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  • Cannes : l'enlèvement soudain mis en scène par Bellocchio est un faux historique

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'affaire Mortara, des vérités tues pour frapper l'Eglise

    23-05-2023

    A Cannes, c'est le jour du film de Bellocchio (Rapito) sur l'affaire Mortara, l'enfant juif baptisé in articulo mortis puis séparé de ses parents. Dès la bande-annonce, la mystification des faits est évidente. Des faits qu'Edgardo Mortara lui-même, mort en odeur de sainteté, a effectivement reconstitués dans un mémoire indigeste pour les ennemis de la vérité.

    Edgardo Mortara nel 1873 (da novizio)

    Le Festival de Cannes accueille aujourd'hui Abducted, le film de Marco Bellocchio centré sur l'affaire Mortara, l'enfant qui, en 1858, a été séparé de sa famille juive d'origine à la suite d'un baptême qui s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles. Le film est librement inspiré d'un livre de Daniele Scalise (Il caso Mortara, Mondadori, 1996), qui a contribué à relancer la légende noire contre l'Église catholique. Au-delà du titre du film, la bande-annonce permet déjà de deviner le type de mystifications qui seront diffusées sur les écrans.

    Dans la bande-annonce, on voit un messager ecclésiastique qui se rend en pleine nuit, accompagné de quelques gardes, à la maison des Mortara pour leur annoncer pour la première fois que leur petit Edgardo a été baptisé et qu'il y a un ordre de "l'emmener". On voit alors le père prendre brusquement l'enfant dans ses bras et se diriger vers la fenêtre en criant : "Ils veulent nous l'enlever ! On dira qu'il s'agit d'une version romancée, mais la déformation sensationnelle des faits - pour un film qui prétend pourtant se référer à une histoire vraie - demeure. Comme restera le conditionnement dans l'esprit de ceux qui verront des scènes similaires, ignorant précisément les nombreuses vérités non dites, au détriment de l'Église.

    Il suffirait pourtant de lire les mémoires exhaustives que le protagoniste de l'affaire, Edgardo Mortara, a écrites à la fleur de l'âge, en 1888, alors qu'il avait 37 ans. Un mémoire écrit en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé ensuite dans les archives romaines des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara, son nom en religion, avait librement et fermement souhaité entrer dès que son âge le lui avait permis. Traduit en italien, le mémorial a été publié intégralement en 2005 dans un livre présenté par Vittorio Messori ("Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'affaire Mortara", Mondadori), qui démonte pièce par pièce la légende noire et rend compte de manière exemplaire des raisons de la foi. Il est donc curieux que certaines élites culturelles continuent à privilégier les reconstructions partielles pour propager leur idéologie. Regardons donc les faits.

    Nous sommes à Bologne, puis dans les États pontificaux. Edgardo, neuvième des douze enfants de Marianna et Salomone Mortara, a un peu plus d'un an lorsqu'il est frappé par une terrible maladie accompagnée de violentes fièvres. La maladie évolue avec de tels symptômes qu'en quelques jours les médecins le donnent pour mort. La mort semble imminente. C'est dans ces circonstances que la jeune Anna Morisi, la servante catholique des Mortara, se souvient de ce que l'Eglise enseigne sur le baptême de nécessité, c'est-à-dire in articulo mortis. Secrètement, un verre d'eau à la main, elle baptise l'enfant par aspersion, pensant que ce geste donnera bientôt le Paradis au petit Edgardo. Seulement, la mort attendue ne vient pas. Peu à peu, en effet, l'enfant se rétablit complètement. Anna panique, réalisant les conséquences possibles de sa révélation. Et elle décide de se taire.

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  • François, Poutine et Xi : les déboires de la « diplomatie parallèle »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    François, Poutine et Xi. Les déboires de la « diplomatie parallèle »

    L’attribution au cardinal Matteo Zuppi d’une « mission » de paix en Ukraine sans davantage de précisions constitue la dernière initiative personnelle prises par le Pape François au nez et à la barbe des diplomates de la Secrétairerie d’État.

    En plus d’être archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Zuppi est également l’un des membres historiques de la Communauté de Sant’Egidio, universellement connue pour la « diplomatie parallèle » qu’elle exerce depuis de nombreuses années dans plusieurs parties du globe.

    Mgr Zuppi sait qu’il n’est pas aimé en Ukraine, ni par le gouvernement de Kiev, ni par l’Église grecque catholique locale. Dans le flot ininterrompu de ses déclarations sur la guerre, il s’est toujours gardé d’approuver avec clarté aussi bien le droit de l’Ukraine à prendre les armes pour se défendre contre l’invasion russe que les livraisons d’armes de la part de nombreuses nations occidentales. « Le chrétien – a-t-il déclaré – est un homme de paix qui choisit une autre manière de résister : la non-violence ».

