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Belgique - Page 383

  • Qu’en termes Galand ces choses sont dites

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    La « Libre » a cru bon de publier jeudi dernier un pensum « homaisien » du Président du Centre d’Action Laïque contre Monseigneur Léonard : digne  des propos de banquets anticléricaux de la « Belle Epoque ». Voici ce morceau d’anthologie : 

    " Le forcing des clergés pour imprimer leur marque sur la société n’a d’égal que la concurrence féroce qu’ils se livrent. Cette situation conduit à une surenchère dans la hardiesse des prises de position : c’est à qui exigera le plus pour les siens, au mépris des lois civiles - contre les lois civiles. Dans cet exercice, si les islamistes radicaux encore largement minoritaires parmi les musulmans de nos contrées, ont dégainé les premiers en exigeant, par exemple, de la viande halal dans les écoles et en cherchant l’épreuve de force en matière de port du voile, les autres dignitaires religieux ont vite compris que l’outrance et la polémique pouvaient se révéler porteuses et rallier à eux quelques brebis égarées sur le chemin infernal de la sécularisation. A ce petit jeu, l’impayable André-Joseph Léonard est passé maître. Non content de sacrifier les malades du sida sur l’autel du châtiment divin, d’excommunier les hommes coupables du crime de pédérastie, d’encourager les morbides ennemis de la liberté des femmes en matière de naissance, foulant aux pieds les lois de notre démocratie, le voici qui s’attaque à présent au Parlement, l’enceinte ultime de la représentation du peuple souverain, coupable à ses yeux de se montrer indocile aux préceptes spirituels chers à son dogme.

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  • 1100 suicides par an en Flandre

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    S'il faut en croire Express.be, il y aurait environ 1100 suicides par an en Flandre, ce qui occasionnerait un coût de 500 millions d'euros. Un  taux de suicides élevé que nous ne pouvons nous empêcher de mettre en corrélation avec le taux accéléré de déchristianisation de cette région autrefois connue pour sa dimension profondément religieuse.

    "Le nombre accru de suicides en Flandre fait débourser environ 500 à 600 millions d'euros chaque année à l'économie flamande, rapporte le quotidien flamand De Tijd. Ce calcul, sollicité par le ministre flamand du Bien-être, de la Famille et de la Santé publique, est la conséquence des frais médicaux et de la chute de productivité du travail.

    L'économiste Lieven Annemans de l'UGent explique "Il y a tant de personnes en Flandre qui veulent s'ôter la vie que cela risque de devenir un problème pour l'économie". Enfin, on dénombre environ 1.100 suicides en Flandre chaque année. Ces chiffres devraient servir de base au plan de prévention flamand afin de faire baisser le nombre de cas de suicides d'ici à 2020."

  • L’Eglise de Belgique : une organisation criminelle ?

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    C’est la question posée en première page du journal bruxellois « Le Soir » qui commente la relance de l’opération « calice » avec les nouvelles perquisitions, effectuées par le juge d’instruction De Troy dans tous les évêchés de Belgique. Ce magistrat, dont toutes les perquisitions antérieures (à part le forage des caveaux d’archevêques à la cathédrale Saint-Rombaut) ont été annulées, chercherait-il obstinément à identifier des protecteurs de prêtres pédophiles mais aussi à incriminer l’Eglise catholique belge en tant qu’organisation criminelle (sur base des articles 322 et 324 bis combinés du code pénal)? Cette hypothèse est exposée par Ricardo Guttiérrez en pages 1 et 9 du "Soir", dans son édition du 20 janvier.

    Sur son blog, le Doyen de Liège (rive-gauche), Eric de Beukelaer, ancien porte-parole des évêques, commente un autre article, moins sensationnaliste, signé la veille par le même journaliste du quotidien vespéral:

    « L’édito de jeudi dernier, paru dans le quotidien « le Soir » est de la plume de Ricardo Gutierrez. Comme souvent, il explique avec intelligence et un détachement de bon aloi la raison des récentes perquisitions dans chaque évêché du royaume. J’invite chacun à le lire.

