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  • Sur KTO : René Girard, la vérité mimétique

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    "René Girard est revenu parmi les siens : en ce Noël où il aurait eu cent ans, ses cendres ont rejoint le caveau familial d’Avignon. Le penseur du « bouc-émissaire » avait averti avec prophétisme contre les excès des mouvements de justice sociale."

    https://twitter.com/PaulSugy/status/1738099070743322926

    De KTO Télévision :

    René Girard, la vérité mimétique

    30/12/2021

    René Girard est considéré comme l’un des grands penseurs de la seconde moitié du XXème siècle. Ce documentaire est un voyage au coeur de son oeuvre, de sa réflexion et de sa vie. Il explore et révèle les multiples aspects de sa fascinante « théorie mimétique ». Proches et fins connaisseurs de Girard se succèdent pour mettre en lumière sa pensée. Celle-ci affirme que le désir et l’imitation alimentent depuis toujours la mécanique du comportement humain, menant à la rivalité et la violence mimétiques, puis à la désignation du bouc-émissaire. A travers les mythes, les sociétés anciennes, les religions, l’Histoire de l’humanité, et jusque dans notre actualité, René Girard apporte l’éclairage singulier de sa vérité universelle où souffle aussi l’Esprit car, pour lui, tous les chemins de l’Homme mènent au Christ.Une coproduction KTO/CRESCENDO MEDIA FILMS 2021 - Réalisée par Yves Bernanos

  • Agissons pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité

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    Du site de l'ECLJ :

    Creche de Noel

    Madame, Monsieur,

    La fête de la Nativité apporte toujours une grande joie aux chrétiens, par cette visite extraordinaire de Dieu fait homme. En cette fin de l'Avent, nous avons plus qu'une pensée, nous continuons d'agir pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité.

    Pétition pour la défense des chrétiens persécutés

    En Algérie d'abord, nous venons d'envoyer un courrier à la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction pour qu'elle visite officiellement l'Algérie. Ce pays fait tout pour limiter la liberté religieuse des chrétiens. Le 27 novembre 2023, le vice-président de l’Église protestante d’Algérie a été condamné en appel à un an de prison et 100 000 dinars d’amende pour avoir célébré un culte non autorisé, dans un édifice non permis à cet effet. Malgré la multiplication arbitraire des emprisonnements de chrétiens et des fermetures d’églises, la communauté évangélique autochtone se développe...

    Lire l'article complet sur le site Conflits "La loi algérienne contre la liberté religieuse des chrétiens"

    En Turquie ensuite, les attaques visant les sites chrétiens accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. Cette Commission déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ». La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    Lire notre analyse complète sur notre site "L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie"

    En Éthiopie où se déroule depuis trois ans le conflit le plus meurtrier de notre siècle, l'ECLJ agit auprès des Nations unies pour dénoncer les persécutions de "l'armé de libération Oromo" contre les chrétiens et leurs églises. Le mois dernier, nous avons écrit à la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay pour lui demander d'agir conformément à son mandat pour la protection des églises de Lalibela, inscrites au patrimoine et d’appeler à leur sauvegarde.

    Lire l'article complet sur notre site "L'ECLJ demande à la Directrice générale de l’UNESCO d’agir pour la protection du patrimoine chrétien éthiopien"

    En Europe, nous dénonçons sans relâche la christianophobie institutionnelle.

    Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens augmente d’année en année. Malgré cela, l’Union européenne a encore passé sous silence la haine antichrétienne dans sa communication du 6 décembre 2023  «Pas de place pour la haine: une Europe unie contre la haine» et refuse toujours de se doter d’un «coordinateur de la lutte contre la christianophobie». La Cour européenne des droits de l’homme quant à elle encourage clairement le blasphème antichrétien sous couvert de la liberté d’expression.

    Lire l'article complet sur notre site "«Pas de place pour la haine en Europe»… sauf celle contre les chrétiens"

    L'Église orthodoxe enfin est en proie à de graves difficultés internes en raison du conflit entre l'Ukraine et la Russie, mais aussi externes, particulièrement en Turquie. Ce sont deux des sujets que nous abordons longuement dans notre dernière vidéo avec le nouveau Président du Comité des directeurs de l'ECLJ, Andrew Ekonomou. Nous l'avons entièrement doublée en français afin que vous puissiez tous en profiter pleinement :

    Andrew Ekonomou : Interview du Président de l'ECLJ

    Toute l'équipe de l'ECLJ vous souhaite un très saint et joyeux Noël et vous remercie pour votre soutien:

    Pour la défense des chrétiens persécutés

  • Affaire Becciu : le pape y est-il allé trop fort ?

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    «Le pape aime les gestes forts mais le problème c’est que là, il y va trop fort. Pour arrêter le cardinal Angelo Becciu, il a fait changer les lois en cours de procès. Il inquiète, il terrorise, il va créer un blocage de plus au niveau de son pontificat», explique Jean-Marie Guénois.

    Du site du Figaro TV :

    Religion : le vrai visage du pape François – Le livre de Jean-Marie Guénois

    Jean-Marie Guénois, journaliste au Figaro et auteur de « Pape François : La révolution » (Gallimard), était l’invité de Vincent Roux dans « Points de Vue ».

    Mis à jour publié 

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    (remettre le curseur de la video au point de départ)

  • Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

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    Du site des éditions L'Harmattan :

    Couverture Le Congolais, pire ennemi du Congo

    LE CONGOLAIS, PIRE ENNEMI DU CONGO

    Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo
    Préface de Rodolphe Rudolphe Nkengi Ye Lau

    Comment expliquer la réussite des Belges (1885-1960) et l’échec des Congolais (1960 à ce jour) dans le développement du Congo (prospérité du plus grand nombre) ? L’auteur, un Congolais né au Congo belge, fait un triste constat. Les Belges savent organiser et commander contrairement aux Congolais. On fait la politique au Congo pour s’enrichir très vite, le Congo et les Congolais ne comptent pas. Et pourtant le Congo a tout pour réussir, mais à certaines conditions. Il doit remplacer la Constitution de 2006 et ne pas garder la classe politique actuelle, des ripoux notoires (kleptomanie, corruption et gabegie à grande échelle sans oublier l’omniprésence du tribalisme et du clientélisme), pour construire un Etat fort, dissuasif et prospère.

    L'auteur :

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo est professeur à l’université de Kinshasa. Sa formation est pluridisciplinaire et faite essentiellement en France : sciences animales, humaines et sociales. Il est docteur en géographie et pratique du développement dans le Tiers-Monde de l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne et directeur-fondateur du Centre de réflexion Cercle Kisantuensis : comprendre le pire du Congo, construire le meilleur. 

  • Hong Kong : Jimmy Lai ou quand la liberté est muselée

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    De La Sélection du Jour (Judikael Hirel) :

    Hongkong : Jimmy Lai, la liberté muselée

    Le procès de Jimmy Lai vient juste de s'ouvrir à Hongkong, sous haute sécurité. Comme tant d'autres depuis les manifestations et les émeutes de 2019, ce milliardaire de la mode, fondateur du journal Apple Daily interdit depuis 2021, dort déjà en prison depuis trois ans, à l'isolement.

    Alors que son quotidien n'hésitait pas à critiquer les décisions et positions de Pékin, ce chantre de la liberté de la presse et de la démocratie, par ailleurs catholique fervent, en a payé le prix. Car si le Royaume-Uni a rétrocédé Hongkong à la Chine en 1997, et qu'un traité international lui garantissait en théorie une large autonomie jusqu'en 2047, cela n'aura pas été longtemps le cas. Démocratie formelle, dictature réelle : à Hongkong, depuis la reprise en main par la Chine, il ne fait pas bon être démocrate, voire exprimer la moindre opinion un tant soit peu hors de la ligne du Parti. Un simple post sur les réseaux sociaux peut vous envoyer en prison, du moins pour ceux qui n'y sont pas déjà. Le 30 juin 2020, est en effet entrée en vigueur la « loi sur la sécurité nationale » (NSL). Suite à l'adoption de cette loi, Pékin règne désormais d'une main de fer sur l'ex colonie britannique. Un par un, les militants pro démocratie ont été traqués, arrêtés et envoyés en prison.

    « On assiste à la mise au pas d'une société libérale par un régime autoritaire, sans bain de sang, en maintenant les formes, à la différence de Poutine », explique une universitaire sur place qui réclame l'anonymat (lire notre Sélection). Le verdict concernant celui que la Chine de Xi Jinping considère comme son principal opposant ne sera rendu que dans quelques mois. Mais l'ex patron de presse défenseur de la démocratie, aujourd'hui amaigri par la détention et âgé de 76 ans, le sait déjà : accusé d'atteintes à la sécurité nationale chinoise et de collusion avec des forces étrangères, il risque la prison à vie. Selon les mots de Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, il serait l'un des cerveaux des émeutes de 2019, « l'un des éléments anti-Chine les plus notoires, déterminé à déstabiliser Hongkong ». Le jugement de l'ex Tycoon considéré par Pékin comme son principal opposant se fera cependant dans les formes, autant que faire se pourra, symbole oblige. Mais ne subsiste désormais à Hongkong qu'un semblant d'état de droit, visant essentiellement à rassurer entrepreneurs et investisseurs, au nom du principe du « un pays, deux systèmes ».

    Fidèle à ses idées, Jimmy Lai est l'un des seuls accusés de sédition à avoir refusé de plaider coupable en échange d'une peine plus réduite. Quant à l'avocat britannique qui devait le défendre, Pékin a refusé qu'il intervienne. Depuis l'entrée en vigueur de la NSP, aucun accusé n'est ressorti blanchi de son procès, qui plus est en l'absence de jury. La famille de Jimmy Lai ne se fait donc pas d'illusion sur son sort : il finira sans doute sa vie en prison, en martyr moderne de la démocratie et de la liberté face à la dictature de la Chine communiste, dont le regard est désormais déjà tourné ver Taiwan.

    Pour aller plus loin :

    Comment la main de fer de Pékin se referme sur Hongkong, ancien îlot de démocratie

    >>> Lire l'article sur Le Figaro

  • Pour le Préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, "Fiducia supplicans" se contredit elle-même

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    Du Cardinal Müller sur The Pillar :

    Müller - "Fiducia supplicans" se contredit elle-même

    21 décembre 2023

    Le Vatican a suscité cette semaine un vaste débat parmi les évêques et d'autres responsables de l'Église, après la publication lundi de Fiducia supplicans, qui offre un cadre pour les bénédictions cléricales des couples de même sexe.

    Si certains ont loué le texte du Dicastère pour la doctrine de la foi, d'autres ont exprimé de sérieuses inquiétudes, et certaines conférences épiscopales ont repoussé la mise en œuvre du document dans leur pays.

    La Fiducia supplicans a été rédigée par le cardinal Victor Manuel Fernandez, qui a été nommé à la tête du Dicastère pour la doctrine de la foi au début de l'année.

    Mais le cardinal Gerhard Müller, qui a dirigé le bureau doctrinal du Vatican de 2012 à 2017, a déclaré dans un essai jeudi que le texte est "auto-contradictoire" et "nécessite une clarification supplémentaire".

    Mgr Müller a envoyé cet essai, avec une autorisation exclusive de publication, à The Pillar, ainsi qu'à des publications travaillant en italien, en espagnol et en allemand.

    À la lumière du débat actuel sur la Fiducia supplicans et sur le rôle de Mgr Müller dans l'Église, The Pillar publie son essai ci-dessous, dans son intégralité :

    La seule bénédiction de notre mère l'Église est la vérité qui nous libérera. Note sur la déclaration Fiducia supplicans
    Cardinal Gerhard Ludwig Müller

    Avec la Déclaration Fiducia supplicans (FS) sur la signification pastorale des bénédictions, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) a fait une affirmation qui n'a pas de précédent dans l'enseignement de l'Église catholique. En effet, ce document affirme qu'il est possible pour un prêtre de bénir (non pas liturgiquement, mais en privé) des couples qui vivent une relation sexuelle en dehors du mariage, y compris des couples de même sexe. Les nombreuses questions soulevées par les évêques, les prêtres et les laïcs en réponse à ces déclarations méritent une réponse claire et sans équivoque.

    Cette déclaration ne contredit-elle pas clairement l'enseignement catholique ? Les fidèles sont-ils obligés d'accepter ce nouvel enseignement ? Le prêtre peut-il pratiquer ces nouvelles pratiques qui viennent d'être inventées ? Et l'évêque diocésain peut-il les interdire si elles avaient lieu dans son diocèse ? Pour répondre à ces questions, voyons ce que le document enseigne exactement et sur quels arguments il s'appuie.

    Le document, qui n'a été ni discuté ni approuvé par l'Assemblée générale des cardinaux et évêques de ce dicastère, reconnaît que l'hypothèse (ou l'enseignement ?) qu'il propose est nouvelle et qu'elle se fonde principalement sur le magistère pastoral du pape François.

    Selon la foi catholique, le pape et les évêques peuvent mettre certains accents pastoraux et relier de manière créative la vérité de la Révélation aux nouveaux défis de chaque époque, comme par exemple dans le domaine de la doctrine sociale ou de la bioéthique, tout en respectant les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne. Mais ces innovations ne peuvent aller au-delà de ce qui leur a été révélé une fois pour toutes par les apôtres comme parole de Dieu (Dei verbum 8). En effet, aucun texte biblique, aucun texte des Pères et des Docteurs de l'Eglise, aucun document antérieur du magistère ne vient étayer les conclusions de FS. De plus, ce que nous voyons n'est pas un développement mais un saut doctrinal. Car on ne peut parler de développement doctrinal que si la nouvelle explication est contenue, au moins implicitement, dans la Révélation et, surtout, ne contredit pas les définitions dogmatiques. Et un développement doctrinal qui atteint un sens plus profond de la doctrine doit s'être produit graduellement, à travers une longue période de maturation. En fait, la dernière déclaration magistérielle sur ce sujet a été émise par la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un responsum publié en mars 2021, il y a moins de trois ans, et elle a catégoriquement rejeté la possibilité de bénir ces unions. Cela s'applique aussi bien aux bénédictions publiques qu'aux bénédictions privées pour les personnes vivant dans des conditions de péché.

    Comment FS justifie-t-elle la proposition d'une nouvelle doctrine sans contredire le document précédent de 2021 ?

    Tout d'abord, FS reconnaît que les Responsum de 2021 de la CDF et l'enseignement traditionnel, valide et contraignant sur les bénédictions ne permettent pas de bénir dans des situations qui sont contraires à la loi de Dieu, comme dans le cas d'unions sexuelles hors mariage. Cela est clair pour les sacrements, mais aussi pour d'autres bénédictions que FS appelle "liturgiques". Ces bénédictions "liturgiques" appartiennent à ce que l'Église a appelé les "sacramentaux", comme en témoigne le Rituale Romanum. Dans ces deux types de bénédictions, il doit y avoir un accord entre la bénédiction et l'enseignement de l'Église (FS 9-11).

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  • Sur la signification de la crèche de Noël

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    Lettre apostolique du pape François sur la signification de la crèche de Noël

    archive 2019

    (CNS photo/Vatican Media)

    Voici la lettre apostolique du pape François, "Admirabile signum", sur la signification et la valeur de la crèche de Noël. Document signé lors de sa visite au sanctuaire de la crèche, à Greccio, le dimanche 1er décembre 2019:

    1. Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l'événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l'humilité de Celui qui s'est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu'Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui. Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l'installer sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques... C'est vraiment un exercice d'imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d'oeuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j'espère que là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée.

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  • Selon Rocco Buttiglione, Fiducia supplicans constituerait une évolution pastorale ancrée dans la tradition

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    De Rocco Buttiglione sur Vatican News :

    Bénédictions : Une évolution pastorale ancrée dans la tradition

    Le professeur italien Rocco Buttiglione, membre de l'Académie pontificale des sciences sociales, décrit la Déclaration Fiducia supplicans du Dicastère pour la doctrine de la foi comme presque révolutionnaire et comme un retour aux origines de l'Église et à la présence missionnaire du Christ dans l'histoire de l'humanité.
    Par 

    La Déclaration "Fiducia supplicans" sur le sens pastoral des bénédictions du Dicastère pour la Doctrine de la Foi marque un authentique développement pastoral solidement ancré dans la tradition de l'Eglise et sa théologie morale. Le cardinal préfet du dicastère, Víctor Manuel Fernández, fait judicieusement précéder la déclaration d'une brève présentation dans laquelle il explique, entre autres, ce que la déclaration n'est pas : ce n'est pas un feu vert au mariage gay, ni un changement dans la doctrine de l'Église concernant les relations sexuelles en dehors du mariage, qui sont toujours un grave sujet de péché. Elle ne change donc rien ? Non, il change beaucoup de choses ; c'est presque une révolution. Dans l'histoire de l'Église, cependant, toute révolution authentique est en même temps un retour aux origines, à la présence missionnaire du Christ dans l'histoire humaine.

    Le point de départ de la réalité que la Déclaration a à l'esprit est celui d'un couple en situation "irrégulière" qui demande une bénédiction. Pour éviter tout malentendu, imaginons qu'ils s'adressent non pas à un prêtre mais à leurs parents. Donneriez-vous cette bénédiction ? Je la donnerais. Je ne bénirais pas la relation sexuelle irrégulière. Cependant, je bénirais l'attention qu'ils ont l'un pour l'autre, le soutien qu'ils s'apportent mutuellement dans la vie, le réconfort dans les moments de deuil et la camaraderie face aux difficultés. L'amour n'est jamais mauvais ; les relations sexuelles, en revanche, le sont parfois. Dans la vie de ce couple, le bon et le mauvais sont si étroitement liés qu'il n'est pas possible de les séparer de façon nette. Si une de mes filles se trouvait dans une telle situation, je la bénirais et prierais certainement Dieu pour qu'il sépare, sur le chemin de la vie, le bon du mauvais dans cette relation en en faisant une étape sur le chemin de la vérité. Dieu écrit droit avec des lignes tordues. Je pense que tout père ferait la même chose et je ne vois pas comment un prêtre, s'il a un cœur de père pour les membres de sa communauté, pourrait faire autrement.

    Bien sûr, il y a le risque de scandale. Il y a le risque que, dans le peuple fidèle de Dieu, les plus pauvres et les plus faibles soient induits en erreur et ne comprennent plus ce qu'est le mariage et pourquoi les relations sexuelles en dehors du mariage sont condamnables. Il s'agit d'un problème réel qui ne doit pas être sous-estimé. Et c'est précisément la raison pour laquelle le cardinal Fernández a ressenti le besoin de faire ses remarques préliminaires. Bien sûr, il serait plus facile de faire face à ce problème s'il n'y avait pas de commentateurs qui, au lieu d'apporter des éclaircissements, sèment la confusion et la méfiance. Si toutes les brebis de la bergerie étaient en sécurité, le berger se contenterait de se défendre contre les loups à la porte de la bergerie. Mais si beaucoup sont dehors et perdues, il doit aller à leur recherche, ce qui comporte des risques et des dangers. La Déclaration est une réponse à une urgence pastorale spécifique de notre époque.

    Ceux qui demandent une bénédiction, dans le cas qui nous intéresse ici, savent qu'ils font quelque chose que l'Église n'approuve pas et qu'elle interdit même. Cependant, l'Église veut affirmer un lien, une appartenance. Une appartenance rebelle, mais une appartenance tout de même. L'Église éteindra-t-elle cette lumière qui couve ou la maintiendra-t-elle en vie, dans la mesure du possible ?

    Lorsque j'étais jeune (il y a peut-être un demi-siècle), il était impossible d'imaginer cette situation. Les homosexuels ne demandaient pas le mariage, ils ne voulaient pas se marier. Ils considéraient le mariage et la monogamie comme des formes d'oppression de la société bourgeoise et exigeaient une sexualité libre et la séparation du sexe et de l'amour. Ou mieux : ils pensaient que le sexe était réel et que l'amour n'était qu'une illusion. Une remise en question au sein des mouvements homosexuels a peut-être commencé avec l'apparition du sida (la monogamie est la meilleure défense contre le sida), mais elle est allée bien au-delà. Le sexe n'est pas une simple gymnastique du plaisir : il a une tendance naturelle à impliquer profondément la personne, il a besoin d'être régulé, de s'inscrire dans un contexte normatif. Depuis quelques années, nous assistons à une tentative de "re-régulation" des relations sexuelles, à une reconsidération de la sexualité dans le cadre d'une relation personnelle, voire à une redécouverte de l'amour. C'est dans ce contexte que se pose également la question du mariage homosexuel, inacceptable en soi (comme le confirme le cardinal Fernández) mais indicateur d'un malaise et d'une recherche, auxquels l'Église doit donner une réponse adéquate.

    Au cours du synode, la préoccupation des différentes Églises nationales a émergé face à ces questions. Il y a eu une confrontation tendue où chacun a exposé librement ses raisons et ses efforts, au-delà des différentes positions idéologiques, pour écouter l'Esprit et discerner ce qui vient de Lui et ce qui vient plutôt du Malin. Cette Déclaration offre une première réponse, à la fois conforme à la tradition et ouverte à la nouveauté.

    Rocco Buttiglione est membre de l'Académie pontificale des sciences sociales. Il a publié douze livres et plus de 130 essais sur la philosophie et la culture. Il enseigne les sciences politiques à l'université Saint-Pie V de Rome. Il a siégé au parlement italien et a été ministre des affaires européennes et ministre de la culture.

  • La publication de Fiducia Supplicans trouble des catholiques du monde entier

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Fiducia Supplicans trouble des catholiques du monde entier

    20/12/23

    La publication le 18 décembre de "Fiducia Supplicans", document du dicastère pour la Doctrine de la foi permettant de "bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe" jette le trouble chez les fidèles et religieux du monde entier.

    Surprise, trouble, incompréhension… Partout dans le monde, des fidèles ne cachent pas leur trouble depuis la publication de Fiducia Supplicans lundi 18 décembre. Publié par le dicastère pour la Doctrine de la foi et approuvé par le Pape, le document autorise la bénédiction des « couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » à condition de ne pas « créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage ».

    En Afrique, des fidèles, des prêtres et des évêques n’ont pas hésité à partager leur incompréhension. Dans une déclaration de trois pages, la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) a noté que certains aspects de la déclaration « provoquaient de l’anxiété et même de la confusion parmi les chrétiens et, en général, parmi le peuple de Dieu ». « Dans notre réalité, ici en Afrique, nous sommes très clairs sur ce qu’est une famille et un mariage », indique le communiqué. En Zambie, la Conférence des évêques du pays a déclaré que ce document devait faire l’objet « d’une réflexion plus approfondie et non d’une mise en œuvre » dans le pays.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • L'autobiographie de François (la première d'un pape) bientôt en librairie

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    Lu sur le SoirMag :

    L’autobiographie du Pape François sortira prochainement

    Le chef de l’Église catholique et le chef d’État du Vatican a rassemblé ses mémoires pour réaliser un ouvrage qui compile une riche histoire.

    Le Pape François se prépare à sortir son autobiographie, « Vie : Mon histoire à travers l’histoire ». Le livre sera disponible à partir de mars 2024. Le chef de l’Église catholique âgé de 87 ans, a décidé de partager sa vision du monde mais aussi sa lecture des nombreux événements historique qu’il a pu traverser.

    Le livre, publié par l’américain Harper Collins, sera publié simultanément en Italie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, au Brésil, en France, en Allemagne, au Mexique, au Portugal, en Espagne, en Pologne et en Amérique du Sud.

    C’est la première autobiographie d’un pape. Dans le livre, le pape François évoque des événements mondiaux tels que la chute du mur de Berlin, le coup d’État de Videla en Argentine, l’alunissage en 1969 et la Coupe du monde de 1986 au cours de laquelle Maradona a marqué avec sa main un but qui est entré dans l’histoire comme « la main de Dieu ». Il évoque également l’extermination des Juifs par les nazis, les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la démission du pape Benoît XVI et bien sûr sa propre élection papale. En plus des textes dans lesquels le Pape lui-même s’exprime, le livre contient également un contexte historique du journaliste et vatican Fabio Marchese Ragona.

  • "Fiducia supplicans" : Qui dit quoi ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    "Fiducia supplicans" : Qui dit quoi ?

    19 décembre 2023

    Les réactions émergent dans le monde entier à la déclaration de lundi du bureau de doctrine du Vatican sur "la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe".

    Le document Fiducia supplicans de 5 000 mots a suscité une controverse immédiate lorsqu'il a été publié le 18 décembre parce qu'il donnait le feu vert, avec des mises en garde, à la bénédiction "spontanée" de couples vivant dans des unions autres que le mariage.

    Voici un bref aperçu de qui dit quoi, par pays :

    Autriche 
    Interrogé sur la manière dont les prêtres doivent répondre à la demande de bénédiction d'un couple homosexuel, l'archevêque Franz Lackner a répondu : "Fondamentalement, on ne peut plus dire non".

    Le président de la conférence épiscopale autrichienne a commenté les raisons de cette déclaration en ces termes : "Je crois que l'Église reconnaît que les couples de même sexe ont besoin d'être bénis : "Je crois que l'Église reconnaît qu'une relation entre deux personnes du même sexe n'est pas entièrement dépourvue de vérité : il y a de l'amour, il y a de la loyauté, il y a aussi des épreuves partagées et vécues dans la fidélité. Cela doit aussi être reconnu".

    Belgique
    L'évêque d'Anvers, Johan Bonny, qui a encouragé les participants à la voie synodale allemande à approuver une résolution sur les bénédictions homosexuelles en mars, s'est félicité de la déclaration.

    "Elle nous aide à aller de l'avant", a-t-il déclaré, selon le journal belge De Standaard.

    (Ajout de belgicatho :

    "Il s'agit d'une très grande avancée parce qu'elle émane de l'organe suprême de l'Église et parce qu'elle dit aussi explicitement que les couples de même sexe peuvent donc recevoir la bénédiction. (...) Comme les évêques flamands se sont prononcés en faveur de cette mesure, elle était déjà possible ici en Flandre. Le fait que le Vatican confirme maintenant cette position est une grande aide. Et pour l'ensemble de l'Église mondiale, c'est un grand pas en avant. "Geert De Kerpel, porte-parole des évêques flamands dans Het Nieuwsblad du 19/12/2023")

    Angleterre
    Le groupe LGBT+ Catholics Westminster à Londres, en Angleterre, s'est dit ravi de recevoir "ce cadeau de Noël accueillant de la part du Dicastère pour la Doctrine de la Foi et du Pape François".

    "C'est un grand pas en avant dans la reconnaissance et l'acceptation de tous ceux qui cherchent une bénédiction pour leurs relations d'amour et d'engagement", a commenté le groupe.

    France  
    Mgr Hervé Giraud a déclaré que la déclaration devait être lue à la lumière de l'exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François de 2016, "qui affirmait déjà l'idée que, lorsqu'une union atteint une stabilité visible, elle peut être l'occasion d'être accompagnée par l'Église."

    "Le pape François cherche à sortir du simple 'permis- interdit' pour placer les personnes sous le regard de Dieu afin de les ramener sur des chemins plus sûrs. La bénédiction ouvre ces chemins plus sûrs ", explique à La Croix l'archevêque de Sens-Auxerre.

    "Jusqu'à présent, le débat dans l'Eglise opposait ceux qui disaient qu'on pouvait bénir la personne mais pas le couple, et leurs contradicteurs. Avec cette note, le pape va plus loin : il demande que l'on prenne en compte la situation des personnes, pour les encourager à mieux vivre chrétiennement."

    Selon Mgr Giraud, le document devrait recevoir un accueil mitigé.

    "Certains le salueront comme un premier pas, tandis que d'autres - qui appelaient à la bénédiction des unions civiles, par exemple - estimeront qu'il ne va pas assez loin", a-t-il déclaré. "Derrière ces petits pas se cache le souci de l'Eglise pour la communion, car certains laïcs et clercs sont opposés à tout changement sur le sujet, il faut donc aller très lentement et faire beaucoup de pédagogie sur le sens de ce qui est en jeu : Dieu veut nous prendre là où nous sommes pour nous conduire à lui".

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  • Bénir des couples en situation irrégulière ou des couples de même sexe sans donner l'impression que l'Église ne valide pas leur activité sexuelle est une mascarade

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    Du Père Thomas G. Weinandy, OFM, Cap., sur The Catholic Thing :

    Bénédictions divines et enseignement du Magistère

    19 décembre 2023

    Hier, le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a publié une Déclaration, avec l'approbation signée du Pape François, intitulée Fiducia Supplicans, " Sur la signification pastorale des bénédictions ".  Cette déclaration articule l'importance des bénédictions dans une perspective biblique, historique et ecclésiale.

    La déclaration précise qu'elle "reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, n'autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui puisse créer de la confusion". La valeur de ce document, cependant, est qu'il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions, permettant d'élargir et d'enrichir la compréhension classique des bénédictions, qui est étroitement liée à une perspective liturgique".

    Ainsi, la Déclaration veut maintenir l'intégrité doctrinale de la bénédiction donnée dans le cadre du sacrement de mariage, tout en autorisant une bénédiction qui est " liée ", mais non similaire, à une bénédiction liturgique donnée dans le cadre du mariage, afin de ne pas créer de confusion entre les deux. La Déclaration s'enorgueillit que cette disposition "implique un réel développement" qui est en accord avec la "vision pastorale" du Pape François. Elle poursuit : "C'est précisément dans ce contexte que l'on peut comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe sans valider officiellement leur statut ni modifier de quelque manière que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage."  On perçoit ici la véritable raison pour laquelle cette Déclaration a été rédigée : bénir les "couples en situation irrégulière" et bénir les "couples de même sexe".

    La Déclaration développe ces deux situations.  Dans le cadre de cette vision pastorale "apparaît la possibilité de bénédictions pour les couples en situation irrégulière et pour les couples de même sexe, dont la forme ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales afin d'éviter toute confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage".

    Néanmoins, bien que ces bénédictions "ne prétendent pas à une légitimation de leur statut", elles "demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et leurs relations soit enrichi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint". La Déclaration considère que ces bénédictions sont en accord avec ce que l'on appelle traditionnellement la "grâce réelle". "Le but de cette grâce est "que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité à l'Evangile, qu'elles puissent être libérées de leurs imperfections et de leurs fragilités, et qu'elles puissent s'exprimer dans la dimension toujours croissante de l'amour divin".

    Dans tout ce qui précède, il y a l'apparence de la raison, mais aussi beaucoup de jargon, de sophismes et de tromperies. Tout d'abord, la Déclaration professe que ce qui est offert est un développement de la doctrine en accord avec la "vision pastorale" du Pape François.  Dans son Essai sur le développement de la doctrine, saint John Henry Newman fournit des critères pour juger ce qui est vrai et ce qui est un développement doctrinal erroné (une "corruption").  En fin de compte, conclut-il, c'est l'infaillibilité de l'Église qui valide un développement authentique.

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