 2,34 millions de km2, la RDC est grande comme 80 fois la Belgique, l'ancienne puissance coloniale. C'est le 2e plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie et, selon des estimations, le 4e Etat africain le plus peuplé après le Nigerial’Ethiopie et l’Egypte.

    C'est aussi l'un des pays les plus multiethniques et multilingues d'Afrique, avec quelque 250 ethnies répertoriées, essentiellement bantoues.

    La RDC a le français pour langue officielle mais aussi quatre langues nationales (kikongo, lingala, tshiluba, swahili) et environ 200 langues locales. "L'unité nationale" résiste néanmoins, malgré une brève aventure séparatiste du riche Katanga dans les années 60 et des troubles dans l'est du pays.

    La guerre dans l'Est

    Le pays a connu deux guerres dans son histoire récente : la première, en 1996-1997, a abouti au renversement du dictateur Mobutu Sese Seko, la seconde, entre 1998 et 2003, a impliqué neuf pays africains, une trentaine de groupes armés et failli provoquer l'implosion du pays.

    La situation s'est stabilisée depuis dans la plus grande partie du territoire, mais les provinces de l'Est, frontalières de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, restent en proie depuis près de 30 ans aux violences de nombreux groupes armés, sur fond de bataille pour le contrôle des richesses entre communautés et pays voisins.

    Laïc mais très religieux

    Le caractère laïc de l’Etat est inscrit depuis 1974 dans la Constitution. Il n'y a pas de religion d'Etat et chacun est libre de pratiquer la religion de son choix.

    Selon les estimations, le pays compte environ 40% de catholiques (49% selon le Vatican), 35% de protestants ou affiliés aux Eglises de réveil, 9% de musulmans, 10% de kimbanguistes (église chrétienne née au Congo).

    Il est difficilement concevable de se dire athée en RDC, où la religion imprègne la société, l'éducation, la vie publique, la politique... Une marque remontant à la période coloniale belge, avec entre autres l'éducation confiée aux missionnaires catholiques.

    Rumba, sape et débrouille

    Pour affronter les difficultés de la vie, les Congolais ont développé un solide sens de l'humour et de la débrouillardise, avec par exemple l'ajout d'un article imaginaire à leur Constitution, "l'article 15", qui dit en substance "Débrouillez-vous !".

    La musique est également omniprésente, en particulier la "rumba congolaise", inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en décembre 2021. Le goût national du paraître et de l'habillement savamment étudié a été consacré par la création de la "Sape", la "Société des ambianceurs et personnes élégantes".

  • Affaire Rupnik : le pape parle, la confusion grandit

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Rupnik a un avocat invincible, le pape

    « Roma loquitur, confusio augetur’, Rome parle, la confusion grandit. La boutade critique du cardinal George Pell vient d’être confirmée dans l’interview que le pape François a accordée le 24 janvier à Nicole Winfield d’Associated Press.

    Interpellé sur l’affaire du jésuite Marko Ivan Rupnik, François a répondu n’avoir « aucun rapport » avec lui et avoir appris la nouvelle avec « grande surprise ». Mais il a également fourni des éléments qui n’étaient pas encore connus dans ce dossier, et non des moindres, en particulier qu’il « y a eu un accord » et « qu’une indemnisation a été payée ».

    C’est la première fois que le pape déclare quelque chose sur l’affaire Rupnik, depuis que celle-ci a éclaté au début du mois de décembre dernier. Brisant un silence d’autant plus inexplicable que la proximité très étroite entre lui et ce jésuite est connue de longue date.

    Pour résoudre l’énigme de ce silence, et aujourd’hui de ces déclarations, il nous nous reste qu’à résumer les événements connus jusqu’à présent, en quatre scènes et un entracte.

    Première scène

    Nous sommes le 3 janvier 2022 et François reçoit Rupnik en audience, à grand renfort de communiqués dans le bulletin officiel et de photos (ci-dessus).

