Belgique - Page 11
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Les Journées du Patrimoine (7-8 septembre) à l'église du Saint-Sacrement (Liège)
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Namur : qui succédera à Mgr Warin ? Un choix qui paraît bien délicat...
Lu sur L’Avenir du 17/08/2024 :
Monseigneur Warin, évêque de Namur, a rendu sa démission au pape il y a plus d’un an. La désignation de son successeur se fait attendre. Pourquoi? Les avis divergent.
Septante-cinq ans. C’est un déjà un âge honorable pour penser à lever le pied. C’est l’âge aussi auquel les prêtres des différentes paroisses peuvent transmettre cette volonté à leur évêque. Et pour ce dernier, c’est au pape qu’il doit directement s’adresser pour formuler une requête
identique.Monseigneur Pierre Warin a entrepris cette démarche début 2023, l’année de ses 75 ans. Des petits soucis de santé pouvaient expliquer et justifier cette demande. Mais à Rome, il a été demandé à l’évêque de Namur de continuer sa mission, le temps de désigner un successeur. Une situation qui perdure depuis plus d’un an. Pour quelles raisons.
La procédure en elle-même est déjà chronophage. Dans un premier temps, un courrier est envoyé à quelques personnes importantes et influentes, au sein du diocèse. "Le but est de dresser une sorte d’état des lieux", décrit Christine Bolinne, chargée de communication pour l’évêché de Namur.
Chacun fait part de ses attentes, relate les défis du quotidien, dessine par petites touches le profil du bon candidat. Cette opération a déjà été menée.
Dans un deuxième temps, c’est le nonce apostolique, qui est monté au jeu. Franco Coppola, c’est lui, peut être considéré comme l’actuel ambassadeur du Vatican en Belgique mais aussi au Grand-Duché du Luxembourg.
"Durant un bon mois, il a rencontré beaucoup de monde à travers le diocèse", témoigne ce prêtre namurois. "Il a vraiment pris le temps pour écouter ce que chacun avait à dire."
Sur base de cette vaste consultation, le nonce a dressé une short-list de trois noms. Un courrier envoyé à Rome, il y a quelque temps déjà. Depuis lors, rien ne bouge. Normal? "On peut interpréter ce délai de plusieurs manières", estime Christine Bolinne. "L’évêque de Namur mais aussi celui de Tournai ont tous les deux fait connaître leur volonté de passer la main. Les deux procédures sont peut-être liées." Ce qui pourrait alourdir et complexifier le processus. "Par ailleurs, beaucoup d’énergies sont déjà focalisées sur la future visite du pape François en Belgique, en octobre prochain. La décision pourrait même tomber après cet événement." Ces débuts d’explications ne convainquent pas tous les prêtres du diocèse.
"Cette lenteur est peut-être aussi révélatrice de certaines crispations", analyse cet ecclésiastique. "Durant cette consultation par le nonce, certaines voix se sont aussi élevées pour désigner ceux qu’on ne voudrait surtout pas voir arriver à la tête de l’évêché. Plus que d’un chef, on a surtout besoin de quelqu’un qui vienne vivre aussi les réalités à nos côtés, quelqu’un qui nous soutiendrait aussi dans les tâches du quotidien." Et il n’y a visiblement pas consensus sur le nom de cette personne.
Parmi les personnalités citées, on cite régulièrement le chanoine Joël Rochette. La piste la plus sûre? Le successeur de Pierre Warin aura la mission de ramener un peu plus de cohésion, à tous les étages.
Au sein du diocèse de Namur, on fait en effet état d’un manque d’unité. Entre prêtres belges, devenus minoritaires, et ceux venus d’Afrique et d’Europe de l’Est, il y a des manières radicalement différentes de voir comment exercer la fonction. Plus ouverte sur les communautés locales avec des responsabilités à partager pour certains. Plus autoritaire, centralisée et conservatrice, pour d’autres.
On ne connaît pas encore le nom du prochain évêque mais on sait d’ores et déjà qu’il devra jouer les grands rassembleurs.
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A Liège, dans une église, une célébration gay-friendly pour compléter le tableau...
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La natalité en berne
Du site de RTL :
La natalité en berne en Belgique: en 2023, le pays a enregistré le plus faible nombre de naissances depuis plus de 80 ans
En 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942.
