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Actualité - Page 456

  • Pas de messe pour Biden au Vatican

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    De Catholic News Agency :

    La messe du matin est exclue de la rencontre entre le Pape François et Biden le 15 juin

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    Le pape François salue le vice-président américain de l'époque, Joe Biden, au Vatican, dans cette photo du 29 avril 2016./ Vatican Media

    14 juin 2021

    La participation du président Joe Biden à la messe matinale avec le pape François a été écartée d'un premier plan de la rencontre des deux dirigeants le 15 juin, a déclaré une source fiable du Vatican à CNA.

    Le président Biden, qui se trouve en Europe pour plusieurs réunions de haut niveau, décolle le matin du 15 juin pour rencontrer le pape François en tant que président des États-Unis pour la première fois. L'entourage du président avait initialement demandé que M. Biden assiste à la messe avec le pape tôt le matin, mais la proposition a été rejetée par le Vatican après avoir considéré l'impact que le fait que le président Biden reçoive la sainte communion du pape aurait sur les discussions que l'USCCB prévoit d'avoir au cours de sa réunion qui commence mercredi 16 juin. Les évêques américains doivent voter sur la création d'un comité chargé de rédiger un document sur la cohérence eucharistique. 

    Le président Biden arrive de Bruxelles, où il a participé à la réunion du G7, et s'envolera immédiatement vers Genève pour son sommet prévu avec le président russe Vladimir Poutine le 16 juin.

    Le vice-président américain de l'époque, M. Biden, a rencontré le pape François pour la première fois en septembre 2015, lorsque le souverain pontife s'est rendu aux États-Unis pour assister à la réunion mondiale des familles à Philadelphie.

    L'année suivante, le 29 avril 2016, M. Biden s'est rendu au Vatican pour un sommet sur la médecine régénérative, où il a fait l'éloge du pape François et plaidé en faveur d'un effort mondial pour guérir le cancer.

    Biden a commencé son discours au Vatican en rappelant comment, lors de sa visite aux États-Unis en septembre précédent, le pape François l'avait réconforté après la perte de son fils aîné Beau, décédé l'été précédent à l'âge de 46 ans d'un cancer du cerveau.

  • La sous-région de l'Afrique occidentale est en train de devenir le bastion du terrorisme en Afrique

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE - Terrorisme et violence : une situation insoutenable dans les pays d'Afrique de l'Ouest

    14 juin 2021

    Abidjan (Agence Fides) - " La sous-région de l'Afrique occidentale est malheureusement en train de devenir le bastion du terrorisme en Afrique. Une situation qui devient de plus en plus préoccupante", écrit à l'Agence Fides le Père Donald Zagore, théologien ivoirien de la Société des Missions Africaines, exprimant toute sa préoccupation et son inquiétude pour la situation dans la région. Le conflit entre les forces gouvernementales et les groupes armés liés à Isis et Al-Qaïda, dans la partie occidentale du Sahel, a dévasté une grande partie de la région au cours de la dernière décennie, déclenchant une importante crise humanitaire. Près de 7 000 personnes sont mortes à la suite de l'aggravation des combats l'année dernière, selon les données du Armed Conflict and Location Event Data Project. Et, selon les Nations unies, la poursuite des violences a entraîné le déplacement interne de plus de deux millions de personnes.
    Le père Zagore souligne : "Le nombre de personnes déplacées et de décès est en augmentation. Des populations entières vivant dans des conditions de précarité totale ne peuvent plus faire face", insiste le missionnaire. L'instabilité politique quasi permanente, la violation des valeurs démocratiques, la corruption à grande échelle, la pauvreté de plus en plus prononcée, la montée en puissance des cartels de la drogue et de l'or illégal, qui contribuent largement au financement du terrorisme, aggravent les conditions sociales, politiques et économiques dans cette partie de l'Afrique".

    "Tant que nos États resteront prisonniers de tous ces maux sans jamais les combattre vigoureusement, leurs portes seront grandes ouvertes à toutes les formes de violence et au terrorisme par excellence. L'heure n'est plus aux discours et aux éternels sommets sur la lutte contre le terrorisme. Il est temps d'agir. Les gens ne doivent pas devenir prisonniers dans leur propre pays", dit le missionnaire de bon cœur.

    Parmi les autres incidents graves de violence enregistrés hier, 13 juin 2021, figure la mort d'au moins deux soldats et d'un gendarme, tués par l'explosion d'un engin explosif dans leur véhicule dans la région de Tèhini, au nord-est de la Côte d'Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon des sources locales, l'explosion a également fait trois blessés, moins d'une semaine après une attaque menée par des djihadistes présumés dans la ville de Tougbo, à quelques kilomètres de la frontière burkinabè.

    Le conflit dans la région du Sahel a provoqué l'une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec 24 millions de personnes ayant besoin d'aide cette année et 13 millions souffrant de la faim, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Avec ses vastes étendues de désert mal contrôlé et ses frontières poreuses, le Sahel s'est révélé être un terrain fertile pour la montée du militantisme islamiste dans l'une des régions les plus pauvres du monde, tandis que le changement climatique a aggravé la concurrence pour des ressources qui s'amenuisent. Selon une étude récente commandée par Catholic Relief Services (CRS) au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le chômage des jeunes et le manque d'opportunités économiques sont la principale cause de violence, poussant de nombreux jeunes à rejoindre les groupes armés. En Afrique de l'Ouest, une élite de 1% possède plus de richesses que le reste de la population et les gouvernements ne font pas assez pour réduire les inégalités par des politiques telles que la fiscalité et les dépenses sociales, a déclaré l'ONG Oxfam.

