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Christianisme - Page 30

  • Parlement Européen : des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros

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    De zenit.org :

    Des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros

    Un document alarmiste publié au Parlement européen suscite l’indignation des institutions chrétiennes

    1er août 2025

    Le 26 juin dernier, dans les murs du Parlement européen, a été présenté un rapport au titre provocateur : « La prochaine vague : comment l’extrémisme religieux regagne du pouvoir ». Un document au langage aussi audacieux qu’alarmant censé alerter les démocraties européennes. Mais pour de nombreux observateurs, notamment issus des milieux religieux et académiques, le rapport sonne creux, mais il est surtout injuste.

    Un rapport au ton accusateur : quand la foi devient suspecte

    Produit par le Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs (EPF), avec le soutien de puissants bailleurs de fonds progressistes tels que la Fondation Gates, l’Open Society de George Soros et le Fonds des Nations Unies pour la population, le rapport dénonce une prétendue offensive coordonnée de groupes chrétiens — catholiques, évangéliques et orthodoxes — visant à infiltrer les institutions démocratiques, affaiblir les droits sexuels et reproductifs et revenir sur les acquis en matière d’égalité de genre.

    Ce qui interpelle autant que ses conclusions, c’est le soutien politique transversal qui a accompagné sa publication : des eurodéputés de quatre grands groupes parlementaires, du centre-droit aux écologistes, ont co-parrainé l’événement, laissant entendre une inquiétude consensuelle à Bruxelles.

    Défendre la vie ou menacer la démocratie ?

    Derrière la rhétorique et les graphiques, un tout autre récit émerge : celui d’accusations floues, de définitions extensives et d’une tentative perçue par certains comme idéologiquement orientée pour discréditer les voix chrétiennes traditionnelles dans l’espace public.

    Le cœur du débat tient en une question essentielle : quand la défense publique de valeurs religieuses devient-elle un acte d’extrémisme ?

    Depuis des siècles, les communautés chrétiennes d’Europe participent au débat social et politique, fondant leur engagement sur des principes moraux : la défense de la vie, la protection de la famille, le rôle de la conscience dans l’éducation. Ces convictions, parfois impopulaires dans les cercles sécularisés, ne sont ni violentes ni contraires à la démocratie. Or, le rapport ne fait aucune distinction. Il qualifie de « anti-droits » ou « anti-genre » un large éventail d’organisations, y compris des universités et fondations humanitaires.

    En Espagne, sont notamment mentionnées :

    • l’Université de Navarre,
    • l’Université Francisco de Vitoria,
    • la Fondation universitaire San Pablo CEU,
    • CitizenGO,
    • et même des centres d’aide aux femmes enceintes, financés par des fonds publics.

    Leur prétendu délit ? Promouvoir la planification familiale naturelle, soutenir les événements pro-vie, défendre les droits parentaux dans l’éducation, ou encourager la recherche bioéthique fondée sur la théologie morale catholique.

    Un amalgame inquiétant

    Aucune de ces structures ne prône la violence. Aucune ne rejette les institutions démocratiques. Leurs missions sont tournées vers le dialogue, la formation, la recherche, l’action sociale. En les plaçant dans le même panier que de supposés extrémistes religieux, le rapport brouille les lignes entre désaccord moral et radicalisation politique.

    Et ce n’est pas tout : « La prochaine vague » va plus loin, accusant ces groupes d’avoir reçu 1,2 milliard de dollarsentre 2019 et 2023, provenant à 73 % d’Europe, 18 % de Russie, et 9 % des États-Unis. Le sous-entendu ? Ces fonds serviraient une stratégie souterraine concertée. Pourtant, le rapport n’apporte presque aucune preuve de coordination réelle. La majorité des donateurs identifiés sont des fondations indépendantes aux objectifs variés, souvent centrés sur l’éducation, l’éthique publique ou la démographie.

    Un rapport partisan ?

    Le document reste aussi évasif sur son propre financement et ses orientations idéologiques. Il omet de rappeler que ses principaux sponsors — parmi les plus influents du monde — soutiennent des agendas spécifiques : accès à l’avortement, théorie du genre à l’école, restrictions à l’objection de conscience religieuse.

    En dénonçant une supposée « mainmise religieuse » sur les institutions, il néglige le risque d’un excès inverse : celui d’une dérive progressiste qui marginalise toute voix discordante. En fin de compte, c’est le rapport lui-même qui, selon ses détracteurs, menace le pluralisme démocratique, en assimilant un désaccord moral à une menace extrémiste.

    La foi réduite au silence ?

    Des institutions confessionnelles de toute l’Europe ont rapidement réagi. Elles soulignent que défendre la vie, la famille, ou proposer des alternatives éthiques à l’éducation sexuelle controversée ne relève pas de l’extrémisme, mais de la conscience morale.

    Et elles préviennent : si ces voix sont exclues du débat démocratique, cela ne mènera pas à l’harmonie, mais à une polarisation encore plus profonde.

    Dans sa volonté de dénoncer une montée du radicalisme religieux, « La prochaine vague » semble confondre opposition et subversion, désaccord et danger. Or, la démocratie européenne s’épanouit non pas quand certaines voix sont réduites au silence, mais quand elles peuvent être entendues — surtout lorsqu’elles dérangent.

    La vraie « prochaine vague » ?

    Le rapport soulève finalement une question cruciale : Quel pluralisme voulons-nous construire ? Un pluralisme où les croyants sont invités à la table du débat, ou un système où ils sont étiquetés et écartés avant même d’avoir parlé ?

    Voilà, peut-être, la véritable prochaine vague qu’il faudra observer — et, espérons-le, corriger.

