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Economie - Page 39

  • Europe : et si la crise économique et financière était le révélateur d'une crise bien plus profonde ?

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    ZENIT.ORG (ANITA BOURDIN)

    Les racines de la crise économique et financière de l’Europe sont plus profondes qu’on ne croit, estiment les évêques d’Europe : elles sont d’ordre philosophique et spirituel. « Si l’Europe est en crise au plan financier, monétaire, économique, c’est peut-être parce qu’elle n’a pas suffisamment enraciné son projet spirituellement », a résumé Mgr Léonard.


    Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a en effet résumé pour la presse, en fin de matinée, vendredi 28 septembre, les trois interventions qui ont nourri la réflexion des 11 cardinaux et 33 évêques présents à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, en Suisse, à Saint-Gall (27-30 septembre).


    Voici notre transcription de sa synthèse.


    ***Pour affronter cette question des défis à la fois culturels, sociaux et spirituels de l’Europe, nous avons entendu ce matin trois interventions : une de M. Kuno Schedler, professeur d’économie d’entreprise à l’université de Saint-Gall, sur les enjeux surtout de l’ordre de économique ; ensuite une intervention de Mme Marta Cartabia, qui est professeur de droit et juge à la Cour constitutionnelle en Italie ; et ma propre intervention sur le point de vue philosophique et théologique.

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  • Quand la pédagogie nouvelle fournit à la société de consommation les moutons dont elle a besoin

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    C'est le très bon blog "le soupirail et les vitraux" qui a sélectionné cet extrait fort pertinent :

    « Pourquoi une droite soucieuse de donner à l’économie capitaliste son extension maximale aurait-elle combattu un mouvement qui était favorable à ses vues ? Toute son habilité a été de ne pas y collaborer trop ouvertement, pour laisser la gauche croire qu’elle lui causait grand tort [...]. L’économie capitaliste, au début des années 1970, devait pour trouver un nouveau souffle faire augmenter la consommation. Le recyclage des slogans contestataires y servit : le marché se proposa de combler les désirs qui s’étaient exprimés dans la rue sans trouver de débouchés politiques. L’abandon de l’éducation traditionnelle, le démantèlement de l’école « bourgeoise », la fin des humanités, l’enfant constructeur de ses savoirs, étaient exactement ce qui convenait pour pérenniser la poussée consumériste. [...] Or, le véritable obstacle à l’hégémonie du marché, ce qui limite son emprise sans partage, c’est le désintérêt, c’est-à-dire l’intérêt pour autre chose que ce que le marché offre à la convoitise. [...] A cet égard, la culture classique représentait le plus sûr obstacle à un règne sans limite de la marchandise. [...] C’est pourquoi les détenteurs du capital ont accueilli favorablement les réformes qui pouvaient contribuer à sa marginalisation, et ont su mobiliser les masses pour parvenir à ce but, en les persuadant que la culture, c’était l’ennui et l’oppression, et en la remplaçant par l’industrie du divertissement, de l’entertainment.

    Les thèses de l’enfant-citoyen et les méthodes préconisées par les sciences de l’éducation disposent on ne peut mieux à la consommation. Partir de l’enfant, de ses préoccupations, de ses désirs : une telle revendication libertaire installe un rapport e perpétuelle soumission aux pulsions – « l’impulsion du seul appétit est esclavage » disait Rousseau. Or, les pulsions, c’est précisément ce que le marché sollicite par la publicité, et prétend satisfaire par ses produits : l’homme pulsionnel promu par les nouveaux pédagogues favorise le règne de la marchandise. Un exemple, entre mille, de la merveilleuse harmonie entre l’éducation telle qu’elle est préconisée et mise en œuvre, et l’insertion dans le monde marchand : la multiplication des exercices « à trous », des questionnaires à choix multiples où il faut cocher des cases, cliquer sur oui ou non, laissant seulement des manques à combler, des « arbitrages » à effectuer, comme tout consommateur averti doit savoir les réaliser. Le modèle de liberté ainsi promu est le choix entre différentes marques, ces marques qui, dans le désert symbolique propagé par une éducation récusant toute hiérarchie des valeurs parce que celle-ci serait infondée, s’imposent comme les seuls repères disponibles. Au point que les velléités d’opposition à l’ordre établi en passent, chez les jeunes – et pas seulement chez eux -, par des préférences de consommation et l’adoption de certaines marques, les attitudes rebelles nourrissant une industrie des signes de la rébellion et s’épuisant en elle ».

