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Doctrine - Page 79

  • Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie, 17 : Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563) (45 mn) 

    https://youtu.be/f_fEQl-Kicg  

    30 ans après la réforme de Luther, et de manière poussive, un concile est convoqué. Les questions touchant à la réforme liturgique ne sont abordées pleinement qu’au cours des dernières sessions, (1562-1563). Questions posées : Faut-il une totale uniformité liturgique ou la conservation des anciens missels ? Faut-il tout récrire ex Nihilo ou s’appuyer sur l’ancien ? Finalement, on demande au pape de finaliser ce travail (1568-1570). Il en sort ce qu’on appelle le Missel « romain » (saint Pie V). Il n’est en fait pas si romain que cela (Influence franco-germanique, sacramentaires romains gallicanisés, influence de la liturgie dominicaine). 

    Quelques réformes : sanctoral allégé ; nombreuses octaves supprimées ; Liturgie mise à l’abri des erreurs du Protestantisme ou de l’Anglicanisme ; Rubriques amplement développées (au risque de scléroser le rituel). 

    Quel accueil est réservé au nouveau missel tridentin qualifié de « romain » ?  

    Beaucoup d’évêques s’appuient sur la permission de la bulle « Quo primum » (1570) pour conserver les rituels âgés de plus de 200 ans. Puis au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les papes réalourdissent la liturgie en ajoutant leurs dévotions privées. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Quand Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, touche le fond

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    250.000. Ce sont plus ou moins les vocables de la langue italienne, ils sont nombreux, mais ils ne suffisent pas à commenter de manière adéquate les propos de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, concernant la loi 194, la loi qui a légitimé l’avortement provoqué dans notre pays.

    Hier, lors d’une émission sur la RAI , la présentatrice a demandé à Mgr Paglia, l’un des invités présents, ce qu’il pensait de l’avortement, entré dans le débat politique en vue des élections. Paglia répond : « Je pense que la loi 194 est désormais un pilier de notre vie sociale » . Sic. Le meilleur commentaire serait une page blanche, mais nous avons l’obligation – et le déplaisir – de commenter

    Nous avons touché le fond, nous sommes à un point de non-retour, au point zéro de la moralité, de la foi, du raisonnable et de la cohérence. Nous avons le président d’une académie fondée pour protéger la vie qui protège une loi qui détruit la vie. C’est comme si le président de l’organisation juive Anti-Defamation League se déclarait en faveur de l’holocauste. Ce serait une contradiction dans les termes, un oxymore vivant. Si le principal représentant de la principale institution du Vatican fondée pour s’opposer, entre autres phénomènes sociaux contraires à la vie, à l’avortement, défend l’avortement, cela signifie que, du point de vue humain, nous avons maintenant atteint au sein de l’Église un renversement total des principes moraux catholiques, une révolution radicale de la doctrine. Paraphrasant l’archevêque Giacomo Biffi, nous pourrions dire que le bateau de Pierre ne coulera pas, mais que ses occupants semblent tous s’être noyés.

    La loi 194, qui a permis de tuer, oui de tuer, plus de 6 millions d’enfants, est pour Paglia un pilier, si fondamental que, quand la présentatrice lui a demandé si la loi 194 était en discussion, le monsignore a répété : « Non, mais absolument, absolument ! » C’est la 194 qui devient un absolu moral, pas l’avortement. La 194 ne peut donc pas être touchée. Désolé de le dire, mais c’est ainsi que parlent les pro-avortement. Comment est-il possible de défendre un instrument de mort ? Un athée rationnel ne devrait pas le faire. C’est encore plus vrai pour un croyant. Encore plus pour un chrétien, un catholique. Encore plus un homme d’église. Encore plus un évêque ou un archevêque comme dans le cas de Paglia. Plus encore enfin le responsable de la pastorale de la vie au niveau mondial. En rappelant une réflexion de l’Académie pontificale pour la vie elle-même sur le thème de la collaboration (Réflexions morales sur les vaccins préparés à partir de cellules de fœtus humains avortés, 5 juin 2005), nous devons, hélas, conclure que Mgr Paglia, avec ces mots, a exprimé une collaboration formelle avec le mal parce qu’il considère qu’une loi injuste est juste, parce qu’il approuve le raisonnement de cette loi : il est légitime de tuer les enfants à naître.

