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Débats - Page 683

  • Séparatisme: la Catalogne plus radicale que la Flandre ?

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    On s'éloigne à toute allure du "Catalunya serà cristiana o no serà" figurant au fronton de l'abbaye de Montserrat. Lu sur les “matinales” du site La Vie:

    Le président de la Generalitat (le gouvernement régional) Artur Mas, a surpris tout le monde en promettant un référendum sur l'indépendance de la région la plus riche d'Espagne. Elu du parti Convergència i Unió (CIU), considéré par les observateurs comme plus autonomiste que réellement indépendantiste, Artur Mas semble avoir durci considérablement ses positions après le refus par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de permettre à la Generalitat de mettre en place le pacte fiscal promis par le CIU; un pacte fiscal qui aurait permis aux Catalans de participer de façon moins forte à la solidarité nationale espagnole.

     Si l'on en croit les sondages, un référendum proposé aujourd'hui donnerait une légère avance aux indépendantistes, suffisante pour faire de la Catalogne un Etat souverain. Les conséquences pour l'Espagne seraient catastrophiques: la Catalogne est de loin la région la plus riche du pays. Et sur la question de l'indépendance, pour la première fois, une ligne de fracture apparaît au sein de la Conférence épiscopale espagnole. Jusqu'ici, les évêques espagnols avaient toujours défendu l'idée d'une Espagne unie et pourfendu la tentation séparatiste. Comme le rappellent Les Echos, la Commission permanente des évêques d'Espagne avait pointé "les propositions politiques menant l'Espagne à une désintégration unilatérale de son unité, [...] source de grande inquiétude".

    Aujourd'hui, le ton a changé. Sur Radio Cataluña, Mgr Sebastiá Taltavull, évêque auxiliaire de Barcelone, a affirmé que "l'Eglise en Catalogne sera aux côtés du peuple catalan" quoi qu'il se passe. De son côté, le plus jeune évêque du pays, Mgr Xavier Novell, évêque de Solsona, est déjà dans l'après-indépendance: "Si la Catalogne devenait indépendante, cela affecterait l'Eglise catholique catalane parce que ce nouveau pays aurait probablement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, et il est possible que le Saint-Siège aurait à penser la création d'une Conférence épiscopale propre à ce nouveau pays".

    Référence:  En Catalogne, les évêques se préparent à l'indépendance

    Voir également : quand-leurope-renie-sa-foi-chretienne

  • Quand l'image des journalistes se dégrade

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    Polémia publie le texte intégral de l’intervention de Michel Geoffroy, à la cinquième Journée d’étude de la réinformation, organisée par la Fondation Polémia.

    Dans l'inconscient collectif, l'image du journaliste a longtemps été positive :

    • le journalisme est associé à la démocratie, via les luttes politiques autour de la liberté de la presse, et serait un contre-pouvoir, facteur de transparence de la vie publique ;
    • le journaliste serait un redresseur de torts qui lutterait pour établir la vérité contre les puissants. C’est le mythe de Tintin, reporter au « Petit XXe ». Beaucoup de héros dans les revues ou les romans qui s’adressaient à la jeunesse, au début du XXe siècle, exerçaient d’ailleurs la profession de reporter ou de journaliste (de Rouletabille à Bob Morane), ce qui est significatif ;
    • le journaliste risquerait encore sa vie pour nous apporter de l’information et des images (en particulier dans les zones de guerre) et pour garantir la liberté d’information ;
    • une entreprise de presse ne serait pas une entreprise comme une autre, car elle obéirait à une déontologie particulière : l’indépendance des rédactions par rapport aux propriétaires et aux actionnaires.

    Il y a d’ailleurs des points communs entre l’image mythique du journaliste redresseur de torts et celle du « petit juge », tous deux prétendument affrontés aux puissants.

    Il y a certes encore une petite part de vérité dans la vision positive du journalisme. Et il y a sans doute encore aujourd’hui des journalistes dignes de ce nom, qui respectent leur déontologie professionnelle.