    Des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros | ZENIT - Français

  • R.D. CONGO : « Plus de 100 morts en juillet dans l'Ituri malgré l'état d'urgence en vigueur depuis 4 ans »

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO- Caritas à Bunia : « Plus de 100 morts en juillet dans l'Ituri malgré l'état d'urgence en vigueur depuis 4 ans »

    31 juillet 2025  
     

    Kinshasa (Agence Fides) – « Dans notre province, rien qu’au mois de juillet, plus de 100 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été brutalement assassinées lors d’attaques d’une brutalité indescriptible ». C’est ce que révèle la Caritas diocésaine de Bunia (province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo), sur le territoire de laquelle se trouve l'église Beata Anuarite de Komanda, attaquée par un commando des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet (voir Fides 28/7/2025).

    Les 100 victimes rien qu'au mois de juillet de cette année représentent, selon Caritas Bunia, « l'échec flagrant de l'état d'urgence » décrété le 3 mai 2021 par le président Félix Tshisekedi dans l'Ituri et le Nord-Kivu afin de « neutraliser les groupes armés opérant dans les deux provinces ; restaurer l'autorité de l'État par le biais d'un gouvernement militaire temporaire ; protéger les civils et stabiliser la région ».

    « Quatre ans et près de 100 prolongations plus tard, les résultats sont désastreux : de nouveaux groupes armés ont émergé et sont plus actifs que jamais », affirme Caritas. « L'impunité règne en maître et les massacres se poursuivent sans enquête ni poursuites judiciaires contre les criminels. Pire encore, des témoignages accablants révèlent la complicité, passive ou active, de l'armée congolaise, comme dans le récent massacre de Lopa où les miliciens de la CODECO ont profané l'église Giovanni da Capistrano (voir Fides 23/7/2025) ». La profanation de l'église « a contraint Mgr Dieudonné Uringi, évêque de Bunia, à fermer la paroisse dont la réouverture reste sine die ».

    Entre-temps, de nouveaux détails ont été révélés sur l'attaque du village de Komanda. Les assaillants sont entrés dans le village vers deux heures du matin depuis leur bastion sur le mont Hoyo. Ils ont attaqué l'église paroissiale Beata Anuarite, tuant une vingtaine de personnes à coups de machettes rassemblées pour une veillée de prière. D'autres corps ont été retrouvés dans des maisons et des commerces incendiés non loin de l'église, dont celui d'un homme carbonisé retrouvé dans un camion incendié par les assaillants. Au total, 43 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées.

    L'attaque du village de Komanda a provoqué, selon Caritas, une panique généralisée qui a entraîné l'exode massif de la population vers Bunia, Beni et Kisangani, ainsi que la suspension des activités économiques et religieuses. Tout cela a aggravé la crise humanitaire déjà existante en raison de l'arrivée de nouveaux déplacés. Caritas Bunia dénonce « l'inaction inacceptable des forces de sécurité et de la MONUSCO (Mission de l'ONU en RDC), qui, bien que stationnées à moins de 3 kilomètres du lieu du crime, ne sont pas intervenues pour protéger les civils ».

    Dans le communiqué envoyé à l'Agence Fides, Caritas Bunia souligne que la situation sécuritaire en Ituri se détériore : «Avec l'émergence d'un nouveau mouvement rebelle (Convention pour la révolution populaire), récemment fondé par Thomas Lubanga et ses complices en Ouganda, et les alliances contre nature entre l'armée régulière (FARDC) et les milices criminelles qu'elle est censée combattre, l'Ituri sombre dans un chaos sans précédent. La population, livrée à elle-même, ne sait plus à qui faire confiance ».

    Afin d'éviter de nouveaux massacres et d'améliorer la sécurité dans la région, Caritas demande la levée immédiate de l'état d'urgence, qu'elle qualifie de « mesure inefficace rejetée par la population » ; le remplacement de tout le personnel des FARDC et de la police déployé à Komanda pendant le massacre du 27 juillet, ainsi qu'à Lopa pendant les massacres et les destructions du 21 juillet 2025 ; la révision urgente des stratégies de protection des civils afin d'éviter de nouvelles tragédies.

    (LM) (Agenzia Fides 31/7/2025)

  • La tilma (manteau) de Notre-Dame de Guadalupe, inexplicable par la science

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    La tilma de Notre-Dame de Guadalupe, inexplicable par la science

    Nous passons en revue les principales études scientifiques sur le manteau en fibres d'agave (tilma) de l'Indien Saint Juan Diego, sur lequel l'image de Notre-Dame de Guadalupe fut miraculeusement imprimée le 12 décembre 1531 et qui est resté intact à ce jour. La Bussola s'entretient avec David Caron Olivares.

    É01_08_2025

    Image de Notre-Dame de Guadalupe, imprimée sur le manteau de saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin (1531)

    C'est l'un des plus grands miracles durables que le Seigneur ait accordé à l'humanité. Il s'agit d'une image dont l'histoire s'étend sur près de 494 ans : celle de Notre-Dame de Guadalupe, qui, le 12 décembre 1531, fut instantanément imprimée – en présence de l'évêque espagnol Juan de Zumárraga (1468-1548) et de sept autres témoins – sur la tilma (une sorte de manteau en fibres d'agave) portée par le saint indien Juan Diego Cuauhtlatoatzin (1474-1548). Le miracle se produisit au moment où le saint ouvrit la tilma, qui contenait des roses castillanes, cueillies au sommet du Tepeyac (Mexique), selon les instructions de la Vierge Marie : ces roses devaient être le « signe » qui convaincrait l'évêque de l'authenticité de ces apparitions mariales, commencées trois jours plus tôt. Mais en réalité, il y avait deux signes : précisément, les roses de Castille (hors saison et hors continent...) et l'image sur le manteau de Juan Diego, aujourd'hui conservée dans le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe construit sur le lieu des apparitions.

    Il s'agit d'une image acheiropoïétique, c'est-à-dire non réalisée par des mains humaines. Cette vérité est corroborée par les nombreuses études menées au fil des siècles sur la tilma. Cette image et le message de miséricorde laissé par la Mère céleste lors des apparitions ont eu un impact considérable sur l'évangélisation du Mexique, libérant les Indiens des anciens cultes aztèques, qui donnaient lieu à plusieurs milliers de sacrifices humains chaque année.