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  • Des cardinaux créés pour assurer la continuité du pontificat actuel

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Le pape François crée des cardinaux pour assurer sa continuité

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) 

    Analyse - Le pape ne compte pas renoncer à sa charge: il prépare avec soin sa succession afin de faire perdurer la ligne de son pontificat. --  Le pape François ne prend certes jamais de vacances mais sa «rentrée» 2022 sera l’une des plus actives du pontificat. À 85 ans, il inaugure samedi une séquence de quatre journées très denses, centrées - sans le dire - sur sa… succession.

    Premier acte, la création samedi de vingt nouveaux cardinaux ; acte II, la visite, dimanche, dans la ville d’Aquila, de la tombe de Célestin V, seul pape de l’histoire - avec Benoît XVI désormais - qui a démissionné. Enfin, scène finale, lundi et mardi, un conseil à huis clos quasi inédit de tous les cardinaux pour débattre et leur expliquer la réforme de la curie romaine ainsi que la nouvelle gouvernance de l’Église.

    Ce faisant, François préparerait-il l’annonce de sa renonciation? C’est hautement improbable. Il a mis les points sur les i en rentrant du Canada il y a un mois. Il a reconnu «sincèrement» que c’était une «option normale» mais qu’il n’avait aucune «envie de penser à cette possibilité». Un message qu’il répète depuis son élection, le 13 mars 2013.

    Pour ce pragmatique, tout dépendra des circonstances de sa santé car il envisage tout autant l’option de demeurer pape jusqu’à la fin. D’autant que François attaque à présent l’œuvre majeure de son pontificat. Celle du passage d’une Église hiérarchique à une Église «synodale». C’est-à-dire démocratique et décentralisée. Soit un profond changement de culture ecclésiale, visant à mettre fin au «cléricalisme», le pouvoir des prêtres et des évêques, dans l’Église. Vendredi, le cardinal Mario Grech, un Maltais, en charge du «Synode sur la synodalité», l’a ouvertement reconnu: il a présenté à la presse, comme une sorte d’introduction à ce long week-end, l’état de la consultation mondiale sur cette réforme centrale. Mais elle ne sera seulement discutée sur le fond à Rome qu’en octobre 2023. Quant aux réformes subséquentes, elles n’interviendront pas avant début 2024.

    Le rythme effréné des «consistoires»

    François n’est donc pas sur le départ mais il prépare minutieusement sa succession pour que perdure l’orientation qu’il donne à l’Église catholique. Deux faits indéniables le démontrent. D’une part, le rythme des «consistoires», nom donné à ces cérémonies où des évêques sont créés cardinaux. Le quorum théorique prévu pour élire le pape est de 120 cardinaux, âgés de moins de 80 ans. Comme tous vieillissent ou meurent, il faut les renouveler en convoquant des consistoires. En vingt-cinq ans de pontificat, Jean-Paul II a lancé neuf consistoires. En huit ans de pontificat, Benoît XVI en a ordonné quatre. En neuf années et demie, François en a convoqué huit. Soit deux fois plus que Benoît XVI et trois fois plus que Jean-Paul II. À l’évidence, cette précipitation entendait modifier au plus vite le visage du Sacré Collège, ainsi que l’on appelle l’assemblée des cardinaux.

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  • Rome : Inquiétants signes d’arbitraire ?

