Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 175

  • Pour la première fois, le pape François mentionne l'endroit où il aimerait être enterré et annonce un voyage en Belgique en 2024

    IMPRIMER

    De Vatican News (Jean Charles Putzolu) :

    François visitera la Belgique en 2024

    Belgique, Argentine et Polynésie sont les trois pays que François souhaite visiter en 2024. Il en fait lui-même l’annonce dans une interview accordée à la télévision mexicaine Nmas, à l’occasion de la fête de Notre Dame de Guadalupe. Invité à reparcourir les douze mois de l'année passée, le Pape revient sur sa santé, sur le vide créé par la disparition de Benoit XVI, et annonce qu’il se fera enterrer dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome.

    François se confie à la correspondante de Nmas, Valentina Alazraki, dans une conversation souriante enregistrée avant la messe à Saint Pierre célébrée mardi 12 décembre pour la solennité de la bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe, apparue au Mexique en 1531 et devenue depuis Patronne de l’Amérique Latine. Dans cet entretien de vingt minutes, François réaffirme que les guerres sont toujours une défaite, sauf pour les fabricants d’armes, et exprime sa désolation quand il voit sur l'âge des victimes sur les tombes des soldats, des jeunes pour la plupart que leurs mères ne reverront plus.

    Sépulture à Sainte-Marie-Majeure

    Mais au-delà de ces propos déjà tenus à plusieurs reprises, François révèle qu’il veut être enterré dans l’une des quatre basiliques papales de Rome, Sainte-Marie-Majeure, en raison de sa dévotion à Marie et de sa promesse faite à la Salus populi romani, aux pieds de laquelle il prend le temps de prier avant et au retour de chacun de ses voyages.

    Il ne sera pas le premier pape dans cette basilique. Sept Souverains pontifes y reposent déjà. François ajoute qu’il a aussi préparé son enterrement, et explique qu’il a simplifié le rite de ses obsèques.

    Cela ne l’empêche pas de continuer à regarder vers l’avenir. Il n’a pas l’intention de renoncer à son Pontificat, même s’il confirme l’existence d’une lettre de renonciation entre les mains du cardinal Tarcisio Bertone. Une lettre qu’il n’a pas encore signée car c’est Dieu qui décidera, selon le Saint-Père, et qui lui dira «assez» le moment venu. À ce propos, il salue le courage de la renonciation de son prédécesseur, Benoit XVI, avec lequel, avoue-t-il, il avait noué une relation très étroite. Un homme «simple, humble» et «qui a pris conscience de ses limites».

    Les voyages de 2024

    Limites que François n’a pas encore atteintes, puisqu’il se projette en 2024 avec un voyage annoncé en Belgique et deux autres à l’étude: la Polynésie et l’Argentine. L’Argentine du président Javier Milei, dont le Pape semble déjà avoir pardonné les propos plutôt durs tenus par ce dernier à son égard. «En campagne électorale», dit François, «on dit des choses provisoires, pour attirer l’attention. […] Ensuite, vient le moment des choses concrètes». Les deux hommes se sont d’ailleurs parlés au téléphone depuis, et Javier Milei a invité François en Argentine.

  • France : Constitutionnalisation de l’avortement : le « mensonge qui tue » en « étendard »

    IMPRIMER

    De gènéthique.org :

    Constitutionnalisation de l’avortement : le « mensonge qui tue » en « étendard »

    12 décembre 2023

    Alors que le projet de loi visant à inscrire l’avortement dans la Constitution a été présenté ce jour en Conseil des ministres (cf. IVG dans la Constitution : le projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 24 janvier), Jean-Marie Le Méné(*), président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’interroge quant à l’importance consacrée à la constitutionnalisation l’IVG.

    L’annonce d’une inscription de l’IVG dans la Constitution mérite-t-elle autre chose qu’une lecture rapide et distraite ? Tout nous incite à ne pas nous y attarder. Deux guerres à nos portes, de la violence un peu partout, des manifestations hebdomadaires. La France a des soucis d’une autre envergure, et le Gouvernement « d’autres chats à fouetter ». D’ailleurs, dans les milieux politiques et médiatiques favorables à cette mesure, on minimise. Parfois même on ricane.

    « Une surenchère politique »

    Quels sont les partis politiques qui veulent remettre en cause l’avortement dans notre pays ? Aucun. Tout le monde convient qu’il n’y a pas de menace. L’histoire se résume à une surenchère politique où l’initiative, due à une députée devenue ministre, est reprise dans une proposition de loi d’extrême gauche (cf. Le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution), modifiée par un sénateur de droite (cf. Avortement dans la Constitution : un sénateur fait cavalier seul), laissée de côté pendant un moment avant que le Gouvernement ne rafle la mise sous la forme d’un projet de loi constitutionnelle dont il se flatte d’obtenir l’adoption par les deux chambres (cf. IVG dans la Constitution : Emmanuel Macron annonce un projet de loi). Pour le pouvoir, il n’a jamais été envisagé de débat sur le fond. Rien que de la procédure parlementaire, proposition ou projet de loi, référendum ou Congrès, et un peu de chicanerie byzantine sur les mots dont on veut qualifier l’IVG : droit, liberté ou liberté garantie (cf. IVG : « la dynamique des libertés individuelles relève avant tout du discours »). L’affaire est « bien partie », et devrait trouver un dénouement au printemps pour la Journée de la Femme.