Avec seulement 110.198 bébés nés au cours de l'année 2023, la Belgique a enregistré le nombre de naissances le plus faible depuis 1942. Ce chiffre représente une baisse de 3% par rapport à 2022 et se situe même en-deçà du creux observé en 2002, année qui comptait 111.484 naissances.
Cette tendance à la baisse est particulièrement prononcée en Région de Bruxelles-Capitale (-5,1%) et en Wallonie (-4,8%), tandis qu'au nord du pays, la diminution est moins marquée, avec une baisse de 1,5% par rapport à l'année précédente.
Même chose en France :
On lira aussi avec profit :
Le baby-bust (effondrement de la natalité) n'est pas seulement politique, c'est personnel
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Âme du Christ: un commentaire sur la célèbre prière de saint Ignace de Loyola
Réflexion faite
Âme du Christ
La célèbre prière de saint Ignace de Loyola n’est en réalité pas de lui. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins. Elle s’inscrit dans la ligne de la « devotio moderna » mais son auteur reste inconnu. C’est le fondateur de la Compagnie de Jésus qui la rendit vraiment populaire, jusqu’à nos jours. Elle figure en tête du Testament spirituel du pape Pie XII (dont le confesseur était un jésuite allemand, le futur cardinal Augustin Bea). Lu sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet article destiné à la Revue Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle :
« L’Anima Christi est une belle prière, éminemment eucharistique, qui convient particulièrement pour l’action de grâce après la communion, ou encore, à un bon moment d’adoration du Saint-Sacrement.
De quand date-t-elle ?
Elle n’est pas récente mais on peut la prier avec un cœur toujours nouveau. Elle s’inscrit dans une tradition séculaire et vénérable. Ses origines remontent au XIVe siècle au moins, car le British Museum en garde un manuscrit, datant probablement de 1370, fût-ce sous une forme légèrement différente de celle qui est devenue classique. On l’a retrouvée aussi dans l’Alcazar de Séville (palais des rois), à l’époque de Pierre le Cruel (milieu du XIVe s.).
Qui est l’auteur ?
Là, on se perd en conjectures. Elle fut attribuée à Bernardin de Feltre, un franciscain (mais celui-ci est de la 2e moitié du XVe s). On l’a mise sous la plume de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), et aussi du pape Jean XXII (pape en 1315). Celui-ci accorda à la prière une indulgence de 3000 jours et contribua à sa popularité. Mais en définitive, l’auteur reste inconnu jusqu’à nos jours.
Saint Ignace de Loyola.
Beaucoup d’éditions des Exercices spirituels de saint Ignace font figurer l’Anima Christi au tout début des exercices, même dès avant le texte des Exercices, comme une sorte de portail d’entrée. On ne peut imaginer une plus belle recommandation. Sans conteste, saint Ignace a contribué à un accroissement de la popularité de cette prière. Dès la première semaine des exercices, pour le triple « colloque » (oraison) conclusif de la méditation, saint Ignace la met au même pied que l’Ave Maria et le Pater noster. C’est dire tout le fruit spirituel que le saint escomptait voir retirer de sa pratique par le retraitant. Mais à l’époque elle était déjà bien entrée dans la dévotion, elle était supposée connue, ce qui dispensait les premiers éditeurs des Exercices de la mentionner dans son entier.
Actuellement.
La prière a été traduite dans la plupart des langues. Le cardinal Newman l’a traduite en anglais.
Pie XII avait coutume de prier l’Anima Christi. La dernière fois, semble-t-il, lorsqu’il reçut les derniers sacrements, peu avant sa mort.
On aurait pu croire cette vieille prière passée de mode, désuète, mais à l’heure actuelle, il en existe plusieurs versions chantées. On peut l’écouter sur YouTube. C’est en dire toute la jeunesse.
Pour mémoire, en voici le texte :
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Le coeur de Carlo Acutis à Namur
D'Anne van Merris sur zenit.org :
Interview du P. Fabian Mathot : le cœur de Carlo Acutis en Belgique
29 juillet 2024
Le P. Fabian Mathot, vicaire à la paroisse Sainte-Julienne de Namur, en Belgique, est l’initiateur et le responsable de la chapelle Carlo Acutis, dédiée au jeune bienheureux dont la canonisation aura lieu prochainement.
