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Actualité - Page 177

  • 24 septembre : 29e pèlerinage familial de tradition à Foy-Notre-Dame

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  • L'image publique du pape a été détruite en Ukraine

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    Du site (anglais) Aleteia.org :

    Un dirigeant catholique ukrainien tente de sauver l'image du pape dans son pays

    16/09/23

    L'archevêque majeur de l'Église catholique ukrainienne a défendu le pape tout en déplorant certaines de ses déclarations les plus polémiques.

    "L'image publique du Pape est détruite en Ukraine", a déclaré Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l'Église gréco-catholique ukrainienne, lors d'une conférence de presse tenue le 14 septembre 2023 à Rome, à l'occasion du synode de son Église d'Orient. Le représentant ukrainien a défendu le pontife en affirmant que le pape François leur avait dit : "Je vous assure : Je suis avec vous."

    Un synode d'espérance

    Du 3 au 13 septembre, 45 évêques de l'Église gréco-catholique ukrainienne se sont réunis à Rome pour leur synode. Les prélats sont venus d'Ukraine, d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord et du Sud, d'Australie, là où se trouve la diaspora de leur pays. Cette assemblée, dont le thème était l'accompagnement des populations touchées par la guerre, était un "synode de l'espoir", a déclaré Mgr Shevchuk.

    Pendant les 10 jours de travail, les participants au synode ont eu l'occasion de se rendre au Vatican pour une rencontre avec le Pape François le 6 septembre. La rencontre a duré deux heures, le pape ayant prolongé la réunion d'une heure pour "permettre aux évêques de s'exprimer", a déclaré Mgr Shevchuck.

    Dans une déclaration publiée peu après, les évêques ont remercié le souverain pontife, tout en lui faisant part de la "souffrance" de leur peuple et d'une "certaine déception" face aux "malentendus" entre Kiev et Rome. Les commentaires du souverain pontife sur les dirigeants historiques russes lors d'une récente vidéoconférence avec de jeunes catholiques ont fortement marqué l'opinion publique ukrainienne.

    Un accueil mitigé pour la diplomatie papale

    Mgr Shevchuck est également revenu sur les propos d'un conseiller du président Volodymyr Zelensky, qui a critiqué l'action diplomatique du pape dans la presse italienne, affirmant qu'il était "philo-russe" et que sa volonté de jouer un rôle de médiateur n'était donc "pas crédible".

    L'archevêque majeur a expliqué que les diplomates ukrainiens au Saint-Siège et en Italie lui avaient assuré qu'il s'agissait de "l'opinion personnelle" du conseiller et non d'une déclaration officielle ukrainienne. "Je ne suis pas sûr que le gouvernement ukrainien ait fermé ses portes", a-t-il déclaré.

    Le chef religieux ukrainien a néanmoins affirmé que la cote de popularité du souverain pontife avait récemment chuté de manière significative en Ukraine et que les sondages qui faisaient de lui le principal "leader moral" pour près de la moitié des Ukrainiens avant la guerre lui accordaient aujourd'hui une confiance de "6 %, voire 3 %". "L'image publique du pape a été détruite en Ukraine", a-t-il déploré, faisant écho aux propos de l'évêque latin de Kiev, Vitaliy Krivitskiy. Il a ajouté : "C'est un vrai problème pour l'Église catholique en Ukraine".

    Le pasteur catholique ukrainien a tenu à lutter contre ce rejet : "Il ne faut pas mépriser les amis".

    "Sans un soutien global de la communauté internationale, l'Ukraine ne résistera pas" et a affirmé sa confiance dans la formule de paix proposée par le cardinal Matteo Zuppi, l'envoyé du pape actuellement à Pékin.

    Il a toutefois souligné la difficulté de la mission du cardinal, qui cherche à libérer les civils ukrainiens présents en Russie. Pour Moscou, accepter un tel accord - en particulier concernant les enfants - reviendrait à reconnaître qu'ils les ont enlevés, et donc qu'ils ont commis des crimes de guerre.

    Mgr Shevchuck a relaté les propos du souverain pontife lors de leur rencontre, qui lui ont laissé une impression durable. "Vous doutez peut-être de la position du pape. Je vous assure que je suis avec vous : Je suis avec vous". Il s'agit là d'un "message de consolation" pour eux, a-t-il déclaré, avant de poursuivre : "Maintenant, c'est à nous de convaincre notre peuple de ce message et de le transmettre.

    Le représentant des catholiques ukrainiens a rappelé les 227 interventions publiques étonnantes du Pape en faveur de l'Ukraine depuis le début du conflit. Il a également souligné les 3 000 participants ukrainiens à la messe célébrée par les évêques gréco-catholiques le 10 septembre dans la basilique Saint-Pierre. La décision de tenir leur synode dans la capitale italienne a permis de "faire grandir la communion catholique", a-t-il déclaré. Cette Église orientale dont il est le chef est unie à Rome depuis la fin du XVIe siècle et sa séparation d'avec le patriarcat orthodoxe russe.

