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Actualité - Page 604

  • Coronavirus et déconfinement : Quelles pistes concrètes pour organiser la reprise des messes ?

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    Comment permettre à la vie liturgique avec présence des fidèles de reprendre dans les églises?  Sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie », le prieur de la Province de Toulouse des Dominicains, Olivier de Saint Martin, avance plusieurs mesures pratiques pour une ré-ouverture des églises avec des rassemblements respectueux des mesures sanitaires.

    L'article concerne la France mais la question se pose actuellement à peu près dans les mêmes termes pour la France et pour la Belgique qui vont entrer, l’une et l’autre, dans une période de déconfinement à peu près similaire :

    « Depuis le 15 mars dernier, l’État a restreint certaines de nos libertés et c’est ainsi que les célébrations publiques dans les églises ont été suspendues. Il était normal de se soumettre à cette décision prise dans l’urgence face à un risque sanitaire. Saint Paul ordonne d’ailleurs « que chacun se soumette aux autorités en charge » (Rm 13, 1). Le temps du carême se prêtait bien à l’exercice, au sacrifice, et de belles choses en sont nées : liturgies domestiques, redécouverte de la vie familiale, créativité apostolique, sans que tout soit idyllique. On ne peut oublier ceux qui sont restés isolés, angoissés, les morts sans assistance, les violences conjugales, les deuils impossibles : il faut continuer à être attentifs à toutes ces personnes.

    « Nos paroisses sont-elles prêtes à l’afflux de la misère qui va déferler ? »

    Le lundi de Pâques, le président de la République annonçait un déconfinement progressif, et les catholiques attendaient de savoir quand leur serait donnée la faculté de célébrer à nouveau. Pour nous, la célébration communautaire est partie essentielle, intégrante, de ce que nous sommes. Lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous nous laissons façonner par la même Parole écoutée, nous entrons dans le mouvement du don que Jésus a fait de sa personne. À la communion, son Corps se mêle aux nôtres, établissant avec Lui et entre nous une parenté incroyablement profonde qu’il nous faut ensuite vivre. L’Eucharistie est le sacrement de l’unité. Elle construit l’Église, Corps du Christ, où nous sommes membres les uns des autres.

    Nous pouvons partir de ce que les entreprises appellent le plan de continuité d’activité.

    Or, après plusieurs semaines de confinement, après avoir été coupés les uns des autres, nous avons besoin de nous redécouvrir membre d’un même corps (et cela vaut aussi pour la société civile). Nous avons donc besoin de l’eucharistie qui est en est le sacrement. Nous avons besoin de l’eucharistie. Mais est-il prudent de la célébrer ? Si oui, comment ? Nous pouvons partir de ce que les entreprises appellent le plan de continuité d’activité. Il s’agit de garantir à tous les membres la plus grande sécurité sanitaire afin qu’ils puissent accomplir sans risque pour eux-mêmes et les leurs leur travail. Des normes ont été édictées, approuvées. Nous pouvons les faire nôtres en les transposant à nos églises et à nos célébrations. Elles sont exigeantes et réclameront l’engagement de chacun.

    Allons, si vous le voulez bien, dans le concret en en donnant les grandes lignes :

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  • Covid : les évêques belges vont-ils rester couchés ou suivront-ils l'exemple des évêques français ?

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    Il ne semble pas que les nouvelles dispositions prises par le gouvernement fédéral envisagent le retour progressif des fidèles vers les églises, en dehors des funérailles et des mariages en (tout) petit comité. Alors que le public pourra se presser, dès le 11 mai, dans les commerces qui seront rouverts à cette date, il lui serait donc toujours interdit de participer à des célébrations dans les églises. Que vont faire nos évêques si dociles jusqu'à présent ? Vont-ils obéir servilement et passivement à ces mesures ou prendront-ils de la graine de l'attitude des évêques français qui manifestent leur désir d'une reprise progressive de l'activité religieuse dans l'Hexagone ?

    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Déconfinement : les évêques (français) souhaitent la reprise des messes dès le 11 mai

    Trois jours après la visioconférence d’Emmanuel Macron avec les responsables de cultes, les évêques de France se sont réunis virtuellement en Assemblée plénière vendredi 24 avril. Au cœur de leurs discussions, la reprise des messes avec la fin du confinement, mais aussi de la catéchèse et des activités caritatives de l’Église.