    Mais le Système médiatique pris dans son ensemble ne correspond plus, par contre, à ces principes ni à ces fonctions. Il continue de capitaliser l’image positive du journalisme, mais c’est une usurpation d’identité en réalité, car la pratique du Système est bien différente.

    L’image positive du journalisme ne correspond donc plus à la réalité française (ni à la belge ndbelgicatho) au début du XXIe siècle. Cette image est donc en train de changer et de se dégrader.

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  • Quand la boussole s'affole

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    Sur tradinews.blogspot.be : 

    Une boussole, vraiment ?

    SOURCE - SPO - 13 octobre 2012

    Les anniversaires donnent toujours lieu à un débordement d’hyperboles et le cinquantenaire de l’ouverture du concile Vatican II n’y manque pas. Reprenant les paroles même de son prédécesseur, le pape Benoît XVI vient de rappeler que « Vatican II est une boussole pour notre temps ».

    Il n’est pas de mon propos ni de mon dessein d’entrer dans des discussions théologiques qui dépassent ma compétence. En revanche, il me tient à cœur d’essayer de comprendre les évolutions de l’Église et certaines affirmations des autorités compétentes. Or, je l’avoue franchement, cette image de la boussole, utilisée par deux papes, ne me semble pas pertinente. 

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  • Quand le "Tradiland" s'émiette

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    L'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur Métablog, analyse les divisions qui affectent la galaxie "tradi"

    Diviseurs et divisions : la fatalité

    L'Institut du Bon Pasteur se déchire publiquement depuis trois mois et demi. La Fraternité Saint Pie X a pris le même chemin, avec l'éviction programmée (non encore actée à ce jour) de Mgr Williamson et la fondation par l'abbé Chazal d'une "Fraternité Saint-Pie X" (bis) aux Etats unis. Mauvais temps sur le Tradiland. 

    On peut évidemment se dire : ils sont fous ces tradis, mais quelle mouche les a piqués ? On peut aussi penser, comme moi, que les tradis ne sont pas pires que les autres et essayer d'expliquer le "syndrome Caïus Detritus" (pour ceux qui connaissent leurs classiques) qui a saisi le milieu. 

    "Existe-t-il une communion sans transcendance ? " se demandait Malraux dans la préface qu'il a donnée à L'enfant du rire de Pierre Bockel. Il laissait la question pendante, comme pour répondre par la négative : non il n'existe pas de communion sans transcendance. Personnellement je répondrait par l'affirmative avec René Girard : lorsqu'il n'y a pas de transcendance positive et enthousiasmante qui puisse cimenter une unité, on peut avoir une unité négative, celle dans laquelle on découvre que si différents que l'on soit les uns des autres, on est tous contre. Contre quoi ? Peu importe. Il faut seulement que cette commune opposition relève d'une forme d'évidence. Ainsi à la FSSPX, on était tous contre le Concile. Et puis Benoît XVI nous explique que le Concile, c'est plus compliqué que cela, qu'il y a la lettre (positive) et l'esprit (négatif), que pour tout le reste c'est l'inverse, la lettre tue mais l'esprit vivifie, mais pour le Concile, il importe d'être conciliaire à la lettre et de vomir l'esprit (un faux esprit) du Concile. Bref ça devient très compliqué. Il y en a qui sont tout à fait d'accord avec lui, d'autre partiellement, d'autres encore pas du tout. Et voilà l'unité perdue. 

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  • Quand l'expansion islamique s'invite au synode...