    Deux ans plus tôt, le 6 mars 2020, le Pape lui avait confié la mission de prendre en charge la première méditation de Carême, pour lui et pour les autres dignitaires de la Curie vaticane réunis pour l’écouter dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.

    La célébrité de Rupnik était à son sommet jusqu’à il y a deux mois à peine. Slovène, 68 ans, il était connu et apprécié dans le monde entier en tant qu’artiste de premier plan, créateur de mosaïques spectaculaires aussi bien à Rome, dans la chapelle du Palais apostolique du Vatican, qu’à Fatima, à San Giovanni Rotondo et dans bien d’autres villes. C’était un maître spirituel réputé, d’une formation théologie raffinée, en dialogue entre l’Occident et l’Orient, disciple du célèbre jésuite et cardinal Tomás Spidlik (1919-2010). Il vivait dans son atelier artistique de Rome en compagnie d’un ordre de femmes consacrées qu’il avait lui-même fondé, inspiré et qu’il dirigeait.

    Mais attention aux dates. Parce que ces deux événements, l’audience et la prédication, se chevauchent avec deux procès qui, dans le même laps de temps et en secret, se déroulaient contre Rupnik au Vatican.

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  • Le suaire de Turin ne cesse de nous interroger

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    D'Eric de Beukelaer sur la Libre :

    Le suaire de Turin n’a pas fini de nous interroger…

    Le débat sur le saint suaire remue croyants et incroyants, bien au-delà des froids arguments scientifiques.

    Le regard du prêtre

    L’historien français Jean-Christian Petitfils vient de publier un livre sur le suaire de Turin, ce drap supposé avoir enveloppé le Christ supplicié. Une image du crucifié se serait imprimée sur le linge, image toujours observable deux mille ans plus tard. Le suaire… vraie relique ou faux génial ? L’étude au carbone 14 effectuée en 1988 avait conclu à une datation du tissu quelque part entre les XIII et XIV siècles. Le suaire serait donc un faux. Depuis, de nouvelles recherches invalident ces résultats. Le test au carbone aurait été fait sur un échantillon ayant subi un retissage, d’où son origine plus récente. Ceci expliquerait la datation médiévale. Dans son ouvrage, Petitfils présente sa conviction que - selon toute évidence scientifique - ce suaire serait bien celui de Jésus de Nazareth. Les sceptiques objecteront que Petitfils est chrétien, ce qui influence son jugement. Il est cependant rejoint par le professeur Boxho, qui - lui - se déclare incroyant. Philippe Boxho est professeur de médecine légale à l’Université de Liège et étudie le suaire depuis des années. La conviction de ce scientifique, que consultent les polices du Royaume pour faire parler un cadavre, est qu’il ne peut s’agir d’un faux et que, selon toute vraisemblance, ce suaire aurait bien enveloppé la dépouille de Jésus de Nazareth. Ce libre-penseur ajoute même avec une honnêteté déconcertante : "Et je ne puis expliquer scientifiquement comment la trace du corps s’est imprimée aussi nettement sur le linceul." Pour Petitfils et d’autres, cette impression serait due au flash de la résurrection… Une explication plausible, mais qui sort du champ scientifique à proprement parler.

    De par ma faible compétence scientifique, je suis bien incapable de me prononcer sur l’authenticité du suaire. Comme théologien, je rappelle simplement deux vérités : 1. Si le suaire est un faux, la foi chrétienne ne s’écroule pas pour la cause. 2. Si le suaire est authentique, la foi chrétienne n’est pas validée pour autant. En 1997, l’auteur chrétien Vladimir Volkoff publia un essai racontant, non sans humour, que l’arme absolue mise au point par le diable serait… une preuve irréfutable de l’existence de Dieu. En effet, si les hommes sont convaincus de son existence, Dieu deviendrait une simple évidence et non plus le mystère que scrutent librement les quêtes de sens et embrassent amoureusement les adhésions de foi.

    Auraient-ils donc peur ?

