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Actualité - Page 1144

  • Quand la « Libre Belgique » fait de la publicité pour la masturbation

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    Un fidèle lecteur de Belgicatho nous écrit :

     Ci-dessous, voici ce qu’on trouve dans une page WEB de “La Libre Belgique”. Evidemment, si l’onanisme se révèle scientifiquement bénéfique pour la santé, m’est avis que l’Eglise devrait au moins revoir son argumentaire sur la question... Il faut dire que nombre de catholiques même pratiquants contestent, avec quelque raison je crois, la thèse selon laquelle tout acte sexuel n’est légitime qu’en vue de la procréation, un enseignement qui devient sans objet pour les couples hétérosexuels que l’âge a rendus inféconds mais non exempts ni de libido ni de besoins légitimes de marques intimes de tendresse. Entre la continence stricte et la débauche, il y a peut-être place pour une sexualité normale, apaisée et maîtrisée sans doute, mais non refoulée. Beau sujet de débat dans un Cercle de Bioéthique, non ?

    « A l'heure actuelle, plus personne ne pense que se masturber rend sourd ou stérile (du moins, c'est à espérer). Mais, il reste encore pas mal de clichés et de tabous à propos de cet acte sexuel pourtant perçu comme sain par la plupart des scientifiques. C'est pour cette raison qu'AsapScience, le Tumblr qui vulgarise la science de manière rigolote, s'est penché sur le sujet. Dans cette vidéo, le collectif dénonce tous ces mythes sur l'onanisme et explique combien il est important de ne pas s'en priver.

    Les bénéfices pour la santé ne sont plus à prouver : réduction des risques de cancer de la prostate et meilleure qualité du sperme chez les hommes, des règles moins douloureuses et diminution des infections urinaires chez les femmes, amélioration de la circulation sanguine, un système immunitaire plus performant, moins de stress et plus de bonheur pour les deux. Et ce ne sont que des exemples. Aussi, le plaisir solitaire (ou solitaire à deux) fait de vous un(e) meilleur (e) amant (e) car il permet de muscler les muscles du plancher pelvien.

    Bref tout du bénéfice raconté dans ce petit clip vidéo humoristique. Attention cependant à ne pas pratiquer la masturbation de la même manière à chaque fois. Le risque ? S’immuniser aux caresses de votre partenaire ou à tout type d'autre simulation de votre part. Il est donc conseiller de ne pas toujours utiliser la même main ou le même « outil ».

    Ref. Exit les clichés, la masturbation, c'est bon pour la santé !

    JPSC

  • Afrique : les évêques publient une déclaration commune pré-synodale

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    Archeveques-Gh.jpgLu sur le site « aleteia » :

    Les évêques d’Afrique et de Madagascar rendent aujourd’hui publique une déclaration commune adoptée en juin dernier (8-11 juin 2015) à Accra (capitale du Ghana) lors d’une réunion de tout l’épiscopat africain et de Madagascar, préparatoire au synode ordinaire de la famille qui s’ouvrira le 4 octobre prochain.

    Dans cette déclaration signée par 45 prélats africains dont 32 présidents de Conférences épiscopales représentant 40 pays africains et Madagascar, dix cardinaux et trois prélats africains romains, les évêques africains et malgaches lancent un appel pressant aux dirigeants politiques mais aussi « aux fils et filles du bien-aimé continent africain », demandant à tous de « respecter, aimer et servir l’Afrique en vérité ». Ils le font alors qu’à la fin de la semaine s’ouvre à New York (États-Unis) le Sommet des chefs d’État devant adopter un plan mondial de développement d’ici 2030.

    Dans la tradition de saint Gélase, Pape africain, ils invitent les dirigeants politiques à « écouter la voix de leur conscience » et à se souvenir « que chaque personne humaine aura des comptes à rendre à Dieu pour ses actes ».

    Avertis des avancées culturelles, politiques et juridiques d’agents externes à l’Afrique promouvant « la santé et les droits sexuels et reproductifs » et « la perspective du genre » sur le continent africain, les évêques africains et malgaches dénoncent sans ambages le mensonge des politiques néo-colonialistes imposant aux cultures et aux gouvernements africains, « comme conditions d’aide au développement », préservatifs, contraceptifs, « services abortifs », « éducation sexuelle » purement technique et immorale, « déconstruction des stéréotypes de genre » : ces denrées, disent-ils, sont devenues plus accessibles aux africains que le mode d’emploi du développement intégral. Ils disent un « non catégorique à ce plan qui assassine [leur] continent ».