  • Les évêques de Pologne ont renouvelé l'acte de consécration de la nation polonaise au Sacré-Cœur de Jésus

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    Les évêques de Pologne ont renouvelé l'acte de consécration de la nation polonaise au Sacré-Cœur de Jésus

    Le 11 juin 2021, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, a eu lieu le renouvellement de l'acte de consécration de la nation polonaise au Sacré-Cœur de Jésus dans la basilique du Sacré-Cœur de Jésus à Cracovie, lors du 100e anniversaire de cet événement.

    La messe était présidée par Mgr Stanisław Gądecki, président de la Conférence Épiscopale de Pologne, qui a également prononcé l'acte de renouvellement. "Nous Te confions toute notre vie personnelle, familiale et sociale, que nous désirons fonder sur les principes durables de l'Évangile. De même qu'il y a cent ans, nous nous consacrons avec humilité à Ton Sacré-Cœur, abandonnant notre patrie entre Tes mains" a déclaré le président de l'Épiscopat en lisant l'acte.

    "Jésus, rends notre cœur semblable à Ton Cœur, afin que nous sachions perdre notre vie au service des plus démunis, des plus faibles et sans défense. En ces temps difficiles de pandémie, conduis-nous vers les malades, les personnes âgées ainsi que vers ceux qui pleurent leurs défunts. Ouvre nos cœurs à ceux qui ont été douloureusement blessés dans la communauté de l'Église, afin que, par Ta grâce, leurs blessures guérissent et qu'ils puissent à nouveau connaître la paix", peut-on lire dans l'Acte.

    Le père Jaroslaw Paszynski SJ, provincial de la province polonaise du Sud de la Compagnie de Jésus, a souligné durant l'homélie que "le cœur de Jésus est le cœur de l'Église". "Le culte du Sacré-Cœur de Jésus met en lumière ce qui est le cœur de l'Église, l'amour de Dieu envers nous et notre réponse à cet amour à l'exemple de l'amour de Jésus. Saint Jean-Paul II a appelé cette civilisation du Cœur du Christ, la civilisation de l'amour", a-t-il dit. Et il a ajouté que, pour construire cette civilisation, un programme de formation spirituelle contenant trois choses peut être utile : l'adoration, la communion et la réparation.

    Ont participé à l'eucharistie tous les évêques, réunis à l'occasion de la 389e Assemblée Plénière de la Conférence Épiscopale de Pologne, qui s'est tenu du 11 au 12 juin 2021 dans l'archidiocèse de Cracovie.

    Le 27 juillet 1920, à Jasna Góra, l'épiscopat polonais avait consacré la Patrie au Sacré-Cœur de Jésus. Cet acte a été renouvelé un an plus tard à Cracovie, dans la basilique du Sacré-Cœur de Jésus, à l'occasion de la consécration de cette église.

  • La présence asiatique se renforce dans les dicastères romains

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    Du site de l'Avvenire :

    Le Sud-Coréen You Heung-sik est le nouveau préfet pour le clergé

    11 juin 2021

    La présence asiatique dans les hautes sphères de la Curie romaine est renforcée. 70 ans en novembre, évêque de Dae- dans depuis 2005

    Il vescovo di Daejeon, mons. Lazzaro You Heung Sik
    L'évêque de Daejeon, Mgr Lazzaro You Heung Sik - Photo Mimmo Muolo

    La présence asiatique dans les hautes sphères de la Curie romaine est en augmentation. Après le Philippin Luis Antonio Tagle à Propaganda Fide, un Coréen (focolarino) est le nouveau préfet de la Congrégation pour le clergé. Il s'agit de Monseigneur Lazarus You Heung-sik, 70 ans en novembre, évêque de Daejeon depuis 2005. Le pape François l'a nommé aujourd'hui à la place du cardinal Beniamino Stella de Vénétie, 80 ans en août prochain, qui restera toutefois en fonction jusqu'à la prise de possession du nouveau chef de service.

    You Heung-sik est né le 17 novembre 1951 à Nonsan-gun Chungnam, Daejeon. Il a été baptisé à 16 ans et a étudié dans son pays et à Rome, obtenant un diplôme en théologie fondamentale au Latran. Il a été ordonné prêtre le 9 décembre 1979 pour le diocèse de Daejeon, où il a été nommé coadjuteur en juillet 2003, puis est devenu ordinaire deux ans plus tard. Auparavant, il a été vice-prêtre de la cathédrale, directeur de la maison des exercices spirituels de Solmoe et du centre catholique d'éducation et de pastorale diocésaine, enfin recteur et professeur au grand séminaire.

    Monseigneur You a été élevé à la dignité d'archevêque et, selon toute probabilité, il sera créé cardinal au premier Consistoire utile. Il devient le premier Coréen à diriger un dicastère de la Curie romaine et le deuxième Asiatique à occuper le poste de préfet du clergé (le premier était le Philippin José T. Sanchez). Le pape le connaît bien, au moins depuis 2014, lorsqu'il s'était rendu dans le diocèse de Daejeon qui accueillait les sixièmes Journées asiatiques de la jeunesse.

