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Actualité - Page 458

  • Haro sur C8

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    De Famille Chrétienne :

    Pourquoi la programmation de C8 autour du 15 août fait polémique

    La messe de l’Assomption raillée sur les réseaux

    C8 commencera par diffuser la messe de l’Assomption à 11 heures au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Celle-ci clôturera la Grande Marche de Saint Joseph, pèlerinage dans toute la France entamé en juin dernier. « Quelle audace dans la programmation, quel spectacle, quelle modernité. Bravo #C8 Étonnant, non? » a ironisé sur twitter Jean-Michel Apathie, éditorialiste sur LCI. Nombre d’internautes ont à leur tour déploré ce choix éditorial, insulté et raillé la chaîne.

     « Je suis très fière d’animer ce programme sur C8 le 15 août ! Il n’y a rien de plus audacieux et de plus transgressif que de diffuser une messe et de rappeler nos racines chrétiennes. On vous attend », a rétorqué la journaliste Véronique Jacquier. C’est elle qui présentera la retransmission avec le journaliste Louis Daufresne. La messe sera célébrée par l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey.

    « Pour nous, cette diffusion est surtout un clin d’œil de saint Joseph, ce n’était pas du tout prévu !, déclare à Famille Chrétienne Dominique Chevillard, l’un des responsables de la Grande Marche saint-Joseph. La chaîne a peut-être été attirée par notre pèlerinage, qui aura rassemblé toutes les générations dans un très beau mouvement de foi et d’espérance, et elle nous a contactés. L’Eglise est présente en France et a toute sa place, je ne vois pas de raison de vouloir la cacher à la télévision. »

    Le film « anti-avortement » Unplanned cristallise les tensions

    La messe n’est pas le seul point d’accrochage. Si C8 est dans le viseur des ayatollahs de la laïcité, c’est surtout parce qu’elle prévoit de consacrer plus de 12 heures d’antenne d’affilée à des thèmes considérés trop catholiques. Trois téléfilms sur des vies de saints succéderont à la célébration de Cotignac, tous distribués par Saje. Une maison connue pour ses films d’inspiration chrétienne. Il y aura d’abord le film « Jean-Paul II » à 13h05, puis le film « Mère Teresa » à 17h, et enfin « Saint Philippe Neri » à 20h30.

    Et ce n’est pas tout. Une autre polémique est née en parallèle, à l’annonce de la diffusion du film « Unplanned » le lendemain sur C8. Un film diffusé également par Sage, basé sur l’histoire vraie d’Abby Johnson, une bénévole du planning familial passée du camp des défenseurs de l’avortement au camp « pro vie », sorti aux Etats-Unis en 2019. Le débat s’est enflammé lorsque deux voix-off de la chaîne C8 (Chloé Sitbon et Guillaume Orsat) ont fait savoir fin juillet qu’elles refuseraient de contribuer à la diffusion du film.

    Le Planning familial a dénoncé de la « propagande » et un film « manipulateur », et réclame « à défaut d'interdiction »,  « la diffusion de messages informatifs pour encadrer ce film ». Plusieurs magazines féminins comme Terrafemina ou Madmoizelle se sont égalment insurgés. Saisi par de nombreux internautes invoquant le délit d’entrave à l’IVG, le CSA a répondu sur twitter : « Le CSA est le garant de la liberté d’expression et de la communication audiovisuelle. Il n’intervient pas dans la programmation des chaînes. […] Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation ». Encore faut-il que les détracteurs de C8 aient vu le film avant de réclamer son interdiction.

    Camille Lecuit

  • Pourquoi les catholiques ont le droit de résister à l'application du Motu proprio Traditionis Custodes

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    De José Antonio Ureta sur le blog d’Aldo Maria Valli publié par Jeanne Smits sur son blog :

    Introduction de Jeanne Smits :
     
    Je publie volontiers ci-dessous l’intégralité de la traduction d’une réflexion de José Antonio Ureta publiée en italien il y a quelques semaines sur le blog d’Aldo Maria Valli. Je remercie vivement l’auteur de m’avoir adressé pour publication sa propre traduction française de ce texte important, qui donne les raisons précises pour lesquelles il est permis aux catholiques de résister à l’application du Motu proprio Traditionis Custodes.
     
    José Antonio Ureta fait appel à des éléments anciens et nouveaux détaillant la doctrine de l’Eglise sur sa liturgie et sur l’impossibilité, même pour un pape, d’interdire la célébration des rites traditionnels, comme prétend le faire le pape François à travers la nouvelle obligation qu’il fait peser sur les prêtres de rite romain d’obtenir une autorisation préalable, de l’évêque ou même du Saint-Siège pour les nouveaux ordonnés, pour célébrer selon l’Usus antiquior. – J.S.
     