    Une remarque : C’est un édito que je salue et que je pourrais signer. A une exception près. Quand je lis : « Il faut saluer l’engagement récent de l’Eglise catholique belge à assumer pleinement sa responsabilité morale », je trouve que c’est faire un peu trop l’impasse sur le travail remarquable de la Commission Adriaenssens. A l’époque, une certaine presse murmurait que cette commission n’était pas suffisamment indépendante. Pourtant, son rapport fut salué par tous – à commencer par la commission parlementaire. Donc – oui – cette Commission ecclésiale travaillait en toute indépendance (j’en ai été témoin). Ceci démontre que l’Eglise assumait déjà sa responsabilité morale. Que l’actuelle démarche de dédommagement aille plus loin et qu’il faille s’en réjouir, est également vrai. (lire « Soutien à nos évêques ») Mais cela ne signifie pas que rien n’était mis en place avant.

    Une question : pourquoi de nouvelles perquisitions ? Pourquoi ne pas simplement demander les dossiers recherchés aux évêchés ? Le juge a certainement ses raisons et – comme le dit Ricardo –il n’agit pas en cow-boy solitaire, mais sous contrôle du procureur fédéral Delmul. Mais moi, je ne comprends pas. Mis à part le fait que l’info a ouvert les JT, trois jours en suivant, quel avantage y avait-il à débarquer à l’improviste dans un évêché pour demander des dossiers que les responsables catholiques auraient pu préparer s’ils en avaient reçu la demande ?

    Une inquiétude : oui, la justice doit rechercher jusqu’au bout les éventuelles responsabilités. Elle le doit aux victimes. Elle le doit aussi à l’Eglise : ce n’est que si la justice enquête jusqu’au bout, que celle-ci sera éventuellement lavée du soupçon d’encore cacher des cadavres dans ses placards de sacristie. L’instruction enquête à charge et à décharge, mais avec toute cette médiatisation, ceux qui ont en charge l’instruction ont-ils encore le recul nécessaire pour arriver à la conclusion – le cas échéant – que la justice n’a personne à inculper ? Vu les attentes créées, la tentation ne deviendra-t-elle pas très forte de faire en sorte que – coûte que coûte – un procès voie le jour? ».

    Nous souscrivons sans réserve à ce point de vue, en saluant par ailleurs –une fois n’est pas coutume- la discrétion d'un autre grand quotidien bruxellois, « La Libre », face à ce nouveau tapage induit par les méthodes d’un magistrat instructeur, qui heureusement n’est pas le chef d’une bande de cow-boys au sein de la magistrature.

     

  • Exécutif musulman : le blocage

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    Dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Christian Laporte :

    « La nouvelle ministre des Cultes avoue à son tour son impuissance dans le dossier.

    D’aucuns avaient imaginé que la nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) allait vite trouver une solution aux inextricables dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans après le “surplace” permanent de Stefaan De Clerck. C’est raté ! Interpellée jeudi au Sénat par Richard Miller (MR), la ministre a bien dû avouer qu’elle ne pouvait, dans l’état actuel du dossier, rien faire de plus que son prédécesseur. Annemie Turtelboom, comme De Clerck hier, a certes expliqué que des contacts étaient en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio mais elle s’est dit impuissante face aux putschs à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique. C’est qu’une intervention de sa part serait considérée comme une immixtion dans le fonctionnement d’un culte reconnu. La ministre n’ignore plus rien du nouveau rebondissement ayant à la fois été informée par la majorité et par son président Semsettin Ugurlu et par la minorité réunie au sein de l’Alternative démocratique des musulmans de Belgique autour d’Isabelle Praile-Soumaya, vice-présidente évincée vendredi dernier. Ne cachant pas sa bonne volonté, Mme Turtelboom veut aussi un vrai dialogue entre les parties en cause.

