S'il est aujourd'hui question de la réalité bruxelloise, les questions soulevées concernent tous les diocèses de Belgique...
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Bruxelles, 16 avril : Symposium pour l'avenir des églises de Bruxelles
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Visite du Pape François à Lesbos : l’espoir du Père syrien Ziad Hilal
Lu sur le site de l'Oeuvre d'Orient :
Visite du Pape François à Lesbos : l’espoir du Père syrien Ziad Hilal
Samedi 16 avril 2016, le pape François se rendra sur l’île grecque de Lesbos. Le Saint-Père devrait rencontrer des réfugiés et des migrants venus de Turquie par la mer. Un signe fort pour le père Ziad Hilal, un prêtre jésuite syrien qui était en mission en Grèce avec JRS (le service jésuite des réfugiés) en février et mars 2016.
En quelques mois, Lesbos est devenue le principal point d’entrée vers l’Europe pour les réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan mais aussi d’Érythrée, d’Iran et d’ailleurs. L’an passé, près de 500 000 réfugiés l’ont ainsi traversé avant de rejoindre le continent.
Sur la petite île de 80 000 habitants, ce sont essentiellement les associations mobilisées sur place qui prennent en charge leur accueil, raconte le père Ziad Hilal. « La présence des associations est très importante pour aider la société grecque car le gouvernement n’a pas le pouvoir de les accueillir » explique-t-il. Outre les organisations de l’ONU, l’Église est présente auprès des migrants. « À Lesbos, les JRS leurs viennent en aide. Nous avons même le projet de distribuer des sacs à dos aux réfugiés, d’organiser une soupe populaire » raconte le père. La Caritas, elle, a même loué un hôtel, le Silver Bay, où elle accueille 150 personnes. « Ils sont nourris et servis. Il y a également un service médical sur place ».
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La plupart des réfugiés arrivent sans rien.
« Ils sont souvent serrés jusqu’à 60 sur des canons pneumatiques normalement conçus pour accueillir 12 à 15 personnes. Ils sont donc obligés de jeter leurs affaires car il n’y a pas de place. On met les enfants et les femmes au milieu, ils ne peuvent pas bouger durant ce voyage de mort. Ils sont à genoux les uns au-dessus des autres. Quand on les voit descendre des canots ils ne peuvent même plus marcher » témoigne le père Ziad. Les réfugiés sont ensuite accueillis dans un des centres de l’ONU. C’est là qu’ils sont enregistrés et reçoivent un permis pour rester 30 jours dans le pays.
À Athènes, la capitale, ce sont de nouveau les associations qui viennent en aide aux migrants. « Le plus souvent nous les rencontrons dans les parcs de la ville, où ils errent. Au centre des JRS, ils peuvent changer leurs vêtements, prendre une douche. Nos volontaires visitent les camps » raconte le père.
- Mais quelles possibilités pour eux ensuite ?
« Ils sont coincés car les pays ont fermé leurs frontières » s’indigne le père jésuite. « Cette visite du Pape est très importante car il faut trouver une solution à ce qui se passe dans ce pays. Elle met en lumière la crise des réfugiés. La situation est très difficile en Grèce, et pas seulement à Lesbos. On parle de 40 000 à 50 000 réfugiés dans le pays » poursuit-il.
Pour la seconde fois, François se rendra donc hors de Rome, auprès des migrants. En juillet 2013, c’est lors d’une visite sur l’île italienne de Lampedusa que le pape avait interpellé la communauté internationale sur leur sort. L’été dernier, le souverain pontife avait lancé un appel aux paroisses chrétiennes à recevoir une à deux familles de réfugiés. « Avec cette visite nous espérons qu’il puisse encourager les autres pays d’Europe à faire un pas plus rapide et plus objectif en faveur de ces 50 000 réfugiés sur place. L’Europe a tout ce qu’il faut pour les accueillir » espère ainsi le père jésuite.
Sur l’île, le Saint-Père, le patriarche Bartholomée, Patriarche œcuménique de Constantinople, et Sa Béatitude Hiéronymos II, archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, rencontreront les réfugiés et leurs hôtes.
ASSM
L’Œuvre d’Orient soutient l’action des JRS -- Jesuit Refugees Service -- auprès des réfugiés syriens.
