Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 116

  • Mgr Vigano : un "anarcho-vacantiste"

    IMPRIMER

    De Guido Horst sur le Tagespost :

    Pourquoi le Vatican a dû prendre des mesures contre l'archevêque renégat.

    21 juin 2024

    L'archevêque Carlo Maria Viganò, ancien nonce aux États-Unis, ne fait pas partie des sédévacantistes qui prétendent que le Siège de Pierre existe depuis Benoît XVI. inoccupé. Il ne fait pas non plus partie des évêques traditionalistes qui ont critiqué publiquement ou anonymement le pape François à cause de ses décisions, par exemple sur le rite traditionnel ou à cause de sa curie privée à Santa Martha. Il convient de rappeler ici, par exemple, le cardinal George Pell , qui, sous le pseudonyme de « Demos », a fait circuler un bilan impitoyable avec le pontificat actuel, mais pour qui il a toujours été clair que François était le pape légalement élu et régnant légalement . 

    Un anarcho-vacantiste

    Avec Viganò, c'est encore différent : Roberto de Mattei, historien, critique du Concile et président de la Fondation conservatrice Lepanto, qualifie Viganò d'anarcho-vacantiste qui suppose que François est devenu pontife légalement, mais que son exercice de charge est invalide. Pour Viganò, le Siège de Pierre est occupé par un usurpateur qui n'est pas Pape car il a manifestement l'intention de détruire l'Église. François trompe les catholiques parce qu'il travaille en réalité pour les ennemis de l'Église, affirme l'ancien nonce aux États-Unis. Et Roberto de Mattei résume ainsi l'anarchie de Viganò : « Monseigneur Viganò admet que François occupe matériellement le trône de Pierre et nie donc qu'il soit sédévacantiste, mais en même temps il est convaincu que François n'est pas formellement pape, car il il lui manque l’intention de faire le bien de l’Église, qui est la forme, l’essence de la papauté. »

    On pourrait désormais dire beaucoup de choses sur le passé de Mgr Viganò, qui était un fauteur de troubles au Vatican avant même d'être nonce aux États-Unis. Viganò travaillait à la Curie pour l'administration de la Cité du Vatican et souhaitait devenir chef du gouvernorat. Mais Benoît XVI. s'est méfié de l'ambitieux Curial et l'a renvoyé de Rome et aux États-Unis comme nonce, ce qui a été l'élément déclencheur de Vatileaks. Certains confidents de Viganò ont réagi avec indignation et ont persuadé le valet de chambre du pape de transférer des documents de l'appartement papal entre les mains d'étrangers afin d'attirer l'attention sur le chaos qui régnait dans l'entourage le plus proche de Benoît.

    « Clercs itinérants »

    Mais c'est de l'histoire. La raison pour laquelle le Dicastère de la Foi a ouvert une procédure pénale contre Viganò pour crime de schisme remonte au travail récent du très riche archevêque dans le marais et la clandestinité catholique.

    La parole est à nouveau donnée au discret Roberto de Mattei, dont on ne peut pas vraiment dire qu'il est un progressiste ou un fan de François. Pour lui, Viganò est un danger car « il ordonne en secret un grand nombre de prêtres et peut-être aussi quelques évêques qui font partie de ce brouillard insaisissable de 'clerici vagantes' (clercs itinérants) qui, malheureusement, ne cesse de croître, et sans cela ils peuvent apporter la preuve de leur consécration, du moins jusqu'à ce qu'ils sortent de l'obscurité. À cet égard, le réseau de Mgr Viganò est une structure que l'on peut qualifier d'anarcho-vacantiste plutôt que de sédévacantiste... Certains de ceux qui ont répondu à son appel aux armes commencent à ouvrir les yeux, mais malheureusement, le mal est déjà fait. .»

    La formation d’un groupe schismatique au sein de l’Église ne pourrait être caractérisée plus clairement. Et il est également évident que le Dicastère de la Foi a dû ouvrir une procédure judiciaire contre l'apostat, dans laquelle l'accusé et ses avocats peuvent commenter la plainte et l'expliquer, mais aussi s'excuser.

  • Malgré le triomphe de la sécularisation, le christianisme restera indispensable

    IMPRIMER

    Du Tagespost (Johannes Hartl) :

    Après l'ère laïque

    Johannes Hartl est convaincu que malgré le triomphe de la sécularisation, le christianisme restera indispensable.

    23 juin 2024

    Si vous souhaitez passer une soirée amusante, surfez sur Internet pour connaître les prédictions futures des époques antérieures. Par exemple, il existe des vidéos YouTube de programmes d’information des années 90 dans lesquels Internet est introduit. À la fin des années 1990, on entendait encore dans les formats en allemand que l'Internet ne se généraliserait certainement pas parce que c'était trop compliqué pour cela. L'empereur Guillaume II aurait déclaré que l'automobile était un phénomène temporaire et qu'il croyait lui-même à l'avenir du cheval. En ce qui concerne l’avenir, la première et la plus importante leçon est que nous ne pouvons pas le prédire. Ludwig Wittgenstein l'a exprimé philosophiquement ainsi : « Lorsque nous pensons à l'avenir du monde, nous pensons toujours à l'endroit où il sera s'il continue comme nous le voyons maintenant, et nous ne pensons pas qu'il ne se déroule pas actuellement, mais dans une courbe et sa direction change constamment. Il y a actuellement très peu de choses qui suggèrent une renaissance du christianisme en Europe. Afin de développer une vision à cet effet, la capacité de l’imagination à penser à quelque chose qui n’est pas encore visible est nécessaire.