    24/04/2020

    C’est une véritable Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) qui s’est tenue vendredi 24 avril pendant deux heures. Entre 15 heures et 17 heures, la centaine d’évêques s’est réunie par visioconférence, faute de pouvoir se retrouver à Lourdes en raison de la pandémie de coronavirus. Une première dans l’histoire de la CEF.

    Cette vidéoconférence faisait suite à l’entretien qu’Emmanuel Macron a eu mardi 21 avril avec les représentants des cultes et des associations laïques sur la réouverture des lieux de culte à la fin du confinement.

    « La qualité du dialogue engagé »

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, qui participait à cette vidéoconférence avec le président Macron, a témoigné devant ses confrères, selon le communiqué publié par la CEF vendredi 24 avril, « de la qualité du dialogue engagé tant avec le président de la République qu’avec le gouvernement. Tous se sont réjouis de la convergence de vue entre le pape François et le chef de l’État sur les enjeux internationaux et humanitaires de la pandémie. »

    Des échanges, il était ressorti que le président de la République n’envisageait pas une reprise des célébrations publiques durant la semaine du 11 mai, mais, selon les sources, dans les deux à trois semaines suivant le début du déconfinement, ou même mi-juin.

    Selon le communiqué publié par la CEF à la suite de cette Assemblée plénière, celle-ci visait « notamment, à évoquer ensemble les délais et les modes du déconfinement, non seulement pour les cérémonies liturgiques mais aussi pour les activités catéchétiques et caritatives de l’Église ». « Les évêques sont profondément conscients de l’impatience des fidèles à se retrouver pour célébrer et nourrir leur foi et la partager, précise ce communiqué. Ils entendent l’urgence que tous ceux qui le peuvent puissent s’impliquer davantage auprès des plus pauvres. »

    Suivre le même rythme que les écoles et les services publics

    De fait, plusieurs évêques ont déjà fait part dans les médias de leur souhait d’une reprise des messes dès le 11 mai. Ainsi, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, s’exprimant sur Radio Notre-Dame puis auprès de La Croix, vendredi 24 avril, a clairement dit son désir de reprendre les célébrations le plus rapidement possible. « Nous sommes une religion de l’incarnation, notre foi passe par des gestes et doit se vivre en communauté, en corps ecclésial. La vie en communauté est très importante pour les sacrements », a-t-il insisté, en rappelant que « s’il y a une reprise progressive dans les services publics et les écoles le 11 mai, il est normal que les paroisses suivent le même rythme ».

    De même, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, après s’être exprimé jeudi 23 avril dans la presse locale, a confirmé à La Croix qu’il sent que « le troupeau commence à rouspéter car il y a un besoin vital d’accès aux sacrements ». Il souhaite donc célébrer des messes « à 30 ou 40 personnes » dès le 11 mai, et se dit prêt, pour cela, « à prendre la température au front des fidèles, à installer des distributeurs de gel hydroalcoolique à l’entrée des églises, à espacer les gens et à veiller à ce qu’ils portent un masque… »

    « Les prêtres en ont assez de célébrer dans des églises vides, même si ces messes sont diffusées en direct », a poursuivi l’archevêque de Toulouse, en considérant qu’il s’agit là d’« un cri d’alarme, d’un SOS au sens littéral : Save Our Soul - sauvez nos âmes ! »

    Quant à Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, il a confié au Figaro jeudi 23 avril sa « perplexité » sur la sortie du confinement et les incertitudes qui l’entourent. « L’échéance se rapproche. S’agissant de l’école, des entreprises, des administrations et des transports publics, on voit s’esquisser des perspectives. Le 11 mai, chacun devra savoir ce qu’il peut - ou pas - faire, et ce à quoi il faut prendre garde. Pourtant, curieusement, la situation des cultes est traitée à part. »

    Les évêques ont donc discuté ensemble vendredi 24 avril, selon le communiqué, d’« un plan de déconfinement alliant le désir résolu de permettre à nouveau aux fidèles de participer aux sacrements et un grand esprit de responsabilité sanitaire ».

    Les évêques de France, qui veulent être, avec tous les fidèles catholiques, « pleinement solidaires des efforts collectifs » pour lutter contre la pandémie, redisent, dans ce communiqué, combien il leur semble « essentiel que la vie ecclésiale puisse retrouver son caractère pleinement communautaire au même rythme que la vie scolaire, sociale et économique de notre pays à partir du 11 mai ».