    Évidemment, ces paroles sont du pain bénit pour Russie, et plus encore celles du fondateur de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, monarque tout-puissant de la Communauté.

    Dès le premier jour de l’agression Russe, Riccardi a milité pour la reddition de l’Ukraine et a même lancé un appel pour que Kiev soit déclarée « ville ouverte », c’est-à-dire occupée par l’armée de l’envahisseur sans opposer de résistance.

    Et c’est encore ce même Riccardi qui a prononcé le 5 novembre dernier le discours de clôture de l’imposant cortège pacifiste qui a traversé les rues de Rome jusqu’à Saint-Jean-de-Latran pour réclamer le cessez-le-feu, avec des dizaines de bannières de Sant’Egidio mais évidemment pas un seul drapeau ukrainien.

    On ne peut qu’être frappé par la distance entre les positions de Zuppi et Riccardi et celles du ministre des Affaires étrangères du Vatican, l’archevêque Paul Gallagher, qui défend quant à lui sans réserve le droit de l’Ukraine à se défendre par les armes.

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le Pape François semble également affectionner tout particulièrement la « diplomatie parallèle » de Saint’Egidio avec un autre pays, la Chine.

    *

    En effet, de nouveaux événements sont récemment venu saper l’accord secret sur la nomination des évêques passé en 2018 entre le Saint-Siège et la Chine et renouvelé pour la deuxième fois pour deux années supplémentaires en octobre dernier.

    Depuis la signature de cet accord, il n’y a eu à ce jour que six nominations à peine : en 2019 à Jining et Hanzhong (mais dans ces deux cas, les candidats avaient déjà été approuvés des années auparavant, respectivement en 2010 et en 2016) ; en 2020 à Qingdao et à Hongdong ; en 2021 à Pingliang et à Hankou-Wuhan.

    Ensuite, pendant plus d’un an, plus rien. Jusqu’à ce que le Saint-Siège communique, le 24 novembre 2022, avoir appris « avec étonnement et regrets » la « cérémonie d’installation » de John Peng Weizhao, ancien évêque de Yujiang, en tant qu’« évêque auxiliaire de Jiangxi » également.

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  • Pedro Ballester : Je n'ai jamais été aussi heureux

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    Pedro Ballester : Je n'ai jamais été aussi heureux

  • France : un catholicisme en chute constante

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    De Maximilien Bernard sur Riposte Catholique :

    La chute constante du catholicisme français

    23 mai 2023

  • Transcender le politique : un entretien avec David Engels

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    Du site "Academia Christiana" :

    David Engels (né le 27 août 1979 à Verviers) est un historien belge, professeur de recherche à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles.

    Dans cette vidéo, il est question du rôle de l'histoire dans notre déshérence contemporaine mais aussi de la question des écrans, de conseils de lecture, de personnages historiques inspirants et de la situation géopolitique de la Pologne.

    Retrouvez ici les conseils de lectures :

    - J.R.R. Tolkien - Le Seigneur de anneaux

    - Oswald Spengler - Le Déclin de l'Occident

    - Aldous Huxley - La Philosophie éternelle

  • Des martyrs orthodoxes coptes dans le calendrier catholique romain

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    De John Newton (Aide à l’Église en Détresse) sur zenit.org :

    Le pape ajoute les martyrs coptes orthodoxes au calendrier catholique romain

    Les premiers saints à être honorés par les deux Églises

    22 mai 2023

    (ACN News, 12 mai 2023, traduit de l’anglais)

    Lors d’une rencontre avec le chef de l’Église copte orthodoxe, le pape François a annoncé qu’il ajouterait les martyrs coptes tués par Daech (ISIS) en 2015 au calendrier de l’Église catholique romaine.

    La déclaration selon laquelle les 21 hommes seraient ajoutés au martyrologe – une liste de saints et de bienheureux classés selon l’anniversaire de leur mort – a été faite hier, 11 mai, lors d’une rencontre avec le pape copte orthodoxe Tawadros II au Vatican.

    Daech a décapité les hommes à Syrte, en Libye, en enregistrant leurs exécutions et en publiant les images en ligne.