    Le désenchantement du monde

    En termes d’histoire humaine, il y a probablement peu de développements plus graves au cours des 500 dernières années que ceux que l’on peut qualifier de « sécularisation » et d’« industrialisation ». Les deux ont à voir l’un avec l’autre. L’histoire à succès de la modernité est une séquence auto-accélérée d’innovations techniques et scientifiques qui ont porté le niveau de vie mondial à des niveaux auparavant impensables. Avec l’exploration et l’asservissement du monde est venu son désenchantement. Comme l'écrit Charles Taylor sur la première page de son ouvrage monumental A Secular Age : En l'an 1500, il était pratiquement impossible en Europe de ne pas croire en Dieu. 500 ans plus tard, la croyance en Dieu semble en quelque sorte inappropriée dans la vie publique, hors du temps, comme quelque chose de presque curieux. Mais le désenchantement a un prix. La question reste ouverte de savoir si la grande tendance à la sécularisation, qui continue de progresser jusqu’à aujourd’hui, touche à sa fin. Les époques ne durent pas éternellement, y compris celles de l'histoire des mentalités. Quoi qu’il en soit, il n’est pas inconcevable que, dans quelques décennies ou quelques siècles, l’Europe regarde en arrière et se demande comment une époque entière a pu perdre de vue quelque chose d’aussi essentiel que la foi en Dieu. Cela semble difficile à imaginer ? Eh bien, depuis que les humains existent, ils sont religieux. Et même aujourd’hui, la vision laïque n’est typique que de l’Occident. Ni en Afrique, ni en Amérique latine, ni en Inde, ni au Moyen-Orient, l’idée selon laquelle tout fonctionne sans religion ne semble convaincante. Nous seuls, en Europe, pensons cela. Mais pour combien de temps ?

    Indépendamment de la question de savoir si la mégatendance de la sécularisation va s’effondrer à un moment donné, le fait est que chaque mégatendance entraîne des fractures internes et des angles morts. Le dernier chapitre de l'épais livre de Taylor porte sur les « fronts troublés de la modernité ». Au cœur de ces fronts difficiles se trouve l’énorme écart entre les promesses et les réalisations réelles de la modernité. Bien que l'écart par rapport aux concepts moraux traditionnels soit récompensé par des expériences momentanées de libération, de plaisir et d'autonomie, à long terme, la solitude des personnes âgées, les familles brisées, les enfants émotionnellement déstabilisés et le sentiment général d'isolement sont un prix élevé. Peu importe combien quelqu’un gagne, combien de médias, d’expériences et de nourriture quelqu’un consomme : à un moment donné, rien de tout cela ne suffira. Le vide intérieur qui se cache dans le cœur de chaque être humain entache toute tentative superficielle d’accepter la banalité d’une existence finalement dénuée de sens. Tout le monde ne ressent pas cela, mais beaucoup d’entre eux le ressentent. Les jeunes vivant aujourd’hui constituent la génération la plus triste jamais étudiée. Les préoccupations concernant la « santé mentale » et les souffrances liées à la dépression, à l’anxiété et aux exigences excessives sont devenues une caractéristique essentielle de la génération Z et de l’Alpha. Les gens ne se portent donc pas mieux à tous égards simplement parce que nous sommes plus rapides et plus riches qu’avant.

    Lire la suite

  • "Choisissons la vie" : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la vie à Rome

    IMPRIMER

    De Chiara Bertoglio sur Vita Diocesana Pinerolese :

    Marche pour la Vie à Rome

    Pro Vita, in corteo contro l'aborto tra le strade di Roma: "Siamo in 30mila"

    La Marche pour la Vie annuelle de ProVita&Famiglia a défilé dans les rues de Rome le 22 juin 2024 dans une atmosphère festive de musique et de témoignages pour dire "Choisissons la vie".

    Des dizaines de milliers de personnes venues de toute l'Italie ont afflué dans une Rome torride et ensoleillée, bien que caressée par un souffle de vent frais qui a réconforté les manifestants audacieux. Le but de cette visite dans la capitale était en fait de participer à la manifestation annuelle de ProVita&Famiglia, intitulée "Choisissons la vie". Dans un contexte où les "pro-choice" ("pour le choix", lire les avorteurs) s'opposent aux "pro-vie", les organisateurs ont voulu, à juste titre, souligner que le vrai "choix", le seul vraiment libre, est d'accueillir la vie.

    La foule bigarrée des militants pour la vie est de tout âge et de toutes conditions. Il y a des bébés qui ne sont pas encore nés, des tout-petits dans des poussettes (auxquels les mamans offrent continuellement des boissons et des rafraîchissements), des enfants et des jeunes, de nombreux jeunes, des familles plus ou moins nombreuses, des personnes âgées, sans oublier quelques personnes handicapées, des religieux, des personnes consacrées et des prêtres. Tous unis par le même désir de dire qu'il faut une Italie qui croit en la vie, la promeut, la soutient et défend son unicité.

    L'ambiance est celle d'une joyeuse fête de rue : pas de polémique, pas d'agressivité, juste des sourires, des chants, et quelques chorégraphies proposées par les jeunes les plus vifs, prêts à s'enflammer.

    Trois témoignages

    Sur la Piazza della Repubblica, lieu de la rencontre, trois témoignages sont présentés, tous très significatifs.

    Tout d'abord, une femme qui a avorté il y a vingt-cinq ans prend la parole et raconte son histoire avec sobriété, efficacité et une force d'âme vraiment émouvante. Vingt-trois ans, étudiante à l'étranger, son fiancé l'a persuadée d'avorter ; au centre de consultation, personne ne lui a proposé d'alternative, personne ne l'a vraiment écoutée, et tout ce qu'ils ont pu faire, c'est lui dire de "se dépêcher" parce qu'elle avait atteint la limite des trois mois. Tous les détails de "ce jour-là" sont restés gravés dans son esprit et dans son cœur, et l'angoisse de ce qu'elle avait vécu n'a été atténuée que plus tard, lorsqu'elle a pris pleinement conscience de ce qui s'était passé dans une confession. L'espoir lui est revenu lorsqu'elle a compris que ces blessures pouvaient devenir des "failles" par lesquelles la grâce et son témoignage, qu'elle porte aujourd'hui avec courage et passion dans toute l'Italie, pouvaient passer. Un autre pas fondamental a été de donner un nom à cet enfant à naître, qu'elle appelle désormais "Marco" : comme beaucoup d'autres femmes qui ont vécu la même expérience, elle imagine ses anniversaires en le voyant comme un jeune homme qui aime le football et qui a terminé ses études. Un témoignage dont la vérité était palpable et qui a profondément ému de nombreux auditeurs.

