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  • Une réfutation des erreurs, des confusions et des contradictions de Teilhard de Chardin

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    Du site des éditions "L'Harmattan" :

    L'ÉVOLUTIONNISME THÉISTE DE TEILHARD DE CHARDIN

    Une analyse exhaustive de ses enseignements et de leurs conséquences

    Wolfgang Smith
    Traduit par Marie-José Jolivet

    Collection : Théôria

    Couverture L'évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin

    Sans doute, le nom de Teilhard de Chardin ne rencontre-t-il plus beaucoup d’écho à l’heure actuelle. Ce fut pourtant le théoricien d’une forme d’évolutionnisme théiste qui se propagea largement dans les milieux chrétiens et au-delà, et dont l’influence perdure et continue à se répandre. À ce succès, une raison : des notions pseudo-philosophiques qui paradent sous un masque scientifique. Cette prétention infondée à la scientificité frappe le discours teilhardien d’un sceau d’infaillibilité aux yeux de beaucoup. Mathématicien et physicien de haut niveau, Wolfgang Smith était bien placé pour réfuter les erreurs, les confusions et les contradictions de Teilhard. Ce qu’il fait magistralement, tout en démontrant l’incompatibilité des thèses de ce dernier avec les enseignements traditionnels des Écritures saintes du christianisme, et même de l’hindouisme.

    • Date de publication : 1 décembre 2023
    • Broché -  316 pages

    Le professeur Wolfgang Smith, physicien, mathématicien et philosophe a enseigné, entre autres, au Massachusetts Institute of Technology et à l’université de Californie (U.C.L.A.). Dans le cadre de sa collaboration avec Bell Aircraft Corporation, il a également contribué à la résolution du problème des fondements théoriques de la rentrée dans l’atmosphère de la navette spatiale. Parmi les ouvrages qu’il a publiés, on peut citer Sagesse de la cosmologie ancienne (L’Harmattan, coll. Théôria), Cosmos and TranscendanceThe Quantum EnigmaThe Vertical Ascent: From Particles to the Tripartite Cosmos and BeyondPhysics and Vertical Causation: The End of Quantum Reality.

  • "Ce ne sont pas les traditionalistes qui risquent de provoquer un schisme dans l’Église, mais bien la frange la plus progressiste"

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    Une tribune de Jean Bernard sur le site du journal la Croix :

    « Si schisme il doit y avoir, ne viendrait-il pas plutôt du côté progressiste ? »

    Pour Jean Bernard, ce ne sont pas les traditionalistes qui risquent de provoquer un schisme dans l’Église, mais bien la frange la plus progressiste, et en particulier l’Église d’Allemagne. Si des évêques allemands en venaient par exemple à ordonner des femmes, excommunication et schisme deviendraient « inévitables ».

    05/12/2023

    Il n’est pas sans paradoxe de constater que, à l’heure même où l’Église catholique est engagée dans un Synode des évêques dont le thème central est la synodalité et l’accueil inconditionnel de tous (« para todos, todos, todos »), les avertissements se multiplient concernant la possibilité d’une « implosion » ou d’un « schisme ». Dernière intervention en date, celle de J.‑L. Schlegel, pour lequel une rupture pourrait survenir chez les traditionalistes dans le cas où des réformes audacieuses devraient être adoptées à l’issue du synode.

    À lire aussi : Jean-Louis Schlegel : « Si les réformes évoquées sont décidées, les tradis feront-ils un schisme ? »

    À cet égard, nul ne conteste le fait que la frange la plus conservatrice de l’Église éprouve une réserve marquée à l’égard de certaines initiatives du pape François en ce qui concerne, notamment, les questions de morale (Amoris Laetitia), les mesures adoptées contre la messe traditionnelle (Traditionis Custodes) ou encore les engagements politiques du Souverain Pontife. Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer les déclarations chaque jour plus virulentes d’un cardinal Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de Benoit XVI.

    La stratégie des traditionalistes

    Toutefois, jusqu’à maintenant, cette réserve ne s’est traduite par aucun schisme (le cas de la Fraternité Saint-Pie X mis à part), notamment parce que les traditionalistes n’y auraient trouvé aucun intérêt.

    En effet, de la même manière que, après le Concile, de nombreux prêtres progressistes ont exercé leur ministère sans avoir égard au Magistère romain, les traditionalistes vivent tout simplement leur appartenance ecclésiale sans considération des réformes encouragées ou tolérées par le pape François. En outre, ils pensent, à tort ou à raison, que le temps joue en leur faveur : ils constatent que l’effet paradoxal de Traditionis Custodes a été de vider encore davantage les séminaires diocésains au profit de leurs propres maisons de formation ou, à tout le moins, de celle de la Communauté Saint-Martin. Et ils connaissent les conclusions de l’enquête approfondie menée récemment aux États‑Unis, qui a mis en évidence le profil conservateur, voire très conservateur, de la très grande majorité des jeunes prêtres.

    Peut-on néanmoins prédire un schisme de cette partie de l’Église dans l’hypothèse où le Synode sur la synodalité déciderait, à l’issue de ses travaux, d’adopter des réformes substantielles, telles que l’ordination des hommes mariés, l’ouverture des ordres sacrés aux femmes, la procédure de nomination des évêques ou encore l’accueil des personnes LGBT ?

    En fait, la prémisse sur laquelle est fondée une telle prédiction – l’adoption de réformes substantielles – reste très largement incertaine.