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    Saint-Pierre©Diliff-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg

    Lu dans la Revue mensuelle  « La Nef » Juillet-Août 2022 :

    ÉDITORIAL

    La révélation, le 2 juin, de la demande de Rome de suspendre les ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon a résonné comme un coup de tonnerre dans le ciel de l’Église de France. C’est peu dire qu’une telle mesure, d’un autoritarisme et d’une violence totalement inhabituels – alors même que tant d’abus mettant en cause la foi et l’unité de l’Église dans bien des diocèses (en Allemagne, par exemple) laissent de marbre les autorités –, a surpris tout le monde, et ce d’autant plus que non seulement Rome n’a fourni officiellement aucun motif, mais a laissé Mgr Dominique Rey annoncer lui-même cette décision.

    Rome n’ayant pas cru devoir étayer cette sentence de la moindre explication, c’est par les enquêtes de quelques journalistes que le public a appris les problèmes qui se posent dans ce diocèse, sans doute le plus dynamique de l’Hexagone. Il apparaît clairement que ces problèmes sont bien réels et exigent des mesures fermes (accueil de séminaristes ou prêtres non formés dans le séminaire diocésain et parfois recalés ailleurs, installation de communautés douteuses comme le monastère Saint-Benoît de dom Alcuin Reid…). Mgr Rey a pu manquer de prudence et de discernement, victime de sa trop grande générosité, il ne faut cependant pas oublier que, sous les précédents pontificats, c’est Rome qui l’invitait à un accueil tous azimuts. Ces difficultés, néanmoins, étaient désormais bien circonscrites à la suite des deux « visites fraternelles » de Mgr Aveline, archevêque de Marseille, et de Mgr Bataille, évêque de Saint-Etienne, accompagné du Père Narcisse, en avril et mai 2021, lesquels émirent, selon les enquêtes lues, des avis favorables, évoquant même « l’excellence » de l’enseignement du séminaire (1).

    Un sentiment d’injustice

    Pourquoi, dès lors, sanctionner les dix futurs ordinands (quatre prêtres et six diacres) qui ne sont en rien responsables de tels dysfonctionnements ? Si l’un d’entre eux devait être écarté, pourquoi faire subir le même sort aux autres ? Cette façon de procéder consistant à punir aveuglément toute une classe pour la faute de quelques élèves – et toujours dans le même sens, la sévérité ne s’appliquant qu’envers les plus conservateurs, jamais à l’encontre des plus progressistes ! – ne peut que laisser un sentiment d’injustice et aggraver les divisions parmi les catholiques.

    Le plus inquiétant est que, à l’heure où l’on ne parle que de synode, de décentralisation, de lutte contre le « cléricalisme », de transparence, cette façon impérieuse de sanctionner sans justification, et toujours dans le même sens, semble se généraliser avec, en filigrane, une volonté de combattre ce qui apparaît comme le principal mal de l’Église actuelle : le traditionalisme au sens large et sous toutes ses formes. Le parallèle avec le motu proprio Traditionis custodes est flagrant : on cherche à étouffer toute une mouvance, loin d’être homogène et cependant l’une des plus vivantes dans une Église occidentale bien moribonde, au prétexte de quelques brebis galeuses.

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  • Retour sur les 22 (- 1) nouveaux cardinaux qui seront créés aujourd'hui

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    En fait 22 - 1 puisque Mgr Van Looy a préféré renoncer au cardinalat.

    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    De nouveaux cardinaux, avec McElroy : une "gifle" pour les évêques américains

    30-05-2022

    Parmi les 22 nouveaux cardinaux annoncés hier, François honore l'Américain Robert Walter McElroy. Au sujet de l'exclusion des politiciens catholiques pro-choix de l'Eucharistie, l'évêque de San Diego a accusé ses confrères d'exploiter "à des fins politiques". Une gifle pour les évêques américains dont le président reste en plan.  

    Hier, à l'issue du Regina Caeli récité sur la place Saint-Pierre, le pape François a annoncé la tenue d'un consistoire le 27 août prochain au cours duquel seront créés vingt-deux nouveaux cardinaux.