    Lire la suite

  • Pakistan : un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème : une campagne d'influence pour promouvoir l'État de droit et la paix est envisagée

    21 juin 2024  
     

    Madyan (Agence Fides) - Une foule violente a lynché un homme accusé d'avoir prétendument blasphémé le Coran dans la ville de Madyan, dans le district de Swat de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa. Il s'agissait d'un citoyen pakistanais de religion musulmane, identifié comme Muhammad Ismail, originaire du Pendjab, qui se trouvait dans la province septentrionale avec sa famille pour y faire du tourisme. Madyan est en effet un lieu touristique situé dans la vallée de Swat, à environ 250 km de la capitale provinciale Peshawar.

    Accusé d'avoir commis un blasphème alors qu'il séjournait dans un hôtel, l'homme a été arrêté hier, 20 juin, par les forces de sécurité et escorté à l'intérieur du poste de police pour le protéger d'éventuelles représailles. Cette protection n'a pas suffi. A l'instigation de messages diffusés par des haut-parleurs dans des mosquées et des centres commerciaux, une foule violente s'est rassemblée devant le poste de police, exigeant que l'homme soit remis à la justice. En cas de refus, la foule a mis le feu au bâtiment, obligeant les policiers en service à fuir pour sauver leur vie. L'homme n'avait plus rien à faire. Après avoir pénétré dans le poste de police, les militants ont lynché et tué le suspect, traînant le corps sur la place publique, où le corps déjà mutilé a été brûlé, comme le montrent des images terrifiantes diffusées sur les médias sociaux. L'arrivée ultérieure d'autres policiers en provenance d'autres lieux a permis de rétablir l'ordre. On ignore pour l'instant si l'un des agresseurs a été arrêté.

    Le ministre en chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Ali Amin Gangapur, a regretté l'incident et a appelé la population à rester pacifique. "Cette violence est une folie, c'est un suicide pour notre société", a déclaré Fawad Chaudhry, homme politique et ancien ministre de l'information.

    Les agressions extrajudiciaires contre des personnes accusées de blasphème sont récurrentes au Pakistan, où l'accusation de blasphème contre l'islam est également punie de la prison à vie ou de la peine de mort.

    Les organisations de la société civile et les chefs religieux affirment que les accusations de blasphème sont souvent fausses et qu'elles sont exploitées à des fins privées. Le mois dernier, dans la province pakistanaise du Punjab, une foule a attaqué un chrétien, Nazir Masih, 72 ans, après l'avoir accusé d'avoir profané des pages du Coran. L'homme est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures. En août 2023, à la suite des accusations de blasphème du Coran, des attaques ont eu lieu dans le quartier chrétien de la ville de Jaranwala, où des foules ont incendié 86 maisons chrétiennes et vandalisé 19 églises et lieux de culte chrétiens.

    Le sénateur catholique Khalil Tahir Sandhu a déclaré à Fides : "Nous sommes choqués par un nouvel épisode de violence de masse. Nous pensons qu'il faut agir. Nous envisageons d'organiser une campagne de sensibilisation contre le lynchage et la violence collective. Nous avons formé une équipe de responsables de la société civile et des communautés religieuses, nous voulons impliquer des représentants du gouvernement, des universitaires et des responsables religieux musulmans. En nous réunissant, nous sommes arrivés à une conclusion commune : il est urgent que des chefs religieux crédibles et des "influenceurs" partagent une campagne médiatique pour lutter contre le problème de la violence de masse et promouvoir l'importance de l'application de la loi dans toutes les situations. Nous voulons élaborer des messages vidéo et des tables rondes sur la paix, l'harmonie interconfessionnelle et la tolérance, avec la participation de chefs religieux au niveau national. Nous pensons qu'il est nécessaire de diffuser des services vidéo sur les chaînes de télévision nationales et régionales, les stations de radio et les médias sociaux.
    (PA) (Agence Fides 21/6/2024) 

  • Viganò et Lefebvristes, l'illusion d'une Tradition sans Eglise

    IMPRIMER

    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Viganò et Lefebvristes, l'illusion d'une Tradition sans Eglise

    Procès canonique pour l'ancien nonce, tandis que la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre annonce la consécration illicite de nouveaux évêques. Mais aller au-delà de la critique légitime des autorités ecclésiastiques conduit au schisme. Et ce n'est pas la solution.

    22_06_2024

    Deux coups de tonnerre ont marqué le ciel traditionaliste les 19 et 20 juin. Le premier concerne la convocation par le Dicastère pour la doctrine de la foi de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis, archevêque titulaire du siège supprimé d'Ulpiana.

    Dans une lettre datée du 11 juin dernier, signée par le secrétaire de la section disciplinaire, Mgr John J. Kennedy, le Dicastère a notifié à l'intéressé l'ouverture d'un procès pénal extrajudiciaire contre lui pour le délit de schisme et l'a invité à se présenter le 20 juin dans le même bâtiment du Dicastère, "afin qu'il puisse prendre connaissance des accusations et des preuves". Dans la même lettre, le Dicastère a énuméré l'absence de certains "éléments nécessaires pour maintenir la communion avec l'Église catholique : la négation de la légitimité du pape François, la rupture de la communion avec lui et le rejet du Concile Vatican II". Le Dicastère a également assuré le droit nécessaire d'être défendu ou représenté par un avocat ou un procureur.

    Hormis le générique "rupture de communion", qui signifie tout et rien, les deux autres accusations sont malheureusement vraies. Et Monseigneur Viganò les a confirmées dans sa réponse publiée sur le blog édité par Aldo Maria Valli, qui recueille entre-temps des lettres de solidarité avec l'archevêque et d'approbation de sa position. Ces signes extérieurs sont sans aucun doute sincères, mais dans leur ton et leur contenu, ils soulignent malheureusement à quel point nous sommes désormais allés au-delà d'une opposition légitime aux erreurs qui sévissent partout, même à l'intérieur du Dicastère. Et ce dépassement, dans la tradition de l'Église, c'est le schisme.

    Dans cette réponse, datée du 20 juin, donc le jour même où l'archevêque devait se présenter à Rome pour sa défense, Mgr Viganò considère les accusations portées contre lui comme "un motif d'honneur" : "Je crois que la formulation même des accusations confirme les thèses que j'ai soutenues maintes et maintes fois dans mes discours. Ce n'est pas un hasard si l'accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de Jorge Mario Bergoglio et le rejet de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l'"église synodale" bergoglienne est une métastase nécessaire".