    Olivier REY, Une folle Solitude, Le fantasme de l’homme auto-construit, "Le triomphe consumériste", Seuil, 2006, p. 271-273.

  • Ne plus "faire d'enfants" ?

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    "Faire des enfants", une horrible expression, comme si accueillir de nouveaux petits d'homme appartenait au domaine du "faire", de la "fabrication". Une tribune, publiée dans divers médias, intitulée "Stoppez la croissance démographique" affirmait, à la fin du mois d'août, qu'il n'y a de salut pour l'humanité que dans une stricte limitation des naissances. Nathanaël Laurent y répond aujourd'hui dans la Libre, de façon assez alambiquée, mais en posant quelques bonnes questions :

    "Posons dès lors pour terminer quelques questions, sans doute embarrassantes, histoire de susciter une véritable réflexion : faut-il réellement moins d’êtres humains pour qu’il y ait plus d’humanité ? Est-ce une solution sérieuse que d’empêcher les résidents de cette planète d’exprimer leur potentiel de solidarité, de générosité et de partage ? L’évolution n’a-t-elle pas besoin de cette surpopulation pour permettre à Homo Sapiens de dominer en lui la part d’égoïsme qui risque de conduire son espèce à l’extinction ? Enfin, vouloir encore un enfant, le 3e ou le 4e, n’est-ce pas grandir l’humanité d’une conscience nouvelle à laquelle elle pourra transmettre, et surtout de laquelle elle pourra apprendre ?"

  • Antichrétiens, les anonymous ?

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    A lire Sylvain Pasquali, dans la Vie, il semble bien que oui. N'en déplaise à ceux que leur rejet radical du capitalisme et du libéralisme entraînerait à considérer ces anonymous comme des "alliés objectifs" :

    Sylvain Pasquali est professeur agrégé de philosophie au lycée Henri Nominé de Sarreguemines, en Lorraine. Pour lui, la logique de gratuité et de partage en ligne des anonymous s'oppose à l'idée de gratuité et de partage chrétiens. Et s'apparente plus à la volonté de recevoir sans donner, dans une logique de consommation sans limite.

    «Le savoir est libre  

    Nous sommes anonymous 

    Nous sommes Légion 

    Nous ne pardonnons pas 

    Nous n’oublions pas 

    Redoutez-nous » 

    Anonymous, Déclaration de guerre à Sony

    A la suite de la fermeture de Mégaupload, les ripostes des anonymous (attaques de Sony, d’Universal Music, du FBI, de l’Elysée, etc.) ont provoqué bien des controverses sur la nature et la puissance de ce mouvement protéiforme, la légitimité de ses positions ou encore la signification de leur anonymat spectaculaire et inquiétant. Dans le flot des analyses, un aspect des anonymous est resté inaperçu : leur caractère profondément irréligieux, et plus particulièrement antichrétien. Cet oubli médiatique n’est pas sans raison : le rapport entre les revendications de ce mouvement d’internautes et la haine de Dieu ne va pas de soi, et peut même paraître carrément tiré par les cheveux.

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  • Les conférences épiscopales européennes au chevet de l'Europe

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    Nous lisons, sur catho.be :

    En crise, l’ attire surtout l’attention par les tentatives de solutions pour résorber les déficits publics des états et leurs dettes souveraines. Pourtant, penser l’avenir du Vieux Continent sous le seul aspect financier et économique est réducteur. Lors d’une rencontre organisée actuellement par le Conseil des Conférences épiscopales d’ () à Chypre, le vice-président de la a estimé que « l’Europe est beaucoup plus que l’euro » et qu’elle doit « retrouver son unité de fond » pour trouver des solutions à la crise.

