Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • La surprenante conversion au sacré de Sonia Mabrouk

    IMPRIMER

    De Samuel Dufay sur le site de l'Express :

    Messe en latin, "vigueur" de l’islam… La surprenante conversion au sacré de Sonia Mabrouk

    La journaliste star d’Europe 1 et CNews appelle à renouer avec le sacré. Une injonction inattendue, qui alimente son mystère.

    14/05/2023

    Qui est vraiment Sonia Mabrouk ? La "combattante de la liberté" vantée par Le Figaro Magazine, ou la "directrice de la réaction" et "égérie de la "droitosphère"" décriée par Libération ? Son dernier livre, Reconquérir le sacré (éditions de l’Observatoire), ne dissipera pas le mystère entourant la native de Tunis, petite-fille d’un ministre de Bourguiba, et dont l’ambition forcenée a présidé à l’ascension éclair dans les médias : débuts à Jeune Afrique en 2005, recrutement en 2008 à Public Sénat, où Jean-Pierre Elkabbach la prend sous son aile. Jusqu’à son entrée à Europe 1 en 2013, où elle s’impose jusqu’à décrocher l’entretien politique de la matinale, tout en rejoignant CNews en 2017.

    On connaissait l’intervieweuse pugnace de 8 h 13, la lanceuse d’alerte contre les dangers de l’islamisme, dont a pu observer les ravages dans sa Tunisie natale. On l’imaginait moins se livrer à un éloge du "sacré", c’est-à-dire "tout ce qui ouvre à plus grand que soi". C’est pourtant à la reconquête de cette transcendance que la journaliste appelle dans Reconquérir le sacré. "Soyons de nouveau perméables à l’invisible, au mystère et au sublime", y enjoint-elle, sans craindre la grandiloquence. Un opuscule déroutant, entre réflexion anthropologique et injonction à la résilience, qui convoque aussi bien l’écrivain allemand Ernst Jünger que Frédéric Lenoir. Sonia Mabrouk, de confession musulmane, y plaide pour la messe en latin et de plain-chant, "expression d’un sacré formé de rituels et de pièces musicales multiséculaires", évoque son émerveillement face aux "voix d’or" des muezzins entendues à Tunis, à Istanbul ou au Caire. Dans un entretien au Figaro Live, on l’a même vue s’improviser théologienne en déplorant le "dévoiement de la proposition chrétienne", transformée, depuis le concile Vatican II, en "accueil de l’autre, du migrant, dans une humanité rassemblée"…

    De quoi surprendre ceux qui voyaient d'abord en elle une combattante de la laïcité. Signe d’une évolution ou dissipation d’un malentendu ? "Peut-être que je me suis mal exprimée, répond l’intéressée dans son bureau d’Europe 1 encombré de livres. Pour moi, la laïcité n’a jamais consisté à rogner toute expression religieuse ou de sacré ; c’est d’abord l’expression chez soi, individuelle, pas une forme de prosélytisme. Et surtout, ce n’est pas le laïcisme. Par exemple, je n’ai jamais été contre le voile, mais contre la contrainte qu’on impose à certaines femmes." Un représentant de la gauche républicaine, qui l’a côtoyée sur les plateaux de télévision, s’interroge : "Je ne sais pas vraiment si elle était une combattante de la laïcité. Je la sens un peu plus réservée par rapport à ma sensibilité qu’envers des discours davantage identitaires. Ce sont de petites nuances, une insistance sur les aspects historiques et civilisationnels de l’identité française, plutôt que civiques et politiques." Le thème de la transcendance, elle l’avait déjà abordé par le passé, comme dans Insoumission française (2021), où elle appelait au rassemblement derrière le "sacré" national.

    Lire la suite

  • Quand "la magie de Disney" opère dans l'église de Florennes...

    IMPRIMER

    De Bernard Polet sur Boukè.Media :

    Un concert Disney pas comme les autres !

    3 mai 2023
    2023_05_15_08_40_49_Greenshot.png
    cliquer sur l'image pour accéder au reportage

    La magie de Disney opère maintenant dans les églises ! C'était le cas ce week-end de la collégiale de Florennes qui a accueilli en concert l'Harmonie Royale Sainte-Cécile. Septante musiciens de tous âges ont repris les grands standards musicaux de la franchise Disney devant un public conquis d'avance.