    Les évêques ciblent en particulier le Protocole de Maputo et les Observations générales n°2 sur son article 14 qui mettent les gouvernements sous pression notamment de légaliser ou dépénaliser l’avortement et de procurer à leurs populations un accès universel aux contraceptifs modernes. Ils notent que ce programme mortifère, « piloté par des agents externes à l’Afrique », se retrouve également dans des déclarations politiques panafricaines, telles que le Plan d’action de Maputo pour la Mise en œuvre du cadre d’orientation continental pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs, la Déclaration d’Abbis-Abeba sur la population et le développement en Afrique après 2014, ou la Position africaine commune sur le programme de développement pour l’après-2015.

    Les évêques d’Afrique et de Madagascar se déclarent « unanimement blessés au plus intime de [leur] cœur de pasteur » par « une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste ». Les Africains ne sont pas des partenaires serviles des agents de la gouvernance mondiale. Ils ont une contribution humaine et spirituelle prophétique à apporter à l’humanité en ce temps où la famille et la foi sont si gravement menacées.

    La déclaration a déjà été envoyée personnellement aux chefs d’État et de gouvernements africains, au Secrétaire général de l’ONU et aux responsables des institutions panafricaines, entre autres.

    Ref. Les évêques d’Afrique disent non au néocolonialisme et à l’esclavagisme idéologique 

    JPSC

  • Être chrétien dans la péninsule arabique

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    10653_eglise-koweit_440x260.jpg «Un accord vient d’être signé entre la secrétairerie d’État du Vatican et le Koweït. La réaction de Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d’Arabie du Nord, dont dépendent les catholiques de cet État.Dans quel contexte cet accord s’inscrit-il ? Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Cet accord a été signé à l’occasion de la visite du Premier ministre du Koweït, le cheikh Jaber Moubarak Al-Sabah, au pape François le 10 septembre. La finalité de cet accord est de « consolider ultérieurement les liens de collaboration existants […] spécialement au niveau politique et culturel, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale et internationale. » Cela passera notamment par la constitution de deux commissions, qui devraient être amenées à travailler des sujets comme la liberté religieuse, l’enseignement du catéchisme dans les écoles religieuses, la sécurité des églises, la nécessité d’avoir de nouvelles églises, etc.

    Mon espérance, c’est que l’accord final auquel aboutiront les travaux de ces deux commissions permettra d’aplanir bon nombre de difficultés que nous rencontrons. Et fera du Koweït un exemple à suivre par les autres pays du Golfe.

    On dit que la situation des chrétiens au Koweït devient de plus en plus difficile. Cet accord est-il destiné à garantir leur protection ?

    Si, en disant « plus difficile », on pense que les chrétiens sont empêchés de professer leur religion, ce n’est pas exact. Ils ne sont pas du tout empêchés de pratiquer leur foi. En revanche, il est toujours plus difficile de pratiquer dans le sens où les catholiques qui sont 350 000 au Koweït ont officiellement deux églises… Étant donné que leur nombre augmente, il devient de plus en plus compliqué de faire face aux besoins de nos fidèles.

    Les chrétiens peuvent annoncer l’Évangile par le témoignage de leur vie.

    Comment vivent les catholiques du Koweït ? Peuvent-ils aller à la messe et pratiquer leur foi ?

    Les catholiques du Koweït peuvent aller librement à l’Église. Personne ne les contrôle ou ne les arrête. À l’intérieur de l’enceinte de l’Église, nous avons une absolue liberté de culte. La plus grande difficulté, c’est d’obtenir un terrain pour une nouvelle église.

    Il y a quelques années, le ministre des Affaires islamiques avait donné son accord pour que soient donnés à l’Église catholique 3000 m2 pour une nouvelle église, ce qui constitue d’ailleurs un terrain extrêmement petit pour une communauté aussi grande. Mais, quand cette nouvelle est arrivée au Parlement, il y a eu une révolution des fondamentalistes. Ceux-ci ont affirmé que non seulement il ne fallait pas construire de nouvelle église, mais qu’il était nécessaire de détruire celles qui existaient. Évidemment, rien n’a été détruit mais le terrain n’a pas été donné.

    Il est encore interdit d’enseigner le catéchisme dans les écoles religieuses. Les chrétiens peuvent annoncer l’Évangile par le témoignage de leur vie et en donnant le bon exemple.

    Aux Émirats arabes unis, il semble exister une liberté réelle pour les croyants. La situation est-elle très différente au Koweït ?

    Je ne dirais pas qu’il existe une liberté réelle aux Émirats arabes unis dans leur ensemble. Il y a de grandes différences d’un émirat à l’autre. L’émirat d’Abu Dhabi se distingue par son ouverture à l’égard des églises chrétiennes. À côté dela nouvelle église catholique inaugurée il y a quelques mois à Moussafah est en train d’apparaître une grande église grecque-orthodoxe.