    Lire la suite sur catho.be

    N.B. : lorsque nous publions une information parue sur catho.be, ou ailleurs, nous citons la source. Dommage que la réciproque ne soit pas toujours vraie et que, sur de nombreux sites où l'on utilise notre blog, on évite soigneusement d'indiquer la référence à belgicatho.

  • Goldman Sachs, la banque qui gouverne le monde

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    SUR ARTE MARDI 4 SEPTEMBRE 2012 À 20.40 et sur ARTE.tv gratuitement jusqu'au mardi 11 septembre 2012.

    Un documentaire de Jérôme Fritel et Marc Roche

    Depuis cinq ans, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs incarne tous les excès et dérives de la spéculation financière. Après s’être enrichie pendant la crise des « subprimes » en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été sauvée de la faillite grâce à ses appuis politiques. Quand le krach financier traverse l’Atlantique, Goldman Sachs devient l’un des protagonistes de la crise de l’euro en pariant contre la monnaie unique, après avoir maquillé les comptes de la Grèce. Quand les gouvernements européens tombent les uns après les autres, "la Firme" en profite pour étendre son formidable réseau d’influence sur le Vieux Continent.

    UN EMPIRE INVISIBLE

    Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino, pariant sur tout et n’importe quoi pour engranger toujours plus de profits. Grâce à son réseau d’influence unique au monde et son armée de 30.000 moines banquiers, Goldman Sachs a su profiter de ces cinq années de crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaines et européennes.
    Ce documentaire de Marc Roche, journaliste spécialisé au Monde, auteur du best-seller La Banque, et de Jérôme Fritel, est une plongée au cœur de ce pouvoir qui ne reconnaît aucune frontière, ni aucune limite et menace directement les démocraties. Les témoignages, à visage découvert, d’anciens salariés de Goldman Sachs, de banquiers concurrents, de régulateurs, de leaders politiques, d’économistes et de journalistes spécialisés dévoilent pour la première fois la toute puissance financière et politique de "la banque qui dirige le monde".

    via Petrus Angel

    Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde
    mardi, 4 septembre 2012 à 20:50 
    Rediffusion mercredi 19 septembre à 10H25 
    (France, 2012, 75mn)
    ARTE F

  • Le formatage des esprits à l'école

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    Les programmes et les manuels scolaires sont loin d'être exempts de contenus tendancieux. La réflexion sur l'évolution démographique est un terrain particulièrement propice à des dérapages évidents. Je me rappelle l'étonnement des élèves lorsque, au cours d'histoire, on analysait les facteurs qui ont permis un développement économique et civilisationnel important, que ce soit au XIIIème siècle, à la Renaissance, à l'aube de la Révolution Industrielle, et que l'on mettait en évidence la croissance démographique comme facteur évident de progrès. Cela semblait aller à l'encontre de leur perception habituelle, dûment formatée ailleurs, et suivant laquelle l'augmentation de la population était perçue négativement. C'est donc très opportunément que Pierre-Olivier Arduin dénonce le malthusianisme qui se cache dans les manuels scolaires lorsqu'est abordée la question du développement économique en corrélation avec l'évolution démographique.

    A lire ici : Géographie au collège : Malthus embusqué

  • Apprentis sorciers et criminels

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    "Le SOUPIRAIL et les VITRAUX" proposent cette réflexion :

    Ça tue des gens, c’est tout

    Nanotechnologies, biologie de synthèse, géo-ingénierie : Reporterre publie un entretien avec le scientifique canadien Pat Mooney (entretien d’abord paru dans Entropia, revue d’étude théorique et politique de la décroissance) qui dénonce « la croyance dans la toute-puissance des technologies, censées être la boîte à outils de tous nos problèmes » (extraits) :