    *
    Les fidèles ont plein droit de se défendre contre des agressions liturgiques – même lorsqu’elles émanent du Pape

    par José Antonio Ureta

    D’un trait de plume, le pape François a pris des mesures concrètes pour abolir dans la pratique le rite romain de la Sainte Messe, qui était en vigueur essentiellement depuis saint Damase à la fin du IVe siècle – avec des ajouts par saint Grégoire le Grand à la fin du VIe siècle – jusqu’au missel de 1962, promulgué par Jean XXIII. L’intention de restreindre progressivement, jusqu’à son extinction, l’usage de ce rite immémorial est évidente dans la lettre qui accompagne le motu propio Traditionis Custodes, dans laquelle le pontife régnant exhorte les évêques du monde entier à « pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite Romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II », qui devient « la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ». Sa conséquence pratique est que les prêtres de rite romain n’ont plus le droit de célébrer la messe traditionnelle, et ne peuvent le faire qu’avec la permission de l’évêque – et du Saint-Siège, pour ceux qui seront ordonnés dorénavant !

  • L’or du Rhin et ses Walkyries à la française

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    Vu sur le site web "Le salon beige":

    JPSC

  • Liturgie, acculturation et inculturation : n’y perdons pas notre latin.

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » sous la signature de Camille Lecuit :

    Le pape ne craint décidément pas de froisser les « tradis »

    « Le pape François ne craint décidément pas de froisser les « tradis ». Dans un message-vidéo à des religieux d’Amérique latine le 13 août 2021, il a adressé une sévère mise en garde : sans inculturation, la vie chrétienne et la vie consacrée aboutissent à des « positions gnostiques des plus aberrantes et ridicules ». Le pape a dénoncé notamment une « utilisation abusive de la liturgie » qui fait primer « l’idéologie » sur « la réalité des gens » et l’Évangile. Une déclaration qui intervient à peine un mois après la publication de son motu proprio restreignant fortement l’usage de la messe tridentine, et plusieurs invectives à l’égard des prêtres et fidèles trop attachés à la liturgie, qui ont récemment provoqué d’importants remous dans l’Eglise.

    Une foi « pas authentique »

    Dans la suite de son message, le chef de l’Église catholique a souligné l’importance du « défi de l’inculturation de la foi » pour les religieux, rappelant que « l’unité n’est pas l’uniformité mais l’harmonie multiforme » que crée l’Esprit Saint.

     « Une foi pas inculturée n’est pas authentique », a prévenu le souverain pontife, appelant à découvrir dans « l’âme du peuple » le chemin à poursuivre. Pour cela, selon lui, les religieux doivent entrer « dans la vie du peuple fidèle […] dans le respect de ses coutumes, de ses traditions ».

    Pour le pontife, il s’agit autant de permettre une « inculturation de la foi » que « d’évangéliser une culture ». Dans ce but, il faut « valoriser ce que l’Esprit Saint a semé dans les peuples », a-t-il insisté, parce que c’est un don pour l’Église locale mais aussi universelle.

    La « tentation de survie » de certaines communautés

    Le pape François a dans un second temps mis en garde contre la « tentation de la survie » qui touche les communautés qui regardent trop le nombre de membres – souvent déclinant – de leur communautés. « Il est bon de renoncer au critère des chiffres, au critère de l’efficacité » qui poussent à la « nostalgie », a-t-il indiqué.

    Au contraire, l’évêque de Rome a appelé à marcher avec Dieu « sur les chemins de l’espérance ». « Rejoignez le saint peuple fidèle de Dieu, respectez le saint peuple fidèle de Dieu, évangélisez, témoignez, et laissez le reste à l’Esprit Saint », a-t-il exhorté.

    Le pontife a recommandé d’adopter dans ce but « la joie sous toutes ses formes », c’est-à-dire aussi « la paix » et « le sens de l’humour ». « Il est si triste de voir des hommes et des femmes consacrés qui n’ont aucun sens de l’humour, qui prennent tout au sérieux », a-t-il affirmé. Et a conclu : « Être avec Jésus, c’est être joyeux, c’est aussi avoir la capacité de ce sens de l’humour qui donne la sainteté ».

    Prenons au mot les propos diffus et contradictoires du pontife, en observant qu’alors le rite latin, pour s’acculturer, ne peut pas prétendre en même temps se limiter à l’usage du seul missel de Paul VI.  Qui plus est, des variants dans le rite latin existent déjà : ambrosien à Milan, mozarabe à Tolède ou apparenté à Braga et (bien plus substantiel en nombre de pratiquants) un rite zaïrois où l’usage des langues véhiculaires de la RDC n’est pas exclusif du chant grégorien. Pourquoi alors exclure du lot les adeptes de l’ «usus antiquior » pratiqué par un nombre non négligeable de personnes en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde ?  Bref, culture, acculturation, inculturation, de quoi parle-t-on ? Pour ne pas y perdre notre latin, voici quelques réflexions afin d' y voir un peu plus clair sur ces concepts :

    Ref. Le pape François dénonce « l'utilisation abusive de la liturgie »

    JPSC

  • "Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu." (cardinal Sarah)

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    Du cardinal Robert Sarah sur le National Catholic Register :

    Sur la crédibilité de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : Au cours de deux millénaires, l'Église a déjà joué ce rôle de gardien et de passeur de la civilisation. Mais en a-t-elle encore les moyens, et la volonté, aujourd'hui ?