Depuis sa bénédiction en octobre 2023, cette chapelle ne cesse d’attirer des personnes de tous les âges et accueille un nombre grandissant de pèlerins, qui viennent demander l’intercession du futur saint italien.
Zenit a interrogé l’abbé Mathot à l’occasion du passage de la relique de Carlo dans sa paroisse.
Zenit : Ce dimanche 28 juillet, vous avez accueilli à Namur la relique de cœur de Carlo Acutis. Comment cela a-t-il été possible, et que retenez-vous de ce moment unique ?
En consultant le site flamand de l’Église belge, j’ai appris qu’une relique du cœur de Carlo allait venir à Zonhoven, un village au nord de Hasselt. L’église paroissiale possède, grâce à son curé le P. Wim, une chapelle dédiée à Carlo Acutis. Comment faire pour que la relique fasse escale à Namur ? J’ai pris contact avec le Fr. Marco, le capucin qui accompagne la relique dans ses déplacements. Je ne comptais pas trop sur une réponse positive, j’avoue, quoique j’avais déjà réalisé un projet d’affiche ! La réponse de Frère Marco fut positive et, en quelques jours seulement, nous avons préparé cette visite obtenue in extremis pour le dimanche 28 juillet au matin. Et c’est ainsi que Namur fut la dernière étape d’un périple qui conduisit cette relique en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, avant son retour à Assise.
Cette journée a été belle et intense. Pour ma part, cela m’a poussé à approfondir le thème du cœur dans la vie spirituelle et humaine. Car il ne s’agissait pas tant d’accueillir un bout de Carlo – ce n’est pas du fétichisme – mais plutôt de laisser Carlo parler à notre cœur, nous dire quelque chose par rapport à l’état de notre cœur. Et comme l’a souligné le P. François Vanandruel, notre curé, dans son homélie devant une église remplie d’une belle assemblée, ce que nous avons à demander à Carlo, ce ne sont pas uniquement des guérisons ou d’autres choses, mais avant tout d’être des saints nous aussi, c’est-à-dire des personnes de communion.
Après la messe, le Fr. Marco s’est tenu à la disposition de ceux qui désiraient être bénis avec cette relique du cœur de Carlo. Des familles, des jeunes, des grands-parents et des personnes âgées en cette Journée mondiale qui leur était dédiée, se sont alors avancés en procession pour déposer auprès de Carlo bien des fardeaux et repartir encouragés.
Zenit : Comment est né le projet de cette chapelle dédiée à Carlo Acutis ?
P. F. Mathot : Le projet de la chapelle, c’est d’abord une photo de Carlo déposée sur un autel latéral de l’église par une paroissienne. Ensuite, lorsque j’ai eu l’intuition de lancer un pèlerinage paroissial à Assise pour le mois d’août 2022, je me suis dit : « Osons ». J’ai alors demandé, avec l’accord et le soutien de notre évêque Mgr Pierre Warin, une relique à l’évêque d’Assise, que nous avons obtenue et reçue lors de notre pèlerinage.
Nous avons aménagé cette chapelle au fond de notre église, d’abord avec du mobilier hétéroclite, puis nous avons fait appel à une architecte qui fréquente notre paroisse, Charlotte Decorte, pour qu’elle imagine l’aménagement qu’on peut voir aujourd’hui. Nous avons récolté les dons nécessaires à la réalisation du mobilier et la chapelle a été inaugurée et bénie le 15 octobre 2023.
En plaçant Carlo dans notre paroisse, l’idée pour moi était de donner un saint protecteur aux nombreux enfants et jeunes qui la fréquentent.