  • L'Église a été une force de libération dans le domaine politique, culturel et scientifique

    IMPRIMER

    D

    «Le christianisme a largement contribué au développement des sciences»

    Jean-François Chemain est docteur et agrégé en histoire ainsi que docteur en histoire du droit. Il est l'auteur de nombreux livres et enseignant dans différents établissements supérieurs. Son dernier livre Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde vient de paraître aux éditions Artège (280p., 19,90€.).

     

    FIGAROVOX - Vous écrivez dans votre premier chapitre que «le christianisme a apporté au monde l'idée de l'Europe comme un espace politique, religieux et culturel». Qu'entendez-vous par là ?

    Jean-François CHEMAIN. - Le terme d'«Europe» est très ancien, il était déjà employé par les Hittites, les Phéniciens et les Grecs, dans des acceptions assez variées, pour désigner telle divinité ou telle région. Mais il est utilisé pour la première fois dans son sens moderne par le moine irlandais saint Colomban, dans deux lettres adressées au Pape. Dans la première, en 590, il définit l'Europe comme le territoire soumis à l'autorité spirituelle du Pape, ce qui correspond aux frontières européennes actuelles. Ainsi, cette désignation donne à l'Europe un sens géographique définitif, mais aussi une dimension religieuse et institutionnelle importante, étant donné que le Pape est le chef de l'institution ecclésiale. Cela exclut par conséquent toute la partie de la chrétienté originelle qui n'obéit pas au Pape, notamment l'Empire byzantin au sein duquel la religion était dirigée par l'Empereur, dans la tradition césaro-papiste romaine. La seconde lettre est écrite en 614, à l'époque où apparaît l'Islam.

    Les monastères chrétiens ont également été un facteur important d'unification religieuse et culturelle de l'Europe. Nous avons connu deux principales vagues monachiques, la première avec l'ordre de Cluny fondé en 910 selon la règle bénédictine, qui a édifié environ 1000 prieurés ; et la seconde avec l'ordre cistercien, qui s'appuie lui aussi sur la règle de saint Benoît. Si on regarde la carte des monastères bénédictins et cisterciens au Moyen-Âge, nous retrouvons le territoire européen actuel, excepté les récents élargissements orthodoxes (Roumanie, Bulgarie etc.).

    Selon vous, les chrétiens sont les premiers à avoir établi la distinction entre l'État et la religion. Peut-on dire, en somme, que même la République laïque se fonde sur un modèle chrétien ?

    Absolument, il y a dans la République un prolongement de la rivalité entre l'Église et l'État, qui est un conflit fondateur de la civilisation chrétienne occidentale. La France a résolu cette rivalité de manière fondamentaliste et intellectuelle, en faisant absorber par l'État les fonctions traditionnelles de l'Église. Autrement dit, l'institution ecclésiale a été marginalisée et décrédibilisée, pendant que la République reprenait ses principes évangéliques pour en faire une politique.

    En absorbant les différents rôles de l'Église, l'État a déserté ses propres fonctions régaliennes, il ne défend plus nos frontières, n'assure plus la sécurité et ne rend plus la justice.

    Jean François Chemain
    L'Église a originellement trois grandes missions, les tria munera, à savoir gouverner, enseigner et sanctifier. Concernant la première, il y a eu pendant des siècles un bras de fer entre l'Église et l'État pour savoir qui devait gouverner, et l'État en est sorti victorieux. Pour la seconde, l'Église a longtemps eu le monopole de l'enseignement, mais l'État a aujourd'hui entièrement récupéré ce domaine. Enfin, l'État a aussi pris à l'Église sa dernière mission, la sanctification des hommes. En effet, l'institution étatique cherche à faire de chaque citoyen un saint, elle nous exhorte à «la tolérance», à la «repentance», nous invite à accueillir l'étranger, à partager nos biens, à tendre la joue droite quand on nous frappe sur l'autre... C'est un discours évangélique. Mais parallèlement, en absorbant les différents rôles de l'Église, l'État a déserté ses propres fonctions régaliennes, il ne défend plus nos frontières, n'assure plus la sécurité et ne rend plus la justice.