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Célébration des 1050 ans du christianisme en Pologne
De swissinfo.ch :
La Pologne célèbre le 1050e anniversaire de son "baptême"
L'Eglise catholique et le pouvoir politique polonais ont entamé jeudi les célébrations du 1050e anniversaire de l'arrivée du christianisme dans leur pays. Cette arrivée est considérée comme l'événement fondateur de l'Etat polonais.
Tous les cardinaux et les évêques polonais étaient réunis à Gniezno, la première capitale historique du pays, pavoisée aux couleurs de la Pologne et du Saint-Siège, en présence du numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, représentant du pape François. Ils devaient être rejoints dans l'après-midi par le président Andrzej Duda, qui devait prendre la parole à l'issue d'une messe solennelle célébrée par le primat de Pologne, l'archevêque Stanislaw Gadecki.
Les relations entre l'Eglise et l'Etat polonais ont toujours été étroites, le catholicisme représentant, aux yeux de l'immense majorité des citoyens, un élément de leur identité nationale.
C'est au nom de la foi que les Polonais ont livré et gagné des batailles historiques, contre les Turcs à Vienne en 1683, et contre l'armée bolchevique près de Varsovie en 1920. A l'époque de la monarchie élective, c'étaient les primats de Pologne qui assuraient l'intérim entre la mort d'un roi et l'élection de son successeur.
Unité européenne
"L'année 966 avait marqué l'entrée de la Pologne en Europe", a déclaré avant le début des cérémonies Mgr Gadecki, ajoutant que le pays avait alors eu accès d'un coup "à mille ans de culture grecque, romaine et hébraïque".
L'événement "avait contribué à l'unité européenne", a dit le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, mais "mille ans de christianisme ne l'avaient pas transformée en une masse grise uniforme, mais au contraire a contribué à l'épanouissement individuel de chaque nation".
Mgr Erdo se montrait ainsi proche de la majorité des évêques polonais qui, tout en épousant l'enseignement de Jean Paul II sur les racines chrétiennes de l'Europe, veulent défendre l'identité catholique de leur pays, craignent la laïcisation venue d'Occident.
Plusieurs évêques polonais, dont Mgr Slawoj Leszek Glodz, archevêque de Gdansk, ont souligné en marge de la réunion de l'épiscopat la différence entre les cérémonies actuelles, marquées par une "harmonie" régnant entre l'Eglise et l'Etat,et les tensions d'il y a un demi-siècle, lorsque le pouvoir communiste avait cherché à récupérer le millénaire de la Pologne en minimisant le rôle de la religion.
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Benoît XVI était-il prêt à excommunier la Fraternité Saint Pie-X?
Lu sur le site de « La Vie » :
« La fin du pontificat de Benoît XVI était-elle tout près de voir l'excommunication de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X? C'est ce qu'a affirmé le supérieur de la FSSPX, Mgr Fellay, dans un sermon récent. Selon lui, le pape François considère les prêtres et fidèles de la fraternité traditionnaliste comme « catholiques », mais « en chemin vers la communion ».
Benoît XVI était-il sur le point d'excommunier la Fraternité Saint-Pie X juste avant sa renonciation? C'est ce qu'a affirmé Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX, lors d'un sermon prononcé dimanche pendant le pèlerinage du Puy et rapporté par la Porte Latine.
« C'est l'Esprit Saint qui a inspiré le pape Benoît XVI »
Revenant sur sa récente rencontre, le 1er avril, avec le pape François, l'évêque suisse a déclaré : « [le pape François ]nous a expliqué que sous Benoît XVI, à la fin de son pontificat, avait été fixée une date butoir, et que si la Fraternité n’acceptait pas la proposition romaine jusqu’à cette date, il était décidé que la Fraternité serait excommuniée ». Selon le supérieur de la fraternité traditionaliste, en désaccord notable avec le pape argentin sur un certain nombre de points (dont l'exhortation apostolique Amoris Lætitia), le pape François lui-même en personne aurait déclaré « c’est probablement le Saint-Esprit qui a inspiré le pape Benoît XVI et qui lui a fait dire quelques jours avant sa démission d’abandonner cette idée, car Benoît XVI a dit : Je laisse cette affaire à mon successeur ».
