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Actualité - Page 1056

  • La famille est l'écosystème de base à l'origine de toute société

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    tempsdelhomme-couverture100.jpgLu sur lefigaro.fr (Figaro Vox) (Eléonore de Vulpillières) :

    Tugdual Derville : «Le transhumanisme nous entraîne dans un scénario totalitaire»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Le temps de l'Homme, Tugdual Derville a accordé un grand entretien à FigaroVox. Il y plaide pour une révolution de l'écologie humaine afin d'éviter l'avènement d'«une société atomisée, d'individus errants, sans racines».

    Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif connue pour son implication dans l'accueil d'enfants en situation de handicap. Il est délégué général de l'association Alliance VITA, ancien porte-parole de La Manif pour tous et co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine. Son dernier livre, Le temps de l'Homme , pour une révolution de l'écologie humaine, vient de paraître aux éditions Plon.

    LE FIGARO. - Le Conseil d'Etat a autorisé, mardi 30 mai, le transfert, en Espagne, du sperme du mari défunt d'une femme en vue d'une insémination post-mortem, et ce au nom du respect de leur projet de conception d'un enfant. Que cette décision vous inspire-t-elle?

    Tugdual DERVILLE. - C'est le type même de rupture anthropologique qui confirme l'alerte que lance Le temps de l'Homme. Dès qu'on s'affranchit des trois limites inhérentes à l'humanité - le corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, on aboutit à une folie. Ici, on exige de concevoir un enfant déjà orphelin de père. Voilà comment notre société bascule vers la toute-puissance: en démolissant les murs porteurs de notre humanité, toujours au dépend des plus fragiles. L'alibi utilisé est celui de la souffrance d'une femme qui a perdu son mari. Mais, ainsi que j'ai pu le constater par moi-même en accompagnant de nombreuses personnes endeuillées, seul le consentement au réel permet la vraie consolation. Engendrer des enfants à partir des morts fait entrer l'humanité dans une ère de confusion généalogique. La «tyrannie du possible» génère une société atomisée, d'individus errants, sans racines.

    En quoi l'écologie humaine est-elle un service vital à rendre pour l'humanité?

    L'écologie humaine vise à protéger «tout l'homme et tous les hommes»: c'est-à-dire l'homme dans toutes ses dimensions et les hommes dans leur diversité, des plus forts aux plus fragiles. C'est un humanisme intégral. Son domaine d'application s'étend à toutes les activités humaines, de l'agriculture à la culture, en les reliant par un même souci: servir l'homme. Personne ne doit être traité ni comme un objet, ni comme une variable d'ajustement. L'écologie humaine est le défi du millénaire parce que l'homme a réussi à mettre le doigt sur la vie. L'embryon transgénique n'est pas loin. La responsabilité de l'humanité n'est plus seulement de léguer aux générations futures une planète habitable ; il nous faut transmettre aux hommes de demain les repères anthropologiques et désormais «génétiques» dont nous avons tous bénéficié.

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  • Sainte-Sophie de Constantinople transformée en mosquée durant le ramadan

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    Lu sur orthodoxie.com :

    Sainte-Sophie de Constantinople sera transformée en mosquée pendant 30 jours

    Le Coran sera entendu à l’intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople pendant la durée du ramadan. Il s’agit là d’une décision provocatrice de la chaîne TV de l’État turc TRT Diyanet. Selon l’information publiée par le journal turc Daily Sabah, la chaîne d’État turque retransmettra depuis Sainte-Sophie le programme « sahur », c’est-à-dire la prière matinale avant le jeûne. La transformation de Sainte-Sophie en mosquée durera trente jours, du 6 juin jusqu’au 7 juillet. Cette transformation, tout en étant provisoire, a provoqué le « délire » de la presse pro-gouvernementale turque qui s’est empressée d’applaudir cette décision. Ce n’est pas un hasard si, dès qu’a été connue la retransmission de la prière du matin depuis Sainte-Sophie, le député du pari AKP [le parti de M. Erdoğan] de Constantinople, Samil Tayyar, s’est hâté de déclarer que, puisque les États-Unis « ont embrassé » le PKK et Fethullah Gülen [opposant au régime réfugié aux États-Unis, ndt] et que l’Allemagne « est tombée dans le mensonge du génocide [arménien ndt] », l’amitié n’est plus à l’ordre du jour. Par conséquent, comme il l’a déclaré, la Turquie doit prendre des représailles et Sainte-Sophie doit s’ouvrir au « pèlerinage » c’est-à-dire quelle doit devenir à nouveau une mosquée, ce qui reviendrait à fermer les portes d’un monument de l’héritage culturel mondial et un lieu sacré du monde chrétien.