    Ordination d’hommes mariés

    Certes, sur plusieurs thèmes, Rome a déjà bougé. L’homosexualité ou le remariage après un divorce ne sont plus des obstacles dirimants à la réception des sacrements. De même, le choix du pape de désigner 70 laïcs parmi les membres votants de l’actuel Synode sur la synodalité témoigne d’une volonté assumée d’associer davantage les laïcs à la définition des grandes orientations de l’Église. Enfin, il n’est pas exclu que, à l’issue de la clôture du Synode en octobre 2024, la règle du célibat sacerdotal soit assouplie et que l’ordination de viri probati devienne possible.

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  • Le cardinal Sarah s'élève contre une dénaturation du culte catholique

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    Du site "Eucharistie Sacrement de la Miséricorde" :

    Le cardinal Sarah s'est élevé à Dakar contre une dénaturation du culte catholique

    Le cardinal Sarah regrette le « démantèlement des valeurs de foi et de piété » et critique la « destruction des formes de la messe »

    Le 04 décembre 2023 - E.S.M. - Depuis Dakar, capitale du Sénégal, le cardinal Robert Sarah a parlé à nouveau de sa spécialité : le soin de la liturgie.

    Selon le journal français Le Monde, lors d'une messe célébrée dans la capitale du pays africain, le cardinal Sarah, prélat originaire de la Guinée voisine du Sénégal, a une nouvelle fois mis en garde contre la « destruction » de la messe en Occident et une dénaturation du culte catholique pour l'adapter aux coutumes locales en Afrique et Asie.

    Le média français précité rapporte que le cardinal Sarah est au Sénégal pour participer le 8 décembre à une conférence sur la liturgie dans la banlieue de Dakar. Le Monde précise d'ailleurs qu'"il a consacré son homélie à ce sujet et défendu les opinions traditionalistes pour lesquelles il est connu".

    "Nous assistons aujourd'hui, notamment en Occident, à un démantèlement des valeurs de foi et de piété... et à une destruction des formes de messe", a déploré en chaire le cardinal Sarah. « Nous travaillons à saupoudrer la liturgie d'éléments africains et asiatiques, déformant ainsi le mystère pascal que nous célébrons" ; "Nous mettons tellement l'accent sur ces éléments culturels que nos célébrations durent parfois six heures", a-t-il déclaré. "Nos liturgies sont souvent trop banales et trop bruyantes, trop africaines et moins chrétiennes", a-t-il assuré.

    « Si nous considérons la liturgie comme une question pratique d'efficacité pastorale (…), nous courons le risque de faire de la liturgie une œuvre humaine, un ensemble de cérémonies plus ou moins réussies », a déclaré le cardinal Sarah. Il a également exalté la mémoire du regretté pape Benoît XVI. « Puissions-nous suivre cette grande et éblouissante étoile qu'était Joseph Ratzinger, le pape Benoît XVI, seul érudit face à une armée de pseudoliturges », a-t-il souligné.

    La traditionnelle célébration du lundi soir a pris une coloration particulière pour la venue de l’éminent dignitaire, avec un organiste, une chorale et la présence autour de l’autel d’une quarantaine d’évêques et de prêtres.

    A défaut de publicité faite à l’événement, la vaste nef accueillie dans la pénombre plusieurs dizaines de fidèles et de religieux et religieuses, dont certains appelés à participer au congrès des liturgistes. Fait rare, la bâtisse a résonné de chants en français mais aussi en latin, et pas en wolof, la langue locale, comme c’est le cas un lundi ordinaire.

  • "L'enlèvement" ou comment on falsifie l'histoire pour frapper l'Eglise

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'affaire Mortara, des vérités tues pour frapper l'Eglise

    23-05-2023

    A Cannes, c'est le jour du film de Bellocchio (Rapito) sur l'affaire Mortara, l'enfant juif baptisé in articulo mortis puis séparé de ses parents. Dès la bande-annonce, la mystification des faits est évidente. Des faits qu'Edgardo Mortara lui-même, mort en odeur de sainteté, a effectivement reconstitués dans un mémoire indigeste pour les ennemis de la vérité.

    Edgardo Mortara nel 1873 (da novizio)

    Le Festival de Cannes accueille aujourd'hui Abducted, le film de Marco Bellocchio centré sur l'affaire Mortara, l'enfant qui, en 1858, a été séparé de sa famille juive d'origine à la suite d'un baptême qui s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles. Le film est librement inspiré d'un livre de Daniele Scalise (Il caso Mortara, Mondadori, 1996), qui a contribué à relancer la légende noire contre l'Église catholique. Au-delà du titre du film, la bande-annonce permet déjà de deviner le type de mystifications qui seront diffusées sur les écrans.

    Dans la bande-annonce, on voit un messager ecclésiastique qui se rend en pleine nuit, accompagné de quelques gardes, à la maison des Mortara pour leur annoncer pour la première fois que leur petit Edgardo a été baptisé et qu'il y a un ordre de "l'emmener". On voit alors le père prendre brusquement l'enfant dans ses bras et se diriger vers la fenêtre en criant : "Ils veulent nous l'enlever ! On dira qu'il s'agit d'une version romancée, mais la déformation sensationnelle des faits - pour un film qui prétend pourtant se référer à une histoire vraie - demeure. Comme restera le conditionnement dans l'esprit de ceux qui verront des scènes similaires, ignorant précisément les nombreuses vérités non dites, au détriment de l'Église.

