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Actualité - Page 509

  • Prier pour les chrétiens persécutés; une invitation du pape François

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Le pape François prie et invite à prier pour les chrétiens persécutés

    Qu’ils puissent « vaincre le mal par le bien »

    DÉCEMBRE 26, 2020

    Le pape François invite à prier pour ceux qui « souffrent des persécutions pour le nom de Jésus », afin qu’ils puissent « vaincre le mal par le bien »Ala fin e son allocution, avant l’angélus de ce samedi 26 décembre 2020, fête de Saint Etienne, diacre et martyr, le pape a fait cette invitation: « Prions aujourd’hui pour ceux qui souffrent des persécutions pour le nom de Jésus.

    Malheureusement, ils sont nombreux. Ils sont plus nombreux que dans les premiers temps de l’Église. »Depuis la bibliothèque privée du palais apostolique du Vatican, et nom depuis le bureau qui donne  place Saint-Pierre, à cause du coronavirus, pour ne pas créer d’occasions de contagion le pape François a demandé de les soutenir dans la prière pour qu’ils puissent être « vainqueurs du mal par le bien »: « Confions ces frères et sœurs à Notre Dame, pour qu’ils répondent à l’oppression par la douceur et qu’en véritables témoins de Jésus, ils soient vainqueurs du mal par le bien. »

    Cette exhortation de saint Paul dans la Lettre aux Romains : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien » (12, 21) avait été choisi par le pape Jean-Paul II pour son Message pour la Journée mondiale de la Paix 2005. Jean-Paul II disait notamment: « Le mal ne se vainc pas par le mal : si l’on prend ce chemin, au lieu de vaincre le mal, on se fait vaincre par lui. »

  • Ils étaient 77 dans une synagogue

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    Het Laatste Nieuws rapporte que 77 juifs ont été verbalisés à la synagogue d'Anvers ce soir (26 décembre) pour s'y être trouvés à plus de 15.
     
    Loin de garder leur langue en poche, les israélites se défendent en se référant à l'arrêt du conseil d'état du 22/12, qui selon eux réaffirme le droit de se trouver plus nombreux que 15 dans une maison de prière, pourvu que les participants s'y rendent à titre individuel, portent le masque et gardent leur distance.
     
    Le plus beau, c'est qu'ils ont juridiquement entièrement raison. Les requérants catholiques avaient en effet observé que des croyants pourraient se trouver potentiellement en nombre à l'intérieur d'une église pour y contempler une exposition de crèches, visiter un musée intégré à l’Église, voire simplement pour y prier à titre individuel sans enfreindre le mesures corona. Ils seraient forcés de quitter l'église si une eucharistie y était célébrée.
     
    Le Conseil d'Etat avait rejeté l’argument, car selon lui, il existe une différence entre une activité "de groupe" comme une cérémonie religieuse pouvant favoriser les rassemblements, et une activité exercée individuellement, même si cette dernière mène plusieurs centaines de personnes dans un grand magasin... ou des croyants pour prier dans une église. Les 77 juifs d'Anvers sont donc juridiquement entièrement dans leur droit, s'ils ne participaient pas à une cérémonie religieuse.
     
    Une illustration flagrante des invraisemblable contorsions des pouvoirs exécutifs et juridiques pour maintenir l'interdiction inconstitutionnelle du culte...

  • Dans l'indifférence complice de l'Occident : les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    [Del Valle] Les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde, dans l'indifférence complice de l'Occident

    Mardi 22 décembre 2020

    Noël, fête chrétienne de la naissance du Christ sauveur et donc de la joie, ne doit pas faire oublier que les violences religieuses dans le monde frappent majoritairement les chrétiens, comme l'a reconnu le Parlement européen en 2011. Les persécutions anti-chrétiennes sont tantôt officielles, en pays musulman, communiste ou hindouïste, tantôt le fait de groupes radicaux, islamistes, hindous ou bouddhistes. Les zones les plus touchées sont l'Afrique musulmane, le Moyen-Orient et l'Asie. Pour notre chroniqueur Alexandre del Valle, le “bilan”  2020 confirme le fait que, comme chaque année depuis des décennies, la “solution finale des chrétiens” se poursuit dans la quasi-indifférence générale.