    Le 17 avril dernier, Monseigneur You a été reçu en audience par François et, à son retour, a révélé à la presse que le Pontife avait "une fois de plus exprimé son désir de visiter la Corée du Nord pour exprimer son soutien à la nation coréenne divisée" après la guerre de 1950-1953.

    Lundi dernier, l'évêque de Mondovi, Mgr Egidio Miragoli, a annoncé dans une lettre au clergé de son diocèse qu'il avait reçu de François la mission de "rendre visite, en son nom, à la Congrégation pour le Clergé", à la veille de l'annonce du changement à la tête du dicastère. Cette visite fait suite à celle effectuée par Mgr Claudio Maniago auprès de la Congrégation pour le culte divin, après l'acceptation de la démission du cardinal guinéen Robert Sarah. Selon VaticanNews, "il est très probable que ce soit désormais la pratique adoptée par le pape François également pour les autres dicastères à l'occasion du changement de chef".

  • Le cardinal Joseph Zen s'inquiète des éventuelles restrictions que François pourrait imposer à la messe traditionnelle en latin

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    Traduction d'un article de Gloria.tv via Le Forum catholique :

    Le cardinal Zen défend la messe latine contre la croisade de François

    ''Le cardinal de Hong Kong, Joseph Zen (89 ans), s'inquiète des éventuelles restrictions que François pourrait imposer à la messe traditionnelle en latin.

    Sur son blog OldYosef.hkdavc.com (12 juin) ICI, il tient à souligner qu'il n'est "clairement pas considéré comme un extrémiste" du rite romain (dans la forme extraordinaire) et qu'il a travaillé activement pour le Novus Ordo en tant que prêtre et évêque.

    Néanmoins, le Cardinal Zen ne peut nier le bien qui est venu du Motu Proprio Summorum Pontificum. Grâce au rite romain (dans sa forme extraordinaire), de nombreux jeunes de Hong Kong ont «redécouvert le sens de l'adoration et du respect que nous devons à Dieu, notre Créateur».

    Le Cardinal Zen écrit qu'il "ne peut pas oublier" la messe de son enfance. A Shanghai, son père l'emmenait à la messe tous les jours et à cinq messes le dimanche (...).

    Enfant, Zen ressentait la profonde vénération du rite romain (traditionnel) et était fasciné par la beauté du chant grégorien. Cette expérience a nourri sa vocation au sacerdoce, «comme pour tant d'autres». (Source)

    Voici une traduction de l'article du Cardinal Zen:

    Quel mal y a-t-il à rendre accessible à tous la forme extraordinaire du rite romain ?

    J'ai lu dans les journaux des nouvelles assez inquiétantes sur d'éventuelles restrictions à la célébration de la messe tridentine (ce que nous appelons maintenant la forme extraordinaire du rite romain).

    Je tiens à préciser que je ne peux pas être considéré comme un extrémiste de cette forme liturgique et que j'ai travaillé activement, en tant que prêtre et en tant qu'évêque, pour la réforme liturgique après Vatican II, essayant également de freiner les excès et les abus qui, malheureusement, n'ont pas manqué dans mon diocèse. Je ne serai donc pas accusé de facticité. Mais je ne peux pas nier, d'après mon expérience à Hong Kong, tout le bien qui est sorti du motu proprio Summorum Pontificum et de la célébration de la messe tridentine. Il y a ici un groupe de fidèles qui, depuis des décennies, participe à cette forme qui vient à nous grâce aux richesses liturgiques de notre Tradition, un groupe qui n'a jamais créé de problèmes pour le diocèse et dont les participants n'ont jamais remis en cause la légitimité de la messe renouvelée. Dans la communauté qui participe à la forme extraordinaire à Hong Kong, de nombreux jeunes y sont passés et qui, à travers cette messe, ont retrouvé le sens de l'adoration et de révérence que nous devons à Dieu, notre Créateur.

    J'ai travaillé pour la réforme liturgique, comme je l'ai dit, mais je ne peux pas oublier la messe de mon enfance, je ne peux pas oublier quand, enfant à Shanghai, mon père, un fervent catholique, m'emmenait à la messe tous les jours, et le dimanche il me faisait assister à cinq messes! J'ai ressenti une telle révérence, j'ai été si fascinée (et je le suis toujours!) par la beauté du chant grégorien, que je pense que cette expérience a nourri ma vocation sacerdotale, comme pour tant d'autres. Je me souviens des nombreux fidèles chinois (et je ne pense pas que tous connaissaient le latin…) participant à ces cérémonies liturgiques avec beaucoup d'enthousiasme, tout comme je peux maintenant en témoigner concernant la communauté qui participe à la messe tridentine à Hong Kong.

    La messe tridentine ne divise pas; au contraire, elle nous unit à nos frères et sœurs de tous âges, aux saints et martyrs de tous les temps, à ceux qui ont combattu pour leur foi et qui y ont trouvé une nourriture spirituelle inépuisable.''

    Source

  • Inde : des chrétiens chassés de leurs villages

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    De Vatican News :

    Orissa_fondamentalisti.jpgEn Inde, des extrémistes hindous chassent des chrétiens de leur village

    Dans un village de l'État de l'Odisha, à l'Est du pays, des nationalistes hindous ont expulsé des familles chrétiennes, les forçant à se réfugier dans la forêt voisine. Un nouvel épisode de violence anti-chrétienne qui se diffuse dans le pays.