    Richard Miller n’a pu cacher son trouble car “cet Exécutif, qu’on le veuille ou non, est désormais un rouage important du fonctionnement de la société belge qui sur quelque onze millions d’habitants ne compte pas moins de 600 000 personnes, réparties en 295 communautés, de confession musulmane” . Déjà “le fait de n’avoir pas pris de décision pour résoudre ses difficultés a eu pour conséquence de réduire les moyens de fonctionnement de l’Exécutif” . Or pour Miller “il faut savoir ce que l’on veut : si le législateur a confié des missions importantes à cet Exécutif, il doit pouvoir fonctionner convenablement dans le respect de la législation belge et en visant l’efficacité. Mais il faut aussi le préserver de toute dépendance, financière ou autre, d’influences extérieures, si celles-ci sont attentatoires à la sécurité publique”. Le sénateur montois attend donc “une attitude ferme et juste à l’instar sans nul doute des citoyens belges de confession musulmane” .  Voir ici : Exécutif musulman : le blocage

    L’Islam n’est pas un culte comme les autres parmi les 7 cultes  (laïcité comprise) que reconnaissent  (et subsidient à ce titre) les pouvoirs publics belges. Selon la théorie chrétienne classique des deux glaives, le pouvoir spirituel de l’Eglise qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, sont distincts même s’ils se complètent et doivent s’aider mutuellement. Rien de tout cela dans l’Islam: pas d’Eglise, pas de hiérarchie véritable, pas de distinction entre la société civile et la société religieuse : tout est dans tout et réciproquement dans une (joyeuse ?) confusion. Le choc des cultures ?

     

  • L'euthanasie en Belgique, une "pratique palliative" ?

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    Source : Synthèse de presse de genethique.org (jeudi 19 janvier)

    En Belgique début janvier 2012, la mise en place d'une "initiative" a été annoncée et les résultats d'une étude auprès des médecins belges ont été publiés autour du sujet de l'euthanasie.

    L'hôpital UZ Brussel met en place avec l'Academisch Medish Centrum Wemmel "une initiative pour encadrer les patients terminaux ou incurables", ainsi que ceux souffrant de troubles psychiatriques. Le but est d'organiser une consultation de seconde ligne par des médecins et infirmiers formés à la pratique de l'euthanasie. Cette initiative ferait suite à un quadruple constats : la méconnaissance des législations relatives à la fin de vie, l'appel souvent trop tardif aux soins palliatifs, l'existence de cas d'acharnement thérapeutique et les demandes d'euthanasie de patients non terminaux ou atteints de troubles psychiatriques jugés "pas suffisamment entendus".

    L'Institut européen de bioéthique appelle cependant à la vigilance, mettant en parallèle les résultats d'une étude récente sur la non-déclaration, par les médecins, des euthanasies pratiqués, à la Commission de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. Elle révèle que pour certains médecins, l'euthanasie peut être aujourd'hui considérée comme une "pratique palliative". De plus, cette étude s'intéresse aux motifs pour lesquels les médecins de Flandre négligent l'obligation de déclarer l'euthanasie à la Commission de contrôle : à 30% ils invoquent des procédures administratives et légales trop fastidieuses ou non respectées, 9% déclarent que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et dans 2% des cas, les médecins veulent éviter d'éventuelles poursuites judiciaires.

    Les résultats d'une autre étude ont montré que les 3/4 des médecins belges interrogés pensent que "l'euthanasie à la demande du patient peut constituer une forme adéquate de soins palliatifs". De plus, la moitié d'entre eux estiment que "le médecin doit pouvoir décider, en concertation avec son équipe en charge des soins, d'administrer des substances létales à un patient atteint d'une maladie incurable en proie à des souffrances insupportables et qui n'est pas en mesure de prendre lui-même des décisions". 10% d'entre eux estiment cependant que "la loi relative à l'euthanasie nuit au bon développement des soins palliatifs".

    La majorité des médecins souhaitent élargir la loi aux mineurs, près de la moitié veulent l'étendre aux patients devenus incurables mais qui ne sont pas en fin de vie si ils en font une déclaration anticipée écrite. Pour finir, 25% estiment que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et qu'elle ne doit plus être soumis au contrôle de la Commission d'évaluation.

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - Rétrospective de l'année 2011

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    Sommaire

     

  • Enseignement philosophique et religieux en Belgique francophone : vers le grand melting pot ?