    Chaque année, l'index publié par l'association chrétienne PORTE OUVERTES dresse un état des lieux qui ne cesse de se détériorer. Sur 50 pays étudiés, l'ONG évalue à 260 millions le nombre de chrétiens persécutés, soit une augmentation de 16% depuis 2014. Depuis 2017, après le pic terrible des massacres perpétrés par Daech en 2015, le nombre de chrétiens tués chaque année dans le monde oscille entre 3 000 et 4 000 âmes. La « première place » revient à la Corée du Nord communiste, où 50 000 chrétiens sont retenus dans les camps de concentration du régime. Vient ensuite le Nigeria, où des dizaines de milliers de chrétiens ont été assassinés par les islamistes depuis les années 1990. Les chrétiens d'Afrique subsaharienne sont aujourd'hui les plus persécutés au monde. Mais leur sort fait bien moins souvent la une que celui des musulmans en Occident, soi-disant victimes de « l'islamophobie ».

    Les chrétiens des pays islamiques, diabolisés comme « 5e colonne des Croisés » alors qu'ils étaient là avant les musulmans

    Les populations chrétiennes sont en déclin dans la totalité des pays du Proche-Orient, Liban compris, et ils sont voie de disparition en Irak, où leur nombre est passé de 1,5 million en 2003 à moins de 200 000 aujourd'hui... soit une baisse de 87% en 20 ans. En 2010, un attentat perpétré dans l'église Notre-Dame du Salut, à Bagdad, fit 50 morts. Les chrétiens de Syrie, bien que protégés par Bachar el-Assad, sont aujourd'hui moins de 745 000, contre 2,2 millions avant la guerre civile. En Turquie, depuis les assassinats du leader arménien protestant Hrant Dink (2006), du père Andrea Santoro, tué à Trébizonde, le 5 février 2006, du père Adriano Franchini, poignardé à Smyrne en décembre 2007, de Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, décapité à Iskenderun par son chauffeur en juin 2010, et depuis le massacre de dizaines de chrétiens turcs évangéliques à Malatya, en mars 2007, le peu de chrétiens resté dans ce pays a peur. Ils sont aujourd'hui 90 000, contre trois millions en 1900. Et la Turquie négatrice du génocide de 1915 des Arméniens et Syriaques « continue le travail » en Azerbaïdjan, en massacrant les Arméniens du Haut-Karabakh.

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  • « Redécouvrir la famille », source de paix pour toute l’humanité (Urbi et Orbi)

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    D'Anne Kurian-Montabone sur zenit.org :

    Urbi et Orbi : « redécouvrir la famille », source de paix pour toute l’humanité

    Prière pour les femmes qui ont subi des violences domestiques

    « Que Noël soit pour tous l’occasion de redécouvrir la famille comme berceau de vie et de foi », une « source de paix pour toute l’humanité » : c’est le voeu du pape François ce 25 décembre 2020.

    En donnant la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi – à la ville et au monde – de Noël, filmé depuis le hall des bénédictions du palais apostolique, le pape a adressé une pensée particulière à « tous ceux qui ne se laissent pas écraser par les circonstances adverses mais qui agissent pour porter espérance, réconfort et aide en secourant ceux qui souffrent et en accompagnant ceux qui sont seuls ».

    « Naissant dans la chair, le Fils de Dieu a consacré l’amour familial », a souligné le pape François en se tournant vers les familles, « celles qui aujourd’hui ne peuvent pas se réunir, comme aussi celles qui sont obligées de rester à la maison ». « Que Noël, a-t-il souhaité, soit pour tous l’occasion de redécouvrir la famille comme berceau de vie et de foi ; lieu d’amour accueillant, de dialogue, de pardon, de solidarité fraternelle et de joie partagée, source de paix pour toute l’humanité. »

    Le pape a aussi invité à être « disponibles, généreux et solidaires, spécialement envers les personnes les plus fragiles, les malades et toutes celles qui, en cette période, se sont retrouvés sans travail ou sont en grave difficulté en raison des conséquences économiques de la pandémie ». Il a mentionné particulièrement « les femmes qui, durant ces mois de confinement, ont subi des violences domestiques ».

    « La souffrance et le mal n’ont pas le dernier mot. Se résigner à la violence et aux injustices voudrait dire refuser la joie et l’espérance de Noël », a-t-il affirmé avant de donner sa bénédiction. Dans une Rome en confinement, le pape était entouré d’une vingtaine de représentants des forces de l’ordre – policiers, gendarmes, gardes suisses.

  • "Je deviens prêtre" : la video décoiffante d'un youtubeur très populaire

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  • Noël : France Catholique vous offre un numéro spécial en accès gratuit

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    De France Catholique :

    France Catholique vous souhaite un saint et joyeux Noël !