    Le débat sur le suaire remue cependant croyants et incroyants bien au-delà des froids arguments scientifiques. Ainsi, sur les réseaux sociaux, j’ai tenté un dialogue de sourds avec des athées pour qui ce linceul ne pouvait être authentique, quels que soient les arguments rationnels évoqués… Avaient-ils donc peur que ceci les amène à la foi ? Ainsi encore, je constate le désintérêt de nombre d’experts du christianisme par rapport au suaire. Pourquoi ? Parce que, sous l’influence d’une théologie du sentiment plus que de l’histoire, ils peinent à évoquer le réalisme de la résurrection. Illustration : la série documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur diffusée par Arte sur l’origine du christianisme n’évoque à aucun moment le tombeau vide. Ce fait historique n’a pourtant été réfuté ni à l’époque du Christ ni les décennies suivantes. L’Évangile de Matthieu évoque la thèse polémique d’un vol du cadavre par les disciples (chap. 28, 11-15), mais personne n’a jamais affirmé que le corps de Jésus serait resté dans son tombeau. Donc, si le suaire est authentique, il renseigne non seulement sur la véracité de la passion, mais interroge également sur l’historicité de la résurrection. Autrement dit : si le suaire est authentique, ce tissu, qui - pour celui qui ne croit pas - restera une énigme et ne sera jamais une preuve, deviendrait pour le croyant une balise pointant vers l’événement fondateur de sa foi.

    Le Saint Suaire de Turin - 1

  • Liège, le jeudi 2 février 2023: célébration festive de la Chandeleur en l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

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  • Liège (basilique Saint-Martin), 29 janvier : Concert des Petits Chanteurs de Belgique au profit de KTO Belgique

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    Chers amis de KTO Belgique,

    Nous vous rappelons notre grand concert des Petits Chanteurs de Belgique ce dimanche 29 janvier à 15h30 à la basilique saint-Martin de Liège au profit de KTO. Les plus beaux chants sacrés : Mozart, Fauré, Verdi, Berthier ainsi que des chansons enfantines et un medley de Noël.

    Une table ronde suivra à propos de KTO, en présence de Mgr J-P Delville et de représentants de la chaine. Venez rencontrer et soutenir KTO à Liège.

    Billets en vente

    - à la librairie Siloë Liège
    - en ligne via https://www.billetweb.fr/concert-petits-chanteurs-kto-belgique-liege

    Voici la bande annonce pour vous donner un avant-goût de ce concert.
    Cliquez sur l’image pour démarrer la vidéo.

    Lien direct vers la vidéo : https://fb.watch/ihmWebBZfi/

    Pour toutes les informations :
    https://www.ktotv.com/page/concert-belgique

  • Trois églises parisiennes victimes de tentatives d'incendies

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    De

    Paris : trois incendies allumés devant des églises en quelques jours

    Une enquête, confiée à la police judiciaire parisienne, a été ouverte pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion ». Aucune interpellation n’a pour l’instant eu lieu.

    24 janvier 2023

    Qui est le mystérieux pyromane ? Le deuxième district de police judiciaire vient de se saisir des incendies dont sont la cible depuis quelques jours des églises parisiennes. Une enquête pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion » vient d’être ouverte. Selon nos informations, deux édifices religieux de la capitale ont été dégradés récemment, dont l’un deux fois. Trois faits au total survenus à chaque fois au petit matin.

    L’église Notre-Dame-de-Fatima, située boulevard Sérurier à Paris (XIXe), a été touchée à deux reprises le 17 janvier et le 22 janvier. D’après une source proche de l’enquête, la porte de l’édifice aurait été aspergée d’un liquide inflammable. Un feu aurait ensuite été allumé à l’aide de journaux. L’incendie ne se serait pas propagé à l’intérieur du bâtiment.

    La troisième dégradation remonte au 18 janvier. Cette fois à l’église Saint-Martin-des-Champs, située rue Albert-Thomas à Paris (Xe). Un feu a été allumé avec des morceaux de bois devant la porte principale. Cette fois, les dégâts ont été plus importants. Le feu s’est en effet propagé à l’intérieur.