    La Nuova Bussola a interviewé David Caron Olivares, auteur du livre Nuestra Señora de Guadalupe. La imagen ante el reto de la Historia y de la Ciencia (Notre-Dame de Guadalupe. L'image face au défi de l'histoire et de la science), qui a récemment donné une conférence sur ce thème en Italie, le 22 juillet au sanctuaire milanais de Santa Maria alla Fontana.

    Au fil des siècles, plusieurs études scientifiques ont été menées sur la tilma à l'effigie de la Vierge de Guadalupe. Que nous apprennent ces recherches ?

    Résumons quelques faits scientifiquement inexplicables concernant l'image imprimée sur la tilma de saint Juan Diego :

    1. Le tissu de la tilma est intact et n'a subi aucune détérioration, bien qu'il soit constitué d'une fibre végétale qui se désintègre généralement en petits fragments en moins de vingt ans. Ce tissu n'a subi aucune détérioration, ni au contact de la foule, ni à la fumée des innombrables bougies, ni à la poussière, malgré son exposition sans protection pendant 116 ans, depuis l'installation du premier verre protecteur en 1647.

    2. L'extraordinaire finesse de l'image, impossible à réaliser, même pour un peintre expert, sur ce support brut sans aucune sorte de préparation préalable.

    3. Les couleurs conservent une brillance extraordinaire, alors qu'elles auraient dû pâlir, changer de teinte et craqueler, n'étant protégées par aucun vernis.

    4. En 1785, un acide très concentré et corrosif tel que l'acide nitrique fut versé sur l'image, sans détruire le tissu.

    5. Les cornées et les pupilles des yeux de la Vierge reflètent le reflet des personnes présentes dans le bureau de l'évêque lorsque l'image est apparue sur le manteau. Ces reflets ont été révélés par des études menées au XXe siècle par des scientifiques spécialisés en ophtalmologie.

    6. Les étoiles du manteau, qui correspondent aux constellations du Nord et du Sud visibles depuis le Mexique le 12 décembre, jour de la dernière apparition.

    7. En 1921, une bombe explosa devant l'image, la laissant intacte, tandis que le crucifix qui se trouvait au même endroit était nettement déformé.

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  • L'évêque Barron reçoit le prix Josef Pieper 2025 pour avoir défendu la compréhension chrétienne du monde

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    Du Catholic Herald :

    30 juillet 2025

    L'évêque Barron reçoit le prix Josef Pieper 2025 pour avoir défendu la compréhension chrétienne du monde

    Le prestigieux prix Josef Pieper 2025 a été décerné au fondateur de Word on Fire Ministries et personnalité des médias sociaux, Mgr Robert Barron, en reconnaissance de son travail de promotion et d'explication des idées et de la culture chrétiennes.

    Institué en 2004, le prix de la Fondation Josef Pieper de Münster, en Allemagne, est décerné tous les cinq ans en reconnaissance d'un travail exceptionnel en faveur d'une anthropologie fondée sur le christianisme. Il a été remis à Mgr Barron, évêque du diocèse de Winona-Rochester (Minnesota), le 27 juillet lors de la cérémonie de remise du prix à Münster, rapporte OSV News.

    Le prix tire son nom du célèbre philosophe social catholique allemand du 20e siècle, qui a distillé les pensées de saint Thomas d'Aquin et d'autres penseurs dans une prose claire et accessible. Les travaux de Pieper, qui ont été salués par des personnalités telles que le poète T. S. Eliot, mettaient particulièrement l'accent sur l'interconnexion de la vertu, du bonheur, de la moralité, de la vérité et de la réalité. Le prix vise à perpétuer l'héritage de Pieper.

    Lors de la cérémonie de remise du prix, l'évêque Stefan Oster de Passau, en Allemagne, a décrit Mgr Barron comme étant "comme Josef Pieper lui-même ... un maître de la présentation de contenus complexes dans un langage compréhensible et beau".

    Mgr Oster, qui utilise régulièrement les médias sociaux dans son propre ministère, a noté que Mgr Barron avait été un adepte précoce et compétent de l'utilisation des nouveaux médias pour l'évangélisation, rapporte OSV News.

    « Il a utilisé des vidéos YouTube pour la première fois il y a vingt-cinq ans pour entrer en conversation avec la culture contemporaine comme presque aucun autre homme d'église », a déclaré Mgr Oster.

    Il a ajouté que la formation approfondie de Mgr Barron en philosophie et en Écriture et sa volonté de s'engager « avec des personnalités de toutes convictions politiques et ecclésiastiques » avaient également contribué à faire progresser la proclamation de l'Évangile.

    "Le fait qu'il soit un homme de prière est bien plus important, a ajouté le prélat allemand, et c'est à mon avis le facteur décisif.

    Oster a expliqué : "Il nous appelle constamment, en tant que chrétiens, en particulier ceux qui sont impliqués dans la prédication, à l'heure sainte, l'heure quotidienne avec le Seigneur, par la liturgie des heures, la lecture des Écritures, l'adoration du Saint-Sacrement. Si vous me demandez où Mgr Barron reçoit la capacité d'allumer (la foi chez les autres) ... la source la plus importante est ici".

    Dans une interview accordée à la chaîne de télévision catholique allemande K-TV, Mgr Barron a déclaré : "J'ai toujours pensé que Pieper était l'un des meilleurs auteurs d'introduction à Thomas d'Aquin.

    Barron a expliqué : "Il est un modèle de bonne écriture. Il écrit très profondément, mais aussi simplement. Son écriture n'est pas alourdie par toutes sortes de jargons académiques. Il est plus direct. C'est ce que j'apprécie chez lui.

    "Et je pense qu'il est l'un des écrivains les plus clairs du XXe siècle dans la tradition catholique. Recevoir le prix en son nom est donc un grand honneur pour moi, car c'est quelqu'un que j'ai essayé d'imiter dans mes propres écrits".