    Parmi les pays du Golfe, je crois que Bahrein est celui qui est le plus ouvert. La liberté de culte y est largement garantie. Un terrain y a été donné à l’Église pour qu’elle puisse construire une cathédrale (Notre-Dame d’Arabie). Et, sur le plan civil, des avancées peuvent également être notées, comme le fait qu’une catholique et une juive sont membres du Sénat du roi. Le roi m’a d’ailleurs donné la nationalité bahreinite peu après le moment où j’ai commencé à résider dans ce pays. Un immense cadeau qui me permet de voyager librement dans le Golfe avec ma seule carte d’identité, ce qui constitue une grande aide pour mon ministère.

     Jean-Marie Dumont »

    Ref. Koweït : 350 000 catholiques, deux églises

    JPSC

  • Migrants : le pape François fait preuve d’un réalisme inattendu

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    42f52940f2005cf4c8b1182df33b45689d9343b3.jpgLa menace terroriste que les vagues migratoires actuelles font peser sur l’Europe ne fait aucun doute selon le Saint-Père qui a reconnu le danger potentiel d’une infiltration par des terroristes de l’EI. Lu sur le site « aleteia » : 

     « Je dois reconnaître que, de nos jours, les conditions de sécurité aux frontières ne sont plus les mêmes qu’autrefois. La vérité c’est qu’à moins de 400 kilomètres des côtes siciliennes sévit un groupe terroriste incroyablement cruel. Donc, les risques d’une infiltration existent. » Taxé un peu rapidement d’angélisme, le pape François a fait preuve d’un réalisme inattendu au cours d’une interview exclusive accordée à la radio portugaise Renascença : « Personne n’a dit que Rome serait à l’abri de cette menace ».

    Néanmoins, le Saint-Père a tenu à réaffirmer la primauté de l’accueil spontané sur la méfiance même légitime : « Si un réfugié arrive, malgré toutes les précautions de sécurité à prendre, nous devons lui souhaiter la bienvenue, parce qu’il s’agit d’un commandement biblique ». Mais, se référant à la « très grande crise du travail » sévissant en Europe, le pape François met en garde contre tout « simplisme » dans la façon de traiter les migrants et demandeurs d’asile.

    Appel aux communautés catholiques

    François a ensuite renouvelé son appel aux institutions catholiques à prendre en charge des familles de réfugiés : « Chaque paroisse, chaque institut religieux et chaque monastère, devrait prendre dans une famille. Une famille, pas une personne seule. Une famille donne plus de garanties de sécurité et de confinement, pour éviter les infiltrations d’un autre genre ».

    Précisant sa pensée, François a poursuivi : « Quand je dis que la paroisse doit accueillir une famille, je ne veux pas dire qu’ils doivent aller vivre dans la maison du prêtre au presbytère, mais que chaque communauté paroissiale doit trouver un endroit, un coin pouvait être transformé en petit appartement ou bien, si nécessaire, elle peut louer un petit appartement pour cette famille. [Les migrants] doivent être munis d’un toit, accueillis et intégrés dans la communauté… Il y a des couvents qui sont presque vides ! ».

    Avec le Catholic Herald

    Ref. Le pape François met en garde contre les terroristes infiltrés parmi les réfugiés

    JPSC

     

  • Face aux migrants, quelle doit être l’attitude des chrétiens ? Dialogue entre Mgr Rey et Rémi Brague

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    monseigneur-rey-eveque-de-frejus-toulon-et-remi-brague_article.jpgLa crise des migrants que connaît l’Europe renvoie les chrétiens aux racines bibliques de leur foi et à la construction même de l’Occident. Pour sortir du débat actuel par le haut, la foi et l’annonce leur seront d’une précieuse aide. Regards croisés de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et du philosophe Rémi Brague. Un article de Samuel Pruvot dans « Famille chrétienne » :

    Mgr Dominique Rey : Quand on voit ces barques fragiles ballottées par les vagues de la Méditerranée, comment ne pas penser aux origines du peuple de Dieu ? L’histoire du salut est façonnée par l’exil. Adam et Ève ont été chassés de l’Éden. Abraham quitta Ur pour se rendre à Canaan sur une route semée d’arrêts, d’embûches et d’épreuves. Le destin d’Israël est marqué par l’exil de tout un peuple à Babylone et en Égypte. Dans la douleur, les Juifs entretiennent le souvenir heureux de Jérusalem : « Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion » (ps 137). C’est la Terre promise qui met en marche le peuple d’Israël.

    À nous chrétiens, il rappelle qu’à l’image de Jésus-Christ qui prêchait la Bonne Nouvelle de ville en ville, nous cheminons sur terre vers le Ciel. Notre vie nomade est un pèlerinage terrestre qui s’achèvera pour retrouver le Créateur. En marchant, nous nous déracinons pour mieux nous enraciner en Dieu. Nous marchons avec Dieu, vers Dieu. C’est à tout cela que font écho les cohortes de réfugiés qui quittent le Proche-Orient pour gagner l’Europe.