    Le 8 juin dernier, à Sikapai, un village du district de Rayagada, situé dans l'État oriental de l'Odisha, un groupe de radicaux hindous a attaqué et détruit les maisons de chrétiens, les chassant du village et les forçant à se réfugier dans des maisons de fortune dans la forêt voisine. Une information rapportée à l'agence catholique UCA News par le père Purushottam Nayak, prêtre de l'archidiocèse de Cuttack-Bhubaneswar.

    «Les chrétiens ont déposé une plainte auprès du poste de police de Kalyansingpur et une enquête est en cours, a expliqué le père Nayak, précisant que «le village est dominé par 32 familles hindoues et qu'il n'y a que huit familles chrétiennes.». Le prêtre a ajouté que le groupe radical hindou ne pouvait tolérer la présence de familles chrétiennes à Sikapai, et que, jaloux de leurs progrès, il avait déjà commis des actes d'humiliation contre des femmes chrétiennes. Cependant, a t-il ajouté «malgré les menaces, les chrétiens restent ici fermes dans leur foi et pratiquent le christianisme depuis 14 ans.»

    Un nouveau creuset de la violence anti-chrétienne

    Sajan K. George, président du Conseil mondial des chrétiens indiens, a souligné à UCA News que le district de Rayagada est un nouveau creuset de la violence anti-chrétienne dans le pays, et que, malheureusement, cette violence n'est pas nouvelle dans l'État de l'Odisha.

    «Les cycles de violence et de haine à Rayagada sont des signes inquiétants de bigoterie» a déclaré le responsable laïc chrétien. Par conséquent, a-t-il conclu, «nous demandons instamment au premier ministre de l'Odisha de prendre des mesures visibles pour contenir les éléments les plus extrémistes dans notre société pour la sécurité de tous.»

  • Tombes d'enfants à Kamloops : connaître les faits plutôt que s'en tenir à des insinuations

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales

    12 juin 2021

    Pensionnat de Kamloops

    Texte de Michael Haynes — Traduit par CQV

    Kamloops, Colombie-Britannique, 9 juin 2021 — La triste découverte de 215 tombes anonymes d’enfants au pensionnat indien de Kamloops a suscité beaucoup de chagrin et d’indignation, ainsi que des attaques virulentes contre l’Église catholique.

    Malgré cette réaction rapide, de nombreuses questions subsistent sur cette affaire. L’auteur canadien Michael O’Brien, lui-même ancien élève de l’un de ces pensionnats, a mis en garde contre le danger d’accuser l’Église de meurtre avant d’avoir obtenu des informations réelles sur les tombes récemment découvertes, y compris sur le contexte de la période des pensionnats.

    Rosanne Casimir, chef de la Première nation Tk'emlups te Secwépemc, a révélé le 28 mai que les corps de 215 écoliers, dont certains n’avaient que trois ans, avaient été découverts sous terre grâce à un radar à pénétration de sol. Casimir a mentionné que c’était un « fait connu dans notre communauté », ce qui a mené à la recherche et à la découverte des corps.

    Casimir a également noté que « ces enfants disparus sont des décès non documentés », ajoutant que de nombreuses questions restaient sans réponse, et laissant entendre qu’il était possible de trouver d’autres corps en attendant une enquête plus approfondie. Elle l’a décrit comme une « perte inconcevable, dont on parlait, mais qui n’avait jamais été documentée au pensionnat indien de Kamloops ».

    Mme Casimir a noté que l’enquête était en cours depuis le début des années 2000, précisant que les récits d’anciens élèves avaient alimenté le désir de rechercher les tombes.

    À la suite de cette découverte, des attaques virulentes ont été lancées contre l’Église catholique, qui dirigeait le pensionnat alors que l’État le finançait, et le sentiment anticatholique dans les médias grand public est à son comble.

    Le système des pensionnats

    Le pensionnat de Kamloops, situé dans le sud de la Colombie-Britannique, a été géré par l’Église catholique de 1890 à 1969, date à laquelle le gouvernement fédéral a pris en charge la gestion de l’établissement et l’a transformé en externat jusqu’à sa fermeture en 1978. À son apogée, Kamloops comptait plus de 500 enfants inscrits dans les années 1950 et était autrefois la plus grande école du réseau de pensionnats.

    L’école a été confiée à la direction des Oblats de Marie Immaculée en 1893, sur ordre du gouvernement. Cependant, en 1910, le directeur a signalé que le gouvernement ne fournissait pas suffisamment de fonds pour nourrir correctement les enfants. Un rapport similaire a été fait dans les années 1920.

    En 1924, le bâtiment a été partiellement détruit par un incendie.

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  • À Liège, ce samedi 12 juin 2021 à 18h en l’église du Saint-Sacrement, Mgr. Delville a commémoré solennellement la Fête-Dieu et béni les portes monumentales restaurées de l’église.

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    Nonobstant les contraintes en tous genres (spatiales en particulier) imposées par les normes sanitaires anticovid 19, limitant le nombre de fidèles dans la nef à 100 personnes (dont 20 choristes et instrumentistes), la messe s’est déroulée dans une atmosphère très participative, en particulier parmi les jeunes.

    Le reportage audiovisuel ci-dessous (cliquer sur le lien  https://youtu.be/Lc8ctnDmLnk) illustre la qualité de la musique liturgique (Sextuor grégorien de Drongen réuni et dirigé par Peter Canniere, Ensemble instrumental Darius, Choeur polyphonique Praeludium dir. Patrick Wilwerth, organiste) rehaussant une belle liturgie. Il se termine dans le narthex de l’église, avec le rite peu usité de la bénédiction des portes restaurées du sanctuaire, ouvertes à deux battants sur le Boulevard d’Avroy, en pleine circulation du samedi soir.