  • Espagne : le cardinal-archevêque de Valence victime d’un nouveau délit d’opinion

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    Antonio Canizares.jpgDe Riccardo Cascioli  sur le site de la nuova bussola quotidiana www.lanuovabq.it/ , un article dont la traduction a été publiée ici par notre consoeur de « Benoît et moi ». Extrait :

    « […] L'archevêque Antonio Canizares a été durement attaqué publiquement par des associations et des politiciens pour avoir défendu explicitement la famille naturelle, contestant l' idéologie du gender , voit une escalade qui le rend de plus en plus jour après jour un symbole de ce qui se passe en Europe.

    La dernière nouvelle en date, c'est la dénonciation à l'autorité judiciaire du cardinal Canizares pour délit de haine contre les gays et les féministes. La plainte a été déposée le 3 Juin par LAMBDA (une association LGBT) au nom de 55 autres, entre collectifs, syndicats et partis politiques, mais ce n'est que le dernier épisode d'une agression sans précédent. Dans les prochains jours, on attend même le vote du Parlement régional sur une motion de condamnation publique de l'archevêque. Lequel réplique en vain, rejetant toutes les accusations et invoquant la Constitution espagnole, qui défend la liberté d'expression de la pensée. 

    Au cas où certains ne l'auraient pas encore remarqué, c'est désormais le schéma qui s'affirme en Europe. L'approbation de lois qui légitiment le mariage homosexuel s'accompagne de l'institution d'un Nouvel Ordre qui impose la pensée unique, à partir de l'école où l'idéologie du gender est inculquée dès les toutes premières années, en passant par les médias, pour arriver jusqu'aux syndicats et aux partis. Interdiction de toute manifestation de dissidence, avec un acharnement particulier envers cette fraction des catholiques - de moins en moins nombreux en vérité - qui ne sont pas disposés à renoncer à la vérité . 

    Le cardinal Canizares, dont la définition de "ratzingérien" est déjà une condamnation, n'a prononcé aucune parole de haine, ni de manque de respect pour les personnes: il a seulement défendu l'unicité de la famille naturelle et a dénoncé la violence de l'idéologie du genre, comme ce serait normal pour tout évêque. Mais oui, tout évêque. Mais c'est précisément pour cette raison qu'avec Canizares, on y va fort: en frapper un pour en éduquer cent, c'est un principe qui est toujours à la mode… »

    Ref. Le temps de la persécution

    Comme l’observe justement l’article cité ci-dessus, les signaux en provenance d'Espagne s'ajoutent à ceux qui viennent d'autres parties de l'Europe et parlent d'intimidation et de violences croissantes contre les catholiques, pas nécessairement liées aux histoires homos. La Belgique n’échappe pas à cette censure exercée par une sorte de religion d’Etat laïque déniant un droit de parole publique à ceux qui critiquent les nouvelles normes de la législation relative aux personnes ou à la famille. Le paradoxe veut que cette police s’exerce précisément par ceux qui se réclament de la « libre pensée ». « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté » : la célèbre citation de Saint-Just revient en pleine actualité. Le problème de cette phase est qu’on ne peut défendre la liberté en la refusant à certains. Pour mémoire, Saint-Just est l’un des inspirateurs de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen »  votée  en 1793, au nom de la Révolution qui le décapita sans sourciller un peu plus tard (1794).    JPSC.

  • Grégor Puppinck a reçu le Prix Humanisme Chrétien 2016

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Grégor Puppinck récompensé pour son livre

    Le Prix Humanisme chrétien 2016 a été attribué à Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ, Strasbourg), pour son étude « La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle » parue aux Éditions de l’Homme Nouveau.

    En moins de 100 pages d’un style sobre et d’agréable lecture, Grégor Puppinck nous offre une analyse claire et documentée de l’évolution de nos sociétés européennes.

    Le constat est bref : le projet humaniste européen a « dégénéré en une postmodernité individualiste et nihiliste » au nom de laquelle sont peu à peu détruits les fondements d’une société chrétienne. Puppinck démontre le glissement subtil et progressif d’une justification des droits de l’homme comme protection de l’homme contre la société vers une conception selon laquelle les droits de l’homme deviennent un instrument de libération de l’individu à l’égard de toute morale.

    Il retrouve ainsi les fils d’une lecture dialectique qui tisse les bouleversements qu’une minorité agissante, relayée par la Cour européenne des droits de l’homme impose aujourd’hui à nos sociétés. En nous livrant les clés qui permettent de comprendre les soubassements des réformes sociétales actuelles, Grégor Puppinck appelle à dénoncer une philosophie qui fait disparaitre la personne et la valeur de ses relations sociales au bénéfice d’une suprématie de l‘individu qui ne conduit qu’à la désespérance. Ce faisant, il invite à retrouver les racines de l’humanisme chrétien et la véritable dimension de nos existences.

    Le Prix Humanisme chrétien est attribué depuis 2004 par un jury franco-suisse constitué de membres de l'AEES (Association d'éducation et d'entraide sociales) et de l'AES (Académie d'éducation et d'études sociales). Ce Prix récompense un ouvrage accessible à un large public et s'inspirant des principes de l'humanisme social  chrétien.

  • Une société qui produit de plus en plus de solitudes peut-elle se permettre d’instaurer un droit à mourir ?

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    Une CHRONIQUE «À CONTRESENS» de Marcela Iacub sur Liberation.fr :

    L’euthanasie pour les déprimés ?

    Les Pays-Bas et la Belgique ont étendu ce droit aux individus atteints de souffrances psychiques. Paradoxalement, cette extension met en lumière les limites mêmes de cette légalisation.

    Nous avons été tous choqués en apprenant qu’aux Pays-Bas on avait procédé au meurtre par euthanasie d’une jeune fille de 20 ans déprimée et anorexique. Les médecins croyaient que la souffrance psychique de cette adolescente, victime de viols entre 5 et 15 ans, était «sans issue». Et ce cas est loin d’être isolé. Depuis quelques années, aux Pays-Bas comme en Belgique, on recourt de plus en plus à l’euthanasie pour des personnes atteintes non seulement de maladies psychiques mais aussi à de souffrances d’ordre psychiatrique. Ainsi, un Bruxellois a organisé l’euthanasie de ses parents octogénaires parce qu’ils avaient peur de la solitude. Et aux Pays-Bas, une octogénaire a été euthanasiée parce qu’elle ne souhaitait pas aller vivre dans une maison de retraite. Ces personnes n’ont pas été assassinées sans leur consentement. Elles ont demandé à être euthanasiées parce qu’elles souffraient et leur requête a été acceptée. Cela signifie, en substance, que l’Etat entérine la décision des citoyens de se suicider en les aidant même à accomplir ce geste fatal au lieu de chercher à les en dissuader.

    Certains rapprochent cette position de l’Etat à du nazisme, alors qu’il s’agit presque du contraire. C’est parce que la vie appartient à ceux qui la vivent et non à l’Etat que les premiers peuvent demander au second de les assister pour mourir. Cela évite des tentatives ratées et les handicaps qui pourraient en résulter. Et les régimes totalitaires ôtent la vie de ceux qui n’ont pas demandé à mourir.

    Même si certains commentateurs tiennent ces mesures comme étant une perversion de l’euthanasie, celle-ci devant s’appliquer à des individus atteints de maladies physiques graves et incurables et non psychiques, elles constituent en réalité son expression la plus pure. En effet, le droit à l’euthanasie donne aux individus le pouvoir de décider s’ils souhaitent vivre ou mourir sans que l’Etat n’intervienne d’une manière paternaliste sur des choix aussi fondamentaux. Ce dernier doit seulement permettre, à ceux qui le souhaitent, de mourir dans de bonnes conditions. Les raisons que l’on invoque pour cesser de vivre sont après tout une affaire privée. Si l’Etat décide qu’il y a des bonnes ou des mauvaises raisons, il empiète sur ce choix souverain.

    Mais ce qui nous révulse dans ce droit à l’euthanasie élargi aux souffrances psychiques, c’est le droit à l’euthanasie lui-même. Parce qu’on le voit alors dans sa pureté singulière, parce qu’on aperçoit enfin son essence politique ultime. Nous sommes horrifiés mais pourtant c’est ce qui finira par arriver si on légalise l’euthanasie en France. Dans un premier temps elle sera limitée au cas des maladies physiques, puis elle finira par s’appliquer aussi aux souffrances psychiques jugées intolérables, comme aux Pays-Bas ou en Belgique.

    La seule question que nous devons nous poser est celle de savoir si une société comme la nôtre, dans laquelle les individus malheureux sont livrés à eux-mêmes, une société qui produit de plus en plus de solitudes, une société qui se désintéresse des liens au profit du faire et de l’avoir, si cette société peut se permettre d’instaurer un droit à mourir. Ce droit à mourir ne dissimulerait-il pas alors des «assassinats d’Etat» ?

    Et cela vaut, au fond, pour toutes les formes d’euthanasie. On peut objecter que le fait de ne pas autoriser le droit de mourir laissera ces souffrances à vif, ce qui est vrai. Mais ces souffrances seront là aussi pour témoigner des pathologies sociales qui les produisent. Elles seront les symptômes des tortures infligées aux individus par notre organisation sociale.

    Alors que le droit à l’euthanasie induit que ces souffrances ont pour origine l’individu, c’est lui qui cherche à mourir. Ainsi, il irait de la vie comme du chocolat, du ski ou de la bière, certains l’aiment, d’autres pas.

  • Les "survivants", mouvement d'agit-prop pro-life, entendent bien réveiller les consciences sur l'avortement

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    De Marine Lamoureux sur le site du journal La Croix :

    Les militants anti-IVG adoptent de nouveaux codes

    Samedi 4 juin, un groupe de jeunes opposés à l’avortement, « Les Survivants », entend organiser un « happening » dans le centre de Paris.