    "Nous avons payé un prix très élevé pour cette communion. Aujourd'hui, cette communion catholique et universelle est la force de survie de notre peuple", a déclaré Mgr Shevchuck. Il a cité le cas du martyre de saint Josaphat (1580-1623), les "marques" de torture soviétique que portent encore certains évêques gréco-catholiques et le destin tragique d'un prêtre de 34 ans, Oleg Tsunovskyy, qui a perdu un bras et une jambe dans le conflit actuel.

    Pour une paix juste et durable

    L'archevêque de Kiev a expliqué que lors de leur rencontre, le pape a pu entendre le témoignage des évêques des diocèses les plus touchés par la guerre, notamment ceux d'Odessa, de Kharkhiv et de Donetsk - aujourd'hui exilés à Zaporijia. Il lui a été rappelé qu'aucun prêtre catholique - latin ou grec-catholique - ne travaille actuellement dans les territoires ukrainiens occupés par l'armée russe.

    L'archevêque Shevchuk a défendu le souverain pontife, mais a semblé déplorer certaines de ses déclarations polémiques. Il a notamment cité la référence du pape à la "pax mongolica" du XIIIe siècle lors de sa récente visite en Mongolie.

    Mgr Shevchuk estime que cela ne correspond guère à ce que les populations envahies et soumises par les Mongols - notamment celles d'Ukraine et de Pologne - ressentaient à l'époque. "On voit comment le mot paix peut changer de sens", a-t-il affirmé, rappelant que lorsque la Russie a envahi la Géorgie lors de la guerre russo-géorgienne de 2008, elle a présenté son action militaire comme une "pacification".

    Le chef religieux ukrainien a tenu à défendre une vision de la paix, reprenant les propos de l'envoyé du pape, le cardinal Zuppi : "La paix doit être juste et durable. Sinon, a-t-il prévenu, il ne s'agira que d'une "trêve".

    Au cours de sa rencontre avec le pape, Mgr Shevchuk a attiré une nouvelle fois son attention sur le souhait des gréco-catholiques ukrainiens de voir leur Église orientale, actuellement un grand archidiocèse, élevée au rang de patriarcat - le rang le plus élevé pour une Église orientale. Il a assuré le souverain pontife que, de leur point de vue, il ne s'agissait pas d'un "privilège" mais d'un modèle d'organisation ecclésiale qui correspondrait à leur réalité d'aujourd'hui.

  • Nombreux, ils ont marché pour la vie à Berlin et à Cologne

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    De kath.net/news :

    Grand succès en deux endroits

    17 septembre 2023

    Bien plus de 6 000 défenseurs des droits de la vie lors de la Marche pour la vie à Berlin et à Cologne.

    C'est par un temps radieux que la présidente de l'association fédérale Lebensrecht, Alexandra Linder, et l'animatrice Martine, de Cologne, ont accueilli à Berlin des milliers de militants pour la vie, venus de toute l'Allemagne, dans la bonne humeur.

    "Dans aucun pays au monde, il n'est prouvé que l'avortement présente un quelconque avantage psychique, physique ou d'émancipation pour les femmes". Dans son discours d'ouverture, Linder a surtout parlé du mépris des femmes et des enfants par le lobby de l'avortement, qui se moque tout simplement de la situation des personnes concernées. Une société digne de l'homme aurait besoin de protection, de prévention et d'émancipation, pas d'avortement. Il en va de même en fin de vie, où il faut prévoir des oasis de vie plutôt que des suicides assistés.

    A Cologne, Paul Cullen, président de Ärzte für das Leben, Susanne Wenzel, présidente du CDL, et une conseillère en matière de grossesse ont pris la parole. Berlin, qui comptait près de 4000 participants, avait invité deux étrangers qui ont parlé des lois sur l'euthanasie au Canada et de l'avortement aux Pays-Bas. En outre, un père concerné a parlé de sa situation et de sa relation de l'époque, qui auraient conduit à l'avortement de leur enfant. La clôture a été assurée par un grand groupe de Jeunes pour la vie. Parmi les participants se trouvaient plusieurs évêques et évêques auxiliaires, l'archevêque Koch a donné une bénédiction de voyage à Berlin avec le pasteur Albrecht Weißbach après la manifestation.

    Alors que la police berlinoise a toujours maîtrisé la situation de manière routinière et sûre, la police de Cologne a apparemment été surprise par la propension à la violence des perturbateurs antidémocratiques de la manifestation. A plusieurs reprises, les forces d'intervention ont été dépassées, il y a eu des actes de vandalisme, des tentatives de percée, des blocages et même quelques agressions physiques, au cours desquelles personne n'a heureusement été sérieusement blessé.

    L'ambiance parmi les participants est restée bonne, pacifique et amicale, même lorsqu'ils ont été chahutés de la manière la plus grossière pendant le rassemblement et le cortège.

    Au vu du succès et de l'engouement suscités par la Marche pour la vie, organisée pour la première fois en deux endroits, il est probable que l'année prochaine, le 21 septembre 2024, il y aura à nouveau au moins deux grands événements simultanés.