    On lira ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège au cours de cette messe commémorative de la Fête du Corps et du Sang du Christ célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain :

    « Chers Frères et Sœurs,

    Cette messe du S.-Sacrement est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer depuis huit mois en étant nombreux dans cette église. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions communier au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré et efficace de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés.

    Or Jésus a voulu, lors de la dernière Cène, donner un signe d’espérance à ses disciples et il leur a demandé de le reproduire en disant : « Faites cela en mémoire de moi ». Jésus a affirmé que le pain rompu était son corps et que la coupe de vin était « la nouvelle alliance en son sang » (1 Co 11,23-29). Cela signifie qu’il voyait son corps, bientôt rompu par sa mort sur la croix, comme une offrande brûlée en holocauste sur l’autel, comme l’agneau immolé qu’on offrait à Dieu dans le temple de Jérusalem : c’est un don fait à Dieu, qui est aussi un don de soi ; il monte vers Dieu, comme une fragile fumée d’encens monte vers le ciel. Quant à son sang versé, Jésus l’a vu comme le sang du sacrifice, le sang qui appartient à Dieu et qui retourne à Dieu. Cela manifeste que la force de vie de Dieu est présente dans ce sang et l’emportera sur la mort. C’est pourquoi il ajoute : « Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne. Jésus annonçait ainsi reviendrait ressuscité.

    Quant à nous, quand nous célébrons l’eucharistie, nous vivons aussi cette offrande et recevons le don de vie. Quand nous apportons à l’autel nos offrandes, le pain, le vin, parfois d’autres fruits de la terre, et même la collecte, nous offrons au Seigneur ce qui nous est cher, nous lui offrons toute notre vie, nous lui ouvrons notre cœur. Ce mouvement est souligné par la fumée de l’encens qui est répandue sur les offrandes et qui montre que nos dons sont agréés par Dieu. Puis, au moment de la consécration, le pain et le vin posés sur l’autel deviennent le corps et le sang du Christ, ils manifestent que la vie de Dieu est rendue présente en eux. Ce don s’accomplit dans la communion au corps et au sang du Christ, par laquelle Dieu fait alliance avec nous et nous fait entrer dans sa vie divine. Comme le disait Jésus dans l’évangile (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie.

    Pour valoriser ce don que Dieu nous fait, nous célébrons avec solennité l’eucharistie dans cette église du Saint-Sacrement, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, de ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous. Nous inaugurons aussi la fin des travaux réalisés en cette église du S.-Sacrement. La voûte et le toit ont été restaurés : cela ne se voit pas, mais cela vous garantit qu’ils ne vous tomberont pas sur la tête ! Mais ce qu’on voit, c’est la façade, magnifiquement restaurée, avec ses deux portes majestueuses, qui sont les plus grandes de Wallonie à être faites dans une seule pièce de bois. Leur restauration a été l’objet d’un travail minutieux réalisé par un ébéniste, de sorte qu’aujourd’hui on peut les pousser sans effort et sans les faire grincer. Nous les bénirons à la fin de cette célébration.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer la fête du Saint-Sacrement, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Comme le Christ s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté et à tous ceux qui ont souffert durant cette pandémie. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et, dans ce monde qui passe, soyons des témoins de la vie qui ne passe pas !

    Amen ! Alleluia ! »

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    JPSC

  • Les jeunes et le satanisme; une réflexion du p. Francesco Bamonte, exorciste

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    D' sur zenit.org :

    Les jeunes et le satanisme, une réflexion du p. Francesco Bamonte, exorciste

    Un «véritable endoctrinement ésotérique et satanique» et sr Maria Laura

    Le p. Bamonte revient, en italien, dans l’hebdomadaire du diocèse de Rome « Roma Sette » du 7 juin 2021, sur le martyre et la béatification de soeur Laura Mainetti, religieuse italienne de la Congrégation des Filles de la Croix, qui travaillait comme éducatrice et enseignante à Chiavenna: elle a été assassinée par trois adolescentes, le 6 juin 2000, dans le cadre d’un rite satanique, à l’âge de 60 ans.

    L’exorciste déplore que l’on « sous-estime trop » le « véritable endoctrinement ésotérique et satanique » qui est actuellement « en cours » parmi les jeunes: « Nous assistons, de plus en plus inconscients, à une véritable escalade de messages ésotériques et sataniques insistants ».

    Il exprime trois recommandations pour contrer ce mouvement destructeur.

    Le p. Bamonte est l’auteur, notamment, du livre: « La Vierge Marie et le diable dans les exorcismes » (Ed. bénédictinesjanvier 2012).

    Voici la réflexion du p. Bamonte sur les jeunes et le satanisme, dans notre traduction rapide, de travail.

    *****

    L’exemple de sœur Mainetti contre l’endoctrinement satanique

    C’est Satan qui menace la liberté, le bonheur, le salut de tout homme et le progrès de l’humanité. L’adhésion à Dieu nous rend libres, car le bonheur authentique est en Dieu.