    Un homme filmé par la vidéosurveillance

    La réactivité de deux personnes avait permis que la situation ne vire au drame. « Cet incendie a été rapidement circonscrit grâce à la réactivité des étudiants logés dans l’église, avait fait savoir à ses paroissiens le père Stéphane-Paul Bentz. Réveillés par les alarmes incendie de leurs chambres, qui commençaient à être enfumées, ils ont appelé les pompiers. L’arrivée rapide des secours a mis fin rapidement au sinistre. »

    Selon le curé, « la vidéosurveillance atteste qu’un homme est venu peu avant 5 heures du matin et a déclenché [l’incendie] à l’aide d’un combustible apporté à dessein, vraisemblablement des hydrocarbures ». Le père Stéphane-Paul Bentz avait ensuite porté plainte au commissariat.

    « Cette dégradation aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour cette église, achevée en 1856, construite en pans de bois, explique Aleteia, le site d’actualités chrétien. En effet, Saint-Martin-des-Champs devait être à l’origine une église provisoire et fut construite avec des matériaux économiques, notamment du bois recouvert de stuc. Un tel acte aurait donc pu provoquer la destruction totale de l’édifice. L’église reste ouverte et l’accès se fait désormais par les portes latérales, précise la paroisse. »

    Selon nos informations, aucune interpellation n’avait encore eu lieu ce mardi matin. « Entre Notre-Dame-de-Fatima et Saint-Martin-des-Champs, le périmètre est relativement restreint, souligne pour sa part Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. Mais il est difficile de savoir s’il s’agit d’un auteur unique. Le mode de mise à feu n’est pas le même sur les deux sites. La police nationale enquête et nous restons très vigilants. »

  • Quand le pape répond aux critiques : la dernière interview fleuve de François

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Le pape François répond aux critiques sur son pontificat

    Réponses de François : « La critique permet de grandir et d'améliorer les choses ». Le pape préfère d'ailleurs qu'elle s'exprime même si elle « dérange un peu » et perturbe « la tranquillité ». Il préférerait qu'il « n'y ait pas de critiques » mais « elles signifient qu'il y a une liberté de parole ». Et même si elles ne sont que des « éruptions cutanées », les voix contraires sont un antidote à « la dictature de la distance, quand l'empereur est là et que personne ne peut rien lui dire ».

    Le pape récuse tout « lien » entre la mort de Benoît XVI et la dernière salve de critiques en date. Il les attribue plutôt « à l'usure d'un gouvernement de 10 ans ». Le 13 mars 2023, François fêtera en effet le dixième anniversaire de son élection. Il observe que « quand certains ont commencé à voir (ses) défauts, ils ne les ont pas aimés. » Et ne « demande qu'une chose » : que l'on s'exprime « en face » et non dans son dos. À ce titre, il rend hommage au cardinal Pell, qui ne mâchait pas ses mots. « C'était un type formidable, génial » dit-il du prélat à qui il avait confié la réforme des finances du Vatican. « Il avait le droit » de le critiquer, car « la critique est un droit humain ».

    «Etre homosexuel n'est pas un crime »

    Les récentes charges conduiraient-elles François à renoncer ? Il répète que s'il avait à le décider, ce qui n'est pas à l'ordre du jour, il se ferait appeler « évêque émérite de Rome » et non « pape émérite » et qu'il habiterait dans une maison de prêtres du diocèse. Il juge par ailleurs prématuré le fait de statuer juridiquement sur la situation d'un pape retraité. À ce titre, il rend un hommage appuyé à Benoît XVI, qui fut comme un « père » pour lui. « Si j'avais un doute, je demandais une voiture et je montais le consulter » révèle-t-il. « C'était un seigneur, à l'ancienne ». Il ajoute : « certains voulaient l'utiliser, il s'en défendait ».