    Lire la suite

  • "Le danger, aujourd'hui, est "l'indietrismo", la réaction contre la modernité" (pape François)

    IMPRIMER

    Au deuxième jour de son voyage apostolique en Hongrie, le 29 avril, le pape François a rencontré les jésuites du pays et a répondu à leurs questions (source) :

    A la question : "Le concile Vatican II parle de la relation entre l'Église et le monde moderne. Comment réconcilier l'Église et la réalité qui est déjà au-delà de la modernité ? Comment trouver la voix de Dieu tout en aimant notre temps ?"

    le pape a répondu :

    "Je ne saurais y répondre théoriquement, mais je sais que le Concile est toujours en cours d'application. Il faut un siècle pour qu'un Concile soit assimilé, dit-on. Et je sais que la résistance à ses décrets est terrible. Il y a un incroyable restaurationnisme, que j'appelle "indietrismo" (rétrogradation), comme le dit la Lettre aux Hébreux (10, 39) : "Mais nous ne sommes pas de ceux qui reculent". Le flux de l'histoire et de la grâce va des racines vers le haut, comme la sève d'un arbre qui porte des fruits. Mais sans ce flux, on reste une momie. Le retour en arrière ne préserve pas la vie, jamais. Il faut changer, comme l'écrivait saint Vincent de Lérins dans son Commonitory en remarquant que même le dogme de la religion chrétienne progresse, se consolide au fil des années, se développe avec le temps, s'approfondit avec l'âge. Mais il s'agit d'un changement de bas en haut. Le danger aujourd'hui est l'indietrismo, la réaction contre la modernité. C'est une maladie nostalgique. C'est pourquoi j'ai décidé que l'autorisation de célébrer selon le Missel romain de 1962 est désormais obligatoire pour tous les prêtres nouvellement consacrés. Après toutes les consultations nécessaires, j'ai pris cette décision parce que j'ai constaté que les bonnes mesures pastorales mises en place par Jean-Paul II et Benoît XVI étaient utilisées de manière idéologique, pour revenir en arrière. Il fallait arrêter cet indietrismo, qui n'était pas dans la vision pastorale de mes prédécesseurs."

    Commentaire de "Vistemboir" sur le Forum catholique (11/05/2023)

    Le pape François s'en prend (à nouveau) aux tradis... et piétine les tombes de ses prédécesseurs.

    Lors d'une rencontre avec des jésuites en Hongrie le 29 avril (dont le contenu a été publié le 9 mai), le pape François s'en est pris une fois de plus à ceux qu'il appelle les "restaurationnistes", ceux qui souffrent d'"indietrismo" (retard) - une "maladie nostalgique" - et qui résistent aux changements intervenus dans l'Église depuis Vatican II.

    Peu importe ! Des bâtons et des pierres, n'est-ce pas ? Et cela fait des années que l'on entend la même chose. Mais voici la nouveauté : François a dévoilé son véritable programme derrière Traditionis Custodes :

    "Le danger aujourd'hui est l'indietrismo, la réaction contre la modernité... C'est pourquoi j'ai décidé que l'autorisation de célébrer selon le Missel romain de 1962 est désormais obligatoire pour tous les prêtres nouvellement consacrés".

    Parce que, dit François, "les bonnes mesures pastorales mises en place par Jean-Paul II et Benoît XVI étaient utilisées de manière idéologique, pour revenir en arrière."

    Y a-t-il quelque chose de plus idéologique et, franchement, de plus rétrograde que l'actuel Synode sur la Synodalité ? Prenons 2000 ans d'apprentissage, de réflexion et de définition et jetons-les pour pouvoir tout recommencer, en commençant par les dessins de l'homme des cavernes et le vocabulaire primitif !

    ... Mais je m'écarte du sujet.

    Le point décisif survient alors que François semble maintenant faire face à l'accusation selon laquelle son motu proprio contredit les actions de ses prédécesseurs immédiats. Le fait est que, selon François, les choses ne se sont pas passées comme ils l'avaient prévu :

    "Il était nécessaire d'arrêter cet indietrismo, qui n'était pas dans la vision pastorale de mes prédécesseurs.

    Heureusement que ses prédécesseurs ne sont pas là pour se défendre. Mais aux dernières nouvelles, Traditionis Custodes avait brisé le cœur du vieux pape Benoît...

  • Il vous donnera un Défenseur qui sera pour toujours avec vous

    IMPRIMER

    L'évangile du jour : 6ème dimanche de Pâques

    À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m'aimez,
    Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous :
    c'est l'Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez,
    parce qu'il demeure auprès de vous, et qu'il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
    D'ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.
    En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.
    Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. »

    Jean 14,15-21. Evangelizo.org ("Evangile au quotidien")

     

    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 6e dimanche de Pâques (archive du 25 mai 2014)

    Au moment de passer de ce monde à son Père le Seigneur déclare qu’il ne veut pas nous laisser orphelins, abandonnés, mais qu’il nous enverra un défenseur, l’Esprit Saint. Savoir que Dieu qui nous avait visité par le Christ continue de nous accompagner, c’est une consolation nécessaire pour nous qui luttons dans un monde hostile, où nous devons supporter la dérision, où nous sommes en butte à la maladie, au mépris, au découragement, à nos propres doutes, à la mort. Le Seigneur sait tout cela, et il nous envoie un défenseur.