    Photo : La Marche à Berlin 2023 (C) BvL

  • « Le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le « droit à l’avortement » n’est pas légitime « parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment »

    17 septembre 2023
     

    Le 13 septembre dernier, Mgr Ettore Balestrero, le nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève, est intervenu dans le cadre du débat général de la 54ème session du Conseil des droits de l’homme pour réaffirmer les fondements de la Déclaration universelle des droits de l’homme et rappeler que « le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme ».

    Les pressions ne manquent pas pour « réinterpréter les fondements » de la Déclaration universelle des droits de l’homme « afin de faciliter le déplacement de la protection de la dignité humaine vers la satisfaction de simples intérêts, souvent particuliers » avait déjà alerté le pape Benoît XVI à l’Assemblée de l’ONU le 18 avril 2008.

    « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus »

    Il est important de « réfléchir aux principes fondamentaux qui sous-tendent la protection des droits de l’homme » affirme Mgr Balestrero. « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus par consensus de la communauté internationale », rappelle-t-il. Ils sont « ces valeurs objectives et intemporelles qui sont essentielles au développement de la personne humaine ».

    La promotion des droits de l’homme est « une source d’unité, au lieu d’être la proie de l’individualisme égoïste et de la division ». Leur enracinement « dans la dignité commune et inaliénable de la personne humaine » doit être renforcé (cf. La dignité est « inconditionnelle »).

    « La priorité de la dignité de chaque être humain »

    « Même si une société ou la communauté internationale refusait de reconnaître un ou plusieurs droits inclus dans la Déclaration, cela ne diminuerait pas la validité de ce droit et ne dispenserait personne de le respecter », a-t-il ajouté. De même, les « nouveaux droits » n’acquièrent pas de légitimité « simplement parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment ». L’exemple le plus clair de cette conception « erronée » des droits est le « prétendu “droit à l’avortement”» a-t-il relevé (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international »).

    Aujourd’hui « toute personne perçue comme faible, pauvre ou sans “valeur” selon certaines normes culturelles est ignorée, marginalisée ou même considérée comme une menace à éliminer » a par ailleurs regretté Mgr Balestrero (cf. Fin de vie et handicap : « L’aspect économique ne doit jamais primer »).

    Citant l’encyclique Fratelli Tutti, il a invité à s’« engager à vivre et à enseigner la valeur du respect des autres, un amour capable d’accueillir les différences, et la priorité de la dignité de chaque être humain sur ses idées, ses opinions, ses pratiques ».

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    Source : Vatican News, Alessandro Di Bussolo (14/09/2023)

  • Jean-Marc Aveline : le cardinal français qui a l'oreille du pape

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    Du site du journal La Croix (Héloïse de Neuville avec Loup Besmond de Senneville) :

    Qui est vraiment le cardinal Jean-Marc Aveline, le Français qui a l’oreille du pape​​​​

    Portrait 

    Homme de confiance du pape en France, le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et artisan de la venue de François dans la cité phocéenne les 22 et 23 septembre, a réussi à s’imposer comme une figure incontournable de l’Église du pays. Son style populaire, sa profondeur spirituelle et sa prudence toute politique séduisent. Jusqu’où peut-il aller ?

    17/09/2023

    Mais comment a-t-il fait pour convaincre le pape de venir en France, là où tous ses pairs ont échoué avant lui ? Certes, François répète que c’est à Marseille qu’il se rend et non dans l’Hexagone, insistant ainsi sur la priorité qu’il accorde aux « petits pays » européens. Qu’importe, le cardinal Jean-Marc Aveline a, lui, réussi son pari : en faisant venir François dans la Cité phocéenne, le pape ne peut pas empêcher les Français de venir jusqu’à lui. Un tour de force qui ne doit rien au hasard.

    La méthode Aveline, c’est d’abord un large sourire, qui ne s’en laisse pas conter et n’aime pas se raconter : « Vous savez, il y a déjà un tel nombre de bêtises qui circulent sur moi, d’article en article, on ne va pas en rajouter, hein », lâche-t-il, d’un air rieur et pas vraiment désolé, alors qu’on tente d’obtenir un entretien avec lui, précisément pour faire son portrait. Nous sommes à la fin du mois d’août, et il est l’invité d’honneur d’un rassemblement organisé par la communauté du Chemin-Neuf.

    La patte Aveline

    C’est désormais une habitude depuis qu’il a été créé cardinal par le pape François en 2022 : partout dans l’Église en France, on l’invite pour se placer sous son patronage et obtenir sa bénédiction. Son profil ne court pas les sacristies : un théologien de 64 ans, réputé brillant, homme de confiance du pape, qui incarne une Église proche des exclus, le tout servi avec une bonhomie méditerranéenne et toute marseillaise… Alors que dans l’épiscopat du pays, d’autres figures peinent à émerger, la patte Aveline fait, en ces temps, office de valeur refuge : ses marqueurs rassembleurs – voire « consensuels », regretteront certains – rassurent.

    À lire aussi : Pape François à Marseille : une visite sensible sous haute sécurité

    Ce qu’il faut comprendre, c’est que, chez ce pied-noir, l’unité – ou la « communion », dans le langage catholique – est une obsession. Peut-être parce qu’il a connu dès l’enfance l’expérience fondatrice de l’exil et du déracinement. Quand, à l’âge de 4 ans, sa famille est forcée de fuir l’Algérie, il est « beaucoup trop jeune » pour comprendre les « événements » de 1962.