    François s'est montré en revanche très critique sur l'actuel synode de l'Église allemande, mené, selon lui, par « l'élite » et non par « le peuple de Dieu » : « le danger est que quelque chose de très, très idéologique s'infiltre » alors « le Saint-Esprit rentre chez lui car l'idéologie l'emporte sur le Saint-Esprit ». Et ouvert sur l'homosexualité : « Être homosexuel n'est pas un crime, mais un péché ». Il faut distinguer « entre un péché et un crime » espérant que les évêques qui soutiennent des législations anti-homosexuelles « injustes » aient « un processus de conversion » car «Dieu nous aime tel que nous sommes ».

    Le pape a par ailleurs livré une série de détails sur lui-même. François se dit « en bonne santé » mais reconnaît que la diverticulose pour laquelle il fut opéré dans l'intestin le 4 juillet 2021 est « revenue », assurant toutefois que « tout est sous contrôle ».

  • Un sacristain tué et un prêtre gravement blessé dans un attentat djihadiste à Algesiras

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    De Patricia Ortega Dolz, Oscar Lopez-Fonseca et Jesus A. Canas sur le site d'El Pais :

    Un homme tue un sacristain et blesse au moins quatre autres personnes lors d'une attaque au couteau dans deux églises d'Algeciras.

    L'agresseur a été arrêté peu après l'incident. Le bureau du procureur de l'Audiencia Nacional considère qu'il s'agit d'une attaque terroriste présumée de nature islamiste.

    26 janvier 2023

    Au moins une personne a été tuée et quatre autres blessées lors de l'attaque par un homme armé d'une machette de plusieurs églises et paroisses du centre d'Algeciras (Cadix), mercredi après-midi. Selon des sources du ministère de l'Intérieur, "une personne a perpétré une attaque avec un couteau". L'homme, un Marocain de 25 ans identifié comme Yasine Kanjaa, selon des sources de l'enquête, est entré dans l'église de San Isidro, dans le centre de la ville, après 18h30 et "a commencé à discuter avec les paroissiens présents, leur disant qu'ils devaient suivre la religion islamique". Il a ensuite quitté les lieux, mais est revenu moins d'une heure plus tard, vers 19 h 20, avec "une machette et a attaqué le prêtre, lui causant de graves blessures", bien que les services médicaux aient réussi à le stabiliser et qu'on ne craigne pas pour sa vie. La Cour nationale enquête déjà sur cette affaire en tant que "terrorisme" de nature islamiste, bien que le ministère de l'Intérieur n'ait pas encore classé l'attaque comme djihadiste.

    Après cette première attaque, l'agresseur s'est ensuite rendu à l'église de La Palma, à seulement 200 mètres de la première, au moment où l'Eucharistie se terminait. Là, il a commencé à jeter des images religieuses, des crucifix et des bougies sur le sol avec sa machette, et est même monté sur l'autel de l'église. Le sacristain lui a demandé de quitter l'église, mais l'agresseur a refusé et l'a réprimandé. En quittant la sacristie, l'homme a menacé deux femmes et le prêtre lui a de nouveau demandé de partir. L'agresseur a alors commencé à le poursuivre jusqu'à ce qu'il le rattrape à la sortie de l'église, sur la Plaza Alta, dans le centre de la ville, à une centaine de mètres de l'hôtel de ville, où il l'a poignardé et frappé à la tête jusqu'à ce qu'il meure, selon des témoins oculaires. Par la suite, l'assaillant "a tenté de se cacher dans une autre chapelle voisine, où il a été réduit par des membres de la police locale", selon des sources de l'enquête. Le détenu, qui n'a pas d'antécédents judiciaires, est détenu au commissariat de la police nationale à Algeciras, une ville de 122 000 habitants.

    Les services de renseignement de la brigade provinciale et les services centraux du Commissariat général à l'information (CGI), spécialisés dans la lutte contre le terrorisme, ont pris en charge l'enquête, bien que la nature de l'attaque n'ait pas encore été déterminée, malgré le caractère islamiste des agressions. Le ministère public de l'Audiencia Nacional, pour sa part, a assumé l'affaire comme un attentat terroriste présumé, selon le ministère public. Des sources policières ont toutefois mis en garde contre la confusion qui règne dans les premiers temps. Les recherches en cours permettront de clarifier la nature des attaques, qu'il a apparemment perpétrées seul.