    L’Esprit Saint est un défenseur qui illumine nos vies et qui les rend profondes et belles. Il rend nos cœurs brûlants, il les réveille quand ils s’endorment dans les soucis, il les fortifie devant ceux qui sont difficile à aimer, il permet de faire des démarches audacieuses en faveur de la paix et de la réconciliation. L’Esprit Saint rend possible d’aimer Dieu qu’on ne voit pas, il établit une communion profonde entre notre cœur et celui de Dieu, une communion de volonté et de tendresse, au point que nous jubilons d’être tout en lui et qu’il soit tout en nous. L’Esprit Saint est le maître de la vie intérieure qui change toute la vie. Comme il est un défenseur désirable !

    Ce défenseur, nous apprenons que ce n’est pas facile de compter sur lui, que le monde ne peut pas le recevoir parce qu’il ne le voit ni ne le connaît. Et nous alors, comment allons-nous faire ? Nous ne sommes pas meilleurs que les autres ; ne pouvons-nous pas le recevoir non plus ? Dans l’évangile d’aujourd’hui Jésus apprend à ses apôtres qu’ils connaissent l’Esprit Saint, parce qu’il demeure près d’eux et qu’il est en eux. Comment ont-ils fait ? Simplement, ils ont côtoyé Jésus, ils ont vécu près de lui jour après jour, semaine après semaine. Nous pouvons reproduire cette fréquentation de Jésus en fréquentant l’évangile, en devenant familier de l’Écriture sainte.

    Hier avec les jeunes de la paroisse nous avons médité l’évangile d’aujourd’hui en redisant chacun à haute voix un mot, un morceau de phrase qui nous touchait. Au bout de 10 minutes nous nous sentions visités de l’intérieur, il y avait cette présence de l’Esprit en nous, qui rendait notre cœur joyeux et courageux. Lire et ruminer l’évangile, le goûter même sans tout comprendre, cela nous fait vivre dans l’Esprit. Cela fonctionne comme les anciens moulins à café. On y mettait les grains de café au-dessus, puis il fallait tourner patiemment pour que le café moulu tombe dans le tiroir au fond, et ça sentait bon. Lorsque nous repassons l’évangile lentement dans notre cœur, que nous en goûtons les mots, l’Esprit tombe dans notre cœur et y habite. Il ne faut pas faire comme avec les moulins électriques, un bzzit et c’est fini ; mais avec du temps dans la prière l’arôme se dégage. La Parole de Dieu n’a pas été dictée mot à mot par Dieu mais elle est habitée par son Esprit et par elle l’Esprit vient à notre rencontre.

  • La liberté religieuse dans le monde en 2023 : Pire que jamais

    IMPRIMER

    De Marco respinti sur Bitter Winter :

    La liberté religieuse dans le monde en 2023 : Pire que jamais

    11/05/2023

    Le rapport annuel 2023 de l'USCIRF fait état de graves régressions dans plusieurs pays et de quelques nouvelles entrées. En Chine et en Russie, les minorités continuent d'être persécutées.
    par Marco Respinti

    Les lecteurs de "Bitter Winter" connaissent bien la mauvaise nouvelle : en 2023, trop de pays refusent encore la liberté religieuse à leurs citoyens. Le pire, c'est que le scénario est généralement si mauvais car, si la situation reste inchangée dans de nombreux pays, d'autres enregistrent de sérieuses régressions, et il y a même de nouvelles entrées sans précédent. C'est ce qu'indique le rapport annuel 2023 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), publié le 1er mai 2023 et couvrant l'année 2022, au moins pour l'Afghanistan, la Chine, Cuba, l'Iran, le Nicaragua et la Russie.