    Nos ancêtres manifestaient leur joie dans les grandes occasions en criant  «  Noël !  », l’expression même de leur cœur dilaté par la merveille du Christ sauveur. C’est cette joie que nous voulons partager avec vous tous, amis lecteurs, à l'occasion de la grande fête de la Nativité. Noël à tous, joie à tous !

    À cette occasion nous vous offrons notre numéro spécial que nous vous invitons à lire et à diffuser largement autour de vous.

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  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce Jour de Noël 25 décembre 2020 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Puer natus est »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo IV (XVe s.); hymne "Adeste fideles", noëls macaroniques "In dulci iubilo" et "Diei solemnia fulget dies ista".

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    Le saint jour de Noël est caractérisé par un triple Sacrifice eucharistique

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    L’ancienne Église de Rome a, en cela, suivi l’exemple vénérable de l’Église de Jérusalem. Les fidèles se rassemblaient, la nuit, dans la grotte de la Nativité et sanctifiaient l’heure de la naissance du Seigneur par la célébration de la messe. A la fin de cette messe ils retournaient à Jérusalem. Que pouvaient-ils faire de mieux que de commémorer l’heure de la Résurrection, dans l’église de la Résurrection, et d’y célébrer en même temps Noël avec les bergers ? C’était la seconde messe. Pendant le jour, ils se réunissaient dans l’Église pour l’Office solennel.

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  • Les restrictions à la liberté de culte et l’état de droit

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    D'un ami, fabricien :

    Les restrictions à la liberté de culte et l’état de droit

                    Ce 22 décembre 2020, le Conseil d’Etat a prononcé trois arrêts validant les restrictions actuelles à la liberté de culte qui prévoient que les cérémonies religieuses ne peuvent réunir qu’un maximum de 15 personnes. L’on rappellera que ces restrictions empêcheront de facto bon nombre de catholiques d’assister à la messe de Noël.

                    Conscients des efforts que tout un chacun doit réaliser pour combattre la pandémie, les requérants demandaient simplement qu’au lieu d’une règle purement « aveugle » limitant les fidèles à 15 par cérémonie, l’on autorise une assistance proportionnelle à la surface de l’édifice voire les cérémonies publiques en plein air.       

                    Ainsi donc, alors que nous voyons nos rues commerçantes bondées et des centaines voire milliers de personnes dans les grandes chaînes de magasin pour les courses de Noël, la basilique de Koekelberg - la sixième plus grande église du monde -, ne pourra en accueillir qu'une quinzaine pour célébrer la naissance du Christ…

                    De même, les musées et les piscines pourront accueillir un nombre important de visiteurs, tandis que les lieux de cultes seront, pour certains, quasi déserts. Telle salle d’audience d’un tribunal pourra accueillir simultanément une trentaine de personnes (sur base de recommandations du SPF Justice) durant trois heures d’audience, tandis qu’un édifice religieux dix fois plus grand ne pourra recevoir que quinze fidèles pour une cérémonie d’environ une heure !

                    L’argument tenu par le Conseil d’Etat, suivant lequel les activités de shopping, de visite de musées etc  ne sont pas comparables, car étant exercées individuellement, avec celles d’un rassemblement en vue de l’exercice collectif d’une cérémonie religieuse ou non confessionnelle, est assez indigent pour ne pas dire autre chose.

              Nos gouvernants, qui avaient précédemment purement et simplement interdit les cérémonies religieuses publiques à l’exception des enterrements et mariages – ce qui fut considéré à juste titre comme inconstitutionnel par le Conseil d’Etat -, ne se sont pas privés de fouler aux pieds le droit à la liberté de culte.

              L’on doit s’interroger du peu de cas que semble faire le pouvoir exécutif de la liberté de culte, pourtant consacrée par la Constitution.

              Dès l’instant où les décisions des pouvoirs publics, paraissant empreintes d’idéologie partisane, aboutissent à la violation flagrante des libertés constitutionnelles, se pose légitimement la question du respect de l’Etat de droit.

              A l’instar du célèbre dessin de Félicjen Rops (L’ordre règne à Varsovie), on dira qu’à présent, l’ordre règne dans les édifices religieux !

  • "Dormi Jesu" : un beau cadeau de la famille Lefèvre

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    MERCI DE VOTRE SOUTIEN POUR LA FRANCE A UN INCROYABLE TALENT

    Pour continuer dans la lancée de la finale, un petit cadeau de remerciement : ce magnifique Noël venu tout droit de Norvège ! Une berceuse pour l'enfant Jésus

    Enregistré au printemps 2020

    Images tournées à l'Eglise ND de Versailles en novembre 2020

    Images de montagnes libres de droit....