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Des historiens congolais rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges
Un historien congolais, assistant à l'Université de Lubumbashi, préfacé par un professeur à l'Université de Kolwezi, rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges à l'époque coloniale et ultérieurement. C'est ce que l'on peut découvrir sous la plume de Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :
Hommages congolais aux franciscains belges
Ils étaient huit au départ pour œuvrer dans le sud-est de la colonie, sur un territoire de 200.000 km². Avec des moyens dérisoires, ils ont évangélisé, construit et transmis un savoir précieux sur les langues et la mentalité africaines. Leurs successeurs noirs n’ont pas oublié de qui ils furent tributaires (1920-2022)
Entre 1920, année de leur arrivée, et 1940, nonante missionnaires franciscains belges ont été actifs au Congo belge. En règle générale, après une décennie sur place, ils rentraient au pays pendant un an pour retrouver leur famille, se reposer, soigner les maladies ou infections dont la plupart étaient atteints, mais aussi collecter des fonds, témoigner et, si possible, susciter de nouveaux ouvriers pour la moisson. De ces fils de saint François d’Assise, un successeur africain, le frère Nicolas Tshijika Tshifufu, s’est fait l’historien. Je m’arrêterai ici au volume qu’il a consacré aux figures issues de la province flamande Saint-Joseph, en pointe sur ce terrain [1]. Elle comptait du reste des Wallons en son sein.
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Abus : Mgr Bonny jette le gant
De Luc Coppen sur The Pillar :
Un évêque démissionne de son poste de responsable de l'Eglise belge en matière d'abus
25 juillet 2024
L'évêque qui est le principal responsable de la lutte contre les abus dans l'Église belge démissionne, quelques semaines avant une visite papale qui pourrait être éclipsée par la crise des abus dans le pays.
L'évêque Johan Bonny a confirmé le 25 juillet qu'il se retirait de ce rôle de premier plan, invoquant une charge de travail excessive qui, selon lui, aurait des conséquences sur sa santé. Son départ laisse l'Eglise belge dans l'incapacité de trouver un successeur avant la visite du pape François du 26 au 29 septembre, visite qui devrait inclure une rencontre privée avec des survivants d'abus.
L'évêque de 69 ans a décidé de se retirer de son rôle après avoir fait appel sans succès à Rome pour qu'un évêque auxiliaire l'aide à superviser son diocèse d'Anvers, qui dessert environ 1,2 million de catholiques. Dans une lettre publiée le 1er juillet, Bonny a déclaré que le Vatican avait rejeté sa demande en partie parce que cela perturberait l'équilibre entre les évêques francophones et flamands au sein de la conférence épiscopale de Belgique.
Il s'agit d'une question sensible en raison des tensions entre les deux groupes linguistiques prédominants du pays. Pour la même raison, le diocèse le plus important de Belgique, l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, alterne traditionnellement entre les dirigeants francophones et néerlandophones.
Mgr Bonny, évêque d'Anvers depuis 2008, a déclaré que sa demande avait également été rejetée en raison de l'opposition de ses collègues évêques. « Bien que j’aie des réserves sur chaque argument, j’accepte cette décision », a-t-il écrit. « Cela signifie que je dois réduire mes fonctions interdiocésaines, notamment en transmettant mes fonctions à la conférence des évêques à partir du 1er septembre 2024. »
La décision de Bonny de se retirer de son rôle de point de contact officiel de l'Église belge pour les victimes d'abus a été rapportée par le journal flamand Het Nieuwsblad et confirmée par l'évêque dans une interview à Radio 1 en Belgique. Bonny a déclaré : « La politique, les médias, les négociations... C'est une tâche très importante et je dois combiner cela avec la prise en charge d'un grand diocèse comme celui d'Anvers. » « Je n’ai plus la force de supporter toute cette charge. Je dois la réduire. » Il a déclaré au Het Nieuwsblad que ce travail lui avait coûté beaucoup sur le plan émotionnel. « Ce n’est pas seulement une question d’horaires de travail, mais cela a un impact personnel immédiat. C’est d’un ordre différent de tout le reste du travail que l’on fait en tant qu’évêque », a-t-il expliqué. « Même mon médecin me dit : "Arrêtez, ça vous détruit." »
Bonny a exhorté la conférence des évêques à réévaluer la répartition des responsabilités alors qu'elle recherche son successeur d'ici la mi-septembre, avec des consultations menées par l'archevêque de Malines-Bruxelles, Luc Terlinden. Bonny a déclaré qu’il était essentiel que « celui qui prendra la relève soit suffisamment compétent, mais dispose également de suffisamment de temps et d’énergie à y consacrer ». « Beaucoup de choses sont désormais entre les mains d’une seule personne. Par exemple, l’enseignement catholique et les contacts avec le gouvernement relèvent également de mes attributions », a-t-il souligné.