    L'attribution du prix à M. Barron a suscité des protestations de la part de la section de Münster du groupe de femmes catholiques allemandes Katholische Frauengemeinschaft Deutschlands. Sur son site Web, le groupe a décrit l'attribution du prix à l'évêque Barron comme « un signe fatal » en raison de « son hostilité envers les personnes queer, sa proximité avec le président Trump et son manque de critique de ses violations des droits de l'homme ».

    OSV News note qu'en mai 2025, le président Donald Trump a nommé l'évêque Barron et le cardinal Timothy M. Dolan de New York comme membres de sa Commission pour la liberté religieuse nouvellement créée. En outre, quatre autres évêques, ainsi qu'un prêtre de paroisse catholique et d'autres chefs religieux ont été nommés à un conseil consultatif pour la commission.

    Dans ses écrits et ses discours, Mgr Barron a souligné la nécessité d'une pastorale et d'une inclusion des personnes LGBTQ+ au sein de l'Église, note OSV News. Il ajoute cependant que Mgr Barron a également déclaré que l'Église doit être claire sur son propre enseignement, appelant tous les individus, y compris ceux qui ont une attirance pour le même sexe, à la conversion et à une plénitude de vie qui s'aligne sur l'enseignement moral catholique.

    Parmi les précédents lauréats du prix figurent la philosophe et auteure catholique allemande Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz et le philosophe et auteur allemand Rüdiger Safranski.

    Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz, éminente critique du projet de réforme allemand "Chemin synodal" et défenseur des enseignements du pape Benoît XVI, rapporte le National Catholic Register, a reçu le prix en 2019.

    Rüdiger Safranski a reçu le prix en 2014 pour son travail en tant que spécialiste de la littérature, philosophe et auteur. Il est connu pour son étude de l'histoire culturelle du temps, en particulier pour son diagnostic d'une pénurie mondiale de temps à des fins économiques et de l'asservissement des personnes par un système de gestion du temps et de pressions toujours plus étroit.

  • Le Christ au centre. Nouveautés et embûches de ce début de pontificat

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Le Christ au centre. Nouveautés et embûches de ce début de pontificat

    (s.m.) « Disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié ». Dès son inauguration comme successeur de Pierre, le pape Léon n’a pas fait mystère de la place centrale qu’il donne au Christ – et à Lui seul – au centre de sa mission, de son service et de sa vie.

    Et il tient à ce que l’unité de l’Église se recompose également autour du Christ, comme il m’a mis en exergue dans sa devise épiscopale tirée de saint Augustin : « in Illo Uno Unum », c’est-à-dire « dans l’Unique Christ, nous sommes un ».

    Ce qui va suivre est l’évaluation des 100 premiers jours du pontificat de Léon XIV que Robert P. Imbelli, prêtre de l’archidiocèse de New York et théologien réputé, a publié le 17 juillet en langue anglaise dans « Public Discourse – The Journal of the Witherspoon Institute ».

    Le Père Imbelli a effectué ses études à Rome, à l’Université pontificale grégorienne et aux États-Unis, à l’Université de Yale. Il a enseigné la théologie au Boston College et une sélection de ses écrits a été récemment publiée sous le titre « Christ Brings All Newness : Essays, Reviews and Reflections ». Il a collaboré à « L’Osservatore Romano » dans les années où il était dirigé par Giovanni Maria Vian.

    À lui la parole avec les remerciements de Settimo Cielo, qui reprendra ses publications après quelques jours de congés estivaux.

    (sur la photo du 3 juillet, le pape Léon avec les enfants du Centré d’été du Vatican, dont 300 ukrainiens).

    *

    Centrés sur le Christ : réflexions sur les 100 premiers jours du pape Léon

    de Robert P. Imbelli

    Les premières impressions des premiers mois du pontificat de Léon XIV ont souvent porté sur des questions de style, d’ornements et de gestuelle. C’est ainsi que sa première apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, vêtu de la mozette et de l’étole papale a été considérée à juste titre comme un contraste avec son prédécesseur, le pape François, qui a dédaigné l’une et l’autre. Bien vite, sa décision de résider au palais apostolique et de passer ses vacances dans la villa papale de Castel Gandolfo ont marqué une nette différence de style avec son prédécesseur qui s’était non seulement tenu à distance de cette résidence mais qui négligeait soigneusement les vacances.

    Quoique ces divergences de style ne soient pas décisives, elles n’en demeurent pas moins révélatrices. Elles suggèrent que, contrairement à la tendance de François de modeler la fonction sur sa personne, Léon semble plutôt enclin à accommoder sa personne à la fonction qu’il a acceptée. À bien des égards, cette disposition « kénotique » reflète la promesse qu’il a faite à la messe pro ecclesia avec les cardinaux électeurs, de « disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié. »

    Le nom qu’il a choisi manifeste selon moi ce désir de faire passer sa fonction avant sa personne. Il n’y a aucun doute que le choix de « Léon » révèle un engagement envers la sensibilité sociale et intellectuelle du pape Léon XIII. Mais ce choix constitue également un contraste par rapport à l’impulsion idiosyncratique de son prédécesseur qui avait choisi le nom de « François » qui n’avait encore jamais été employé auparavant.

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  • Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

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    Le Bienheureux père Edward Poppe un exemple plus actuel que jamais!

    Avec un certain retard, ‘le livre du centenaire’ en version française de ‘l’anniversaire Edward Poppe 1924 – 2024’ a été publié.

    Illustré de manière très colorée et composé de 2 parties :

    Première partie : EDWARD POPPE L’AMI

    Deuxième partie : PAROLE DE L’ABBE EDWARD POPPE

    Le prix de vente du livre est de 30 euros, hors frais de port.

    Vous pouvez commander ce livre par :

    priester.poppe@edpnet.beImage1.png

    Recteur Edward Janssens

    eduard.janssens6@telenet.be

    0032 475 69 25 59

    Une autre parution du même auteur :

    ‘Boites vides, boite pleines’. Le bienheureux Edward Poppe et le prêtre.

    Le prix de vente du livre est de 17 euros, hors frais de port.