    Rémi Brague : La Bible rappelle effectivement au peuple installé sur sa terre qu’il fut lui aussi nomade. En conséquence, il devra comprendre ce qu’éprouve un étranger coupé de son sol et forcé à vivre dans un milieu nouveau. C’est pourquoi le souvenir de la captivité en Égypte est sans cesse ravivé.

    Ceci dit, la Bible éclaire notre expérience actuelle, mais c’est indirectement. Ne faisons pas comme les fondamentalistes musulmans ou protestants du « Bible Belt » américain. On ne peut pas appliquer tels quels aux Français les préceptes de la Bible. Nous ne sommes pas le peuple élu. Nous ne sommes rien de plus qu’une « nation du monde », dont certains membres sont baptisés, et de la sorte greffés sur Israël, qui est et reste le seul peuple élu. Parmi les baptisés, un certain nombre prend au sérieux les conséquences de son baptême. Cette nation s’est formée en une entité politique sous l’autorité d’un État qui prend en charge tous les citoyens, chrétiens ou non.

    La naissance de l’Occident chrétien n’est-elle pas le fruit de vagues successives de migrants qui ont trouvé une nouvelle identité via l’Église ?

    Rémi Brague : À partir du IIIe siècle, l’Empire romain a laissé entrer, d’abord avec l’accord des autorités, puis malgré elles, des populations venues de l’Est, de ce qu’on appelait alors la Germanie. C’est ce qu’on appelle, d’un terme péjoratif, les « invasions barbares ». Les historiens ont actuellement tendance à réviser à la baisse les estimations sur le nombre de ces nouveaux venus. Il n’y a jamais eu de submersion.

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  • Le pape a-t-il court-circuité le prochain synode en ouvrant la porte à un divorce qui ne dit pas son nom ?

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    C’est l’opinion de Sandro Magister sur son site chiesa : la réforme des procédures de mariage voulue par le pape François va multiplier les jugements de nullité, d’à peine quelques milliers à plusieurs millions. Ils pourront être obtenus avec une grande facilité et même en 45 jours seulement. Lorsque le synode consacré à la famille va s’ouvrir au mois d’octobre, les jeux seront déjà faits :

    ROME, le 15 septembre 2015 – Au fil des jours qui passent, on se rend de plus en plus compte de la portée révolutionnaire des deux motu proprio publiés le 8 septembre par le pape François – le second étant destiné aux Églises catholiques de rite oriental – qui sont consacrés à la réforme des procès en nullité de mariage :

    > Lettera apostolica "Mitis Judex Dominus Jesus"

    > Lettera apostolica "Mitis et Misericors Jesus"

    C’est le pape en personne qui, au début du document, indique quel est le motif de la réforme : 

    "Le nombre énorme de fidèles qui, alors même qu’ils ont le désir de répondre aux appels de leur conscience, sont trop souvent détournés de le faire par les structures juridiques de l’Église".

    Lors de la présentation officielle des deux motu proprio, le président de la commission qui a élaboré la réforme, Mgr Pio Vito Pinto, doyen de la Rote Romaine, a transformé ce motif en un objectif à atteindre :

    "Passer du nombre très limité de procès en nullité - pas plus de quelques milliers - au nombre démesuré de malheureux qui pourraient obtenir un jugement de nullité mais ne sont pas pris en considération par le système en vigueur".

    Il y a longtemps que François est tout à fait convaincu que la moitié au moins des mariages qui sont célébrés à l’église, partout dans le monde, sont invalides. Il l’avait affirmé à l’occasion de la conférence de presse qu’il avait donnée le 28 juillet 2013 à bord de l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro à Rome. Il l’a dit de nouveau au cardinal Walter Kasper, qui l’a raconté au cours d’une interview accordée au magazine "Commonweal" et publiée le 7 mai 2014.

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  • Liturgie : l’eucharistie face à Dieu

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    5068082-7565726.jpgL’évêque d’Ajaccio, Mgr de Germay, publie sur le site de son diocèse un éditorial plein de bonnes intentions. Mais l’enfer lui-même, dit-on, en serait pavé. Le sens de la liturgie est perdu, à peu près partout, dans l’Eglise d'Occcident où un propos comme celui de Mgr de Germay est devenu inaudible. Irréversible ?

    « En ce début d’année pastorale, il est bon de se rappeler le but de ce que nous allons entreprendre. Nos activités ne visent pas à faire fonctionner une institution mais à évangéliser. Elles se situent dans la dynamique des paroles du Christ : « allez, de toutes les nations, faites des disciples ».