    Ils n’ont pas l’intention de s’enchaîner aux grilles des centres anti-avortement, ni de tenir des discours culpabilisants vis-à-vis des femmes qui choisissent l’IVG (interruption volontaire de grossesse). Pour autant, sur le fond, le mouvement des « Survivants » – qui souhaite organiser le 4 juin un « happening » dans le centre de Paris – s’inscrit dans la lignée d’un militantisme « prolife » dur.

    Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les messages diffusés sur leur site (lessurvivants.com). Depuis la loi Veil de 1975, affirment-ils « nous sommes tous des survivants ». Avec environ 210 000 avortements par an en France pour 800 000 naissances, le mouvement estime que « chaque génération » voit un cinquième de ses membres sacrifiés. Et en page d’accueil, il pose la question sans détour : « Qu’as-tu fait de mon frère ? »

    Une vraie maîtrise de la communication

    Le site témoigne d’une vraie maîtrise de la communication en ligne. Clips, charte graphique, utilisation des réseaux sociaux mais aussi vidéos très professionnelles diffusées sur YouTube : « Les Survivants » manient les codes à destination de la jeunesse. Et, visiblement, dispose de moyens importants, sur lesquels Émile Duport, leur meneur, reste évasif. « Je travaille dans la création digitale et j’ai fédéré autour de moi des créatifs et de designers, investis dans la cause, d’où cette qualité », explique le trentenaire, qui se dit catholique et engagé dans la lutte contre l’avortement depuis ses 18 ans.

    Pour autant, le mouvement d’agit-prop – ni association, ni collectif – se veut« ouvert et multiconfessionnel », dit le militant. Une petite centaine de personnes est attendue, samedi, pour le « happening » (dont le lieu précis sera dévoilé le matin même) mais Émile Duport affirme que 500 personnes se sont inscrites sur internet pour soutenir cette action. À ce stade, poursuit-il, « c’est surtout une première opération symbolique, destinée à intégrer les premiers membres. Mais notre mouvement est appelé à prospérer. »

    En réalité, il n’est pas tout à fait nouveau. Dès la fin des années 1990, des jeunes s’étaient fédérés sous le nom de « Survivants » pour relancer des opérations commandos, avec le soutien de l’association La Trêve de Dieu. Cette fois, Émile Duport réfute tout lien. L’objectif, cependant, est le même : « Réveiller les consciences » sur l’avortement.

    « Bataille idéologique »

    Sans attendre de savoir quel impact aura l’action de samedi, les organisations féministes s’inquiètent. « L’approche de ce groupe n’est certes pas aussi frontale que celle commandos anti-IVG, mais il mène une réelle bataille idéologique », observe Anne-Cécile Mailfert (1), présidente de la Fondation des femmes. Pas de quoi, évidemment, ébranler les certitudes des défenseurs de l’avortement perçu« comme le premier droit des femmes », selon l’expression de la militante. « Notre message, rétorque Émile Duport, c’est justement de dire que l’IVG ne concerne pas que les femmes, mais aussi les futurs pères et chacun d’entre nous ». La bataille, en tout cas, n’est pas près de s’éteindre.

    Marine Lamoureux

    (1) « Ils ne décideront plus pour nous », Ed. les petits matins, 2015.

  • La Dernière Heure a détecté une dangereuse conspiration pro-vie dans les écoles

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    Lu sur le site de la RTBF :

    L'Asbl catholique « Croissance » est accusée par la Dernière Heure de faire du prêche anti-avortement dans les écoles quand elle est appelée pour donner cours d’éducation à la vie relationnelle et affective.

    Un décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles datant de juillet 2012 oblige les écoles à donner des cours d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans leur programme. Le décret laisse libre aux choix aux écoles en ce qui concerne le choix des intervenants.

    Sur l’année 2014-2015, le groupe croissance a réalisé 154 animations dans 23 écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 3000 élèves de 5e et 6e primaire confrontés à un message pro-vie et anti-avortement. L’asbl serait chrétienne et porterait donc le message de l’Eglise.

    Sur le 'groupe croissance' qui ne fait pas mystère de son inspiration chrétienne : http://www.cathobel.be/2015/10/13/les-30-ans-du-groupe-croissance/ Mais on ne peut plus accéder pour le moment au site de ce groupe; nous ne savons pour quelle(s) raison(s).

    En revanche, la plupart des organisations de planning familial invitées dans les écoles font très librement de l'info en faveur du recours aux moyens contraceptifs et à l'avortement, y compris dans les écoles "libres", mais là, personne n'y trouve rien à redire... 