    Il suffirait pourtant de lire les mémoires exhaustives que le protagoniste de l'affaire, Edgardo Mortara, a écrites à la fleur de l'âge, en 1888, alors qu'il avait 37 ans. Un mémoire écrit en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé ensuite dans les archives romaines des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara, son nom en religion, avait librement et fermement souhaité entrer dès que son âge le lui avait permis. Traduit en italien, le mémorial a été publié intégralement en 2005 dans un livre présenté par Vittorio Messori ("Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'affaire Mortara", Mondadori), qui démonte pièce par pièce la légende noire et rend compte de manière exemplaire des raisons de la foi. Il est donc curieux que certaines élites culturelles continuent à privilégier les reconstructions partielles pour propager leur idéologie. Regardons donc les faits.

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  • C’est dans ce monde que Dieu nous a placés pour y témoigner et y agir pour le bien qui est à notre portée

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    L'éditorial de Christophe Geffroy pour le numéro de décembre 2023 de La Nef :

    La peur, responsable d’une vision déformée du réel

    Le moins que l’on puisse dire est que l’actualité ne pousse guère à la joie. Tout concourt à nous démoraliser, à nous faire peur. Comment ne pas avoir de l’avenir une vision bien sombre ? La guerre, avec son cortège d’horreurs, est omniprésente dans nos médias : après le conflit en Ukraine qui tournait en boucle sur les chaînes d’information continue, c’est maintenant l’affrontement entre Israël et le Hamas qui occupe le devant de la scène. L’insécurité devient de plus en plus inquiétante, entre le terrorisme islamique qui peut frapper à tout instant n’importe où et la violence gratuite qui tue pour un rien, violence qui est maintenant aussi le fait d’adolescents de plus en plus jeunes n’ayant plus aucun repère moral ; ils sont souvent issus de l’immigration ou de familles disloquées, leur univers se limitant au virtuel des écrans. Les difficultés autour de la loi immigration du gouvernement révèlent combien nos politiques sont impuissants à régler ce problème, alors que certains de nos concitoyens ne se sentent plus chez eux dans leur propre pays : le concept de « grand remplacement », traduction imparfaite d’une situation bien réelle, contribue à ce climat général de peur.

    La liste est loin d’être complète. On peut encore s’arrêter à la dislocation du lien social et à l’accroissement des fractures qui détachent toujours plus la frange supérieure de la population de la « France périphérique » dont l’horizon continue de s’obscurcir. Cette grave fragilisation du tissu social s’opère au moment même d’une déconstruction anthropologique sans précédent qui, hormis les milieux catholiques convaincus, ne rencontre guère de résistance. Et elle se produit dans un système encore démocratique mais qui glisse vers ce que Mathieu Bock-Côté nomme un « totalitarisme sans goulag » (1), qui gomme progressivement la liberté de penser, quiconque s’opposant au « régime diversitaire » étant exclu de la vie sociale.

    Enfin, parmi les peurs soigneusement entretenues à grande échelle, comment ne pas évoquer la « catastrophe climatique » annoncée sur tous les tons comme une certitude scientifique avérée ? Si l’on se souvient comment les gouvernements ont joué sur la peur à l’occasion de la pandémie du Covid-19 pour imposer un dispositif technocratique de coercition qui a permis d’enfermer des populations entières avec leur consentement, on mesure à quel point la peur est devenue une puissante arme de contrainte pour gouverner.

    Bref, tous ces sujets « négatifs » sont pain béni pour les médias qui ne vendent jamais autant que lorsque tout va mal. C’est bien l’un des problèmes du fonctionnement de nos sociétés hyper médiatisées. Le bien, la normalité n’intéressent pas les faiseurs d’opinion ; le mal, la catastrophe, le glauque sont ce qui permet de tenir en haleine le public. Aujourd’hui, ce n’est pas très difficile, il y a toujours un malheur dans le monde à mettre en avant. Nous sommes instantanément informés d’un tremblement de terre en Inde ou d’un déraillement de train en Australie et toutes ces mauvaises nouvelles relayées en boucle alimentent un sentiment diffus que tout va mal.

    Autrefois, personne n’était au courant de ce qui se passait à des milliers de kilomètres, ni même à des centaines. Le malheur était circonscrit à la sphère limitée du monde connu et des personnes côtoyées, il était moins fréquent mais plus concret, on pouvait venir en aide aux victimes. Aujourd’hui, le malheur est omniprésent mais lointain et virtuel, il nous sape le moral mais nous n’y pouvons rien, sinon soutenir par un don les victimes des catastrophes.

    Le bien ne fait pas de bruit

    Par les médias, donc, nous avons une vision déformée du monde où le mal semble l’emporter largement sur le bien, alors que nous ignorons à peu près tout de la somme de dévouements et de sacrifices de tant d’hommes et de femmes qui, partout, œuvrent pour un monde meilleur et plus beau – et les chrétiens ne sont pas les derniers à s’engager en ce sens. Chacun, dans sa vie ordinaire de tous les jours, croise bien plus de gens aimables, soucieux d’entretenir de bons rapports humains avec leurs prochains, que des êtres méchants et hostiles – même s’il est vrai que nous assistons à une « décivilisation » qui engendre un recul effrayant de la simple politesse et de la courtoisie la plus élémentaire, sans parler de la galanterie regardée comme ringarde ou « machiste ».