  • Une nouvelle ligne d'écoute pour les personnes malades et leurs proches

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    Une nouvelle ligne d'écoute pour les personnes malades et leurs proches

    23/04/2020

    En ce contexte difficile pour les personnes âgées et leurs proches, l'ASBL ‘Solidarité Fin de Vie' lance une ligne d'écoute téléphonique à destination des personnes isolées, malades ou en fin de vie, et de leurs proches.

    Solidarité Fin de Vie leur propose un accueil téléphonique, à travers une écoute confidentielle, solidaire et bienveillante.

    Le service d'écoute est joignable tous les jours, pour l'instant de 16h00 à 18h00.

    Numéro de contact : 0470/43 54 16

    SOS Ecoute Covid /  0470 43 54 16 / Tous les jours de 16h à 18h / Voir l'information

    www.solidaritefindevie.be

    article de presse en PDF

  • A la faveur de la crise du coronavirus : un revirement médiatique à l'égard de l'Eglise ?

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    De Guillaume Bonnet sur le site de France Catholique :

    Un nouveau regard sur l’Église ?

    24 avril 2020

    L’ostension du Saint-Sacrement suivie par la bénédiction urbi et orbi du pape François, le 27 mars place Saint-Pierre, a stupéfié les médias français. © Pascal Deloche / Godong

    Et si l’épidémie de coronavirus était pour les médias l’occasion de changer de regard sur l’Église ? Depuis le début de la crise, le ton dominant a changé, chacun semblant (re)découvrir en elle un repère auquel raccrocher son espérance.

    Pas un jour ou presque, depuis le début du confinement, sans qu’un article ou un reportage bienveillant sur l’Église et son clergé ne surgissent dans les médias, y compris ceux connus jusqu’à présent pour leur regard indifférent, défiant, sinon franchement hostile.

    Ainsi, Le Monde consacre-t-il un article long et poignant aux cinq des douze capucins du monastère de Crest fauchés par le virus, en racontant l’espérance qui habite toujours les survivants. Dans Le Parisien, un reportage bienveillant se penche sur la «  joie paisible  » des quinze moines du Bec-Hellouin doublement confinés. BFMTV diffuse en direct la vénération de la Couronne d’Épines dans Notre-Dame encore marquée des stigmates de l’incendie.

    Ton empreint d’humilité

    Ces nombreux signaux, perceptibles au milieu d’une foule de sujets plus légers sur les messes en visioconférence, les confessions en drive-in, les couvents mobilisés dans la confection de masques, pourraient n’être qu’anecdotiques s’ils ne s’accompagnaient d’un ton empreint d’une certaine humilité et de gravité. Car ce sont bien souvent des fondamentaux de la foi catholique – c’est d’ailleurs surtout d’elle que l’on parle – qui sont donnés à voir dans ces médias mainstream, et non pas un certain folklore en voie d’extinction.

    La forme de stupéfaction qui a saisi les journalistes face au Pape, seul dans la nuit, place Saint-Pierre, donnant sa bénédiction urbi et orbi le 27 mars, l’atteste. De même que la façon respectueuse dont a été évoquée la bénédiction de Paris par Mgr Aupetit, brandissant le Saint-Sacrement sur le parvis du Sacré-Cœur de Montmartre, le Jeudi saint, et retransmise sur de nombreuses ondes et sur les réseaux sociaux.

    Que traduit ce changement de ton, sinon un revirement ? Sans doute une «  soif de spirituel  » comme l’expliquent sans originalité les sociologues. Mais peut-être aussi – surtout ? – une soif d’Église, c’est-à-dire de rituel, et de Dieu. De ce point de vue d’ailleurs, quand viendra l’heure du bilan et de la reconstruction, l’institution ecclésiale aura sans doute à s’interroger sur cet élan. Car ce que les médias ont relayé depuis le début, c’est sans doute ce que l’Église a de plus beau à offrir.

    Certes, de nombreuses images furent admirablement conçues et réalisées. Mais dans la plupart des cas, on était loin d’une quelconque stratégie de communication. Le pape François, marchant dans les rues désertes de Rome le 15 mars pour aller vénérer l’icône Salus Populi Romani, exprimait une dévotion profonde. Quand le Père Belin, prêtre de Vesoul, bénit la ville le Jeudi saint depuis le sanctuaire de Notre-Dame de la Motte, il ne communique pas, mais manifeste sa confiance dans le Saint-Sacrement et la Vierge Marie.