    Également appelé Hymne du berceau de la Vierge, "Dormi, Jesu" est une pièce méditative inspirée de la musique chorale d'Europe de l'Est.

  • Messages et propositions pour Noël à défaut de pouvoir participer à la messe

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    Sur cathobel :

  • Un pays où Noël n'existe pas

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    Du site Portes Ouvertes :

    Corée du Nord: le pays où Noël n’existe pas

    Il n’y a pas de Noël en Corée du Nord! La veillée du 24 décembre a été occultée et remplacée par une autre célébration: l’anniversaire de Kim Jong-suk, épouse du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-sung.

    La propagande, omniprésente en Corée du Nord

    Timothy Cho (pseudonyme) est un évadé nord-coréen qui est devenu chrétien. Il vit maintenant en Europe et, depuis qu’il a appris l’existence de Noël, le véritable cadeau de Dieu envoyant Jésus sur terre, c’est pour lui la plus grande fête de l’année. Mais à chaque Noël, il pense à ses frères et sœurs persécutés en Corée du Nord.
     
    Veillée de Noël détournée

    Timothy partage ses souvenirs du 24 décembre: «Les écoles, les universités, les usines et les institutions publiques doivent toutes observer l'anniversaire de Kim Jong-suk. J'avais l'habitude de participer dans mon école à une soirée de chants, semblables à des chants de Noël, pour célébrer son anniversaire. Pendant la journée, j'apportais aussi des fleurs à ses statues. Ce que je préférais ce jour-là, c'était de pouvoir rester à la maison et regarder des films, même si ce n'étaient que des films de propagande.» Cette célébration continue, bien que Kim Jong-suk soit décédée. Timothy ajoute :
     
    «Il n'était pas possible de célébrer Noël pendant ma vie en Corée du Nord. Je n'avais même pas entendu parler de Noël.»

    La volonté d’écarter le peuple nord-coréen de Noël est une action de propagande et la date anniversaire de Kim Jong-suk n’a pas été choisie au hasard. Il existe de nombreuses histoires qui la présentent comme un modèle de loyauté absolue envers Kim Il-sung.
     
    Quel Noël pour les chrétiens?

    On attend de chaque citoyen une loyauté infaillible envers la famille Kim. Or, les chrétiens nord-coréens reconnaissent une plus grande autorité que les Kim: Jésus. C'est pour cela que les chrétiens sont confrontés à une persécution aussi extrême.
     
    Si leurs célébrations secrètes de Noël sont découvertes, cela peut conduire à l'arrestation, l'emprisonnement, la torture et la mort de toute leur famille. Ils doivent garder Noël dans leur cœur. Malgré la persécution dont ils sont victimes, Dieu agit. Hea Woo, réfugiée nord-coréenne, raconte: «Alors que j’étais prisonnière d'un des pires camps d'internement, Dieu m’a inspirée par une vision un chant de Noël.» Voici ce chant:

     
    Ce Noël, nos frères et sœurs de Corée du Nord chuchoteront peut-être des hymnes et prieront dans un endroit caché, en lisant secrètement la Bible s'ils en ont une. Avec la crise alimentaire qui sévit dans le pays, il est difficile d'imaginer que les chrétiens aient une nourriture spéciale pour Noël. Cependant ils gardent espoir et ne prient pas seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs voisins, leurs amis, leurs collègues… Et même pour leurs oppresseurs, selon les paroles de Jésus: «Priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent.» Matthieu 5:44
  • Un arrêt du Conseil d'Etat qui valide l'interdiction de fait du culte

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    Arrêt du Conseil d’Etat sur la liberté de culte (22 décembre)

    Les initiateurs de ce recours auquel belgicatho avait fait écho nous communiquent :

    Suite au recours introduit la semaine dernière (en même temps que 2 autres recours similaires), le Conseil d'Etat a rendu ce matin son arrêt, qui confirme l'interdiction de facto du culte par une limite de 15 participants aux cérémonies religieuses.

    "Il y avait trois recours en lice. Le nôtre (porté par le même groupe de jeunes complété de 3 prêtres catholiques et 3 prêtres orthodoxes roumains), un recours porté par une asbl et un prêtre de la fraternité St Pie X, et enfin un recours porté par un laïc et un prêtre catholique, un orthodoxe et un musulman. Notre recours était porté en langue néerlandaise, les deux autres en langue française.
     