    Quoi qu’il en soit de ce que l’on pense de ce monde, qu’on l’estime bon ou mauvais, c’est dans celui-ci que Dieu nous a placés, non pour le fuir et s’en plaindre, mais pour y témoigner et y agir pour le bien qui est à notre portée. Ce temps de l’Avent peut nous y aider, car la fête de Noël que nous préparons n’est-elle pas celle de l’Espérance, propice à méditer le grand mystère de cet enfant, le plus fragile et le plus innocent des êtres, qui nous est donné pour le salut du monde ? Tout peut changer si nous reconnaissons en cet enfant notre Dieu. « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David » (Lc 2, 10-11).

    (1) Le Totalitarisme sans Goulag, La Cité, 2023.

    Lire aussi : Le combat spirituel : une espérance à rude épreuve 

  • "Sous le règne de François, il n’y a pas de répit entre Juifs et catholiques"

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    Un article de Sandro Magister en traduction française sur Diakonos.be :

    Il n’y a pas que Gaza. Pas de répit entre le Pape François et les Juifs

    Une autre guerre est en train de se jouer, à côté de celle qui oppose Israël au Hamas, sur la terre qui fut celle de David et de Jésus. Il s’agit de la guerre entre le Pape François et les Juifs, sur le plan politique comme sur le plan religieux.

    Ce qui a mis le feu aux poudres dernièrement, c’est la double audience que le Pape François a accordée le 22 novembre dernier aux familles des otages israéliens aux mains du Hamas et, séparément, aux parents des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

    La différence entre les uns et les autres est pourtant abyssale. Les otages israéliens sont des hommes, des femmes, des enfants qui ont été arrachés à leurs maisons et à leurs villages le 7 octobre lors d’un massacre d’une cruauté inouïe perpétré par le Hamas, qui a fait plus de 1200 victimes sans défense, nouveau-nés égorgés, jeunes filles violées, mutilées et abattues. Alors que les détenus palestiniens sont des terroristes et des agresseurs en train de purger leur peine ou dont le procès est en cours.

    Mais il n’y a pas eu une once de distinction entre Israël et le Hamas dans les déclarations du Pape au terme de l’audience, place Saint-Pierre. À Gaza, a-t-il dit en faisant référence aux deux parties, « nous avons dépassé le stade de la guerre, ça n’est plus faire la guerre, c’est du terrorisme ».

    Et ce n’est pas tout. Lors de la conférence de presse tenue par une dizaine de Palestiniens qui avaient participé à cette rencontre, l’un d’entre eux, Shireen Anwad Hilal, qui enseigne au Bethlem Bible College, a rapporté que le Pape, pendant le récit des bombardements israéliens sur Gaza qui a fait de nombreuses victimes civiles, s’est exclamé : « C’est un génocide », sans que personne n’ait employé ce mot avant lui. Et d’autres l’ont confirmé : « Nous étions tous là, nous l’avons entendu et aucun d’entre nous n’a de problèmes d’audition ».

    Le Vatican a bien essayé de rattraper la sauce. « Il ne semble pas que le Pape ait employé ce mot », a déclaré le responsable du bureau de presse, Matteo Bruni. Et le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État a déclaré : « Il est irréaliste que le Pape ait parlé de génocide ».

    Personne n’a pris ces démentis au sérieux, et le seul fait que le Pape ait appliqué le qualificatif de « terrorisme » à la guerre d’Israël à Gaza et jamais en revanche, de manière claire et distincte, au massacre des innocents perpétré par le Hamas le 7 octobre, a déjà suffi à lui seul à provoquer l’émoi de tous les rabbins d’Italie, dans une déclaration rendue publique le 23 novembre et qui se termine comme suit :

    « Cette prise de position au plus haut niveau fait suite à des déclarations problématiques de représentants importants de l’Église dans lesquelles soit on ne trouve nulle trace d’une condamnation de l’agression du Hamas soit, au nom d’une soi-disant impartialité, on met sur le même pied l’agresseur et l’agressé. Nous nous demandons à quoi on bien pu servir toutes ces décennies de dialogue judéo-chrétien pour parler d’amitié et de fraternité si ensuite, dans la réalité, quand quelqu’un essaye d’exterminer les Juifs, plutôt que de recevoir des expressions de proximité et de compréhension, la réponse se limite à un grand écart diplomatique, à des numéros d’équilibristes et à une équidistance glaciale, qui est certainement distante mais qui n’est pas équitable ».

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  • La foi catholique de Tolkien

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    De Joseph Tuttle sur le Catholic World Report :

    Une étude exemplaire de la vie spirituelle et de la foi catholique de Tolkien

    La foi de Tolkien : Holly Ordway ne se concentre pas tant sur les écrits célèbres et fictifs de Tolkien que sur ses croyances et sa vie intérieure.

    2 décembre 2023

    "La foi de Tolkien : Holly Ordway explore la foi catholique souvent négligée du célèbre auteur.

    Holly Ordway nous a gratifiés d'une nouvelle merveilleuse contribution à l'étude de Tolkien. Tolkien's Faith : A Spiritual Biography est unique parmi les biographies de Tolkien en ce sens qu'il ne se concentre pas tant sur les écrits célèbres et fictifs de l'homme, mais sur l'homme lui-même - et en particulier sur sa foi catholique et sa vie spirituelle.

    L'espoir d'Ordway en écrivant cette biographie de la foi est de pouvoir "acquérir une compréhension plus riche, plus profonde, plus complète et plus nuancée de ses écrits - et de leur dimension religieuse fondamentale mais implicite".

    Ordway nous offre un portrait du cheminement de la foi de Tolkien tout au long de sa vie. Elle le divise en trois sections, intitulées "Début", "Milieu" et "Fin", qui couvrent les années de la vie de Tolkien, de 1892 à 1973. Il s'est converti à la foi catholique après avoir été anglican, avec sa mère Mabel, à l'âge de huit ans. Le père de Tolkien, Arthur, est mort en Afrique du Sud alors que John Ronald Reuel n'avait que quatre ans. Mabel avait déménagé avec John Ronald et Hilary en Angleterre avant la mort d'Arthur. Elle se rapproche des prêtres de l'Oratoire de Birmingham à Londres, principalement parce qu'un grand nombre d'entre eux se sont convertis à la foi catholique après avoir quitté l'anglicanisme et qu'ils sont en mesure de communiquer avec les anglicans désireux d'en savoir plus sur la foi catholique ou de s'y convertir. Cette décision n'a pas été facile à prendre pour Mabel, car sa famille l'a pratiquement reniée après sa conversion et ne lui a offert aucun soutien financier.

    L'influence des Oratoriens sur la vie de Tolkien est un aspect central du livre d'Ordway. Les Oratoriens ont été fondés par saint Philippe Néri au XVIe siècle. Chaque oratoire est autonome et indépendant des autres oratoires. Ordway décrit la mission des Oratoriens comme suit : "Les Oratoires sont toujours établis dans les villes ; leur mission s'adresse aux personnes les plus instruites de la communauté ; ils mettent l'accent sur l'action sociale et l'évangélisation par la beauté de la liturgie et de la musique et par le sacrement de la réconciliation ('confession')".

    Tolkien a été largement associé à l'Oratoire de Birmingham, le premier à être établi en Angleterre, qui est célèbre pour l'un de ses plus grands membres et fondateurs : John Henry Newman. Après la mort de la mère de Tolkien, le père Francis Morgan devient le tuteur légal de John Ronald et de son frère Hilary. Le père Francis était lui-même le secrétaire du cardinal Newman et le connaissait très bien. Ordway note également que lorsque Tolkien a reçu le sacrement de confirmation, il a pris le nom de Philip en l'honneur de Saint Philippe Neri. Il a même ajouté un "P" à son monogramme typique. L'une des caractéristiques de Saint Philippe Néri était son humour, ce qui, selon Ordway, était également une caractéristique de Tolkien lui-même, probablement influencée par l'exemple des Oratoriens dans sa vie.

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  • La conversion d'Hirsi Ali, l’une des intellectuelles les plus impressionnantes sur la scène publique des États-Unis aujourd’hui

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    De didoc.be (Michael Cook; traduction de Stéphane Seminckx)  :

    L’une des athées les plus célèbres du monde devient chrétienne

    En 1822, le troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson, avait prédit la mort du christianisme traditionnel. « J’espère, écrivait-il à un ami, qu’il n’y a pas un jeune homme vivant actuellement aux États-Unis qui ne mourra pas en tant qu’unitarien. » Il voulait dire par là que personne ne croirait en la divinité du Christ et n’accepterait l’autorité d’une église.

    Deux siècles suffisent à prouver à quel point il se trompait. Malgré les scandales, les querelles et la confusion, les Américains sont toujours plus ou moins religieux. Et le christianisme a toujours autant de pouvoir pour attirer des convertis intelligents et sincères.

    Le dernier signe en date est l’annonce par Ayaan Hirsi Ali qu’elle est devenue chrétienne.

    Hirsi Ali est l’une des intellectuelles les plus impressionnantes sur la scène publique des États-Unis aujourd’hui. Au cours du week-end, elle a publié un essai dans Unherd, un magazine britannique en ligne, sous le titre « Why I am now a Christian » (Pourquoi je suis maintenant une chrétienne). Il s’agit d’une référence expresse au célèbre essai de Bertrand Russell de 1927 intitulé « Pourquoi je ne suis pas un chrétien ».

    Son parcours intellectuel est étonnant.

    Elle est née en Somalie en 1969 et a été élevée comme musulmane au Kenya. Au lycée, elle a rejoint les Frères musulmans, convaincue par leur interprétation féroce de l’islam. Elle a laissé l’islam derrière elle lorsque sa famille a émigré en Europe. Elle s’est installée aux Pays-Bas, a appris le néerlandais et est devenue membre du Parlement néerlandais. Après le 11 septembre, elle est devenue athée et a critiqué le traitement des femmes dans les sociétés musulmanes. Elle écrit le scénario d’un court-métrage sur le sujet, mais le réalisateur, Theo van Gogh, a été sauvagement assassiné par un musulman fanatique. Sa propre vie étant menacée, elle a fini par s’installer aux États-Unis où elle a fait carrière en tant que critique de l’islam et de la culture woke et comme championne de la liberté d’expression. Elle a été présentée comme une star du mouvement des « nouveaux athées ». Dans Unherd, elle écrit :

    J’ai également trouvé un tout nouveau cercle d’amis, aussi différents des prédicateurs des Frères musulmans qu’on puisse l’imaginer. Plus je passais de temps avec eux — des gens comme Christopher Hitchens et Richard Dawkins —, plus j’étais convaincue d’avoir fait le bon choix. Car les athées étaient intelligents. Ils étaient aussi très amusants. Alors, qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi est-ce que je me dis chrétienne maintenant ?