    La liberté « plus acceptable que le droit d’avorter » ?

    Il existe toutefois quelques oppositions au projet de loi, fondées sur l’inutilité et l’incongruité de la constitutionnalisation de l’IVG (cf. “La constitutionnalisation de l’IVG entraînerait des conséquences désastreuses”), alors que l’on ferait mieux de s’occuper de l’école, de l’hôpital et de la sécurité du pays. En gros, ce n’est pas le moment et de toute façon cela ne changera rien. Cette position est celle de personnes qui expriment une certaine réserve vis-à-vis de l’acte de l’avortement. Elles n’y sont pas très favorables à titre personnel, mais n’y voient pas d’inconvénient pour les autres. Inscrite symboliquement dans la Constitution, la liberté leur paraîtrait plus acceptable que le droit d’avorter. Elles soutiennent la loi Veil dans sa formulation initiale, tenue pour équilibrée, tout en déplorant ses extensions répétées (cf. Allongement du délai d’IVG : l’inquiétude des gynécologues). Leur attachement à la possibilité de recourir à l’IVG repose naïvement sur son encadrement, ses limites, et sa « régulation » par la loi. En oubliant que toutes les lois transgressives sortent de leur cadre et étendent leur champ d’application (cf. « Les lois de bioéthique sont faites par, et pour, ceux qui les transgressent »). En réalité, la frange de l’opinion censée ne pas être d’accord avec le projet présidentiel n’exprime pas de critique au fond. Faute d’autre grief que l’opportunisme politique reproché au chef de l’Etat, l’IVG dans la Constitution ne choque pas grand monde.

    Une « fiction pour éviter l’accusation d’homicide »

    Les trois coups de la constitutionnalisation étant frappés, apportons quand même une précision avant le lever du rideau. Si l’avortement semble pouvoir rejoindre facilement le socle de nos valeurs suprêmes, c’est qu’il repose sur un mensonge inaugural : avant la naissance, il n’y aurait pas d’enfant, et donc l’avortement ne tue personne (cf. Homicide involontaire du fœtus : quand le droit crée l’injustice). Cette fiction pour éviter l’accusation d’homicide est démentie dans la « vraie vie », puisqu’après une interruption médicale de grossesse (IMG) l’enfant peut être inscrit à l’état-civil et sur le livret de famille. Il faudrait qu’on nous explique comment l’Etat peut enregistrer la mort d’un enfant avorté, que l’avortement n’aurait pas tué. Vivant il n’était « rien », avorté il devient un enfant. Pour l’IVG, le déni est total. L’enfant n’existe ni avant, ni après.

     « Basculement existentiel de l’Europe de l’ouest »

    Que la République française, l’année où le taux de natalité est le plus bas (cf. France : le long déclin de la natalité), et le taux d’avortement le plus haut (cf. France : 234 300 avortements en 2022), brandisse le « mensonge qui tue » en étendard laisse pantois. Que le chef de l’Etat, comme il l’a annoncé, souhaite cette inscription dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne, pour « enchaîner » les pays voisins au char du vainqueur, nous fait honte. Qu’il ajoute à la « panthéonisation » de l’avortement celle de l’euthanasie (cf. Fin de vie : « la volonté exprimée par le président de la République sera tenue »), dans la même année, dit tout de « l’obsession » qui presse un vieux pays de tuer son âme. Comment l’homicide du plus jeune, du plus malade et du plus vieux d’entre nous est-il devenu un humanisme ? L’immense mépris que le Sud global ressent devant ce basculement existentiel de l’Europe de l’ouest est un trait de lumière. Les pays qui aiment la vie nous montrent comment échapper à cette idéologie qui n’a que la mort à offrir en partage.

    (*)  Magistrat à la Cour des comptes, Jean-Marie le Méné est aussi l'un des fondateurs et président de la fondation Jérôme Lejeune, reconnue d'utilité publique. La Fondation Jérôme Lejeune est spécialisée dans la recherche sur les déficiences intellectuelles d'origine génétique. Soucieuse de développer des thérapies innovantes, la Fondation finance également un consortium international de recherche en thérapie cellulaire. Jean Marie Le Méné est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Le professeur Lejeune, fondateur de la génétique moderne" (1997, édition Mame), "La trisomie est une tragédie greque" (Salvator, 2009) et "Nascituri te salutant" (Salvator, 2009)

  • Le document pour le #synode 2024 vient de sortir...