    14 août 2021

    Note de la rédaction : Cette tribune a été publiée pour la première fois le 13 août dans le journal francophone Le Figaro. La traduction anglaise est reproduite ici avec la permission du Cardinal Robert Sarah. Le style a été modifié.

    Le doute s'est emparé de la pensée occidentale. Intellectuels et politiques décrivent la même impression d'effondrement. Face à la rupture des solidarités et à la désintégration des identités, certains se tournent vers l'Eglise catholique. Ils lui demandent de donner une raison de vivre ensemble à des individus qui ont oublié ce qui les unit comme un seul peuple. Ils la supplient d'apporter un supplément d'âme pour rendre supportable la dureté froide de la société de consommation. Lorsqu'un prêtre est assassiné, tout le monde est touché et beaucoup se sentent frappés au cœur.

    Mais l'Eglise est-elle capable de répondre à ces appels ? Certes, elle a déjà joué ce rôle de gardienne et de transmetteur de la civilisation. Au crépuscule de l'Empire romain, elle a su transmettre la flamme que les barbares menaçaient d'éteindre. Mais a-t-elle encore les moyens et la volonté de le faire aujourd'hui ?

    Au fondement d'une civilisation, il ne peut y avoir qu'une seule réalité qui la dépasse : un invariant sacré. Malraux le constate avec réalisme : "La nature d'une civilisation est ce qui se rassemble autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera obligée de trouver sa valeur fondamentale, ou bien elle se décomposera. "

    Sans fondement sacré, les frontières protectrices et infranchissables sont abolies. Un monde entièrement profane devient une vaste étendue de sables mouvants. Tout est tristement ouvert aux vents de l'arbitraire. En l'absence de la stabilité d'un fondement qui échappe à l'homme, la paix et la joie - signes d'une civilisation durable - sont constamment englouties par un sentiment de précarité. L'angoisse du danger imminent est le sceau des temps barbares. Sans fondement sacré, tout lien devient fragile et inconstant.

    Certains demandent à l'Église catholique de jouer ce rôle de fondation solide. Ils voudraient la voir assumer une fonction sociale, à savoir être un système cohérent de valeurs, une matrice culturelle et esthétique. Mais l'Église n'a pas d'autre réalité sacrée à offrir que sa foi en Jésus, Dieu fait homme. Son unique but est de rendre possible la rencontre des hommes avec la personne de Jésus. L'enseignement moral et dogmatique, ainsi que le patrimoine mystique et liturgique, sont le cadre et les moyens de cette rencontre fondamentale et sacrée. La civilisation chrétienne naît de cette rencontre. La beauté et la culture en sont les fruits.

    Pour répondre aux attentes du monde, l'Église doit donc retrouver le chemin d'elle-même et reprendre les paroles de saint Paul : "Car je n'ai voulu connaître, pendant que j'étais avec vous, que Jésus-Christ et Jésus crucifié." Elle doit cesser de se considérer comme un substitut de l'humanisme ou de l'écologie. Ces réalités, bien que bonnes et justes, ne sont pour elle que des conséquences de son unique trésor : la foi en Jésus-Christ.

    Ce qui est sacré pour l'Église, c'est donc la chaîne ininterrompue qui la relie avec certitude à Jésus. Une chaîne de foi sans rupture ni contradiction, une chaîne de prière et de liturgie sans rupture ni reniement. Sans cette continuité radicale, quelle crédibilité l'Église pourrait-elle encore revendiquer ? En elle, il n'y a pas de retour en arrière, mais un développement organique et continu que nous appelons la tradition vivante. Le sacré ne se décrète pas, il est reçu de Dieu et transmis.

    C'est sans doute la raison pour laquelle Benoît XVI a pu affirmer avec autorité : 

    "Dans l'histoire de la liturgie, il y a une croissance et un progrès, mais pas de rupture. Ce que les générations précédentes ont considéré comme sacré, reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut pas être tout à coup entièrement interdit ou même considéré comme nuisible. Il nous appartient à tous de préserver les richesses qui se sont développées dans la foi et la prière de l'Église, et de leur donner la place qui leur revient."

    A l'heure où certains théologiens cherchent à rouvrir les guerres de liturgie en opposant le missel révisé par le Concile de Trente à celui en usage depuis 1970, il est urgent de le rappeler. Si l'Eglise n'est pas capable de préserver la continuité pacifique de son lien avec le Christ, elle ne pourra pas offrir au monde "le sacré qui unit les âmes", selon les mots de Goethe.

    Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu. Si elle affirme la continuité entre ce qu'on appelle communément la messe de saint Pie V et la messe de Paul VI, alors l'Église doit pouvoir organiser leur cohabitation pacifique et leur enrichissement mutuel. Si l'on devait radicalement exclure l'une au profit de l'autre, si l'on devait les déclarer inconciliables, on reconnaîtrait implicitement une rupture et un changement d'orientation. Mais alors l'Église ne pourrait plus offrir au monde cette continuité sacrée, qui seule peut lui donner la paix. En entretenant en son sein une guerre liturgique, l'Église perd sa crédibilité et devient sourde à l'appel des hommes. La paix liturgique est le signe de la paix que l'Église peut apporter au monde.