    À minuit, plus de vingt agents de la police nationale fouillaient une maison de la rue Ruiz Tagle, très proche de la paroisse de San Isidro, où a eu lieu le premier attentat, et de l'église de la Plaza Alta, où a eu lieu le deuxième attentat". C'est un immeuble avec des squats, selon les voisins eux-mêmes. L'un d'eux, un autre Marocain de 20 ans, a été l'un des premiers à être attaqué par Yasine Kanjaa. Selon la plainte qu'il a déposée auprès de la police, vers 19h45, il a croisé l'agresseur qui l'a réprimandé ("Tu es avec la magie !", en référence au fait d'être contre la religion musulmane), lui a donné un coup de poing au visage et a cassé ses lunettes à proximité de l'église de La Palma. À ce moment-là, selon sa plainte, Kanjaa portait déjà la machette. Trois autres personnes qui ont tenté d'empêcher ces agressions ont également été blessées.

    Le conseil municipal d'Algeciras a décrété un jour de deuil officiel pour la mort du sacristain, David Valencia, qui était bien connu et aimé au sein de la communauté chrétienne. Le prêtre, qui a été gravement blessé et se rétablit à l'hôpital, est Antonio Rodríguez.

    Le curé de l'église de La Palma, Juan José Marina, qui se trouvait ponctuellement à l'extérieur du temple au moment de l'attaque, décrit ce qui s'est passé : "Selon ce qu'on me dit, un musulman est entré et a commencé à jeter des objets de l'autel. Le sacristain a alors essayé de l'arrêter, et la première attaque au couteau a eu lieu à l'intérieur de l'église. Le pauvre homme est sorti dans la rue pour demander de l'aide, et là, il a été attaqué à nouveau, sur la place. L'assaillant venait de l'église de San Isidro et là, il avait également attaqué un salésien, également compagnon, qui était en train de donner la messe à ce moment-là". Le curé Marina a également déclaré à Cadena SER : "Il est possible que cette mort m'ait été destinée et qu'il l'ait trouvée pour lui-même".

    Le service d'urgence 112 Andalucía a reçu de nombreuses alertes de particuliers à propos de l'événement, mais le personnel médical n'a rien pu faire pour sauver la vie du sacristain. Le maire d'Algeciras, José Ignacio Landaluce, a exprimé ses condoléances, à titre personnel et au nom de la corporation municipale, pour le décès de Diego Valencia. De son côté, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a déploré les événements via Twitter. "Je tiens à transmettre mes sincères condoléances aux proches du sacristain décédé dans le terrible attentat d'Algésiras. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Tout notre soutien au travail effectué par les forces et corps de sécurité de l'État". Le président de la Junta de Andalucía, Juan Manuel Moreno, s'est également exprimé sur le réseau social : "Terrible et déchirant. Un sacristain a été assassiné et au moins un autre prêtre a été blessé dans une attaque à Algeciras. Prudence, les faits sont en cours d'investigation". Le secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), Francisco César García Magán, a exprimé sa "douleur" sur Internet : "C'est avec douleur que j'ai reçu la nouvelle des événements d'Algésiras. En ces tristes moments de souffrance, nous nous associons à la douleur des familles des victimes et du diocèse de Cadix et nous prions le Dieu de la vie et de la paix pour le prompt rétablissement des blessés".

    La communauté musulmane a également envoyé une déclaration de condamnation : "Depuis la communauté islamique Al Rahmah, nous voulons rendre public notre consternation face à l'assassinat d'un religieux sur la Plaza Alta d'Algeciras et montrer notre solidarité et notre empathie avec les blessés".