    IMPRIMER

    Du Père Yves-Marie Couët, prêtre de l'Emmanuel (diocèse de Vannes) (sur twitter) (son site web):

    Le document pour le #synode 2024 vient de sortir et il n'est pas venu à l'idée de ses rédacteurs d'inviter à se mettre à l'écoute de la Parole Dieu !

    Heureusement, nous nous préparons à Noël et nous nous avons soif de Dieu ! Il est la clé du vrai bonheur ! La seule mention dans ce document : Dieu nous enverrait en mission synodale. Comme si Dieu était utilisé pour avaliser nos propres idées.

    Reviennent en force le diaconat des femmes et "les questions controversées" (pourtant ces dernières avaient été mises un peu de côté par le rapport final du synode d'octobre 2023, une question de tactique).

    Voici le document pour l'assemblée #synodale d'octobre 2024 : synod.va/content/dam/sy

  • Que peut-on faire des cendres des personnes incinérées ? La réponse du Dicastère pour la Doctrine de la Foi

    IMPRIMER

    source

    DICASTERE POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    Feuille d'audience avec le Saint Père
    (9 décembre 2023)

    Réponse à Son Éminence, Card. Matteo Maria Zuppi, Archevêque de Bologne,
    concernant deux questions relatives à la conservation des cendres des personnes décédées
    soumis à la crémation.

    Par lettre du 30 octobre 2023 (Prot. n° 2537), le Card. Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne, a adressé au Dicastère pour la doctrine de la foi deux questions relatives à la conservation des cendres des défunts soumis à la crémation.

    Il a notamment indiqué qu'il avait mis en place une Commission dans le diocèse de Bologne afin d'apporter une réponse chrétienne aux divers problèmes découlant de la prolifération du choix d'incinérer les défunts et de disperser leurs cendres dans la nature. L'objectif est également de veiller à ce que les raisons économiques, suggérées par le coût inférieur de la dispersion, ne prévalent pas, et de fournir des conseils sur la destination des cendres une fois que le délai de conservation a expiré.

    Afin d'être certain de répondre non seulement à la demande des proches, mais surtout à l'annonce chrétienne de la résurrection des corps et du respect qui leur est dû, l'auteur s'est penché sur les questions suivantes :

    1. Compte tenu de l'interdiction canonique de disperser les cendres d'un défunt - à l'instar de ce qui se passe dans les ossuaires, où les restes minéralisés du défunt sont déposés et conservés de manière cumulative - est-il possible de créer un lieu sacré défini et permanent pour l'accumulation mixte et la conservation des cendres des défunts baptisés, en indiquant pour chacun d'eux les données personnelles afin de ne pas disperser la mémoire nominale ?

    2. Peut-on permettre à une famille de conserver une partie des cendres d'un membre de la famille dans un lieu significatif de l'histoire du défunt ?

    Après un examen approfondi du contenu de ces questions, il a été décidé d'y répondre comme suit :

    1) Le n° 5 de l'Instruction Ad resurgendum cum Christo sur la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas de crémation, publiée par la Congrégation pour la doctrine de la foi le 15 août 2016, en ce qui concerne la conservation des cendres dans des urnes spéciales précise que les cendres doivent être conservées dans un lieu sacré (cimetière), ainsi que dans un espace spécifiquement dédié à cet effet, à condition qu'il ait été désigné à cet effet par l'autorité ecclésiastique.

    Les raisons pastorales de cette réglementation sont également données : "Garder les cendres dans un lieu sacré peut aider à réduire le risque de soustraire le défunt à la prière et au souvenir des proches et de la communauté chrétienne. Cela évite également le risque d'oubli et de manque de respect, qui peut se produire surtout lorsque la première génération est passée, ainsi que des pratiques inconvenantes ou superstitieuses" (n. 5). Cette disposition de l'Instruction précitée conserve toute sa validité.

    2) Notre foi nous dit que nous ressusciterons avec la même identité corporelle matérielle, comme toute créature sur cette terre, mais que cette matière sera transfigurée, libérée des limitations de ce monde. En ce sens, la résurrection se fera "dans cette chair dans laquelle nous vivons maintenant" (Formula Fides Damasi nuncupata). On évite ainsi un dualisme néfaste entre le matériel et l'immatériel.

    Mais cette transformation n'implique pas la récupération des mêmes particules de matière qui formaient le corps de l'être humain. Le corps ressuscité ne sera donc pas nécessairement constitué des mêmes éléments qu'avant sa mort. N'étant pas une simple reviviscence du cadavre, la résurrection peut se produire même si le corps a été totalement détruit ou dispersé. Cela permet de comprendre pourquoi, dans de nombreux cinéraires, les cendres des défunts sont conservées ensemble, sans être séparées.