    Le pape François a dit au pape Tawadros II : « Ces martyrs ont été baptisés non seulement dans l’eau et l’Esprit, mais aussi dans le sang, le sang qui est une semence d’unité pour tous les disciples du Christ. Je suis heureux d’annoncer aujourd’hui – avec l’accord de Votre Sainteté – que ces 21 martyrs seront inclus dans le Martyrologe romain en signe de la communion spirituelle qui unit nos deux Eglises ».

    Leur inclusion dans le Martyrologe fera d’eux les premiers saints à être honorés par les deux Églises depuis leur séparation à la suite du Concile de Chalcédoine en 451 après JC. Ils sont commémorés dans le Synaxarion, l’équivalent copte orthodoxe du martyrologe romain, depuis 2015.

    Lors de la réunion à la Bibliothèque du Vatican, le pape Tawadros II et le pape François ont échangé des cadeaux. Lorsqu’on lui a présenté son cadeau, le pape François a déclaré : « Je n’ai pas de mots pour exprimer ma gratitude pour ce précieux cadeau d’une relique des martyrs coptes tués en Libye le 15 février 2015 ». C’est la date à laquelle ils seront commémorés à la fois dans le Martyrologe romain et dans Synaxarion.

    Le pape Tawadros a reçu une relique de la martyre égyptienne du IVe siècle Sainte Catherine d’Alexandrie, qui est vénérée par les deux Églises.

    Lorsque le pape François a rencontré le pape Tawadros II pour la première fois il y a dix ans, en mai 2013, il a souligné comment la souffrance des martyrs pouvait rapprocher les chrétiens de différentes confessions.

    Citant 1 Corinthiens, 12 : 26, ​​il dit : « Si un membre souffre, tous souffrent ensemble ; si un membre est honoré, tous se réjouissent ensemble. C’est une loi de la vie chrétienne, et en ce sens on peut dire qu’il y a aussi un œcuménisme de la souffrance – tout comme le sang des martyrs était une semence de force et de fertilité pour l’Église, de même le partage de la vie quotidienne  les souffrances peuvent devenir un instrument efficace d’unité. »

    Le pape Tawadros II est en visite au Vatican pour marquer le 50 e anniversaire de la rencontre entre le pape saint Paul VI et le pape Shenouda III en 1973, première rencontre entre les chefs des deux Églises depuis le Ve siècle. Le chef de l’Église copte orthodoxe a déclaré : « La réconciliation et l’unité nécessitent un long voyage, et cela se produit après 15 siècles de séparation ».

  • 27 mai à l'abbaye de Brialmont (Tilff) : "Eclairage sur la fin de vie et son accompagnement" avec Constance du Bus (Institut Européen de Bioéthique)

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    Peut être un dessin de texte qui dit ’ÉCLAIRAGE SUR LA FIN DE VIE SON ACCOMPAGNEMENT Par Constance du Bus (Institut Européen de Bioéthique) TÉMOIGNAGES ÉCHANGES Déclaration anticipée Personne de confiance Soins palliatifs Acharnement thérapeutique Euthanasie... 12 11 10 2 9 3 8 4 5 6 Samedi 27 mai 2023 de 14h à 17h30 ABBAYE DE BRIALMONT (TILFF) Réservation obligatoire Mail l:pascal2lecocq@gmail.com Participation libre aux frais Tél. 0473 19 71 Vicariatde iocèse Liège couples familles Institut Européen de Bioéthique’

  • De l'évangélisation dans une société post-chrétienne

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    De Lauretta Brown sur le National Catholic Register :

    Mgr James Shea sur l'évangélisation dans une société post-chrétienne, la croyance en un monde invisible et les utopies

    Le président de l'Université de Mary (Bismarck - Dakota du Nord) évoque notre âge apostolique, l'Eucharistie et l'engagement de l'Église face aux idées néfastes.

    20 mai 2023

    BISMARCK, N.D. - Mgr James Shea, président de l'Université de Mary à Bismarck, dans le Dakota du Nord, a suscité de nombreuses discussions dans les milieux catholiques avec son livre From Christendom to Apostolic Mission (University of Mary Press), qui affirme que nous vivons dans une ère post-chrétienne et que nous sommes appelés à être des missionnaires dans cette nouvelle ère.

    Dans cet entretien accordé au Register sur le campus en avril, il évoque le message du livre, le réveil eucharistique national et la manière dont l'Église s'engage dans la lutte contre les idées néfastes.

    Parlez-moi de ce livre, From Christendom to Apostolic Mission, et dites-moi pourquoi vous pensez qu'il a trouvé un écho auprès de nombreux lecteurs.