    « L’industrie est censée nous sortir de la crise alimentaire, de la crise pétrolière, du changement climatique, de la crise financière. L’industrie va prendre soin de nous ! [...] Cette attitude sans issue a conduit en réalité à perdre 5% de la diversité des espèces vivantes de la planète l’année dernière, 26 langages différents... La diversité culturelle se perd à une vitesse énorme. Et pourtant ils continuent. Et ils pensent qu’ils peuvent se contenter de donner une solution technologique à chaque chose. [...] Ce qui est proposé, c’est qu’au lieu d’affronter le pic pétrolier comme une réalité, au lieu d’assumer le fait que nous surconsommons les ressources énergétiques et ne pouvons pas continuer à ce rythme, on nous dit de ne pas nous inquiéter, car les nanotechnologies vont nous sauver. Ces nanotechnologies, nous dit-on, accéléreront la domestication de l’énergie du soleil et du vent. Et elles nous permettront de réduire massivement les consommations énergétiques des machines. Quant aux conséquences des agro-carburants sur la crise alimentaire, on nous dit : ne vous inquiétez pas pour ça, nous allons développer des agro-carburants de deuxième ou troisième génération à partir de biotechnologies dites biologie de synthèse. Voilà qui réglera les problèmes. [...] Avec les biotechnologies, vous déplacez un gène d’une espèce à une autre. C’est très simple, mais très chaotique. Alors qu’avec la biologie de synthèse, vous construisez votre propre ADN. Vous commencez par la base et vous structurez l’ADN pour parvenir à la structure exacte que vous voulez obtenir. Et vous décidez exactement comment vous voulez que l’organisme soit programmé.

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  • Amazonie : les évêques dénoncent l'exploitation capitaliste au détriment des réalités humaines

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    Lu ICI : “Nous vivons aujourd’hui dans une dictature économique !” Le propos a le mérite d’être clair. Il l’est d’autant plus qu’il est tenu par un évêque, Mgr Leonardo Ulrich, secrétaire général de la Conférence nationale des évêques du Brésil. Un propos parmi d’autres tenus au cours d’une réunion de l’Eglise en Amazonie qui s’est tenue à Santarém (Brésil) du 2 au 6 juillet. C’était la dizième du genre et l’occasion de faire le point sur un document élaboré par les évêques de la région il y a quatre décennies, à l’époque d’une autre dictature, militaire celle-là, au Brésil. L’exploitation de l’Amazonie, toujours encore considéré par le gouvernement comme un capital privé dont la gestion lui revient exclusivement, est une source permanente de préoccupation pour ces pasteurs qui en voient au quotidien les conséquences sociales et environnementales.

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  • Fin de la politique de l'enfant unique en Chine

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    Nous y avions déjà fait écho : http://www.belgicatho.be/archive/2012/07/24/remettra-t-on-en-question-la-politique-de-l-enfant-unique-et.html

    Mary-Françoise Renard y revient sur Atlantico, ce 3 août :

    Vers la fin de la politique de l’enfant unique en Chine : une bonne nouvelle pour l’économie mondiale

    En vigueur depuis 1980, la politique de l'enfant unique est désormais ouvertement contestée en Chine. Une bonne nouvelle pour la seconde économie du globe, qui semble s’essouffler.

    Le drame de l’avortement forcé d’une femme enceinte de 7 mois a fait récemment l’objet d’une très vive indignation en Chine et à l’étranger. Si cette pratique n’est malheureusement pas nouvelle, certaines réactions le sont. En effet, le gouvernement chinois a laissé la presse insister longuement sur cet évènement, ce qui conduit à penser que les autorités autorisent les critiques sur la politique de l’enfant unique, alors même que certains experts chinois ont pris position contre elle. Pourquoi cette politique a-t-elle été mise en place ? Quelles en sont les principales conséquences ? Dans le contexte actuel, doit-elle être remise en question ?