    L'enjeu est donc bien plus grave qu'une simple question de discipline. Si elle devait revendiquer un retournement de sa foi ou de sa liturgie, au nom de quoi l'Église oserait-elle s'adresser au monde ? Sa seule légitimité est sa cohérence dans sa continuité.

    En outre, si les évêques, qui sont chargés de la cohabitation et de l'enrichissement mutuel des deux formes liturgiques, n'exercent pas leur autorité à cet effet, ils risquent de ne plus apparaître comme des bergers, gardiens de la foi qu'ils ont reçue et des brebis qui leur sont confiées, mais comme des dirigeants politiques : commissaires de l'idéologie du moment plutôt que gardiens de la tradition pérenne. Ils risquent de perdre la confiance des hommes de bonne volonté. 

    Un père ne peut pas introduire la méfiance et la division parmi ses enfants fidèles. Il ne peut pas humilier les uns en les opposant aux autres. Il ne peut pas mettre à l'écart certains de ses prêtres. La paix et l'unité que l'Église prétend offrir au monde doivent d'abord être vécues au sein de l'Église. 

    En matière liturgique, ni la violence pastorale ni l'idéologie partisane n'ont jamais produit de fruits d'unité. La souffrance des fidèles et les attentes du monde sont trop grandes pour s'engager dans ces voies sans issue. Personne n'est de trop dans l'Église de Dieu !

  • 13-15 août : dixième anniversaire du Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague à Horion-Hozémont

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    PROGRAMME

    Dixième anniversaire du SanctuaireLe Sanctuaire peut à nouveau accueillir des groupes de pèlerins

    Chers amis du Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague,

    C’est avec joie que nous nous réjouissons de vous revoir dimanche prochain, le 15 août, pour fêter le 10ème anniversaire du Sanctuaire.

    Voici à nouveau le programme :

    Vendredi 13 et samedi 14 août

    • 17h : Adoration du Saint-Sacrement
    • 18h30 : Messe à l’autel de l’Enfant Jésus de Prague - Prédication
    • 19h15 : Méditation de la « Petite Couronne » et prière du soir

    Dimanche 15 août

    • 10h30 : Messe solennelle de l’Assomption
    • 12h : Pique-nique
    • 14h : Enseignement : « A l’école de l’Enfant Jésus », par l’abbé P. Kokot
    • 15h : Office solennel en l’honneur de l’Enfant Jésus de Prague et consécration des familles, présidé par Dom Bernard Lorent, Révérend Père Abbé de Maredsous 
    • 16h : Collation et verre de l’amitié

    L’accueil des pèlerins est ouvert toute la journée.

    À très bientôt, et que l’Enfant Jésus de Prague vous garde dans la paix.

    Pour tous renseignements :

    Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague
    Place du Doyenné 24, 4460 Horion-Hozémont | Belgique
    Tél. : 0032 (0)4/ 250 10 64

    Place du Doyenné 24, Horion-Hozémont
    Belgium

  • La chute de Kaboul comme hier celle de Saigon...

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    Lu sur le site de France Culture :

    Face à l'avancée des talibans en Afghanistan la presse américaine hantée par le souvenir de la défaite au Vietnam

    Ces dernières heures les insurgés se sont emparés des grandes villes de Lashkar Gah, Hérat et Kandahar.

    Pour le Washington Post, du chaos à Kaboul parviennent les échos de la chute de Saïgon (désormais Hô Chi Minh-Ville). D'une déroute à l'autre la comparaison s'impose dans un éditorial du journal ce matin.  Le traumatisme de l'évacuation du Vietnam remonte à la mémoire du quotidien de la capitale américaine et c'est précisément ce que Joe Biden voulait éviter. Mais avec le retrait des troupes américaines d'Afghanistan qu'il souhaitait ordonné et planifié, le président américain a finalement laissé le champ libre à une offensive générale des talibans.

    Ce matin, la presse américaine s'interroge la tournure que prend la fin de la plus longue guerre menée par les États-Unis, vingt ans d'occupation militaire de l'Afghanistan. "Le dernier rebondissement approche" estime le Washington Post. Le quotidien illustre son article d'une photographie des vitres de l'ambassade américaine à Kaboul, dans lesquelles se reflète le drapeau des États-Unis, et un hélicoptère dans le ciel afghan. L'image en évoque une autre. Celle des civils vietnamiens évacués en hélicoptère, depuis le le toit d'un hôtel de Saïgon en 1975. Restée dans l'histoire comme le symbole de la défaite au Vietnam. Le Washington Post prévient  : "L'administration Biden s'est engagée à aider les Afghans qui ont travaillé avec les forces américaines à partir. Mais au milieu du chaos, ce sont des promesses difficiles à tenir."