    Jusqu'à présent en 2023, les forces de sécurité ont arrêté quatre djihadistes présumés. L'année dernière, 53 arrestations de personnes liées à ces groupes terroristes ont été enregistrées, dont 46 en Espagne et sept dans d'autres pays, principalement au Maroc. L'arrestation la plus importante en termes de nombre de personnes détenues a eu lieu en octobre, également dans le cadre d'une opération conjointe avec le pays du Maghreb. Ensuite, 13 personnes ont été arrêtées, dont 11 en Espagne, pour avoir endoctriné des mineurs à Melilla. Depuis 2020, 131 personnes ont été arrêtées pour djihadisme, selon les statistiques officielles du ministère de l'Intérieur.

  • Le Vatican se montre-t-il "cléricaliste" aux mauvais endroits ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Le Vatican est-il cléricaliste à tous les mauvais endroits ?

    La suggestion du cardinal Müller qu'une femme puisse occuper le poste de secrétaire d'État a été l'objet de plaisanteries au Vatican. Mais qu'y a-t-il de si drôle dans cette idée ?

    24 janvier 2023

    Le cardinal Gerhard Müller a récemment suggéré que le Vatican pourrait nommer un laïc ou une femme au poste de secrétaire d'État, conformément aux réformes curiales publiées par le pape François l'année dernière.

    La suggestion de l'ancien préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a été largement considérée comme ironique ou comme une saillie humoristique au Vatican.

    Mais où voulait-il en venir ?

    Et si l'idée d'un laïc au sommet de la curie romaine n'est pas à prendre au sérieux, qu'est-ce que cela dit de la nature des réformes de François dans Praedicate evangelium, la constitution apostolique promulguée l'année dernière ?

    Mgr Müller a fait ces commentaires dans le cadre d'un entretien avec un livre à paraître, intitulé "In Good Faith : La religion au XXIe siècle", dont des extraits ont été publiés dans la presse italienne cette semaine.

    Dans un passage consacré au rôle des femmes dans l'Église, Mgr Müller a déclaré : "Je crois qu'il est possible de nommer une femme nonce apostolique, ou une femme secrétaire d'État ou même substitut aux affaires générales."

    Le cardinal, qui a dirigé la Congrégation pour la doctrine de la foi jusqu'en 2017, a fait cette suggestion dans le contexte d'une discussion sur la manière dont les laïcs, hommes et femmes, peuvent occuper tous les rôles de l'Église qui ne sont pas liés au sacrement de l'ordre.

    Cette qualification, selon laquelle les laïcs peuvent occuper des postes qui ne nécessitent pas l'ordination sacramentelle pour être exercés, est en fait l'un des aspects d'un débat théologique et canonique acharné qui est en cours depuis que François a promulgué "Praedicate evangelium" en mars dernier.

    Il n'y a aucune raison de penser que les commentaires du cardinal n'étaient pas sincères. Mais ils se voulaient également provocateurs. Et ils ont été perçus au sein du Siège Apostolique comme un commentaire subtil et calculé sur les limitations réelles - mais tacites - de la participation des laïcs à la curie.

    Lorsque le pape François a publié l'année dernière sa révision tant attendue du droit constitutionnel de la curie, la réforme la plus remarquée était la disposition explicite selon laquelle les laïcs pouvaient diriger les départements du Vatican.

    "Tout fidèle peut présider un dicastère ou un office, selon le pouvoir de gouvernance et la compétence et la fonction spécifiques du dicastère ou de l'office en question", indique la constitution.

    Bien qu'un laïc ait déjà occupé pendant un certain temps le poste de préfet du dicastère des communications, ce changement a été largement interprété comme ouvrant la voie à une participation accrue des laïcs à la gouvernance de l'Église à ses plus hauts niveaux.

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  • Le pape critique les lois criminalisant l'homosexualité

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    De Sophie Cazaux sur le site de BFM TV :

    LE PAPE FRANÇOIS AFFIRME QUE L'HOMOSEXUALITÉ N'EST "PAS UN CRIME" MAIS UN "PÉCHÉ"

    25/01/2023

    Dans une interview à l'agence de presse AP, le pape François a estimé que les lois pénalisant l'homosexualité à travers le monde étaient "injustes". Il a aussi réaffirmé que l'homosexualité était un "péché".

