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  • L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie (Liturgie, 40) par le Dr Denis Crouan

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    Liturgie 40 ‒ L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie, par le Dr Denis Crouan (39 mn) 

    https://youtu.be/w6cdwCy1LQc  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Dans cette leçon le docteur Denis Crouan aborde le cœur du cœur de la liturgie, ce qui fait qu’elle pourra revivre partout dans nos paroisses, à savoir sa dimension surnaturelle : Dans ses enseignements, Joseph Ratzinger/Benoît XVI défend l’unité indissociable entre la célébration de la liturgie, l’adoration eucharistique silencieuse, et la mission sociale qui découle d’une authentique dévotion eucharistique.  

    Le lien étroit entre la célébration de la liturgie et la pratique de l’adoration eucharistique ne figure pas de façon explicite dans la catéchèse ou la théologie ; mais l’enseignement des papes ainsi que l’expérience des membres de l’Église, en particulier des saints, établissent clairement ce lien. Le don de la présence du Christ dans la Sainte Eucharistie découle directement de la liturgie ; par conséquent, l’adoration du Très Saint-Sacrement renforce la préparation à la messe et la participation active et fructueuse à la liturgie.  

    Une Eucharistie qui ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Synode : au niveau local, on se remet au travail grâce à une feuille de travail pratique sur la consultation synodale

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    De Lieve Wouters sur kerknet :

    Au niveau local, on se remet au travail grâce à une feuille de travail pratique sur la consultation synodale

    15 décembre 2023

    Le conseil synodal a publié une fiche de travail concrète pour préparer localement la prochaine session du synode (octobre 2024). A découvrir ici.

    Le texte final de la première session du synode à Rome en octobre dernier contenait 273 paragraphes avec des propositions concrètes sur des sujets impactants comme le diaconat féminin, l'abolition du célibat obligatoire mais aussi l'adaptation du droit canonique (par exemple sur l'homosexualité). 

    > Relire : Décharge lors de la présentation du rapport final du synode (vidéo)

    L'objectif de la fiche de travail est d'approfondir et d'élargir l'expérience synodale au niveau local. Il s'agit en premier lieu des conseils pastoraux des diocèses, qu'il est préférable d'élargir pour l'occasion avec des experts (théologiens, juristes ecclésiastiques, psychologues, travailleurs sociaux). Mais les paroissiens sont également invités à faire entendre leur voix et à faire l'expérience d'une pratique synodale dynamique.

    Les échos de ce nouveau cycle de consultations peuvent être transmis au secrétariat du synode par l'intermédiaire de la conférence épiscopale jusqu'au 15 mai 2024.

    Le temps est donc à nouveau très court pour envoyer des idées et des expériences de la base, mais la réflexion ne doit pas s'arrêter après le 15 mai. L'intention est de créer à la base une habitude de réflexion et d'échange ensemble de manière synodale.

    Le secrétariat du synode lui-même encouragera également la réflexion en soulevant les questions clés du rapport de synthèse avec les divisions de la curie et en les soumettant au pape. Des groupes d'experts de tous les continents seront ensuite chargés d'affiner la réflexion afin que la deuxième session du synode, en octobre 2024, puisse s'ouvrir sur un rapport sur lequel les participants pourront ensuite échanger afin de parvenir enfin à des décisions concrètes. Ensuite, il reviendra à nouveau au pape de les transformer en un document contraignant depuis sa position d'autorité.

    Explorer la feuille de travail

    La fiche de travail est présentée comme une "aide possible". La consultation synodale ne doit pas se limiter à cette fiche. Elle se compose de 10 points.

    1. Transmettre les expériences de la réunion d'octobre, faire connaître le rapport de synthèse et diffuser largement la Lettre au peuple de Dieu. Cela peut se faire, par exemple, en fournissant des documents dans la langue nationale et en utilisant les médias (ecclésiastiques).

    2. Continuer à pratiquer la synodalité aux niveaux paroissial, diocésain, national et continental. Suggestion : choisir 3 priorités parmi les 20 thèmes du rapport de synthèse ou 3 initiatives concrètes parmi les différentes propositions de la synthèse qui peuvent être immédiatement appliquées au niveau local.

    3. Expérimenter concrètement la méthode synodale de la " conversation dans l'Esprit " lors de rencontres et de réunions dans les paroisses, les mouvements, les communautés, les diocèses).

    4. Former les animateurs à l'écoute et au discernement.

    5. Impliquer davantage tous les baptisés dans le processus synodal et écouter les personnes en marge comme les pauvres, les migrants, les jeunes et les femmes, ainsi que les prêtres qui ont été jusqu'à présent peu impliqués dans le processus synodal ?

    6. Parmi les " Questions à explorer " (dans le rapport de synthèse), choisissez un ou deux sujets à explorer en relation avec des questions locales et demandez l'aide d'experts.

    7. Choisir et discuter 2 ou 3 initiatives locales ou bonnes pratiques de synodalité qui seraient intéressantes pour d'autres et les envoyer au secrétariat du synode pour publication sur le site web.

    8. Approfondir la définition et la compréhension de la synodalité dans notre contexte culturel. Pour ce faire, utiliser le chapitre 1 du Rapport de synthèse sur la synodalité : Expérience et compréhension.

    9. Mettre en œuvre et approfondir la dimension spirituelle de la synodalité au niveau local. Envisager des exercices spirituels liés au thème de la synodalité.

    10. Impliquer les instances participatives dans la préparation de la prochaine session du synode.
    Proposer des initiatives concrètes de formation à la synodalité aux centres de formation et aux facultés de théologie. Commencer par consulter les responsables de formation. Travaillez ensuite sur les questions à examiner et faites part de vos conclusions aux Conférences épiscopales.

    Découvrez la fiche complète

  • Analyse du synode : de quelle Église accouche-t-il ?

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    De la Revue mensuelle « La Nef » (décembre 2023) :

    La première partie du synode sur la synodalité voulu par le pape François s’est déroulée du 4 au 29 octobre à Rome. Quel bilan tirer de ce synode ? Quelles pistes de réformes annonce-t-il ? Est-il un synode de rupture ou de continuité ? Comment a-t-il été reçu par les différentes sensibilités de l’Eglise ? Cet article vous offre une analyse et une vue de surplomb sur cet événement ecclésial.

    «Il faut que tout change pour que rien ne change ». C’est peut-être la célèbre phrase de Tancredi Falconeri dans Le Guépard de Lampedusa qui vient à l’esprit lorsqu’on se hasarde à tirer un bilan d’étape de la XVIe Assemblée générale du synode des évêques sur la synodalité, à l’issue de sa première session plénière qui s’est tenue à Rome du 4 au 29 octobre 2023.