    Les grands quotidiens américains jugent sévèrement les choix de Joe Biden

    Joe Biden essuie peut-être les critiques les plus sérieuses depuis le début de son mandat. Dans les pages du New York Times on peut lire une tribune intitulée : "Biden aurait pu arrêter les talibans. Il a choisit de ne pas le faire."  Dans un autre article, le Times fait lui aussi la comparaison avec Saïgon et nous apprend que "Les États-Unis demandent aux talibans d'épargner l'ambassade" lors de l'inévitable siège de Kaboul. Le journal dit avoir obtenu auprès de trois hauts responsables américains une information selon laquelle des négociateurs essaye d'obtenir l'assurance que les insurgés n'attaqueront pas le bâtiment.   

    Le Wall Street Journal parle de "la débâcle en Afghanistan". Biden et Trump en partagent la responsabilité peut-on lire dans cet éditorial très dur avec le président américain. Le Wall Street Journal cite l'ancien dirigeant de la CIA et secrétaire à la Défense de Bush fils comme d'Obama Robert Gates selon qui tout au long de sa carrière, Joe Biden a toujours pris les mauvaises décisions en terme de politique étrangère. "Le monde en a un nouvel exemple", écrit le quotidien alors que le retrait d'Afghanistan "se transforme en une défaite stratégique et une débâcle morale". "Des fuites indiquent que l'administration Biden est surprise par l'assaut des talibans. Surprise ?", s'étonne le Wall Street Journal, pourtant "l'armée a mis en garde le président, tout comme les services de renseignement", et "les talibans ont commencé cette offensive le 1er mai dernier".  Le Washington Post enfonce le clou dans un autre papier : "Les vies afghanes perdues feront partie de l'héritage de Biden". Le Wall Street Journal conclut : "Comme au Vietnam, l'abandon de nos alliés aura un coût. [...] Lorsque les voyous sentent qu'une superpuissance n'a pas la volonté de soutenir ses amis, ils cherchent d'autres moyens d'en profiter."  Si le fantôme du Vietnam hante ce matin la presse américaine, il doit faire un peu de place au spectre de l'expansion chinoise.

  • « Le renouveau de l'Eglise passe par le renouveau de la liturgie » :

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    La réforme liturgique mise en oeuvre après le concile Vatican II divise l’Eglise parce que celle-ci est profondément divisée sur des notions comme l’ « esprit du concile » et, tout se tient, « l’esprit de la liturgie ».

    En l’occurrence, qu’est-ce que l’« esprit de la liturgie » ? Le récent motu proprio « Traditionis custodes » du pape François n’est d’aucune utilité pour y répondre, bien au contraire : il attise les divisions. Une Église plus « synodale », se substituant à l’autoritarisme étroit du souverain pontife actuel, ferait-elle mieux ? Quoi qu’il en soit, son prédécesseur Benoît XVI, pape aujourd’hui émérite, a  parlé avec beaucoup de pertinence sur ce thème.

    Sur le site web de son association, le président de « Pro Liturgia » publie une excellente synthèse dans la même ligne :

     Extrait :

    « À moins d’être atteint de cécité ou d’être d’une parfaite mauvaise foi, il est impossible de ne pas reconnaître que nos messes paroissiales attirent de moins en moins de fidèles et n’ont plus de « liturgique » que le nom. Autrement dit : ce qu’on ose encore appeler « célébration liturgique » n’est plus qu’un ensemble de gestes, de mots et de chants dont l’assemblage fait ressembler les messes à un édifice plus ou moins branlant et instable. Le cardinal Ratzinger faisait remarquer que l’Église a toujours besoin d’être réformée. Non pas « déformée » comme l’est la liturgie, mais « réformée » comme doit l’être aussi la liturgie. En parlant d’une nécessaire réforme toujours à reprendre, le cardinal Ratzinger voulait parler d’une « purification ». Mais, dans le temps de crise et de doutes qui est le nôtre, « purifier » ce qui se rapporte à l’Église est une entreprise plus que difficile : il faut, en effet, corriger de nombreuses erreurs, mettre un frein au colportage de fausses informations par les médias ainsi que par certains pasteurs ou théologiens, surmonter les critiques acerbes de ceux qui se complaisent dans une doctrine devenue suffisamment nébuleuse pour ne plus pouvoir être clairement énoncée. C’est dans ce contexte de « réforme » nécessaire qu’il convient de placer la question de la liturgie : car c’est à partir du culte divin que les choses peuvent changer, être purifiées, la liturgie étant, comme l’a souligné le concile Vatican II, la source et le sommet de la vie de l’Église. Pour certains fidèles cependant - certains bons fidèles - la liturgie devrait passer après d’autres priorités : s’occuper de la façon dont il faut célébrer les messes serait, si on les écoute, un luxe inutile ou une occupation de vieux « ritualistes » à la retraite. Bref, une perte de temps. Benoît XVI voyait les choses autrement… »

    Pour lire l’intégralité du texte CLIQUER ICI.