    « On ne sait pas qui est Jean-Marc Aveline, si on ne voit pas que sa première Église fut celle de ses parents, de leur foi vivante, vécue dans l’émigration, les épreuves et le deuil », raconte le chercheur Rémi Caucanas, qui a travaillé à ses côtés à Marseille. Le cardinal, qui a perdu ses deux sœurs – Martine décédée à l’âge de 7 mois, et Marie-Jeanne morte en 2011 d’un cancer foudroyant –, reste d’ailleurs proche de ses parents, dont il s’occupe régulièrement.

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  • La mort d'Alexina Wattiez : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mort d’Alexina : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

    Les faits

    L’annonce des circonstances du décès d’Alexina Wattiez dans la presse a provoqué une onde de choc en Belgique et même au-delà des frontières nationales. A 36 ans, cette jeune femme souffrait d’un cancer en phase terminale. Soignée à domicile, elle a finalement connu une mort tragique, étouffée d’un oreiller par les deux infirmières à son chevet. Celles-ci avaient appelé en urgence un médecin pour soulager les souffrances aigües de la patiente. Après un coup de fil passé à un « spécialiste de l’euthanasie » selon la rédaction du Soir, le médecin administra des sédatifs et de la morphine à la patiente, mais les doses injectées ne provoquèrent pas le soulagement attendu. Ne supportant plus de voir la patiente souffrir, les infirmières l’ont alors étouffée.

    De nombreuses interprétations ont circulé dans la presse, semant la confusion quant aux définitions et portées respectives d’une sédation et d’une euthanasie. L’Institut Européen de Bioéthique souhaite à cet égard rappeler quelques éléments fondamentaux.

    La sédation palliative se distingue radicalement de l’euthanasie

    Comme le rappelle la Fédération bruxelloise des Soins Palliatifs (FBSP), « la sédation palliative est définie comme l’utilisation de médicament(s) sédatif(s) visant à diminuer de façon volontaire le niveau de conscience d’un patient en fin de vie, l’objectif étant de contrôler un ou des symptôme(s) réfractaire(s) et jugé(s) insupportable(s) par le patient ». L’intention d’une sédation palliative n’est donc en aucun cas de provoquer ni même de hâter le décès du patient, mais uniquement de soulager les souffrances du patient. Une sédation palliative justement proportionnée à la douleur du patient s’avère efficace pour le soulager. Encore faut-il pour cela avoir à disposition les bons médicaments, et en quantité appropriée. Mais si le dosage des médicaments n’est pas proportionné et qu’il vise à provoquer ou à accélérer la mort du patient, il s’agit alors d’une sédation euthanasique, ou, en d’autres termes, d’une euthanasie de fait et illégale.

    Les conditions pour l’euthanasie n’étaient manifestement pas respectées

    Même dans l’hypothèse où la jeune femme aurait succombé immédiatement à l’injection des produits, l’euthanasie n’en serait pas moins restée illégale : le médecin ne peut ainsi décider dans l’urgence de provoquer la mort d’un patient, fut-ce à sa demande. En l’espèce, le médecin dit cependant ne pas avoir eu l’intention de faire mourir la patiente en lui administrant les produits en sa possession.

    La justice, et personne d’autre, tranchera quant à l’intention réelle du médecin, le rôle du médecin consulté au téléphone, et l’éventuelle culpabilité des trois soignants impliqués dans le décès d’Alexina. Le conjoint et la fille de cette dernière souhaitent voir leur défunte reconnue comme victime et éviter à tout prix que ce genre de drame ne se reproduise.

    Ce que l’on peut néanmoins déjà retenir du triste événement est le manque cruel de soins appropriés qu’il révèle, en particulier de soins palliatifs, capables de procurer le confort d’un patient même en phase terminale. Cet épisode pointe aussi le manque de formation des professionnels de santé par rapport à la gestion de la douleur et les soins en fin de vie. Développer les soins palliatifs à domicile et former les soignants à une culture et à une compétence palliative, relève de l’urgence pour le bien des patients et de leurs familles.

    Pour aller plus loin : voir le Dossier de l’IEB « Sédation palliative : analyse éthique pour dissiper la confusion »

  • La géopolitique du pape : un défi à l'ordre atlantique ?

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    De Thomas TANASE sur La Revue géopolitique (diploweb.com) :

    La géopolitique du pape François est-elle un défi à l’ordre atlantique ? Première partie Le pape François face à l’Occident

    16 septembre 2023

    Docteur en histoire, ancien membre de l’École française de Rome et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en histoire médiévale, il est également membre de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée. Ses recherches portent en particulier sur l’histoire de la papauté et ses relations avec les mondes orientaux et asiatiques. Il est notamment l’auteur d’une Histoire de la papauté en Occident publiée dans la collection Folio Histoire.

    Thomas Tanase développe de façon très documentée une analyse des dix années du pontificat de François, pour comprendre comment celles-ci, au-delà des qualités personnelles du pape argentin, ont débouché sur un échec stratégique majeur, aggravant l’impasse du monde catholique.