    La réaction de Viganò est un copier-coller de celle de l'archevêque Marcel Lefebvre, qu'il évoque explicitement : "Il y a cinquante ans, dans ce même Palais du Saint-Office, l'archevêque Marcel Lefebvre a été convoqué et accusé de schisme pour avoir rejeté Vatican II. Sa défense est la mienne, ses paroles sont les miennes, ses arguments sont les miens, devant lesquels les Autorités romaines ne pouvaient le condamner pour hérésie, devant attendre qu'il consacre des évêques pour avoir le prétexte de le déclarer schismatique et de révoquer son excommunication alors qu'il était déjà mort". Une position qui conduirait inévitablement à l'excommunication.

    Et la Fraternité Saint-Pie X, fondée par Mgr Lefebvre lui-même, fait également parler d'elle, après que le supérieur du district de France, l'abbé Benoît de Jorna, a commencé à mettre en garde contre de nouvelles consécrations épiscopales. Dans sa Lettre aux Amis et Bienfaiteurs, publiée le 19 juin, l'abbé de Jorna écrit en effet : "Le 30 juin 1988, Mgr Lefebvre a opéré une 'opération-over' sur la Tradition catholique en consacrant quatre évêques auxiliaires. Ces évêques, assez jeunes à l'époque, le sont évidemment moins trente-six ans plus tard. La situation de l'Eglise ne s'étant pas améliorée depuis 1988, il est devenu nécessaire d'envisager de leur donner des assistants, qui deviendront un jour leurs remplaçants. Lorsque le Supérieur général annoncera cette décision, on peut s'attendre à une explosion médiatique contre les " fondamentalistes ", les " rebelles ", les " schismatiques ", les " désobéissants ", etc. Nous devrons alors faire face à des contradictions, des insultes, du mépris, du rejet, peut-être même des ruptures avec nos proches".

    Lire la suite

  • Le Conseil de l'Europe menacé par un risque de prise de pouvoir gauchiste à la tête de l'institution

    IMPRIMER

    Lu sur Valeurs Actuelles (Nicolas Bauer) :

    Semaine d’élections au Conseil de l’Europe

    TRIBUNE. Pendant que la France se focalise sur ses élections législatives, deux élections cette semaine au sein du Conseil de l’Europe détermineront l’orientation à venir de l’institution. Nicolas Bauer, chercheur associé au European Centre for Law and Justice (ECLJ), pointe un risque de prise de pouvoir gauchiste à la tête de cette institution.

    21 juin 2024

    Mardi 25 juin, le futur secrétaire général du Conseil de l’Europe sera élu pour un mandat de cinq ans. Mercredi 26, trois nouveaux juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) seront élus pour neuf ans. C’est l’Assemblée du Conseil de l’Europe qui votera, parmi des candidats proposés par les gouvernements. Cette Assemblée est composée de parlementaires des 46 États membres et se réunit cette semaine en session plénière. Les résultats de ces deux élections auront un impact sur l’orientation globale du Conseil de l’Europe et sur la jurisprudence de la CEDH pour les dix prochaines années. Explications.
    Grégor Puppinck : « Juges Soros », la CEDH corrige enfin certains de ses manquements

    Les deux postes clés de secrétaire général et de commissaire aux Droits de l’homme

    Depuis 2019, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, était une femme politique croate de droite. Elle sera remplacée par l’un de trois candidats qui ont été proposés par les gouvernements du Conseil de l’Europe. Ils ont pour point commun d’être progressistes : Alain Berset, ancien président socialiste de la Confédération suisse (2018-2023), Indrek Saar, ancien président du Parti social-démocrate estonien (2019-2022), et Didier Reynders, homme politique belge ancien président du Mouvement réformateur, de centre droit et appartenant au groupe Renew Europe, et commissaire européen à la Justice dans la commission von der Leyen (2019-2024).

    Le commissaire aux Droits de l’homme, autre personnage clé du Conseil de l’Europe, est lui aussi depuis peu une personnalité de gauche. Michael O’Flaherty, universitaire irlandais, a été élu en avril 2024 par l’Assemblée du Conseil de l’Europe, pour un mandat de six ans. Cette élection était passée inaperçue. Ordonné prêtre en 1987, M. O’Flaherty a été réduit à l’état laïque et est devenu un militant anticlérical. Il se présente aujourd’hui comme ayant été gay depuis le moment de son entrée au séminaire et engage le Conseil de l’Europe dans une stratégie pro-LGBT.

    Un nouveau juge de la CEDH issu du réseau de l’Open Society ?

    Comment Soros et la CEDH ont tout fait pour étouffer l’affaire

    Cela fait déjà près d’un an qu’un nouveau juge serbe aurait dû être élu à la CEDH. L’Assemblée du Conseil de l’Europe avait rejeté une candidature à l’automne dernier, celle d’une juriste qui avait collaboré avec deux organisations du réseau de l’Open society Foundations (OSF), fondé par le milliardaire progressiste George Soros. La Serbie a maintenu deux candidatures similaires, celle de Natasa Plavsic, magistrate ayant collaboré avec deux associations de l’OSF (Aire Centre et Civil Rights Defenders), et celle de Mateja Durovic, professeur.

    Le Conseil de l’Europe critique les refoulements de migrants par les pays européens

    Ce dernier, qui a voulu rester discret, n’a pas hésité pour l’occasion à supprimer une lettre de son nom de famille sur son CV de candidat à la CEDH. Des parlementaires de droite du Conseil de l’Europe se sont mépris sur son identité et ont l’intention de voter pour lui, puisqu’il n’a aucun engagement politique apparent. Or, avec le nom de “Djurovic”, sous lequel il est connu, il a travaillé avec l’European Policy Center, organisation directement financée par l’OSF de Soros. Il apparaît toujours sur le site de cette organisation comme l’un de ses collaborateurs, information qu’il a omise sur son CV de candidat (cinq pages).