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    Le spectacle de nos rues où la présence musulmane se fait de plus en plus manifeste interpelle. La fécondité évidente des couples immigrés venant de pays islamiques contraste avec la raréfaction des naissances dans la société européenne "de souche". Certains y voient un processus d'invasion qui devrait nous submerger à très court terme. Du coup, les messages d'alerte se multiplient avec des outrances que l'on peut difficilement accepter. On n'imaginait pas qu'un cardinal prendrait l'initiative de présenter aux pères du synode une video sensationnaliste à ce sujet. Cela a peut-être le mérite de déclencher une prise de conscience salutaire et la volonté de prendre la mesure de ce phénomène, en toute sérénité et toute objectivité. Zenit.org rend compte de cette projection et des réactions qu'elle a suscitées :

    LE DIALOGUE AVEC L'ISLAM, SELON LE SYNODE

    Une vidéo peu crédible qui a le mérite de faire réagir

    Anita Bourdin

    ROME, lundi 15 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le synode appelle à la conversion des chrétiens pour qu’ils soient « cohérents » avec l’Evangile qu’ils annoncent, et se refuse à entrer dans une dynamique de « peur » face à l’islam.

    En effet, une vidéo anonyme, en anglais, de 7 mn 32, en libre accès sur YouTube, sur la « démographie musulmane » (« Muslim demographics ») en Europe de l’Ouest (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Hollande, Espagne et Italie), au Canada et aux Etats-Unis, a été visionnée par les participants du synode sur la Nouvelle évangélisation, samedi dernier, 13 octobre, en marge du programme officiel du synode, pendant l’heure d’échanges « libres », à l’initiative du cardinal Peter Kodwo Turkson, Ghanéen, président du Conseil pontifical « Justice et Paix ». 

    Partant du principe qu’en-dessous d’un certain seuil de fécondité (2,11 enfants par femme), une civilisation disparaît, la vidéo annonce à échéance de 15, 25 ou 50 ans, l’islamisation de l’Europe (dont les contours ne sont pas délimités : on ne sait si l’on parle de l’Union européenne ou de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural…) et de l’Amérique du Nord.

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  • Newman au Concile Vatican II

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    De Gérard Leclerc sur le site de « France Catholique » :

    « Jean Guitton avait remarqué un jour que Vatican II avait été inspiré par un grand théologien, un peu comme le concile de Trente au XVIe siècle avait été guidé par la pensée de saint Thomas d’Aquin. Et pourtant le nom de ce théologien ne figurait dans aucun des textes du dernier concile. Il s’agissait du cardinal John-Henry Newman, béatifié par Benoît XVI lors de son voyage en Grande-Bretagne. Cette belle figure de l’Église du XIXe siècle a, en effet, marqué le renouveau de la théologie à l’âge moderne. Les principales thématiques de Vatican II peuvent se recommander de son œuvre, notamment les questions d’ecclésiologie et celles qui concernent la Révélation. Sur un point particulier, abondamment débattu, la liberté religieuse elle-même liée à la liberté de conscience, le recours au cardinal Newman est particulièrement suggestif. Il a toujours défendu la dignité et la liberté de la conscience, mais nullement dans le sens redouté par les traditionalistes, qui ont toujours craint un dérapage du côté relativiste. Pour Newman, la conscience est la voix impérative qui commande d’obéir à ce qui est vrai et à ce qui est bien, non sans crainte et tremblement. Par ailleurs, dans son apologie, qui constitue son autobiographie spirituelle, et notamment le récit de son passage de l’anglicanisme au catholicisme, il souligne que ses adversaires ont toujours été les « libéraux ». Les libéraux au sens théologique, ceux qui s’opposaient à sa recherche de la cohérence de la Tradition chrétienne.

    On retrouve dans la déclaration Dignitatis Humanae ces deux dimensions newmaniennes : l’accent mis sur la conscience personnelle qui est à l’origine de l’acte de foi et en même temps l’insistance sur l’obligation d’être en règle avec la vérité. La liberté religieuse, ce n’est pas la mise à égalité du vrai et du faux, du bien et du mal, c’est la capacité d’être en règle avec la voix de sa conscience. Et celle-ci ne saurait être l’objet d’une coercition extérieure qui viendrait se substituer à sa règle propre. « La vérité, dit le concile, ne s’impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance. » Newman se serait reconnu spontanément dans une pareille formule ! »

    Ici: Newman au Concile Vatican II

    Cette déclaration conciliaire constitue-t-elle en soi une doctrine nouvelle ?