    Cette étude commence par observer dans une première partie comment le Vatican du pape François reste inséré dans les réseaux de la mondialisation, luttant à l’Ouest contre les « populismes », c’est-à-dire contre un ensemble de mouvements très divers mais nourris d’un discours anti-élites et anti-système, qui, depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump en 2016, menacent de remettre en cause les règles du système international telles qu’elles se sont développées depuis les années 1990. T. Tanase montrera ensuite dans une seconde partie comment, pour compenser, la papauté se tourne vers des pôles extra-occidentaux d’équilibre, et notamment vers l’Eurasie de la Russie de Vladimir Poutine et de la Chine de Xi Jinping, politique mise en difficulté par la relance de la guerre russe en Ukraine depuis le 24 février 2022.

    A lire sur le site de La Revue géopolitique (diploweb.com)

  • Synode : de nombreux catholiques réunis à Assise adressent un message d'avertissement au pape

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    Du blog "Messa in Latino" :

    16 septembre 2023

    Appel au Pape sur le Synode par de nombreux catholiques fidèles réunis à Assise

    Nous recevons et publions volontiers un appel de nombreux catholiques engagés, réunis à la Conférence d'Assise (ICI) les 9 et 10 septembre, qui regardent avec une inquiétude justifiée le prochain Synode : " Ne donnez pas au prochain Synode, qui n'est qu'une représentation pilotée de pasteurs et de fidèles, l'autorité sur les questions doctrinales et pastorales, qui appartient exclusivement au Pontife romain et au Collège des évêques. Dans le cas contraire, l'unité de l'Église sera gravement menacée, car de nombreux fidèles dans le monde entier attendant une réponse définitive, nous suspendrons l'assentiment, et la mission de Pierre, qui aime et unit, échouera".

    À lire et à diffuser.

    La rédaction (de Messa in Latino)

    Appel au Pape et au Synode de nombreux catholiques réunis à Assise

    C'est avec inquiétude et appréhension que nous attendons l'Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, convoquée à Rome en octobre prochain, sur le thème de la "synodalité". En tant que fils et filles de l'Église et citoyens de cette grande Nation (italienne), nous nous tournons vers le Pape François, en lui demandant d'avoir le grand courage, que ses vénérables prédécesseurs ont eu, de ne jamais permettre aucune déviation de la doctrine catholique, en réaffirmant la vérité de l'Évangile, capable de révéler et de restaurer, à l'homme et aux peuples, leur Vocation originelle et la plus élevée.

    N'autorisez pas que le Synode s'attaque à la nature de l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Cette inquiétude ne vient pas d'une idéologie, mais des processus que vous avez greffés et que vous encouragez, comme vous l'avez confié à un évêque italien lors d'un précédent synode.
    La doctrine n'est rien d'autre que l'enseignement catholique, que Paul appelle la "force de l'Évangile". Elle ne se réduit pas au Credo, mais s'étend au Catéchisme, qui n'est pas de l'eau distillée, mais un condensé de la vie et de la sainteté vécues par l'Église.

    Comme le dit Card. Caffarra : une Église sans doctrine n'est qu'une Église plus ignorante.

    En tant que fidèles, avec le sensus fidei, proportionnel au développement de la foi et à la sainteté de vie de chacun, nous sommes appelés à défendre la foi pour pouvoir la répandre dans le monde, comme cela s'est produit au Concile d'Éphèse. Le sensus fidei n'est pas la volonté gènérale de Rousseau, résultat de l'influence de la pensée dominante à un moment donné, mais ce qui a été cru toujours, partout et par tous - laïcs et prêtres - dans le monde entier au cours des siècles. Le sensus fidei agit comme une sorte de système immunitaire spirituel, qui fait que le fidèle reconnaît et rejette instinctivement toute erreur.

    Aujourd'hui, dans l'Église, on tente de nous convaincre qu'embrasser l'hérésie et l'immoralité n'est pas un péché, mais plutôt une réponse à la voix de l'Esprit Saint, qui parlerait à travers des personnes qui se sentent marginalisées.

    Saint-Père, le document de travail du prochain Synode n'est pas un résumé de la foi catholique ou de l'enseignement du Nouveau Testament. Il est radicalement incomplet, ambigu et, à bien des égards, hostile à la tradition apostolique pérenne. Il n'y a aucune reconnaissance du Nouveau Testament en tant que Parole de Dieu, la norme pour tout enseignement sur la foi et la morale. Ceux qui la rédigent rêvent d'une autre Église, qui n'a rien de la foi catholique. Votre Sainteté, mettez fin à toute ambiguïté entre le "Sinodaler Weg" et le Synode universel, avertissez l'Église allemande et nommez un autre rapporteur général pour le prochain Synode.

    Ne permettez pas à l'Église d'enseigner aujourd'hui des doctrines contraires à celles qu'elle a précédemment enseignées en matière de foi et de morale, en autorisant la bénédiction d'unions entre personnes homosexuelles, suggérant ainsi que le comportement homosexuel en tant que tel ne serait pas contraire à la loi de Dieu et au chemin d'une personne vers Dieu.