    Officiellement adoptée en septembre 1980, la politique de l’enfant unique visait à restreindre la croissance de la population pour obtenir un chiffre total de 1,2 milliard de personnes en 2000. Elle a été très efficace puisque ce résultat a pratiquement été obtenu et dix ans plus tard, le recensement de 2010 conclut à une population de 1,33 milliard d’habitants. Les contraintes ont été assouplies ces dernières années et on estime souvent à moins de 40% la part de la population y étant soumise.

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  • La religion n'aurait-elle rien à voir dans les évènements au Nigéria ?

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    C'est ce que laisse entendre Mgr Matthew Hassan Kukah, évêque de Sokoto, dans une interview mise en ligne sur le site "Oasis" :

    Nigeria: la peur ne peut pas gagner

    Comment pouvez-vous nous aider à comprendre la situation réelle de votre pays, au-delà des réductions médiatiques simplistes ?

    De nombreuses personnes préfèrent les réponses hâtives pour comprendre le contexte et essayer d’expliquer la situation au Nigeria. Après l’indépendance du Nigeria, l’armée ne permit pas aux hommes politiques de gouverner et d’instaurer une vie démocratique dans le pays. L’autre question importante pour le Nigeria est la présence de riches gisements pétroliers qui provoque de grands conflits entre ceux qui veulent contrôler ces ressources et gagner de l’argent. 

    Les informations présentent souvent le conflit nigérian comme un conflit religieux. Que pensez-vous à ce propos ?

    C’est un élément très important à comprendre : les problèmes du Nigeria, surtout la terrible violence, n’ont rien à voir avec la religion. Ici, les problèmes surgissent à cause de la mauvaise gestion des ressources du pays et de l’incapacité du Gouvernement à contrôler la situation. Chaque crise au Nigeria est immédiatement reliée aux religions. Mais nous n’avons jamais eu une crise religieuse ou une crise dérivée des chrétiens et musulmans luttant pour des questions religieuses. La véritable raison de la crise en cours est politique et économique. Ce n’est pas correct de présenter les problèmes d’aujourd’hui comme des conflits entre les religions.

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  • Quand le pape veut rendre transparentes les finances vaticanes

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    C'est Sandro Magister qui le souligne :

    ...le rapport que Moneyval a publié à propos du Vatican et de ses finances, à la mi-juillet, a constitué une ligne de partage des eaux historique.

    Pour la première fois, en effet, le Saint-Siège a soumis ses instituts et ses lois au jugement d’un arbitre extérieur, international. Pour la première fois il s’est fait donner une note et dicter ses devoirs par une autorité séculière. Dans un domaine, celui de Dieu et Mammon, où il a beaucoup péché.

    C’est un événement, marqué par le rapport de Moneyval, qui oblige à refaire une fois de plus le portrait conventionnel du pape Benoît XVI.

    Le professeur de théologie s’est révélé, dans cette affaire, un homme de gouvernement inflexible. Il a exigé que, dans le domaine des finances, tout soit rendu transparent et exemplaire, même s’il fallait pour cela faire exploser à l’intérieur des murs du Vatican des conflits d’une violence sans précédents. Et il en a été ainsi fait.

    Moneyval l'a reconnu : le Vatican "a fait beaucoup de chemin en vraiment peu de temps". Il a été parmi les derniers à se mettre en route mais, en deux ans seulement, il a réussi à prendre la dixième place sur les 39 états soumis au jugement périodique de la task-force du Conseil de l'Europe qui mesure les capacités de chaque état dans la lutte contre la circulation de l’argent sale. Juste derrière l’Allemagne et l’Italie. Et il obtient neuf notes positives sur seize dans les domaines “core and key” qui décident de la note finale.

    Deux entités, au Vatican, ont été spécialement observées, celles auxquelles le rapport de Moneyval a consacré le plus grand nombre d’observations favorables ou défavorables : l'Institut pour les Œuvres de Religion (IOR), la "banque" du Vatican, et l'Autorité d’Information Financière (AIF), l’organisme d’investigation et de contrôle dont le Saint-Siège a dû se doter.

    Pour l’un comme pour l’autre, on s’attend au Vatican à des coups de théâtre à la fin de l’été.

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