    Ce livre est une grande surprise et un peu un embarras. Ce n'est pas quelque chose que j'ai écrit en m'asseyant. C'est le résultat d'une conversation qui s'est déroulée entre un groupe de bons amis pendant plusieurs années. Nous aimons l'Église et nous nous demandions ce qui se passait dans le monde dans lequel nous vivons.

    Il y a des moments dans l'histoire de l'humanité où l'on peut tracer une ligne de démarcation entre tout ce qui s'est passé avant et tout ce qui se passera après. Nous nous trouvons dans une telle période.

    Le livre De la chrétienté à la mission apostolique le caractérise ainsi : au cours des quelque 300 premières années du christianisme, nous vivions des temps apostoliques. Cela signifie que les premiers disciples, les apôtres et ceux qui ont suivi les apôtres, vivaient à une époque où ils essayaient de prêcher l'Évangile d'une manière très contre-culturelle parce qu'ils se heurtaient à une culture gréco-romaine très impressionnante qui avait une vision de la vie humaine différente du message de Jésus-Christ.

    Après environ 300 ans, après avoir versé beaucoup de sang et subi de nombreuses persécutions, la vision chrétienne est venue défier puis finalement vaincre la vision gréco-romaine de la personne humaine, en incorporant certains aspects de la vision classique dans sa propre vision.

    Depuis lors, la vie en Occident a été une série de ce que l'on pourrait appeler les cultures de la chrétienté. Une culture de chrétienté est une culture dans laquelle la société tire sa vision imaginative du message chrétien. Les vies humaines individuelles, les catégories de réussite et d'échec, les idées de bien et de mal, et même les institutions, les écoles et le gouvernement, sont fondés sur des principes profondément chrétiens.

    Au cours des deux cents dernières années, nous avons assisté à une civilisation qui s'est lentement, mais sûrement, débarrassée de sa base ou de ses fondements chrétiens, de sorte que nous nous trouvons aujourd'hui dans la première civilisation post-chrétienne de toute l'histoire.

    Cela a certaines implications, et ce que cela signifie pour nous, catholiques, c'est que nous nous trouvons dans un nouvel âge apostolique. L'Église a différentes stratégies qu'elle applique à différentes époques. Au cours des 300 premières années, l'Église a suivi une voie particulière dans le monde, qui était différente de la manière dont l'Église était dans le monde pendant les longues années de la chrétienté et différente, même dans la chrétienté, de la manière dont les choses se passaient dans les territoires de mission. L'ensemble de la civilisation est devenu un territoire de mission, mais ce n'est pas une grande nouvelle. C'est ce qui est si embarrassant dans ce livre. Le pape Paul VI parlait de cela - que toute la civilisation, la culture, est devenue un territoire de mission et que nous devons maintenant être des missionnaires.

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  • Sainte Rita de Cascia, l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien (22 mai)

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    Du pape Jean-Paul II lors de l'audience du 20 mai 2000 (pèlerinage jubilaire des fidèles de sainte Rita de Cascia et des Chevaliers du Travail) (source) :

    ... Quel est le message que cette sainte nous transmet? Il s'agit d'un message qui transparaît de sa vie:  l'humilité et l'obéissance ont été la voie sur laquelle Rita a marché vers une assimilation toujours plus parfaite au Crucifié. Les stigmates qui brillent sur son front sont la preuve de l'authenticité de sa maturité chrétienne. Sur la Croix avec Jésus elle a, d'une certaine façon, obtenu le diplôme de cet amour, qu'elle avait déjà connu et exprimé de façon héroïque entre les murs de sa maison et en participant à l'histoire de sa ville.

    Suivant la spiritualité de saint Augustin, elle devint une disciple du Crucifié et "experte pour souffrir", elle apprit à comprendre les peines du coeur humain. Rita devint ainsi l'avocate des pauvres et de ceux qui n'ont rien, obtenant pour ceux qui l'ont invoquée dans les situations les plus disparates d'innombrables grâces de consolation et de réconfort.

    Rita de Cascia fut la première femme à être canonisée lors du grand Jubilé du début du XXème siècle, le 24 mai 1900. En décrétant sa Sainteté, mon prédécesseur Léon XIII observa qu'elle plut tant au Christ qu'il voulut la marquer du sceau de sa charité et de sa passion. Un tel privilège lui fut accordé en raison de son humilité singulière, de son détachement intérieur des passions terrestres et de l'admirable esprit de pénitence qui accompagnèrent chaque moment de sa vie (cf. Lett. apos. Umbria gloriosa sanctorum parens, Acta Leonis XX, pp. 152-53).

    J'ai plaisir aujourd'hui, cent ans après sa canonisation, à la reproposer comme signe d'espérance en particulier aux familles. Chères familles chrétiennes, en imitant son exemple, sachez vous aussi trouver dans l'adhésion au Christ la force de porter à terme votre mission au service de la civilisation de l'amour!

    Si nous demandons à sainte Rita quel est le secret de cette extraordinaire oeuvre de renouveau social et spirituel, elle nous répond:  la fidélité à l'amour crucifié. Rita, avec le Christ et comme le Christ, parvient à la Croix toujours et uniquement par amour. Alors, comme elle, nous tournons notre regard et notre coeur vers Jésus mort et ressuscité pour notre salut. C'est lui, notre Rédempteur, qui rend possible, comme il le fit pour cette chère sainte, la mission d'unité et de fidélité qui est propre à la famille, même dans les moments de crise et de difficultés. C'est encore lui qui rend concret l'engagement des chrétiens dans l'édification de la paix, en les aidant à surmonter les conflits et les tensions, malheureusement si fréquents dans la vie quotidienne.

    La sainte de Cascia appartient au grand groupe des femmes chrétiennes qui "ont eu une influence significative sur  la  vie  de  l'Eglise,  ainsi que sur celle de la société" (Mulieris dignitatem, n. 27). Rita a bien interprété le "génie féminin":  elle l'a vécu intensément, tant dans sa maternité physique que spirituelle.

    J'ai rappelé, à l'occasion du sixième centenaire de sa naissance, que sa leçon "se concentre sur ces éléments typiques de spiritualité: l'offre du pardon et l'acceptation de la souffrance, non pas en raison d'une forme de résignation passive [...], mais en vertu de cet amour envers le Christ qui, précisément lors de l'épisode du couronnement, a subi, en même temps que d'autres humiliations, une atroce parodie de sa royauté" (Insegnamenti, V/1 [1982], 874).


    Très chers frères et soeurs, la dévotion à sainte Rita dans le monde est symbolisée par la rose. Il faut espérer que la vie de tous ses fidèles soit également comme la rose cueillie dans le jardin de Roccaporena au cours de l'hiver qui précéda la mort de la sainte. C'est-à-dire qu'il s'agisse d'une vie soutenue par l'amour passionné pour le Seigneur Jésus; une existence capable de répondre à la souffrance et aux épines par le pardon et le don total de soi, pour diffuser partout le bon parfum du Christ (cf. 2 Co 2, 15), à travers l'annonce cohérente et vécue de l'Evangile. Chers fidèles et pèlerins, Rita redonne sa rose à chacun de vous:  en la recevant spirituellement engagez-vous à vivre comme les témoins d'une espérance qui ne déçoit pas, et comme des missionnaires de la vie qui vainc la mort.

  • Vatican : François envoie la « Constitution » de Jean-Paul II au grenier

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    Lu dans il sismografo ce 21 mai 2023, cet article de Nico Spuntoni :

    « En juin, la nouvelle Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican entre en vigueur. Voici les nouveautés

    Samedi dernier, alors que l'attention de tous était concentrée sur l' audience de Volodymyr Zelensky , François a promulgué la nouvelle Loi fondamentale de l'État de la Cité du Vatican. Le texte règle l'organisation interne de l'État dont le Pape est souverain et remplace le précédent entré en vigueur le 22 février 2001 en lieu et place de la Loi fondamentale de 1929.

    Les nouvelles

    A la lecture du texte et en faisant une comparaison avec celui de 2001, l'emploi du terme « fonctions » plutôt que celui de « pouvoir » saute immédiatement aux yeux, réservé au seul pape pour souligner son plein pouvoir de gouvernement. Selon Maria D'Arienzo , professeur titulaire de droit ecclésiastique, droit canonique et droits confessionnels à l'Université de Naples Federico II consultée par IlGiornale.it, ce changement dénoterait la volonté de présenter la fonction législative, exécutive et judiciaire comme " expressions de puissance instrumentale à l'action du Pape " et serait une confirmation de la "nature instrumentale de la Cité du Vatican à la mission de l'Église catholique, étant un État qui a sa propre particularité et une souveraineté sui generis ».

    Le Pape au centre

    La centralité du Souverain Pontife dans le gouvernement de l'État soulignée par l'exclusivité du mot « pouvoir » va dans un sens légèrement différent par rapport au texte de 2001 qui, tout en maintenant l'exercice du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire comme prérogative du le Pape, a admis diverses délégations et attributions aux commissions et tribunaux , donnant continuité à la démarcation du Successeur de Pierre du gouvernement ordinaire initiée en 1939 par Pie XII avec la création de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican appelée à gouverner l'État en son nom. La nouvelle loi ne modifie pas cette structure et laisse intacte, par exemple, la Commission pontificale mentionné ci-dessus, mais ne continue pas sur cette voie d'alléger le Pape du fardeau d'exercer les pouvoirs qui lui sont attribués dans le gouvernement ordinaire, comme on peut le voir à partir de l'article 1.