    Dans son bref essai, elle donne deux raisons.

    Premièrement, le christianisme est le seul rempart efficace contre « trois forces différentes mais liées : la résurgence de l’autoritarisme et de l’expansionnisme des grandes puissances sous la forme du Parti communiste chinois et de la Russie de Vladimir Poutine ; la montée de l’islamisme mondial, qui menace de mobiliser une vaste population contre l’Occident ; et la propagation virale de l’idéologie woke, qui ronge les fibres morales de la prochaine génération ».

    Toutes les valeurs que les Occidentaux chérissent, dit-elle, ont leurs racines dans la chrétienté — la dignité humaine, l’État de droit, la liberté, la recherche scientifique, l’éducation...

    Cette liberté de conscience et d’expression est peut-être le plus grand bienfait de la civilisation occidentale. Elle ne vient pas naturellement à l’homme. Elle est le fruit de siècles de débats au sein des communautés juives et chrétiennes. Ce sont ces débats qui ont permis de faire progresser la science et la raison, de réduire la cruauté, de supprimer les superstitions et de mettre en place des institutions pour ordonner et protéger la vie, tout en garantissant la liberté au plus grand nombre.

    La deuxième raison est d’ordre personnel et spirituel :

    Je me suis également tournée vers le christianisme parce que j’ai fini par trouver que la vie sans aucun réconfort spirituel était insupportable, voire presque autodestructrice. L’athéisme n’est pas parvenu à répondre à une question simple : quel est le sens et le but de la vie ?

    La foi retrouvée de Hirsi Ali n’en est qu’à ses débuts. Elle dit qu’elle en apprend un peu plus chaque dimanche à l’église. Elle laisse les lecteurs de son essai dans l’ignorance quant à l’église dont il s’agit et à la personne qui l’y a amenée. Son mari, l’historien Niall Ferguson, s’est décrit comme athée. Mais il a déclaré sur X (anciennement Twitter) qu’il soutenait pleinement sa décision.

    Mais croire que le christianisme est bon pour la société n’est qu’un premier pas vers la foi en Jésus-Christ. Comme l’a écrit Benoît XVI : « Être chrétien n’est pas le résultat d’un choix éthique ou d’une idée noble, mais la rencontre avec un événement, une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une orientation décisive ».

    Peut-être Ayaan Hirsi Ali a-t-elle encore un long chemin à parcourir pour comprendre le christianisme. Mais au moins a-t-elle laissé derrière elle le feu de l’enfer et la haine de l’islamisme, l’égocentrisme du wokisme de la génération snowflake [les jeunes adultes, émotionnellement labiles, des années 2010, NDT] et le rationalisme fallacieux de l’athéisme. Elle est sur la bonne voie.

    Michael Cook est rédacteur en chef de Mercator.

    Source : https://www.mercatornet.com/one_of_the_world_s_most_famous_atheists_becomes_a_christian. Ce texte a été traduit de l’anglais par Stéphane Seminckx.

  • Philippines : attentat meurtrier lors d'une messe catholique

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    Lu sur le site de La Libre :

    Philippines: quatre morts dans un attentat à la bombe lors d'une messe catholique

    Au moins quatre personnes ont été tuées et un cinquantaine d'autres blessées dans un attentat à la bombe perpétré dimanche lors d'une messe catholique dans le sud des Philippines, région troublée par une insurrection, ont indiqué les autorités.

    03-12-2023facebook sharing button

    L'explosion s'est produite pendant une messe dans le gymnase de l'université d'Etat de Mindanao, à Marawi, la plus grande ville musulmane du pays, a déclaré le chef de la police régionale, Allan Nobleza.

    Le lieutenant général de la police Emmanuel Peralta a déclaré que quatre personnes avaient été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans l'explosion provoquée par un engin explosif artisanal.

    Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque. (Depuis lors, cet attentat a été revendiqué par l'Etat islamique (ISIS) - ndb)

    Dans un communiqué, le président philippin Ferdinand Marcos a fermement condamné ces "actes insensés et particulièrement odieux perpétrés par des terroristes étrangers".

    L'université d'Etat de Mindanao a également condamné, dans un communiqué, cet "acte de violence", se déclarant "solidaire" de sa communauté chrétienne et des victimes de "cette tragédie". Elle a suspendu les cours et déployé davantage de personnel de sécurité sur le campus.

    "Mes amis pleuraient"

    Depuis son lit d'hôpital, Chris Honculado, étudiant de 21 ans, a raconté à l'AFP que l'explosion s'était produite dès la première lecture de la Bible à la messe de 07H00 (23H00 GMT samedi).

    "L'explosion a été très soudaine et tout le monde s'est mis à courir", a raconté Chris Honculado. "Quand j'ai regardé derrière moi, des gens gisaient au sol. Nous ne savions pas ce qui s'était passé, tout est allé très vite".

    Egalement depuis l'hôpital, Rowena Mae Fernandez, 19 ans, a expliqué qu'elle n'avait pas immédiatement compris la nature de l'explosion mais que les gens fuyaient les lieux.