    3) Les cendres du défunt, en outre, proviennent de restes matériels qui ont fait partie du parcours historique vécu par la personne, au point que l'Église a une attention et une dévotion particulières pour les reliques des saints. Ce soin et ce souvenir nous conduisent également à une attitude de respect sacré envers les cendres des défunts, que nous conservons dans un lieu sacré propice à la prière et parfois à proximité des églises où se rendent leurs familles et leurs voisins.

    4) Par conséquent :

    A) Pour les raisons susmentionnées, il est possible de créer un lieu sacré défini et permanent pour l'accumulation et la conservation communautaires des cendres des défunts baptisés, en indiquant pour chacun d'eux les données personnelles afin de ne pas disperser la mémoire nominale.

    B) En outre, à condition d'exclure tout type de malentendu panthéiste, naturaliste ou nihiliste et de conserver les cendres du défunt dans un lieu sacré, l'autorité ecclésiastique, dans le respect des normes civiles en vigueur, peut examiner et évaluer la demande d'une famille de conserver dûment une partie minimale des cendres de leur parent dans un lieu significatif de l'histoire du défunt.

    Víctor Manuel Card. Fernández
    Préfet

    Ex Audientia Die 9.12.2023

    Franciscus

  • Aupetit, Woelki, Becciu... : les déficiences de la justice dans le pontificat du pape François

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur le Monday Vatican :

    Le pape François, un processus à décrypter

    11 décembre 2023

    A la veille de la semaine où devrait s'achever ce que l'on appelle le " procès du siècle " au Vatican, le pape François reçoit Mgr Michel Aupetit, archevêque émérite de Paris, contraint à la démission il y a deux ans. Le pape François avait accepté sa démission "sur l'autel de l'hypocrisie", a-t-il expliqué aux journalistes dans le vol papal quelque temps plus tard.

    Bien que les deux affaires n'aient pas grand-chose à voir l'une avec l'autre, la coïncidence de ces deux faits a le pouvoir de donner une image générale de la situation de la justice dans le pontificat du pape François.

    Voici les faits.

    L'archevêque de Paris a été cloué au pilori dans la presse pour une relation inappropriée qu'il aurait eue avec l'une de ses secrétaires il y a plusieurs années. L'archevêque avait décidé de présenter sa démission, que le pape avait acceptée "sur l'autel de l'hypocrisie", sans même attendre le jugement final. Le résultat de l'enquête de la police française est arrivé il y a quelque temps, et il s'agit d'un non-lieu pour manque de preuves.

    Plus techniquement, les enquêteurs ont déterminé que "le fait n'existe pas" - un constat continental qui signifie que les enquêteurs n'ont pas découvert de preuves suffisantes pour suggérer qu'un crime a même été commis.

    Mgr Aupetit avait admis avoir commis des "erreurs" dans une relation avec une secrétaire quelques années avant de devenir évêque, mais il a toujours nié qu'il s'agissait d'une relation romantique et a toujours insisté sur le fait qu'il n'y avait jamais eu de relations sexuelles. La femme impliquée a elle-même déclaré à la police que les actes d'Aupetit ne constituaient pas un délit. La femme n'a jamais porté plainte.

    Ces derniers mois, cependant, l'archevêque émérite de Paris a vu sa réputation ruinée. Il était l'une des personnalités les plus influentes de l'Église de France, l'une des rares à avoir exprimé des critiques à l'égard du rapport du CIASE sur les abus - un rapport au sujet duquel des chercheurs et des experts indépendants ont émis de sérieux doutes méthodologiques. Sans Aupetit, une forme d'opposition à la pensée laïque et séculière qui avait un impact particulier a été perdue en France. Non pas que les évêques soient silencieux - les déclarations contre l'inclusion de l'avortement dans la Constitution le démontrent - mais leur force de perturbation a été réduite de moitié avec l'absence de l'archevêque.

    On peut se demander pourquoi le pape a accepté si rapidement la démission d'Aupetit.

    Dans d'autres cas, le pape n'a pas agi. C'est le cas du cardinal Woelki, archevêque de Cologne, qui a été suspendu pendant six mois pour mauvaise communication. Il avait lui aussi critiqué un rapport sur les abus dans son diocèse. Le pape n'a cependant pas voulu accepter sa démission après les six mois de suspension. Mais avec quelle autorité le cardinal Woelki peut-il continuer à administrer l'archidiocèse après la suspension qui a suivi les attaques médiatiques ?

    Qu'est-ce que tout cela a à voir avec le processus du Vatican ? Même dans cette affaire, le pape François a rendu des jugements sommaires, prenant des décisions qui semblaient répondre davantage à "l'autel de l'hypocrisie" qu'il avait évoqué dans l'affaire Aupetit.