    JPSC

  • Après la tornade, Beauraing revit : pèlerinage et messe télévisée les 21 et 22 août

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    De Corinne OWEN sur cathobel.be :

    Messe télévisée à Beauraing: marcher vers la « Belle Dame »

    Célébration extérieure aux Sanctuaires de Beauraing © CathoBel

    En 1932, cinq enfants du village y verront une trentaine de fois celle qu’ils appelleront « la Belle Dame ». Ils avaient entre 9 et 14 ans et, si dans un premier temps, leur récit avait été très mal accueilli à la fois par leurs familles respectives et le clergé, leur bonne foi et les éléments surnaturels qui entouraient ces rendez-vous n’avaient pas tardé à attirer les foules. Des prêtres, des médecins, des avocats, des professeurs d’université avaient alors soumis les enfants à des interrogatoires serrés, essayant de les prendre en défaut par des questions croisées mais, jamais, ils ne s’étaient contredits. Après une étude minutieuse et une commission d’enquête, l’évêque de Namur de l’époque, Mgr André-Marie Charue, avait autorisé le culte public de Notre-Dame de Beauraing en 1949.

    Le message de la Vierge aux enfants avait été tout simple: « Priez, priez beaucoup, priez toujours ». Elle avait également demandé la construction d’une chapelle pour qu’on y vienne en pèlerinage. Ce fut chose faite dès la fin de la seconde guerre mondiale.

    Les pèlerins marchent du Castel Ste Marie vers les Sanctuaires © CathoBel

    En chemin vers Beauraing

    Dorénavant, il n’est pas rare de croiser dans les campagnes quelques processions, bannières au vent, qui marchent vers Beauraing.  Plusieurs routes sont balisées et sont appelées les routes du « cœur d’or ». Pour le chanoine Joël Rochette, recteur du sanctuaire, « c’est l’occasion, en marchant, de mettre en mouvement une part souvent enfouie de soi-même, une question, une épreuve, un espoir. De se retrouver soi-même par une rencontre, un temps de silence, une parole forte, une réconciliation… »

    Le pèlerinage pour la fête de « Marie Reine », le 21 août, est probablement le plus suivi. Dans le sillage de l’Assomption, cette fête a été instituée par le Pape Pie XII en 1954. La Vierge prend soin de l’Eglise comme une Reine le prendrait de son peuple. Une piété populaire haute en couleurs et en émotions. Du castel Ste Marie, un ancien château sur les hauteurs de la ville jusqu’aux pieds de la statue de la Vierge, les cantiques et les Ave rythment les pas d’un cortège de fidèles que grossiront peu à peu les curieux et les villageois. Ici, à Beauraing, Marie est l’amie de tous. Alors, croyants ou pas, on l’accompagne toujours un peu.

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  • Quand la Chine utilise le panda comme arme de séduction massive

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    Le panda, l’arme de séduction massive de la Chine

    Deux bébés pandas viennent de voir le jour au ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher). Tous les médias se sont pâmés devant la naissance de ces deux plantigrades, pour l’instant roses et minuscules, appelés à devenir ces énormes animaux amateurs de bambous, comme leurs parents, leur mère Huan Huan, et leur père Yuan Zi.

    Car la famille de pandas du zoo de Beauval (tout comme celle de Pairi Daiza) vient de Chine, exemple parfait de ce que l’on appelle la "diplomatie du panda". Il ne s’agit en effet pas d’un don, mais d’un prêt, gage d’amitié de la part du géant chinois envers les pays étrangers, et arme de séduction massive… Voir un panda donne, inconsciemment, une vision positive, chaleureuse, naturelle, de la dictature chinoise. C’est donc un instrument de "soft power", comme on dit en termes diplomatiques.

    Yuan Zi et Huan Huan ont été prêtés pour dix ans à la France en 2011. Un prêt qui a bien failli tomber à l’eau, en 2008, quand Carla Bruni osa rencontrer le dalaï-lama. Prêter un panda à un pays en signe de bonnes relations n’est pour autant pas une nouveauté, loin s’en faut. Cette "diplomatie du panda" remonte en fait au VIe siècle, du temps de la dynastie Tang, quand l'impératrice Wu Zetian envoya deux pandas à l'empereur japonais Tenmu, en 685. En 1941, la République de Chine, en guerre contre le Japon, offre de nouveau un panda, cette fois au Bronx, à New York. D’autres "ours chats", comme on les nomme en mandarin seront offerts au zoo de Moscou en 1957 et en 1959, puis au zoo de Pyongyang en 1965. Le fondateur du Parti communiste chinois, Mao Zedong reprendra l’idée en offrant un panda au président Khrouchtchev en 1965, puis au président américain Richard Nixon lors d’une visite d'État en 1972. Suivront des dons de pandas au Japon et à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne en 1974. Au total, entre 1957 et 1982, la Chine aura offert 23 pandas à 9 pays.