    Les deux autres recours ont été rejetés sur "l'extrême urgence". Le Conseil argumente cependant également sur le fond, en estimant que les "moyens" invoqués ne sont pas "sérieux", ce qui revient en d'autres termes à rejeter notre argumentation. Pour notre recours par contre, le Conseil d'Etat ne statue pas sur "l'extrême urgence" et rejette uniquement les moyens.
     
    Ainsi, sur le premier moyen, la violation de la Constitution, le Conseil d'Etat se borne à constater que la situation est grave et que le gouvernement dispose d'un "large pouvoir d'appréciation" pour juger de telles restrictions. Le Conseil juge cette simple constatation suffisante pour ne pas répondre à nos arguments. Comme écrit dans notre communiqué (ci-dessous), c'est une justification très légère et un affaiblissement considérable et inquiétant de la liberté de culte, dont le gouvernement semble désormais libre de disposer. C'est également en contraste assez net avec la propre jurisprudence du Conseil d’État d'il y a deux semaines.
     
    Sur le deuxième moyen, une violation du principe d'égalité, le Conseil estime que la situation d'une cérémonie religieuse n'est pas comparable aux autres situations jouissant de meilleures conditions. Ainsi, le culte est une activité collective, tandis que le shopping est une activité exercée individuellement. Le risque d'attroupement est donc moindre dans ce dernier cas. Ensuite, si les manifestions statiques de 100 personnes en plein air sont bien autorisées, elles ne le sont qu'au cas par cas et non de manière régulière comme la messe dominicale. Le conseil juge que le principe d'égalité n'est pas conséquent pas violé.
     
    Pour répondre à une question qu'on nous pose souvent, le Conseil n'a pas pris argument de l'accord entre les évêques et le gouvernement pour rejeter notre recours. C'est bien le cas par contre des autres recours. On peut en déduire que ledit accord a sans doute affaibli la position des requérants, mais n'a probablement pas non plus influencé décisivement le résultat de la procédure."

    Réaction des requérants : Le Conseil d’Etat valide l’interdiction de fait du culte !

    Notre groupe de jeunes catholiques a porté un premier recours infructueux en mai 2020. C’est ce même groupe, élargi à six prêtres catholiques et orthodoxes roumains, qui a introduit la semaine dernière un nouveau recours, rejeté une nouvelle fois, auprès du Conseil d’Etat (Arrêt 249.315), en même temps que 2 autres recours.

    Les requérants prennent note et regrettent l'arrêt du Conseil d'Etat validant l'interdiction de fait du culte.

    Nous sommes doublement déçus de cet arrêt. Tout d'abord de ne pouvoir jouir de notre droit constitutionnel à la liberté de culte, en particulier pour la fête de Noël. Alors qu'une chaîne de grands magasins peut accueillir plus de 2000 personnes en ses murs pour les courses de Noël, la basilique de Koekelberg - un des plus grands édifices religieux du monde - ne pourra en accueillir qu'une quinzaine pour célébrer la naissance du Christ. Par son arrêt, le Conseil d’État consacre ainsi douloureusement la transformation de Noël en une fête consumériste, dont le (bon) sens a disparu.

    Autoriser une assistance proportionnelle à la surface de l’édifice ou en plein air aurait pourtant permis à chacun d’exercer sa foi sans mettre en danger qui que ce soit.

    Ensuite, en tant que citoyens, nous ne pouvons qu'être inquiets du peu de cas que fait le pouvoir exécutif des libertés constitutionnelles, en particulier de la liberté de culte. Le gouvernement ne peut contourner ces droits en décrétant une mesure aussi vexatoire et ridicule que la limite de 15 personnes, qui équivaut à une interdiction de fait du culte et s’applique en dépit de tout bon sens à nos chapelles comme à nos vastes cathédrales.

    Dans son arrêt, le Conseil d’État omet tout simplement de répondre à nos arguments selon lesquels la Constitution a été violée, et reconnaît au gouvernement "une large marge d’appréciation" pour apprécier la nécessité ou non de restreindre sévèrement la liberté de culte. Ce faisant, le Conseil affaiblit considérablement la liberté de culte et se dérobe à sa responsabilité de contrôler juridiquement l'intrusion excessive de l'exécutif dans les libertés publiques.

    C'est une grave évolution de la protection des droits des personnes, dont chaque citoyen de ce pays devrait s'inquiéter.