    L'ouverture aux laïcs

    En ce qui concerne la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, avec quatre mots ( "et par d'autres membres") dans l'article 8, la possibilité est admise que des non-cardinaux puissent également en faire partie . Et donc aussi des profanes. Le professeur D'Arienzo explique à IlGiornale.it que ce choix doit s'inscrire « dans une vision ecclésiologique différente de celle du passé » qui suppose « une ouverture à ce que nous appelons le Peuple de Dieu ».

    Une orientation que François a déjà manifestée dans d'autres actes législatifs, comme le Praedicate evangelium sur la Curie romaine et l' In ecclesiarum communione sur l'organisation du Vicariat de Rome. " Cette nouvelle Loi fondamentale - soutient D'Arienzo - fait partie du travail de réforme que le Pape mène, basé sur une plus grande implication des voix ecclésiales et, bien que concernant des entités différentes, elle a en commun avec les deux Constitutions apostoliques sur la Curie et Vicariat une tendance à la déclérisation ».

    Les critiques

    La publication du texte, qui entrera en vigueur le 7 juin, a également suscité des critiques parmi les initiés. Il Sismografo , un site spécialisé dans tout ce qui concerne l'Église catholique et le Vatican, a donné de l'espace à la note envoyée par un lecteur qui a détecté deux erreurs grammaticales dans les articles 6 et 10. « Peut-être y a-t-il un peu de légèreté » dans certains et des documents solennels du pape François. Peut-être faut-il plus d'attention ", a commenté le portail dirigé par Luis Badilla Morales.

    Silere non possum a également mis en exergue certains points critiques de la nouvelle Loi fondamentale, soulignant qu'il n'y a plus trace de ce qui est inscrit à l'article 18 du texte publié en 2000 et entré en vigueur en 2001 où pour les litiges relatifs aux relations de travail il attribué la compétence à l'ULSA, ou au bureau du travail du Siège Apostolique. " Afin de faire valoir leurs droits, les employés de l'Etat ne pourront saisir que la Cour, qui, par ailleurs, n'a pas de compétence particulière en matière de droit du travail ", écrit Silere non possum.

    La distinction

    A l'article 2, le législateur a ressenti le besoin de préciser dans un alinéa que « l'Etat et son système sont distincts de la Curie romaine et des autres institutions du Saint-Siège ». La clarification d'une distinction qui, si elle devait être tenue pour acquise dans le domaine juridique, a dû apparaître nécessaire au législateur au regard des malentendus continus qui se font jour sur cette question dans les domaines journalistiques et même politiques (...).

    La clarification de l'article 2 de la nouvelle loi, selon le professeur D'Arienzo , apparaît donc comme un rappel à « ceux qui ont tendance à synthétiser et à confondre, ce qui se produit également en ce qui concerne le droit canonique et le droit vatican ». Le professeur souligne à IlGiornale.it comment l'architecture institutionnelle sui generis de l' État de la Cité du Vatican « est simplifiée voire confuse, confondant quelles sont les références juridiques des différentes entités ».

    Test de réalité

    S'il avait fallu près de 70 ans pour remplacer la Loi fondamentale de 1929, François a décidé de « retirer » le texte de saint Jean-Paul II 23 ans plus tard. Hier comme aujourd'hui, la promulgation d'un nouveau texte doit répondre à la nécessité d'aborder les problèmes nouveaux et complexes du petit État en tenant compte des finalités institutionnelles de son existence, c'est-à-dire l'indépendance à garantir au Siège apostolique et au Pape dans l'exercice de la mission universelle. Pour Giovanni Terrano , professeur de doctrine de l'État à l'université Guglielmo Marconi, la nouvelle loi « confirme le caractère 'absolu' de l'État de la Cité du Vatican » et «et on est loin des constitutions libérales du XIXe siècle qui sont aujourd'hui considérées comme absolument archaïques et loin des principes de l'État-providence ».