    Depuis les années 1980, les pandas ne sont plus donnés mais prêtés, ou plutôt loués à prix d’or, à des zoos et à des investisseurs privés. Ainsi, la France a obtenu son couple de pandas en 2011, aujourd’hui au zoo parc de Beauval... juste après avoir scellé un accord commercial avec la Chine de 20 milliards d'euros concernant la fourniture du pays en uranium. Mais attention : si les jeunes pandas peuvent sortir du pays, à la différence de bien des citoyens chinois, ils peuvent aussi être "rapatriés" si tel ou tel pays ne mérite plus "l'amitié" de Pékin. (En ce qui concerne la Belgique, voir ICI)

    Cet animal fétiche du pays l’est surtout à l’export : vous ne le trouverez sur aucun billet ni aucune pièce de monnaie en Chine, contrairement à Mao. Aujourd’hui, les pandas géants ne sont plus considérés "en danger" d’extinction selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), entre politique de reboisement (notamment dans l'est du pays, dans la province du Zhejiang) et développement de réserves naturelles (67 aujourd’hui contre 13 en 1992). En dix ans, le nombre de pandas à travers le monde a ainsi augmenté de 17%. L’espèce reste toutefois "vulnérable", avec 500 pandas vivant en captivité et 2 000 à l’état sauvage en Chine. Quant au puissant Empire du Milieu, il n’est pas certain qu’il se soucie encore de cultiver une bonne image à l’étranger…

    Pour aller plus loin : Le panda, ambassadeur du "soft power" chinois

    Lire l'article sur Le Monde
  • "Woke", le nouveau mot de cette année

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    De VA (Valeurs Actuelles) Confidentiel (La lettre quotidienne) via ce blog :

    10 AOÛT 2021

    “WOKISME”Woke, nouveau mot de l’année 2021

    C’est sans nul doute le mot de l’année 2021. Et pourtant, quand on interroge les Français, 86 % d’entre eux n’ont aucune idée de ce que signifie “woke” (sondage Ifop pour l’Express). Ce mot nous vient tout droit des États-Unis : en anglais, il signifie “éveillé” — en l’occurrence aux injustices et autres inégalités inhérentes à la vie humaine, afin de les combattre.

    Cette nouvelle mouvance idéologique trouve sa source dans la French Theory dont le philosophe français Michel Foucault est l’une des figures majeures. Selon celui-ci, « le savoir produit du pouvoir ». Dès lors, toute connaissance n’est que l’expression d’un pouvoir et peut donc être remise en cause, voire déconstruite. Cette idéologie part aussi du principe qu’il existe dans notre société des discriminations structurelles subies par les minorités raciales et sexuelles, qui doivent être combattues. Ainsi, le “wokisme” prône la déconstruction. Tout y passe : l’histoire nationale, la culture dans son ensemble, la vie politique, les personnalités qui ne baignent pas dans le politiquement correct… Les vagues de déboulonnement des statues qui ont commencé à l’été 2020 participent de ce mouvement.

    En 2017, ce phénomène explose sur les campus américains. À l’université d’Evergreen, un traditionnel “jour d’absence” est observé chaque année. Ce jour-là, les non-Blancs sont invités à ne pas se rendre en cours et à se réunir ailleurs sur le campus, pour rappeler à quel point leur présence est précieuse dans la vie de l’université. Mais en 2017, un collectif d’étudiants décide d’inverser la tradition. Ils exigent que les étudiants blancs ne se rendent pas sur le campus. Un professeur de biologie s’y oppose. Selon lui, il y a une différence entre un groupe qui décide de lui-même de ne pas venir sur le campus et un groupe qui est exclu du campus contre son gré. Pourtant progressiste, ce professeur s’attire les foudres de ses étudiants et est contraint de démissionner et de déménager.

    Il aura fallu quatre ans et la mort de George Floyd (mai 2020) pour que ce mouvement idéologique traverse l’Atlantique et vienne s’implanter en France, en commençant par les universités. Dans la mouvance des Black Lives Matter, les woke souhaitent réveiller les consciences quant aux injustices qui frappent les minorités raciales et sexuelles. On tombe dans une culture de la victimisation perpétuelle. Les “mâles blancs” deviennent l’ennemi numéro 1 à abattre. Au terme “woke” s’agrège alors un tout nouveau vocabulaire — racialisme, décolonialisme, cancel culture, intersectionnalité, privilège blanc… — qui rythme désormais notre vie sociale.

    Cette idéologie s’installe dans toutes les sphères dans la société. D’abord dans les milieux estudiantins, où les élèves sont sommés de se soumettre au diktat antiraciste, où les cours dénoncent à longueur de journée le racisme systémique et où les associations victimisent sans cesse les minorités. L’univers de la culture est rapidement atteint également : les stars du showbiz deviennent les porte-parole de la cause woke. C’est maintenant au tour du monde de l’entreprise d’être concerné. Des séminaires de formation à la prise en compte des enjeux woke sont organisés dans de nombreuses sociétés.

    Retour sur les événements de cette année 2021 qui marquent l’influence du “wokisme”.