« Je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas du bien à ces catholiques »
Que s'est-il passé lors de l'élection du pape François? « On a mis sur son bureau notre excommunication en disant : il n’y a qu’à mettre la date et la signature », a déclaré Mgr Fellay. Toujours d'après lui, le pape François aurait refusé catégoriquement. « Il m’a dit : Je ne vous condamnerai pas. Il a aussi dit : Vous êtes catholiques, il a continué en disant : en cheminement dans la pleine communion. Néanmoins, il maintient que nous sommes catholiques », affirme le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X. Le Saint-Père serait pleinement conscient des réactions suscitées par sa prise de position. « Vous savez, j’ai pas mal de problèmes avec vous, on me fait des problèmes parce que je suis bon avec vous, mais à ceux-là je dis : écoutez, j’embrasse bien le patriarche Cyrille, je fais du bien aux anglicans, je fais du bien aux protestants, je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas du bien à ces catholiques », aurait-il déclaré à Mgr Fellay.
Une suite incertaine
Les propos du pape François tels que rapportés par Mgr Fellay s'inscrivent dans la continuité de l'attitude du pontife argentin envers la FSSPX durant l'année de la miséricorde. Les absolutions données par la FSSPX sont exceptionnellement valides pendant toute cette année jubilaire. Qu'en sera-t-il par la suite? Quand Mgr Fellay l'a demandé au Saint Père, celui-ci aurait répondu que la FSSPX pourrait donner validement l'absolution après la fin de l'année de la miséricorde. « À ce moment-là je lui ai dit : Pourquoi pas pour les autres sacrements alors ? Il était tout à fait ouvert, on va voir comment les choses vont se développer », relate l'évêque suisse. La FSSPX ne s'est pas pour autant muée en soutien inconditionnel du pape. Car malgré ces déclarations, dans le même sermon, Mgr Fellay a réitéré sa condamnation de l'exhortation apostolique. Ces choses-là évidemment nous donnent de l’espoir. « Mais un jour on voit cela qui nous donne un peu d’espoir, on se réjouit, et le lendemain une exhortation terrifiante, qui fait tant de mal à l’Église », a-t-il déploré. »
Ref. Benoît XVI était-il prêt à excommunier la Fraternité Saint Pie-X?
Lamentable : qui manipule qui ? Tout cela est-il bien sérieux.
JPSC
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Mgr Minnerath à propos d’ « Amoris laetitia » : « Tout laisser à l’appréciation des pasteurs va créer des traitements très différents »
Docteur en théologie, l’archevêque de Dijon, Mgr Roland Minnerath, estime que Amoris lætitia appelle au respect des normes existantes tout en invitant à les interpréter et à les appliquer avec discernement et miséricorde au cas par cas. Il est interrogé par Samuel Pruvot pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :
« En quoi l’enseignement de l’Église sur l’amour et la famille peut-il toucher notre monde occidental sans repères ?
Les longs chapitres de l’exhortation sur la beauté du mariage selon le plan de Dieu sont clairement en décalage par rapport à la culture contemporaine. Et c’est tant mieux, sinon y manquerait le sel de l’Évangile, capable de redonner espérance à ceux qui doutent, qui se découragent ou qui sont désabusés. Le texte s’adresse cependant aux seuls membres de l’Église. La société, si on en croit les médias, veut savoir si l’Église se rapproche d’elle. Alors que la mission de l’Église est d’attirer les personnes au Christ qui est la perfection de l’amour.
Certains s’interrogent sur le degré d’autorité de ce document. Quel est-il ?
Bonne question. Quelle que soit la nature des documents pontificaux – constitution apostolique, encyclique, lettre ou exhortation apostolique –, ils revêtent l’autorité normative du Magistère. Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent. D’où la nécessaire continuité dans l’enseignement de l’Église. Car si le Magistère prenait le contre-pied de ce qui a toujours été enseigné, il perdrait du coup l’autorité qui le fonde.
La nouveauté du document présent est qu’il ne veut pas « trancher par une nouvelle intervention magistérielle » des questions ouvertes concernant le mariage (3). Il ne veut pas édicter de nouvelles normes valables pour tous les cas. Il appelle donc au respect des normes existantes tout en invitant à les interpréter et à les appliquer avec discernement et miséricorde au cas par cas. Il est évident que les repères sont moins clairs qu’auparavant.
Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent.