    Deux jours plus tard, les 29 et 30 août, il y aura une réunion de tous les cardinaux pour discuter de la nouvelle constitution apostolique "Praedicate Evangelium" qui entrera en vigueur le 5 juin. Une occasion exceptionnelle puisqu'une rencontre de l'ensemble du Collège avec le Pontife n'a pas eu lieu depuis des années.

    Ce lot de cardinaux de la fin août porte à 122 le nombre de cardinaux conférés par Bergoglio depuis 2013. Le nombre de cardinaux électeurs passera à 133, dépassant ainsi la limite voulue par saint Paul VI dans le Consistoire secret du 5 novembre 1973 et réaffirmée par saint Jean-Paul II dans la constitution apostolique Universi Dominici gregis qui affirme que "dans les contingences historiques actuelles, la dimension universelle de l'Église semble suffisamment exprimée par le Collège des 120 cardinaux électeurs".  

    Quoi qu'il en soit, l'annonce d'un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux était dans l'air depuis un certain temps : de 2014 à 2020, le pape en a fait en moyenne un par an et ne s'est arrêté qu'en 2021. Certains des noms figurant sur la liste ne sont pas surprenants : le pourpre est une évidence pour les curies Arthur Roche, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, et Lazare You Heung-sik, préfet de la Congrégation pour le clergé. Tout aussi prévisible est la décision de créer le président du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, le légionnaire du Christ Fernando Vérgez Alzaga, un cardinal. Une autre prédiction devinée par beaucoup est celle de Monseigneur Paulo Cezar Costa, archevêque de Brasília.

    Mais dans la liste, comme c'est la coutume depuis neuf ans, les surprises ne manquent pas.

    Pour la première fois depuis son élection, François a fait d'un évêque résidentiel français un cardinal : il s'agit de l'archevêque de Marseille, Monseigneur Jean-Marc Aveline. Un prélat au profil en phase avec les chevaux de bataille du pontificat actuel, notamment sur les migrants, la synodalité et le dialogue interreligieux. Dans la liste des cardinaux élus, il y a un Ulrich mais ce n'est pas Laurent, le successeur d'Aupetit au siège traditionnellement cardinalice de Paris. Il est brésilien et s'appelle Leonardo Ulrich Steiner, archevêque de Manaus et successeur (à son goût) de l'un des exposants les plus connus de la théologie de la libération, Monseigneur Pedro Casaldàliga Pla.

    Il convient également de noter qu'une fois de plus, le Saint-Père a choisi de ne récompenser aucun évêque allemand.

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  • Anticipation d'août : à quoi s'attendre au consistoire des cardinaux

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    Une analyse complète des trois consistoires qui se déroulent ce week-end et quelques moments clés à surveiller, publiée par le P. Père Raymond J. de Souza (National Catholic Register) ce 23 août 2022 :

    « Fin août, le Collège des cardinaux aura trois « consistoires » (assemblées plénières) : le premier, un « consistoire ordinaire », où le pape François ajoutera 20 membres à leur nombre ; la seconde, une cérémonie pro forma et brève pour approuver la canonisation de nouveaux saints ; et le troisième , un consistoire « extraordinaire » de deux jours pour discuter de la constitution récemment promulguée régissant la Curie romaine, Praedicate Evangelium .

    Préparation du Conclave

    Comme les cardinaux sont dispersés à travers le monde – ce consistoire comprend les premiers cardinaux de Singapour, du Timor oriental et de Mongolie – les consistoires sont pour eux l'occasion de se rencontrer et de jauger qui pourrait être un futur pontife. Benoît XVI a encouragé cela en organisant des consistoires extraordinaires, quelques jours de discussion sur un thème particulier. 

    Le pape François l'a fait deux fois au début de son pontificat. Lors du consistoire extraordinaire de 2014, le pape François a invité le cardinal Walter Kasper à prononcer un long discours plaidant en faveur de l'admission des personnes civilement divorcées et remariées à la sainte communion. Ses arguments ont été ravagés par les frères éminents réunis, au point que le lendemain, le Saint-Père a dû plaider auprès des cardinaux pour qu'ils acceptent les arguments du cardinal Kasper. Ils ne l'ont pas fait, et le pape François s'est donc aigri de l'expérience. En août, c'est la première fois qu'il convoque un consistoire extraordinaire depuis 2015.

