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  • Ce temps qui nous est donné pour que nous puissions nous donner à Dieu (2e dimanche de l'Avent)

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    De Mgr Le Gall sur le site de la Communauté Saint-Martin (archive 2017) :

    SE METTRE DANS LA LUMIERE POUR ACCUEILLIR LA LUMIERE

    Le deuxième dimanche de l’Avent précise en soulignant ce que nous avons contemplé la semaine dernière. Il accentue notre joie et notre espérance dans la venue du Seigneur. Il accentue aussi notre prise de conscience du péché qui encombre notre âme et qui la rongeIl nous fait comprendre enfin que « c’est par la Lumière que nous verrons la Lumière » comme dit la Parole (Ps 35, 10).

    Le bon pasteur

    La miséricorde, c’est le Cœur de Dieu qui se penche sur ma misère

    La première lecture est l’hymne du Livre de la Consolation dans lequel Yahvé demande à Son prophète de consoler Son peuple, dans le but de développer notre espérance et notre joie. Non seulement Dieu va venir, comme nous l’avions déjà remarqué dans les lectures de dimanche passé, mais Il va venir avec délicatesse : Il va venir en tant que pasteur. Dieu va se faire le berger de l’homme et Lui-même chercher Sa brebis : « J’irai chercher ma brebis, je la porterai sur mes épaules, je vais conduire mon troupeau. » Cette petite phrase exprime, non seulement le pardon de notre crime – « Dis à Jérusalem que son crime est pardonné, que son service est accompli » – mais quelque chose de plus subtil, une réalité proprement divine : la miséricorde, qui dépasse le pardon parce que la miséricorde est cette vertu de Dieu qui fait que Dieu est attiré par notre misère ; le cœur de Dieu est aimanté par les blessures de la brebis. Voilà le double motif qui accroît notre joie et notre espérance dans la venue de Jésus : non seulement Dieu vient, mais Il vient comme bon pasteur ; Il vient avec Sa miséricorde, Il vient me chercher et me prendre sur Ses épaules.

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  • Les pièces grégoriennes du deuxième dimanche de l'Avent

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    Du site d'Una Voce (France) :

    Deuxième dimanche de l’Avent (Triors et Ligugé)

    « Intr. Pópulus Síon »Deuxième dimanche de l'Avent (Triors et Ligugé)

    Les moines de l’abbaye Notre-Dame de Triors chantent les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes. L’émission complète avec ses commentaires vous fera remonter dans le temps.

    Découvrir la suite sur le site d'Una Voce

  • L’accueil du Messie hier et aujourd’hui (2ème dimanche de l'Avent)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le deuxième dimanche de l'Avent :

    Giovanni Battista | Cercare la fede

    L’accueil du Messie hier et aujourd’hui

    Une petite vingtaine d’années avant que Jean n’offre le baptême de conversion au désert, un garçon de 12 ans avait impressionné les docteurs de la Loi par sa sagesse vive et perçante. Certains ont dû se demander si le Messie n’était pas venu dans le monde. Et puis, plus rien. Silence du côté de Dieu… Les années passent… Que fait le Seigneur ? Ne nous a-t-il pas abandonnés ? Paraîtra-t-il bientôt ? Il devait y avoir une réelle attente du Messie pour que les gens se ruent ainsi au baptême de Jean, « toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem ».

    Quand Celui qui est plus grand que Jean s’est mis à parler et à agir, un certain nombre de Juifs n’ont pas trouvé qu’il répondait à leurs attentes, tandis que d’autres lui on ouvert leur cœur et sont devenus disciples, de près ou de loin. Quand les apôtres et leurs successeurs ont annoncé Jésus dans tout le monde de leur époque, certains ont voulu les faire taire à tout prix car ils dérangeaient l’ordre de la société qui leur convenait ou qu’ils aimaient. Mais d’autres ont accueilli leur parole et se sont mis à en vivre. Ils l’ont fait d’autant plus ardemment que l’Évangile leur venait comme une libération par rapport à la violence ou au mépris dont ils souffraient, par rapport aux ténèbres contres lesquelles ils étaient fatigués de lutter. Et c’est ainsi que l’Évangile a gagné de plus en plus de cœurs, tandis que d’autres lui restaient fermés — bien qu’à une époque ces gens fermés au Christ étaient quand même répertoriés parmi les « chrétiens ».