    "Mon compagnon et moi avons également couru, même si nous nous sommes écroulés à un moment. C'est la seule chose dont je me souvienne jusqu'à ce que je sorte du gymnase et que je tombe à nouveau", a-t-elle raconté à l'AFP. "Mes amis pleuraient parce qu'ils avaient vu ma blessure".

    Le maire de Marawi, Majul Gandamra, a exhorté les membres des communautés musulmane et chrétienne à rester unis.

    "Notre ville est depuis longtemps un symbole de coexistence pacifique et d'harmonie, et nous ne permettrons pas que de tels actes de violence éclipsent notre engagement collectif en faveur de la paix et de l'unité", a déclaré M. Gandamra.

    L'attentat est survenu après une frappe aérienne de l'armée philippine, vendredi, qui a tué 11 militants islamistes de l'organisation Dawlah Islamiya-Philippine à Mindanao.

    M. Nobleza a précisé que la police enquêtait afin de déterminer si l'attaque de dimanche était liée à cette opération militaire.

    L'armée a déclaré samedi que l'organisation islamiste avait prévu d'organiser des attaques dans la province de Maguindanao del Sur.

    "Actes lâches"

    Lanao del Sur et Maguindanao del Sur font partie de la région autonome Bangsamoro en Mindanao musulmane.

    Le ministre en chef du gouvernement de Bangsamoro, Ahod Ebrahim, a dit "condamner ces actes atroces et lâches", appelant à une "enquête approfondie".

    Les attaques de militants contre des bus, des églises catholiques et des marchés publics sont caractéristiques des troubles qui secouent la région depuis des décennies.

    En 2014, Manille a signé un pacte de paix avec le plus grand groupe rebelle du pays, le Front moro de libération nationale, mettant ainsi fin à leur sanglante insurrection armée.

    Mais il reste de petites bandes d'insurgés musulmans opposés à l'accord de paix, y compris des militants ayant fait allégeance au groupe État islamique (EI). Des rebelles communistes opèrent également dans la région.

    En mai 2017, des centaines d'hommes armés étrangers et locaux pro-EI s'étaient emparés de Marawi.

    L'armée philippine a repris la ville en ruines après une bataille de cinq mois qui a coûté la vie à plus d'un millier de personnes.

    Une autre piste de l'enquête cherche à savoir si des reliquats de groupes islamistes Maute et Abou Sayyaf, ayant participé au siège de Marawi, sont impliqués, a déclaré le chef de la police régionale.

  • À l'ère de la parrhésie, le pontificat de François a créé de profondes divisions et fractures

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Le pape François, la fin de la parrhésie

    4 décembre 2023

    Les informations qui circulent sur d'éventuelles sanctions contre le cardinal Raymond Leo Burke, coupable d'être un " ennemi " du pape, n'ont pas encore reçu de confirmation officielle (il semblerait à présent que si : https://www.pillarcatholic.com/p/cardinal-burke-notified-of-vatican ndB). Les sources - plus d'une, y compris le biographe papal Austen Ivereigh - affirment que le pape François lui-même les a annoncées, en commençant par une réduction de salaire (plus probablement, le soi-disant piatto cardinalizio ou "assiette du cardinal" parce que Burke n'a plus aucune position au Vatican, et n'a pas eu de véritable bureau depuis un certain temps) et aussi la révocation des privilèges gratuits de l'appartement du Vatican qu'il habitait, à moins que le cardinal ne paye un loyer au prix du marché pour cela.

    Le pape l'aurait dit à la fin de la réunion régulière des chefs de dicastères du Vatican, le 20 novembre. Si les choses étaient simplement liées au statut du nouveau cardinal (il a eu 75 ans le 28 juin, il est donc considéré comme retraité et n'est plus en activité), les mesures ne seraient pas une punition, mais une adéquation au nouveau statut du cardinal. Cependant, le fait que le pape ait voulu en parler lors d'un événement public les a fait apparaître comme une punition, ce qui fait toute la différence.

    Si le rapport initial était confirmé, il s'agirait donc essentiellement d'une condamnation à l'exil et d'une punition exemplaire pour un cardinal qui a toujours essayé de ramener les thèmes de la foi et de la doctrine au centre sans jamais renier sa loyauté envers le pape.

    Le problème n'est pas de savoir si ces nouvelles sont exactes, mais le fait que tout le monde ait considéré ces rumeurs comme plausibles, dès le départ.

    Cela en dit long sur la façon dont le pontificat de François est perçu. Le dialogue, la transparence et la parrhesia - le franc-parler - sont les mots à la mode et les marques supposées de ce pontificat. Punir des cardinaux en dehors du cadre de la justice, simplement pour avoir dit ce qu'ils pensaient, est difficile à concilier avec cela.

    Même lorsque le pape François a recours à la loi, il est prêt à mettre la main sur la balance de la justice. Pensez à la procédure que le pape François a ordonnée à l'encontre du cardinal Angelo Becciu et d'autres accusés.

    Le pape a demandé au cardinal Becciu de démissionner et de renoncer à ses prérogatives cardinalices parce qu'il s'était - selon le pape - montré indigne de confiance. La décision du pape a été communiquée par une déclaration ferme avant même que Becciu ne puisse franchir la porte de sa maison à son retour de l'entrevue avec le pape. Il n'y a pas eu de procès canonique et le pape n'a pas formellement imposé la punition. Il a demandé au cardinal d'obéir et de démissionner. Aujourd'hui, Becciu fait l'objet d'un jugement de la part d'un tribunal pénal de la Cité du Vatican.