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Diocèse de Tournai, 15 avril : Veillée de prière pour les vocations
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Infanticides néonataux : pour une prise de conscience européenne
Lu sur genethique.org (Le coin des experts) :
INFANTICIDES NÉONATAUX, POUR UNE PRISE DE CONSCIENCE EUROPÉENNE
Ce 13 avril après-midi s’est déroulée au Parlement européen une conférence sur les « aspects médicaux, légaux et éthiques de l’infanticide néonatal ». Grégor Puppinck, expert de Gènéthique, et Claire de La Hougue, docteurs en droit, du Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ) ont exposé les résultats de leurs recherches sur cette réalité occultée de l’avortement. Gregor Puppinck répond aux questions de genethique.org :
G : Pourquoi avoir organisé une conférence aujourd’hui alors que le Conseil de l’Europe a refusé de donner suite à la pétition sur les infanticides néonataux en juillet 2015 ?
Gr.P. : En effet, on aurait pu se dire qu’après l’absence de réponse à la question écrite du député Pintado le 31 janvier 2014, faute de consensus du Conseil des Ministres, le déni du commissaire européen aux droits de l’homme, le 20 novembre 2014, (cf. les infanticides néonataux doivent être condamnés) qui a considéré que cette question ne relevait pas de sa compétence, l’avis négatif du comité des affaires juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire le 23 juin 2016 puis le rejet, le 2 octobre 2015, de la pétition contre les infanticides néonataux (240 000 signatures – la plus importante des annales du Conseil de l’Europe) par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui a considéré que le sujet était « trop sensible »et susceptible de « diviser l’Assemblée », nous aurions pu baisser les bras. Mais ce sujet est trop important pour s’arrêter là. Car il ne s’agit pas de situations exceptionnelles, et le tabou qui entoure ces enfants est propice aux abus puisqu’aucun contrôle n’est possible, la plupart des informations provenant de témoignages.
Des députés membres de l’Assemblée Parlementaire se sont saisis de la question et avaient annoncé qu’ils réintroduiraient ce sujet au Conseil de l’Europe (cf. Le conseil de l’Europe rejette la pétition sur les infanticides néonataux). Cette question n’est donc pas close. En outre, sur la base du rapport que nous avions soumis à l’Assemblée Parlementaire nous avons publié une étude « Enfants survivants à l’avortement et infanticides en Europe » dans la Revue Générale de Droit Médical. Le fruit de ces recherches devait être présenté publiquement aux Parlementaires pour les interpeller sur la maltraitance et l’infanticide des nouveaux nés. Et puis, il était essentiel aussi de donner la parole aux médecins et sages femmes qui ont assisté à des infanticides néonataux et qui ne veulent plus se taire. Nous espérons que ces témoignages et cette présentation ne laisseront pas insensible les membres du Parlement, et les convaincront d’agir.
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Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés
Communiqué de presse de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) :
Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés
En vue de la visite du Pape François à Lesbos le 16 avril prochain, le secrétaire général de la COMECE, le Père Patrick H. Daly a déclaré :
" Au tout début de son pontificat, en visitant le poste avancé de l’Europe, le petit rocher italien de Lampedusa, le Pape François avait voulu marquer son souci pour les nombreux migrants qui risquent leur vie pour trouver refuge en Europe. Le destin des migrants et demandeurs d’asile est depuis longtemps au coeur des préoccupations de la COMECE qui a salué la façon dont le Saint-Père a attiré l’attention, dans ses discours et ses actes, sur la détresse de ceux qui fuient les dangers et les souffrances de la guerre, de la violence ou de la pauvreté dans leur pays pour accéder à une vie meilleure en Europe.
La visite du Pape François à Lesbos ce samedi 16 avril est non-seulement un geste humanitaire d’une signification extraordinaire, mais il faut aussi saluer son contexte oecuménique, aux côtés du patriarche oecuménique Bartholomée et de l’archevêque d’Athènes Hierónymos, primat de l’Eglise de Grèce. Le travail oecuménique sur la migration effectué à Bruxelles par la COMECE, en particulier les récents séminaires de dialogue organisés conjointement avec le CEC/CCME sur le sujet, renforce considérablement en effet la voix de l’Eglise sur un sujet qui pourrait continuer de dominer l’agenda de l’UE dans les années à venir.
La COMECE avait salué les conclusions du Conseil européen du 17 décembre 2015 et avait adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement un document présentant des propositions concrètes.
Concernant le récent accord de l’UE avec la Turquie, la COMECE joint sa voix à ceux qui demandent de revoir ces dispositions. Nous plaidons pour que les droits de l’homme, y compris le droit de trouver refuge, l’obligation de « non-refoulement », un traitement humain, l’intérêt supérieur des enfants et le droit à la vie de famille soient respectés en toutes circonstances.