    Relisons les textes de Dignitatis Humanae  : «  La personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.  Ce droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même . Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. »

    Mais en même temps : « chacun a le devoir et, par conséquent le droit, de chercher la vérité en matière religieuse, afin de se former prudemment un jugement de conscience droit et vrai, en employant les moyens appropriés" et, à cet égard le texte précise un peu plus loin  «  les fidèles du Christ, pour se former la conscience, doivent prendre en sérieuse considération la doctrine sainte et certaine de l’Église.. De par la volonté du Christ, en effet, l’Église catholique est maîtresse de vérité ; sa fonction est d’exprimer et d’enseigner authentiquement la vérité qui est le Christ, en même temps que de déclarer et de confirmer, en vertu de son autorité, les principes de l’ordre moral découlant de la nature même de l’homme. En outre, les chrétiens doivent aller avec sagesse au-devant de ceux qui sont au-dehors, et s’efforcer « dans l’Esprit saint, avec une charité sans feinte, dans la parole de vérité » (2 Co 6, 6-7) de répandre la lumière de vie en toute assurance  et courage apostolique, jusqu’à l’effusion de leur sang. Car le disciple a envers le Christ son maître le grave devoir de connaître toujours plus pleinement la vérité qu’il a reçue de lui, de l’annoncer fidèlement et de la défendre énergiquement, en s’interdisant tout moyen contraire à l’esprit de l’Évangile. Mais la charité du Christ le presse aussi d’agir avec amour, prudence, patience, envers ceux qui se trouvent dans l’erreur ou dans l’ignorance de la foi »

    Revenons alors  aux fondamentaux: pas de foi ni d’amour sans liberté. La dignité ontologique de la personne humaine, à distinger de sa dignité "opérative" éventuellement viciée (par la faute) requiert l’absence de coercition, c'est-à-dire de contrainte physique, psychologique ou autre -ceci naturellement dans les limites de la raison, sous peine de tomber dans l’anarchie.

    C’est Saint Thomas qui l’enseigne : « le suprême degré de la dignité dans l’homme consiste à ne pas être déterminé à faire le bien par les autres, mais de le faire soi-même » (Commentaire de l’Epître aux Romains, 2, 14) En d’autres termes, cela signifie que, per se, la dignité de l’homme consiste à faire le bien de soi-même et non en étant mû par un autre. Il y a là une réflexion très profonde. Dieu a en effet donné à l’homme la capacité de faire le bien librement, à l’inverse des autres créatures qui ne peuvent qu’accomplir la volonté de Dieu sans autre possibilité. De même donc que la liberté a été donnée à l’homme pour faire le bien, malgré la possibilité de faire le mal, de même la liberté religieuse est accordée à l’homme pour adhérer à la Vérité, malgré la possibilité d’adhérer à l’erreur. Si l’on poursuit la comparaison, on voit par là que ce que vise Dieu en accordant la liberté à l’homme c’est n’est pas que l’homme fasse le mal, c’est qu’il se détermine librement à faire le bien. C'est une contre partie absolument nécessaire, car Dieu ne peut pas faire une liberté qui ne défaille pas par nature. Comme l’ a écrit justement le cardinal Journet, Dieu « tient tant à ce libre amour de préférence qu’il passe dessus le risque d’être refusé. » Analogiquement, il en est de même pour la liberté religieuse. Ce qui est visé, c’est la libre adhésion de l’homme à la vérité religieuse, libre adhésion qui implique l’absence de toute forme de coercition aussi bien celle qui force à agir contre sa conscience que celle qui empêche d’agir contre sa conscience.

    Dans cette perspective, l’adhésion à l’erreur n’est pas le but de la liberté religieuse, mais le risque qu’implique une adhésion véritable à la Vérité.

    Est-ce si difficile à comprendre ?

    JPS

  • Que va-t-on faire de nos églises ?