    Aussi différents soient-ils, ces deux gestes ont été relayés avec justesse, à l’échelle mondiale dans le premier cas, régionale dans le second. Comme si la verticalité, la majesté et la beauté étaient de sûrs moyens de redonner à l’Église la place qui doit être la sienne dans l’espace public.

  • Covid 19 : 50% des décès en Europe ont lieu dans les Maisons de Retraite

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    COVID-19 : EN EUROPE, LA MOITIÉ DES DÉCÈS ONT LIEU EN MAISON DE RETRAITE

    24 avril 2020

    En Europe, les évaluations « préliminaires » de l’Organisation mondiale de la Santé montrent que « jusqu’à la moitié des décès du Covid-19 étaient des résidents d’établissements de soins de longue durée ». « Une tragédie humaine inimaginable », pour Hans Kluge, le directeur Europe de l’OMS. « Près de la moitié des cas déclarés de Covid-19 dans le monde ont été enregistrés dans la région Europe de l’OMS, laquelle s’étend de l’Atlantique au Pacifique et comprend 53 pays aussi hétéroclites que la Russie et Andorre. 110 000 personnes y sont décédées. »

    55,2% des 444 décès recensés en Irlande au 13 avril avaient eu lieu en maison de retraite, quand 49,4% des décès recensés en France concernaient des résidents d’Ehpads. Des chiffres « longtemps » sous-estimés car « jusqu’au 26 mars dernier, le bilan quotidien de Santé publique France ne faisait état que des décès enregistrés à l’hôpital de patients testés positifs au coronavirus », alors que « les directeurs de maisons de retraite ne cessaient pourtant d’alerter sur la situation dramatique que vivaient leurs établissements ».

    « Il existe un besoin immédiat et urgent de repenser et d’adapter le fonctionnement de ces établissements face à l’épidémie », juge Hans Kluge. Car « même chez les personnes très âgées qui sont fragiles et vivent avec de multiples maladies chroniques, beaucoup ont de bonnes chances de se rétablir si elles sont bien soignées », affirme-t-il.

    En France, d’après les statistiques de l’Insee sur les décès « toutes causes confondues survenus en France entre le 1er mars et le 6 avril 2020 », la surmortalité liée au Covid-19 est « deux fois plus élevée pour les décès survenus dans les maisons de retraite (+ 21,3 %) que dans les hôpitaux ou à domicile (+ 10,9 %) ». Ainsi, « 10 682 personnes sont décédées en Ehpad entre le 1er mars et le 6 avril dernier, c’est 1 856 de plus qu’à la même période les deux années précédentes ». Avec des « différences territoriales (…) saisissantes » : « dans sept départements, la mortalité en maison de retraite a plus que doublé par rapport à 2018-2019 ». « Paris enregistre une hausse de 232 %. »

    La surmortalité observée dans les hôpitaux est moindre : « Le Haut-Rhin, premier foyer de l’épidémie, est le seul à atteindre plus de 100 % d’augmentation ». Parmi les explications : les différences de moyens et d’effectifs. Les Ehpad « ont dû faire face à des risques supplémentaires liés au confinement (dépression des résidents, accidents…) ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: Ouest France (23/04/2020) – Le Figaro, Marie Coussin et Nicolas Mondon (23/04/2020)

  • Il y a 105 ans : le génocide des autochtones de Turquie de confession chrétienne

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    D'Alexandre Del Valle sur Atlantico.fr :

    24 AVRIL 2020

    De la nécessité de commémorer le génocide arménien : la solution finale des Chrétiens en pays islamique

    Le 105e anniversaire du génocide arménien a été commémoré. Alexandre del Valle revient sur l'importance de cette date du 24 avril et sur l'importance des commémorations.

    Alexandre del Valle s'est exprimé dans une vidéo sur le génocide arménien, en voici la retranscription :

    Bonsoir chers amis Assyro-Chaldéens, chers descendants des victimes du génocide que l’on a souvent appelé « génocide arménien », que d’autres appellent « génocide des Assyro-Chaldéens », que moi personnellement j’appellerai le « génocide des autochtones de Turquie de confession chrétienne ».

    C’était un génocide qui s’est fait d’ailleurs en plusieurs étapes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle et qui avait pour but tout à fait explicite de liquider les populations non-turcophones et non musulmanes. Dans la logique d’un plan de purification ethnique, le mot n’était pas abusif, de purification ethnique et religieuse afin de faire de la Turquie un lieu « Christianrein ». On parlait sous le nazisme de l’expression terrifiante « judenrein », faire de l’Allemagne une terre purifiée de ses Juifs, où il n’y a plus de Juifs, on pourrait presque faire la comparaison avec le génocide arménien et le génocide des Assyro-Chaldéens, que j’appelle le génocide des Chrétiens autochtones de Turquie, d’Anatolie.

    Le but était de faire en sorte que cette terre devienne « christianrein », vide de ses Chrétiens. Elle a inspirée de manière tout à fait attestée Hitler qui disait souvent : « Qui se rappelle du génocide arménien ? ».

    J’ai une pensée tout à fait émue en ce 24 avril pour toutes les familles des descendants des victimes, malheureusement victimes dans le silence et dans l’indifférence de l’essentiel des pays Occidentaux. Ce génocide qui inspira Hitler. Ce génocide qui a été salué encore récemment par des islamistes radicaux, notamment l’ancien calife de Daech, de l’Etat islamique, lui-même s’était félicité. Il avait pris comme un exemple l’idée de supprimer les populations chrétiennes du Moyen-Orient, du Proche-Orient. Cette solution finale des Chrétiens, j’en ai souvent parlé dans des ouvrages. Car c’est aussi ce que l’on pourrait dire, encore une analogie avec le génocide juif qui avait beaucoup de points communs, cette solution finale des Chrétiens aujourd’hui est portée non pas uniquement comme jadis par des pans turcs, des nationalistes turcs ou dans d’autres pays des nationalistes arabes qui parfois n’ont pas été beaucoup mieux, même si certains nationalistes arabes furent chrétiens comme Michel Aflak.

    Aujourd’hui cette volonté de purification ethno-religieuse, jadis portée par les jeunes turcs, elle est portée par l’islamisme radical mais aussi par M. Erdogan qui veut rétablir un califat ottoman. Erdogan est à la fois proche de l’extrême droite turque la plus radicale, issue de l’islamisme politique proche des Frères Musulmans, et adepte d’une sorte de synthèse que j’ai appelé nationale-islamiste, ce qui lui donne deux raisons de détester les Chrétiens de Turquie, Assyro-Chaldéens, Arméeniens ou autres car il y a aussi eu des massacres dans les années 2000 de prêtres catholiques italiens ou d’autochtones convertis au protestantisme, sans oublier Hrant Dink.

    Erdogan a aujourd’hui deux raisons, de son point de vue, de vouloir s’en prendre aux minorités : parce qu’il est nationaliste ultra (anti-Kurdes, anti-Arméniens, anti-Assyro-Chaldéens, anti-Occidental, anti-Juifs) et parce qu’il est islamiste.

    Le génocide arménien et le génocide des Assyro-Chaldéens, ce génocide des Chrétiens de Turquie d’Anatolie ne doit pas être oublié car aujourd’hui, il y a non seulement des personnalités politiques et même des nations qui interdisent d’en parler, comme c’est le cas de la Turquie. Mais il y a du côté des islamistes ou des nationaux islamistes turcs et du côté des islamistes des pays arabo-musulmans mais pas que arabes, aussi au Pakistan, en Afghanistan, mais aussi de plus en plus en Afrique, une volonté d’en finir avec les Chrétiens en général, une nouvelle solution finale des Chrétiens.

    Rien que pour cela cette date du 24 avril doit rester gravée dans les mémoires. Il faut la commémorer car nous ne pouvons pas regarder ailleurs. Le génocide des Chrétiens de Turquie a inspiré le génocide des Juifs mais il inspire aussi le génocide en cours, l’élimination en cours, progressive, des Chrétiens du Moyen-Orient, de plusieurs pays d’Asie, je pense par exemple au Pakistan qui est un pays terrible pour les Chrétiens mais aussi l’Afrique noire, l’Afrique noire subsaharienne où de plus en plus les Chrétiens sont poussés à l’exil ou massacrés de manière régulière du Nigeria jusqu’au Mali en passant par le Burkina Faso et bientôt peut être la Côte d’Ivoire, cette volonté de s’en prendre au Chrétien parce qu’il est Chrétien.