    Sœur Maria Laura Mainetti, victime sacrificielle d’un rite satanique accompli par trois adolescentes, a été béatifiée dimanche 6 juin 2021. Le 6 juin 2000, après l’avoir attirée dans un endroit isolé par une tromperie, les adolescentes l’ont attaquée à coups de pierres, puis elles l’ont traînée, blessée, dans un endroit plus isolé, où chacune d’elles lui a infligé six coups de couteau. Pour rappeler le nombre 666 de la bête satanique du livre de l’Apocalypse, elles avaient en effet établi que le rituel d’offrande de la religieuse au diable devait être caractérisé par le nombre des coups. Sœur Maria Laura mourut en invoquant le pardon de Dieu pour elles. Après avoir purgé leur peine, les trois jeunes-filles se sont mariées, elles eurent des enfants et elles travaillent. Le pardon de la religieuse mourante a aussi été le point pour faire repartir leur vie.

    La béatification de sœur Maria Laura Mainetti doit nous faire réfléchir sérieusement sur le dénouement dramatique auquel peuvent conduire non seulement le vide des valeurs et l’ennui qui caractérisent la vie de tant de jeunes, mais aussi ce bombardement médiatique infâme auquel ils sont soumis. Un rythme incessant qui vise à susciter en eux la fascination de la transgression : des « défis »  (challenge) extrêmes, à la recherche continue de propositions hors du commun et au-delà de toutes limites, qui incluent également le culte du démon, avec des rituels aberrants de toutes sortes qui promettent non seulement des émotions intenses mais l’appropriation de sa force maléfique, de ses pouvoirs (comme s’ils étaient des pouvoirs divins et ils ne le sont pas), de ses prestations ésotériques.

    Un nombre croissant de jeunes, et pas seulement, subjugués par ce martèlement médiatique se retrouvent à emprunter des chemins qui s’avèrent être de véritables pièges qui les conduisent à un égarement et les conduisent au blasphème, aux jurons, au vandalisme, à la violence, au meurtre, au suicide. En cela, l’occultisme ésotérique et le satanisme tendent à devenir de véritables voies préférentielles et la communication médiatique, associée au marketing, constitue l’un des canaux privilégiés pour la diffusion de tels parcours. En fait, nous assistons, de plus en plus inconscients, à une véritable escalade de messages ésotériques et sataniques insistants. Romans, musique, jeux vidéo, mode, films, séries télévisées, publicités mettent en branle un turn-over au niveau planétaire où le démoniaque est présenté de manière positive : fascinant, captivant, permissif. Un aspect qui attire fortement les jeunes générations, sans se soucier des résultats éducatifs dévastateurs.

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  • Revenez à la Messe !

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    De Mgr Robert Barron, évêque auxiliaire de l'Archidiocèse de Los Angeles sur le Catholic World Report :

    Revenez à la Messe !

    Tout comme un médecin peut observer que vous mettez votre vie en danger en mangeant des aliments gras, en fumant et en vous abstenant de faire de l'exercice, un médecin de l'âme vous dira que l'abstention de la messe compromet votre santé spirituelle.

    11 juin 2021

    Les quinze derniers mois ont été une période de crise et ils ont été une épreuve particulière pour les catholiques. Pendant cette terrible période du COVID, beaucoup d'entre nous ont été contraints de jeûner pour ne pas assister à la messe et recevoir l'Eucharistie. Certes, de nombreuses messes et paroliturgies eucharistiques ont été mises en ligne, et Dieu merci. Mais les catholiques savent au plus profond d'eux-mêmes que ces présentations virtuelles ne peuvent absolument pas remplacer la réalité. Maintenant que les portes de nos églises commencent à s'ouvrir en grand, je voudrais exhorter chaque catholique qui lit ces mots : Revenez à la messe !

    Pourquoi la messe revêt-elle une telle importance ? Le Concile Vatican II enseigne avec éloquence que l'Eucharistie est "la source et le sommet de la vie chrétienne" - c'est-à-dire ce d'où vient le christianisme authentique et ce vers quoi il tend. Elle est l'alpha et l'oméga de la vie spirituelle, à la fois le chemin et le but du disciple chrétien. Les Pères de l'Église ont constamment enseigné que l'Eucharistie est la subsistance pour la vie éternelle. Ils voulaient dire que dans la mesure où nous intériorisons le Corps et le Sang de Jésus, nous sommes préparés à vivre avec lui dans l'autre monde. Thomas d'Aquin disait que tous les autres sacrements contiennent la virtus Christi (la puissance du Christ) mais que l'Eucharistie contient l'ipse Christus (le Christ lui-même) - ce qui expliquerait pourquoi saint Thomas ne pouvait jamais traverser la Messe sans verser de grosses larmes. C'est précisément à la messe que nous avons le privilège de recevoir ce don incomparable. C'est précisément à la messe que nous prenons cette subsistance indispensable. Sans elle, nous mourrons de faim spirituellement.

    Si je peux élargir un peu le champ, je voudrais suggérer que la Messe est, dans sa totalité, le point privilégié de la rencontre avec Jésus-Christ. Au cours de la Liturgie de la Parole, nous n'entendons pas simplement des mots humains élaborés par des génies poétiques, mais plutôt les mots de la Parole. Dans les lectures, et surtout dans l'Évangile, c'est le Christ qui nous parle. Dans nos réponses, nous lui répondons, entrant en conversation avec la deuxième personne de la Trinité. Puis, dans la liturgie de l'Eucharistie, le même Jésus qui nous a parlé avec son cœur nous offre son corps et son sang pour que nous les consommions. Il n'y a tout simplement, de ce côté-ci du ciel, aucune communion plus intime possible avec le Seigneur ressuscité.