L’insuffisance de voies d'entrée légales et sûres au territoire européen afin d’y trouver refuge oblige les migrants et les demandeurs d’asile de s’en remettre aux passeurs, devenant ainsi des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains et autres criminels. Des milliers ont aussi perdu la vie dans leur dangereuse traversée de la Méditerranée. En 2014, la COMECE avait publié avec d’autres organisations chrétiennes une série de propositions pour le développement de voies d’entrée sûres et légales vers l’UE ; en 2015, elle a publié un document traitant de la situation dramatique des mineurs non-accompagnés.
La visite du Pape François à Lesbos représente un moment-clé dans la réponse de l’Europe à la souffrance de nos frères et sœurs migrants. Il est essentiel que les 28 Etats membres de l’UE comprennent que la crise des migrants et des réfugiés appelle un partage de responsabilité. L’unique façon de sortir de cette crise est une action coordonnée de tous les gouvernements de l’UE. Une série de propositions est désormais sur la table, notamment la récente Communication de la Commission européenne présentant différentes options de réforme du régime d’asile européen commun et de développement de voies sûres et légales d’entrée en Europe."
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Bruxelles, église Sainte-Catherine, 16 avril : Veillée d'Adoration et de Prière en faveur de la Vie et de la Protection des plus Fragiles
Samedi prochain, le 16 avril à 20h
Veillée d'Adoration et de Prière
en faveur de la Vie et de la Protection des plus FragilesEglise Sainte Catherine à Bruxelles
Pour les répétitions de la chorale et des instruments, rdv juste avant la veillée, le 16 avril à 19h00.
Pour ceux qui ont des problèmes d'hébergement, contacter Claire-Marie Etchecopar par mail (claire-marie@vigilforlife.be).
S'habiller chaudement !
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L'antispécisme, début d'une barbarie nouvelle
Lu sur Magistro.fr :
L'antispécisme ou le début d'une barbarie nouvelle
Pour la philosophe Chantal Delsol, prétendre que les animaux sont des personnes revient non pas à les élever mais à diminuer le statut de la personne humaine.
Chaque annonce de mauvais traitements sur les animaux enclenche une vague d'antispécisme, comme si à un excès devait répondre toujours un autre excès. Qu'est-ce que l'antispécisme ? C'est l'idée selon laquelle la distinction entre les animaux et les hommes équivaudrait à une forme de racisme. De même que nous avons fini par comprendre que les Noirs et les Blancs appartiennent à la même espèce, la modernité consisterait à présent à comprendre que les animaux et les hommes appartiennent à la même espèce des vivants sensibles. Et donc de les traiter également.
Il y a là un emballement vertigineux et déréglé de l'indifférenciation à l'œuvre dans la postmodernité - aucune distinction n'existe plus car elle serait discrimination : entre les cultures, entre les sexes, ici entre les vivants. La volonté d'aplanir la distinction entre l'homme et l'animal répond au dégoût devant l'humanisme occidental, dégoût bien porté depuis la Seconde Guerre - quand Michel Tournier entendit que Sartre revendiquait l'humanisme, il s'écria : "Nous étions atterrés. Ainsi notre maître ramassait dans la poubelle où nous l'avions enfouie cette ganache éculée." L'humanisme, cette "ganache éculée", signifie que l'homme a plus de valeur que l'animal, à l'origine parce qu'il est fait à l'image de Dieu, plus tard parce qu'il est libre et responsable.Il faut souligner que l'humanisme occidental a des torts. Depuis plusieurs siècles (et probablement depuis Descartes) il a exagéré les séparations au point de les rendre ridicules : n'a-t-on pas considéré les animaux comme des objets ? Ne s'imagine-t-on pas aujourd'hui que l'on peut produire des animaux au lieu de les élever ? D'ailleurs on ne voit, et heureusement, aucune voix s'élever pour défendre des méthodes consistant à torturer les animaux ou à les traiter cyniquement. La difficulté, en pareil cas comme toujours, consiste à ne pas tomber dans l'excès inverse, à ne pas conclure, devant certains abattoirs barbares, que les animaux sont des hommes comme nous, et que nous sommes des animaux comme les autres.
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Quand Proximus vire KTO au mépris du pluralisme et de la diversité
Une opinion de Joseph Junker parue sur le site du Vif :
Proximus nous rapproche tous. Les cathos aussi
A partir du 30 avril, la chaîne d'inspiration catholique KTO disparaîtra presque totalement du paysage audiovisuel belge, suite à la décision de l'opérateur historique Proximus de la débarquer de son offre après 4 ans de bon et loyaux services.