    Le pape réaffirme la doctrine de l'Église. S'il a estimé lors d'une interview mardi avec l'agence de presse américaine Associated Press (AP) que les lois pénalisant l'homosexualité à travers le monde étaient "injustes", il a aussi déclaré que cette orientation sexuelle était un "péché".

    "Être homosexuel n'est pas un crime", a-t-il déclaré à AP. "Ce n'est pas un crime. Oui, mais c'est un péché. Bien, mais d'abord faisons la distinction entre un péché et un crime".

    "C'est aussi un péché de manquer de charité les uns envers les autres", a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'attitude des prêtres qui soutiennent les discriminations envers les personnes LGBT, le pape François a estimé qu'ils devaient plutôt engager "un processus de conversion" et avoir "de la tendresse".

    Une position affirmée par le Vatican

    En 2021, l'institution du Vatican chargée de dire et préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait déjà souligné que l'homosexualité était considérée comme un "péché" par l'Église.

    Répondant à la question: "L'Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe?", la Congrégation avait déclaré dans une note publiée en ligne que "Dieu n'arrête jamais de bénir chacun de ses fils (...). Mais Il ne bénit pas ni peut bénir le péché".

    L'institution concluait que "l'Église ne dispose pas, ni ne peut disposer, du pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe" et rappelait que ce texte avait été approuvé par le pape.

  • Le silence de François sur les dictatures de gauche en Amérique latine

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    De kath.net/news :

    Le silence de François sur les dictatures de gauche en Amérique latine

    25 janvier 2023

    Le pape François est de plus en plus critiqué pour son silence face aux violations massives des droits de l'homme dans les dictatures de gauche d'Amérique latine. Le cardinal Pell avait lui aussi récemment vivement critiqué le pape pour sa mansuétude à l'égard des dictatures.

    "Dans les trois autocraties de gauche que sont Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, de plus en plus d'évêques osent s'opposer au pouvoir en place. En revanche, le pape François est manifestement et largement sur la même ligne que la gauche latino-américaine". La radio de la cathédrale de Cologne, avec du matériel de la KNA, l'agence de presse de la conférence épiscopale allemande, a critiqué en des termes nettement plus clairs l'attitude bienveillante du pape François à l'égard des dictatures de gauche en Amérique latine. Un rapport rappelle qu'au Venezuela, l'évêque catholique Victor Hugo Basabe a ouvertement critiqué le régime socialiste du pays et que le prélat a été clairement attaqué par Diosdado Cabello, le vice-président du parti au pouvoir. (...)

    Au Nicaragua également, l'évêque Rolando Alvarez et un prêtre catholique risquent actuellement jusqu'à huit ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement après que ces derniers aient vivement critiqué le président Daniel Ortega et sa clique suite à des violences policières brutales et à l'exécution d'étudiants nicaraguayens. Des conditions similaires existent toujours à Cuba. Là-bas aussi, les représentants de l'Eglise sont menacés de sanctions s'ils critiquent trop clairement le pouvoir en place.

    Selon la radio de la cathédrale de Cologne, le pape François a apparemment décidé de garder le silence sur cette situation. Le chef de l'Eglise serait ainsi sur la même ligne que la gauche latino-américaine, qui fait généralement profil bas lorsqu'il s'agit de violations des droits de l'homme dans les dictatures de gauche.

    Bianca Jagger, l'ex-femme du chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, a également critiqué les appels au dialogue de François. Une voie de dialogue n'est pas envisageable avec un gouvernement qui commet des crimes contre l'humanité. Le cardinal Pell, récemment décédé, avait lui aussi reproché au pape François de graves manquements dans le soutien aux droits de l'homme au Venezuela, à Hong Kong, en République populaire de Chine et aussi lors de l'invasion russe de l'Ukraine.