    Il a d'abord été demandé au cardinal Angelo Becciu de démissionner et de renoncer à toutes ses prérogatives cardinalices, puis il s'est retrouvé dans un procès après que le pape a modifié la règle selon laquelle un cardinal ne peut être jugé que par un tribunal de cardinaux. Becciu n'avait aucune possibilité d'appel ; l'enquête à son sujet n'était même pas terminée, pas plus que le procès. Le pape a pris une décision claire, sans même donner d'échappatoire pour sauver la face. Le pape ne fait plus confiance à un collaborateur. Le pape a moins de raisons de jeter son collaborateur en pâture aux médias.

    Lire la suite

  • La mauvaise gouvernance du Pape François sous la loupe d'un historien et d'une canoniste

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Pire qu’un pape-roi. Un historien et une canoniste analysent la mauvaise gouvernance du Pape François

    Dans quelques jours, le tribunal de l’État de la Cité du Vatican prononcera la sentence finale dans ce qu’on a surnommé le « procès du siècle » qui compte au rang de ses accusés notamment un cardinal, Giovanni Angelo Becciu, qui figurait jusqu’en 2018 parmi les plus proches collaborateurs du Pape François au poste-clé de substitut du Secrétaire d’État, avant de tomber en disgrâce.

    Jusqu’à un passé encore récent, un cardinal ne pouvait être jugé que par le pape. François a supprimé ce droit et ce devoir, mais à sa manière il a également soumis le cardinal Becciu à subir son propre jugement personnel et sa propre condamnation : le tout en une seule audience de vingt minutes à tu et à toi à huis clos, l’après-midi du 24 septembre 2020, audience au terme de laquelle le présumé coupable, tout en conservant la pourpre, s’est vu dépouillé de toutes ses fonctions et privé de « tous les droits liés au cardinalat », y compris celui de participer à un conclave.

    Jusqu’à aujourd’hui, François n’a jamais fourni les raisons de cette condamnation, qu’il a infligée sans autre forme de procès, et surtout sans la moindre possibilité pour l’accusé de se défendre. Et ce n’est pas tout. Il a fait ouvrir par des voies détournées un procès judiciaire en bonne et due forme par le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, toujours avec Becciu dans le box des accusés. C’est ce procès qui s’est ouvert le 27 juillet 2021 et qui est sur le point de s’achever, non sans que François ne se soit privé d’interférer à plusieurs reprises, en changeant arbitrairement les règles en cours de procédure avec, dans le rôle du promoteur de justice, le fidèle Alessandro Didi, tout dévoué à son service.

    Il n’est pas donc surprenant que ces violations continues des règles élémentaires d’un État de droit de la part de François aient finir par faire ressembler sa forme de gouvernement à celle d’une monarchie absolue poussée à l’extrême, sans compter tous les autres actes d’autorité « extra legem » posés pendant son pontificat, avec tout dernièrement la privation rageuse de salaire et de logement infligée à un autre cardinal, l’américain Raymond L. Burke.

    Lire la suite

  • De Flavius Josèphe à Michel Onfray: la réalité du Christianisme.

    IMPRIMER
    Sur Storiavoce :Professeur à la Sorbonne, Jean-Marie Salamito évoque le Christianisme primitif et répond au livre de Michel Onfray, Décadence.

    Christophe Dickès

    De Flavius Josèphe à Michel Onfray: réalité du Christianisme.

     06/09/2017

    Nous sommes dans les premiers siècles de notre ère, au tout début du troisième siècle très exactement, dans une prison romaine, une femme chrétienne est sur le point d’accoucher. Image paradoxale puisque, alors que cette femme est sur le point de donner la vie, elle sait qu’elle va la perdre en martyr, dévorée par des bêtes. Son nom est Félicité. Alors que pendant l’accouchement, elle se met à crier et à exprimer toute la douleur qui est en elle, un geôlier s’approche et la raille : « Toi qui souffres ainsi maintenant, que feras tu quand tu seras exposée aux bêtes ! » Félicité lui répond : « Maintenant, c’est moi qui souffre ce que je souffre ; mais là bas, il y aura quelqu’un d’autre en moi qui souffrira pour moi, parce que moi aussi je vais souffrir pour Lui. » Cet autre, ce Lui est bien évidemment le Christ lui-même. Félicité savait qu’elle allait en quelque sorte communier en donnant sa vie pour lui, pour sa foi…

    Storiavoce vous propose aujourd’hui de partir à la découverte des premiers chrétiens : qui étaient-ils, comment vivaient-ils ? Quels sont les éléments qui favorisent leur essor et leur développement ? Comment, au fond, l’Eglise s’est-elle construite dans les premiers temps ? Pour répondre à ces questions, Christophe Dickès interroge Jean-Marie Salamito, professeur à la Sorbonne. Co-directeur de l’édition de textes « Premiers écrits chrétiens » paru dans la Pléiade, Jean-Marie Salamito est aussi l’auteur d’un essai qui est une réponse au livre de Michel Onfray, DécadenceMichel Onfray au pays des mythes (Salvator). Il évoque ce dernier travail dans la troisième partie de cette émission. Enfin il rend hommage au livre de Enrico Cattaneo, Les Ministères dans l’Eglise ancienne paru aux Editions du Cerf.