La chaîne KTO a beau fournir des analyses de haut niveau, avoir une audience en croissance continue, se voir reconnue de qualité par ses pairs et répondre à un vrai besoin d'une partie de la communauté catholique, il semblerait que son intérêt économique n'est pas à la hauteur des ambitions des actionnaires de Proximus (c'est-à-dire majoritairement l'état belge)... Bien entendu, l'homme n'est pas un pur esprit, et ces questions économiques ont leur importance. Mais doivent-elles pour autant prendre le pas sur toute autre considération ? Sur les 168 ( !) chaînes proposées par Proximus TV, 6 proposent des émissions sportives, 6 autres de la musique classique et de la culture, une dizaine des émissions nature et 15 du "divertissement". Et nous ne parlons même pas des 4 chaînes du bouquet "X-adult", qui offrent à la population belge le service inestimable d'émettre à toute heure du jour et surtout de la nuit... des films pornographiques de première qualité.
Quand on y réfléchit bien, ce panel hétéroclite et la suppression de KTO donnent une image saisissante de ce qui compte réellement dans notre société : le pognon et le divertissement (et le sexe). Panem et Circenses auraient dit les premiers chrétiens depuis l'arène. On ne peut pas vraiment en vouloir à Proximus de suivre sans gêne cette logique implacable, mais nous ne pourrons néanmoins résister à la tentation d'observer que si nous voulons garder l'ambition d'une société où il soit un jour autrement, un pays où règnera Personne et Solidarité plutôt que du Pain et des jeux, la contribution d'une chaîne telle que KTO serait plus qu'appréciable.
Au-delà de ces considérations économiques ma foi très terre-à-terre, comment ne pas voir le double enjeu sociétal derrière cette suppression pure et simple d'une chaîne de qualité ? Enjeu pour le pluralisme d'abord : se dispenser de proposer au public belge la chaîne catholique francophone de référence, reconnue comme telle et distribuée dans 50 pays est un choix délibéré et qui nous osons le dire va dans le mauvais sens. L'histoire récente est pourtant là pour nous rappeler douloureusement à quel point la liberté d'expression et le dialogue apaisé avec le religieux sont plus que jamais un défi crucial pour réussir la société de demain.
D'autre part, ne serait-il pas interpellant que dans un paysage médiatique qui propose plusieurs chaînes arabophones, Israëli Network et j'en passe, les catholiques, la plus importante communauté religieuse de notre pays, ne soit plus représentés par la moindre chaîne alors même qu'une possibilité de haut niveau existe ?
Il est vrai, je l'avoue, que Proximus TV ne prend guère de risque à léser les catholiques pour une poignée d'Euros. Les cathos, ces braves petits agneaux au troupeau devenu un tantinet clairsemé ont été habitués à encaisser sans moufter. Encore aujourd'hui, le souvenir révolu d'une Eglise belge dominante donne à ses adversaires toute licence pour les attaquer, sans que ses membres n'aient appris à se défendre autrement qu'en tendant l'autre joue. Alors ils prennent les coups... et il la ferment, comme d'habitude somme toute. Toujours coupables, à jamais condamné à la ringardise, rarement défendus, et aucun risque qu'il leur vienne à l'idée de faire exploser un cocktail Molotov devant le siège de Proximus ! Alors, pour reprendre un célèbre slogan de l'opérateur historique : Proximus nous rapproche tous ? Vraiment tous ? Et pourquoi pas les catholiques aussi ?
Que nous soyons agnostiques, croyants, non croyants, musulmans, juifs et même athées, nous ne pouvons oublier une chose : Notre société belge, toujours aujourd'hui, vit encore en grande partie sur des valeurs héritées du christianisme, ou qui n'auraient jamais pu voir le jour sans cette religion. Que nous le voulions ou non, nous sommes tous héritiers de l'Eglise, comme nous sommes héritiers de nos parents, c'est-à-dire de leur éducation, de leurs qualités comme de leurs défauts. Il est important que dans notre société il reste une présence prête à nous rappeler le sens et la source de ces valeurs, qu'on y adhère ou non. Cela ne nous fera peut-être pas toujours plaisir, mais c'est tout simplement indispensable pour qu'entre un bon match de foot, un concert ou l'update de votre dernier statut Facebook, nous ayons de temps en temps l'occasion de nous interroger sur qui nous sommes et le sens de ce que nous faisons. En ce sens, KTO nous rend à tous un service fondamental.