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    Le site officiel des diocèses de Belgique nous informe sans autre commentaire :

    Introduire un tronc commun aux cours de religion, philosophie et morale dès l’enseignement fondamental…  la proposition de la ministre de l’enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet, fait son chemin auprès du parlement de la fédération Wallonie Bruxelles.

    Une réflexion est menée, depuis plusieurs années, sur la possibilité de combiner la morale et la religion en un cours commun. Et, ces derniers mois, le dossier a nettement avancé sous l’impulsion de la ministre Simonet qui a entendu à plusieurs reprises le Conseil consultatif des cours philosophiques (CCCP) et les représentants des cultes.

    Un accord semble se dégager aujourd’hui au parlement de la fédérations Wallonie Bruxelles autour de la proposition de la ministre de créer, dès le fondamental, un tronc commun afin de « développer la pensée rationnelle, logique et argumentative autour de trois grands axes » : le questionnement philosophique pour permettre le développement de schémas de pensée personnelle, le dialogue interconvictionnel avec une initiation aux différentes confessions religieuses et aux divers courants de la laïcité et enfin, l’éducation à une citoyenneté active abordant les bases de la vie en société et le développement moral.

    Interrogée ce mercredi 18 janvier 2012 sur les antennes de Bel-RTL, Marie-Dominique Simonet, a précisé que ses propositions n’allaient pas dans le sens de réduire le nombre d’heures de cours des religions spécifiques, mais visaient la rencontre, l’ouverture et la lutte contre les différents intégrismes. Dès septembre 2013, une partie du contenu des cours sera donc identique dans les cours de religion et de morale, en primaire et secondaire. La ministre envisage pour cela de mettre en place des modules destinés aux enseignants qui devront se former dans les matières communes. Mais avant cela, il reste à définir et à produire le contenu concret de cet enseignement, une mission qui sera confiée à un groupe de travail représentatif des différentes convictions concernées

     Mgr Harpigny, évêque référent pour les cours de religion, se dit favorable à cette orientation, ajoutant que la concertation doit se poursuivre entre représentants des cultes et de la laïcité. Rappelant le pacte scolaire qui prévoit des cours « confessionnels », Mgr Harpigny insiste sur le fait que les cours de religion catholique  doivent être donnés par des personnes de religion catholique et qu’il faudra rester attentif à ce qu’ils ne deviennent pas un cours d’histoire des religions. Voir ici  Des cours « philosophiques » dès les primaires

    Nul doute que cette initiative réjouira les mânes de Voltaire, lui qui eût déjà voulu voir de son temps  « qu’avec le grand mufti le pape dansât le cotillon ». Les identités sont meurtrières, c’est bien connu depuis le concile, et puis Monseigneur le Référendaire marque son accord dans une phrase si bien balancée.

    Et, en réalité, qu’est-ce que cela change aux cours de  religion catholique déjà fort peu convictionnels d’aujourd’hui ? Reste à savoir ce qu’en pense le grand mufti.

  • Opération Calice: c’est reparti pour un tour

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    A peine l’Eglise de Belgique avait-t-elle cru bon d’organiser une conférence de presse présentant une brochure de cinquante pages ( L’Église plus que jamais aux côtés des victimes d’abus sexuels ) pour montrer qu’elle tirait les leçons de la crise qui l’a secouée après les révélations en cascade dabus sexuels déclenchées par l’affaire Vangheluwe, voici que –réponse du berger à la bergère ?- le juge d’instruction Wim De Troy remet son petit carrousel  en route avec de nouvelles perquisitions. Dans la Libre d’aujourd’hui, Christian Laporte a le ton juste à cet égard :

     « Le jeu de mots est un peu "borderline", on en convient, mais il est vraiment permis de se demander si l’Eglise catholique belge va devoir boire le calice jusqu’à la lie Après les perquisitions, lundi, dans les évêchés d’Anvers et de Hasselt ainsi qu’à l’archevêché de Malines, les enquêteurs du parquet fédéral, conduits par le juge d’instruction Wim De Troy, ont mis le cap mardi matin sur Bruges avant de se rendre ensuite à Gand où ils ont non seulement perquisitionné à l’évêché mais aussi à la congrégation des Frères de la Charité (30 dossiers saisis en tout). L’objectif de ces nouvelles descentes dans les sièges des diocèses et sans doute encore dans les heures et jours à venir auprès d’autres ordres ou congrégations religieuses flamandes - avant de faire la même démarche du côté francophone ? - n’a pas changé. Comme l’a rappelé Lieve Pellens, la porte-parole du parquet fédéral, les enquêteurs sont "toujours à la recherche d’éléments fondamentaux dans une phase importante de l’opération Calice".

    Tant lundi à Anvers, Hasselt et Malines que mardi à Bruges et à Gand, le parquet fédéral a voulu remettre la main sur les dossiers personnels d’hommes d’Eglise dont les noms figurent dans les déclarations de victimes présumées d’abus sexuels. Il s’agit en fait de nouvelles investigations autour de 200 déclarations faites par des victimes et 87 parties civiles. Les enquêteurs recherchent les dossiers personnels de certains ecclésiastiques dont les noms figurent dans lesdites déclarations des victimes.

    Le parquet reste aussi muet sur des dossiers qui mentionnent le nom de religieux décédés. Ainsi dix dossiers de prêtres décédés ont été emportés à Malines, ce qui laisse à penser que l’objectif de l’enquête est de fermer toutes les portes sur les éventuelles poursuites encore possibles pour non-assistance à personnes en danger.

    Comme la veille, les responsables diocésains tout comme ceux des Frères de la Charité ont pleinement collaboré avec les enquêteurs, s’efforçant de sauvegarder aussi une copie de chaque dossier qui pourrait être très utile dans les semaines à venir avec la mise en place du centre d’arbitrage pour les victimes dont les dossiers ont été prescrits.

    Me Fernand Keuleneer, l’avocat de l’Eglise, s’étonne quand même de la façon dont les nouvelles perquisitions ont été menées. "Il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’Eglise est toujours prête à collaborer. Pour les dossiers tels ceux qui ont été saisis, il aurait été parfaitement possible pour le juge de les obtenir auprès des responsables diocésains ou de congrégations sans devoir (re)passer par une perquisition qui frappe évidemment les esprits par sa médiatisation ! En ce sens, la démarche me paraît plus politique que purement juridique ; elle n’est pas très élégante même si cela s’est mieux passé que le 24 juin 2010."

    Le défenseur de l’institution ecclésiale fronce aussi les sourcils face au fait que les enquêteurs ont apparemment mis également la main sur des courriers qui n’étaient pas liés aux dossiers en question. Et se demande si les enquêteurs ne court-circuitent pas le tribunal arbitral en ayant pris des dossiers dont les victimes avaient clairement opté pour le recours à cette instance plutôt qu’à la justice. Sans parler d’une utilisation éventuelle des dossiers de feu la commission Adriaenssens dont la chambre des mises a pourtant clairement dit qu’ils ne pouvaient plus être utilisés.

    Mais l’avocat a une autre objection fondamentale : "Wim De Troy semble s’acharner à vouloir faire le procès de l’Histoire". "Les autorités ecclésiales ont admis clairement que les structures d’antan n’étaient ni appropriées ni efficaces pour lutter contre la pédophilie mais c’est encore autre chose de vouloir démontrer qu’il y a eu non-assistance à personnes en danger. En fait, on veut juridiser l’Histoire."

    Et de conclure que "ces nouvelles démarches judiciaires sont pour le moins surprenantes à l’heure où l’Eglise s’apprête à faire un nouveau pas en direction des victimes, après s’être concertée avec le Parlement".  C’est ici  Opération Calice : tout sauf fini

    Aux dernières nouvelles une quinzaine de policiers fédéraux ont  mené, depuis peu avant 9h, une perquisition à l'évêché de Tournai. Vers 11h15, le juge d'instruction Wim De Troy et plusieurs enquêteurs ont rejoint l'évêché de Namur d'où ils sont repartis pour Liège peu après 14h sans faire aucun commentaire. Arrivés au siège de l'Evêché de Liège vers 16H10, ils ont quitté les lieux vers 17H50.