  • Tous les pèlerinages à Lourdes durant cet été sont annulés

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    Annulation de tous les pèlerinages à Lourdes cet été

    Réunis ce jeudi 23 avril 2020 en vidéo conférence, les 30 directeurs belges des pèlerinages à Lourdes ont pris à l’unanimité la décision d’annuler tous les pèlerinages jusqu’à la fin du mois d’août 2020. Pour la suite, l’évolution de la pandémie sera prise en considération. La précarité de la santé de nombre de pèlerins se rendant à Lourdes est la raison essentielle de cette décision, certes douloureuse, mais nécessaire, a précisé Jos Daems, président de la Fédération des Pèlerinages Benelux à Lourdes. En prenant la décision bien avant la date des départs, les conséquences financières pour les directions de pèlerinages ne devraient pas être trop importantes.

    La Fédération des pèlerinages du Benelux, L’Hospitalité Belge de Notre-Dame de Lourdes, la Conférence des évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, vendredi 24 avril 2020

  • Déconfiner la France : « Interdire les messes après le 11 mai sera très difficile à justifier juridiquement »

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    Le gouvernement français est-il en droit de maintenir l’interdiction de célébrer la messe publique jusque début juin, comme l’a annoncé Emmanuel Macron le 21 avril ? Éléments de réponse avec le frère Joseph-Thomas Pini, canoniste et dominicain de la province de Toulouse dans une interview réalisée par Antoine Pasquier pour le magazine « Famille chrétienne » :

    "La Conférence des évêques de France et le gouvernement discutent des conditions de reprise des messes publiques après le 11 mai. L’État peut-il imposer ses conditions dans l’exercice du rite ?

    Dans l’édifice cultuel, le ministre du culte affectataire ou propriétaire est maître de l’organisation de la liturgie et de tout ce qui est cultuel, sous la modération de l’évêque. Si l’autorité civile dispose d’un droit de regard, très limité, en cas de trouble grave à l’ordre public, celle-ci n’est pas compétente pour tout ce qui touche au rite et à la liturgie. Le droit canonique rappelle ce principe d’indépendance absolue de l’Église en matière d’organisation du rite par ses autorités légitimes. Et deux autres principes essentiels : la préservation de l’intégrité des sacrements (à célébrer selon ce qui est prévu, même de manière simplifiée), et la légitimité de tout effort possible pour que les fidèles aient accès aux sacrements, s’il n’y a pas d’impossibilité ou d’empêchement.

    En France, cette question est rendue complexe par l’arrière-plan historique. Les pouvoirs publics français ont toujours eu la tentation de vouloir se faire les garants des bonnes pratiques religieuses. C’est très bonapartiste comme réflexe. Quelle est la bonne manière de donner la communion ? Quelle est la bonne manière d’organiser une messe ? Tout cela dépend uniquement de l’autorité de l’Église. L’État n’a pas à s’en mêler. Reste que dans la situation sanitaire actuelle, grave et difficile, les choses ne sont pas aussi binaires. Les troubles graves à l’ordre public concernent aussi la salubrité publique dont la préservation, par hypothèse, appellent les mesures les plus intrusives.

    L’État peut-il interdire la reprise normale du culte malgré le déconfinement annoncé le 11 mai ?

    Ce qui fait réagir les évêques dans les annonces d’Emmanuel Macron, et met un peu le feu aux poudres, c’est le risque d’une rupture d’égalité à partir du 11 mai. Certaines activités seraient autorisées, mais pas les offices religieux qui ne pourraient reprendre que début juin. Au nom du principe d’égalité, en quoi serait-il plus dangereux de se rendre dans une église que de prendre les transports en commun ? Pourquoi autoriserait-on des activités dont les conditions sanitaires seraient comparables à celles des célébrations eucharistiques, et interdirait-on toujours ces célébrations ? Si l’Église présente un plan de bonnes pratiques, maintenir une interdiction générale après le 11 mai sera très difficile à justifier, y compris juridiquement.

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  • Benoit Dumon: motet pour un temps de confinement

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    Pour parodier la pandémie du coronavirus, un jeune chanteur de talent interprète un motet de son cru, écrit dans un latin un peu fâché avec la grammaire mais dont l'enregistrement des voix respecte les règles du confinement. Très réussi:

    Ref. Pour les amateurs de latin niveau CM2

    JPSC

  • "Nous sommes sortis à petit bruit du régime démocratique et libéral"

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    Pierre Manent: GRAND ENTRETIEN – Le philosophe* analyse la crise inédite que nous vivons et le rapport à la politique qu’elle révèle. Pour lui, nous subissons un retour des «traits les moins aimables de notre État», notamment avec le confinement, mesure «primitive» et «brutale».