    L'USCIRF est une commission indépendante et bipartisane du gouvernement fédéral américain, créée par la loi de 1998 sur la liberté religieuse internationale (IRFA). Présidée par l'Américain d'origine ouïghoure Nury Turkel, auteur de l'important ouvrage "No Escape", ses commissaires sont nommés par le président et par les chefs de file du Congrès des deux partis politiques. Son principal objectif est de surveiller l'état de la liberté religieuse dans le monde. Par conséquent, l'USCIRF signale des situations que, selon son évaluation faisant autorité, le gouvernement américain devrait particulièrement prendre en considération. Il arrive même que l'USCIRF critique les décisions de son gouvernement. C'est pourquoi une note du rapport sur le Nigeria, un pays où la violence contre les chrétiens a atteint des sommets étonnants, est particulièrement révélatrice et alarmante. "Malgré la persistance des problèmes de liberté religieuse dans le pays, note le rapport, en novembre, le Département d'État américain n'a pas désigné le Nigéria comme un pays particulièrement préoccupant (CPC) pour avoir commis des violations particulièrement graves de la liberté religieuse.

    Le rapport de cette année désigne 17 pays comme des pays particulièrement préoccupants (CPC). Il s'agit de pays dont les gouvernements sont impliqués dans des violations majeures ou notables de la liberté de religion, de conviction et de croyance. La liste comprend les 12 pays que le département d'État a lui-même désignés comme CPC en novembre 2022, à savoir la Birmanie, la Chine, Cuba, l'Érythrée, l'Iran, le Nicaragua, la Corée du Nord, le Pakistan, la Russie, l'Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan, auxquels s'ajoutent cinq autres pays : Afghanistan, Inde, Nigeria, Syrie et Vietnam.

    Table des matières

    Cuba et Nicaragua
    Etats et privés
    Chine
    Russie
    Cuba et Nicaragua

    Lire la suite

  • Quand le mariage gay est devenu un point de repère de l'identité flamande d'aujourd'hui

    IMPRIMER

    De Johan Bruynseraede sur doorbraak :

    Canon flamand : le mariage gay comme point de repère

    12/05/2023

    Le nouveau canon flamand ("60 événements, dates, personnes, traditions, livres, objets et œuvres d'art qui définissent la Flandre d'aujourd'hui") présente le mariage homosexuel comme une référence positive importante pour la Flandre : "En 2003, la Belgique était le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, où les personnes de même sexe pouvaient se marier. Pour le mouvement LGBT, il s'agissait d'une avancée importante. Il y a eu très peu d'opposition de la part des politiciens et de la presse".

    Cependant, cette présentation des faits ne mentionne pas du tout l'éléphant connu dans la pièce. Et les faits sont qu'elle a totalement changé la substance de l'institution du mariage.

    Le cardinal Francis George de Chicago l'a dit en 2013 : Une proposition visant à modifier la vérité concernant le mariage dans le droit civil est moins une menace pour la religion qu'un affront à la raison humaine et au bien commun d'une société. Cela signifie que nous devons tous faire semblant d'accepter quelque chose qui est physiquement impossible. Le législateur pourrait tout aussi bien abroger la loi de la gravité.

    En 2016, le pape François a écrit sur la joie de l'amour Amoris Laetitia. Personne ne peut penser que l'affaiblissement de la famille, en tant que forme naturelle de vie commune fondée sur le mariage, profite à la société. C'est le contraire qui se produit : cela nuit au développement des enfants, à la culture des valeurs communes et au développement moral des villes et des villages. Il n'y a plus de conscience claire que seule l'union exclusive et indissoluble entre mari et femme remplit pleinement une fonction sociale, car c'est un engagement durable qui permet la fécondité".

    Nous devons reconnaître la grande variété de situations familiales qui peuvent offrir une certaine protection, mais les unions de fait ou les partenariats entre personnes de même sexe, par exemple, ne peuvent simplement pas être comparés au mariage. Aucune union provisoire ou excluant la procréation ne peut assurer l'avenir de la société. Mais qui se préoccupe aujourd'hui de soutenir les familles, de les aider à surmonter les dangers qui les menacent, de les guider dans leur tâche éducative, de promouvoir la stabilité de l'union conjugale ?

    Qui se préoccupe aujourd'hui de (...) promouvoir la stabilité de l'union conjugale, demande le pape. Dans le texte ci-dessus du nouveau canon, nous lisons la réponse : "Du côté de la politique et de la presse, il n'y avait plus guère d'opposition". L'institution du "mariage" était déjà en jeu en Flandre bien avant 2003. L'ouverture aux couples de même sexe n'est donc plus perçue depuis longtemps comme une abrogation de la loi de la gravité. L'amour est l'amour et le mariage pour tous.