    L’invité du jour: Jean-Marie Salamito est professeur d’Histoire antique à Paris IV-Sorbonne et co-directeur adjoint de l’Ecole doctorale « Mondes anciens et médiévaux ». Ancien école de l’Ecole normale, ancien membre de l’Ecole française de Rome, il est aussi  co-directeur des collections « Bibliothèque augustinienne » et « Nouvelle bibliothèque augustinienne ». Il a codirigé avec Bernard Pouderon et Vincent Zarini l’édition de textes des Premiers chrétiens dans la prestigieuse collection La Pléiade (Gallimard). Il vient aussi de publier Michel Onfray au pays des mythes (Salvator)

    Voir aussi : https://www.youtube.com/watch?v=18-QAYSEAgs

  • Le cardinal Müller : tout le contraire d'un chien muet

    IMPRIMER

    Deux entretiens récents du cardinal Müller qui dit clairement les choses tant en ce qui concerne le Synode que le mondialisme :

  • L'Immaculée Conception

    IMPRIMER

    3051290373_1_3_MRhoagDW.jpg

    Lire : A Massabielle, Marie en dit plus que le dogme de 1854

    Et sur homélies.fr, du Frère Elie :

    A la plénitude des temps Dieu a envoyé son Fils. Pour lui façonner un corps, il a voulu la libre coopération d’une femme, qu’il choisit de toute éternité pour être sa Mère. Celle-ci, une jeune juive de Nazareth en Galilée, « une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David », s’appelait « Marie » (Lc 12, 27). Ainsi, la promesse faite à Eve après le péché originel d’avoir une descendance victorieuse du Malin et d’être la mère des vivants (cf. Gn 3, 15.20) allait s’accomplir. Avec Marie apparaissait l’aube d’une genèse nouvelle. La grâce originelle refleurissait. La terre de notre humanité allait bientôt pouvoir à nouveau donner un fruit de vie.

    Sans que cela n’enlève rien à la liberté de son « oui », pour pouvoir enfanter le Sauveur, Marie devait être préservée indemne de toute tâche du péché originel. Elle devait être, dès le premier instant de sa conception, rachetée par Dieu. Ainsi, c’est bien sur sa maternité divine que se fonde le mystère de sa conception immaculée.

    Lire la suite

  • Au risque de l’histoire : heurs et malheurs des missions en Asie

    IMPRIMER

    De KTO TV sur youtube (Au risque de l'histoire) :

    Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits :

    30/11/2023 : L’histoire des missionnaires envoyés en Asie évoque souvent des destins lumineux, marqués par de violentes persécutions. Les témoignages abondent sur les tortures infligées aux chrétiens en Chine ou au Japon. Le cinéma récent (« Silence » de Marti Scorsese) s’est lui-même emparé du sujet relayant l’image d’une Asie hermétique à la foi chrétienne. Mais qu’en est-il vraiment ? Le message chrétien est-il à ce point étranger aux mentalités des peuples d’Asie ? « Si des chrétiens sont persécutés, c’est surtout parce qu’ils passent pour des agents de l’étranger, pour une menace d’invasion provenant de l’extérieur », explique Françoise Buzelin, chercheuse aux Missions étrangères de Paris. « Il n’y a pas eu de vague de persécutions. Des martyrs oui, mais qui reste très minoritaires. Les gouvernements de l’époque n’avaient aucun intérêt à susciter des martyrs et évitaient à tout prix de le faire », complète Pierre-Emmanuel Roux, maître de conférence à l’Université Paris Cité. Par-delà les lieux communs, ce numéro d’Au Risque de l’Histoire invite à (re)découvrir la véritable histoire des missions en Asie.

  • L'enlèvement : un film de propagande anti-chrétienne

    IMPRIMER

    De Cristina Siccardi sur Corrispondenza Romana :

    L'enlèvement : un film de propagande anti-chrétienne

    7 juin 2023

    Il est très difficile de trouver la fidélité à l'histoire dans les reconstitutions cinématographiques sur des sujets liés à l'histoire de l'Église, pourtant nous avons eu quelques résultats intéressants dans le passé et dans la plupart des cas, il n'y avait pas d'intention de nuire à l'image de l'Église. Aujourd'hui, non seulement nous n'avons plus de produits sérieux, mais personne n'ose faire des œuvres religieuses qui ont une influence positive sur les âmes. Au contraire, dans la plupart des cas, si des thèmes catholiques sont abordés, c'est pour mépriser et se moquer de l'Église, en les manipulant et en les instrumentalisant à des fins dégradantes. Pensez au dernier film du réalisateur Marco Bellocchio avec son Rapito ("L'enlèvement"), un produit sans aucun doute conçu pour discréditer la Sainte Église romaine. Mais à notre époque, il nous arrive de lire et d'écouter des voix officielles de l'Église qui se réjouissent même des calomnies et de la mauvaise image qui est exposée en la ridiculisant au public, en soutenant des thèses qui discréditent et nuisent à l'Épouse du Christ sur terre.