    Un très grand succès :

    Le héros de mon enfance

    52 méditations de l'abbé Edouard Poppe

    9 euros, hors frais de port.

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    Vous êtes toujours les bienvenus pour un pèlerinage au ‘Sanctuaire Poppe' et à la maison 'L'expérience d'Edward Poppe' (musée - interactif) à Moerzeke

  • Pourquoi l’arrestation de deux religieuses bouleverse la politique indienne

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Pourquoi l’arrestation de deux religieuses bouleverse la politique indienne

    La plupart des incidents antichrétiens passent inaperçus. Pourquoi est-ce différent ?

    Sœur Preeti Mary et Sœur Vandana Francis après leur détention à la gare de Durg, dans l'État indien du Chhattisgarh, le 25 juillet 2025. Crédit : @TheChronology__/twitter.com.

    La plupart de ces arrestations passent inaperçues, sauf auprès des défenseurs des droits de l'homme. Mais l'arrestation de deux religieuses, le 25 juillet, a fait la une des journaux en Inde et a déclenché un débat politique national.

    Quel est le contexte ? Pourquoi les religieuses ont-elles été arrêtées ? Comment réagissent les dirigeants de l'Église et les responsables politiques ? Et pourquoi l'affaire a-t-elle retenu l'attention ?

    Le Pilier jette un œil.

    Quel est le contexte ?

    Seulement 2 % des quelque 1,4 milliard d'habitants de l'Inde sont chrétiens. La situation critique de la minorité chrétienne est donc rarement considérée comme un problème brûlant dans la société indienne.

    La Constitution du pays garantit la liberté de religion. Mais dans la pratique, les chrétiens indiens doivent exercer leur foi avec une grande discrétion, étant donné que le pays est à 80 % hindou et que le nationalisme hindou est une force culturelle majeure.

    La coalition au pouvoir est menée par le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi, qui affirme que l'hindouisme, ou « hindouisme », est le fondement de la culture du pays. Aux côtés du BJP, une multitude d'organisations défendent l'idéologie hindouiste, collectivement connue sous le nom de Sangh Parivar .

    Le Sangh Parivar comprend une organisation militante connue sous le nom de Bajrang Dal , qui est active dans l'État du Chhattisgarh, au centre de l'Inde, dirigé par le BJP.

    Ce qui s'est passé?

    Le 25 juillet, deux religieuses sont arrivées à la gare de Durg, dans l'État du Chhattisgarh, en provenance d'Agra, une ville de l'État d'Uttar Pradesh, au nord du pays.

    Les religieuses, Sœur Vandana Francis et Sœur Preeti Mary, sont originaires de l'État du Kerala, dans le sud de l'Inde, et appartiennent aux Sœurs d'Assise de Marie Immaculée , une congrégation religieuse fondée par le saint prêtre syro-malabar Mgr Joseph Kandathil .

    Les religieuses s'étaient rendues à Durg pour rencontrer trois jeunes femmes, toutes âgées de plus de 18 ans, qui devaient être embauchées par les sœurs à Agra. Les trois femmes étaient à la gare avec un jeune homme qui les avait accompagnées depuis leur domicile de Narayanpur jusqu'à Durg.

    Les deux religieuses, les trois jeunes femmes et le jeune homme auraient été encerclés à la gare par une foule composée notamment de membres du Bajrang Dal. La foule accusait les religieuses de vouloir enlever les jeunes femmes à des fins de conversion religieuse.

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  • « Notre ennemi aujourd’hui est le monde – l’esprit du monde » (Mgr Fulton J. Sheen en 1974)

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    De sur le NCR :

    L'avertissement de l'archevêque Sheen concernant une crise dans la chrétienté

    Avec une vision spirituelle sainte et à long terme, le Vénérable Fulton J. Sheen a vu les racines de la crise actuelle fermement plantées et en croissance en 1974, mais il nous a donné un antidote.

    Archevêque Fulton J. Sheen
    Archevêque Fulton J. Sheen (photo : Register Files / Wikimedia Commons)

    « Tout d'abord, nous sommes à la fin de la chrétienté », a déclaré solennellement l'archevêque Fulton Sheen lors d'une émission télévisée en 1974. « Ce n'est plus le christianisme, ce n'est plus l'Église. Souvenez-vous de ce que je dis. »

    Il a ensuite précisé ce qu'il entendait par là. « La chrétienté, c'est la vie économique, politique et sociale inspirée par les principes chrétiens. C'est la fin – nous l'avons vue mourir. Voyez les symptômes : l'éclatement de la famille, le divorce, l'avortement, l'immoralité, la malhonnêteté générale. »

    C'était en 1974. Aujourd'hui, nous savons que la situation est encore pire avec l'intégration de la définition du mariage et du genre, et la crise au sein de l'Église.

    Il a rappelé que sur 22 civilisations qui se sont délabrées depuis le début du monde, 19 ont pourri et péri de l’intérieur.

    « Nous vivons au jour le jour, et nous ne voyons pas le déclin. » Souvenez-vous, c'était en 1974. « Nous le tenons pour acquis, nous nous habituons aux choses et les acceptons presque comme la règle. » Malgré le déclin criant aujourd'hui, n'est-ce pas une règle ? Combien de catholiques acceptent un message contraire à Humanae Vitae ?

    Sheen a souligné que « la presse que nous lisons, la télévision que nous regardons, ne sont en aucun cas inspirées par les principes chrétiens. En fait, beaucoup d'entre nous ont tendance à se soumettre au monde, plutôt qu'à l'élever. Nous avons peur d'être impopulaires, alors nous suivons la foule. »

    Le bon évêque a souligné que nous vivions la quatrième période de 500 ans de l'histoire de l'Église, expliquant que « l'Église n'est pas une chose continue ; elle meurt et ressuscite. Elle procède selon le principe du Christ lui-même, prêtre et victime. »

    « Et voici la défaite, l'apparente décadence, nous sommes mis au tombeau, puis nous ressuscitons. Nous avons connu quatre morts dans notre histoire chrétienne. » 

    Les trois premières chutes et montées

    La première fois que l'Église a connu une situation critique, c'était lors de la chute de Rome, au cours des cinq premiers siècles. Elle a connu une renaissance lorsque de grands saints missionnaires comme Augustin en Angleterre et Patrick en Irlande ont propagé la foi.