    Lire la suite

  • "Le sang des Congolais continue de couler" (cardinal Ambongo)

    IMPRIMER

    De Vatican News

    Cardinal Ambongo: le sang des Congolais continue à couler

    Près de 150 personnes sont mortes depuis début juin, dans l'Est de la RDC, dans des tueries attribuées au groupe armé ADF, affilié à l'organisation Etat islamique. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, il est déplorable et incompréhensible que le sang de Congolais continue à couler dans l’indifférence de la Communauté internationale. Les chrétiens qui y sont tombés sont des «martyrs», estime-t-il, en faisant le lien avec la béatification de quatre missionnaires en août prochain à Uvira.

    Entretien réalisé par Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

    42 personnes sont mortes au cours d'un massacre commis dans la nuit du 12 au 13 juin dans le territoire de Lubero, faisant passer à près de 150 le nombre des personnes tuées dans la province du Nord-Kivu depuis début juin, selon des autorités locales et la société civile. Lors de l’Angélus du dimanche 16 juin, le Pape François a déploré «les combats et les massacres» de civils dans de ce pays, dont «de nombreux chrétiens» qu'il a qualifiés de «martyrs» de la foi. L’Union Africaine a également condamné ces tueries. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, cette situation est déplorable et incompréhensible. L’archevêque de Kinshasa fustige l’indifférence de la Communauté internationale qui ne s’émeut pas des souffrances du peuple congolais. Il pointe également du doigt certains pays voisins de son pays, la RDC.

    Nous vous proposons l’intégralité de l’entretien qu’il a accordé à Radio Vatican - Vatican News.

    Suivre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RD Congo)

    L’Eglise de la RD Congo se prépare à célébrer un grand événement au mois d’août, la béatification de quatre missionnaires. Et le Pape François vous a délégué pour le représenter à cette cérémonie. Qu’est-ce que cet événement représente pour l’Eglise congolaise?

    Au mois d'août prochain, il y aura un grand événement pour notre église nationale, la béatification des quatre martyrs d'Uvira. Nous savons que parmi ces quatre martyrs, certains ont été massacrés à Baraka et d'autres à Fizi. Mais dans le contexte actuel, vu le problème d'accessibilité, le problème de sécurité, les autorités ont décidé que la cérémonie se passe au siège du diocèse à Uvira. Je remercie le Saint-Père, le pape François, qui m'a fait confiance en me désignant comme son représentant pour un événement aussi important pour la vie de notre Église. Cet événement, qui s'est passé en 1964, la même année du martyre de la Bienheureuse Anuarite, nous donne vraiment à réfléchir. Nous avions cru que le sang des martyrs de 1964 allait aider le Congo à évoluer vers un avenir meilleur. Malheureusement, nous constatons 60 ans après que le sang du peuple congolais continue à couler et que de nouveaux martyrs continuent à tomber dans notre pays.

    Récemment, il y a eu des massacres toujours à l'Est de votre pays. Selon des témoignages, des chrétiens qui ont été tués pour leur foi par un groupe appartenant à l'État islamique. Comment se fait-il que dans un pays à majorité chrétienne, on puisse tuer des chrétiens par une petite minorité d'une autre religion?

    Cette situation qui a révolté la conscience de l'humanité, particulièrement la conscience chrétienne, nous laisse pratiquement sans voix. Et l'image qui a circulé de la tuerie de ces jeunes dans une brousse, je crois, du côté de l'Ituri, révolte profondément, d'autant plus que notre pays, le Congo, est un pays où il y a plus de 90 % des chrétiens et qu'une petite minorité d'islamistes se permettent de massacrer des Congolais, qui filme l'événement et balance sur les réseaux sociaux, c'est tout simplement incompréhensible ce qui s'est passé pour nous. Si nous faisons la relecture avec ce qui s'est passé il y a 60 ans à Uvira, mais aussi dans d'autres diocèses comme le diocèse de Bondo, où des missionnaires ont été massacrés, à Buta où des missionnaires ont été massacrés, on se dit que ces gens sont de nouveaux martyrs et nous devrons penser à promouvoir leur cause pour qu'ils soient présentés comme de nouveaux témoins de la foi des gens qui ont versé leur sang pour la foi en Jésus-Christ.

    Lire la suite

  • Adoption d'un amendement pro-vie en Italie : les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  Les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

    21 juin 2024

    Le député Lorenzo Malagola a présenté un amendement à l’article 194 de la loi italienne qui vise à tirer pleinement parti de cette loi « en recourant, sans charges nouvelles ou plus lourdes pour les finances publiques, à la participation d’entités du secteur tertiaire qui ont une expérience qualifiée dans le soutien à la maternité ». Les « espaces de vie » ont été approuvés ; ils feront partie de l’hôpital et seront gérés par des groupes pro-vie qui sont autorisés à se rendre dans les hôpitaux pratiquant des avortements pour aider et informer les femmes enceintes.

    L’article 1 de la loi 194/78 stipule que « l’État garantit le droit à une procréation consciente et responsable, reconnaît la valeur sociale de la maternité et protège la vie humaine dès son origine (…) L’État, les régions et les autorités locales, dans le cadre de leurs fonctions et compétences, promeuvent et développent les services sociaux et sanitaires, ainsi que les autres initiatives nécessaires pour éviter que l’avortement ne soit utilisé dans le but de limiter les naissances ». 

    Aider les femmes enceintes à prendre une décision plus libre et plus éclairée

    Le premier ministre italien, Giorgia Meloni, a déclaré que cet amendement à la constitution visait à ce que, selon son principe, les femmes sur le point d’avorter puissent bénéficier d’une aide pour prendre une décision plus libre et plus éclairée, en les assistant de manière concrète pour les aider à prendre la meilleure décision.

    L’amendement a été considéré comme une attaque par les groupes pro-avortement, qui soulignent qu’il s’agit d’une nouvelle « ingérence des associations pro-vie dans les bureaux laïcs chargés d’aider les femmes à prendre leurs décisions ». En outre, le gouvernement Meloni avait déjà autorisé les médecins qui, pour des raisons de conscience, estiment qu’il n’est pas approprié de pratiquer l’avortement, à le refuser à celles qui le demandent, ce qui représente 63,4 % des médecins en Italie, 43 % des médecins en Émilie-Romagne et 85 % en Sicile. Ils sont en désaccord avec cette pratique qui met fin à une vie humaine.  

    Soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin

    Les « espaces de vie » cherchent à aider les femmes par divers moyens, comme permettre à la mère d’écouter les battements de cœur du bébé, et surtout à soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin : il est instauré un plan plus global d’aide pendant et après la grossesse. Il s’adresse aux femmes qui vivent ce moment avec des difficultés et qui pourraient envisager le choix d’interrompre la grossesse, ou qui se sentent obligées d’y recourir par manque de moyens.

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  | ZENIT - Français

  • Quand le pape François répond aux questions de 12 étudiants sur l'identité de genre et la discrimination LGBTQ

    IMPRIMER

    De Courtney Mares sur le NCR :

    Le pape François répond aux questions de 12 étudiants sur l'identité de genre et la discrimination LGBTQ
    Lors de la conversation d'une heure organisée le 20 juin par l'initiative Building Bridges de l'université Loyola, le pape François s'est adressé directement à des étudiants de toute la région Asie-Pacifique.

    20 juin 2024

    Le pape François a participé jeudi à un appel vidéo de questions-réponses avec des étudiants universitaires. Un étudiant bisexuel des Philippines a demandé au pape de cesser d'utiliser un "langage offensant" et un étudiant australien s'est dit préoccupé par le fait que les enseignants des écoles catholiques adoptent la théorie du genre.

    Lors de la conversation d'une heure organisée le 20 juin par l'initiative Building Bridges de l'université Loyola, le pape François s'est adressé directement à des étudiants de toute la région Asie-Pacifique.

    Jack Lorenz Acebedo Rivera, étudiant en psychologie dans une université catholique de Manille, qui s'est présenté sous le nom de "JLove", a expliqué au pape comment il se sentait stigmatisé.

    "Je suis moi-même exclu et malmené en raison de ma bisexualité, de mon homosexualité, de mon identité et du fait que je suis le fils d'un parent célibataire", a déclaré M. Acebedo.

    "Ma mère ne peut pas divorcer de mon père. S'il vous plaît, autorisez le divorce aux Philippines et cessez d'utiliser un langage offensant à l'encontre de la communauté LGBTQIA+. Cela entraîne une immense douleur. À cause de cela, j'ai développé un trouble bipolaire et je suis stigmatisé", a ajouté l'étudiant philippin.

    Elizabeth Fernandez, étudiante en droit et en commerce à Sydney, a expliqué que de nombreux étudiants catholiques se sentent aujourd'hui "bombardés par des idéologies circulaires, moqués pour leur foi, et dépassés dans leur mission d'être des phares d'espérance".

    "Nous sommes également préoccupés par le fait que de nombreux jeunes reçoivent une formation à la foi superficielle. Certains professeurs de religion dans les écoles catholiques utilisent le temps de classe pour prêcher leurs propres programmes d'avortement, de contraception et de théorie du genre", a-t-elle ajouté.

    "Nous proposons que tous les professeurs de religion soient formés à la catéchèse et que les jeunes soient encouragés à devenir eux-mêmes catéchistes", a déclaré Mme Fernandez. "Nous voulons aussi que les jeunes aient un meilleur accès à la confession et que le Christ soit intégré dans toutes les matières scolaires, favorisant ainsi une culture de plus grande révérence pour l'Eucharistie.

    L'étudiante australienne a également demandé au pape de prier pour sa mère, Donna, qui a neuf enfants et à qui on a récemment diagnostiqué un cancer du cerveau.

    La vidéo diffusée en direct montre le pape François prenant soigneusement des notes sur une feuille de papier posée sur son bureau pendant que les étudiants s'expriment et font part de leurs préoccupations. Le pape a écouté plusieurs étudiants avant de répondre à leurs questions en groupe.

    Dans sa réponse, le pape François a noté que la question de l'identité personnelle était un thème récurrent mentionné par de nombreux étudiants. 

    Le pape François a souligné que les problèmes de discrimination peuvent être résolus par la proximité.

    S'adressant en espagnol aux étudiants qui écoutaient une traduction simultanée en anglais, le pape a déclaré qu'il existait une "discrimination à l'encontre des personnes fondée sur l'identité", y compris une "discrimination fondée sur le sexe". Le traducteur anglais de l'appel vidéo a traduit ces propos pour les étudiants par "discrimination fondée sur l'identité ou l'orientation sexuelle ou sur le genre", bien que le pape François n'ait pas utilisé les mots "identité ou orientation sexuelle".

    Le pape François a ensuite axé une grande partie de sa réponse sur le problème de la discrimination à l'égard des femmes, qui sont traitées comme si elles faisaient partie d'une "deuxième catégorie", ajoutant : "Mais nous voyons qu'aujourd'hui, dans le monde, les femmes sont les meilleurs leaders (...) et qu'elles sont supérieures aux hommes dans leur capacité à créer une communauté".

    "La capacité de maternité donne aux femmes une position d'action beaucoup plus efficace que celle des hommes et c'est important", a déclaré le pape François.

    "En résumé, non à la discrimination... et oui à la proximité, à l'intimité", a-t-il ajouté. "C'est ce qui nous conduit à l'amour.

    Le pape François a également abordé la question de l'éducation catholique, soulignant l'importance d'une bonne formation à la foi afin que les jeunes connaissent bien leur foi et soient amenés à devenir des "chrétiens authentiques".

    En réponse à l'inquiétude d'Elizabeth concernant les moqueries dont font l'objet les étudiants catholiques sur les campus, le pape François lui a dit que "les chrétiens ont toujours été persécutés depuis le tout début".

    Le pape a mis en garde contre la tentation d'un "christianisme tiède" qui accompagne la persécution, tout en soulignant que "le martyre fait partie du christianisme".

    Au total, 12 étudiants d'Indonésie, de Taïwan, des Philippines, de Corée du Sud, d'Australie, du Japon et de Nouvelle-Zélande se sont entretenus avec le pape François lors de l'appel vidéo.

    Hseih Hsiang, un étudiant en génie électrique de Taïwan, s'est adressé au pape : "Bien que les catholiques soient une minorité à Taïwan, nous avons la liberté de partager notre foi sans être menacés ou non respectés".

    En réponse à un étudiant indonésien qui s'inquiétait de l'isolement des jeunes dû à la technologie, le pape François a déclaré que la technologie pouvait aider, mais qu'elle n'était pas suffisante. Il a souligné l'importance pour les jeunes d'avoir un sentiment d'appartenance et a demandé aux étudiants de réfléchir à la signification réelle du mot "appartenance".