    Un canon flamand pourrait donc inclure le mariage homosexuel, mais pas nécessairement de la manière dont cela se fait aujourd'hui. Le professeur Herman De Dijn l'a également fait dans son livre Vloeibare waarden (valeurs fluides) : "À la fin de l'ère moderne, l'institution du mariage est également devenue fluide. Ce n'est plus un "sacrement" qui transforme notre être (en mari ou en femme) ; c'est devenu un instrument dans la construction du style de vie des individus".

    Mais le fait que le canon flamand favorise la construction de la vie (ingénierie sociale) ressort clairement du reste du texte : "(...) La nouvelle législation pénalise la discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et, depuis 2013, également sur la base de l'identité de genre. Toutefois, malgré l'égalité juridique, les personnes LGBTQ+ continuent d'être confrontées à la discrimination et à l'homophobie". (Voir aussi le canon sur la pilule).

    Le pape écrit également à ce sujet dans De la joie de l'amour : "Un autre défi émerge dans les diverses formes d'idéologie du genre qui nie la différence et la réciprocité naturelle de l'homme et de la femme. Elle envisage une société sans différence entre les sexes et érode la base anthropologique de la famille. (...) Comprendre la fragilité humaine ou la complexité de la vie est une chose, mais accepter des idéologies qui cherchent à séparer ces deux aspects inséparables de la réalité en est une autre".

    Du canon flamand, je devrais donc conclure - sur ce point - que le Flamand a pleinement embrassé et accepté l'idée de l'ingénierie sociale de la vie et, ce faisant, s'est également détaché de l'Église catholique romaine et de toute idéologie conservatrice (que je retrouve aujourd'hui chez de grands défenseurs du mariage tels que le professeur Robert P. George, Ryan T. Anderson, Mary Eberstadt, Sherif Girgis, Patrick Lee, Elizabeth Anscombe, John Finnis, Melissa Moschella, Madeleine Kearns, Patrick J. Deneen, Ryszard Legutko). Il s'agirait en effet d'un fait qui, s'il existe, devrait être inclus dans un canon flamand, tout simplement. Mais est-ce le cas ?

  • Moyen Age : une société modelée tout autant par les hommes que par les femmes

    IMPRIMER

    De Paul Vaute sur "le Passé belge" :

    Pas si mâle, le Moyen Age…

    Mai 12

       Cela fait longtemps déjà qu'elle a pris du plomb dans l'aile, l'image toujours répandue du Moyen Age comme une longue nuit violente dominée par les hommes – rois, chevaliers, clercs. Régine Pernoud, dans La femme au temps des cathédrales (1980), voyait dans cette représentation une projection sur les siècles antérieurs de la condition féminine dégradée par le retour en force du droit romain aux temps modernes. A l'opposé cependant, Georges Duby défendit l'idée d'un Mâle Moyen Age (1988), avec pour principal argument que les sources ont presque toujours des hommes pour auteurs.

       Le professeur au Collège de France n'en invitait pas moins à poursuivre le travail qui, dans son cas, se limitait au XIIe siècle. Car à mesure qu'on avance dans le temps s'accroît la masse des documents où s'exprime directement le sexe qu'on ne peut plus appeler faible. Le milieu citadin, en particulier, s'avère des plus riches à cet égard, les activités y impliquant le recours à l'écrit davantage qu'en milieu rural. C'est sur ce Moyen Age tardif – en gros, la période 1350-1550 –, et essentiellement dans le cadre du duché de Brabant ainsi que de la seigneurie enclavée de Malines, qu'a porté l'enquête dirigée par Jelle Haemers, Andrea Bardyn et Chanelle Delameillieure, tous trois liés à la Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) [1]. Et leurs conclusions corroborent très largement la thèse de Régine Pernoud: les textes les ont mis en présence d'une société "modelée tout autant par les hommes que par les femmes" (p. 215).

  • François et Giorgia Meloni : même combat contre la dénatalité

    IMPRIMER

    De Jean-marie Guénois sur le site du Figaro :

    À Rome, la natalité rapproche le pape et Giorgia Meloni

  • 13 mai : Notre Dame de Fatima

    IMPRIMER

    6-OU-7-nd-rosaire-fatima.jpgNotre-Dame de Fatima (source : EAQ)

    Fatima est un village du Portugal au nord de Lisbonne. Jacinthe, François et Lucie sont trois enfants chargés de garder un troupeau de moutons par leurs parents. Ils ont respectivement 7, 9 et 10 ans. Jacinthe et François sont frères et sœurs, et Lucie est leur cousine.