    Je me rends compte que de nombreux catholiques, pendant cette période du COVID, se sont habitués à la facilité d'assister à la Messe pratiquement dans le confort de leur propre maison et sans les inconvénients des parkings bondés, des enfants qui pleurent et des bancs bondés (?!). Mais une caractéristique essentielle de la messe est précisément notre rassemblement en tant que communauté. Lorsque nous parlons, prions, chantons et répondons ensemble, nous prenons conscience de notre identité en tant que Corps mystique de Jésus. Au cours de la liturgie, le prêtre agit in persona Christi (dans la personne même du Christ), et les baptisés présents s'unissent symboliquement au Christ, la tête, et offrent ensemble un culte au Père. Il y a un échange entre le prêtre et le peuple à la messe qui est d'une importance cruciale bien que souvent négligé. Juste avant la prière sur les dons, le prêtre dit : "Priez, frères et sœurs, pour que mon sacrifice et le vôtre soient agréables à Dieu, le Père tout-puissant", et le peuple répond : "Que le Seigneur accepte le sacrifice entre vos mains pour la louange et la gloire de son nom, pour notre bien et le bien de toute sa sainte Église". À ce moment-là, la tête et les membres s'unissent consciemment pour faire le sacrifice parfait au Père. Le fait est que cela ne peut se produire lorsque nous sommes dispersés dans nos maisons et assis devant des écrans d'ordinateur.

    Si je peux souligner l'importance de la Messe d'une manière plus négative, l'Église a toujours enseigné que les catholiques baptisés sont moralement obligés d'assister à la Messe le dimanche et que l'absence consciente de la Messe, en l'absence d'une excuse valable, est un péché mortel. Je comprends que ce langage mette beaucoup de gens mal à l'aise aujourd'hui, mais il ne devrait pas, car il est parfaitement conforme à tout ce que nous avons dit sur la Messe jusqu'à présent. Si la liturgie eucharistique est, en fait, la source et le sommet de la vie chrétienne, la rencontre privilégiée avec Jésus-Christ, le moment où le Corps mystique s'exprime le plus pleinement, le lieu où l'on reçoit le pain du ciel, alors nous nous mettons, spirituellement parlant, en danger de mort lorsque nous nous en éloignons activement.

    Tout comme un médecin peut observer que vous mettez votre vie en danger en mangeant des aliments gras, en fumant et en vous abstenant de faire de l'exercice, un médecin de l'âme vous dira que vous abstenir de la Messe compromet votre santé spirituelle. Bien sûr, comme je l'ai suggéré ci-dessus, la loi de l'Église a toujours été qu'un individu peut décider de manquer la Messe pour des raisons prudentielles légitimes - et c'est certainement le cas en ces jours de déclin de la pandémie.

    Mais revenez à la Messe ! Et puis-je vous suggérer d'amener quelqu'un avec vous, quelqu'un qui a été absent trop longtemps ou qui a peut-être été bercé par la complaisance pendant le COVID ? Laissez votre propre faim eucharistique éveiller en vous un élan évangélique. Faites venir des gens des routes et des chemins ; invitez vos collègues de travail et les membres de votre famille ; réveillez les enfants le dimanche matin ; éteignez vos ordinateurs. Revenez à la messe !

  • Le regard critique du cardinal Kasper sur la "voie synodale" de l'Église allemande

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    Du National Catholic Register :

    Le cardinal Kasper "très inquiet" de la "voie synodale" de l'Église allemande

    Le cardinal a critiqué non seulement le contenu de la Voie synodale mais aussi sa structure, affirmant qu'elle était entravée par un "défaut de naissance". Il a déclaré que le processus était "sur des jambes faibles".

    10 juin 2021

    FRANCFORT, Allemagne - Un théologien influent considéré comme proche du pape François a déclaré qu'il était "très inquiet" au sujet de la "voie synodale" controversée de l'Église catholique allemande.

    Le cardinal Walter Kasper a déclaré dans une interview accordée le 8 juin au Passauer Bistumsblatt qu'il espérait que les prières des catholiques fidèles pourraient servir de correctif.

    Le cardinal allemand de 88 ans a déclaré : "Je n'ai pas encore perdu l'espoir que les prières de nombreux catholiques fidèles contribuent à orienter le Chemin synodal en Allemagne sur des voies catholiques."

    Le Chemin synodal est un processus pluriannuel réunissant des évêques et des laïcs pour discuter de quatre sujets principaux : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands avaient initialement déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craignait que les résolutions ne remettent en question l'enseignement et la discipline de l'Église.

    Le cardinal Kasper a déclaré à l'hebdomadaire du diocèse de Passau, dans le sud-est de l'Allemagne, que les organisateurs du Chemin synodal auraient dû prêter davantage attention à la lettre adressée par le pape François à l'Église allemande en 2019.

    Dans cette lettre, le pape mettait en garde les catholiques allemands de ne pas succomber à une "tentation" particulière."

    Il écrit : "À la base de cette tentation, il y a la croyance que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent est de réorganiser les choses, de les changer et de les 'remettre ensemble' pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier."

    Le cardinal Kasper a demandé : "Pourquoi la voie synodale n'a-t-elle pas pris plus au sérieux la lettre du pape François et, comme il sied à un synode, n'a pas examiné les questions cruciales à la lumière de l'Évangile ?"

