Ce dimanche de la Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement, l'église du Saint-Sacrement de Binche (ancienne église des récollets, XVIIIe s.) fermera ses portes, à titre définitif, semble-t-il. Elle sera réaffectée en hôtel ou Dieu sait quoi. Quelle tristesse! Ne manquerait-on pas un peu d'imagination dans nos évêchés et dans nos cures?
Eglise du Saint-Sacrement de Binche, c’est fini! (source : Info Catho.be)
La dernière messe y sera dite dimanche, puisque l’église va être vendue pour la modique somme de 1 euro.
La paroisse avait reçu l’église du Saint-Sacrement pour un franc symbolique. Cela se passait en 1976. Mais aujourd’hui, elle ne peut plus assumer tous les coûts inhérents au bon fonctionnement d’une église, tels que le paiement des assurances, la réfection de la toiture ou encore la restauration des vitraux.
Les futurs propriétaires, s’il y en a, sont à ce jour encore inconnus. Tous les paroissiens voudraient que leur église reste bien sûr un lieu de culte, mais hélas, cela ne sera pas possible. L’église deviendra peut-être un hôtel, un immeuble à appartements ou un centre culturel. Dans tous les cas, les travaux de rénovation seront gigantesques; leur coût aussi d’ailleurs.
L’église du Saint-Sacrement de Binche n’est pas la seule à subir ce sort en Belgique. De nombreux autres édifices religieux, dont on ne connaît pas le nombre exact, ont ou vont être affectés à d’autres fins que celles du culte. Une situation inévitable, qui inexorablement, se met en mouvement dans notre pays.
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Liégeois, nous sommes fiers de ce que notre ville ait été le berceau de la Fête-Dieu au XIIIe siècle. A cette époque de ferveur religieuse marquée par l'éclosion des béguinages et des recluseries, Julienne, religieuse du Mont Cornillon, eut des visions qui signifiaient qu'il manquait une fête au calendrier liturgique, une fête en l'honneur du Christ présent dans l'Eucharistie. Rapidement, l'idée fit son chemin et cette célébration fut instaurée puis étendue à l'Eglise universelle (1264). Depuis lors, la Fête-Dieu, ou fête du Corpus Christi, connut une fortune extraordinaire notamment grâce aux innombrables processions permettant au Saint Sacrement de visiter villes et villages. Ainsi, à Liège, où une grande procession montait de la cathédrale à la basilique Saint-Martin, là où fut célébrée cette fête pour la première fois. On se souvient de ce cortège fervent réuni autour du Saint Sacrement et de l'évêque, escaladant le Publémont, pour aller célébrer cette fête dans un vaste vaisseau noir de monde. Chaque maison chrétienne mettait son point d'honneur à garnir ses fenêtres et à pavoiser; fleurs, bannières et banderoles constituaient un décor coloré et joyeux.
devant cette extinction des feux de la ferveur populaire dans la cité de saint Lambert où, dans la foulée de Vatican II, on a délibérément sacrifié cette forme de religiosité au profit d'une pastorale pauvre et déssechée. Aujourd'hui, une poignée d'amis courageux ont repris le flambeau et organisent une procession locale dans le quartier d'Avroy; c'est bien mais nous attendons que se close cette période de triste enfouissement et que des pasteurs courageux sortent à nouveau de la cathédrale, escortant le Saint Sacrement, la Vierge d'argent, le buste de Saint-Lambert, et reprennent le chemin de Saint-Martin. Le succès du Chemin de Croix organisé le Vendredi Saint, cette année dans les rues de la ville, démontre que c'est possible et que ce n'est qu'une question de volonté, mais là est toute la question.


Beaucoup de chrétiens belges francophones persistent à confondre la Libre avec leur quotidien préféré de jadis intitulé "Libre Belgique", et qui a été, durant des décennies, le défenseur du trône et de l'autel. Malin, le quotidien entretient délibérément cette méprise en accordant de temps à autre une carte blanche ou une tribune à Mgr Léonard, à Eric de Beukelaer ou à un dissident occasionnel. Le quotidien ménage ainsi une partie de son fonds de commerce bourgeois-catho qui persiste à faire vivre ce journal en payant très cher ses insertions nécrologiques et familiales. Tout cela explique que beaucoup de "braves gens" continuent d'acheter cette publication tout en pestant quotidiennement contre des parutions qui offensent systématiquement leurs convictions. Pourtant, il n'est pas nécessaire d'être un grand analyste pour constater que la Libre a résolument emboîté le pas à tous les courants avant-gardistes les plus éloignés de ses orientations fondatrices.
Profitant de cette méprise, le chroniqueur "religieux" actuel abreuve son lectorat chrétien d'articles qui minent la confiance dans la hiérarchie et qui corrodent les convictions de la foi et de la morale enseignées par l'Eglise. Ainsi en a-t-il été récemment : attaques contre la présence de la Communauté de l'Emmanuel à Louvain-la-Neuve, tribune accordée au père Fossion pour la promotion d'une "autre vision du sacerdoce", publicité gratuite pour une réunion avec la Loge organisée par Gabriel Ringlet, etc. Aujourd'hui, le chroniqueur multirécidiviste appâte malhonnêtement son public par un titre qui laisse croire qu'il va aborder un sujet général concernant l'Eglise belge : "