    LE FIGARO. – La crise que nous vivons semble acter un retour de l’État, après des décennies de théorisation de son désengagement. «Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne», a même admis le président Emmanuel Macron. L’idée de nation est-elle en train de faire son grand retour?

    Pierre MANENT. – En attendant le «jour d’après», nous observons le retour des traits les moins aimables de notre État. Au nom de l’urgence sanitaire, un état d’exception a été de fait institué. En vertu de cet état, on a pris la mesure la plus primitive et la plus brutale: le confinement général sous surveillance policière.

    La rapidité, la complétude, l’allégresse même avec lesquelles l’appareil répressif s’est mis en branle font un pénible contraste avec la lenteur, l’impréparation, l’indécision de la politique sanitaire, qu’il s’agisse des masques, des tests ou des traitements éventuels. Des amendes exorbitantes frappent des écarts innocents ou bénins. Il est interdit de sortir de chez soi sans passeport, mais le rétablissement des frontières nationales est toujours jugé un péché mortel. Je ne pense pas que la crise réhabilite cet État-là.

    Quant à la nation, elle a été abandonnée, discréditée, délégitimée depuis deux générations, comme a été abandonnée, discréditée, délégitimée toute idée de politique industrielle.

    Nous avons renoncé à l’idée même d’indépendance nationale. Ah, n’être plus qu’un nœud mol et souple de compétences «pointues» dans les échanges mondiaux! Oh, surtout ne jamais ralentir les flux!

    Nous découvrons que nous sommes dépendants de la Chine pour presque tout ce dont nous avons besoin? Mais nous nous sommes organisés pour être ainsi dépendants! Nous l’avons voulu! Croyez-vous que, lorsque nous sortirons exsangues de la destruction économique occasionnée par la crise sanitaire, il y aura beaucoup de volontaires pour remonter la pente que nous descendons depuis quarante ans?

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  • Indics, tracing, coronapp et autres big brothers au temps du Coronavirus

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    Big-data©Pixabay-620x330.jpg

    L’épidémie de coronavirus et le confinement viennent de nouveau poser la question de l’usage de nos données. Il se pourrait bien que cette crise change la manière dont les États exploitent cet or noir du XXIe siècle. Au risque de sacrifice les libertés publiques. De Pierre Mayrant sur le site web du mensuel « La Nef » :

    Fin mars dernier, Orange annonçait avoir mené une étude statistique en collaboration avec l’Insee démontrant que 17 % des Franciliens auraient trouvé refuge en province, soit 1,2 million de personnes [1]. L’entreprise s’est appuyée pour cela sur la géolocalisation de ses abonnés. Pour rassurer la population, elle expliquait que les données étaient « anonymisées » et qu’elles ne contrevenaient pas au Règlement général de la protection des données (RGPD).

    Au début du confinement, des professeurs nous expliquaient leur inquiétude à propos de leurs cours destinés à être intégrés dans l’environnement numérique de travail de leur université. Qu’allaient-ils devenir ? Allaient-ils être réutilisés ? Faut-il systématiquement, alors qu’une pression professionnelle légitime est exercée en plein confinement depuis le début du coronavirus, relire les conditions générales d’utilisation pour s’assurer du bon usage de nos données ? Que se passe-t-il si l’on refuse le traitement de nos données personnelles ? Aura-t-on toujours accès à la plateforme ? Dans les situations impérieuses du confinement, alors que le travail à distance se développe, voire s’impose à nous, il est difficile de garder la même vigilance sur ce qui sera fait de nos données.

    Dans le même temps, on apprend que le fondateur de l’agence web ITSS, Christophe Mollet, vient d’inventer une nouvelle application, le CoronApp, destiné à repérer tout porteur du virus afin de s’en éloigner. Il explique : « L’application retrace vos déplacements toutes les heures, durant quatorze jours. Toutes ces données figureront sur une carte accessible à tous ceux qui se sont inscrits. Comme cela, vous pourrez savoir où, et à quel moment, vous avez éventuellement pu croiser une personne porteuse du virus. Libre à vous ensuite de décider ou non de vous confiner à nouveau. Bien sûr, votre anonymat sera strictement respecté. » [2]

    États asiatiques : modèle de lutte contre l’épidémie, mais pilleur de données

    D’où vient cette idée qu’une surveillance de nos citoyens serait un remède à l’épidémie ? Les exemples nous viennent de Taïwan et de Corée du Sud, deux démocraties asiatiques. À Taïwan, il faut éviter d’éteindre son portable trop longtemps. La police est alertée dès lors qu’une personne en quarantaine sort, et les amendes sont sévères pour le non-respect du confinement : 30 000 € [3]. Si un tel traçage est possible dans ce continent désormais plus puissant que la vieille Europe, pourquoi ne pas l’envisager chez nous ? En France, le téléchargement de l’attestation de déplacement sur le smartphone est un préalable évident à ce type de fonctionnement. Un moyen efficace et sans contrainte pour assurer la géolocalisation de la population.