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    Il est clair que, dans de nombreux endroits, on rencontre de plus en plus de difficultés à assurer le culte dans les églises paroissiales. Les effectifs du clergé sont devenus insuffisants et les assemblées de plus en plus clairsemées, mais il manque parfois aussi une réelle détermination à faire vivre ces églises. La nouvelle évangélisation que l'on veut "impulser" à Rome durant le Synode est-elle susceptible d'inverser cette évolution? En attendant, Delphine de Mallevoüe, dans Le Figaro, se penche sur le problème de la probable réaffectation de certaines églises :

    De plus en plus d'églises seront transformées :

    Les églises, construites au XXe siècle, sont «plus facilement vendables et transformables, car moins marquées religieusement dans leur architecture extérieure et intérieure».

    La transformation d'une église en mosquée reste rare mais connaît des précédents. Le plus célèbre est celui de Sainte-Sophie, en Turquie, et le plus récent en France celui de la chapelle Saint-Christophe à Nantes, convertie en mosquée il y a une dizaine d'années. Ce phénomène est appelé à s'accentuer, selon Maxime Cumunel, délégué de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR). Il serait plus urbain que rural, «les campagnes comptant encore majoritairement des catholiques», dit l'OPR, et il touche plus particulièrement les églises possédées par les diocèses de France (quelque 5000), amenés à vendre pour des raisons financières. Ces églises, souvent construites au XXe siècle, sont «plus facilement vendables et transformables, car moins marquées religieusement dans leur architecture extérieure et intérieure».

    images.jpgHôtels, bureaux, restaurants...

    Selon la confession de l'économe d'un diocèse important de l'est de la France, sur les 27 églises qu'il possède, il aurait «vocation à n'en garder que 3 d'ici à dix ans». Hôtels, bureaux, appartements, centres commerciaux, restaurants… «Le recyclage des églises est malheureusement en cours», déplore l'OPR, comme en Belgique ou aux Pays-Bas.Récemment, l'église de Vendœuvre-lès-Nancy a été vendue par le diocèse à un promoteur qui compte y installer un KFC, célèbre chaîne de restauration rapide. Aujourd'hui, le maire d'un village normand de 274 habitants veut démolir son église du XIIIe siècle pour faire un parking. À Gennevilliers, c'est la mosquée qui a failli être détruite pour faire une fourrière automobile…

    LIRE AUSSI:

    Une amie nous adresse "pour info" ce message sur facebook :  un grand nombre de laics ont entamé une réflexion pluridsciplinaire sur l'avenir des églises à Bruxelles lors d'un symposium le 29 septembre dernier et en vue d'un colloque orhanisé par la région en 2013 http://www.eglisesaintecatherinebruxelles.be/article-symposium-sur-l-avenir-des-eglises-de-bruxelles-111146390.html

  • L’ « aggiornamento » selon Benoît XVI

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    « Aggiornamento » : ce fut le maître mot de Vatican II. Mais il y a aggiornamento et aggiornamento. Ce matin, Benoît XVI y est allé de son commentaire glosé devant les Evêques anciens pères conciliaires, venus à Rome pour les 50 ans de Vatican II, et les Présidents des Conférences épiscopales participant au Synode :

     "Sans m'étendre, je voudrais reprendre certains points de mon homélie d'hier en citant le mot que Jean XXIII avait lancé comme une sorte de programme pour les travaux conciliaires, l'aggiornamento. Cinquante ans après l'ouverture du Concile, certains se demandent si la formule n'aurait pas d'emblée été malheureuse. On pourrait discuter des heures durant et n'aboutir qu'à des opinions discordantes. Je suis convaincu que l'intuition du Pape Jean exprimée par ce mot était et demeure exacte. Le christianisme n'est pas une chose du passé, vécue en regardant en arrière, puisque le Christ est d'hier, d'aujourd'hui et pour l'éternité. Il est marqué de la présence de l'Eternel, de Dieu entré dans le temps et présent à tout moment, le temps découlant de sa puissance créatrice, de son éternel aujourd'hui. C'est pourquoi le christianisme est toujours neuf. Il ne faut pas l'envisager comme un arbre pleinement développé à partir de la graine évangélique, qui aurait produit tous ses fruits et serait devenu vieux, au crépuscule de son énergie vitale. Le christianisme est un arbre...perpétuellement jeune. Cette actualité, cet aggiornamento, ne signifie pas une rupture de la tradition, mais une vitalité continue. Aggiornamento ne veut pas dire réduire la foi, la plier à l'air du temps, au bon plaisir de l'opinion. Tout au contraire. »