    Ne donnez pas au prochain Synode, qui n'est qu'une représentation pilotée de pasteurs et de fidèles, l'autorité sur les questions doctrinales et pastorales, qui appartient exclusivement au Pontife romain et au Collège des évêques. Dans le cas contraire, l'unité de l'Église sera gravement menacée, car de nombreux fidèles dans le monde entier attendant une réponse définitive, nous suspendrons l'assentiment, et la mission de Pierre, qui aime et unit, échouera.

  • L’Église n’est pas le terrain de jeu des idéologues de “l’humanisme sans Dieu” (cardinal Müller)

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    D'Infovaticana via Le Salon Beige :

    Cardinal Müller : De faux prophètes ont annoncé qu’ils transformeraient l’Église catholique en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030

    Je prie pour que tout cela soit une bénédiction et non un préjudice pour l’Église. Je suis également attaché à la clarté théologique afin que l’Église rassemblée autour du Christ ne devienne pas une danse politique autour du veau d’or de l’esprit agnostique de l’époque. […]

    Avez-vous réfléchi au message que vous transmettrez au cours de l’Assemblée ?

    Je voudrais surtout dire, au vu des nombreuses déceptions des jeunes de Lisbonne : une Église qui ne croit pas en Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, n’est plus l’Église de Jésus-Christ. Chaque participant devrait d’abord étudier le premier chapitre de Lumen Gentium, qui traite du mystère de l’Église dans le plan de salut du Dieu trinitaire. L’Église n’est pas le terrain de jeu des idéologues de “l’humanisme sans Dieu” ou des stratèges des conférences des partis empêchés.

    La volonté universelle de salut de Dieu, qui se trouve dans le Christ, seul Médiateur entre Dieu et l’homme, historiquement et eschatologiquement réalisée, est le programme futur de Son Eglise et non la Grande Réinitialisation de l'”élite” athée-mondialiste des banquiers milliardaires qui cachent leur enrichissement personnel impitoyable sous le masque de la philanthropie.

    Que pensez-vous de la mesure visant à rendre inacceptable pour les journalistes de suivre ce qui se passe en direct ?

    Je ne connais pas l’intention derrière cette mesure, mais 450 participants ne vont certainement pas garder les choses fermées. Beaucoup d’entre eux exploiteront les journalistes à leur profit ou vice-versa. C’est la grande heure de la manipulation, de la propagande d’un agenda qui fait plus de mal que de bien à l’Église.

    Certaines voix ont critiqué la présence des laïcs dans cette Assemblée synodale.

    Les évêques participent à leur fonction en exerçant une responsabilité collégiale pour l’ensemble de l’Église avec le pape. Si les laïcs y participent avec le droit de vote, il ne s’agit plus d’un synode d’évêques ou d’une conférence ecclésiastique qui n’a pas l’autorité d’enseignement apostolique du collège épiscopal. Parler d’un Concile Vatican III ne peut venir que d’un ignorant, car un synode romain d’évêques n’est pas d’emblée un concile œcuménique, que le pape ne pourrait déclarer ensuite sans méconnaître le droit divin des évêques à un Concile Vatican III, qui pourrait fonder une nouvelle Église en dépassant ou en complétant celle qui aurait stagné au Concile Vatican II.

    Chaque fois que des effets populistes font pencher la balance vers de telles décisions spontanées, la nature sacramentelle de l’Église et de sa mission est obscurcie, même si l’on tente par la suite de la justifier par le sacerdoce commun de tous les croyants et de niveler la différence de substance par rapport au sacerdoce ordonné sacramentellement (Lumen Gentium 10).

    Les évêques et les fidèles sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter de ce qui pourrait se passer lors de ce Synode, y a-t-il quelque chose à craindre ?

    Oui, les faux prophètes (idéologues de la nébuleuse) qui se présentent comme progressistes ont annoncé qu’ils transformeront l’Église catholique en une organisation d’aide pour l’Agenda 2030. Selon eux, seule une Eglise sans Christ a sa place dans un monde sans Dieu. De nombreux jeunes sont revenus de Lisbonne déçus que l’accent ne soit plus mis sur le salut en Christ, mais sur une doctrine mondaine du salut. Apparemment, il y a même des évêques qui ne croient plus en Dieu comme origine et fin de l’homme et sauveur du monde, mais qui, d’une manière pan-naturaliste ou panthéiste, considèrent la soi-disant terre mère comme le début de l’existence et la neutralité climatique comme le but de la planète terre.

    Pensez-vous que des changements en matière de foi et de doctrine peuvent être approuvés comme le prétendent certains groupes et mouvements au sein de l’Église ?

    Personne sur terre ne peut changer, ajouter ou retrancher quoi que ce soit à la Parole de Dieu. En tant que successeurs des apôtres, le pape et les évêques doivent enseigner au peuple ce que le Christ terrestre et ressuscité, le seul maître, leur a ordonné de faire. Et c’est seulement dans ce sens que s’applique la promesse que l’armée et la tête de son corps restent toujours avec ses disciples (Mt 28, 19s). Les gens confondent, ce qui n’est pas surprenant étant donné le manque de formation théologique de base, même parmi les évêques, le contenu de la foi et sa plénitude insurpassable dans le Christ avec la réflexion théologique progressive et la croissance de la conscience de la foi de l’Église à travers la tradition ecclésiastique (DEI verbum 8-10). L’infaillibilité du Magistère ne s’étend qu’à la conservation et à l’interprétation fidèle du mystère de la foi confié une fois pour toutes à l’Église (depositum fidei ou saine doctrine, enseignement des Apôtres). Le pape et les évêques ne reçoivent pas de nouvelle révélation (Lumen gentium 25, DEI verbum 10 ).