    Aujourd’hui, les cœurs sont-ils disponibles pour le Messie comme ils l’étaient alors ? Sans doute que oui, comme à toute époque : ni moins, ni plus. Il y a ceux qui sont satisfaits et n’ont pas besoin que Dieu s’approche d’eux, car il serait plutôt une menace pour leur style de vie. Mais il y a aussi ceux qui n’en peuvent plus et qui cherchent une vraie consolation. Souvent, ils l’ont d’abord cherchée dans toutes les propositions ésotériques qui sont sur le marché. Ils ne pensaient pas la trouver dans le christianisme, mais s’ils ont rencontré un témoin authentique du Christ cela a pu toucher leur cœur. Ces jours-ci, les frères et sœurs de Tibériade sont allés donner un coup de main à l’aumônerie de Jolimont, et j’entends dire que bien des cœurs ont été touchés et ont envie de se remettre à chercher le Christ.

    Ceux qui viennent ou reviennent à Jésus, ceux qui lui font une place en eux, et nous qui voulons revenir à lui en cet Avent, tous nous recevons une lumière d’amour et nous sommes consolés. Les textes de la liturgie de tous ces jours sont une telle consolation, une telle espérance ! Mais ensuite, nous avons tous besoin de deux choses que les textes nous rappellent aujourd’hui.

    Nous avons besoin de conversion, de préparer dans notre vie les chemins par où le Seigneur pourra continuer à venir nous rejoindre. Sans un cœur qui cherche à retrouver sa pureté, comment continuer d’avoir du goût pour le Seigneur ? Sans chasser l’inquiétude par la confiance, comment redevenir enfant de Dieu ? Sans grandir dans l’humilité, comment aimer notre prochain comme nous-même ? Oui, les chemins du Seigneur se préparent, afin qu’il ait un plein accès à notre intériorité. Si nous ne les préparons pas, nous serons comme ces routes encombrées où les secours ne savent pas circuler pour sauver ceux qui sont en danger. Il ne faut pas que le Seigneur soit pris dans nos embouteillages intérieurs.

    Enfin, la lumière et la consolation de Dieu se fixent en nous par la persévérance, comme nous y exhortait saint Pierre. Bien des fois nous serons tentés par le découragement. Nous dirons que le Seigneur tarde, encore plus que le déconfinement. Mais si pour le premier ministre une semaine est comme un jour, pour le Seigneur c’est mille ans qui sont comme un seul jour. Ne restons pas fixés sur ce qui ne va pas. Même si nous nous sommes lamentés, ne nous lamentons plus sur notre vie. Veillons à creuser notre désir plutôt qu’à réduire nos attentes. Ainsi notre cœur restera brûlant même quand il ne se passe rien en apparence. Car le Seigneur vient !

  • De Flavius Josèphe à Michel Onfray: la réalité du Christianisme.

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    Sur Storiavoce :Professeur à la Sorbonne, Jean-Marie Salamito évoque le Christianisme primitif et répond au livre de Michel Onfray, Décadence.

    Christophe Dickès

    De Flavius Josèphe à Michel Onfray: réalité du Christianisme.

     06/09/2017

    Nous sommes dans les premiers siècles de notre ère, au tout début du troisième siècle très exactement, dans une prison romaine, une femme chrétienne est sur le point d’accoucher. Image paradoxale puisque, alors que cette femme est sur le point de donner la vie, elle sait qu’elle va la perdre en martyr, dévorée par des bêtes. Son nom est Félicité. Alors que pendant l’accouchement, elle se met à crier et à exprimer toute la douleur qui est en elle, un geôlier s’approche et la raille : « Toi qui souffres ainsi maintenant, que feras tu quand tu seras exposée aux bêtes ! » Félicité lui répond : « Maintenant, c’est moi qui souffre ce que je souffre ; mais là bas, il y aura quelqu’un d’autre en moi qui souffrira pour moi, parce que moi aussi je vais souffrir pour Lui. » Cet autre, ce Lui est bien évidemment le Christ lui-même. Félicité savait qu’elle allait en quelque sorte communier en donnant sa vie pour lui, pour sa foi…

    Storiavoce vous propose aujourd’hui de partir à la découverte des premiers chrétiens : qui étaient-ils, comment vivaient-ils ? Quels sont les éléments qui favorisent leur essor et leur développement ? Comment, au fond, l’Eglise s’est-elle construite dans les premiers temps ? Pour répondre à ces questions, Christophe Dickès interroge Jean-Marie Salamito, professeur à la Sorbonne. Co-directeur de l’édition de textes « Premiers écrits chrétiens » paru dans la Pléiade, Jean-Marie Salamito est aussi l’auteur d’un essai qui est une réponse au livre de Michel Onfray, DécadenceMichel Onfray au pays des mythes (Salvator). Il évoque ce dernier travail dans la troisième partie de cette émission. Enfin il rend hommage au livre de Enrico Cattaneo, Les Ministères dans l’Eglise ancienne paru aux Editions du Cerf.

    L’invité du jour: Jean-Marie Salamito est professeur d’Histoire antique à Paris IV-Sorbonne et co-directeur adjoint de l’Ecole doctorale « Mondes anciens et médiévaux ». Ancien école de l’Ecole normale, ancien membre de l’Ecole française de Rome, il est aussi  co-directeur des collections « Bibliothèque augustinienne » et « Nouvelle bibliothèque augustinienne ». Il a codirigé avec Bernard Pouderon et Vincent Zarini l’édition de textes des Premiers chrétiens dans la prestigieuse collection La Pléiade (Gallimard). Il vient aussi de publier Michel Onfray au pays des mythes (Salvator)

    Voir aussi : https://www.youtube.com/watch?v=18-QAYSEAgs

  • Le cardinal Müller : tout le contraire d'un chien muet

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    Deux entretiens récents du cardinal Müller qui dit clairement les choses tant en ce qui concerne le Synode que le mondialisme :

  • L'Immaculée Conception de la Vierge Marie

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    conception.jpgLors du traditionnel hommage à la Vierge devant la statue de Marie située place d'Espagne, à Rome, Benoît XVI a médité en ces termes le mystère de l'Immacule Conception; c'était le 8 décembre 2008

    "Chers frères et sœurs!

    Il y a environ trois mois, j'ai eu la joie de me rendre en pèlerinage à Lourdes, à l'occasion du 150e anniversaire de l'apparition historique de la Vierge Marie à sainte Bernadette. Les célébrations de cet anniversaire particulier se concluent précisément aujourd'hui, en la solennité de l'Immaculée Conception, car la « belle Dame » - comme l'appelait Bernadette - en se montrant à elle pour la dernière fois dans la grotte de Massabielle, lui révéla son nom en disant : « Je suis l'Immaculée Conception ». Elle le dit dans la langue locale, et la petite voyante rapporta à son curé cette expression pour elle inconnue et incompréhensible. (illustration : L'Immaculée par Velasquez)

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  • L'Immaculée Conception

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    Lire : A Massabielle, Marie en dit plus que le dogme de 1854

    Et sur homélies.fr, du Frère Elie :

    A la plénitude des temps Dieu a envoyé son Fils. Pour lui façonner un corps, il a voulu la libre coopération d’une femme, qu’il choisit de toute éternité pour être sa Mère. Celle-ci, une jeune juive de Nazareth en Galilée, « une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David », s’appelait « Marie » (Lc 12, 27). Ainsi, la promesse faite à Eve après le péché originel d’avoir une descendance victorieuse du Malin et d’être la mère des vivants (cf. Gn 3, 15.20) allait s’accomplir. Avec Marie apparaissait l’aube d’une genèse nouvelle. La grâce originelle refleurissait. La terre de notre humanité allait bientôt pouvoir à nouveau donner un fruit de vie.

    Sans que cela n’enlève rien à la liberté de son « oui », pour pouvoir enfanter le Sauveur, Marie devait être préservée indemne de toute tâche du péché originel. Elle devait être, dès le premier instant de sa conception, rachetée par Dieu. Ainsi, c’est bien sur sa maternité divine que se fonde le mystère de sa conception immaculée.

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  • "Seule la femme fait germer et éclore ce que l’homme ne peut que semer..."

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    Une tribune de Jean Duchesne sur le site Aleteia.org :

    Louis Bouyer, un vrai théologien féministe

    05/12/23

    Selon le théologien Louis Bouyer, seule la femme fait germer et éclore ce que l’homme ne peut que semer. L’essayiste Jean Duchesne montre les retombées considérables de cette différence théologique entre le masculin et le féminin : l’humanité s’avère, vis-à-vis de la masculinité paternelle de Dieu, tout entière dans une situation féminine.

    On cherche ces temps-ci à justifier que n’ordonner prêtres que des hommes, en leur demandant de surcroît d’être célibataires, ne contrevient pas à l’égalité entre les sexes. Peut-être pourrait-on tirer parti d’une théologie indubitablement catholique qui, lorsqu’elle a été publiée il y a près d’un demi-siècle, a valu à son auteur d’être accusé de féminisme rabide, bien qu’il défendît énergiquement la discipline de l’Occident latin. Il s’agit de Louis Bouyer (1913-2004) et le livre, intitulé Mystère et Ministères de la femme, est paru en 1976 chez Aubier-Montaigne. Il est de nouveau accessible puisqu’il a été réédité en 2019 par Ad Solem.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Au risque de l’histoire : heurs et malheurs des missions en Asie

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    De KTO TV sur youtube (Au risque de l'histoire) :

    Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits :

    30/11/2023 : L’histoire des missionnaires envoyés en Asie évoque souvent des destins lumineux, marqués par de violentes persécutions. Les témoignages abondent sur les tortures infligées aux chrétiens en Chine ou au Japon. Le cinéma récent (« Silence » de Marti Scorsese) s’est lui-même emparé du sujet relayant l’image d’une Asie hermétique à la foi chrétienne. Mais qu’en est-il vraiment ? Le message chrétien est-il à ce point étranger aux mentalités des peuples d’Asie ? « Si des chrétiens sont persécutés, c’est surtout parce qu’ils passent pour des agents de l’étranger, pour une menace d’invasion provenant de l’extérieur », explique Françoise Buzelin, chercheuse aux Missions étrangères de Paris. « Il n’y a pas eu de vague de persécutions. Des martyrs oui, mais qui reste très minoritaires. Les gouvernements de l’époque n’avaient aucun intérêt à susciter des martyrs et évitaient à tout prix de le faire », complète Pierre-Emmanuel Roux, maître de conférence à l’Université Paris Cité. Par-delà les lieux communs, ce numéro d’Au Risque de l’Histoire invite à (re)découvrir la véritable histoire des missions en Asie.

  • L'enlèvement : un film de propagande anti-chrétienne

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    De Cristina Siccardi sur Corrispondenza Romana :

    L'enlèvement : un film de propagande anti-chrétienne

    7 juin 2023

    Il est très difficile de trouver la fidélité à l'histoire dans les reconstitutions cinématographiques sur des sujets liés à l'histoire de l'Église, pourtant nous avons eu quelques résultats intéressants dans le passé et dans la plupart des cas, il n'y avait pas d'intention de nuire à l'image de l'Église. Aujourd'hui, non seulement nous n'avons plus de produits sérieux, mais personne n'ose faire des œuvres religieuses qui ont une influence positive sur les âmes. Au contraire, dans la plupart des cas, si des thèmes catholiques sont abordés, c'est pour mépriser et se moquer de l'Église, en les manipulant et en les instrumentalisant à des fins dégradantes. Pensez au dernier film du réalisateur Marco Bellocchio avec son Rapito ("L'enlèvement"), un produit sans aucun doute conçu pour discréditer la Sainte Église romaine. Mais à notre époque, il nous arrive de lire et d'écouter des voix officielles de l'Église qui se réjouissent même des calomnies et de la mauvaise image qui est exposée en la ridiculisant au public, en soutenant des thèses qui discréditent et nuisent à l'Épouse du Christ sur terre.

    Heureusement, il existe un débat permanent entre les diverses publications catholiques, où les critiques sont soit du côté de la vérité des faits objectifs, soit du côté des opinions subjectives. (...)

    D'un point de vue historique, le film de Bellocchio est manifestement intoxiqué et déviant et le film invite à une lecture clairement anticatholique. Le cas d'Edgardo Mortara a fait grand bruit dans l'Italie du Risorgimento, années au cours desquelles l'Église a été farouchement persécutée par les libéraux et les francs-maçons, au point de la spolier de ses biens, de ses territoires, de se livrer à des agressions, des brutalités et des violences verbales et physiques contre le clergé et les prélats, avec des emprisonnements, des exils, des assassinats, et il existe des bibliothèques entières sur le sujet, malgré une vulgate politique et une mentalité progressiste enclines à se moquer de l'Église, à l'abhorrer et à la salir.  D'autre part, il faut rappeler que le terme de conversion a disparu et que le dialogue avec le "lointain" a sécularisé de nombreux "croyants".

    Andrea Monda et Avvenire (30 mai 2023) jugent tous deux le travail de Bellocchio très positif. La raison en est facile à comprendre : la sécularisation a pénétré Rome et, par conséquent, ce n'est pas la pensée libérale et relativiste ("dictature du relativisme", comme l'a définie Benoît XVI il y a quelques années) qui doit être discréditée, mais l'Église elle-même, celle d'avant le concile Vatican II. 

    Andrea Tornielli, dans son analyse "historique", rapportée par "Avvenire", écrit clairement et sans ambiguïté qu'après le Concile, la vision a considérablement changé : "Les croyants vivent la même foi avec une conscience différente (mais la foi peut-elle conduire à une autre conscience ? Cela signifierait automatiquement croire en quelque chose d'autre et non en la Vérité révélée par le Christ, seule Voie, Vérité et Vie qui mène à la liberté authentique, ndlr). Aujourd'hui, un cas Mortara ne peut plus se reproduire car, si le baptême et la foi en la transformation ontologique que le sacrement opère chez le baptisé restent fondamentaux, la liberté religieuse sanctionnée par le Concile Vatican II a contribué à changer la perspective". (...)

    Luca Del Pozzo écrit dans "Tempi" (26 mai 2023) : "Le réalisateur Marco Bellocchio a déclaré au Corriere della Sera qu'il n'avait "jamais pensé à faire un film contre l'Eglise", non ; le fait est qu'il a été "fasciné par l'aveuglement de la religion". Bref, si dans un passé pas si lointain, l'attitude d'une certaine intelligentsia radicale chic, celle qui n'était pas bêtement athée et à laquelle la figure du catholique "adulte", quand ce n'était pas celle, oxymorique, du catholique-communiste tout court, faisait pendant dans la sphère ecclésiale, se résumait à la devise "Je crois en Dieu, en l'Église non" (avec la variante "Christ oui, Église non"), on est passé aujourd'hui à un plus bienveillant "Je ne suis pas contre l'Église, mais contre la religion lorsqu'elle est aveugle".

    Le philosophe Hegel a soutenu cette incroyable tromperie : "Si les faits réfutent les idées, tant pis pour les faits", et c'est malheureusement des idées malsaines et mensongères que l'époque contemporaine régurgite, tandis que le réalisme sain est banni et harcelé. Ainsi, les positions de la pensée relativiste, dans cette circonstance, ont banni les sources fiables, donnant foi à des interprétations de mauvaise foi.

    Une source décisive est le mémoire autobiographique d'Edgardo Mortara, écrit en 1888, à l'âge de 37 ans, rédigé en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé dans les archives romaines des chanoines réguliers du Saint-Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara souhaitait librement et fermement entrer. Traduit en italien, ses mémoires ont été publiés dans son intégralité en 2005 dans un livre édité par Vittorio Messori (Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'"affaire Mortara", publié par Mondadori), qui pulvérise la légende noire et offre un aperçu d'une lumineuse véracité sur les raisons de la foi et l'affaire complexe, d'un point de vue privé, public et juridique, mais qui sera considérée par Edgardo comme la volonté de Dieu et la grâce de la Divine Providence.

    Au cours de sa première année de vie - il est né le 11 août 1851 -, à l'insu de ses parents, la servante catholique Anna Morisi, croyant qu'il était en danger de mort à cause d'une maladie, décida de le baptiser. Fin 1857, l'inquisiteur de Bologne, le père Pier Feletti, entendit l'histoire et l'Inquisition décréta que ce fait avait rendu Edgardo irrévocablement catholique, puisque les lois de l'État pontifical interdisaient aux personnes d'autres religions de s'occuper des catholiques. Pour cette raison, les parents de l'enfant perdirent leur autorité parentale et Edgardo fut emmené à Rome sous la protection personnelle du bienheureux Pie IX. 

    Le Père Pio Maria Mortara mourra nonagénaire le 11 mars 1940 à l'abbaye belge du Bouhay (Bressoux, Liège), malgré une santé fragile, après une sainte vie d'apostolat, de mission, de pénitence et de prière.

    Tout le film de Bellocchio invite le spectateur à éprouver de la haine pour les décisions ecclésiastiques et la dernière réplique du protagoniste apparaît donc dramatiquement moqueuse : "C'était mon libre choix". Le problème est que certains journalistes et intellectuels qui se disent religieux soutiennent ces interprétations trompeuses, alors qu'il fut un temps où "Famiglia Cristiana" (voir http://badigit.comune.bologna.it/mostre/mortara/Famiglia_Cristiana_79.pdf), par exemple, écrivait des choses tout à fait différentes sur l'affaire Mortara avec un regard objectif...

    Dans son autobiographie, le père Mortara écrit : "La communauté juive d'Alessandria, dans le Piémont, fit appel à toutes les synagogues du monde et organisa une véritable campagne contre le pape et l'Église [...] en faisant appel aux puissances et en les suppliant d'intervenir et de protester diplomatiquement. En effet, des protestations furent envoyées ; bref, pendant près de six mois dura cette violente polémique [...] où se rencontrèrent tous les ennemis de la papauté et de l'Église romaine. [...] La sollicitude paternelle du Saint-Père se manifesta surtout à l'occasion des bouleversements politiques de 1870. [...] La bénédiction de Pie IX m'accompagna partout. Il m'obtint d'abord la force [...] de ne pas céder aux injonctions et aux menaces des autorités libérales qui voulaient me contraindre [...] à retourner dans ma famille. [...]. L'affection paternelle de Pie IX à mon égard fut inaltérable jusqu'à sa mort. Après la suppression des maisons religieuses, il me recommanda au saint évêque de Poitiers, Mgr Pie. [...]. Le jour heureux de ma première messe, il m'honora d'une lettre signée de lui [...] Je n'ai jamais revu Pie IX. Depuis 1870, plusieurs fois, lorsque je revins dans la Ville éternelle, je me rendis au Campo Verano et, profondément ému, je me prosternai sur sa tombe [...] Dans son épitaphe, il invitait les fidèles à prier pour lui : Orate pro eo. Je confesse que, chaque fois que j'ai lu ces mots, j'ai dit dans mon cœur : Sancte Pie, ora pro me".

    Dans les années qui suivent 1870, il séjourne en France, en Pologne, en Espagne, en Amérique et en Belgique. Il devient polyglotte, grand prédicateur et contribue largement à la diffusion du culte de Notre-Dame de Lourdes, les apparitions mariales coïncidant avec son entrée dans la Sainte Mère l'Église. Les relations avec sa famille, d'abord houleuses, se normalisent : il aime ses proches et ne perd pas une occasion de le montrer par des lettres et des vœux.

    L'affaire Mortara devint internationale, médiatique et emblématique du monde juif, comme le note bien la journaliste Mariagrazia Cucco dans le lucide article de Famiglia Cristiana déjà cité, devenant ainsi "pour l'Italie, l'équivalent de l'affaire Dreyfus en France". Étrange, mais pas trop, que les multiples cas où l'Église était la victime ne soient pas considérés : des atrocités commises par les autorités anglicanes contre les catholiques au génocide des Vendéens, des persécutions libérales-maçonniques aux cruautés, tortures, massacres perpétrés par l'Union soviétique, etc. etc.....  En résumé, l'Enlèvement est un film de propagande antichrétienne et de haine anticléricale, taisant toute la vérité, une œuvre bien différente de Cristiada du réalisateur Dean Wright en 2011, un film historiquement rigoureux et fiable, mais que les critiques laïcistes ont logiquement rejeté.

  • "Les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"

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    Lues sur la Libre (du 6 décembre, p. 37) ces considérations de Marco Bellocchio, réalisateur du film "L'enlèvement" :

     "Aujourd’hui, on a un Pape très ouvert, souligne le cinéaste. Sur certaines questions sociales et politiques, il est plus à gauche que certains partis de gauche, estime le cinéaste. Au cœur des principes catholiques, il y a l’amour du prochain, la charité, l’accueil de ceux qui sont en difficulté, donc des émigrés. C’est quelque chose dont il est pleinement convaincu et qu’il rappelle sans cesse. Au point que les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"

  • En Avent à Liège : concert de Noël, Renaissance et Résonance en l’église du Saint-Sacrement Bd d’Avroy, 132

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    Bienvenue dans notre concert intitulé

    Noël, Renaissance et Résonance !

    Nous vous invitons à voyager dans le temps en explorant des Carols canadiens, anglais, des oeuvres baroques et de la Renaissance. Ces joyaux musicaux nous plongeront dans l'atmosphère festive de Noël.

    Le Choeur de chambre Praeludium, l’Ensemble renaissance Estampie, et Patrick Wilwerth à l’orgue se réuniront pour vous offrir ce concert. Leurs voix, celles de leurs instruments et les oeuvres jouées créeront une atmosphère chaleureuse, propice à la contemplation, à la réflexion et à la joie.

     Installez-vous, et laissez-vous emporter par la magie de la musique.

    Dimanche 10 décembre à 16h00 en l’église du Saint-Sacrement

    Réservations : patrickwilwerth@icloud.com /0495 79 80 38

    15€ - étudiants (supérieur) -26 ans : 10€