    Cité du Vatican, 12 octobre 2012 (VIS).

  • Michel-Marie Zanotti-Sorkine, un prêtre qui ne mâche pas ses mots

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    Le Figaro a rencontré le Père Zanotti qui vient de publier un nouveau livre intitulé "Au diable la tiédeur":

    INTERVIEW - Dans son livre Au diable la tiédeur, le père Zanotti dit ce qu'il pense du mariage homosexuel, de l'Eglise de France et de la place du prêtre dans la cité.

    En exergue de son nouveau livre, le père Zanotti-Sorkine cite Saint-Exupéry: «À la tête de ma cité, j'installerai des prêtres et des poètes ; ils feront s'épanouir le cœur des hommes.» Ce ministre de l'Église catholique est aussi un artiste des mots,un prêtre qui, en chaire, réveille ses ouailles de son verbe grave, vivant et vibrant ; un poète en soutane, intrépide, qui prêche au bistrot et dans la rue. DansAu diable la tiédeur, il secoue les clochers de France comme des cocotiers. Avec une liberté qui n'est pas du goût de tous, il appelle l'institution ecclésiastique à sortir de sa torpeur, dans le sillage du pape Benoît XVI : «Debout les prêtres et tous les passionnés du Christ» ! Une voix qui plaira à ceux qui aiment être dérangés.

    «Au diable la tiédeur», de Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Robert Laffont, 190 p., 14,90.


    LE FIGARO. - Vous dénoncez la tiédeur de l'Église. Pourtant évêques et prêtres montent au front contre le projet de loi sur le mariage homosexuel?

    ZANOTTI. - Ce n'est pas la tiédeur de l'Église que je vise, Dieu m'en garde! Le pape est brûlant et avec lui bien des serviteurs de l'Évangile. Ce que je dénonce, c'est le risque pour les prêtres (et ce risque, je le sens poindre en moi) de mener une vie pastorale entièrement tournée vers des communautés plus ou moins mourantes, sans être tourmentés par la brebis perdue, que dis-je, par les troupeaux entiers de brebis et d'agneaux qui à l'heure présente s'éloignent de plus en plus du bercail de l'Église et mettent en péril, je le crois, jusqu'à leur bonheur le plus temporel. Le monde a besoin de la présence quotidienne du prêtre. Il faut qu'on le voie dans les rues, qu'on le reconnaisse, qu'on entende sa voix dans les bars et dans les magasins, qu'il prenne sans complexe sa place de guide et de père ; il n'est pas un homme de structures, il est un apôtre, ne l'oublions pas, et le repli, c'est le fruit de la tiédeur! Quant aux évêques qui prennent position sur les lois qui se préparent, ils ne font que leur devoir!

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  • Toussaint 2012 : un grand rassemblement traditionaliste à Rome

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    Décidément, pour le cinquantenaire de Vatican II, des partisans d’un nouveau concile à ceux de l’herméneutique de la tradition,  les courants s’agitent. Un rassemblement, dont le nom s’inspire sauf erreur du « Coetus internationalis Patrum » qui réunissait la minorité conservatrice parmi les pères conciliaires y va aujourd’hui de son communiqué . Le "Cœtus Internationalis Summorum Pontificum (CISP)" –c’est son nom- vient en effet d’annoncer le programme de la journée de clôture du pèlerinage Una cum Papa nostro qui se tiendra à Rome du 1er au 3 novembre 2012.