    Nous sommes au printemps de l'année 1917. La guerre fait rage dans toute l'Europe. Les trois bergers se trouvent sur une colline appelée « Cabeço » proche de la ville d'Aljustrel. Un ange qui s'identifiera comme étant l'Ange de la Paix leur apparaît. S'agenouillant, il leur demande de prier avec lui puis répète trois fois: « Mon Dieu, je crois, j'espère en vous, je vous adore et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, n'espèrent pas, n'adorent pas et ne vous aime pas ! »

    Quelques semaines plus tard, au cours de l'été, l'Ange leur apparaît une nouvelle fois. Après leur avoir fait dire une prière trois fois de suite, il leur donne la communion, puis disparaît.

    Le 13 Mai 1917, à la sortie de la messe, les trois enfants se retrouvent avec leurs brebis sur la Cova da Iria, où ils rencontrent, près d'un gros chêne, « une dame habillée de blanc » qui leur demande de revenir à cet endroit le 13 de chaque mois durant 6 mois et de réciter le rosaire chaque jour. Le mois suivant, l'apparition confie aux trois enfants qu'elle viendra bientôt chercher Jacinthe et François mais que Lucie devra vivre plus longtemps. Elle fait apparaître également un cœur entouré d'épines. Il s'agit du Cœur immaculé de Marie affligé par les nombreux péchés du monde.

    Une dizaine de personnes sont présentes sur place, ils témoigneront avoir entendu les paroles de Lucie à la Vierge mais pas les réponses. Ils constateront également que les feuilles du chêne étaient repliées puis tendues dans la même direction alors que Lucie annonçait le départ de l’apparition. Ils seront aussi frappés par la transfiguration des trois pastoureaux pendant la vision.

    Le 13 Juillet 1917, c'est 2000 personnes qui se pressent sur la Cova da Iria. La Dame va délivrer trois secrets à Lucie et ses cousins. Elle leur fera notamment voir l'Enfer puis leur demandera de réciter entre chaque dizaine de chapelet la prière suivante: « Ô mon doux Jésus, pardonnez-nous nos péchés ! Préservez nous du feu de l'Enfer ! Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte Miséricorde ! »

    Très touchés par la vision de l'Enfer, les pastoureaux feront de nombreux sacrifices pour les pécheurs.

    Le 13 août 1917, le senhor Arturo d'Oliveira Santos, maire de Villa Nova, décide de mettre en prison les trois bergers afin qu'ils lui disent les trois secrets. Devant l'abnégation des enfants, il les relâche le 19 août 1917. Peu de temps après leur libération, la Vierge leur apparaît et leur délivre ce message: « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Sachez que beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles ! »

    Pour la cinquième apparition le 13 Septembre 1917, la Vierge dira qu'elle reviendra le mois suivant avec saint Joseph et l'enfant Jésus.

    La dernière apparition a eu lieu le 13 Octobre 1917. Voici les paroles de la Dame : « Je suis la Madone du Rosaire et je veux ici une chapelle en mon honneur. Continuez à réciter le rosaire tous les jours. La guerre est sur le point de finir et les soldats ne tarderont pas à retourner dans leurs maisons. » Le miracle promis aura lieu devant une foule d'environ 70.000 personnes qui pourront témoigner. Elles virent la pluie cesser brusquement, le ciel se déchirer pour laisser voir le soleil que toutes pouvaient regarder. Il ressemblait à une lune d'argent et se mit à tourner sur lui-même. Il se projeta également sur la foule comme s'il allait s'écraser. À la fin du miracle dit « danse du soleil », Lucie verra Jésus bénir la foule et la Vierge sous l'aspect de Notre Dame des Douleurs puis Notre Dame du Mont-Carmel.

    François mourut en 1919 et Jacinthe en 1920. Ils furent béatifiés par le pape saint Jean-Paul II le 13 Mai 2000.

    Lucie Dos Santos prononça ses vœux en 1928 et eut de nouvelles apparitions de la Vierge Marie en 1925 et 1929. Elle rédigea elle-même son histoire, version officielle des apparitions de la Vierge de Fatima. À partir de 1945, elle entre au carmel de Coïmbra, où elle meurt le 14 février 2005, à l’âge de 97 ans, sous le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.

    Fatima est aujourd'hui un centre mondial de pèlerinages très connu, il est avec celui de Lourdes un des principaux sanctuaires consacrés au culte de la Vierge Marie.