Depuis que la série documentaire en quatre parties « Godvergeten » (« Abandonnés de Dieu ») a été diffusée en septembre 2023 par la chaîne de télévision belge VRT Canvas, Bonny est confronté à une pression considérable en tant que point de contact officiel des victimes d'abus. La série, qui mettait en lumière les abus et les dissimulations commis par le clergé belge, aurait provoqué une vague de départs de l'Église catholique. Elle a également donné lieu à des enquêtes au Parlement fédéral belge et au Parlement flamand, l'organe législatif de la région flamande de Belgique.
Le 23 février , Mgr Bonny a eu des échanges tendus lors de sa comparution devant une commission d’enquête parlementaire fédérale. Il a déclaré à ses interlocuteurs qu’il était las des « mots forts adressés à l’Église depuis 15 ans, dans les médias, disant que nous n’avons rien fait ». Il a insisté sur le fait que l'Église avait fait des progrès significatifs depuis que la crise des abus a explosé en 2010, lorsque l'évêque Roger Vangheluwe a démissionné de son poste d'évêque de Bruges après avoir admis avoir abusé d'un neveu. Après la démission de Vangheluwe, un rapport indépendant a enregistré 475 plaintes pour abus contre le clergé et les travailleurs de l’Église entre les années 1950 et 1980. La police a lancé des raids surprises dans les propriétés de l'Église, mettant à rude épreuve les relations entre les autorités belges et le Vatican. Vangheluwe a admis plus tard avoir abusé d'un deuxième neveu, mais a déclaré qu'il ne se considérait pas comme un pédophile. Après sa démission, l'évêque s'est installé dans une communauté catholique en France, mais n'a pas été poursuivi car le délai de prescription avait expiré au moment où ses actes ont été révélés. Il a été démis de ses fonctions en mars de cette année, 14 ans après avoir reconnu avoir abusé de lui.
Le pape François se rend en Belgique, un pays où près de la moitié des 12 millions d'habitants se disent catholiques, principalement pour marquer le 600e anniversaire de l'Université de Louvain, qui s'est scindée en deux selon des critères linguistiques en 1968 : la KU Leuven et l'UCLouvain. Le 27 septembre, le pape se rendra à la KU Leuven, dans la ville de Louvain, en Région flamande. Le lendemain, il se rendra à l'UCLouvain, à Louvain-la-Neuve, en Région wallonne, à majorité francophone.
Une rencontre papale avec des victimes d'abus est actuellement organisée, mais les détails ne seront pas annoncés avant le voyage. La rencontre a déjà suscité la controverse, les défenseurs des victimes d’abus accusant l’Église de chercher à sélectionner les participants. Selon les médias belges, aucune des victimes interrogées dans « Godvergeten » n'a été invitée à une réunion préliminaire le 15 juin. Mais un porte-parole de la conférence des évêques a assuré qu'il n'était « pas question d'exclure certaines personnes ».
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L'urgence des élus PS, PVDA, Open Vld et Groen-Ecolo : encore plus d'avortement
Du Morgen :
De nouveaux projets de loi placent à nouveau la législation assouplissant l’avortement en tête de l’ordre du jour
Quatre projets de loi du PS, du PVDA, d'Open Vld et de Groen-Ecolo, qui devraient assouplir la législation sur l'avortement, sont discutés d'urgence à la Chambre. L’hémisphère en a décidé jeudi (dernier) après-midi.
Les quatre propositions sont globalement les mêmes. Les partis souhaitent remanier la législation sur l'avortement de 1990, conformément aux recommandations du rapport d'expertise rendu lors de la législature précédente. Le délai doit être porté de douze à dix-huit semaines et le délai de réflexion obligatoire de six jours doit être supprimé. Le fait qu'elles soient désormais devenues urgentes signifie principalement qu'elles seront inscrites plus rapidement à l'ordre du jour de la commission de la justice de la Chambre. C'est possible à partir de septembre.
Quoi qu'il en soit, selon Sofie Merckx, chef du groupe PVDA, c'est au Parlement d'élaborer la réforme. Elle considère que c’est « le seul moyen de sortir de l’impasse ».
Merckx fait ainsi référence à la trajectoire de ces dernières années. Une coalition de partis progressistes - Libéraux, Verts, Socialistes, PVDA et DéFI - a approuvé une réforme il y a plusieurs années en commission parlementaire de la justice, mais le texte a été bloqué en séance plénière par la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V. Ce dernier parti s'est alors vu garantir, lors des négociations gouvernementales qui devaient finalement donner vie à Vivaldi, que la majorité demanderait d'abord une expertise. Les démocrates-chrétiens étaient ensuite prêts à étendre ce délai à quatorze semaines, mais cela n'a pas suffi pour les autres partis majoritaires.
Il n’est pas clair si une majorité pourra être trouvée dans les mois à venir pour la révision de la loi sur l’avortement. En principe, une majorité de députés y sont favorables, comme cela est apparu une fois de plus jeudi après-midi. Lorsque la Chambre a dû voter sur l'examen urgent des textes, Groen-Ecolo, PVDA et Open Vld ont reçu le soutien du Vooruit et également du MR. Ces derniers ont d'abord hésité, mais cela était principalement dû au fait qu'ils travaillent sur un texte similaire. Les Engagés se sont abstenus.
Frappant : Vooruit, MR et Les Engagés négocient actuellement avec la N-VA et le CD&V au sujet d'un nouveau gouvernement fédéral. Cependant, cette nouvelle majorité n’est pas encore obtenue et les votes au Parlement peuvent être imprévisibles. Chez MR et Les Engagés, le vote sur des thématiques éthiques est en tout cas libre.
Mais il est encore trop tôt pour estimer si le vote sur l’urgence est réellement un signe avant-coureur d’une éventuelle approbation d’une réforme. Le Parlement est actuellement en vacances et ne se réunira de nouveau qu'en septembre. S'il dépend du formateur Bart De Wever, le nouveau gouvernement est pratiquement prêt et il pourrait avoir d'autres projets.
S'il devait un jour être voté en séance plénière, la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V pourraient le bloquer, comme par le passé. Ils peuvent soumettre à nouveau des amendements et demander l'avis du Conseil d'État. Pour cela, il vous faut 50 sièges à la Chambre et ils y parviendront ensemble. En demandant cet avis, le traitement et le vote sont reportés à plusieurs reprises.
S’il ne tenait qu’à Open Vld, il n’y aurait pas que l’avortement qui reviendrait rapidement à l’agenda parlementaire. Les libéraux souhaitent également que leurs propositions concernant la maternité de substitution et l'euthanasie dans les cas de démence soient traitées rapidement, déclare la chef du parti Katja Gabriëls.
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21 juillet
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Le programme du voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique
De Vatican News (Marie Duhamel) :
Le programme du Pape au Luxembourg et en Belgique dévoilé
Moins de deux semaines après son retour d’Asie et du Pacifique, le Pape reprend son bâton de pèlerin pour se rendre, du 26 au 29 septembre, dans le Benelux. Il passera la journée de jeudi dans le Grand-Duché, avant de rejoindre la Belgique où il restera trois jours, s’arrêtant à Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve.Tout juste rentré de Singapour et quelques jours avant le début de la deuxième session de l’Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la Synodalité qui reprend le 2 octobre au Vatican, le Pape François reprend la route, sans ménager ses forces, malgré la fragilité due à ses 87 ans.
La Salle de presse du Saint-Siège publie ce vendredi 19 juillet le programme de son 46ème voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique. En quatre jours, onze rencontres sont prévues dont six publiques; neuf discours seront prononcés, ainsi qu’une homélie lors de l’unique messe – et événement final - de ce déplacement dans le Benelux, où François se rendra à l’invitation des autorités politiques et ecclésiastiques luxembourgeoises et belges.
Une journée au Luxembourg
Le Pape quittera Rome à 8 heures jeudi 26 septembre, son avion atterrira à l’aéroport international de Luxembourg où se déroulera une cérémonie de bienvenue. Après une visite de courtoisie au Grand-Duc, le Pape rencontrera -toujours en privé- le Premier ministre Luc Frieden, du Parti populaire chrétien-social. En fin de matinée, au Cercle Cité, le Pape prononcera son premier discours adressé aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique.
Jeudi après-midi, à 16h30, le Pape se rendra en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, où il s’adressera à la communauté catholique du Grand-Duché qui ne compte qu’un diocèse créé à la fin du XIXe, erigé en archidiocèse un siècle plus tard par le Pape Jean-Paul II. L’archevêque de Luxembourg est le cardinal Jean-Claude Hollerich que François connait très bien puisque l’ancien missionnaire au Japon est membre du C9 et rapporteur du synode en cours.
À 17h45, le Pape quittera le Luxembourg pour la Belgique. Une cérémonie de départ sera donc suivie par une cérémonie d’arrivée à la base aérienne de Melsbroek. Mais la visite apostolique du Pape en Belgique ne commencera que le jour suivant.
Célébrer l'université catholique
Vendredi 27 septembre, François se rendra tout d’abord au château de Laeken pour une visite de courtoisie au roi des Belges. Philippe et son épouse, la reine Mathilde, avaient été reçus au Vatican, le 14 septembre 2023. Sur place, le Pape échangera en privé avec le Premier ministre belge Alexander de Croo, du parti libéral Open VLD et à la tête d’une coalition sortante. S’en suivra la traditionnelle adresse publique aux autorités et à la société civile. Après une pause à la mi-journée, le Pape reprendra ses activités à 16h30. Il rencontrera des professeurs universitaires à la Katholieke Universiteit de Leuven, l’université catholique KU Leuven, néerlandophone. Elle fête, en 2025, les 600 ans de sa création, tout comme l’université catholique de Louvain (UCLouvain), francophone, avec laquelle elle ne fit qu’un jusqu’en 1968. Le Pape s’y rendra le lendemain, samedi 28 septembre.
À la rencontre des catholiques de Belgique
La journée de samedi 28 septembre débutera à 10 heures, par une première rencontre avec les évêques, les prêtres, les diacres, personnes consacrées, séminaristes et acteurs pastoraux. Dans la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, une des plus grandes églises au monde, le Pape leur adressera un discours sans doute d’encouragement dans un pays souffrant d’une forte sécularisation. L’Église de Belgique a été marquée également et encore récemment par le scandale des abus.
En deuxième partie de journée, à 16h30, le Pape se rendra donc à l’UCLouvain -deuxième volet avec le monde universitaire – mais pour échanger cette fois avec les étudiants de l’établissement catholique francophone. À 18h15, une rencontre privée avec des membres de la Compagnie de Jésus est programmée.
Au dernier jour de son déplacement, François présidera une messe à partir de 10 heures au stade Roi Baudoin, d’une capacité de plus de 50 000 places assises, à Bruxelles. Il y récitera la prière de l’Angélus. À l’issue de la messe, le Pape reprendra la route vers l’Italie. Une cérémonie de départ est prévue à 12h15 et François devrait être de retour à Rome vers 15 heures.
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Liège, 7 juillet : l'ordination d'un prêtre peu ordinaire
Une ordination presbytérale à Liège ce dimanche 7 juillet :
De L’Avenir - Huy-Waremme du 6 juillet (p. 15) :
Ancien militaire, bassiste de metal, prof en Roumanie… Frédéric sera ordonné prêtre
Après avoir été régisseur, professeur de français, militaire… Frédéric Kienen sera ordonné prêtre ce dimanche 7 juillet au sein de la cathédrale de Liège. … Niveau carrière, Frédéric s’est aussi cherché un peu (beaucoup). "J’ai tenté plusieurs études différentes, dont la philologie. Je suis passé par l’armée." Il a fini par travailler en tant que régisseur de spectacles. "C’était un peu un choix par dépit. J’avais trouvé une certaine forme de stabilité, mais je sentais qu’il me manquait quelque chose." Et ce quelque chose, c’était évidemment la religion. Qui s’est rappelée à son bon souvenir d’une manière pour le moins particulière. "Je faisais une recherche sur internet pour trouver le mode d’emploi d’une console lumière. Et je ne sais pas comment, je suis tombé sur la page des vocations de l’évêché de Liège." Une sacrée performance, quand on sait qu’à l’époque, trouver la page des vocations, même en passant par le site l’évêché, c’était quasiment mission impossible. Dans l’immédiat, il n’a rien fait du lien. "Mais je l’ai quand même sauvegardé dans mes favoris, au cas où."