    Sans bruit excessif, commente le site web « Riposte Catholique », le CISP révèle ainsi le nom du célébrant de la messe de clôture du pèlerinage, le samedi 3 novembre à 15 heures en la basilique Saint-Pierre de Rome, à savoir rien de moins que le Préfet du Culte Divin : le cardinal Antonio Cañizares Llovera. »

    Pour comprendre la portée d’une telle célébration, « Riposte catholique » a demandé à l’aumônier du pèlerinage, l’abbé Claude Barthe, quel était le sens de cette participation du Préfet du Culte Divin à ce pèlerinage :

    « L’abbé Barthe : Compte tenu des fins spirituelles de cette célébration dans la Basilique Vaticane, le fait que le célébrant soit le cardinal Antonio Cañizares LLovera est particulièrement émouvant.

    On sait en effet que cette messe a pour but :

    - d’offrir une messe en forme extraordinaire d’action de grâces et de soutien filial au Saint Père pour le 5ème anniversaire du Motu Proprio Summorum Pontificum ;

    - de manifester l’amour de l’Église et leur fidélité au Siège de Pierre des participants ;

    - d’apporter visiblement à la nouvelle évangélisation que le Saint-Père entend promouvoir avec l’Année de la Foi, la coopération de la liturgie traditionnelle.

    Or la qualité du célébrant, qui est le responsable de la liturgie romaine au nom du Pape, donne à cet hommage un relief particulier. Le cardinal Cañizares a en effet déjà célébré maintes fois et en divers lieux la messe en forme extraordinaire, notamment pour des ordinations sacerdotales, la plupart du temps à la demande de communautés Ecclesia Dei mais aussi pour les Franciscains de l’Immaculée, et ce avec toujours beaucoup de bienveillance.

    Mais il y a plus aujourd’hui : cette messe auprès du Tombeau de Pierre sera certes solennelle, mais elle sera aussi « populaire ». C’est en effet la foule de tous ceux qui, grâce au Motu Proprio Summorum Pontificum, peuvent bénéficier dans leur propre paroisse de la messe en forme extraordinaire – prêtres de paroisses, fidèles et séminaristes diocésains – , qui se retrouvera autour du cardinal Cañizares, lequel sera ce jour-là, en tant que délégué du Saint Père pour la liturgie, un peu comme son « curé » universel. Prêtres, fidèles et séminaristes chanteront la messe De Angelis à Saint-Pierre de Rome comme ils le font, ou devraient pouvoir désormais le faire, chaque dimanche dans leur propre paroisse.

    Pour qui connaît le caractère sensible et affectueux du cardinal, outre le credo liturgique reconnaissant que ce « petit peuple Summorum Pontificum » viendra apporter auprès du Saint-Père, cette célébration autour de Don Antonio prend la couleur d’une chaleureuse réunion de famille. » .

    Les choses sont benoîtement dites mais la vraie famille qui compte, la famille catholique, ne sera vraiment liturgiquement réunie que lorsque l’une et l’autre forme de la même messe romaine seront devenues également familières aux fidèles comme au clergé de l’Eglise latine et utilisées, au choix selon les circonstances, avec le plus grand naturel. On est encore loin du compte aujourd’hui, après plus de quarante ans de guerre des deux messes.

    Référence : « Une réunion de famille »

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (11/10/2012)

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    Euthanasie suivie d'un prélèvement d'organes

    Sommaire (cliquer sur les titres des articles pour y avoir accès)
  • Synode à Rome sur la « nouvelle évangélisation » : sombre bilan pour Vatican II

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    Lu dans « Le Figaro » de ce jour, sous la plume de Jean-Marie Guénois :

    « À Rome, l'anniversaire du concile Vatican II n'est pas marqué par l'euphorie. Les cérémonies romaines, en ce 11 octobre, donneront le change mais, cinquante ans après l'ouverture de ce concile, le cœur n'y est pas. Car le bilan est plutôt sombre: l'“aggiornamento” de l'Église catholique voulu par Jean XXIII pose aujourd'hui plus de questions qu'il n'a pu en résoudre. Jusque-là relativement tabou, ou confisqué par les traditionalistes, le discours critique sur les fruits du concile est désormais publiquement porté par des évêques modérés. Une digue du silence semble même avoir cédé comme viennent de le démontrer les trois premiers jours de débat au synode sur «la nouvelle évangélisation» en cours à Rome jusqu'à la fin octobre.