    « Il faut que tout change… »

    En apparence, le processus décidé et mis en œuvre par le pape François depuis 2021 semble vouloir imprimer des changements majeurs à l’Église, comme en témoignent la structure adoptée pour le Synode, la forme des débats retenue et les thématiques discutées.

    Tout d’abord, s’agissant de la structure, le pape François a posé, en avril 2023, un geste spectaculaire et sans précédent. En contradiction avec le Code de Droit canonique (can. 346, § 1) ainsi qu’avec sa propre constitution apostolique Episcopalis Communio du 15 septembre 2018, qui prévoient que seuls peuvent composer une assemblée synodale les évêques ainsi qu’un petit nombre de supérieurs d’instituts religieux masculins, le Souverain Pontife n’a pas hésité à désigner, parmi les 364 membres votants, des religieuses et surtout 70 laïcs (hommes et femmes). La conséquence est qu’une proposition peut désormais être adoptée par le synode, alors même qu’elle ne réunirait pas deux tiers des voix des évêques. Cette décision papale n’a pas été sans provoquer quelques remous, puisqu’un certain nombre de canonistes sont allés jusqu’à contester la « nature épiscopale » de cette assemblée synodale ainsi composée. Et si, pour répondre à ces critiques, le pape a souligné que ce « processus synodal » récupérait une ancienne pratique chrétienne qui n’avait jamais été perdue dans l’Orient chrétien, il est à noter qu’aucun des délégués orthodoxes et catholiques de rite oriental conviés à Rome n’ont reconnu dans ledit processus ce qu’ils entendaient dans leurs Églises respectives par le terme de « synode ».

    Ensuite, concernant la forme retenue pour les débats, une innovation remarquée a également eu lieu : à la place de discours tenus par des orateurs juchés sur une estrade et s’adressant à l’assemblée, le choix a été fait – synodalité oblige – de répartir les 364 membres en 35 groupes (les « circuli minores »). Le tout conjugué avec une méthodologie très stricte gouvernant les débats, largement inspirée de la spiritualité ignacienne : chaque groupe s’est vu attribuer des questions précises à débattre et ces questions ont fait l’objet d’un triple tour de table, strictement chronométré, afin de permettre aux participants d’exprimer, en toute égalité, les « résonances ressenties ». Après ces discussions, un rapporteur désigné pour chaque groupe a été chargé d’en présenter la teneur à l’assemblée plénière, avec ses convergences, ses divergences et ses interrogations. Pour finir, le 29 octobre, un rapport de synthèse de 42 pages a été adopté, détaillant les questions à approfondir et formulant 81 propositions qui, « après des recherches canoniques, théologiques et pastorales », devront être tranchées lors de la seconde session du synode en octobre 2024.

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  • Le Mystère de Noël, du grégorien au jazz

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    https://fb.watch/oFjDRkKCS6/

    lien pour acheter les billets :

    https://rcf.be/concert-mystere-de-noel

    - Samedi 16/12 : Rhode-Saint-Genèse
    - Dimanche 17/12 : Bruxelles, église de la Viale
    - Vendredi 22/12 : Beauraing

    Achetez ou offrez des places en cliquant ici

  • BXL (Sainte-Catherine), 16 décembre : "Gardez vos lampes allumées"; concert de chants de Noël et veillée d'adoration

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    Gardez vos lampes allumées

    Unir les voix

    La première intuition de ce projet était de réunir des chorales pour chanter ensemble à l’occasion de Noël. Au fil des années, il s’est avéré que bien plus que de réunir des voix, ce projet réunit aussi l’Église en faisant intervenir de nombreux groupes, paroisses, communautés, missionnaires…

    Lors de cette veillée, nous travaillons ensemble, chacun selon son charisme, et c’est une belle grâce.

    Chanter Noël

    La venue de Jésus est une telle joie, qu’il est presque impossible de ne pas la chanter. Cette joie déborde, et notre chant doit être entendu. C’est pourquoi la grande chorale chante dehors sur les marches de l’Église. Une attention particulière est mise pour la sonorisation et l’éclairage, et c’est la ville qui s’en occupe depuis quelques années pour le plus grand bonheur des participants du marché de Noël, qui se font plaisir de chanter avec nous ces chants qui ont bercé leur enfance.

    Entrer dans la crèche

    A la chorale, s’ajoute aussi une crèche vivante. Il y a l’ange, tout en haut de l’Église qui joue de la trompette et qui annonce: « n’ayez pas peur…voilà que je vous annonce une grande joie… »
    Et puis il y a Marie, Joseph et l’âne qui traversent la foule depuis le fond de la place accompagnés des bergers. Ces derniers distribuent des cierges à toute la foule, si bien que depuis la torche de Joseph, la lumière se répand et bientôt toute la place est illuminée. Enfin, la chorale s’ouvre pour laisser entrer la Sainte famille, les bergers et la foule.

    Adorer Jésus

    S’en suit une veillée d’adoration, où l’on alterne chant et texte pour aider à prier. De nombreux prêtres sont présents pour donner le sacrement de réconciliation, les missionnaires invitent, accueillent, offrent une bougie à déposer devant le Saint Sacrement et pendant deux heures c’est plus de deux milles bougies qui vont être déposées aux pieds de Jésus.
  • La nouvelle Pologne, heureuse et européenne, ne doit rien à voir avec l'ancienne, catholique et traditionnelle

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    De Pawel Lisicki sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La "nouvelle" Pologne anti-catholique est née

    Le nouveau gouvernement du Premier ministre Donald Tusk est formé sous la bannière de l'agenda bruxellois : perte de souveraineté, écologisme, droit à l'avortement et droits LGBTQ+.

    15_12_2023

    Le 11 décembre, Donald Tusk a été élu premier ministre polonais par le parlement et, le 13 décembre, il a prêté serment devant le président de la République, Andrzej Duda. Nous avons demandé au journaliste Pawel Lisicki, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Do Rzeczy", d'analyser la situation polonaise.

    Le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk a promis de redonner à son pays "la place qui lui revient en Europe". Selon lui, le temps est venu de mettre fin à une impasse froide de huit ans entre Varsovie et Bruxelles. Cela semble être une bonne chose, mais qu'est-ce que cela signifie dans la pratique ?

    Donald Tusk a présenté sa vision d'une Pologne nouvelle et progressiste au cœur de l'UE, dans le discours qui lui a permis de remporter un vote de confiance au Parlement. Mais il n'a pas expliqué ce qu'est exactement une "Pologne progressiste". En fait, son discours comportait de nombreuses contradictions et incohérences. D'une part, il a déclaré au Parlement polonais que "la Pologne retrouvera sa position de leader dans l'Union européenne", d'autre part, il a ajouté que "toute tentative de modifier les traités qui vont à l'encontre de nos intérêts est hors de question... personne ne me surpassera au sein de l'UE".