    ÇA SE PASSE EN FRANCE

    Le “mois décolonial” à Grenoble« Je suis une femme racisée, cisgenre et venant d’un milieu populaire»Comprendre : “Je suis une femme de couleur, me sentant femme dans un corps de femme et venant d’un milieu populaire.” C’est dans ce tout nouveau vocabulaire woke que les intervenants du “mois décolonial” ont décidé de se présenter à leurs auditeurs. Du 10 au 30 juin 2021, des intervenants de cet acabit ont défilé à Grenoble, ville dirigée par l’écologiste Éric Piolle, pour un festival contre le racialisme. Au programme, des conférences et des rencontres afin de ne plus subir les affres de la colonisation et pour déconstruire le “privilège blanc”. Philosophes, sociologues, journalistes et autres personnalités de la mouvance “décoloniale” se sont succédé à la tribune. La venue de Rokhaya Diallo en clôture du festival a constitué l’acmé de cette rencontre inédite en France. La journaliste, qui lutte contre le racisme et pour la cause féministe, a fait sensation. L’occasion pour elle d’aborder le podcast Kiffe ta race, auquel elle participe fréquemment et qui a vocation à « exposer toutes les discriminations, même les plus occultes » comme « la langue française », qui serait un moyen d’oppression. Après trois semaines de débat sur un prétendu racisme systémique, le festival s’est clos sur la citation de l’auteur afro-américain James Baldwin : « C’est nous, les Noirs, qui devons intégrer les Blancs parce qu’ils sont malades» Un beau programme, en somme…

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  • Le Père Daniel Ange "sidéré et bouleversé par le motu proprio"

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    Du Père Daniel Ange (sur le Salon Beige) :

    Traditionis custodes: une piqûre de stérilisation?

    Pourquoi une telle dureté, sans une once de miséricorde ou  de compassion ? Comment ne pas en être dérouté, déstabilisé ?

    Bien sûr, parmi ces frères catholiques attachés à la tradition, il y en a qui – hélas !  hélas ! – ont pu se durcir, se figer, se cabrer, se replier dans un ghetto, allant jusqu’à refuser de concélébrer aux messes chrismales – ce qui est inadmissible. Mais pour cette petite minorité n’aurait-il pas suffi d’une forte exhortation, doublée d’éventuelles menaces de sanctions. En s’inspirant du livre de la Sagesse : « C’est peu à peu que tu reprends ceux qui tombent. Tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pêchent (…) Même ceux-là qu’ ils étaient des hommes, tu les a ménagés. Peu à peu tu laissais place au repentir. » (12, 2,8,10)

    Des oasis rafraichissantes dans un désert d’apostasie générale.

    Mais, pour ne parler que de la France, le Pape sait-il qu’il y existe des groupes et communautés merveilleusement rayonnantes, attirant un grand nombre de jeunes, de jeunes couples et de familles. Ils y sont attirés par le sens du sacré, de la beauté liturgique, de la dimension contemplative, de la belle langue latine, de la docilité au siège de Pierre, la ferveur eucharistique, la confession fréquente ,la fidélité au rosaire, la passion des âmes à sauver, et tant d’autres éléments qu’ils ne trouvent pas – hélas! – dans nombre de nos paroisses.

    Tous ces éléments ne sont-ils pas prophétiques. ? Ne devraient-ils pas nous interpeler ,nous stimuler, nous entrainer ? N’était-ce pas l’intuition de St.Jean-Paul II, dans son motu proprio « Ecclesia Dei » ?

    Dans leurs assemblées, jeunes, foyers et familles dominent, dont la pratique dominicale frise les 100%. Qu’on ne dise pas qu’ils sont nostalgiques du passé, anachroniques. C’est le contraire : latin, messe ad orientem, grégorien, soutane : c’est tout nouveau pour eux. Cela a tout l’attrait de la nouveauté.

    Est-il étonnant que les communautés monastiques qui gardent l’Office en latin, et parfois même la célébration eucharistique d’après le missel de S.Jean XXIII, soient florissantes, attirant beaucoup de jeunes ?

    Je pense en particulier à des communautés que j’ai la grâce de connaitre personnellement et que j’estime et admire, comme celles du Barroux (moines et moniales) et de ND de la Garde, ainsi que des missionnaires de la Miséricorde à Toulon. Qu’on ne dise pas qu’elles ne sont pas missionnaires ! Autour du premier gravite, parmi tant d’autres, le chapitre Marie-Madeleine avec ses centaines d’ados et de jeunes, sans parler de leurs retraitants qui y affluent. Pour les seconds : on ne fait pas mieux en matière d’’évangélisation des musulmans et de nos petits païens sur les plages. Sans parler du pèlerinage de Pentecôte à Chartres, en croissance constante.

    Avec le scoutisme et la communauté S.Martin, cette mouvance ecclésiale est celle qui donne le plus grand nombre de vocations sacerdotales à l’Eglise. Je suis témoin de la belle ferveur qui règne au séminaire de Witgratzbad en Bavière, établi grâce à un certain cardinal… Ratzinger.

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