    Or, reconnaissons-le, cette évangélisation ne va pas de soi. Dans nos pays de vieille chrétienté, l’Eglise vit une mutation qui comporte des aspects positifs mais aussi – et de façon assez évidente depuis plusieurs dizaines d’années – les éléments d’une décroissance qui dure encore. Aujourd’hui la grande majorité des jeunes de moins de 20 ans ne savent quasiment rien de Jésus-Christ. Le défi de la nouvelle évangélisation est immense et passionnant à la fois. Il nous pousse à revenir sans cesse à ce qui constitue le cœur de notre foi, c’est-à-dire au kérygme comme aime à le rappeler le Pape François.

    l’intérêt d’aller à la messe chaque dimanche

    La nouvelle évangélisation passera également par une pastorale renouvelée de l’eucharistie. Comment pourrait-il en être autrement puisqu’elle est « la source et le sommet de la vie chrétienne » ? La désaffection que nous constatons pour nos messes dominicales doit nous interroger. Comment se fait-il que tant de jeunes et d’adultes qui ont été initiés à la foi chrétienne ne voient pas l’intérêt d’aller à la messe chaque dimanche ?

    Même si ce n’est pas la seule raison, nous devons accepter de remettre en question la façon dont nous célébrons l’eucharistie. La réforme liturgique qui a suivi le Concile était nécessaire. Elle a permis, entre autres, de donner une place plus large à la Parole de Dieu, de permettre une participation plus aisée des fidèles par l’utilisation de la langue vernaculaire, de promouvoir une certaine sobriété des rites tout en retrouvant des éléments de la grande tradition liturgique de l’Eglise. S’il ne s’agit donc pas de remettre en cause la réforme liturgique, il n’est en revanche pas interdit de s’interroger sur la façon dont elle a été mise en œuvre.

    La possibilité pour le prêtre de célébrer face au peuple a été selon moi mal accompagnée

    Un des aspects concerne l’orientation de nos liturgies. La grande majorité des églises sont orientées vers l’Orient qui symbolise le Christ. Les anciens avaient bien conscience de prier en étant tournés vers le Christ. La messe était perçue comme un moment où les fidèles se tournaient vers leur Dieu, d’abord pour l’écouter puis pour lui offrir le sacrifice d’action de grâces. La possibilité pour le prêtre de célébrer face au peuple a été selon moi mal accompagnée. On a alors progressivement perdu le sens de cette orientation fondamentale et perçu la messe uniquement comme un dialogue entre l’assemblée et le prêtre. Celui-ci s’est ainsi parfois considéré comme un animateur, se sentant la mission de rendre la messe accessible, compréhensible, animée, sympathique même, faisant des commentaires, se permettant d’adapter les formules liturgiques, etc. Du coup, l’attention des fidèles était de plus en plus captivée par la « prestation » du prêtre et/ou celle de l’animateur de chants.

    En voulant expliquer les rites, on leur interdit de remplir leur fonction qui est de suggérer le mystère

    Cette dérive n’a pas favorisé la participation des fidèles souhaitée par le Concile. En voulant absolument expliquer les rites, en effet, on les « aplatit », on leur interdit de remplir leur fonction qui est de suggérer le mystère. La formation liturgique est certes nécessaire, mais en dehors de la messe. Bien célébrée, la liturgie de l’Eglise peut orienter les cœurs vers Dieu, manifester sa présence et aider les fidèles à se laisser toucher par « l’œuvre de la rédemption qui s’accomplit ». Elle est le fruit de 2000 ans de tradition. Tout y est pensé pour être au service d’un événement dont l’acteur principal est Dieu lui-même et auquel nous sommes invités à participer, d’une participation non pas d’abord extérieure mais intérieure.

    Avec l’humilité de celui qui sait être au service d’une œuvre qui le dépasse, avec simplicité et sans ritualisme, sachons être les serviteurs de la beauté de la liturgie pour redonner à ceux qui l’ont perdu le goût du don de Dieu.

    + Olivier de Germay Evêque d’Ajaccio »

    Ref. Liturgie : l’eucharistie face à Dieu

    JPSC

  • Réfugiés : communiqué des évêques de Belgique

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    Communiqué des évêques de Belgique

    Merci et poursuivons ensemble !

    Réunis en conférence épiscopale à Malines, ce 10 septembre 2015, les évêques de Belgique ont pris connaissance des premiers résultats de l’appel « aux propriétaires solidaires » qu’ils ont lancé avec Caritas Internationalis, le 21 août dernier. « Ce fantastique élan de solidarité citoyenne nous permet non seulement de tenter de répondre au mieux à la crise de l’accueil qui nous occupe, mais aussi de se constituer un large réseau de propriétaires solidaires » (Caritas Internationalis). Plus de 300 logements ont été proposés.

    Des milliers de bénévoles et des dizaines de paroisses et communautés se sont également mobilisés. Les Évêques de Belgique tiennent à exprimer leurs remerciements et encouragements à tous ceux et celles qui s’engagent dans l’aide au premier accueil des réfugiés.

    Ils se joignent aux Évêques d’Europe : « Nous devons tous être touchés par la détresse de ces femmes et de ces hommes. Nous sommes très émus par l’élan de solidarité et de serviabilité de tant d'Européens pour l'accueil des réfugiés au cours de ces dernières semaines. Nous remercions tous ceux qui s’engagent à faire en sorte que les réfugiés soient reçus avec humanité et convivialité dans un esprit de compassion et de charité chrétienne – indépendamment de la possible reconnaissance ultérieure d'un motif pour l'asile. Cependant, il est choquant que l’on assiste par ailleurs à du harcèlement et de l'hostilité envers les réfugiés. Nous devons nous y opposer fermement (COMECE, Commission des épiscopats de la Communauté européenne, 10 septembre 2015).

    Les Évêques de Belgique invitent les paroisses et communautés à poursuivre leur effort à ouvrir leurs portes pour favoriser des projets d’accueil en lien avec Fedasil et les Associations en place.

    Ils soutiennent aussi ce nouvel appel de Caritas Internationalis :

    « Les besoins les plus urgents ne se feront vraiment sentir que lorsqu’ils seront reconnus réfugiés. Ils devront trouver eux-mêmes un logement et un travail. Caritas les aide concrètement dans cette recherche. Or, la demande risque d’être importante. Dès lors, un soutien supplémentaire sera indispensable.

    Quelle aide pouvez-vous apporter ?

    Toute bonne volonté sera bienvenue – pour organiser les activités quotidiennes (conduire les enfants à l’école, encadrement…), pour aider les réfugiés reconnus dans leur recherche de travail ou l’apprentissage du français. Même les PME peuvent s’impliquer et prendre contact avec nous. Leur expérience du marché du travail nous est particulièrement précieuse. Et nous sommes toujours à la recherche de propriétaires prêts à louer leur logement à des réfugiés qui ont obtenu leur permis de séjour.

    Travailler comme volontaire, organisation ou entreprise auprès des réfugiés : voir le site web de Caritas (http://www.caritas-int.be/en/webform/travailler-comme-volontaire-aupres-des-refugies)

    Vous pouvez également proposer vos services via l’adresse mail : asile-asiel@caritasint.be

    Les Évêques de Belgique, Bruxelles, vendredi 11 septembre 2015

  • L'évêque d'Anvers se démarque de l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur la sexualité humaine

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Mgr Bonny s’en prend à “Humanae vitae”. L’envoyé de la Belgique au synode critique le concept même de loi naturelle