    Le sujet de discussion assigné pour le consistoire extraordinaire est Praedicate Evangelium . Étant donné qu'il a fait l'objet de discussions pendant neuf ans et qu'il est déjà en vigueur, on ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Il serait difficile d'imaginer un sujet plus ennuyeux que de réorganiser l'organigramme de la Curial, donc la chose clé à surveiller est ce dont les cardinaux discutent réellement. Leurs interventions (discussions) porteront apparemment sur Praedicate Evangelium, mais étant donné le peu d'intérêt pour cela, les différents sous-textes sont ce qu'il faut écouter. Ce dont les cardinaux choisissent de parler – et qui choisit de parler de quoi – sera une préparation critique pour le prochain conclave.

    Mathématiques du Conclave

    Après la création des nouveaux cardinaux, le collège comptera 132 électeurs, des cardinaux de moins de 80 ans qui pourront voter en conclave pour élire un pape. La limite statutaire d'électeurs est de 120, bien que, parfois, les papes l'aient dépassée. Saint Jean-Paul II a atteint deux fois 135 électeurs, alors qu'au moment de sa mort, il y en avait 118.

    Sur les 132 électeurs, le pape François en a nommé 83, soit 62 %. Dans un conclave, les deux tiers (66,6%) sont nécessaires pour l'élection. 

    Le Saint-Père aura 86 ans plus tard cette année, plus âgé que Jean-Paul au moment de sa mort et plus âgé que Benoît au moment de son abdication. Seulement environ une demi-douzaine de papes dans l'histoire étaient plus âgés que le pape François ne le sera à la fin de l'année. Ainsi, un conclave à venir est de plus en plus dans l'esprit des électeurs.

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  • A quoi ressemble un véritable développement de la théologie morale ?

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    Du Dr. R. Jared Staudt sur le Catholic World Report :

    Ce à quoi ressemble un véritable développement de la théologie morale

    Le développement de la doctrine ne fait jamais marche arrière dans une direction opposée, en affirmant que si nous croyions autrefois "x", nous croyons maintenant "y".

    25 août 2022

    La foi ne dépend pas de nos propres raisonnements et sentiments. Elle répond à la révélation de Dieu, qui dépasse toutes nos capacités. Par nous-mêmes, nous ne pourrions pas connaître Dieu et n'aurions aucune certitude quant aux réalités surnaturelles. Cela inclut notre bonheur, qui ne se trouve pas dans la réalisation d'un quelconque bien terrestre ; il se trouve en Dieu lui-même, qui transcende toute chose finie, y compris notre propre personne. La foi nous conduit au salut en ouvrant notre esprit et tout notre être à Dieu et à sa volonté pour nous, nous permettant même de participer à la nature divine.

    Aujourd'hui, cependant, nous entendons souvent dire que les enseignements de l'Église sont impopulaires. Plutôt que de nous conformer à la volonté de notre créateur, nous aimons penser que nous savons mieux. Nous cherchons notre accomplissement en nous-mêmes et non seulement nous excusons nos péchés, mais nous les affirmons même comme bons. Cependant, si nous nous fions à nos propres opinions, nous n'avons pas la foi, car nous nous contentons de nos propres pensées et orientations.

    Comment les chrétiens réagissent-ils à cette vision limitée de la vie ? Si nous nous y opposons, nous sommes considérés comme des bigots et nous sommes de plus en plus isolés du flux culturel. Si nous affirmons les valeurs du monde, nous perdons notre témoignage contre-culturel du bien transcendant, nous détournant de la mission d'évangélisation que Dieu a donnée à l'Église.

    Comme tentative de solution, un faux développement de la doctrine a été proposé, dans lequel l'enseignement intemporel de l'Église pourrait être modifié, sinon dans l'expression doctrinale, du moins par la permission de la conscience. Puisque les gens ne peuvent pas accepter l'enseignement de l'Église sur la sexualité, cette position soutient que nous leur permettons de décider eux-mêmes de ce qui est bien ou mal dans chaque circonstance.

    Accepter ce type de pensée ne fait que laisser les gens sur le chemin de la mort et obscurcit l'invitation sur le chemin de la vie. En revanche, saint Paul dit plutôt à son disciple Timothée : "Prêche la parole, sois pressant à temps et à contretemps, convaincs, réprimande et exhorte, sois inépuisable de patience et d'enseignement. Car le temps vient où les hommes ne supporteront pas un enseignement sain, mais où, ayant la démangeaison des oreilles, ils se choisiront des maîtres à leur goût, et se détourneront de l'écoute de la vérité" (2 Timothée 4:2-4).

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  • Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

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    Du Catholic news Agency. Salle de presse de Denver, 24 août 2022 / 14h00 :_DSC8420cover.jpg

    « Le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Vatican de 2006 à 2016, a déclaré que le pape émérite Benoît XVI est prêt pour « la rencontre définitive » avec Dieu.

    Le prêtre jésuite a fait cette observation dans une interview accordée à Avvenire, le journal des évêques italiens, à l'occasion de son prochain 80e anniversaire, qu'il célébrera le 29 août.

    Dans l'interview, publiée le 22 août, le prêtre, qui était également supérieur provincial des jésuites italiens et directeur du Centre de télévision du Vatican, a rappelé qu'il avait pu accompagner Benoît XVI "pendant presque tout son pontificat de 2006 jusqu'à sa démission de le ministère pétrinien en février 2013. »

    Lombardi a souligné que Benoît XVI "est un homme érudit" et le définirait comme "un pape théologien aux idées très claires".

    Le prêtre jésuite a également déclaré qu'une grande vertu du pape émérite est «l'humilité. Dans les conversations avec moi, il parlait toujours en italien et non en allemand », une langue que Lombardi a apprise lorsqu'il a étudié la théologie à Francfort, où il a été ordonné en 1972.

    Il ne parlait que parfois en allemand, lorsqu'il s'entretenait avec son secrétaire, l'archevêque Georg Gänswein, et, a déclaré Lombardi, « il a eu la courtoisie de répéter les mêmes choses en italien », même si ce n'était pas nécessaire.

    Sa dernière rencontre avec Benoît XVI

    Lombardi a déclaré que la dernière fois qu'il avait pu voir Benoît XVI, c'était "le 7 mai, pour lui annoncer la nouvelle de l'attribution de la fondation qui lui est dédiée".

    Benoît XVI, qui a eu 95 ans en avril, « conserve encore une formidable lucidité mentale », selon Lombardi. "Il a une mémoire et une capacité de connexion vraiment remarquables pour son âge."

    Le jésuite a également déclaré qu'après avoir vu Benoît XVI, il lui restait « l'idée d'un homme qui, malgré sa fragilité, communique la sérénité. Grâce, je pense, à une intense vie de prière.

    "Il vous dit toujours au revoir avec un beau sourire et se sent prêt pour la rencontre définitive avec le Seigneur", a-t-il déclaré.

    Cette histoire a été publiée pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de nouvelles en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA. »

    Ref. Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

  • Le processus synodal pourra-t-il concilier les priorités opposées des catholiques vivant à l'est et à l'ouest du continent européen ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Le processus synodal peut-il surmonter le clivage Est-Ouest de l'Europe ?

    22 août

    Le Vatican dévoilera vendredi les plans de la deuxième phase du processus de discernement de l'Église, qui mènera au synode sur la synodalité de 2023 à Rome.

    Les détails seront présentés lors d'une conférence de presse par le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, et le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du rassemblement des évêques du monde entier de l'année prochaine sur le thème "Pour une Église synodale : Communion, participation, mission".