    Comment cela est-il possible si la tentative de limiter la position polonaise était l'objectif principal de Bruxelles ? Comment la Pologne peut-elle "regagner" quelque chose qu'elle n'a pas du tout perdu ? C'est Bruxelles qui tente de modifier les traités, alors comment Tusk peut-il prétendre qu'il sera à la fois contre et en faveur d'une meilleure coopération avec la Commission européenne ? M. Tusk est un ancien président du Conseil européen et un ancien dirigeant du Parti populaire européen, il devrait donc parfaitement savoir quel est l'objectif réel des modifications des traités européens. Il a promis de "restituer à la Pologne des milliards d'euros" de fonds européens, qui ont été gelés en raison d'un différend entre Bruxelles et le gouvernement sortant de Droit et Justice (PiS) sur des questions d'État de droit. Mais comment la Pologne parviendra-t-elle à le faire sans perdre sa souveraineté ?

    Fin novembre de cette année, le Parlement européen a voté sur le rapport de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen (AFCO) recommandant des changements aux traités de l'UE. Le document envisage, entre autres, le transfert de plus de compétences des Etats membres vers l'UE, ce qui réduirait encore leur souveraineté. Les nouveaux domaines dans lesquels les États membres devraient céder leur autorité et se soumettre à la compétence exclusive de l'Union sont le climat et l'environnement.

    On peut donc s'attendre à ce que Bruxelles décide du type de voitures que les Polonais peuvent conduire et où ils peuvent les conduire, s'ils doivent payer des quotas de CO2 pour chauffer leurs maisons, et bien d'autres questions en conséquence. Les décisions relatives au climat et à l'environnement seront imposées par la Commission européenne, comme c'est le cas dans d'autres domaines où l'UE dispose déjà d'une compétence exclusive, tels que la politique commerciale commune. Il s'agira de la version la plus radicale de la politique verte, le "Green Deal". Le projet de modification du traité prévoit d'abaisser le seuil de vote au Conseil : de 55 % des pays, représentant 65 % de la population de l'UE, à 50 % des pays, représentant 50 % de la population de l'UE. Ainsi, il sera plus facile de faire passer les propositions de la Commission, tandis qu'il sera plus difficile de bloquer quelque chose. La Pologne perdrait effectivement son droit de veto. Le précédent gouvernement PiS ne l'a pas accepté, mais le nouveau ne s'y opposera pas.

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  • De nouveaux martyrs et de nouveaux bienheureux et vénérables

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    De Vatican News (Alessandro De Carolis):

    Le Pape approuve des décrets pour de nouveaux bienheureux, dont six martyrs

    Au cours de l'audience accordée ce jeudi 14 décembre au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation des décrets en vue de porter aux autels plusieurs prêtres de diverses nationalités tués au XXe siècle en haine de la foi. Deux béatifications pour la reconnaissance d'un miracle et deux laïcs sont parmi les nouveaux Vénérables.

    Leurs histoires couvrent largement le XXe siècle, à l'exception de celle d'une religieuse qui a vécu entre le XVIe et le XVIIe siècle. Parmi les huit nouveaux bienheureux pour lesquels le Pape a approuvé la promulgation des décrets, six sont des martyrs victimes du fascisme et du communisme, tandis que pour les deux autres il y a eu la reconnaissance d'un miracle, attribué en particulier à l'intercession d'une religieuse carmélitaine et d'un fondateur d'un institut religieux.

    Les décrets mentionnent également les noms de trois nouveaux vénérables, ceux d'un franciscain capucin et de deux laïcs, une mère italienne et un père guatémaltèque.

    L'histoire des martyrs

    Les histoires dramatiques des six martyrs tués en haine de la foi concernent toutes des prêtres, des religieux et un séminariste.

    Don Giuseppe Rossi, né en 1912, était prêtre diocésain dans la vallée d'Ossola, dans le Piémont, lorsque ce territoire, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, devint le théâtre d'un affrontement entre partisans et fascistes, qui firent des morts et des blessés. La milice de la Brigade noire de Ravenne, l'une des plus cruelles et des plus anticléricales, se déchaîna contre la population. Le 26 février 1945, le père Giuseppe fut enlevé, transporté au Vallone dei Colombetti, contraint de creuser sa propre tombe à mains nues, puis abattu par des miliciens fascistes.

    Les prêtres profès de la Pieuse société de saint François-Xavier pour les Missions étrangères, Luigi Carrara et Giovanni Didonè, avec Vittorio Faccin, religieux profès de la même société, et le prêtre diocésain Albert Joubert, sont morts le 28 novembre 1964 à Baraka et à Fizi, deux localités de la République démocratique du Congo qui, à cette époque, vivait une transition complexe du colonialisme franco-belge à un nouveau scénario socio-politique, caractérisé par des troubles qui impliquaient également l'Eglise, victime de pillages, de persécutions et d'exactions répétées. Alors que de nombreux missionnaires décident de quitter le pays, les Xavériens restent et, au début de l'après-midi du 28 novembre 1964, une jeep militaire s'arrête devant l'église de Baraka et le chef des rebelles opposés au pouvoir d’alors ordonne au frère Faccin de monter dans le véhicule et, face à son refus, il l'abat. Le père Carrara, qui se confessait, est sorti pour voir ce qui s'était passé et, au lieu de monter dans la jeep, il s'est agenouillé devant le corps de son frère et a été assassiné à son tour. La dépouille est horriblement profanée et promenée dans le village. L'un des miliciens qui s'est prêté à cette terrible exhibition se convertira par la suite. Le soir venu, le commando arrive à Fizi et le chef frappe à la porte de la mission, tuant de sang-froid l'abbé Didonè qui était venu ouvrir, et peu après l'abbé Joubert.

    Sur le continent européen, trois ans plus tard, la haine envers l'Église provoque la mort d'un séminariste slovaque de 37 ans, Ján Havlík, qui appartenait aux Missionnaires de Saint-Vincent-de-Paul. Comme de nombreux prêtres, religieux et religieuses, la persécution communiste l'a contraint à vivre sa formation dans la clandestinité, mais en 1951, il a été arrêté avec ses supérieurs et d'autres séminaristes, interrogé et torturé, et condamné à 14 ans de prison. Ce fut le début d'un calvaire fait d'emprisonnement et de travaux forcés, qui a gravement compromis sa santé, notamment en raison de l'administration de médicaments qui ont causé des dommages psychologiques. Trois ans après avoir recouvré la liberté, le 27 décembre 1965, il est décédé subitement à Skalica.

    Les miracles

    Plusieurs histoires amèneront sur les autels les deux bienheureux pour lesquels un miracle, dû à leur intercession, a été reconnu. Moisés Lira Serafín est un prêtre mexicain de la région de Puebla, membre des Missionnaires du Saint-Esprit. Pendant la persécution religieuse de 1926, il s'est distingué par son dévouement missionnaire, qu'il a partagé avec un groupe d'acolytes et de catéchistes, et plus tard, en 1934, il a également fondé la Congrégation des Missionnaires de la Charité de Marie Immaculée. Il est décédé à Mexico en 1950. C'est à son intercession qu'est attribuée la guérison miraculeuse d'une femme, Rosa María Ramírez Mendoza, qui était enceinte et découvrit à 22 semaines qu'elle souffrait d'une très grave anomalie fœtale. La femme refuse d'interrompre sa grossesse, comme le lui suggèrent les médecins, et s'en remet avec foi au père Moisés, dont elle lit alors le livre sur sa vocation sacerdotale, en invoquant sa guérison pendant neuf jours consécutifs. Lors d'une visite de contrôle au sixième mois de grossesse, le médecin informe la patiente, à sa grande surprise, que l'anomalie a disparu et que le fœtus est en bonne santé. Le 6 septembre 2004, Rosa María a donné naissance à Lissette Sarahí, une petite fille en parfaite santé.

    Bien plus ancienne est l'histoire d'Anne de Jésus, carmélite déchaussée espagnole née en 1545, qui entra en 1570 au monastère d'Ávila, où elle reçut l'enseignement de sainte Thérèse de Jésus elle-même. Avec elle, elle se rendit peu après à Salamanque et rencontra en 1570 saint Jean de la Croix, qui lui dédia le commentaire du Cantique spirituel. Plus tard, elle fonda de nouveaux monastères en Espagne, ainsi qu'en France et en Belgique. C’est au monastère de Bruxelles, qu'elle dirigea pendant 14 ans, qu’elle mourut en 1621, à l'âge de 75 ans. Le miracle attribué à son intercession concerne une jeune carmélite, sœur Jeanne du Saint-Esprit, qui l'a rencontrée au monastère de Bruxelles. Le 24 avril 1613, sœur Jeanne est prise d'une forte fièvre pendant une dizaine de jours et présente de premiers symptômes de paralysie des membres inférieurs. La maladie s'aggrave et, à la fin de l'année 1619, la religieuse devient complètement paralysée des jambes et reste alitée, privée de soins par les médecins car considérée comme incurable. Le 4 mars 1621, quatre heures après la mort d'Anne de Jésus, sœur Jeanne demande aux sœurs d'être amenées devant son corps. Alors qu'elle tente d'embrasser le corps avec l'aide de deux sœurs, sœur Jeanne est prise d'un tremblement soudain. Les sœurs, croyant qu'elle était tombée malade, la placèrent dans le landau dans lequel elles l'avaient portée, mais sœur Jeanne déclara aussitôt qu'elle se sentait guérie. Elle a commencé à marcher et s'est agenouillée devant le corps de la Vénérable Servante de Dieu et ce jour-là, elle a repris la marche et les activités de la vie quotidienne et communautaire normalement. Il ressort des témoignages que la Vénérable Servante de Dieu Anne de Jésus était très peinée de la maladie de sœur Jeanne du Saint-Esprit et, quelques jours avant sa mort, elle a exprimé l'intention d'intercéder, après sa mort, pour son rétablissement.

    Les nouveaux Vénérables

    Dans les décrets approuvés par le Pape, les vertus héroïques du religieux capucin Père Alberto Beretta (né le 28 août 1916 à Milan et décédé le 10 août 2001 à Bergame, frère de Sainte Gianna Beretta Molla) ont été reconnues. Il devint médecin et sentit le désir de devenir prêtre capucin et de partir comme missionnaire au Brésil, où il travailla pendant 33 ans. Une hémorragie cérébrale le ramène en Italie en 1982, et pendant près de 20 ans, il vit entre l'infirmerie capucine de Bergame, les hôpitaux où il est hospitalisé en raison de l'aggravation de sa situation clinique, et la maison de son frère, le père Giuseppe. Il a participé à la béatification de sa sœur par saint Jean-Paul II en 1994. Il est décédé à Bergame le 10 août 2001.

    Une vie remplie de charismes et de dons mystiques mais vécue dans une humilité totale et un sens profond de la pauvreté, voilà ce qui caractérise l'existence de Francesca Lancellotti, originaire de la Basilicate où elle est née en 1917. Dès son plus jeune âge, elle travaille dans les champs, étudie jusqu’en deuxième année de l’école élémentaire et se consacre à une intense vie de prière, vénérant en particulier la Madonna della Purità du Sanctuaire du Belvédère à Oppido. Elle voulait devenir religieuse mais son père voulait qu'elle se marie et, en 1938, elle célébra son mariage avec Faustino Zotta, un sellier et agriculteur, dont elle eut deux enfants. Elle ouvre un bureau de tabac, un magasin d'alcools et un magasin d'alimentation, tout en continuant à cultiver sa vie spirituelle. À la suite d'une prétendue révélation privée en juillet 1956, après avoir vendu le commerce et la propriété, elle s'installe avec sa famille à Rome en 1960, d'abord dans le quartier de Primavalle, puis près du Panthéon et enfin sur Via del Seminario, où elle fréquente régulièrement l'église Saint-Augustin. Sa maison est devenue un point de référence pour les nécessiteux et pour ceux qui demandaient une aide spirituelle et matérielle. Elle est décédée en 2008 à l'hôpital San Giovanni Addolorata de Rome.

    Une histoire similaire en termes de valeurs évangéliques vécues avec intensité est celle d'un laïc et père de famille, le guatémaltèque Ernesto Guglielmo Cofiño Ubico, né en 1899. Il est devenu médecin et a créé et dirigé pendant 24 ans la chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de l'université de San Carlos. En 1933, il épouse Clemencia Samayoa Rubio, avec qui il a cinq enfants. Il collabore avec diverses organisations pour l'éducation et l'instruction des paysans, des ouvriers, des femmes peu fortunées et pour la formation des jeunes universitaires, devenant également un défenseur tenace du droit à la vie des enfants à naître. En 1956, il rejoint l'Opus Dei et intensifie dès lors sa relation avec Dieu, à travers une profonde vie sacramentelle et la dévotion mariale. Le 8 décembre 1961, le pape Jean XXIII le décore de la médaille de chevalier de l'ordre de Saint Sylvestre. Veuf en 63, il intensifie son engagement dans l'Œuvre. Une tumeur à la mâchoire le conduit à la mort en 1991.

  • Que pensent les musulmans français de la laïcité et de la place de leur religion dans la société ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'opinion des musulmans français sur la laïcité et la place de leur religion dans la société

    La nouvelle chaîne franco-arabe Elmaniya.tv a commandé à l'Institut français d'opinion publique (Ifop) une enquête auprès des musulmans français, à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, le 9 décembre (dossier de l'Ifop en lien ci-dessous)Cette enquête a malheureusement été éclipsée, dès le 11 décembre, par le coup de théâtre de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.

    Le sondage alisé par l'Ifop, cœur de cette enquête, offre un aperçu saisissant du sens qu'une large majorité de musulmans français donne à la laïcité, de leur opinion sur la mission de l'école ou encore de leurs points de vue sur des événements récents, telle l'interdiction des abayas à l'école le 3 septembre, ou l'assassinat,, le 13 octobre, du professeur Dominique Bernard à Arras par un ancien élève islamisé. Comme sonnée par le résultat de sa propre enquête, l'Ifop la présente dans des termes précautionneux, proches du fameux « en même temps ». On lit en effet dans le préambule : « Au regard de cette étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 musulmans déclarés, la population musulmane apparaît imprégnée d'une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier (ex : voile, abaya…) ». Comment cette « vision très ouverte de la laïcité » s'accommode-t-elle d' « un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier » ? Mystère... Laissons donc de côté cette rhétorique embarrassée pour en venir aux chiffres :

    78 % des musulmans interrogés partagent le sentiment que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui est discriminatoire envers eux.

    75 % se disent favorables au « financement public des lieux de culte et des religieux » comme c'est le cas en Alsace-Moselle pour certains cultes » et leurs ministres (curés, popes, rabbins, imams…). Autrement dit, les trois-quarts des sondés souhaitent un retour au régime concordataire appliqué dans toute la France jusqu'au vote de la loi de 1905.

    75 % soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains Jeux Olympiques en France.

    65 % se disent favorables au port de couvre-chefs à caractère religieux dans l'enceinte des collèges et lycées publics -ils sont donc opposés à la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l'École. Ils sont plus nombreux -75 %- à soutenir le port de signes religieux par les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, et encore plus nombreux -83 %- à désirer l'introduction de menus à caractère confessionnel (halal) à la cantine. 72 % des musulmans sont contre l'interdiction du port des abayas ou des qamis/ djellabas à l'École ; 27 % seulement approuvent l'interdiction des abayas à l'École alors que cette décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale est plébiscitée par 81 % des Français.

    57 % revendiquent le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses ».

    50 % soutiennent le droit des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses ».

    Si 78 % condamnent le meurtrier de Dominique Bernard à Arras, leur condamnation « manque de fermeté », écrit l'Ifop : « les personnes n'exprimant pas une condamnation totale de l'assassin sont trois fois plus nombreuses dans les rangs des musulmans (16 %) que chez l'ensemble des Français (5 %), notamment parmi les élèves scolarisés actuellement dans l'enseignement secondaire ou supérieur (31 %) ». Autrement dit, 31 % des lycéens et étudiants musulmans trouvent des excuses au meurtrier de Dominique Bernard (en 2020, 16 % des élèves musulmans avaient des indulgences pour l'assassin de Samuel Paty). Alors que l'auteur de la dernière attaque au couteau, hier, 13 décembre, à Rennes, contre une enseignante, est une collégienne de 12 ans, cette enquête ne va pas apaiser le « sentiment d'insécurité » des Français en général, et des enseignants en particulier.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité

    >>> Lire l'enquête sur le site de l'Ifop

    Lire aussi :  «Chez les Français musulmans, on constate une banalisation d'un “halal way of life”»

  • Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

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    De Luke Coppen sur The Pillar, cet "éclairage" d'Outre-Atlantique :

    Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

    14 décembre 2023

    Dans une interview avec un diffuseur mexicain diffusée mardi, le pape François a annoncé qu'il avait l'intention de se rendre en Belgique en 2024. 

    Cette annonce est surprenante, étant donné que depuis son élection, le pape François a montré une préférence pour les visites aux nations situées aux "périphéries" de l'Europe, en commençant par l'Albanie en 2014. 

    Il a évité ce qu'il appelle les "grands" pays d'Europe, tels que l'Espagne et l'Allemagne, privilégiant les nations plus petites du continent. Lorsqu'il s'est rendu en France en septembre, le Vatican a insisté avec pédanterie sur le fait qu'il visitait Marseille, et non la République française, afin de préserver cette notion. 

    Certes, la Belgique est un petit pays, avec une population de moins de 12 millions d'habitants. Elle est légèrement plus grande que l'État américain du Vermont et se trouve coincée entre ses voisins français et allemand, beaucoup plus grands. 

    Mais la Belgique n'est pas du tout à la périphérie de l'Europe. À l'époque coloniale, elle contrôlait le vaste territoire connu aujourd'hui sous le nom de République démocratique du Congo, ainsi que des pans entiers de la Chine et du Guatemala.

    Aujourd'hui, elle possède la 26e économie mondiale et le deuxième port d'Europe. Elle possède également une famille royale glamour (...) et sa principale ville, Bruxelles, est la capitale de facto de l'Union européenne. 

    Alors, pourquoi le pape tient-il à s'y rendre ? Et quels sont les pièges potentiels de ce voyage ? Jetons un coup d'œil.

    Pourquoi la Belgique ?

    Le pape François aurait été invité à se rendre en Belgique lors d'une audience privée au Vatican, le 14 septembre, avec le roi Philippe et la reine Mathilde, discrets mais fervents défenseurs de l'Église belge.

    Le voyage, qui devrait avoir lieu fin septembre 2024, est destiné à marquer le 600e anniversaire des universités catholiques KU Leuven et UCLouvain, qui tombe en 2025.

    Selon le vaticaniste Emmanuel Van Lierde, les liens entre François et la Belgique remontent à l'Argentine. 

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio est entré chez les Jésuites, il s'est lié d'amitié avec un novice de la famille belge Steverlynck, qui possédait une entreprise textile en Argentine. François a parlé avec admiration de l'approche réfléchie de l'entreprise à l'égard de ses employés. 

    En tant que supérieur provincial des jésuites argentins, le père Bergoglio était chancelier d'une université gérée par les jésuites à Cordoue, qui était soutenue financièrement par une association belge dirigée par Jean Sonet, S.J. Le futur pape s'est rendu en Belgique pour montrer sa reconnaissance. Il aurait été séduit par l'atmosphère de la ville de Bruges et par l'œuvre du peintre Hans Memling. 

    Lorsqu'il est apparu pour la première fois sur la loggia surplombant la place Saint-Pierre après son élection, le pape François était flanqué du cardinal belge Godfried Danneels.

    Il a personnellement nommé Danneels délégué au synode des familles de 2015. La même année, il a nommé le protégé de Danneels, Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, rétablissant ainsi la continuité progressiste dans le diocèse le plus important de Belgique, qui avait été interrompue sous Benoît XVI. 

    Mgr De Kesel a rapidement reçu le chapeau rouge de cardinal. François a cherché à faire entrer un autre Belge au Collège des cardinaux en 2022 : Mgr Luc Van Looy, qui avait rencontré le futur pape lors de sa visite à Buenos Aires en tant que prêtre salésien. Mais Mgr Van Looy s'est retiré de la course à la suite de critiques sur sa gestion des cas d'abus en tant qu'évêque de Gand.

    Outre ces liens biographiques, le pape François pourrait également avoir des affinités avec le cardinal belge Leo Joseph Suenens, qui a influencé le concile Vatican II et a fortement prôné la coresponsabilité des laïcs, préfigurant sans doute la volonté de François d'instaurer la synodalité au sein de l'Église catholique.

    Selon Emmanuel Van Lierde, François ne manquerait pas de visiter à la fois la Région wallonne et la Région flamande. Pour ce faire, il pourrait se rendre à l'UCLouvain, dans la ville de Louvain-la-Neuve, dans la province du Brabant wallon, et à la KU Leuven, dans la ville de Louvain, dans la province du Brabant flamand.

    François pourrait également présider une messe à Bruxelles, où il serait sans doute rejoint par Mgr Luc Terlinden, qu'il a nommé nouvel archevêque de Malines-Bruxelles en juin. 

    Outre ses rencontres habituelles avec les jeunes et les jésuites locaux, le pape pourrait également rencontrer en privé des survivants d'abus et, selon qu'il restera un ou deux jours, visiter une nouvelle école jésuite à Molenbeek, l'un des quartiers les plus pauvres de Belgique.

    Un écueil de taille

    Le principal écueil potentiel de cette visite réside sans aucun doute dans le fait que l'Église belge vient d'être ébranlée dans ses fondements par une nouvelle révélation d'abus commis par des membres du clergé.

    Cette révélation a pris la forme d'une série documentaire intitulée "Godvergeten", qui a suscité un tollé lors de sa diffusion en Belgique en septembre de cette année. 

    La série, qui a mis en lumière les abus et les dissimulations, a déclenché une enquête parlementaire et aurait incité un grand nombre de catholiques à quitter l'Église. Elle a également suscité des appels aux autorités fédérales belges pour qu'elles cessent de payer les salaires des personnes désignées comme "ministres du culte", qui comprennent non seulement les prêtres et les diacres catholiques du pays, mais aussi les laïcs nommés par les évêques.

    La série a relancé le débat sur d'anciennes affaires d'abus très médiatisées, notamment celle de l'évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui a démissionné en 2010 après avoir admis avoir abusé de son neveu.

    Le scandale a également terni la réputation de Mgr Danneels après la divulgation d'un enregistrement audio dans lequel le cardinal exhorte le jeune homme à ne pas accuser publiquement son oncle - et a suscité une controverse lorsque François a inclus Mgr Danneels dans sa liste d'invités personnels au synode sur la famille de 2015.

    Alors que la crise s'aggravait, la police a effectué des descentes surprises dans les locaux de l'église, ce qui a tendu les relations entre les autorités belges et le Vatican.

    À la suite de la démission de Mgr Vangheluwe, un rapport indépendant a recensé 475 plaintes pour abus contre des membres du clergé et des employés de l'Église entre les années 1950 et 1980. 

    Mais l'affaire Vangheluwe continue de faire de l'ombre à l'Église belge, car le prélat, aujourd'hui âgé de 87 ans, continue de porter le titre d'évêque. 

    Selon les médias catholiques belges, deux évêques ont rendu visite à Mgr Vangheluwe en septembre de cette année au monastère où il est obligé de vivre dans l'anonymat. Ils lui ont demandé de présenter sa démission au pape François. 

    Vangheluwe aurait ensuite dit à l'un des visiteurs, l'évêque d'Anvers Johan Bonny, qu'il avait écrit au pape. Mgr Bonny pense que le pape répondra à la lettre, dont le contenu est inconnu, d'ici la fin de l'année.

    Avec une visite papale à l'horizon, la pression pour résoudre le cas Vangheluwe va augmenter, à la grande frustration des évêques belges, qui disent qu'ils demandent au Vatican de prendre des mesures supplémentaires depuis des années. 

    La crise des abus s'apaisera peut-être au moment où le pape François arrivera dans le pays, mais il est peu probable qu'elle passe à l'arrière-plan, compte tenu de sa profondeur et de son intensité. Le voyage pourrait donc être similaire à la visite de François en Irlande en 2018, qui a été marquée par des protestations de la part des défenseurs des survivants d'abus.

    Petits écueils

    Un autre écueil, moins important, est que le voyage pourrait rouvrir un débat sur l'identité des deux universités catholiques dont le pape marquera le 600e anniversaire. 

    La KU Leuven et l'UCLouvain tirent toutes deux leurs origines de l'ancienne université de Louvain, créée en 1425 et abolie en 1797. L'Université catholique de Louvain a repris le flambeau en 1834 et s'est scindée en 1968, selon des critères linguistiques, en Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) et en Université catholique de Louvain (UCLouvain).

    Comme aux Pays-Bas voisins, une société fortement sécularisée pose des défis à l'identité catholique des universités. La KU Leuven et l'UCLouvain tiennent à souligner leur caractère intégrateur. Le site web de l'UCLouvain, par exemple, indique que "si le "C" signifie "catholique", l'UCLouvain, qui compte plus d'un million d'étudiants, est une université catholique, l'UCLouvain, avec plus de 120 nationalités, comprend à peu près toutes les croyances, laïques ou religieuses, pratiquantes ou non".

    Un autre écueil est qu'une visite papale pourrait raviver un débat déjà vif au sein de l'Église catholique sur la possibilité d'une bénédiction rituelle des couples de même sexe. Les évêques de Flandre ont publié un texte autorisant précisément cette pratique en septembre 2022, bien que le bureau de doctrine du Vatican ait déclaré l'année précédente que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les unions entre personnes de même sexe.

    Le Vatican n'a pas réagi publiquement à l'initiative des évêques. Mais le sujet a été abordé lors de la visite ad limina des évêques belges à Rome en novembre 2022. Le Vatican semble autoriser discrètement l'initiative à titre expérimental, peut-être pour les raisons que le pape François a exposées dans sa réponse de juillet à un dubium, ou doute, sur les bénédictions homosexuelles présenté par cinq cardinaux

    Mais les projecteurs braqués sur une visite papale pourraient transformer la position belge sur les bénédictions homosexuelles en une controverse ecclésiale mondiale à la veille de la session finale du synode sur la synodalité, ce qui aggraverait une atmosphère déjà explosive.

  • L'influence de saint Jean de la Croix sur Karol Wojtyła

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    D'Antonio Tarallo sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    "J'explique l'influence de saint Jean de la Croix sur Wojtyła".

    "Le travail de jeunesse de Karol Wojtyła sur les œuvres de saint Jean de la Croix a duré environ huit ans" et a abouti à la thèse de doctorat consacrée à la doctrine de la foi du saint espagnol. La Bussola s'entretient avec le père Andrzej Dobrzyński.

    14_12_2023

    À Rome, un espace de mémoire est dédié à Karol Wojtyła : il s'agit du Centre de documentation et d'étude du pontificat de Jean-Paul II, une institution qui appartient à la Fondation Jean-Paul II, créée le 16 octobre 1981. L'objectif du centre d'étude est de collecter et de conserver des documents et des objets ayant appartenu au pape polonais, afin d'en faire un sujet de recherche et d'étude. Parmi les nombreux documents de valeur conservés dans les archives figure la thèse de doctorat du jeune Wojtyła sur saint Jean de la Croix. À l'occasion de la journée de la mémoire liturgique du saint espagnol, La Nuova Bussola Quotidiana a interviewé le père Andrzej Dobrzyński, directeur du centre d'études de Rome, pour comprendre à quel point la théologie de saint Jean de la Croix a influencé la pensée de Wojtyła.

    Père Dobrzyński, pourquoi Wojtyła a-t-il choisi Saint Jean de la Croix comme sujet de sa thèse de doctorat ?

    À Wadowice, il y avait un couvent de carmélites : Karol Wojtyła avait l'habitude de se rendre dans ce lieu pour prier. C'est là qu'il a reçu le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel, et c'est également dans ce couvent qu'il se confessait tous les mois. C'est probablement à cet endroit qu'il entendit parler pour la première fois de saint Jean de la Croix. Lorsqu'il a déménagé avec son père à Cracovie, il a rencontré le vénérable Jan Tyranowski (1901-1947), économiste de formation et tailleur de profession. Jan menait une vie spirituelle profonde et a présenté à Wojtyła la figure de saint Jean de la Croix. C'est à cette époque que Wojtyła est entré en contact étroit avec les pères carmélites de Cracovie. L'un d'entre eux fut son confesseur. Un autre frère avec lequel il s'est lié d'amitié était le traducteur de l'œuvre de saint Jean de la Croix en polonais. Un autre encore était un père carme espagnol, théologien. La Seconde Guerre mondiale est alors en cours et Wojtyła doit travailler dans une usine et une carrière. Contre l'interdiction des occupants nazis, il entre dans un séminaire clandestin, mais n'exclut pas de passer chez les carmélites à la fin de la guerre.

    À la fin de ses études de théologie, dans le cadre de sa spécialisation en théologie dogmatique, sous la direction d'un professeur, Wojtyła rédige sa thèse Le concept de moyen d'union avec Dieu dans les œuvres de saint Jean de la Croix. Tout en rédigeant cette thèse, il commence à apprendre l'espagnol afin de lire les œuvres du mystique espagnol dans la langue originale. Le sujet de sa thèse de doctorat à l'Angelicum de Rome est donc La doctrine de la foi chez saint Jean de la Croix, rédigée sous la direction d'un théologien de renom, le dominicain Réginald Garrigou-Lagrange.

    Quels sont les points les plus importants de cette thèse ?

    La thèse de doctorat se compose d'une partie analytique et d'une partie synthétique. Wojtyła concentre son attention sur le rôle de la foi comprise comme une vertu théologale, infusée dans l'union avec Dieu. La raison joue un rôle important dans ce processus de rapprochement avec Dieu, tout comme la grâce : la foi est un pont qui relie deux rives, l'homme et Dieu. Cette union ne conduit pas à une confusion entre la nature divine et la nature humaine, mais donne à l'homme la possibilité de participer à la vie de Dieu. Ce processus démontre la capacité de l'homme à se transcender. En même temps, le rôle de la raison, soutenue par la lumière de la foi, et des autres capacités humaines, à savoir la volonté et les affections, est souligné. La foi ordonne l'action de l'homme et lui permet de faire l'expérience de Dieu.

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  • Le catholicisme allemand : au bord du gouffre ou à la pointe du progrès ?

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    De George Weigel sur First Things :

    LE CATHOLICISME ALLEMAND : AU BORD DU GOUFFRE OU A LA POINTE ?

    13 . 12 . 23

    Le 10 novembre, un "Comité synodal" créé par la "Voie synodale" allemande récemment achevée s'est réuni pour la première fois. Le mandat de ce comité est de préparer les bases d'un "Conseil synodal" composé de laïcs, de membres du clergé et d'évêques qui gouverneront l'Église catholique en Allemagne à partir de 2026. L'idée d'un tel "Conseil synodal" a déjà été rejetée par le Saint-Siège. Dans une lettre adressée récemment à quatre laïques allemandes qui avaient démissionné de la "Voie synodale" pour protester contre les déviations par rapport aux vérités et pratiques catholiques établies, le pape François a réaffirmé que le "Conseil synodal" ne peut être concilié "avec la structure sacramentelle de l'Église catholique".

    Le pape a également déclaré ceci à propos de l'état actuel des affaires catholiques en Allemagne :

    Au lieu de chercher le "salut" dans des comités toujours nouveaux et de discuter des mêmes sujets avec un certain repli sur soi, j'ai voulu, dans ma Lettre au peuple de Dieu en Allemagne, rappeler la nécessité de la prière, de la pénitence et de l'adoration, et inviter à s'ouvrir et à aller à la rencontre de "nos frères et sœurs, en particulier ceux qui sont abandonnés sur les marches de nos églises, dans les rues, dans les prisons et les hôpitaux, sur les places et dans les villes". Je suis convaincu que c'est là que le Seigneur nous montrera le chemin.

    A ce sujet, peut-être quelques remarques. 

    Chercher le "salut" dans des comités toujours nouveaux et discuter des mêmes sujets avec un certain égocentrisme" ne décrit-il pas précisément ce que le Synode-2023 a fait pendant quatre longues semaines angoissantes il y a deux mois - et ce que les "phases" préparatoires locales, nationales et continentales du Synode sur la synodalité ont fait, à grands frais de temps et d'argent, au cours des deux dernières années ? 

    Pourquoi le mot "salut" est-il entre guillemets dans la lettre du pape ? Est-ce parce qu'il parle de "sauver" l'institution de l'Église allemande, qui subit une hémorragie de fidèles (et donc une perte de revenus, car moins de fidèles se déclarant catholiques signifie que l'institution reçoit une part moins importante de l'impôt de l'Église allemande) ? Compte tenu du contexte allemand, on peut penser que c'est pour cette raison que le mot "salut" a été mis entre guillemets. Mais on pourrait aussi noter que le thème du salut dans son sens biblique et théologique complet - et la notion corollaire du Seigneur Jésus en tant qu'unique sauveur de l'humanité - n'a pas été exploré en profondeur pendant le Synode 2023, ou pendant le "chemin synodal" allemand.