    L'initiative "Building Bridges" a décrit l'événement comme "une rencontre synodale entre le pape François et des étudiants universitaires", notant que l'événement ne faisait pas officiellement partie du synode sur la synodalité. 

    Le pape François se rendra dans la région Asie-Pacifique du 2 au 13 septembre et visitera l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour.

  • « Georges Lemaître fut un prêtre et un scientifique exemplaire » (Pape François)

    IMPRIMER

    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE FRANCOIS
    AUX PARTICIPANTS DE LA CONFÉRENCE LEMAÎTRE 2024
    DE L'OBSERVATOIRE DU VATICAN

    Salle des Papes
    Jeudi 20 juin 2024

    ________________________________________

    Mesdames et Messieurs, frères et sœurs, bonjour !

    Je salue Son Éminence le Cardinal Vérgez et sa consœur Secrétaire générale.

    Je vous souhaite une cordiale bienvenue et vous remercie de votre aimable visite. J'exprime tout particulièrement ma gratitude au frère Guy Consolmagno et aux autres membres de la communauté de l'Observatoire du Vatican pour leur travail de promotion de cette initiative.

    Vous êtes réunis à Castel Gandolfo pour la Conférence sur "Les trous noirs, les ondes gravitationnelles et les singularités spatio-temporelles" organisée en l'honneur de Monseigneur Georges Lemaître. Au cours des sept années qui ont suivi la dernière conférence, les contributions scientifiques de ce prêtre et cosmologiste belge ont été reconnues par l'Union astronomique internationale, qui a décidé que la célèbre loi de Hubble devrait être rebaptisée loi de Hubble-Lemaître.

    Ces jours-ci, vous avez discuté des dernières questions soulevées par la recherche scientifique en cosmologie : les résultats divergents obtenus dans la mesure de la constante de Hubble, la nature déconcertante de certaines singularités cosmologiques (du Big Bang aux trous noirs) et la question très actuelle des ondes gravitationnelles.

    L'Église cherche à suivre et à encourager ces discussions, car elles stimulent l'intérêt et la réflexion des hommes et des femmes dans le monde d'aujourd'hui. L'origine de l'univers, son évolution ultime et la structure profonde de l'espace et du temps soulèvent un certain nombre de questions sérieuses sur le sens de la vie. Ils ouvrent également devant nos yeux un immense scénario dans lequel il est facile de perdre ses repères. En ce sens, nous pouvons apprécier la pertinence de l'exclamation du Psalmiste : "Quand je vois les cieux, œuvre de tes mains, la lune et les étoiles que tu as disposées, qu'est-ce que l'homme pour que tu t'en occupes, l'homme mortel pour que tu en prennes soin ? En vérité, tu l'as fait un peu moins qu'un Dieu, tu l'as couronné de gloire et d'honneur" (Ps 8,4-7). Nous ne pouvons pas non plus ne pas apprécier l'importance de ces questions pour la théologie, la philosophie, la science et la vie spirituelle.

    Georges Lemaître a été un prêtre et un scientifique exemplaire. Son parcours humain et spirituel offre un modèle de vie dont nous pouvons tous nous inspirer.

    Par respect pour les souhaits de son père, Lemaître a d'abord suivi des études d'ingénieur. Il a servi pendant la Première Guerre mondiale et en a vu les horreurs de près. Plus tard, il poursuivit sa vocation sacerdotale et scientifique. Au début, il tendait vers le "concordisme", c'est-à-dire la croyance que des références voilées à des vérités scientifiques sont présentes dans les Saintes Écritures. Une plus grande expérience et une plus grande maturité spirituelle l'ont amené à réaliser que la science et la foi sont deux voies distinctes et parallèles, qui ne sont pas en conflit. En fait, les deux voies sont complémentaires, dans la mesure où, pour le croyant, la science et la foi sont fondées sur la vérité absolue de Dieu. Le chemin de foi de Lemaître l'a conduit à prendre conscience que la "création" et le "big bang" sont deux réalités différentes, et que le Dieu auquel il croyait ne peut jamais être réduit à un objet soigneusement catalogué par la raison humaine. Au contraire, il est toujours un Deus absconditus, un "Dieu caché", enveloppé de mystère et jamais totalement transparent pour la raison humaine.

    Chers amis, je vous invite à continuer à approfondir, avec sincérité et humilité, les thèmes importants dont vous discutez actuellement. Que la liberté et l'absence de conditionnement dont vous avez fait l'expérience au cours de cette Conférence vous aident à progresser dans vos différents domaines vers cette Vérité qui est certainement le reflet de l'amour éternel de Dieu. La foi et la science peuvent s'unir dans la charité, à condition que la science soit mise au service des hommes et des femmes de notre temps et ne soit pas détournée pour leur nuire ou même les détruire. Je vous encourage donc à aller jusqu'aux limites de la connaissance humaine. Car c'est là que nous pouvons faire l'expérience du Dieu de l'amour, qui répond aux aspirations les plus profondes du cœur humain.

    Du fond du cœur, je vous bénis, vous et votre travail. Et je vous demande, à votre tour, de prier pour moi. Je vous remercie.

  • La situation en France: déclaration des évêques

    IMPRIMER

    Situation de la France: déclaration épiscopale (source)

    Sous le titre "Au sujet de la situation en France", le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France publie cette déclaration suivie d'une prière à l’attention  des fidèles:  

    Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée. La dissolution de l’Assemblée nationale a placé notre pays dans un trouble inattendu. Comme  tous nos concitoyens, nous, catholiques, avons à exercer notre responsabilité démocratique.

    Comme chrétiens, cependant, nous avons une vive conscience que les élections législatives ne résoudront pas tout. C’est dans l’espérance du Règne de Dieu inauguré par le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus que nous voulons être des citoyens responsables et apporter notre contribution à la qualité de la vie démocratique et sociale de notre pays.