  • Au Vatican : un ministère dédié aux laïcs, à la famille et à défense de la Vie

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Le pape crée un ministère aux laïcs et à la famille

    Les statuts d’un « dicastère pour les laïcs, la famille et la vie » ont été approuvés ce 4 juin par le pape François, qui crée des postes de haute responsabilité pour des laïcs. Reste à en nommer les responsables.

    Réforme de la Curie, acte III. Après le domaine économique et financier puis celui des communications, le pape François avance sur un nouveau chantier de la réforme pour laquelle il a été élu, celui de la fusion de divers conseils pontificaux de la Curie romaine. Il a approuvé ce 4 juin les statuts d’une sorte de futur grand ministère « pour les laïcs, la famille et la vie ». Ce « dicastère », selon la terminologie officielle retenue, était attendu de longue date. Il remplacera les conseils pontificaux actuels pour les laïcs et pour la famille.

    Les statuts font une part belle aux laïcs dans le fonctionnement même de ce nouvel organe de la Curie. Le dicastère sera présidé par un préfet, qui sera sans doute en pratique un cardinal, mais le « numéro deux » « pourrait être un laïc », précise en effet le texte de 13 articles. L’organigramme prévoit aussi que les trois sections du dicastère (laïcs, famille, vie) seront présidées chacune par un sous-secrétaire, qui devront ici obligatoirement être tous trois des laïcs. Actuellement, le secrétaire comme le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, qui a l’importante responsabilité des JMJ (Journée mondiale pour la jeunesse), sont des ecclésiastiques.

    Les statuts obligent également à ce que les laïcs, employés directement dans le dicastère ou membres de l’équivalent de son conseil d’administration, proviennent des diverses parties du monde. Ces membres, est-il précisé, seront« hommes ou femmes, célibataires ou mariés, engagés dans divers champs d’activité (..) et refléteront le caractère universel de l’Église ». L’actuel Conseil pontifical pour les laïcs compte, comme membres, 20 laïcs et 17 cardinaux.

    « Conscience de la co-responsabilité »

    Sur le fond, le ministère aura pour objet de « favoriser chez les fidèles laïcs la conscience de la co-responsabilité ». Ceci passe notamment par leur « présence active et responsable dans les organes consultatifs de gouvernement présents dans l’Église aux niveaux universel et particulier ». Cette responsabilisation des laïcs, pas seulement dans le nouveau dicastère mais à travers toute l’Église catholique, rejoint une volonté maintes fois exprimée par le pape François depuis le début de son pontificat.

    Sur la famille, le nouvel organe de Curie devra élaborer des « lignes directrices pour les programmes de formation » destinés aux préparations au mariage et envers les jeunes, « avec une attention spéciale aux pauvres et aux marginalisés ». Dans son entretien à La Croix, le pape avait déjà exprimé le besoin de telles « lignes directrices », qui font suite à son exhortation Amoris laetitia, consécutive aux synodes sur la famille.

    Théorie du genre

    Quant à la défense de la vie, il s’agit notamment d’aider les associations « à prévenir le recours à l’avortement » mais aussi d’« aider les femmes qui auraient avorté ». Cette section du futur dicastère coordonnera aussi des « initiatives en faveur de la procréation responsable » et sur « la protection de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa fin naturelle ». Elle sera chargée de développer une formation « sur la base de la doctrine morale catholique et du magistère de l’Église » sur les questions de bioéthique et de droit à la vie, en réaction aux« idéologies qui se développent concernant la vie humaine et la réalité du genre humain ». Le pape François a souvent dénoncé à cet égard des « colonisations idéologiques » opérées dans les pays du Sud en contrepartie d’aide au développement.

    Nominations

    Reste au pape à nommer les responsables de ce futur dicastère d’ici à l’entrée en vigueur des statuts, fixée au 1er septembre 2016. L’actuel président du Conseil pontifical pour les laïcs, le cardinal polonais Stanisław Ryłko, ne devrait pas en être puisqu’il devrait être nommé archevêque de Cracovie après les prochaines JMJ qui s’y dérouleront fin juillet. De son côté, le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, a été fragilisé par des ennuis judiciaires en Italie.

    Quoi qu’il en soit, ce futur dicastère en annonce déjà un autre. Préparée par le « C9 », le conseil de neuf cardinaux entourant le pape pour la réforme de la Curie, sa mise en place précède en effet celle attendue également d’une autre fusion annoncée à partir des Conseils pontificaux à la charité (« Cor Unum »), à la justice sociale (« Justice et paix ») et aux migrants. Soit la suite de l’acte III de cette réforme.

    Sébastien Maillard (à Rome)

  • La canonisation d'une Suédoise convertie au catholicisme, "Juste parmi les Nations"

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    Lu sur lexpress.fr :

    Cité du Vatican - Le pape François a canonisé dimanche la religieuse suédoise Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), luthérienne convertie au catholicisme, près de cinq mois avant la visite oecuménique qu'il effectuera dans ce pays scandinave.

    La ministre de la Culture Alice Bah-Kuhnke et quelque 250 pèlerins catholiques suédois étaient présents sur la place Saint-Pierre. 

    Marie Elisabeth Hesselblad, restauratrice de la congrégation des "brigittines", est née en 1870 au sein d'une famille luthérienne de 13 enfants. Elle part très jeune travailler aux Etats-Unis pour soutenir financièrement sa famille, comme de nombreux paysans suédois, et travaille à New York comme infirmière. 

    En 1902, elle se convertit au catholicisme et reçoit le baptême. Arrivée à Rome deux ans plus tard, elle entre chez les carmélites où elle prend, avec une permission spéciale du pape Pie X, l'habit des "brigittines", l'ordre fondé par la Suédoise sainte Brigitte en 1363, une siècle et demi avant la naissance de la Réforme. 

    Elisabeth Hesselblad a reconstitué l'ordre à Rome en 1911, et en Suède en 1923, avec un grand souci constant de l'unité des chrétiens. Elle meurt à Rome en 1957, à l'âge de 87 ans. 

    C'est le pape Jean-Paul II qui a lancé le processus conduisant à sa canonisation. Béatifiée en avril 2000, elle fut déclarée "Juste parmi les Nations" en 2004 pour avoir sauvé des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, à Rome. 

    François effectuera, le 31 octobre et le 1er novembre, une visite en Suède, pays très sécularisé, où il participera, à Lund, à l'invitation de la Fédération luthérienne mondiale, à une commémoration oecuménique pour le prochain 500e anniversaire de la Réforme protestante de Martin Luther, qui sera célébré en 2017. 

    La canonisation d'Elisabeth Hesselblad a une portée limitée en Suède, pays de 150.000 catholiques seulement. 

    La cérémonie a été néanmoins retransmise en direct sur la 2e chaîne publique SVT2 et la principale chaîne privée TV4.  

    Dimanche matin, le pape a également canonisé le père Jan Papczy'ski, en religion Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701), considéré quant à lui comme un éminent représentant de l'école polonaise de spiritualité. 

  • Pédophilie : les évêques devront agir sous peine d'engager leur propre responsabilité

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    De Sébastien Maillard sur le site du journal La Croix :

    Pédophilie, les évêques en première ligne

    Le pape a signé une loi qui donne la possibilité de démettre un évêque ou un supérieur religieux pour « manque de diligence grave » dans son traitement des cas d’abus sexuels sur mineurs.

    Le pape François prévient les évêques « qu’ils doivent désormais agir, sous peine d’engager leur propre responsabilité ».

    Afin de responsabiliser davantage les évêques face aux scandales de pédophilie pouvant survenir dans leurs diocèses, le pape François a signé samedi un motu proprio (acte législatif du pape) qui lui permet de démettre de ses fonctions un évêque diocésain, ou le supérieur d’un ordre religieux, s’il a fait preuve d’un« manque de diligence grave » dans sa gestion de cas d’abus sexuels sur « mineurs ou adultes vulnérables ». Autrement dit, s’il a omis de prendre les décisions que de tels crimes imposent. Il ne s’agit pas d’une poursuite pénale contre l’évêque ou le supérieur, puisque sa négligence ne constitue pas un délit, mais d’une sanction disciplinaire envers sa mauvaise gestion de telles affaires dans le cadre de ses fonctions. Il y a tout juste un an, le pape avait déjà tenté d’engager la responsabilité des évêques sur ce terrain en créant, à la Curie, un nouveau tribunal au sein de la puissante Congrégation pour la doctrine de la foi chargé de juger les manquements au devoir professionnel des évêques devant les cas d’abus sexuels du clergé (lire La Croix du 11 février 2015). Mais en pratique, cette instance judiciaire, proposée au pape par le C9 (Conseil des cardinaux entourant le pape pour la réforme de la Curie), n’a jamais vu le jour. « Des canonistes s’interrogeaient sur la faisabilité de tels jugements », explique l’un d’eux à Rome.

    Sans être considérée comme un recul, la nouvelle solution retenue par le pape se veut plus simple à mettre en pratique, en ne créant pas d’institution propre. Elle précise que dans le droit canon, qui prévoit déjà la révocation des évêques pour « causes graves », celles-ci comprennent « la négligence des évêques dans l’exercice de leur fonction, en particulier dans les cas d’abus sexuels commis sur mineurs et adultes vulnérables ».

    En pratique, l’instruction relèvera des dicastères (équivalent de ministères de la Curie) directement concernés, que sont les congrégations pour les évêques, la vie consacrée, pour les Églises orientales ou les pays de mission. Elles engageront une enquête à partir d’indices probants. La nouvelle loi laisse la possibilité à l’évêque accusé de se défendre. Le Vatican pourra l’exhorter« fraternellement » à démissionner dans les 15 jours ou sinon émettre un décret de révocation. Mais la décision finale appartiendra au pape.

    Autre nouveauté toutefois, le pape sera assisté à cette fin d’un « collège de juristes ». Selon un commentaire du porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi, ce collège sera sans doute « constitué de cardinaux et d’évêques ».

    Le dispositif doit entrer en vigueur le 5 septembre prochain. Il ne sera pas rétroactif. Mais, comme l’observe un canoniste du Vatican, « puisqu’il n’y a pas de prescription dans l’Église face aux abus sexuels, il est difficile encore d’apprécier si une négligence passée pourra être jugée si elle entraîne toujours des dommages ». « Aller jusqu’à la révocation sera rarissime, l’évêque démissionnera avant », estime le canoniste français Emmanuel Tawil (université Paris 2), pour qui l’intérêt de la nouvelle loi du pape est surtout son « effet d’annonce » : « Elle prévient les évêques, qui ne l’auraient pas encore compris, qu’ils doivent désormais agir, sous peine d’engager leur propre responsabilité. »

    La révocation pour « négligence » explicitée par le motu proprio ne concerne pas seulement la pédophilie. Elle couvre plus largement les actes ayant provoqué un dommage grave « physique, moral, spirituel ou patrimonial » sur des personnes ou envers « une communauté dans son ensemble ». Mais le « manque de diligence » doit alors s’avérer être « très grave », et non seulement « grave »comme dans les affaires d’abus sexuels. En tout cas, la démission peut être requise même « sans culpabilité morale » de l’évêque ou du supérieur religieux.

    Intitulée « Comme une mère affectueuse », la loi de cinq articles survient alors que l’Église catholique est éclaboussée par des scandales de pédophilie qui mettent en cause la réactivité des évêques, supérieurs hiérarchiques des prêtres dans leur diocèse. De telles affaires concernent le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, ou le cardinal George Pell, ancien archevêque de Sydney et aujourd’hui proche collaborateur du pape François à la Curie.

    Sébastien Maillard

  • Mais où va donc l'histoire ? (Rémi Brague)

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    Du blog de Robin Guilloux :

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    Rémi Brague, Où va l'Histoire ? Dilemmes et espérances, (Dove va la storia ? Dilemni e speranze), Entretiens avec Giulio Brotti, traduit de l'italien par Philippe Charpentier de Beauvillé, éditions SALVATOR, 2016

    Né le 8 septembre 1947 à Paris, Rémi Brague est professeur émérite de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Titulaire de la chaire Romano Guardini à l'Université Ludwig-Maximilian de Munich de 2002 à 2012., il a reçu le prix Ratzinger en 2012. Il est notamment l'auteur de Europe, la voie romaine (Criterion, 1992), Qui est le Dieu des chrétiens ? (Salvator, 2011) ; Les ancres dans le ciel (Seuil, 2011), Modérément moderne(Flammarion, 2014) et Le règne de l'homme (Gallimard, 2015). Cest l'un des fondateurs de la revue Communio. Rémi Brague est membre de l'Institut de France. Il est connu depuis son ouvrage Europe, la voie romaine ainsi que pour ses essais sur la religion chrétienne. Ses recherches actuelles relèvent de l'histoire des idées à très long terme et de la comparaison entre christianisme, judaïsme et islam.

    Giulio Brotti

    Né en 1963, Giulio Brotti est docteur en philosophie, professeur de lycée et journaliste. Il a dirigé pour les Éditions La Scuola La science et Dieu, de Michael Heller (2012), et Être des personnes, de Robert Spaemann (2013).

    "C'est peu dire que notre époque se caractérise par un sentiment de lassitude et de scepticisme à l'égard de l'histoire humaine : on considère même comme naïve la tentative d'y retrouver des lueurs de sens ou des raisons d'espérer.

    Dans cet entretien avec Giulio Brotti, Rémi Brague se livre à un examen sans concession de cette attitude, contestant avec force bien des stéréotypes sur la relation que nous autres postmodernes entretenons avec nos racines. Les considérations philosophiques sont étroitement liées ici aux questions les plus concrètes, de dramatique actualité, comme celles de la coexistence entre les grandes religions, de la possibilité d'un dialogue avec l'islam, de la « vocation » de l'Europe, de l'avenir des biotechnologies et de la tentation - qui s'insinue dans la culture de notre temps - d'« en finir avec l'homme », au nom d'un idéal de perfection mortifère.

    Ce livre est aussi l'occasion pour Rémi Brague de revenir sur son parcours intellectuel, lui qui se définit volontiers comme « modérément moderne », selon l'expression d'une de ses publications récentes."

    Table des matières :

    Notice biobibliographique - Chapitre I. La vie des idées - Chapitre II. des tangentes au cercle - les religions dans le temps - Chapitre III. les malentendus de la modernité - Chapitre IV. Renoncer à l'homme ?