    Puis vint une seconde « décadence » vers l’an 1000 avec les invasions musulmanes et la scission de l’Église avec un schisme à Constantinople.

    « On aurait dit que c'était la fin de tout. Et puis nous avons repris vie », a déclaré Sheen.

    Au cours de la troisième période de 500 ans, il a déclaré que l'Église était devenue « pourrie » à mesure que les religieuses et les prêtres désertaient. Puis sont arrivés les réformateurs qui « réforment presque toujours les mauvaises choses. Et ils ont commencé à réformer la foi, et il n'y avait rien de mal dans la foi ; c'était la morale qui avait besoin d'être réformée. Ce n'est pas un renouveau, c'est une réforme morale qui est nécessaire aujourd'hui aussi. » Souvenez-vous, il a vu et parlé de cela sans crainte il y a 48 ans.

    D'autant plus de nos jours. Sur un seul point, combien ont écouté et pris à cœur Humanae Vitae ? Même des théologiens l'ont abandonnée.

    Après cette période, l’Église a repris vie, a déclaré Sheen.

    « Et maintenant, nous en sommes à la quatrième période, et nous pourrissons – nous sommes gâtés – sans grand zèle, sans grand savoir, sans grande passion. » Pourtant, il y a de l'espoir, car « quiconque connaît l'histoire n'est pas particulièrement perturbé ».

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  • Un intérêt croissant pour la foi chez les jeunes de la génération Z ?

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    La « spiritualité » de la génération Z est-elle en plein essor ?

    De nouvelles données montrent un intérêt croissant pour la foi chez les jeunes de la génération Z, ou "Zoomers" (personnes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2010).

    28 juillet 2025

    Au milieu de deux décennies de prédictions sur une sécularisation inévitable, une nouvelle enquête internationale a révélé que l’intérêt pour la religion et le catholicisme augmente parmi les jeunes de toutes les cultures, en particulier dans les pays où la désaffiliation institutionnelle religieuse était considérée comme endémique.

    Pèlerins américains aux Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne, au Portugal, le 4 août 2023. Crédit : Filipe D'Avillez.

    Le projet « Empreintes : les jeunes, la foi et l’expérience religieuse », mené par l’Université pontificale de la Sainte-Croix avec des chercheurs de huit autres universités du monde entier, a mené une enquête auprès de près de 5 000 personnes âgées de 18 à 29 ans dans huit pays différents et a constaté une croissance générale de l’intérêt pour la spiritualité et la pratique religieuse dans ces pays.

    Certaines des conclusions du projet ont été présentées lors d'une conférence universitaire le 24 juillet et l'étude devrait être publiée en octobre.

    Alors que des preuves anecdotiques, telles que la croissance des baptêmes d’adultes en France et l’augmentation de la fréquentation des églises au Royaume-Uni, suggéraient que la génération Z semblait plus religieuse que les générations précédentes, l’enquête visait à aborder la question de la pratique religieuse de manière empirique.

    « Nous pensions que nous constaterions un intérêt croissant pour la religion dans cette tranche d'âge, mais certains résultats ont été surprenants, comme le fait que 12 % des catholiques [auto-identifiés] dans la tranche d'âge [18-29] vont à la messe quotidiennement, et dans des pays comme l'Espagne, c'est presque 2 catholiques sur 10 », a déclaré le professeur Norberto González, directeur du projet, à The Pillar .


    L’étude a interrogé des personnes âgées de 18 à 29 ans originaires d’Espagne, d’Italie, du Royaume-Uni, d’Argentine, du Mexique, des Philippines, du Brésil et du Kenya, soit un total de plus de 5 000 personnes interrogées qui ont répondu à un sondage de 68 questions.

    « L'enquête a été réalisée par GAD3, qui est le meilleur institut de sondage en Espagne, et qui travaille aussi souvent en Amérique latine et en Italie », a déclaré González.

    L'étude a constaté une augmentation de l'intérêt pour la spiritualité dans tous les pays étudiés, à l'exception de l'Italie, avec une croissance nette de 35 %, menée notamment par les répondants du Brésil, du Kenya et des Philippines.

    « Quand nous parlons d'une augmentation dans l'étude, nous entendons deux choses distinctes : que les répondants déclarent eux-mêmes une telle augmentation, ou [qu'une augmentation est observée] en comparaison avec les études précédentes dans chaque pays », a déclaré González à The Pillar .

    Alors que la plupart des études de sociologie des religions se contentent de diviser les répondants entre croyants et non-croyants, les chercheurs de « Footprints » visaient une évaluation catégorielle plus complète.

    Près de 34 % des répondants se sont identifiés à une certaine forme de non-croyance, mais les chercheurs ont élargi le questionnaire au-delà des positions traditionnelles athées ou agnostiques, y compris des positions plus nuancées telles que les « chercheurs », les non-croyants cherchant à croire en Dieu ; les « partants », ceux qui croyaient en Dieu et les « indifférents ».

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  • « Un diocèse plein de vie » : une rencontre avec le nouvel évêque d'Oslo, Fredrik Hansen

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    « Un diocèse plein de vie » : Rencontrez le nouvel évêque d'Oslo, Fredrik Hansen

    Quelle est la prochaine étape pour le catholicisme norvégien après 20 ans de croissance rapide ?28 juillet 2025

    Un changement générationnel dans la direction de l’Église catholique en Norvège a eu lieu ce mois-ci lorsque l’évêque Fredrik Hansen a pris le poste d’évêque d’Oslo.

    Mgr Fredrik Hansen, évêque d'Oslo, Norvège. Crédit : Tor Stenersen/katolsk.no.

    Hansen, un ancien diplomate du Vatican et professeur de séminaire de 46 ans, a succédé à l'évêque Bernt Eidsvig, qui a dirigé le diocèse pendant deux décennies de transformation au cours desquelles la population catholique a considérablement augmenté, tirée par l'immigration.

    La Norvège se compose de trois juridictions de rite latin : le diocèse d'Oslo , la prélature territoriale de Trondheim et la prélature territoriale de Tromsø .

    Le premier signe d’une transition majeure au sein du leadership est apparu en 2019, avec la nomination de l’ évêque Erik Varden, alors âgé de 45 ans, à la tête de la prélature territoriale de Trondheim.

    L'arrivée de Hansen à Oslo pourrait être considérée comme la deuxième étape de ce qui pourrait devenir un changement en trois parties dans la hiérarchie catholique norvégienne.

    La troisième et dernière étape pourrait être la nomination d’un nouveau chef de la prélature territoriale de Tromsø, vacante depuis août 2023.

    Le parcours de Hansen jusqu'à la direction du diocèse d'Oslo a connu bien des rebondissements. Jusqu'à l'âge de 20 ans, il était luthérien . Son accueil dans l'Église catholique a coïncidé avec son appel à la prêtrise.

    Son ordination en 2007, à l'âge de 27 ans, marque le début d'un voyage qui le mènera dans les plus grandes villes du monde, dont Londres, Rome, Vienne et New York. En novembre 2024, lorsque le pape François le nomme évêque coadjuteur d'Oslo, il enseigne au séminaire et à l'université Sainte-Marie de Baltimore.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, s'est rendu à Oslo en janvier 2025 pour présider l'ordination épiscopale de Hansen, une marque d'estime remarquable.

    L'arrivée de Hansen à Oslo a donné un poids supplémentaire à la conférence des évêques nordiques, un organisme qui contribue déjà de manière significative aux débats catholiques mondiaux malgré sa taille modeste.

    Compte tenu de l'âge de Hansen et Varden, ils pourraient servir ensemble pendant les trois prochaines décennies, éventuellement rejoints par un troisième évêque de la génération X à Tromsø. Certains spéculent que cela leur donnerait le temps de bâtir quelque chose de remarquable sur les fondations posées par les générations précédentes.

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  • L’Église catholique avant Vatican II : un désert intellectuel ?

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    De  sur The Catholic Thing :

    James Hitchcock et les batailles incessantes autour de Vatican II

    28 juillet 2025
     

    James Hitchcock, l'historien catholique américain, est décédé la semaine dernière à Saint-Louis, sa ville natale. Universitaire accompli – titulaire d'un doctorat de Princeton –, son Histoire de l'Église catholique restera une référence pour les années à venir. Mais c'était aussi un homme d'une grande perspicacité et d'un grand savoir, doté d'une langue bien pendue et d'un esprit vif qu'il appliquait non seulement au passé, mais aussi au présent. Ses ouvrages sur le catholicisme public, tels que Catholicisme et modernitéLe déclin et la chute du catholicisme radical et Le Pape et les Jésuites, ont été des guides pour nombre d'entre nous, jeunes lecteurs, cherchant à s'orienter dans la tourmente des années 1970 et 1980. Mais lorsque des amis nous ont annoncé sa mort, l'un de ses essais m'est venu spontanément à l'esprit : « Post-mortem sur une renaissance : la renaissance intellectuelle catholique ».

    Son objectif principal dans ce texte était de réfuter l’idée selon laquelle l’Église catholique avant Vatican II était un désert intellectuel :

    La sagesse conventionnelle dans les cercles intellectuels catholiques des années 1970 soutient que la condamnation du modernisme [par Pie X en 1907] a mis fin à la pensée catholique sérieuse pendant plus de cinquante ans, inaugurant un règne de terreur qui a inhibé les intellectuels jusqu'au pontificat bienveillant du pape Jean XXIII (1958-1963) et aux changements dramatiques du Concile Vatican II (1962-1965).

    Bien sûr, quiconque connaît un peu la culture catholique des deux premiers tiers du XXe siècle sait aussi que, malgré quelques difficultés rencontrées par certains penseurs, cette affirmation est non seulement fausse, mais presque à l'opposé de la vérité. J'ai déjà écrit à ce sujet dans mon livre « Une vision plus profonde », et Jim Hitchcock, en particulier, en savait beaucoup. Ses résumés de divers penseurs en quelques pages ici ne peuvent être qualifiés que de magistraux.

    Il est vrai que, dans plusieurs pays, la pensée catholique connaissait ce que Hitchcock appelait une « renaissance » depuis les encycliques de Léon XIII, Aeterni patris (encourageant une étude renouvelée de Thomas d'Aquin) et Rerum novarum (une approche catholique des nouvelles conditions sociales et politiques du monde moderne). Non seulement de nombreux penseurs catholiques de renommée internationale en sont issus, mais ils étaient valorisés tant au sein de l'Église que dans des institutions laïques, parfois historiquement anticatholiques, comme Princeton, Harvard, Columbia, les universités de Virginie, de Chicago, de Toronto, d'Oxford, et au-delà.

    Il suffit de citer quelques-uns des noms les plus évidents pour étayer son propos. Parmi les thomistes orthodoxes : les Maritain, Gilson, Simon, Pieper, Gilby et Fulton Sheen (si vous pensez qu’il n’était qu’une figure médiatique désinvolte, jetez un œil à sa thèse de doctorat, « L’Esprit de la philosophie contemporaine et le Dieu fini », pour laquelle il – premier Américain à l’avoir réalisée – a remporté le prix Cardinal Mercier de philosophie internationale à la prestigieuse Université catholique de Louvain). Et des thomistes moins orthodoxes – parfois à la limite, voire plus, de l’hétérodoxie – ont également prospéré, comme Rahner, Lonergan, Maréchal et bien d’autres.