  • Fatima

    IMPRIMER

    1185969482563.jpgAujourd'hui, 13 mai, on célèbre la fête de Notre-Dame de Fatima. C'est l'anniversaire de la grande apparition mariale du dimanche 13 mai 1917.

    Prière à Notre-Dame de Fatima

    Notre-Dame de Fatima. Mère de Jésus et de l'Église. nous avons besoin de vous. Accordez-nous la lumière qui rayonne de votre bonté. le réconfort qui émane de votre Coeur immaculé, la charité et la paix dont vous êtes la Reine.

    Parce que vous savez bien ce dont nous avons besoin, nous vous confions: nos nécessités pour que vous les secouriez, nos douleurs pour que vous les apaisiez, nos maux pour que vous les guérissiez, nos corps pour que vous les rendiez purs. nos coeurs pour que vos les remplissiez d'amour et de contrition, et nos âmes pour que, grâce à vous, elles soient sauvées. Souvenez-vous, ô notre bonne Mère, que Jésus vous accorde tout ce que vous lui demandez.

    Obtenez le soulagement aux âmes du purgatoire, la guérison aux malades, la pureté aux jeunes, la foi et la concorde aux familles, la paix à tous les hommes. Ramenez ceux qui sont perdus sur le droit sentier, donnez-nous beaucoup de vocations et de saints prêtres, protégez le Saint-Père, les évêques et la sain­te Église de Dieu. Marie, écoutez-nous et ayez pitié de nous. Tournez vers nous vos regards miséricordieux. Et après cet exil. montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles, ô clémente, ô tendre. ô douce Vierge Marie. Ainsi soit-il.

  • Saint Servais, évêque de Tongres (13 mai)

    IMPRIMER

    De Joseph Grandjean sur un site consacré à l'histoire de la principauté de Liège :

    Saint Servais

    Après la mort de St Materne, évêque de Cologne, vers 328, son diocèse fut démembré en plusieurs autres dont ceux de Cologne, Tongres et Cambrai. En érigeant le nouveau diocèse de Tongres, on lui donna pour limite la circonscription civile de la cité et c’est vers 344 que St Servais occupa pour la première fois son siège. Des documents authentiques nous révèlent en lui un homme de premier plan, un pasteur qui ne se contentait pas de régir son troupeau, mais se préoccupait des intérêts de l’Eglise universelle, il fut un défenseur acharné de la vraie doctrine. C’est dans les controverses ariennes que St Servais se distingua car il y  joua un rôle essentiel.

    Rappelons que le Concile de Nicée, de 325, qui définissait la divinité de la seconde personne de la Trinité, condamna formellement les théories d’Arius. Mais les Eusébiens, appelés ainsi du nom du principal évêque arianisant, Eusèbe de Nicomédie, arrachent à l’empereur  Constantin le rappel d’Arius, exilé, et la proscription du champion de l’orthodoxie nicéenne, Athanase, évêque d’Alexandrie. C’est notamment  lors de son exil qu’Athanase fit à Trèves, un séjour resté célèbre.

    Après la mort de Constantin, en 337, son empire est divisé entre ses trois fils Constantin II, Constance et Constant. Constantin II est assassiné rapidement ; Constant, partisan de l’orthodoxie défendue au concile de Nicée devient empereur d’Occident, tandis que Constance, fervent de la doctrine d’Arius, est nommé empereur d’Orient.

    En 339, au synode d’Antioche, les évêques orientaux déposent Athanase. Mécontent, Constant, réclame à son frère Constance, la réunion d’un nouveau concile des deux Eglises afin de confirmer les conclusions de Nicée.  Ce concile eut lieu à Sardique (Sofia), en 343 et, malgré l’opposition des Eusébiens, le symbole de Nicée y fut confirmé et Athanase y fut absous et rétabli sur son siège. St Servais, évêque de Tongres, assista à ce concile en compagnie de Maximin de Trèves et d’Euphrate de Cologne. Il figure également sur la liste des 282 évêques favorables à la cause d’Athanase.

    Après le concile de SardiqueVincent de Capoue et Euphrate de Cologne sont chargés par l’empereur Constant de se rendre chez son frère afin d’obtenir de lui la fin de la persécution contre les catholiques en Orient. Ils réussirent dans leur mission, cependant Euphrate, après son retour, est accusé lui-même d’arianisme et déposé par le concile de Cologne, en 346. A cette assemblée, St Servais aurait déclaré, avec d’autres évêques, qu’Euphrate n’était plus digne de l’épiscopat.

    Lire la suite