    L'initiative de deux ans entre dans ce que le Vatican appelle la "phase continentale". Au cours de la première étape - la phase diocésaine - les organisateurs avaient pour mission de consulter le plus grand nombre possible de catholiques en un court laps de temps, à la fin d'une pandémie.

    La deuxième étape présentera un défi différent : identifier les préoccupations partagées par les catholiques vivant dans des contextes nationaux très différents. 

    Les organisateurs du Synode sur les sept continents habités - l'Amérique du Nord, l'Amérique latine, l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Asie et l'Océanie - pourraient avoir du mal à trouver des thèmes qui unissent les catholiques séparés par des frontières, des cultures et de grandes distances.

    En Europe, certains observateurs pensent que les responsables de l'Église qui supervisent la "phase continentale" auront du mal à concilier les priorités opposées des catholiques vivant à l'est et à l'ouest du continent. 

    Dans quelle mesure cela sera-t-il difficile ? The Pillar y jette un coup d'œil.

    Le fossé Est-Ouest de l'Europe

    La plupart des gens admettent que les 44 pays d'Europe peuvent être divisés en deux grandes catégories : l'Est et l'Ouest. 

    Cette division est ancrée dans l'histoire politique récente autant que dans la géographie. Les pays de l'Est sont généralement définis comme ceux qui ont appartenu au bloc communiste. Ainsi, une personne vivant à Prague, capitale de l'ancienne Tchécoslovaquie, peut être qualifiée d'"Européen de l'Est", même si elle vit plus à l'ouest qu'un habitant d'"Europe occidentale" de la capitale autrichienne, Vienne. 

    La division de l'Europe entre l'Est et l'Ouest est grossière, mais elle est également utile car elle met en évidence des différences importantes entre les pays qui ont connu des décennies de communisme et ceux où le capitalisme s'est imposé. 

    Les communautés catholiques européennes qui ont souffert du communisme ont évolué différemment de celles qui ont traversé le XXe siècle sans persécution étatique de longue durée. 

    Le fossé entre les catholiques d'Europe de l'Est et d'Europe de l'Ouest peut sans doute être observé dans les réactions à la "voie synodale" allemande. Cette initiative controversée devrait se terminer l'année prochaine par un appel à des changements radicaux dans l'enseignement, la pratique et les structures de l'Église. 

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  • Contraception et infaillibilité

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    De

    Contraception et infaillibilité

    Malgré les opinions diffusées par l'Académie pontificale pour la vie, l'enseignement pérenne de l'Église sur l'immoralité de la contraception est un enseignement établi et immuable de la loi divine.

    21 août 2022

    Un tweet du 8 août de l'Académie pontificale pour la vie (PAV) affirmait qu'Humanae Vitae (HV) n'enseignait pas une vérité garantie par l'infaillibilité de l'Église. Pendant que nous rédigions ce commentaire, la déclaration tweetée (texte intégral ici) a été supprimée sans explication. Mais la confusion au cœur du tweet est répandue et ne disparaîtra pas avec le tweet. Elle est la suivante. Bien que Paul VI ait choisi de ne pas inclure dans HV une définition formelle, ex cathedra et manifestement infaillible, l'enseignement pérenne contre la contraception qu'il a réaffirmé dans l'encyclique avait depuis longtemps été proclamé de manière infaillible, par l'accord des papes, des évêques et de leurs prêtres dans le monde entier qui le présentaient, depuis des décennies et des siècles, comme un enseignement établi et immuable de la loi divine. 

    Screenshot of the statement from the Pontifical Academy for Life.
    Capture d'écran de la déclaration de l'Académie pontificale pour la vie qui a été tweetée depuis le compte twitter officiel de l'Académie pontificale pour la vie, puis retirée début août (Photo : Twitter).