    Mais en effet, comme l'a expliqué feu le professeur Giuseppe Dalla Torre , qui était président du Tribunal d'État, à propos de la loi de 2001 , bien qu'il existe dans le système vatican des dispositions sur les droits et devoirs fondamentaux, ces textes n'ont aucun caractère constitutionnel. Le célèbre juriste ancien recteur de la Lumsa a écrit : « Le cœur de la Constitution matérielle de l'État de la Cité du Vatican doit finalement être recherché parmi les éléments de la même Constitution de l'Église ; en particulier dans ce ministère pétrinien, providentiellement mis au service de l'Église de communion et de l'unité de toute l'Église, pour la liberté et l'indépendance desquelles cet État existe et a raison d'exister à l'égard de toute autorité séculière ».

  • Une Anglaise atteinte du syndrome de Down poursuit la loi sur l'avortement devant la Cour européenne des droits de l'homme

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    D'AC Wimmer sur Catholic News Agency :

    Une femme atteinte du syndrome de Down poursuit la loi sur l'avortement devant la Cour européenne des droits de l'homme
     
    Heidi Crowter speaks outside the High Court in London England, July 6, 2021.
    Heidi Crowter s'exprime devant la Haute Cour de Londres, le 6 juillet 2021. | Photo : Don't Screen Us Out via Flickr (CC BY-ND 2.0).

    20 mai 2023

    Une Anglaise atteinte du syndrome de Down porte son combat contre les lois britanniques sur l'avortement devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).  

    Heidi Crowter, originaire de Coventry au Royaume-Uni, affirme que la législation actuelle est discriminatoire à l'égard des personnes handicapées car elle autorise l'avortement jusqu'à la naissance si le fœtus est atteint d'une maladie telle que la trisomie 21. Cette mère de 27 ans, qui fait activement campagne sur les médias sociaux, a annoncé cette semaine sa décision de faire appel devant la CEDH après que la Cour suprême du pays a refusé d'entendre son cas. 

    Mme Crowter fait campagne pour une modification de la loi depuis 2018, date à laquelle elle s'est jointe à une action en justice intentée par une autre mère dont le fils est atteint du syndrome de Down.  

    Elle affirme que la loi envoie un message selon lequel les personnes handicapées n'ont pas la même valeur et qu'elle viole leurs droits humains. "En 2023, nous vivons dans une société où les personnes handicapées sont considérées comme égales après la naissance, mais pas dans le ventre de leur mère", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Le gouvernement britannique défend la loi comme un équilibre entre les droits des femmes et les droits de l'enfant à naître. Il affirme que l'avortement est un choix personnel et que les femmes doivent avoir accès à des services sûrs et légaux. La Cour d'appel a statué en novembre 2022 que la loi n'était pas illégale et qu'elle n'interférait pas avec les droits des personnes handicapées vivantes. 

    L'affaire Crowter a attiré le soutien de groupes de défense des droits des personnes handicapées et d'organisations pro-vie. Ross Hendry, directeur général de CARE, une organisation caritative chrétienne qui défend les questions liées à la vie, a déclaré : "Il est tout à fait erroné que le handicap soit considéré comme un obstacle à la vie : "Il est totalement erroné que le handicap soit un motif d'avortement jusqu'à la naissance. Accepterions-nous une loi autorisant l'avortement à terme des bébés en fonction de leur sexe ou de leur race ? L'approche actuelle envoie un message selon lequel la vie des personnes handicapées a moins de valeur que celle des autres". 

    Lynn Murray, porte-parole de l'association Don't Screen Us Out, dont la fille Rachel est atteinte du syndrome de Down, a déclaré : "Il est encourageant de voir qu'Heidi va maintenant porter son affaire historique jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. En tant que mère d'une fille de 23 ans atteinte du syndrome de Down, je constate chaque jour la valeur unique qu'elle apporte à notre famille et l'impact positif qu'elle a sur les autres autour d'elle". 

    Actuellement, en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, le délai général pour avorter est de 24 semaines, mais si le bébé est atteint d'un handicap, notamment du syndrome de Down, d'une fente labiale ou d'un pied bot, l'avortement est légal jusqu'à la naissance. Il y a eu 3 370 avortements sélectifs en fonction du handicap en 2021, soit une augmentation de 9 % par rapport aux 3 083 avortements pratiqués en 2020. Le nombre d'avortements tardifs à 24 semaines de gestation ou plus lorsque le bébé est handicapé a augmenté de 20 %, passant de 229 à 274.

    Si Mme Crowter obtient gain de cause devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, cela pourrait avoir des conséquences pour les 46 pays membres du Conseil de l'Europe, qui sont liés par ses décisions. Mme Crowter espère que son cas incitera d'autres personnes à défendre leurs droits et leur dignité.