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  • Pandémie : la foi des catholiques chinois toujours plus fervente à l’issue d’un long confinement

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Malgré la pandémie, la foi des catholiques chinois toujours plus fervente à l’issue d’un long confinement

    24/04/2020

    Durant la période de confinement strict, qui a duré du 23 janvier jusqu’au mois d’avril en Chine, les fidèles chinois ont rencontré de nombreuses difficultés avec l’impossibilité de suivre la liturgie physiquement, à travers non seulement 40 jours de carême mais aussi 80 jours d’isolement. Malgré tout, nombre d’entre eux ont également expérimenté une croissance spirituelle, grâce à la prière en famille et aux diffusions en direct via Wechat (le Whatsapp chinois). Cette période a notamment pu être bénéfique pour les jeunes – en Chine, selon les Nouvelles règles sur les activités religieuses de 2018, l’éducation religieuse des moins de 18 ans est interdite. Le confinement et l’utilisation des réseaux sociaux a permis de contourner ces règles.

    « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » : la proclamation de la liturgie de Pâques exprime parfaitement l’enthousiasme ressenti après non seulement 40 jours de carême, mais aussi 80 jours d’isolement en raison de la pandémie. À travers cette période, les fidèles catholiques chinois ont rencontré de nombreuses difficultés, mais beaucoup d’entre eux ont également expérimenté une véritable croissance spirituelle. Durant plusieurs semaines, la plupart des prêtres du pays ont célébré la messe en privé. Le dimanche et les jours de fête, ils ont malgré tout essayé de diffuser la liturgie en direct via Wechat (une application locale très répandue, équivalente à Whatsapp), et les fidèles suivant les célébrations à distance se comptaient par centaines de milliers. Cela s’est produit ainsi dans de nombreux diocèses chinois : Ningbo, Zhengding, Shanghai, Ningde, Pékin, Shantou, Jinzhou… De nombreux catholiques chinois ont également suivi les messes célébrées en direct depuis Hong-Kong, Macao, Taïwan, les Philippines ou la Malaisie. Beaucoup d’entre eux ont également pu suivre les célébrations de la semaine sainte et du triduum pascal diffusées depuis le Vatican et présidées par le pape François. Durant la période de confinement, qui remonte au 23 janvier en Chine et qui a duré jusqu’en avril, tout le pays est resté bloqué. Cela a bien sûr eu des conséquences sur les activités pastorales des prêtres chinois, qui ont été nombreux à diffuser via Wechat afin de permettre à plusieurs milliers de fidèles de suivre leurs vidéos : messes, homélies et lectures bibliques…

    Cette période était également bénéfique pour les familles et l’éducation religieuse des enfants – en Chine, selon les Nouvelles règles sur les activités religieuses établies en 2018, l’éducation religieuse des mineurs de moins de 18 ans est interdite. La crise sanitaire et l’utilisation des réseaux sociaux a donc permis de contourner cette règle. En l’absence de liturgie en semaine, de nombreuses familles se sont davantage réunies pour prier, avec des partages d’Évangile, des hymnes chantés et des lectures bibliques. À plusieurs reprises, des familles ont organisé des lectures bibliques quotidiennes – les livres bibliques les plus lus par les catholiques chinois semblent être le Livre de la Sagesse et les quatre Évangiles. Plusieurs familles ont fait part de leur enthousiasme en voyant leurs enfants étudier et approfondir leur foi directement par les lectures bibliques et la liturgie. Durant la semaine sainte, la quarantaine s’est allégée et les prêtres et religieuses ont pu à nouveau rendre visite aux malades et entendre les confessions (en continuant de respecter les mesures sanitaires et en portant un masque). Avant le dimanche de Pâques, les prêtres ont béni des œufs de Pâques en demandant aux catéchistes de les distribuer aux fidèles à domicile. Avec Pâques, les fidèles Chinois ont donc recommencé à espérer malgré la pandémie qui continuer de marquer le reste de la planète.

    (Avec Asianews, Shanghai)