    Le cardinal, qui a été président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens du Vatican de 2001 à 2010, a également commenté la forte médiatisation de la Voie synodale. 

    "Cela ne donne vraiment pas une bonne image publique", a-t-il déclaré. "Je suis très inquiet, mais je suis prudent avant de porter un jugement global définitif".

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a rapporté que Kasper a noté que des voix individuelles et des groupes bruyants ont dominé le débat public.

    "Au début, il était peut-être bon de laisser les différentes opinions s'exprimer sans être filtrées. Mais je ne peux imaginer que des demandes telles que l'abolition du célibat et l'ordination des femmes à la prêtrise puissent finalement trouver la majorité des deux tiers de la conférence épiscopale ou susciter un consensus dans l'Église universelle", a-t-il déclaré.

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  • Tombes de Kamloops : les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    La découverte de Kamloops alimente les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

    La question est aussi vieille que le colonialisme.

    11 juin 2021

    Le pape François a exprimé sa douleur et sa solidarité avec les peuples autochtones du Canada après la récente découverte de 215 tombes non marquées dans un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. Cette découverte a bouleversé la vie publique canadienne comme peu de sujets l'ont fait ces dernières années.

    Les jours précédents, les appels à des excuses papales officielles se sont multipliés, y compris de la part du Premier ministre Justin Trudeau. Ceux qui les ont réclamées ont estimé que les commentaires du Saint-Père à l'Angélus du 6 juin étaient inadéquats.

    La question a une portée plus large que le Canada. Comment l'Église pense-t-elle aujourd'hui à l'évangélisation et à la mission soutenues par le pouvoir de l'État - l'histoire des missions presque partout, que ce soit au Canada, au Mexique, en Inde ou au Brésil ? Si le projet colonial européen était moralement mauvais, comment penser alors au fait que la grande majorité des catholiques du monde ont reçu la foi grâce à lui ? 

    Cette question n'est pas nouvelle. Le meilleur film catholique jamais réalisé, The Mission (1986), examine l'enchevêtrement de la mission, de l'évangélisation, de l'esclavage, de la politique coloniale et des relations entre l'Église et l'État dans l'Amérique du Sud du XVIIIe siècle. En 1992, à l'occasion du cinquième centenaire du départ de Christophe Colomb pour l'Amérique, la question a fait l'objet d'un discours public largement favorable à Christophe Colomb. En 2020, alors que les statues de Saint Junipero Serra étaient renversées en Californie, le débat public avait nettement évolué.

    Les pensionnats

    À la fin du XIXe siècle, le gouvernement fédéral du Canada a lancé une politique d'éducation des enfants autochtones, appelés alors "Indiens" et aujourd'hui "indigènes". Cette éducation était destinée à fournir les rudiments d'une éducation européenne et à faciliter la participation des peuples indigènes à l'économie au sens large. 

    Mais le projet avait un objectif culturel plus fondamental, qui était de favoriser l'assimilation en supprimant les langues, les vêtements, les coiffures et la culture indiennes. Selon une expression tristement célèbre, l'objectif était de "tuer l'Indien dans l'enfant". 

    Le gouvernement a construit des pensionnats pour accueillir les enfants indigènes et a rendu leur présence obligatoire. Certaines familles envoyaient leurs enfants de leur plein gré ; pour beaucoup d'autres, les enfants étaient pris par l'État et forcés de vivre dans les "pensionnats" pendant l'année scolaire.

    Bien qu'il s'agisse d'une politique gouvernementale et que les écoles aient été construites par le gouvernement, leur fonctionnement a été largement confié à diverses églises chrétiennes, qui disposaient de l'énergie missionnaire nécessaire pour envoyer des enseignants dans les régions éloignées. Les diocèses et les ordres religieux catholiques géraient environ 60 % des pensionnats.

    Cette politique bénéficiait d'un large soutien de la part de tous les éléments du gouvernement et de la société canadienne. Les pensionnats ont perduré jusque dans les années 1960. Le dernier a fermé dans les années 1990. En 1969 encore, la politique officielle du premier ministre de l'époque, Pierre Trudeau, et du futur premier ministre, Jean Chrétien, était de favoriser l'assimilation des peuples autochtones.

    Abus et excuses

    À la fin des années 1980, d'anciens élèves des pensionnats ont commencé à raconter leurs histoires d'abus physiques et sexuels généralisés. Sur les 150 000 enfants autochtones qui ont fréquenté ces écoles, quelque 6 000 sont morts pendant leur séjour en raison de maladies contagieuses, de soins médicaux insuffisants et de négligence.

    En plus des abus, le principe même des pensionnats a été contesté comme étant injuste. En 2015, un rapport historique de la Commission de vérité et de réconciliation (Truth and Reconciliation Commission TRC) a non seulement décrit en détail les abus, mais a également condamné toute l'entreprise en la qualifiant de "génocide culturel". 

    Le processus de la TRC a fondamentalement changé la vision consensuelle de l'histoire canadienne au sein du gouvernement, des universités et des médias, à tel point que même les statues de Sir John A. Macdonald, le premier Premier ministre, ont été retirées dans les villes du pays. "Sir John A. Macdonald, comme on l'appelle communément, est tenu en moins bonne estime dans les cercles d'élite que ne le seraient des pères fondateurs esclavagistes américains comparables, comme Thomas Jefferson.

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