    Ce qui nous amène à un troisième point : Le pape suggère que le catholicisme institutionnel allemand se sauvera en s'ouvrant aux pauvres, aux déplacés et aux marginaux de la société. L'Église allemande le fait déjà, cependant, en maintenant (avec l'aide de l'impôt ecclésiastique) un réseau considérable d'agences et de programmes de services sociaux. Si la rencontre avec les marginaux était la réponse à l'ennui religieux et à l'anémie évangélique du catholicisme allemand contemporain, l'Église allemande serait devenue un puissant moteur de la nouvelle évangélisation il y a des décennies. 

    Mais ce n'est pas le cas, et ce n'est toujours pas le cas. La raison n'a rien à voir, ou presque, avec l'incapacité à rencontrer les marginaux, mais tout à voir avec la perte de la foi en Jésus comme Seigneur et en l'Église comme son corps sacramentel dans le monde, qui transforme les églises locales en organisations non gouvernementales réalisant de bonnes œuvres. La rencontre avec le Seigneur Jésus dans la Parole et le Sacrement est (pour reprendre la lettre du pape) "ce qui nous montrera le chemin".

    Il est intéressant de constater que, lors du Synode 2023, les questions brûlantes chères à la Voie synodale allemande n'ont pas été abordées par les Allemands, mais par d'autres. Le président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a fait preuve de gemütlichkeit tout au long du processus, un sourire constamment sur son visage. Ce profil délibérément bas reflète peut-être le fait que les dirigeants de l'épiscopat allemand reconnaissent qu'il serait déconseillé d'enflammer les choses à Rome, compte tenu de la situation conflictuelle dans laquelle ils se trouvent chez eux. Mais une autre lecture de ces feuilles de thé est possible. 

    Comme nous l'avons déjà suggéré dans cet espace, certains responsables du "Synode sur la synodalité" ont pu considérer la "voie synodale" allemande comme un instrument utile pour ouvrir la voie à une reconfiguration dramatique de la compréhension de soi et de la gouvernance catholiques, déplaçant les poteaux de but si loin vers la gauche que l'ancienne ligne des cinquante yards du Centre vital catholique serait maintenant l'ancienne zone d'en-but à gauche. Ces personnes n'ont peut-être pas voulu que les Allemands prennent une avance telle qu'ils donneraient le change avant que le Synode 2024 ne se réunisse en octobre prochain ; il a donc été conseillé au cheval de bataille allemand de trotter et non de galoper. 

    Ce qui pourrait suggérer que le catholicisme allemand n'est pas considéré dans certains cercles romains comme étant "au bord du gouffre", mais plutôt comme étant "à la pointe du progrès". 

    La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la chaire William E. Simon d'études catholiques.

  • Face à la crise de l'Eglise : une croisade spirituelle inspirée par Notre-Dame de Fatima

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    UNE « CROISADE SPIRITUELLE » FACE À LA CRISE DE L’ÉGLISE

    11 décembre 2023
     
    Fatima croisade spirituelle

    © José Luiz Bernardes Ribeiro / CC BY-SA 3.0

    Le 8 décembre dernier, jour de la solennité de l’Immaculée Conception, Christopher P. Wendt, directeur international de la Confrérie Notre-Dame de Fatima, a annoncé le lancement d’une croisade spirituelle pour implorer l’intervention divine face à la crise de l’Église.  

    Mgr Athanasius Schneider, en tant que conseiller spirituel de la Confrérie Notre-Dame de Fatima, mais aussi évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie d’Astana (Kazakhstan), soutient cet appel déjà traduit dans presque quarante langues.  

    Prier pour l’Église

    Cette confrérie propose de suivre cette initiative durant toute l’année 2024, du 6 janvier au 7 décembre. Elle consistera en la récitation quotidienne du Saint Rosaire et la pratique des cinq premiers samedis, afin d’implorer, par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, l’aide et l’intervention de Dieu, en particulier pour le Saint-Siège à Rome.  

    À Fatima, Notre Dame a demandé la prière quotidienne du Rosaire ainsi que la pratique des cinq premiers samedis comme moyen spirituel efficace en vue d’obtenir des faveurs divines spéciales.

    La pratique des cinq premiers samedis est la suivante : le premier samedi de cinq mois consécutifs, recevoir le sacrement de pénitence ainsi que la sainte communion, dire le chapelet et méditer pendant quinze minutes sur au moins l’un des quinze mystères du Rosaire, avec l’intention de faire réparation pour les péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie.  

    La Confrérie Notre-Dame de Fatima

    La Confrérie Notre-Dame de Fatima est une organisation internationale de catholiques se consacrant à réaliser le triomphe du Cœur Immaculé de Marie le plus rapidement possible. Ils s’engagent à vie à suivre l’appel de Notre-Dame de Fatima en faisant réparation à son Cœur Immaculé et pénitence pour les pauvres pécheurs. 

    Elle a été lancée en 2020 par Christopher P. Wendt, directeur international, et le Dr Michael Sirilla, professeur de théologie dogmatique et systématique à l’Université franciscaine, puis approuvé par Mgr Athanasius Schneider le 26 juillet 2020.  

    Une croisade spirituelle universelle

    La « croisade spirituelle » s’adresse à tous les fidèles catholiques pour implorer Dieu que l’Église soit sauvée de ses ennemis intérieurs. La confrérie invite tous les laïcs à partager cette action auprès de leurs familles, amis et paroisses, et à réitérer les cinq premiers samedis du mois pour ceux qui les auraient déjà suivis. Un formulaire d’inscription est mis à disposition sur leur site internet pour permettre de recenser tous les participants. Il est également proposé de devenir « capitaine » d’un groupe de prière. Les organisateurs invitent les participants à réaliser cette dévotion en groupe, en se soutenant mutuellement et en communion les uns avec les autres.  

    Les prêtres peuvent également se manifester auprès de la confrérie pour signaler qu’ils sont disponibles pour assurer la confession et la Messe, nécessaires à cette dévotion. La confrérie est également à la recherche d’organisations catholiques partenaires à travers le monde afin de permettre à tous les catholiques d’y participer.  

    L’expression « croisade spirituelle » a été choisie en écho aux soldats chrétiens partis libérer la Terre Sainte afin que les chrétiens puissent avoir accès aux lieux saints et y prier librement.  

    Elle représente aujourd’hui « l’effort des chrétiens pour libérer spirituellement certains lieux occupés par des ennemis spirituels de notre foi », sans armes si ce n’est l’arme spirituelle du Rosaire et sous le commandement de Notre-Dame élue comme chef de cette campagne spirituelle face à « l’infiltration de l’incrédulité, du libéralisme et du modernisme dans la vie de l’Église catholique depuis les dernières décennies, qui a atteint un certain degré de nos jours ».  

    Pour s’inscrire : https://www.livefatima.io/crusade-pledge/