    Que se passerait-il si, par exemple, l’Assemblée synodale approuvait la bénédiction des couples homosexuels, le changement de la morale sexuelle, l’élimination du caractère obligatoire du célibat sacerdotal ou l’autorisation du diaconat féminin ? L’accepteriez-vous ?

    Le célibat sacerdotal doit être retiré de cette liste, car le lien entre le sacrement de l’Ordre et le charisme de la renonciation volontaire au mariage n’est pas dogmatiquement nécessaire, bien que cette ancienne tradition de l’Église latine ne puisse être arbitrairement abolie d’un trait de plume, comme l’ont expressément souligné les Pères conciliaires lors du Concile du Vatican (Presbyterorum Ordines 16). Et les agitateurs bruyants se préoccupent rarement des préoccupations de salut des communautés sans prêtres, mais plutôt d’attaquer ce conseil évangélique, qu’ils considèrent comme anachronique ou même inhumain à une époque sexuellement éclairée. Bénir le comportement immoral de personnes du même sexe ou du sexe opposé est une contradiction directe avec la parole et la volonté de Dieu, un blasphème gravement pécheur. Le sacrement de l’ordre aux niveaux de l’épiscopat, du presbytérat et du diaconat peut fournir la puissance divine.

    Seule une personne baptisée dont la vocation a été vérifiée par l’Église quant à son authenticité peut recevoir ce droit. De telles exigences avec un vote à la majorité seraient a priori obsolètes. Elles ne pourraient pas non plus être mises en œuvre dans le droit canonique par l’ensemble du collège des évêques avec le pape ou par le pape seul, car elles contredisent la révélation et la confession claire de l’Église.

    L’autorité formelle du pape ne peut être séparée du lien substantiel avec la Sainte Écriture, la Tradition apostolique et les décisions dogmatiques du Magistère qui l’ont précédé. Sinon, comme Luther a mal compris la papauté, il se mettrait à la place de Dieu, qui est le seul auteur de sa vérité révélée, au lieu de simplement témoigner fidèlement, avec l’autorité du Christ, de la foi révélée de manière intégrale et non falsifiée et de la présenter authentiquement à l’Église.

    Dans une telle situation extrême, dont Dieu peut nous sauver, tout fonctionnaire ecclésiastique aurait perdu son autorité et aucun catholique n’est plus obligé d’obéir religieusement à un évêque hérétique ou schismatique (Lumen Gentium 25 ; cf. la réponse des évêques à l’interprétation erronée de Bismarck). du I. Vatican, 1875). Vatican, 1875). […]

    Tout au long de l’histoire de l’Église, chaque fois que les papes se sont sentis ou se sont comportés comme des politiciens, les choses ont mal tourné. En politique, il s’agit du pouvoir du peuple sur le peuple, dans l’Église du Christ, il s’agit du service du salut éternel des hommes, pour lequel le Seigneur a appelé des hommes à être ses apôtres. Le Pape est assis sur la Chaire de Pierre. La façon dont Simon Pierre est présenté dans le Nouveau Testament, avec ses hauts et ses bas, devrait être une source d’inspiration et un avertissement pour chaque pape. Au Cénacle, avant sa Passion, Jésus dit à Pierre : “Quand tu te seras converti, affermis tes frères” (Lc 22,32), c’est-à-dire dans la foi au Christ, le Fils du Dieu vivant (Mt 16,16). Ce n’est qu’ainsi qu’il devient le roc sur lequel Jésus construit son Église, sans que les portes de l’enfer ne puissent être franchies.

  • EVRAS, un manuel de discorde ?

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    De RCF Radio :

    Episodes

    Evras

    EVRAS, un manuel de discorde ?

    8 septembre 2023

    La généralisation des séances EVRAS a été étendue à l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce jeudi 7 septembre. 

    Le pédopsychiatre Frédéric Goareguer présente une analyse critique du guide de référence en matière d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) pour aux enfants de la 6e primaire et de la 4e secondaire. 

    En décembre 2022, une pétition avait obtenu plusieurs milliers de signatures pour réclamer la non-publication de ce manuel de 300 pages présenté comme "n'étant pas un manuel pédagogique à destination des enfants". 

  • Godvergeten : le documentaire sur les abus sexuels dans l'Eglise fait des vagues en Flandre

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    De Jacques Hermans sur le site de La Libre :

    Abus sexuels dans l’Église : des victimes témoignent dans un documentaire de la VRT qui crée l’émoi en Flandre

    La série sur Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de fixer l’ampleur du phénomène.