    Extrait de l'introduction :

    "Sous forme d'interview, ce livre voudrait aussi constituer une introduction générale à la pensée de Rémi Brague. Les questions et réponses ont été concentrées sur quelques points saillants, répartis en quatre chapitres :

    - dans le premier ("La vie des idées"), on s'est arrêté sur l'actuelle situation de crise de la mémoire historique et sur le sens que Brague attribue à l'étude non seulement des concepts philosophiques et scientifiques, mais, plus généralement, des "représentations collectives" des époques passées.

    - le titre du second ("Des tangentes au cercle : les religions dans le temps") paraphrase une célèbre expression  de Karl Barth, selon laquelle, dans le Christ, le monde divin rencontrerait le monde humain "comme la tangente un cercle", sans le toucher (en d'autres termes sans se confondre avec lui). Dans cette partie, on prend au sérieux la "prétention à la vérité" de l'expérience religieuse et on considère sous l'angle historique les rapports entre le judaïsme, le christianisme et l'islam ;

    - Dans le troisième chapitre ("Les malentendus de la modernité"), Brague scrute de manière critique le stéréotype (ressassé au point de sembler évident) selon lequel la révolution scientifique des XVI-XVIIème siècles aurait marqué une rupture radicale avec une vision "naïve" du cosmos, censée avoir été celle du Moyen-Âge. A l'idée d'une "fracture", le chercheur français oppose celle d'une "articulation", d'un développement, c'est-à-dire que les aspects de l'innovation vont toujours de pair avec ceux de la continuité.

    - Dans le dernier chapitre ("Renoncer à l'homme ?"), on affronte les implications et les incidences de la question anthropologique sur une époque apparemment encline à la refouler ou à la "déconstruire". En partant de la célèbre prophétie de Michel Foucault d'une prochaine disparition de l'homme (destiné à être supprimé "comme un visage de sable à la limite de la mer"), Brague examine les particularités et les contradictions d'une culture - la nôtre - qui semble nourrir "une certaine insatisfaction devant l'humain : devant l'humain en tant que tel, et non devant telle ou telle de ses réalisations, toujours déficientes, voire devant les horreurs dont l'histoire nous livre le témoignage." (pp.16-18)

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  • Pas-de-Calais: Dom Philippe Germain de Montauzan devient le sixième Abbé de l'abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques

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    Pour l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Pas-de-Calais), le choix était simple. Disparaître abbaye Wisques.jpg(pas un seul novice depuis 25 ans) ou accueillir du sang neuf. Le jeudi 10 octobre 2013, le relais fut officiellement passé aux moines de Fontgombault.

    Ce fut une grâce insigne. Joie chez l’évêque d’Arras, Mgr Jean-Paul Jaeger : « Les communautés monastiques sont indispensables à la vie de notre diocèse. C’est un poumon spirituel vital. Il y a quelques mois, j’ai dû fermer le monastère de cisterciennes de Belval et je ne voulais pas recommencer avec Saint-Paul de Wisques. Je suis heureux que les moines plus âgés puissent être soutenus par de plus jeunes. C’est pourquoi je souhaite de tout cœur la bienvenue aux frères venus de Fontgombault. »

    La liturgie  grégorienne célébrée  selon la forme extraordinaire du rite romain est donc désormais de règle à Wisques, comme elle l’est dans la grande abbaye de l’Indre ; ce qui n’exclut pas pour les moines  la possibilité de dire la messe selon le nouvel ordo dans des cas déterminés.

    Montauzan.jpgElu par ses pairs, Dom Philippe Germain de Montauzan,  l’un des moines venus de Fontgombault, est aujourd’hui devenu le sixième abbé de l’abbaye  de Wisques (fondée par Solesmes en 1889).

    Samedi dernier 4 juin 2016, sa bénédiction abbatiale a eu lieu  dans la cathédrale d’Arras, bien remplie pour la circonstance. Au cours de la messe, l’évêque du diocèse, Mgr Jaeger, entouré des moines et des prêtres des doyennés voisins, a reçu la présentation du nouvel Abbé, suivie d’un bref interrogatoire. Après l’homélie, la bénédiction lui a été conférée avec les prières litaniques d’usage et la remise de la règle (pour conduire les frères), l’anneau (symbole de fidélité), la mitre et le bâton pastoral. Dom Philippe Germain de Montauzan a ensuite baisé l’anneau de l’évêque, puis évêques, abbés et moines présents se sont approchés pour recevoir à leur tour le baiser de paix du nouveau père- abbé.

    Prêtre depuis trente-huit ans, le P. Philippe Germain de Montauzan est  né le 30 mars 1949 à Châlons-sur-Marne. Il a a choisi la vie monastique après des études à Lyon. Entré à l’abbaye de Fontgombault en 1969, il a été ordonné prêtre en 1978.

    JPSC