    Heureusement, il existe un débat permanent entre les diverses publications catholiques, où les critiques sont soit du côté de la vérité des faits objectifs, soit du côté des opinions subjectives. (...)

    D'un point de vue historique, le film de Bellocchio est manifestement intoxiqué et déviant et le film invite à une lecture clairement anticatholique. Le cas d'Edgardo Mortara a fait grand bruit dans l'Italie du Risorgimento, années au cours desquelles l'Église a été farouchement persécutée par les libéraux et les francs-maçons, au point de la spolier de ses biens, de ses territoires, de se livrer à des agressions, des brutalités et des violences verbales et physiques contre le clergé et les prélats, avec des emprisonnements, des exils, des assassinats, et il existe des bibliothèques entières sur le sujet, malgré une vulgate politique et une mentalité progressiste enclines à se moquer de l'Église, à l'abhorrer et à la salir.  D'autre part, il faut rappeler que le terme de conversion a disparu et que le dialogue avec le "lointain" a sécularisé de nombreux "croyants".

    Andrea Monda et Avvenire (30 mai 2023) jugent tous deux le travail de Bellocchio très positif. La raison en est facile à comprendre : la sécularisation a pénétré Rome et, par conséquent, ce n'est pas la pensée libérale et relativiste ("dictature du relativisme", comme l'a définie Benoît XVI il y a quelques années) qui doit être discréditée, mais l'Église elle-même, celle d'avant le concile Vatican II. 

    Andrea Tornielli, dans son analyse "historique", rapportée par "Avvenire", écrit clairement et sans ambiguïté qu'après le Concile, la vision a considérablement changé : "Les croyants vivent la même foi avec une conscience différente (mais la foi peut-elle conduire à une autre conscience ? Cela signifierait automatiquement croire en quelque chose d'autre et non en la Vérité révélée par le Christ, seule Voie, Vérité et Vie qui mène à la liberté authentique, ndlr). Aujourd'hui, un cas Mortara ne peut plus se reproduire car, si le baptême et la foi en la transformation ontologique que le sacrement opère chez le baptisé restent fondamentaux, la liberté religieuse sanctionnée par le Concile Vatican II a contribué à changer la perspective". (...)

    Luca Del Pozzo écrit dans "Tempi" (26 mai 2023) : "Le réalisateur Marco Bellocchio a déclaré au Corriere della Sera qu'il n'avait "jamais pensé à faire un film contre l'Eglise", non ; le fait est qu'il a été "fasciné par l'aveuglement de la religion". Bref, si dans un passé pas si lointain, l'attitude d'une certaine intelligentsia radicale chic, celle qui n'était pas bêtement athée et à laquelle la figure du catholique "adulte", quand ce n'était pas celle, oxymorique, du catholique-communiste tout court, faisait pendant dans la sphère ecclésiale, se résumait à la devise "Je crois en Dieu, en l'Église non" (avec la variante "Christ oui, Église non"), on est passé aujourd'hui à un plus bienveillant "Je ne suis pas contre l'Église, mais contre la religion lorsqu'elle est aveugle".

    Le philosophe Hegel a soutenu cette incroyable tromperie : "Si les faits réfutent les idées, tant pis pour les faits", et c'est malheureusement des idées malsaines et mensongères que l'époque contemporaine régurgite, tandis que le réalisme sain est banni et harcelé. Ainsi, les positions de la pensée relativiste, dans cette circonstance, ont banni les sources fiables, donnant foi à des interprétations de mauvaise foi.

    Une source décisive est le mémoire autobiographique d'Edgardo Mortara, écrit en 1888, à l'âge de 37 ans, rédigé en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé dans les archives romaines des chanoines réguliers du Saint-Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara souhaitait librement et fermement entrer. Traduit en italien, ses mémoires ont été publiés dans son intégralité en 2005 dans un livre édité par Vittorio Messori (Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'"affaire Mortara", publié par Mondadori), qui pulvérise la légende noire et offre un aperçu d'une lumineuse véracité sur les raisons de la foi et l'affaire complexe, d'un point de vue privé, public et juridique, mais qui sera considérée par Edgardo comme la volonté de Dieu et la grâce de la Divine Providence.

    Au cours de sa première année de vie - il est né le 11 août 1851 -, à l'insu de ses parents, la servante catholique Anna Morisi, croyant qu'il était en danger de mort à cause d'une maladie, décida de le baptiser. Fin 1857, l'inquisiteur de Bologne, le père Pier Feletti, entendit l'histoire et l'Inquisition décréta que ce fait avait rendu Edgardo irrévocablement catholique, puisque les lois de l'État pontifical interdisaient aux personnes d'autres religions de s'occuper des catholiques. Pour cette raison, les parents de l'enfant perdirent leur autorité parentale et Edgardo fut emmené à Rome sous la protection personnelle du bienheureux Pie IX. 

    Le Père Pio Maria Mortara mourra nonagénaire le 11 mars 1940 à l'abbaye belge du Bouhay (Bressoux, Liège), malgré une santé fragile, après une sainte vie d'apostolat, de mission, de pénitence et de prière.

    Tout le film de Bellocchio invite le spectateur à éprouver de la haine pour les décisions ecclésiastiques et la dernière réplique du protagoniste apparaît donc dramatiquement moqueuse : "C'était mon libre choix". Le problème est que certains journalistes et intellectuels qui se disent religieux soutiennent ces interprétations trompeuses, alors qu'il fut un temps où "Famiglia Cristiana" (voir http://badigit.comune.bologna.it/mostre/mortara/Famiglia_Cristiana_79.pdf), par exemple, écrivait des choses tout à fait différentes sur l'affaire Mortara avec un regard objectif...

    Dans son autobiographie, le père Mortara écrit : "La communauté juive d'Alessandria, dans le Piémont, fit appel à toutes les synagogues du monde et organisa une véritable campagne contre le pape et l'Église [...] en faisant appel aux puissances et en les suppliant d'intervenir et de protester diplomatiquement. En effet, des protestations furent envoyées ; bref, pendant près de six mois dura cette violente polémique [...] où se rencontrèrent tous les ennemis de la papauté et de l'Église romaine. [...] La sollicitude paternelle du Saint-Père se manifesta surtout à l'occasion des bouleversements politiques de 1870. [...] La bénédiction de Pie IX m'accompagna partout. Il m'obtint d'abord la force [...] de ne pas céder aux injonctions et aux menaces des autorités libérales qui voulaient me contraindre [...] à retourner dans ma famille. [...]. L'affection paternelle de Pie IX à mon égard fut inaltérable jusqu'à sa mort. Après la suppression des maisons religieuses, il me recommanda au saint évêque de Poitiers, Mgr Pie. [...]. Le jour heureux de ma première messe, il m'honora d'une lettre signée de lui [...] Je n'ai jamais revu Pie IX. Depuis 1870, plusieurs fois, lorsque je revins dans la Ville éternelle, je me rendis au Campo Verano et, profondément ému, je me prosternai sur sa tombe [...] Dans son épitaphe, il invitait les fidèles à prier pour lui : Orate pro eo. Je confesse que, chaque fois que j'ai lu ces mots, j'ai dit dans mon cœur : Sancte Pie, ora pro me".

    Dans les années qui suivent 1870, il séjourne en France, en Pologne, en Espagne, en Amérique et en Belgique. Il devient polyglotte, grand prédicateur et contribue largement à la diffusion du culte de Notre-Dame de Lourdes, les apparitions mariales coïncidant avec son entrée dans la Sainte Mère l'Église. Les relations avec sa famille, d'abord houleuses, se normalisent : il aime ses proches et ne perd pas une occasion de le montrer par des lettres et des vœux.

    L'affaire Mortara devint internationale, médiatique et emblématique du monde juif, comme le note bien la journaliste Mariagrazia Cucco dans le lucide article de Famiglia Cristiana déjà cité, devenant ainsi "pour l'Italie, l'équivalent de l'affaire Dreyfus en France". Étrange, mais pas trop, que les multiples cas où l'Église était la victime ne soient pas considérés : des atrocités commises par les autorités anglicanes contre les catholiques au génocide des Vendéens, des persécutions libérales-maçonniques aux cruautés, tortures, massacres perpétrés par l'Union soviétique, etc. etc.....  En résumé, l'Enlèvement est un film de propagande antichrétienne et de haine anticléricale, taisant toute la vérité, une œuvre bien différente de Cristiada du réalisateur Dean Wright en 2011, un film historiquement rigoureux et fiable, mais que les critiques laïcistes ont logiquement rejeté.

  • "Les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"

    IMPRIMER

    Lues sur la Libre (du 6 décembre, p. 37) ces considérations de Marco Bellocchio, réalisateur du film "L'enlèvement" :

     "Aujourd’hui, on a un Pape très ouvert, souligne le cinéaste. Sur certaines questions sociales et politiques, il est plus à gauche que certains partis de gauche, estime le cinéaste. Au cœur des principes catholiques, il y a l’amour du prochain, la charité, l’accueil de ceux qui sont en difficulté, donc des émigrés. C’est quelque chose dont il est pleinement convaincu et qu’il rappelle sans cesse. Au point que les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"