    Un lecteur de la Libre y va de son commentaire : « Quel mic-mac. Ce juge d'instruction a déjà fait procéder a des saisies. Ces saisies ont été contestées et annulées. Puis le juge a démissionné mais il est toujours là. Et maintenant il recommence. Histoire sans doute d'avoir des pièces dont il possède déjà des copies.Les perquisitions c'est bien, on voudrait savoir ce qu'ils ont trouvé. Les anciennes recherches n'ont provoqué qu'un déménagement de dossiers et des trous dans des caveaux. Et maintenant ? J'ai l'impression que le juge De Troy se fout de leur gueule. Il perquisitionne, ça c'est le principal et ça fait son effet dans l'opinion publique, même si on ne trouve rien. » Wait and see…


     

     

  • "Tyrannie majoritaire", la curieuse logique d'un député européen

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    Un passage amusant dans une interview de Louis Michel, dans "La Libre Belgique" de ce jour:

    Question de la journaliste: "Quel est le danger si on laisse Viktor Orban abuser de sa large majorité ?"

    Réponse: "Le danger c'est d'aboutir à la tyrannie majoritaire. Une majorité, même large, n'a pas le droit d'imposer tout et n'importe quoi." Etc…

    Quand Mgr Léonard s'inquiète des abus de la démocratie parlementaire, les médias et les politiques s'enflamment. Dans ce cas-ci, bien sûr, personne ne dira que le MR mérite mieux que Louis Michel comme député européen !

    Plus loin, le même député s'indigne parce qu'il est question d'introduire le paramètre des deux tiers dans la Constitution hongroise. Un paramètre qui existe pourtant depuis bien longtemps en Belgique…

  • Mgr Léonard : le disc-jockey de « La Libre » change de disque

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    leo_0020_go_0020_6x48gr.jpgNon, le chroniqueur « religieux » de La Libre ex Belgique ne mange pas du Léo tous les matins !

    A preuve : aujourd’hui, Christian Laporte vante les qualités du chanteur, à défaut d’apprécier la chanson. Voici les paroles du disque demandé :

    « Mgr Léonard poursuit sa tournée des doyennés de l’archidiocèse. Le voici à Hal pour dix jours. L’archevêque a déjà marqué des points, à peine arrivé sur place.

    Ambiance

    Sans grandes orgues, ni trompettes thébaines, l’archevêque de Malines-Bruxelles poursuit, sans jamais se laisser désemparer par les humeurs politiques ou sociétales du moment, sa tournée des doyennés de son méga-diocèse. Après avoir visité de fond en comble le vicariat de Bruxelles, il poursuit sa découverte du Brabant flamand et, last but not least, il mettra le cap sur le Brabant wallon. Pendant une pleine semaine encore, il est accueilli dans le doyenné de Hal, qui couvre pas moins de vingt-six paroisses de Hal, Leeuw-Saint-Pierre, Beersel ainsi que de Rhode, Linkebeek et Drogenbos.

    Le prélat a beau afficher 71 printemps au compteur depuis le mois de Marie dernier, il n’en manifeste pas moins toujours le même intérêt et visiblement un réel plaisir d’aller à la rencontre de ses ouailles sur le terrain.

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  • Le 20 décembre dernier, à Marseille

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    Sur le site "De l'amour en éclats" du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, nous lisons :

     

    Mgr Léonard, Primat de Belgique, Archevêque de Malines-Bruxelles, nous a fait la joie et l'honneur de sa présence. Une grande journée sous sa lumière paternelle et apostolique, et le soir trois heures de prière avec nos frères malades. Malgré l'affluence impressionnante des fidèles, un profond recueillement unissait les coeurs. Merci Très Sainte Vierge Marie de nous combler ainsi !

    Pour écouter l'homélie de Mgr Léonard, cliquer sur le lien suivant : http://www.delamoureneclats.fr

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - 13 janvier 2012

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