    "Je porte cette affaire devant Strasbourg parce que le fait que les personnes handicapées soient traitées différemment constitue une véritable discrimination", a-t-elle déclaré. 

    La décision de la CEDH devrait être rendue dans le courant de l'année 2023.

    AC Wimmer est le rédacteur en chef fondateur de CNA Deutsch. Ancien cadre supérieur de la chaîne publique SBS et diplômé de l'Université de Melbourne et de l'Université Monash (Australie), il a travaillé comme journaliste dans le monde entier. Avant de rejoindre EWTN News, cet Australien aux racines bavaroises était rédacteur en chef du journal de l'archidiocèse de Munich.

  • Des milliers de personnes participent à la "Manifestation pour la vie" en Italie

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    D'Hanna Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Des milliers de personnes participent à la "Manifestation pour la vie" en Italie

    Italie 2023 Marche pour la vie

    Italy 2023 March for Life

    Des membres d'une organisation italienne pro-vie et pro-famille ont participé à la "Manifestation pour la vie" du 20 mai 2023, avec une banderole disant "Il y a une vie dans le ventre de la mère. Prenons-en soin. #stopabortion" | Daniel Ibanez/CNA

    Participants braved the rain to march in Italy's national "Demonstration for Life" in central Rome on May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA

    Les participants ont bravé la pluie pour participer à la "Manifestation pour la vie" dans le centre de Rome le 20 mai 2023. | Daniel Ibanez/CNA

    20 mai 2023

    Des milliers de personnes, de familles et de jeunes ont bravé le temps frais et pluvieux pour participer à la "Manifestation pour la vie" à Rome samedi après-midi.

    La marche du 20 mai est partie de la Piazza della Repubblica, près de la gare centrale de Termini, et a lentement passé devant la basilique Sainte-Marie-Majeure, en descendant la rue Merulana, jusqu'à la place située devant la basilique Saint-Jean-de-Latran. Le parcours était d'environ 1,2 miles.

    Anciennement appelée "Marche pour la vie", le nom a été modifié l'année dernière lorsque de nouveaux responsables ont pris en charge l'événement.

    Le président du groupe organisateur, Massimo Gandolfini, a déclaré à EWTN News au début du mois que la manifestation n'était pas associée à un parti politique spécifique.

    "Nous faisons de la politique avec un P majuscule", a déclaré le neurochirurgien et père adoptif de sept enfants. "C'est-à-dire la défense de la vie, la défense de la famille naturelle, la défense de la liberté d'éducation des parents. Telle est notre politique..."

    Selon lui, les objectifs de l'organisation comprennent la création d'une journée nationale pour la vie à naître et d'un fonds gouvernemental pour aider les femmes enceintes en difficulté. Ils espèrent également que la culture reconnaîtra davantage la beauté de la maternité.

    Gandolfini a ajouté que les organisateurs s'opposent à la légalisation en Italie de l'euthanasie, du suicide assisté et de la gestation pour autrui.

    "Nous sommes fermement opposés à tout cela parce qu'avant tout, il y a le droit de l'enfant", a-t-il déclaré.

    La manifestation s'est achevée par des orateurs et un rassemblement devant la basilique Saint-Jean-de-Latran.Young women hold signs saying "every child deserves a birthday" and "the unborn baby is one of us" at Italy's national "Demonstration for Life" in Rome May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA
    Des jeunes femmes tiennent des pancartes disant "chaque enfant mérite un anniversaire" et "le bébé à naître est l'un de nous" lors de la "Manifestation pour la vie" à Rome le 20 mai 2023. Daniel Ibanez/CNA

    A crowd of people participated in Italy's national "Demonstration for Life" in central Rome on May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA
    Une foule de personnes a participé à la "Manifestation pour la vie" dans le centre de Rome le 20 mai 2023. Daniel Ibanez/CNA

    Marchers in Italy's national "Demonstration for Life" in central Rome on May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA
    Des manifestants lors de la "Manifestation pour la vie" dans le centre de Rome le 20 mai 2023. Daniel Ibanez/CNA
    Young religious sisters attended Italy's national "Demonstration for Life" in central Rome on May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA
    De jeunes religieuses ont participé à la "Manifestation pour la vie" au centre de Rome le 20 mai 2023. Daniel Ibanez/CNA
    "We choose life" was the motto of Italy's national "Demonstration for Life," held in central Rome on May 20, 2023. Daniel Ibanez/CNA
    "Nous choisissons la vie" était la devise de la "Manifestation pour la vie" qui s'est tenue dans le centre de Rome le 20 mai 2023. Daniel Ibanez/CNA