    Le tweet de PAV faisait référence à ce que Mgr Ferdinando Lambruschini, professeur de théologie morale dans une grande université pontificale, a déclaré lors de la conférence de presse de présentation de l'encyclique. Personne ne doute qu'il avait la permission de Paul VI de dire que le pape "n'a pas voulu publier un document irréformable et déterminant ; l'enseignement présenté ici est l'enseignement ordinaire de l'Église...". Mais l'affirmation du tweet selon laquelle Mgr Lambruschini a dit que "Humanae Vitae n'a pas exprimé une vérité de foi définitive [garantie] par l'"infallibilitas in docendo" [infaillibilité dans l'enseignement]" modifie subtilement ce qui est dit dans l'article et le livre de 2018 auxquels il renvoie, de manière à introduire (ou à conserver) la confusion que nous avons mentionnée.

    A since deleted tweet from the Pontifical Academy for Life.
    Un tweet depuis supprimé de l'Académie pontificale pour la vie (Photo : Twitter).

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  • Chasse aux tradis. Comment le pape François change la forme de la curie romaine

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    En attendant que l'organigramme de la Curie soit enfin finalisé et que toutes les nominations soient confirmées ou non, ces épisodes permettent de comprendre les critères qui peuvent sous-tendre certains choix. Un article d’Andrea Gagliarducci sur le site web National Catholic Register :

    La nouvelle série de promotions et de rétrogradations au Vatican est la conséquence de deux décisions prises récemment par le pape François : Premièrement, la publication de la constitution apostolique Praedicate Evangelium, qui réglemente les fonctions et les tâches de la Curie romaine. Et deuxièmement, la publication de Traditionis Custodes. Ce motu proprio restreint la célébration de la messe traditionnelle en latin après que Benoît XVI l'ait libéralisée.

    À la suite de la réforme de la Curie, plusieurs prêtres qui ont servi dans les dicastères du Vatican n'y ont plus de poste. D'autres sont appelés à quitter Rome parce qu'ils ont terminé le mandat de cinq ans de la réforme et que leur rôle n'a pas été renouvelé.

    En revanche, la question des Traditionis Custodes est plus complexe. Le pape François a parlé à plusieurs reprises du risque de « retard » (regard en arrière, en italien « indietrismo ») et a défendu sa décision de restreindre la messe latine traditionnelle (TLM) comme une « nécessité ». 

    En d'autres termes, le Pape a fait valoir qu'il restreignait la célébration de l'ancienne liturgie pour éviter ce qu'il considère comme une tendance à « reculer ». Cette pensée semble guider son choix de nominations au Vatican.

    En fait, ces deux critères dominent le remaniement de la Curie romaine. 

    Maintenant, comme nous le savons, après l' entrée en vigueur de Praedicate Evangelium , le pape François n'a pas immédiatement procédé à la nomination ou à la nomination des chefs de dicastères.

    Par exemple, le Dicastère pour l'éducation et la culture est le résultat d'une fusion entre la Congrégation pour l'éducation catholique et le Conseil pontifical pour la culture. Le préfet de la Congrégation est le cardinal Giuseppe Versaldi, tandis que le président du Conseil pontifical est le cardinal Gianfranco Ravasi. Ravasi aura 80 ans le 18 octobre, tandis que Versaldi aura 79 ans le 29 juin. Tous deux ont bien dépassé l'âge de la retraite.

    Non seulement aucun successeur n'a encore été officiellement nommé. Les responsabilités des chefs précédents n'ont pas été définies, même s'il est logique que Versaldi soit celui qui, pour l'instant, continue à diriger le Dicastère.

    De plus, le secrétaire et le sous-secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique ont cessé leurs fonctions. Mgr Vincenzo Zani attend toujours un nouveau poste, alors qu'il semble que le sous-secrétaire, Mgr Friedrich Bechina, sera renvoyé dans son diocèse d'origine.

    Que les sous-secrétaires soient destinés à retourner dans leur diocèse semble évident d'après le sort d'un autre sous-secrétaire, Mgr Matteo Visioli.

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  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?