    L’évêque d’Anvers, à moins de deux mois du synode sur la famille auquel il participera en tant qu’envoyé de l’Eglise catholique en Belgique, s’en est pris dans un livre collectif à l’enseignement traditionnel sur la sexualité humaine, la contraception et jusqu’au concept de loi naturelle qui ne s’accorde pas, selon lui, avec la multiplicité des histoires et des cheminements de chacun. Mgr Johan Bonny s’oppose frontalement à Humanae vitae – ce texte si largement oublié déjà dans les documents officiels sortis du synode extraordinaire en octobre dernier.
    Mgr Bonny avait déjà à plusieurs reprises rallié la cause d’une modification de l’enseignement pérenne de l’Eglise, proposant même une forme de « reconnaissance » des unions homosexuelles (voir ici et ici). Sa nouvelle intervention s’est faite sous forme de contribution à un livre publié par l’édieteur allemand Herder Verlag, Zerreißprobe Ehe (« le mariage à l’épreuve »), sous le titre : Le synode des évêques sur la famille : les attentes d’un évêque diocésain. Le livre est préfacé par le cardinal Lehmann.
    L’encyclique Humanae vitae, soutient-il, n’a pas recueilli le « consensus » des évêques, raison pour laquelle elle a été dès sa publication à l’origine de « tensions, des conflits et de fractures ». Mgr Bonny regrette que l’Eglise ne laisse pas davantage de place à la « conscience individuelle » des fidèles en ce qui concerne « les méthodes de planning familial et du contrôle des naissances » et il espère que le synode sur la famille saura corriger tout cela.
    « Toutes les constitutions et tous les décrets du Concile Vatican, y compris les plus difficiles, ont finalement été acceptés dans le cadre d’un consensus. Il ne restait presque rien de cette collégialité trois ans plus tard, lorsque Humanae vitae a paru. Que le pape rendrait un jugement concernant les problèmes de « la population, la famille et les naissances », le Concile l’avait prévu. Mais qu’il allait ignorer la recherche collégiale du plus large consensus possible, le Concile ne l’a pas prévu. »
    C’est une « déchirure qui ne doit pas durer », selon Mgr Johan Bonny.
    On notera que son idée de la « collégialité » est celle d’une sorte de démocratie épiscopale, où la fidélité à la tradition qui assure à l’Eglise de se conformer à l’enseignement de son Chef, le Christ, peut passer par pertes et profits. C’est le péché commun à toute forme de démocratie positiviste : elle ne se soucie pas de la vérité, faisant toujours primer la majorité numérique.
    Plus largement, Mgr Bonny conteste l’enseignement traditionnel de l’Eglise sur la sexualité et le caractère peccamineux – « intrinsèquement désordonné » – des actes homosexuels. « Le progrès scientifique nous permet de modifier ce point de vue. D’abord, on sait que l’homosexualité existe aussi dans le monde animal. » C’est oublier la différence de nature entre l’homme doué de raison et l’animal, qui n’a pas de responsabilité morale, n’ayant pas de liberté… Après tout, les animaux volent, tuent, torturent, abandonnent leur progéniture ou la dévore sans que cela justifie de semblables comportements humains.
    Mgr Bonny affirme pourtant que selon « saint Thomas, l’homme et la femme s’attirent l’un l’autre par un instinct naturel, comme cela est le cas avec tous les autres animaux. L'attraction à l’égard di sexe opposé est universelle et ne connaît pas d'exceptions. Selon cette approche, une action contre l'inclination hétérosexuelle représente une rupture consciente de l'instinct naturel ; d’où vient le concept d'un “péché contre la nature”, comme l'apôtre Paul l’a répété. » Les « progrès scientifiques » indiqueraient donc  que saint Paul s’est trompé tout comme saint Thomas – sauf que le péché contre nature est celui qui va contre la propre nature de l’homme, à comprendre dans sa différence spécifique par rapport à l’animal : être doué de raison et de liberté.
    Mais pour Mgr Bonny, « dans notre culture personnaliste, l’interdiction des relations homosexuelles est considérée comme une discrimination inacceptable : il y aurait donc des hommes et des femmes qui n’ont pas le droit de vivre leur sexualité, pour la seule raison qu’ils ne vivent pas de la même manière que l’immense majorité des gens ! », s’exclame-t-il.
    C’est dans ce contexte qu’il qualifie lui-même de « personnaliste » que Bonny rejette la « loi naturelle » comme fondement de la moralité parce qu’elle considère certains actes comme bons ou mauvais indépendamment de l’histoire et de la biographie personnelle des individus. C’est le relativisme moral : s’il est vrai qu’une personne ne pèche pas nécessairement en posant un acte mauvais, lorsqu’il n’a pas conscience de faire le mal par exemple, cela n’autorise pas à faire disparaître la distinction objective entre le bien et le mal. Et encore moins à laisser cette appréciation, devenue changeante et subjective, aux hommes – à moins de leur dire « Vous serez comme des dieux » !
    Il va de soi que Mgr Bonny propose de mettre au rebut toutes les exigences de l’Eglise en matière de l’exercice sexualité : il le fait en rejetant toute forme d’interdit général qui ferait porter à l’Eglise une « énorme responsabilité » : « Nous savons désormais que l’interdit imposé de l’extérieur sur la pratique sexuelle provoque des déplacements inconscients des émotions correspondantes : cela peut conduire à des conséquences désastreuses – alcoolisme, drogue et autres abus, maladies psychosomatiques, problèmes relationnels, intolérance, agressivité, autoritarisme, etc. »
    Pour vivre heureux, vivons couchés – avec qui bon nous semble !
    Toutes les citations rapportées ci-dessus proviennent du blog de Mathias von Gersdorff et de LifeSiteNews.
  • Moyen-Orient : le salut viendra-t-il de la Russie ?

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    223046vladimir.jpgPour le site « aleteia », Olivier Hanne, islamologue, professeur aux Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, décrypte en exclusivité pour Aleteia la ligne géopolitique de Vladimir Poutine :

    « Dans l’imbroglio qui a permis, en 2013-2014, l’essor de l’État islamique, la Russie de Vladimir Poutine est l’un des rares pays à avoir toujours maintenu sa ligne géopolitique, qui se résume à deux principes : Bachar el-Assad représente le gouvernement légitime de Syrie ; la seule réponse au terrorisme est la force. En Syrie, les Russes avaient averti dès 2011 les Occidentaux de ne pas armer les « rebelles modérés ». Refroidis par le précédent libyen, qui s’est terminé de façon catastrophique pour la sécurité de l’Afrique, les Russes ont empêché en 2013 à l’Onu la France et les États-Unis d’obtenir l’autorisation de bombarder le régime syrien.

    La collaboration active entre Moscou et Damas remonte à la Guerre froide, lorsque Hafez el-Assad, père du Président actuel, s’était rangé aux côtés des Soviétiques contre Israël et les États-Unis. Ces liens étroits, particulièrement dans le domaine militaire et économique, n’ont jamais été démentis. Au contraire, les Syriens ont même ouvert à la flotte russe le port de Tartous. Plus récemment, la Russie a équipé la Syrie en batteries anti-aériennes, en chars et en missiles sol-air, qui empêchent tout déploiement aérien de la coalition contre le régime. La présence des forces spéciales russes en Irak et en Syrie est un fait avéré depuis plusieurs mois. Dès les années 1960-1970, des conseillers militaires russes intervenaient auprès de l’armée syrienne, et notamment avec les supplétifs bédouins, si bien que dans de nombreux villages du désert syrien des femmes russes ont épousé des locaux.