    16-09-2023

    Godvergeten est un documentaire en quatre épisodes diffusé sur la deuxième chaîne de la télévision publique Canvas. Toute la Flandre en parle ou presque. La série a remis à la une de l’actualité les abus sexuels au sein de l’Église, un fléau que l’institution tente de combattre depuis plus de trente ans. On en a beaucoup parlé et on pensait avoir tourné la page de cet épisode pénible. Et pourtant… Plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs ont suivi, deux mardis d’affilée, les deux premiers épisodes de la série réalisée par Ibbe Daniëls et Ingrid Schildermans. Au cours de la deuxième émission, les téléspectateurs ont pu voir pour la première fois le visage de Mark Vangheluwe, le neveu de Roger Vangheluwe, l’ancien évêque de Bruges contraint à la démission en 2010 après avoir reconnu avoir abusé de son neveu pendant de longues années. Cette révélation avait fait les titres de la presse internationale à l’époque, donnant lieu à l’Opération Calice (juin 2010) avec des perquisitions menées dans le cadre de dossiers liés aux abus sexuels dans l’Église. Deux autres épisodes sont programmés pour être diffusés les mardis 19 et 26 septembre.

    Enfer sur terre

    Au cours des deux premières émissions, des victimes et leurs proches ont témoigné des souffrances endurées pendant des années. Certains parlaient pour la première fois face caméra. Ces survivants ont parlé de l’enfer qu’ils ont traversé. Abusées par des prêtres il y a 30 ans ou plus, ces victimes sont marquées à vie. Des personnes vulnérables ont été des proies faciles pour des clercs sans scrupule. Accrocheur, le titre en néerlandais de la série “Godvergeten” (Dieu oublié), signifie par extension : “infernal, ignoble, répugnant.” Humiliées, rejetées, mises sous pression, ces personnes racontent qu’elles gardent des séquelles des sévices subis, même trente ou quarante années après les faits. Le documentaire de Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de constater l’ampleur du phénomène.

    ”Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela”

    Les évêques flamands avaient annoncé qu’ils communiqueraient sur la question, mais seulement après la diffusion des quatre parties du documentaire, c’est-à-dire après le 26 septembre. Or, les deux premières parties ont provoqué une telle onde de choc en Flandre que Johan Bonny, l’évêque référendaire pour les abus sexuels dans l’Église, a choisi de sortir de son silence, lundi 11 septembre. Au micro de Radio 1, le prélat a regretté que l’on donne l’impression que l’Église n’ait rien fait pendant des années. “Je n’étais pas encore en fonction à l’époque. Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela” explique Johan Bonny avant de poursuivre : “Mais depuis 13 ans, croyez-moi, j’y ai pensé tous les jours. Et beaucoup d’autres avec moi, ça, je peux vous le dire le cœur sur la main. Je reconnais bien sûr la souffrance des victimes, mais je dis aussi que nous avons pris nos responsabilités dans cette affaire et nous continuons à le faire.” Peu après, Lode Aerts, l’évêque de Bruges, est lui aussi sorti de son mutisme en adressant un message de sympathie aux victimes et à leurs proches.

    La sortie médiatique, inattendue, de Mgr. Bonny, évêque d’Anvers, a provoqué l’incompréhension. “À ce stade-ci, une digne retenue aurait été préférable”, ont souligné plusieurs observateurs. Par conséquence, la VRT et dans son sillage divers médias flamands, ont remis le sujet à l’ordre du jour. Sylvie Walraevens, journaliste pour Tertio, hebdomadaire chrétien d’actualité en Flandre, a mis le doigt sur l’origine de la problématique. Selon elle, il s’agit d’une “dérive systémique liée à l’immense pouvoir de l’institution qui, aujourd’hui, doit faire preuve d’humilité. L’Église doit veiller à ce que cette génération de victimes soit la dernière”, a-t-elle martelé. Sur les réseaux sociaux, des citoyens ont dénoncé la perversité d’un pouvoir ecclésial et les agissements de prêtres abuseurs.

    Annulation de baptême

    Après avoir regardé les deux épisodes, de nombreux baptisés ont fait le choix personnel, somme toute symbolique, de quitter l’Église en demandant l’annulation de leur baptême. Les diocèses d’Anvers et de Hasselt ont enregistré une hausse d’annulations, sans pour autant pouvoir fournir un chiffre précis. Certains souhaitent une initiative parlementaire réclamant une révision du financement des cultes (art 181 de la Constitution). Le culte catholique se taille la part du lion, soit 80 % des subventions accordées par le ministère de la Justice. Ce montant est calculé selon le nombre d’habitants des paroisses, baptisés ou non.

  • Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

    7 septembre, 2023

    L’édition n° 3 du Baromètre IFOP/SOS Éducation - Les parents notent l’école est sorti. 

    Les parents sont très majoritairement favorable à des réformes qui permettent le retour de l'autorité, afin d'enrayer cette baisse du niveau.

    Les parents demandent à l’école d’instruire et de protéger pas d’endoctriner ni de mettre en danger. Il faut que cela change!

    70% des parents d’élèves de primaire sont contre l’éducation sexuelle à l’école. Les parents attendent de l’École qu’elle instruise dans un cadre protecteur.

    Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir