Belgique - Page 292
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Liège, 5 décembre - 16 mars : châsses du Moyen Age à nos jours
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Des femmes cardinales ?
Dans une interview accordée au Soir Magazine, Mgr Léonard a tenu des propos qui en surprendront plus d'un :
Vous manquez aussi de prêtres pour garnir vos églises. La solution ne serait-elle pas de permettre l’ordination des femmes ?
« Le manque de prêtres est très relatif. À Bruxelles et dans le Brabant par exemple, on ne manque pas de prêtres… »
Mais on doit aller les chercher jusqu’en Afrique pour en avoir…
« On a toujours fait cela dans l’église! Qui a évangélisé nos régions ? Pas des Bruxellois, mais des Irlandais, des Italiens, des Allemands… l’église est une multinationale. Nous avons nous-mêmes exporté des prêtres belges en Asie ou en Afrique. C’est une église universelle. »
Et ce vivier potentiel de femmes très motivées, professeurs de catéchisme, etc. toutes prêtes à devenir prêtres, curés de paroisse ?
« J’ai mon propre vivier, une cinquantaine de jeunes hommes pour le diocèse qui se préparent à devenir prêtres. Ce n’est pas mal, je vais pouvoir en ordonner cinq ou six par an. C’est déjà un renouvellement. »
Oui, mais les femmes... «
C’est une question oiseuse. Jean-Paul II a dit lui-même en son temps que l’Église ne se sentait pas autorisée à ordonner les femmes. L’Église prend au sérieux la polarité du masculin et du féminin. Dans l’Évangile, Jésus se présente explicitement comme l’époux venu épouser l’humanité. Face à Dieu, celle-ci est féminine. Le prêtre est dans le rôle du Christ époux, un rôle qu’une femme peut difficilement remplir. »
Quel rôle pour la femme alors ?
« Tout le reste ! Moi, je cherche plutôt la place des hommes dans l’Église ! Quand je réunis les œuvres paroissiales, les catéchistes, les enseignants de religion, les visiteurs de malades, ce sont à chaque fois essentiellement des femmes qui occupent ces fonctions. Vous surestimez le sacerdoce. Il est bien d’autres fonctions importantes. Cela dit, j’aimerais qu’au plus haut niveau, et je compte sur le pape François pour le faire, il y ait plus de femmes dans la Curie romaine, qu’il y aient des préfètes par exemple ou mieux, des cardinales! Je vous le rappelle, même si tous les cardinaux sont évêques actuellement en théorie, des laïcs peuvent être élevés au rang de cardinal, alors pourquoi pas des femmes? Donc je dirais: des femmes prêtres, non! Des femmes cardinales, oui! C’est un bon slogan, mais il sonne moins dans la presse que de prétendre que le pape dit non à l’ordination des femmes! Jean-Paul II a tranché et c’est une question qui ne sera pas à l’agenda du nouveau pape. » (...)
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Les représentants des grandes religions chrétiennes, musulmane et juive déplorent le vote de la proposition de loi sur l'euthanasie des mineurs
Lu sur Radio Vatican :
En Belgique, la proposition de loi visant à étendre le cadre légal autorisant l'euthanasie a été adoptée ce mercredi par la Commission des Affaires sociales et de la Justice du Sénat, qui en débattait depuis plusieurs mois. Elle sera soumise pour adoption, probablement dans les prochains mois, au vote des deux chambres du Parlement belge. Le texte prévoit qu'un mineur peut demander à bénéficier de l'euthanasie s'il fait face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale. Il doit pour cela être conseillé par une équipe médicale et recevoir l'accord parental. Les souffrances "psychiques" insupportables, qui ouvrent la voie à l'euthanasie pour les adultes, ont été écartées pour les mineurs par les sénateurs.
Si le projet de loi était adopté, la Belgique suivrait l'exemple des Pays-Bas où l'euthanasie des mineurs est autorisée depuis 1998. Le projet de loi est soutenu par la grande majorité des partis de la majorité et de l'opposition, à l'exception des centristes démocrates chrétiens flamands et francophones, membres de la majorité gouvernementale.
Pour le père Tommy Scholtès, porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, cette décision est triste et regrettable :


Les représentants des grandes religions chrétiennes, musulmane et juive, ont exprimé leur opposition dans un message commun et leur "vive inquiétude face au risque de banalisation" de l'euthanasie. En voici le texte :
Ce 27 novembre 2013, nous ne pouvons qu'exprimer notre déception et notre tristesse.
Nous partageons l'angoisse de parents si un enfant arrive à une fin de vie prématurée et, particulièrement quand il souffre. Nous croyons cependant que les soins palliatifs et la sédation sont une manière digne d'accompagner un enfant qui meurt de maladie. Des médecins praticiens, oncologues ou intensivistes, nous l'ont clairement affirmé. Ecoutons-les.
Nous plaidons pour un arrêt de l'acharnement thérapeutique et pour le remplacement des soins curatifs par des soins palliatifs.
Nous croyons que nous n'avons pas le droit de laisser un enfant souffrir : c'est pourquoi la souffrance peut et doit être soulagée. La médecine en a les moyens.
Ne banalisons pas l'acte de donner la mort alors que nous sommes faits pour la vie.
Aimer jusqu'au bout demande un immense courage,
Mettre fin à la vie est un acte qui non seulement tue,
mais détruit un peu plus les liens qui existent dans notre société,
dans nos familles, en proie à un individualisme grandissant.
Entourons et aimons les malades et leurs familles, ainsi que les soignants,
et si la maladie l'emporte, qu'elle soit accompagnée de notre affection intense et par l'irréductible respect de la vie.
Rabbin Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles
Chanoine Robert Innes, président du Comité Central de l'Église Anglicane en Belgique
Monseigneur André-Joseph Léonard, président de la Conférence Épiscopale de Belgique
Monsieur Geert Lorein, président du Synode Fédéral des Églises Protestantes et Évangéliques de Belgique
Métropolite Panteleimon Kontogiannis, Exarque du Patriarcat Œcuménique de Constantinople (Église Orthodoxe)
Monsieur Semsettin Ugurlu, président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique
SIPI - Bruxelles, mercredi 27 novembre 2013
Au Soir Magazine, Mgr Léonard a redit son opposition la plus totale à ce projet voté en commission :
« Nous sommes dans une situation paradoxale. Dans beaucoup de domaines de la vie, un mineur d’âge est considéré légalement comme inapte à prendre des décisions majeures, il ne peut pas se marier, ne pas aliéner des biens importants, est limité dans ses activités économiques, mais il serait apte à décider de sa propre mort ? Je ne vois pas la logique là-dedans. D’après les spécialistes, les demandes d’euthanasie de la part de mineurs sont rarissimes. C’est malsain de faire une législation à propos de cas très exceptionnels pour lesquels une jurisprudence peut suffire. Je pense aussi que, pour les adolescents concernés, il y a d’autres moyens de leur épargner des souffrances pénibles. On est tous d’accord qu’il faut éviter autant que possible à des enfants de souffrir mais nous avons en Belgique, pays pionnier en la matière, des soins palliatifs très performants, des moyens de sédation équilibrés, un arsenal de moyens qui élargit encore la faculté de guérir de quelqu’un. »
Débrancher, c’est faire mourir ?
« On est tous d’accord que le refus d’aller dans le sens de l’euthanasie ne signifie pas qu’on se réfugie dans l’acharnement thérapeutique. Il faut soigner aussi longtemps qu’il y a une espérance raisonnable de guérison, d’amélioration, mais quand la vie d’un être humain est entièrement suspendue à des machines et qu’il n’y a pas d’espoir fondé de récupération, on n’est pas tenu de prolonger quelqu’un par tous les moyens techniques disponibles. L’acharnement thérapeutique est aussi malsain que la volonté délibérée de faire mourir quelqu’un. La mort fait aussi partie de l’existence humaine, il ne faut pas absolument par tous les moyens la faire reculer. »
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Liège, 1er décembre : ouverture de la nouvelle Année liturgique au Saint-Sacrement
DIMANCHE 1er DECEMBRE 2013 À 10 HEURES
MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS
Missel de 1962
Premier dimanche de l’avent
Orgue, plain-chant et polyphonie :
Propre grégorien de la messe « Ad te levavi »
Kyriale XVII (XVe siècle), Credo I (XIe siècle)
Hymne du carême « Conditor alme » alternée en plain-chant et en polyphonie (Clemens non papa, XVIe s.)
Plus de détails, cliquez ici : Premier dimanche de l'Avent à l'église du Saint-Sacrement (Liège)
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80 séminaristes en formation à Namur
80 séminaristes à Namur dont
27 Belges
12 sud-Américains (Brésil, Colombie, Costa-Rica, Chili, Venezuela, Paraguay)
11 Français
9 Africains (Congo, Rwanda, Cameroun, Bénin)
9 asiatiques (Inde, Chine, Indonésie, Philippines, Vietnam)
5 Italiens
3 Espagnols
1 Polonais
1 Canadien
1 Australien
et un, si nous avons bien compté, dont la nationalité n'est pas précisée.
Donc la rumeur persistante selon laquelle il n'y a que des Français est totalement fausse. De plus, 9 de ces Français appartiennent à la Fraternité des Saints Apôtres qui s'est établie à Bruxelles et a obtenu en 2006 un statut canonique dans l'archevêché de Malines-Bruxelles. Parmi les Africains et les Sud-Américains, certains comptent rester en Belgique.
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BXL, 5 décembre : l'Europe face au défi des minorités chrétiennes et des autres minorités du Proche-Orient
Communiqué :
Trois ans après le formidable espoir de démocratisation au Sud de la Méditerranée, la situation des minorités, notamment chrétiennes, est aujourd’hui un motif de grande inquiétude dans de nombreux pays bousculés par le « printemps arabe ». Cela mérite une analyse détaillée et des initiatives politiques dans les pays concernés et en Europe. Pour faire le point, le cdH a voulu donner un nouveau coup de projecteur sur ce grave enjeu et contribuer à apporter des réponses pour préserver la diversité et le respect de toutes les croyances dans des pays où la diversité religieuse, pourtant millénaire, est menacée.
Georges Dallemagne, député, Vanessa Matz, sénatrice et l’ensemble des parlementaires cdH au Parlement fédéral ont le plaisir de vous inviter à un colloque international.
« L’Europe face au défi des minorités
chrétiennes et des autres minorités
du Proche-Orient »
Le jeudi 5 décembre, 9h-12h30, salle des Congrès
Parlement fédéral
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Euthanasie : les forces de l'ordre arrêtent des Veilleurs devant le Parlement
COMMUNIQUE des VEILLEURS :
Ils étaient 27 Veilleurs debout, pacifiques, silencieux devant le Parlement belge dès 18 heures ce mardi 26 novembre 2013 pour exprimer leur opposition à l’extension aux mineurs de la loi dépénalisant l’euthanasie.
Ceux qu’on appelle les « Veilleurs » se sont mis en place en place peu à peu, en dépit de l’intimidation de la police, présente depuis le début de la soirée.
Le premier groupe de Veilleurs ayant été dispersé, 11 autres Veilleurs ont pris le relais dans le plus grand silence.
Les forces de l'ordre sont à nouveau intervenues et leur ont attaché les mains derrière le dos avant de les embarquer au poste de police.
Ces 11 Veilleurs ont pu partager avec les policiers très sereinement les raisons pour lesquelles ils s'opposaient à la proposition de loi.
La question leur a été posée: "Pourquoi nous arrêter, nous, les Veilleurs pacifiques ? Ne devriez-vous pas plutôt arrêter les médecins qui, publiquement, avouent enfreindre la loi euthanasie actuelle en ne déclarant plus celles qu'ils pratiquent?"
Entre-temps d'autres Veilleurs ont continué d'affluer devant le Sénat, mais ont été très vite dispersés par la police. Une quatrième vague de 18 nouveaux Veilleurs a pris place devant le Parlement jusqu’à 22 heures, heure à laquelle, comme il en en avait été décidé, tous se sont dispersés de leur propre initiative.
Que retenir de cette mobilisation croissante?
Les citoyens belges francophones et néerlandophones, jeunes et moins jeunes, parents avec leurs enfants sont de plus en plus nombreux à s'exprimer et s'engager publiquement contre cette proposition de loi.
Le message des Veilleurs est clair : « Les ENFANTS ne sont pas capables de prendre une décision de mort. Ils le sont d’autant moins lorsqu’ils sont en grande souffrance et très vulnérables. »
Les « Veilleurs »
P.S. Nous rappelons quelques autres initiatives:
1. - Le site www.euthanasiestop.be où figurent les opinions dissidentes de plusieurs centaines de citoyens.
2. - Une pétition a été lancée par des étudiants pour que la vie d’enfants malades continue d’être protégée par la loi et que leur souffrance soit soulagée par tous les moyens, à l’exclusion de l’euthanasie. Vous pouvez la signer en cliquant sur http://citizengo.org/en/719-stop-euthanasie-voor-minderjarigen-stop-euthanasie-des-mineurs (ZIP= code postal votre domicile).
Vous pouvez aussi signer via Facebook : http://www.facebook.com/stopeuthanasiemin
3. - Davantage d’informations sont disponibles sur le site d'Action pour la Famille : http://www.actiegezin-actionfamille.be/welkom-accueil?lang=fr
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Légalisation de l’euthanasie des mineurs en Belgique : large majorité en commissions du Sénat
Mais il reste encore un long chemin à parcourir : sera-ce avant les élections générales de mai 2014 ? Si non, la proposition devra être relevée de caducité (dans un contexte nouveau: le sénat perd sa capacité législative). La majorité gouvernementale (celle-ci ou la suivante) jouera-t-elle les « ponce-pilate » en se lavant les mains, comme d’habitude, dans l’eau de la liberté de conscience ? JPSC
Lu ce jour sur le site web de « La Libre », citant Belga:
Le texte doit à présent être examiné en séance plénière.
Les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat ont adopté ce mercredi par 13 voix contre 4 la proposition de loi qui vise à étendre le cadre légal autorisant l'euthanasie, dans certaines conditions, aux mineurs d'âge dont un psychologue aura reconnu la capacité de discernement. Seuls les mineurs faisant face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale, pourront, encadrés par une équipe médicale, et moyennant l'accord parental, bénéficier de l'euthanasie qu'ils auront sollicitée. Les socialistes et les libéraux, francophones et néerlandophones, les Verts, ainsi que la N-VA ont voté en faveur de la proposition de loi. Les élus cdH, CD&V et Vlaams Belang ont voté contre. Le texte doit à présent être examiné en séance plénière.
Les onze manifestants ont été relâchés
Les onze 'veilleurs' arrêtés mardi devant le Sénat à Bruxelles après avoir manifesté contre l'élargissement de la loi sur l'euthanasie, ont été relâchés en soirée, a indiqué mercredi la police de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles. Les militants seront poursuivis devant le tribunal correctionnel pour avoir manifesté en zone neutre. Depuis plusieurs semaines, un groupe de 'veilleurs' se réunissait en silence chaque mardi aux abords du Sénat à Bruxelles. Leur action s'inscrit dans le cadre des discussions portant sur l'extension aux mineurs du cadre légal sur l'euthanasie.
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Francis Delpérée à propos de l'euthanasie: "Pour l’enfant, c’est non !"
Ce mercredi, les commissions réunies de la Justice et des Affaires sociales du Sénat devraient approuver l’extension aux mineurs de la loi de 2002 sur l’euthanasie. Avec une majorité de rechange : la N-VA et les écologistes diront oui à la proposition amendée de quatre sénateurs MR, PS, SP. A et Open VLD. Le texte devra ensuite être voté en séance plénière, avant d’être envoyé à la Chambre
Francis Delpérée, sénateur CDH, votera contre la proposition d’extension aux enfants de la loi euthanasie qui doit être mise au vote ce mercredi en commissions réunies du Sénat. "J’ajoute que ça ne met pas en cause ma loyauté vis-à-vis de la majorité gouvernementale et parlementaire. Je suis et je reste loyal." Interrogé par Annick Hovine, il a expliqué hier les raisons de son choix dans « La Libre Belgique » :
« Y a-t-il eu un mot d’ordre du CDH pour refuser l’extension de la loi euthanasie aux enfants ?
Des discussions ont eu lieu entre parlementaires et avec la direction du parti, bien entendu.
Tous les humanistes sont-ils sur la même ligne ?
La position a été rappelée lundi matin au bureau politique du CDH mais il n’y a pas eu de vote.
Le CDH est donc opposé à l’extension aux mineurs ?
Aux textes qui sont actuellement sur la table.
Qu’est-ce qui vous dérange ?
Le sujet, la matière change tout le temps d’objet. C’est bien la preuve que notre vigilance parlementaire est payante. Au début, tout le monde parlait de l’euthanasie des déments : plus personne n’en parle aujourd’hui sauf Jacques Brotchi (sénateur MR, NdlR). Il y a deux mois, il a même évoqué les nouveau-nés ! On se retrouve dans du vague, dans du brouillard.
Mais le texte amendé est précis : les jeunes dépressifs ne sont plus concernés, ni les enfants qui ne sont pas en fin de vie.
Notre détermination et notre vigilance parlementaire ont donc été payantes : on identifie de plus en plus les mineurs qui pourraient éventuellement bénéficier de l’euthanasie. Cela clarifie la discussion et ça limite la portée d’une loi qui serait votée sur ce sujet.
Quelle est votre critique majeure du texte actuel ?
J’ai toujours dit que la logique de la loi de 2002, je l’accepte et j’en défends la philosophie. Elle me permet, à moi, adulte, majeur, de décider de mettre fin à ma propre vie avec l’aide d’un médecin.
En 2002, quand le Parlement a voté cette loi dépénalisant l’euthanasie, vous n’étiez pas encore sénateur. Mais le CDH avait voté contre. Cela veut dire que le CDH a fait du chemin en dix ans.
Oui. Mais à partir du moment où on n’est plus face à un adulte mais devant un mineur, là, le problème se complique tout de suite. On va devoir faire appel à un pédiatre ou à un spécialiste de la maladie qui va identifier le caractère incurable de la maladie ; il va falloir appeler un pédopsychiatre ou un psychologue pour voir si l’enfant a le discernement suffisant ; il va falloir l’accord des parents… Il y a donc là une armada de personnes qui se trouvent autour de l’enfant et qui peuvent éventuellement l’influencer et conditionner son choix. Là, je dis que ce n’est plus du tout la philosophie initiale de la loi.
Mais ne dites-vous pas une chose et son contraire ? Vous vous félicitez du fait que votre vigilance parlementaire a permis de clarifier la portée de la loi et, en même temps, vous dénoncez le fait que ces balises dévoient la philosophie de la loi. C’est paradoxal, non ?
Non. Ces balises enlèvent mon pouvoir de décision.
Mais un enfant a-t-il un pouvoir de décision, tout seul ?
S’il n’a pas de pouvoir de décision, s’il faut faire appel à des personnes supplémentaires, dont les parents, l’enfant va se trouver dans un conflit de loyauté extrêmement difficile. Faut-il venir lui imposer cela au moment où il est sur le point de mourir ? Ses parents lui ont donné la vie et il devrait leur demander leur accord pour qu’on la lui ôte. Si cela se pose vraiment en fin de vie, faut-il lui ajouter ce problème psychologique-là sur le dos ? N’est-ce pas une période pendant laquelle il faudrait réfléchir en termes d’apaisement des souffrances ?
Comment doivent réagir les médecins et les parents qui sont confrontés à une demande d’un enfant gravement malade qui n’en peut plus de souffrir ?
C’est une préoccupation majeure. Ce qui nous choque un peu, c’est que pour le moment, on met l’accent sur l’euthanasie. On pourrait parler de la fin de vie de façon beaucoup plus globale, avec d’autres techniques et d’autres méthodes : les soins palliatifs, la désescalade thérapeutique, la sédation… Il faut aussi préserver l’autonomie de l’individu et ne pas faire dépendre son choix de toute une série d’autres personnes.
Réf. Francis Delpérée à propos de l'euthanasie: "Pour l’enfant, c’est non !"
Rappelons notre point de vue :
En premier lieu, cette proposition s’appliquant aux mineurs d’âge ( et demain aux déments ?) tout à coup déclarés « responsables » par un brevet d’aptitude précoce au discernement décerné par un aréopage « spécialistes » contient les germes d’une atteinte grave au principe même de la liberté humaine.
En second lieu, n’est-ce pas le genre de législation qu’il convient de contester à la racine.
De quoi parle-t-on en effet : d’un droit à se (faire) donner la mort ? Si la vie est, en soi, un bien c’est vers lui que doit être orientée toute législation que la société se donne et non l’inverse.
S’agit-il du problème de la souffrance liée à toute condition humaine ? Les vrais spécialistes des soins, notamment palliatifs, nous disent que la question de la douleur est largement maîtrisée, en dehors de tout processus mortifère. Et pour ce qui est de l'humanité envers les personnes, un peu d’amour est sûrement préférable à une compassion létale. Mais de cela, on ne parle guère.
JPSC
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Euthanasier les mineurs d’âge en Belgique : vote en commission au Sénat de Belgique ce mercredi ?
Mercredi prochain, 27 novembre, les commissions réunies de la justice et des affaires sociales du sénat belge devraient voter, paraît-il, une proposition d’élargissement de l’euthanasie aux mineurs. L’émission télévisée « mise au point » de ce dimanche était consacrée à la question. Voici le résumé du débat proposé sur le site web de RTBF-info :
Que faut-il faire si un enfant atteint d'une maladie incurable demande qu'on abrège ses souffrances? Une majorité se dessine au sein d'une commission du Sénat pour étendre la loi sur l'euthanasie aux mineurs. C'était l'objet d'un débat animé ce dimanche sur le plateau de Mise au Point, où les notions d'âge et de capacité de discernement des enfants dans leur décision d'en finir, ou encore de consentement des parents, ont été vivement discutées.
Pour Philippe Mahoux, chef de groupe PS au Sénat, "le débat est mûr". "Depuis de nombreuses années, dit-il, des pédiatres qui sont confrontés à des situations dramatiques nous demandent de poser ce geste ultime d’humanité pour les patients".
Le cdH, qui fait partie de la majorité, s’oppose pourtant à la proposition telle qu'elle est formulée jusqu'ici. Faut-il avancer sans lui, en formant une majorité alternative à la majorité gouvernementale? "Pour des problèmes d’une telle envergure, on parle de convictions personnelles et non de majorité ou d’opposition", répond Philippe Mahoux, en évoquant une "solution humaine" partagée "par une majorité de collègues".
Francis Delpérée, chef de groupe cdH au Sénat, rappelle que c’est une commission parlementaire qui devra d’abord prendre une décision, qui devra ensuite elle-même être votée en séance plénière au Sénat, puis à la Chambre. Enfin le gouvernement fédéral devra lui aussi se faire son propre jugement sur le sujet, dit-il en parlant d’"un périple qui doit encore être accompli".
A-t-on une idée assez claire de la loi de 2002 pour l'élargir aux mineurs?
Même s'il précise que le lancement du débat est selon lui "une excellente chose", Michel Dupuis, professeur d'éthique biomédicale à l'UCL et président du Comité consultatif de Bioéthique, veut adresser un message de prudence avant d'aller plus loin. "J’ai le sentiment qu’il est trop tôt pour une raison logique", déclare-t-il : "Après dix ans d’application de la loi, nombreux sont les professionnels soignants qui n’ont pas une idée claire de son fonctionnement". Or pour lui il est primordial de bien la comprendre avant de l’étendre.
Mais quand Michel Dupuis veut temporiser, Jacques Brotchi, sénateur MR et neurochirurgien, voit plutôt une urgence. Il parle d'une pratique à laquelle on recourrait déjà abondamment, et dit préférer "la transparence à la clandestinité" : "Je respecte les opinions de chacun, dit-il, mais je souhaite aussi qu’on entende celui qui veut mourir dans la dignité selon les critères qui sont les siens, exactement comme on entend celui qui réclame des soins palliatifs".
Euthanasie ou soins palliatifs: y a-t-il un choix indigne?
Benoît Beuselinck, oncologue et initiateur de la plateforme Euthanasie STOP qui craint que l'on banalise l'euthanasie en étendant progressivement la loi, insiste alors : pour lui, "les soins palliatifs sont aussi une façon très digne de mourir". Cette pratique est même selon lui "plus digne que d’administrer directement la mort au malade". Il ajoute même que les soins palliatifs sont souvent un facteur de "resserrement des liens familiaux".
Mais ce débat sur la façon "la plus digne" d'accompagner le malade en fin de vie ne plaît pas à Jacqueline Herremans. La présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, ne veut pas "qualifier de digne ou d’indigne tel ou tel choix". "Ils le sont tous", insiste-t-elle. "Etre opposé à l’euthanasie est votre droit", dit-elle à Benoît Beuselinck. "Mais laissez au moins chacun faire ses propres choix. Notre attitude est inclusive, la vôtre est exclusive".
Zakia Khattabi, sénatrice Ecolo, soutient cette conception : "Notre travail n’est pas de porter un jugement mais bien de donner à chacun la possibilité de décider de la façon dont il souhaite partir". "Il ne s’agit pas d’imposer quelque chose à qui que ce soit", dit-elle en rappelant que depuis 2002, les médecins qui refusent de pratiquer l'euthanasie ne la pratiquent pas.
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Adorer le saint sacrement
Sur le site web de « La Vie »:
Delphine-Marie a trouvé la paix et la joie. Pour La Vie, elle livre le sens de sa foi et ses conseils spirituels :
1) Adorez la source de votre vie
Si Dieu arrêtait de penser à vous dans la seconde, vous perdriez la vie. Dieu est la source de votre existence : allez y puiser votre oxygène intérieur. Ne pensez pas qu’il faut être un chrétien affermi pour s’adonner à l’adoration. Celle-ci est réparatrice, car elle nous recrée à l’image de Dieu. Elle nous donne aussi de l’aimer pour ceux qui le délaissent. Elle restaure enfin notre âme abîmée par le péché.
2) Faites silence
![4e couverture adoration[1]001.jpg](http://www.belgicatho.be/media/02/02/504382419.2.jpg)
Si vous parlez à quelqu’un en gardant vos écouteurs dans les oreilles, la qualité du dialogue en pâtira. Jésus est là, il se donne à vous. Faites silence pour écouter ce qu’il a à vous dire. Adoptez une position détendue. Et n’oubliez pas que ce ne sont là que des moyens. Le but, c’est la rencontre du Christ
3) Mettez-vous en présence
Le plus beau cadeau à faire à un ami, c’est d’être présent. Il en va de même avec Dieu. Pour goûter sa présence, fermez les yeux, recueillez-vous (« cueillez de nouveau » ce qui fait votre vie). Des pensées vont advenir : les tomates que vous avez oublié d’acheter, telle personne avec qui vous vous êtes fâché… Ne cherchez pas à écarter les images de ce cinéma intérieur, mais déposez-les au pied de l’autel de Jésus. Alors le silence intérieur s’installera.[photo ci-contre: à Liège]
4) Lisez la parole de Dieu
Il n’y a pas de prière sans parole de Dieu. Jésus s’exprime dans l’Écriture. Si on ne l’écoute pas, on risque de rencontrer une idole, un Jésus fantasmé. Ouvrez les Évangiles, projetez-vous dans la scène décrite. Observez le regard d’amour que Jésus pose sur les personnes rejetées. Accueillez ce regard sur vous-même, puis remettez en question vos propres jugements sur tel ou tel de vos proches.
5) Oubliez le ressenti
Ce n’est pas le sentiment de votre prière qui en fait sa qualité. Vous avez pris du temps pour être présent à la présence, c’est tout ce qui compte. Même si vous n’avez rien ressenti, gardez la certitude que Dieu était là et qu’il vous aime.
Réf: Les conseils de Delphine-Marie Duplan pour adorer le Saint Sacrement
JPSC
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Beauraing, 29 novembre : 81e anniversaire des apparitions
Beauraing - Vendredi 29 novembre : 81ème anniversaire du début des apparitions
- À 11h00 : messe solennelle internationale présidée par Mgr Hollerich, archevêque de Luxembourg
- À 14h30 : chapelet médité
- À 15h30 : témoignage de sœur Marie Simon-Pierre, guérie miraculeusement par l'intercession de Jean-Paul II (cfr présentation)
- De 16h30 à 17h30 : adoration du Saint-Sacrement
- À 18h00 : chemin des voyants : procession dans les rues de Beauraing
- À 18h30 : chapelet quotidien
- À 19h00 : messe du doyenné de Beauraing
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