    Comment expliquer l’engagement accru de la Russie en faveur d’Assad ? La lutte russe contre le terrorisme se justifie par les nombreux attentats survenus dans la Fédération depuis les deux guerres en Tchétchénie (1994-1996 et 1999-2000). De petits émirats djihadistes se sont constitués dans la région du Caucase et menaceraient le pays. Ces organisations seraient fédérées dans un émirat du Caucase, responsable des attentats du métro et de l’aéroport Domodedovo de Moscou. Plusieurs centaines de Caucasiens se battent depuis 2013 comme djihadistes de Daesh. En  septembre 2014, une vidéo tournée depuis la base aérienne de Taqba, en Syrie, appelait à la « libération du Caucase et la promotion du djihad ». Les images mettaient en évidence la prise de matériels russes livrés à Bachar. On ne peut s’empêcher de penser que Vladimir Poutine marche sur les traces du tsar Alexandre II, qui vint en aide aux chrétiens bulgares opprimés par l’Empire ottoman en déclenchant la guerre contre la Sublime Porte (1877-1878). Le rêve d’une Russie protectrice des chrétiens en terre d’islam n’est peut-être pas mort…

    Enfin, Moscou, qui ne croit pas à une action aérienne sans appui terrestre, continue de soutenir une seule solution : le retour en grâce de Bachar el-Assad pour faire face au djihadisme. Pour cela, la Russie a longtemps préféré l’envoi sur place de troupes sans uniforme, mi-mercenaires mi-volontaires. Au printemps, après un temps d’hésitation face aux brutalités de Bachar el-Assad (on parlait même d’un départ des diplomates russes de Syrie), Vladimir Poutine s’est fermement relancé dans le soutien au régime syrien, dont les défaites accumulées depuis avril 2015 sont devenues inquiétantes pour la survie des minorités et celle du régime. Si la forces terrestres russes deviennent significatives (au moins 10 000 hommes), la guerre contre Daesh peut se retourner. »

    Ref. Analyse. La Russie au secours de Bachar el-Assad

    JPSC

  • Lettre ouverte à Louis XIV pour le 300e anniversaire de sa mort (1er septembre 1715)

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    louis-xiv.jpgCes jours-ci de "belles" émissions télévisées ont été consacrées au grand Roi, célébrant sa gloire, son faste et sa puissance. A cette occasion, sur le site « Ichtus » on trouve cette lettre ouverte plus originale :

    « Tout ne fût pas parfait sous le règne de Louis XIV mais nous lui devons la France plus que des petites histoires. Marie-Françoise Ousset Guide-Conférencière de la Ville de Paris lui écrit avec passion pour « dire davantage en somme » que les banalités vulgaires de la télévision de service public ! Une lettre d’amour sûrement mais aussi d’espoir pour la France…

    « Cher Louis XIV,

    Peut-être avez-vous été un peu contrarié de la manière dont la télévision a parlé de vous en ce premier septembre 2015. Bien sûr il y eut de magnifiques photos de Versailles mais, comme vous avez pu le constater, « la 2 » vous a fait passer une fois de plus pour un despote à la fois léger et cruel et s’est complu a évoqué l’homosexualité de votre frère, vos maîtresses, la licence des mœurs à la cour, les dragonnades, votre fistule mal placée, la gangrène de votre jambe. Elle a même déclaré péremptoirement que aviez inventé la perruque car vous étiez chauve (ce qui est complètement faux : votre père en portait déjà une et lança la mode en 1620 !). Comme cadeau d’anniversaire, c’était plutôt raté !

    Ce n’est tout de même pas pour votre fistule que l’Europe entière a eu les yeux tournés vers vous, que l’empereur de Chine Kangxi essaya de vous ressembler en portant une perruque comme la vôtre, que votre siècle fut appelé « le Grand Siècle », qu’il fut même appelé « le siècle des saints » (il faut dire que St Vincent de Paul vous avait précédé !). Et si les ambassadeurs du Siam se sont prosternés devant vous, ce ne fût tout de même pas pour voir de plus près votre pied gangréné ! Votre règne avait été le plus brillant du monde ! 3 rois seulement en Europe ont été qualifiés de « Grand » : vous, Louis de Bourbon mort en 1342 et Louis 1er de Hongrie. Vous aviez reconstitué la France et, lorsqu’on annonça votre mort à la cour de Frédéric 1er, roi de Prusse il fut seulement dit : « Le roi est mort ». Tout le monde comprit qu’il s’agissait de vous et pas d’un autre roi. Vous les aviez tous éclipsés.

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