Tant que KTO existera pour nous rendre cet insigne service, fût-ce à contre-courant de la logique économique de Proximus TV et de la rentabilité du bouquet "Adult-X", nous aurons au moins une occasion de nous rassurer un petit peu quant à la bonne marche du monde.
En savoir plus : http://www.touche-pas-a-kto-tv.com/
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Le pape dénonce la grande apostasie et une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».
De Radio Vatican :
Le Pape François invite à résister aux persécutions symboliques et à «la grande apostasie»
(RV) «La persécution est le pain quotidien de l’Église» : le Pape l’a répété lors de la messe de ce mardi 12 avril, célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Comme c’est arrivé à Étienne, le premier martyr, ou aux «petits martyrs» tués par Hérode, aussi aujourd’hui, a affirmé le Pape, de nombreux chrétiens sont tués pour leur foi en Christ, et d’autres sont persécutés idéologiquement, parce qu’ils veulent manifester la valeur du fait d’être enfants de Dieu.
Il existe des persécutions sanguinaires, comme le fait d’être dévorés par des fauves pour la joie du public dans les tribunes, ou pulvérisés par une bombe à la sortie de la messe. Et il y a «des persécutions en gants blancs, des persécutions culturelles, celles qui te confinent dans un recoin de la société, qui en viennent à te faire perdre ton travail si tu n’adhères pas aux lois qui vont contre Dieu Créateur», a affirmé le Saint-Père.
Martyrs de tous les jours
Le récit du martyre d’Étienne, décrit dans l’extrait des Actes des Apôtres proposé par la liturgie, pousse le Pape à des considérations nouvelles sur une réalité qui depuis 2000 ans fait partie de l’histoire de la foi chrétienne : la persécution.
«La persécution, je dirais, est le pain quotidien de l’Église. Jésus l’a dit. Nous, quand nous faisons un peu de tourisme à Rome et allons au Colisée, nous pensons que les martyrs étaient ceux qui étaient tués avec les lions. Mais les martyrs n’ont pas été seulement ceux-là. Ce sont des hommes et femmes de tous les jours : aujourd’hui, le jour de Pâques, il y a à peine trois semaines… Ces chrétiens qui fêtaient Pâques au Pakistan ont été martyrisés justement parce qu’ils fêtaient le Christ Ressuscité. Et ainsi l’histoire de l’Église avance avec ses martyrs.»
Des persécutions «éduquées»
Le martyre d’Étienne amorça une cruelle persécution antichrétienne à Jérusalem, analogue à celles subies par ceux qui aujourd’hui ne sont pas libres de professeur leur foi en Jésus. «Mais, a observé François, il y a une autre persécution dont on ne parle pas tellement», une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».
«C’est une persécution, je dirais un peu ironiquement, "éduquée". C’est quand l’homme est persécuté non pas pour avoir confessé le nom du Christ, mais pour avoir voulu manifesté les valeurs du Fils de Dieu. C’est une persécution contre Dieu le Créateur, dans la personne de ses enfants ! Et ainsi nous voyons tous les jours que les puissances font des lois qui obligent à aller sur cette voie, et une nation qui ne suit pas ces lois modernes, ou au moins qui ne veut pas les avoir dans sa législation, en vient à être accusée, à être persécutée "poliment". C’est la persécution qui coupe à l’homme la liberté de l’objection de conscience», a martelé le Pape François
La grande apostasie
«Cela, c’est la persécution du monde» qui «coupe la liberté», alors que «Dieu nous fait libres» de donner le témoignage «du Père qui nous a créés, et du Christ qui nous a sauvés». Et cette persécution, a-t-il souligné, «a aussi un chef» :
«Le chef de la persécution polie, éduquée, Jésus l’a nommé : "le prince de ce monde". Et quand les puissances veulent imposer des attitudes, des lois contre la dignité des enfants de Dieu, ils persécutent ceux-ci et vont contre le Dieu Créateur, a répété le Souverain pontife. C’est la grande apostasie. Ainsi la vie des chrétiens avance avec ces deux persécutions. Mais le Seigneur nous a promis de ne pas s’éloigner de nous : "Soyez attentifs, soyez attentifs ! Ne tombez pas dans l’esprit du monde. Soyez attentifs ! Mais allez de l’avant ! Moi, Je serai avec vous”».