    Le malaise social que nous constatons a certes partie liée à des décisions politiques, mais il est plus profond. Il tient aussi à l’individualisme et à l’égoïsme dans lesquels nos sociétés se laissent entraîner  depuis des décennies, à la dissolution des liens sociaux, à la fragilisation des familles, à la pression de  la consommation, à l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine, à l’effacement de Dieu  dans la conscience commune. Les parlementaires et les responsables politiques ne peuvent pas tout. Ils ont à chercher le meilleur pour nous tous, pour l’unité, la prospérité et le rayonnement de notre pays  dans un monde en profonde mutation. Ils ne peuvent agir qu’en fonction de la détermination de tous à  agir pour le bien commun.

    Demain, le 8 juillet, quels qu’auront été nos choix électoraux, nous tous Français, nous aurons encore  et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d’autres opinions que les nôtres et à œuvrer  ensemble à la continuité et à l’amélioration de notre vie sociale commune. Nous aurons encore à vouloir  que notre pays honore ses engagements et serve la paix et la justice dans le monde. Nous aurons  toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous  résigner à l’injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain,  chacun devra toujours s’inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui.  

    Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour  surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des « artisans de paix » et des acteurs de l’amitié  sociale. Nous pourrons nous appuyer sur la communion qu’est notre Église.  

    C’est pourquoi, évêques du conseil permanent, nous formulons la prière suivante et nous la proposons aux fidèles qui voudront bien s’y associer :

    « Dieu de vérité et de bonté, en ces temps de décisions fortes pour notre pays la France, aide#nous à discerner correctement ce qui est juste. Renouvelle en nous, chaque matin, le goût de servir, pour que nous accomplissions nos tâches  avec cœur et garde-nous de mépriser quelque être humain que ce soit. Viens, Esprit-Saint, éclairer ceux et celles qui seront choisis comme députés ou auront à  gouverner notre pays. Qu’ils puissent ensemble chercher le meilleur pour nous tous. Imprime en eux un grand sens du  service du bien commun.  Sainte Vierge Marie, sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronnes de la  France, veillez sur notre pays. Qu’il soit une terre de liberté, de justice, de fraternité et se tienne  à la hauteur de son rôle dans l’histoire. Aidez-nous à y être, à notre modeste place mais selon toute notre responsabilité, des disciples de l’Évangile. Amen. » 

  • Mgr Viganò, accusé de schisme, qualifie Vatican II et le Pape François de "cancer"

    IMPRIMER

    Du Pillar :

    Mgr Viganò, accusé de schisme, qualifie Vatican II et le Pape François de "cancer"

    20 juin 2024

    L'archevêque Carlo Maria Viganò, ancien nonce du pape aux États-Unis, a été accusé par le Dicastère pour la doctrine de la foi du crime canonique de schisme. 

    L'ancien diplomate du Vatican a publié jeudi matin des images de sa citation dans le cadre d'un processus extrajudiciaire, autorisé par le congrès des membres du Dicastère pour la doctrine de la foi le 10 mai. 

    Selon la citation, datée du 11 juin, les membres dirigeants du DDF ont voté en faveur d'une procédure extrajudiciaire abrégée, par opposition à un procès canonique complet, et ont ordonné à l'ancien ambassadeur du Vatican de faire appel au dicastère à Rome pour répondre aux accusations le 20 juin, soit en personne, soit par l'intermédiaire d'une représentation juridique formelle.

    L'accusation de schisme est définie par le droit canonique comme le "refus de la soumission au Souverain Pontife ou de la communion avec les membres de l'Église qui lui sont soumis".

    Selon le décret de citation envoyé à Vigano, l'archevêque est accusé d'avoir fait "des déclarations publiques entraînant un refus des éléments nécessaires au maintien de la communion avec l'Église catholique : refus de la légitimité du pape François, rupture de la communion avec lui et rejet du concile Vatican II."

    Le dicastère est autorisé à juger les cas de crimes contre la foi, ainsi que les crimes les plus graves contre la morale et les sacrements, et par mandat spécial du pape, il peut juger ceux qui autrement ne seraient soumis qu'à l'évêque de Rome, y compris les cardinaux, les patriarches, les légats du pape et les évêques.

    Le 20 juin, Mgr Viganò, éminent critique du pape François et du concile Vatican II, et partisan déclaré du président russe Vladimir Poutine, a publié une longue déclaration en réponse à sa citation pour schisme, qu'il a qualifiée d'"insigne d'honneur".

    Ce n'est pas une coïncidence si l'accusation portée contre moi concerne la remise en question de la légitimité du [pape François] Jorge Mario Bergoglio et le rejet du [Concile] Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l'"Église synodale" bergoglienne est une métastase nécessaire", a écrit l'archevêque.

    La citation à comparaître devant le DDF est, selon le décret, l'occasion pour Viganò d'examiner les preuves à son encontre, conformément à la procédure canonique d'un processus extrajudiciaire. 

    Un processus extrajudiciaire, à ne pas confondre avec un processus extralégal, est une procédure disciplinaire canonique abrégée qui peut être utilisée lorsque les preuves recueillies au cours d'une enquête préliminaire formelle sont suffisamment claires, de sorte qu'un procès canonique complet n'est pas justifié.

    Dans ce cas, les droits de l'accusé à être représenté par un avocat, à prendre connaissance des preuves retenues contre lui et à assurer sa propre défense restent intacts, mais plusieurs étapes de la procédure judiciaire formelle sont supprimées. 

    La même procédure extrajudiciaire a été utilisée dans le cas de l'ancien cardinal Theodore McCarrick, qui a été accusé de plusieurs actes d'abus sexuels et a été laïcisé à l'issue de la procédure.

    Dans le cas de Mgr Viganò, la peine canonique attachée au crime de schisme est la déclaration d'une excommunication latae sententiae, à laquelle peuvent s'ajouter d'autres peines, notamment une interdiction ou une ordonnance concernant le lieu de résidence du schismatique, la révocation de la charge ecclésiastique et l'interdiction d'exercer un ministère.

    La perte de l'état clérical n'est pas une peine ordinairement imposée pour le schisme, car le droit suppose d'abord l'application de "peines médicinales", destinées à provoquer le repentir du délinquant et qui peuvent être levées ultérieurement. 

    Mais le droit canonique stipule que la laïcisation, qui est une peine perpétuelle, peut être imposée pour le schisme si le coupable est jugé obstiné dans son crime, ou si "la gravité du scandale l'exige".

    Lire la suite