    Une situation similaire s'est produite avec l'archevêque Georg Gaenswein, ancien secrétaire de Benoît XVI. Le pape a demandé à Gaenswein de quitter Rome et de retourner résider dans son diocèse de Fribourg. Il n'y a que deux cas où le pape peut demander à un archevêque de vivre dans un lieu spécifique : si cet archevêque a une charge ou s'il y a une sanction canonique. Dans le cas de Gaenswein, le pape a en fait appliqué une sanction sans procès canonique.

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  • France : le "baby crash"

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    Pourquoi la France ne fait-elle plus d’enfants ? (DÉBAT)

    Selon l’Insee, la France a comptabilisé 726 000 naissances en 2022, le chiffre le plus faible depuis la fin de Seconde Guerre mondiale. La baisse des naissances est un phénomène qui touche la plupart de nos voisins. Mais pourquoi faisons-nous de moins en moins d’enfants ? Discussion avec Laurent Toulemon, Karine Berger et Gérard-François Dumont :

    Source : “28 Minutes”, Arte

  • Seigneur, c’est toi qui peux tout en nous ! (homélie pour le 1er dimanche de l'Avent)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le premier dimanche de l'Avent :

    Dieu, c’est toi qui peux tout en nous !

     

    Spontanément nous pensons que pour pouvoir nous adresser à Dieu il nous faut être dignes de lui. Et si nous avons commis des péchés, nous ne pensons pas pouvoir prier avant d’avoir fait amende honorable, si tant est que ce soit possible. Alors, quelle surprise de découvrir comment Isaïe prie aujourd’hui : « Seigneur, pourquoi laisses-tu nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? Reviens à cause de tes serviteurs ! » C’est comme si le prophète suggérait que c’est à cause de l’inaction de Dieu que nos cœurs se sont éloignés de lui. C’est comme s’il demandait à Dieu un surcroît d’intérêt pour nous afin que notre ferveur se réveille. Et il suggère même que nous méritons cela.

    Eh bien, pourquoi pas ? N’y a-t-il pas là une conviction fondamentale du christianisme : ce n’est pas par nos efforts que nous conquérons Dieu, que nous le méritons ? C’est lui qui produit en nous le vouloir et le faire (Ph 2,13). Bien sûr, nous ne trouverons la vie qu’en revenant au Seigneur. Mais nous ne pourrons pas le faire s’il ne vient pas à nos devants. Se convertir est une grâce à demander. En régime chrétien nous ne disons pas : Seigneur, attends que je change, et je viendrai à toi… mais : Seigneur, je viens à toi, et je te demande de me changer afin que je sois plus proche de toi, plus fidèle, plus intime, plus vivant.

    Cette intimité avec Dieu, qu’il produit lui-même en nous — et c’est au prix de la vie de son Fils qu’il la produit en nous —, nous permet de comprendre le vrai sens de notre vie et de savoir comment traverser les épreuves présentes et à venir. Je vous parle d’épreuves, parce que les autres lectures nous parlent de la venue du jour du Seigneur, qui surviendra à l’improviste, et qui demande de notre part une ferme persévérance jusqu’à sa venue. Le jour du Seigneur est un jour merveilleux, car il établira pour toujours la justice et la vérité dans l’amour, pour tous. Mais ce sera également un jour terrible, car beaucoup de forces dans le monde s’opposent à cela. Les amis de la paix et de la vérité prennent souvent des coups. C’est ainsi depuis que le monde est monde, mais cela ne pourra qu’aller croissant au fur et à mesure que le jour du Seigneur approche. Il n’y a que les lâches et les indifférents qui sont tranquilles, sauf qu’ils se sentiront bien loin du projet du Seigneur quand ils le verront. Ainsi, quel que soit notre camp, la venue du Seigneur est un événement qui inspire la crainte. Et nous qui sommes ici, nous ne voulons pas assister à cette venue parmi les menteurs et les égoïstes. La venue du jour du Seigneur nous motive à orienter notre vie, tous nos choix dans la tendresse, la justice et la vérité. Mais c’est un combat, de plus en plus dur au milieu d’un monde désorienté.

    Alors, où trouver la force de ce combat ? Saint Paul nous dit que c’est le Christ qui nous « fera tenir fermement jusqu’au bout » (1 Co 1,8), jusqu’à son jour. Et pour tenir, une seule recette : rester éveillés, pour ne pas être trouvés endormis (Mc 13,33). Comment rester éveillés ? S’agit-il de ne plus aller se coucher ? De tomber dans un activisme amer ? L’Écriture elle-même vient à notre secours : « je dors, mais mon cœur veille » en guettant la voix de mon bien-aimé, dit le Cantique des cantiques (Ct 5,2).

    La force de tenir bon, nous la trouverons dans la vigilance de notre cœur, dans le soin que nous aurons de penser au Seigneur en l’aimant, de ruminer sa Parole au long de nos journées, de lui faire de nombreux clins d’œil, de cheminer avec Marie sa mère pour qu’elle nous garde unis à Lui, et tant d’autres moyens pour que notre cœur reste branché sur l’essentiel. Et rappelez-vous : demandons souvent au Seigneur de nous faire revenir à lui, demandons-le en vérité de tout notre cœur.