    Bien sûr, le concile Vatican II n'est pas sur toutes les lèvres dans la salle du synode qui réunit 250 évêques choisis et une centaine d'experts et d'auditeurs venus de toute la planète. Mais si Benoît XVI les a convoqués pour stimuler la «nouvelle évangélisation» - déjà lancée par Jean-Paul II en 1983 - c'est parce que l'Église catholique souffre de «tiédeur» comme il l'a dénoncé lui-même en ouvrant les travaux lundi: «Le chrétien ne doit pas être tiède, a insisté le Pape. C'est le plus grand danger du chrétien.»

    «Faire l'Église»

    Il a aussi fustigé une grande idée, fausse à ses yeux, mais issue de l'esprit de ce concile, selon laquelle les chrétiens pouvaient désormais «faire l'Église», c'est-à-dire inventer une nouvelle Église catholique. Nul ne peut «faire l'Église», a-t-il rétorqué en improvisant devant les membres du synode. Chacun doit seulement «faire connaître ce que le Christ a fait». «L'Église, a-t-il ajouté, ne commence pas avec ce que nous faisons, mais avec ce que nous disons de Dieu.» Et Benoît XVI de conclure: «Les apôtres n'ont pas créé l'Église avec une Constitution, mais ils ont prié et attendu, car ils savaient que seul Dieu lui-même peut créer son Église.»

    Une idée sur laquelle il revient encore dans le texte inédit publié mercredi. Il y relate ses propres souvenirs du concile Vatican II qui demeure une «boussole» pour les chrétiens. Il a encore insisté, mercredi matin, lors de l'audience générale: «Il faut revenir aux textes du concile en le libérant d'une masse de publications qui, souvent, au lieu de les faire connaître, les ont cachés.»

    Redécouvrir donc le vrai concile mais, en attendant, le tableau dressé en introduction des travaux du synode par les rapporteurs continentaux sur la situation de l'Église catholique est inquiétant. Le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest en Hongrie et président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, l'a constaté crûment: «Dans la plus large partie du continent, c'est l'ignorance à propos de la foi chrétienne qui se répand», avec «une perte de la mémoire et de l'héritage chrétiens».

    De fait, ce sont «les évêques européens» qui apparaissent «les plus déprimés et les plus démoralisés», rapportent les observateurs du Vatican chargés de relater les débats à la presse. D'où la nécessité de retrouver une nouvelle vigueur, ce qui a poussé Benoît XVI à lancer en ce 11 octobre une «année de la foi» car il lui apparaît capital qu'un demi-siècle après le concile, les catholiques puissent redécouvrir leur foi qu'ils connaissent mal.

    Il en a confié l'animation à Mgr Rino Fisichella, un brillant prélat italien qui en a résumé l'esprit, mardi: «On a trop bureaucratisé la vie sacramentelle», assure-t-il. Conséquence: «nous apparaissons fatigués, répétant des formules obsolètes qui ne communiquent pas la joie de la rencontre avec le Christ et nous sommes incertains sur le chemin à prendre. Nous nous sommes renfermés sur nous-mêmes, montrant une autosuffisance qui empêche les autres de nous aborder comme une communauté vive et féconde, générant des vocations». Il précise: «nous avons perdu la crédibilité. Oppressés par le contrôle de notre langage, nous sommes craintifs dans nos prises de paroles». Il a donc appelé le synode à ne pas regarder «le passé avec nostalgie», ni le futur avec «utopie» mais à mener une «analyse lucide».

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