    À la même époque, bien que ses praticiens se heurtent parfois à la résistance des néo-scolastiques plus pugnaces, d’autres courants apparaissent comme le personnalisme, l’existentialisme et la nouvelle théologie : Guardini, Daniélou, de Lubac, Congar, Chenu, Marcel, Dawson, von Hildebrand, Bouyer, von Balthasar – plus tard Ratzinger et Wojtyla.

    James Francis Hitchcock , 1938-2025

    Pie X avait peut-être pour objectif de réprimer des hérésies désormais manifestes. Et les acolytes du pape allèrent plus loin que lui-même dans la détection des modernistes. Mais on peut difficilement prétendre que les autorités ecclésiastiques antérieures à Vatican II avaient instauré un règne de terreur ayant conduit à un désert intellectuel.

    Et cela ne concernait que les philosophes et les théologiens. Au niveau culturel plus large, le XXe siècle précédant le Concile témoignait d'une sorte de Renaissance catholique.

    Le renouveau littéraire catholique en Angleterre est assez connu, mais peut-être moins apprécié aujourd'hui qu'il ne le devrait. Il débute avec Newman et prend de l'ampleur grâce à Gerard Manley Hopkins, Robert Hugh Benson, Chesterton et Belloc, Graham Greene, Evelyn Waugh, Muriel Spark, Ronald Knox, Siegfried Sassoon, David Jones et d'autres. Sans oublier, bien sûr, l'œuvre monumentale de J.R.R. Tolkien – et des figures quasi catholiques comme T.S. Eliot, C.S. Lewis et W.H. Auden.

    Et le phénomène ne se limitait pas à l'Angleterre. La France a produit de grandes figures comme Péguy, Claudel, Bloy, Mauriac, Bernanos – et une admirable Simone Weil. Plus loin, on trouve Edith Stein, Sigrid Undset et Gertrude von le Fort.

    L'Amérique ne manquait pas d'écrivains similaires. Il serait exagéré d'inclure F. Scott Fitzgerald, mais Hemingway, qui se décrivait lui-même comme un « mauvais catholique », n'en est pas moins resté attaché à la foi avec une certaine précarité dès ses débuts en Europe – voir Hemingway's Faith de Mary Claire Kendall . On retrouvait une riche veine catholique chez J.F. Powers, James T. Farrell, Edwin O'Connor, Thomas Merton (un phénomène éditorial juste après la Seconde Guerre mondiale) et même Robert Lowell. Et, à leur suite, d'autres grands noms comme Flannery O'Connor et Walker Percy, ainsi que Wallace Stevens, converti sur son lit de mort.

    Hitchcock soulignait le fait curieux qu'un grand nombre de catholiques éminents avant le Concile étaient des convertis. Certains étaient attirés par la beauté de l'art, de la musique, de la littérature et de la liturgie catholiques. Ce qui est encore le cas aujourd'hui, bien sûr. « Mais pour les convertis du début du XXe siècle, une seule question comptait : était-ce vrai ? »

    Il a également soutenu qu'un « aspect peu remarqué de l'histoire intellectuelle moderne est que, bien que la religion libérale, qu'elle soit chrétienne ou juive, ait été créée dans le but de rendre l'ancienne foi crédible aux sceptiques modernes, elle y parvient rarement ». En réalité, cette libéralisation semblait davantage orientée vers les croyants « rétifs » à l'ancien credo et souvent « en voie de l'abandonner ».

    Il vaut la peine de revisiter l'essai d'Hitchcock (regroupé dans son livre « Années de crise » ), non seulement parce qu'il récupère des vérités importantes sur la prétendue période sombre d'avant Vatican II, mais aussi parce qu'il pointe du doigt des contre-vérités et des tentatives malavisées qui perdurent aujourd'hui. Un signe des dysfonctionnements de l'Église et de la culture en général est que cet essai a été initialement publié dans The American Scholar , la revue trimestrielle de la Phi Beta Kappa Society. Cette revue publierait-elle un essai similaire aujourd'hui ? Un professeur d'université catholique oserait-il l'écrire ?

    RIP, bon et fidèle serviteur, James Hitchcock.

  • 43 personnes tuées par les ADF dans une église catholique en Ituri (RDC)

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    De Vatican News :

    43 personnes tuées par les ADF dans une église catholique en Ituri

    Les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés à l’organisation de l’État islamique ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche la ville de Komanda, dans la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo. Ils ont massacré à l’arme blanche plusieurs dizaines de fidèles catholiques dans une église avant de s’en prendre à plusieurs commerces et maisons.

    Il est environ deux heures du matin ce dimanche 27 juillet quand l’alerte est donnée, indique Radio Okapi. Dans la localité de Komanda, centre commercial de la province congolaise d’Ituri, des hommes armés ont fait irruption vers 21h. Ils se dirigent vers l’église de la paroisse Bienheureuse Anuarite où des fidèles sont réunis pour une veillée de prière. Selon un récent bilan rapporté par la Monusco citant des «sources officielles» au moins 43 personnes dont 9 enfants ont été tuées à l’arme blanche. Le curé de la paroisse, l'abbé Aimé Lokana Dhego, relate pour sa part que plusieurs autres ont été enlevées et on est pour l’instant sans nouvelle d’eux.  

    Les assaillants, issus des ADF, rebelles ougandais ayant fait allégeance à l’organisation de l’État islamique (EI), s’en sont pris ensuite à des maisons et des commerces qu’ils ont incendiés. D’autres habitants ont été tués sans que l’on connaisse exactement le nombre de victimes. Selon Radio Okapi, les ADF auraient opéré depuis leur bastion de Mon Hoyo et auraient emprunté la route de Bogi.

    Les ADF accusés par les autorités

    Selon un communiqué du 23 juillet dernier de la Monusco, la mission des Nations unies au Congo, plus de 80 personnes ont été tuées par les ADF au mois de juillet. Cette recrudescence de ces attaques intervient après plusieurs mois d’accalmie. Selon Radio Okapi, les forces armées congolaises (FARDC), les militaires ougandais et la police locale sont mobilisés pour sécuriser la zone et retrouver les rebelles.