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Ethique - Page 3

  • RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    EVEQUE-1.jpgLes deux principales confessions religieuses congolaises, la catholique et les protestantes, ont demandé jeudi à l’Union européenne et à ses États membres – et en particulier à la Belgique – une « implication sincère » à l’égard de la République démocratique du Congo (RDC), un pays en proie à des décennies de violences et qui doit organiser des élections générales à la fin de l’année. Une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), principale fédération protestante du pays, a mené durant quatre jours une « mission de plaidoyer » à Bruxelles, auprès de responsables belges et européens, rencontrant notamment l’archevêque de Malines-Bruxelles, cardinal Jozef De Kesel, et le nonce apostolique auprès de l’Union européenne, Mgr Noel Treanor.

    Les délégués des deux églises ont ensuite, lors d’une conférence de presse, dénoncé une « grave détérioration » de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et surtout dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avec une ‘multiplication » des groupes armés, locaux et étrangers.

    Avec de « graves conséquences », a souligné le secrétaire exécutif de la commission justice et paix de la Cenco, le père Clément Makiobo.

    Selon les deux églises, depuis 2021, au moins 10.100 personnes ont été massacrées et plus de quatre millions d’autres ont été déplacées, alors que de graves violations des droits humains ont été enregistrées.

    « À cause de cette insécurité, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne peut organiser les opérations électorales en cours (l’enregistrement des électeurs qui se déroule dans l’ensemble du pays, ndlr) dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyaragongo » dans le Nord-Kivu, ont souligné la Cenco et l’ECC dans une déclaration conjointe.

    Elles déplorent que la paix ne soit pas encore rétablie dans cette région en dépit des nombreuses initiatives militaires – comme le déploiement d’une force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) – et diplomatiques, comme des médiations menées par le Kenya et l’Angola entre les présidents congolais et rwandais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Paul Kagame.

    RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

  • Le pape François : L'idéologie du genre est "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" aujourd'hui

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le pape François : L'idéologie du genre est "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" aujourd'hui
     
    11 mars 2023

    Le pape François a déclaré que l'idéologie du genre est "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" aujourd'hui.

    Dans un entretien avec la journaliste Elisabetta Piqué pour le quotidien argentin La Nación, le pape François a expliqué le raisonnement qui sous-tend cette déclaration forte.

    "L'idéologie du genre est aujourd'hui l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses", a déclaré le pape François dans l'entretien publié dans la soirée du 10 mars.

    "Pourquoi est-elle dangereuse ? Parce qu'elle estompe les différences et la valeur des hommes et des femmes", a-t-il ajouté.

    "Toute l'humanité est la tension des différences. C'est à travers la tension des différences qu'il faut grandir. La question du genre dilue les différences et rend le monde identique, tout terne, tout semblable, ce qui est contraire à la vocation humaine."

    Le pape François a souvent utilisé le terme de "colonisation idéologique" au cours des dix années de son pontificat, en particulier pour décrire les cas où l'aide financière aux pays en développement a été liée aux contraceptifs, à l'avortement, à la stérilisation et aux idéologies de genre.

    Lors d'une conversation avec des évêques polonais en 2016, le pape François a déclaré : "Aujourd'hui, les enfants - les enfants - apprennent à l'école que chacun peut choisir son sexe. Pourquoi enseignent-ils cela ? Parce que les livres sont fournis par les personnes et les institutions qui vous donnent de l'argent. Ces formes de colonisation idéologique sont également soutenues par des pays influents. Et c'est terrible !"

    Le pape a déclaré à Mme Piqué qu'il n'était pas en train de rédiger une nouvelle encyclique et a nié qu'on lui ait demandé d'écrire un document sur le thème du genre.

    S'il n'est pas en train d'écrire quelque chose sur l'idéologie du genre, le pape a déclaré qu'il parlait de ce sujet "parce que certaines personnes sont un peu naïves et croient que c'est la voie du progrès".

    Il a ajouté qu'elles "ne distinguent pas ce qui est respect de la diversité sexuelle ou des diverses préférences sexuelles de ce qui est déjà une anthropologie du genre, qui est extrêmement dangereuse parce qu'elle élimine les différences, et qui efface l'humanité, la richesse de l'humanité, à la fois personnelle, culturelle et sociale, les diversités et les tensions entre les différences".

    Le pape a souligné qu'il fait toujours la distinction "entre ce qu'est la pastorale pour les personnes qui ont une orientation sexuelle différente et ce qu'est l'idéologie du genre".

    "Ce sont deux choses différentes", a-t-il ajouté.

    Lorsque Mme Piqué a demandé au pape François s'il savait qu'en Argentine, on demandait aux gens d'indiquer sur les formulaires officiels s'ils étaient de sexe masculin, féminin ou non binaire, le pape a répondu que cela lui rappelait le roman "futuriste" Lord of the World, écrit par Mgr Robert Hugh Benson en 1907.

    Il a déclaré que le livre présente l'idée d'"un avenir dans lequel les différences disparaissent et où tout est identique, tout est uniforme, un seul dirigeant du monde entier".

    Dans l'interview accordée à La Nación - la troisième interview papale publiée le 10 mars - le pape François est également revenu sur les dix ans de son pontificat, ses préoccupations concernant la guerre en Ukraine et la raison pour laquelle il ne s'est pas rendu dans son pays natal, l'Argentine.

    À quelques jours du 10e anniversaire de son pontificat, le 13 mars, le pape s'est dit particulièrement heureux de l'héritage de sa "ligne pastorale de pardon et de compréhension des gens, pour faire de la place à tous dans l'Église".

    Interrogé sur les erreurs qu'il aurait pu commettre au cours des dix dernières années, le pape a regretté d'avoir parfois perdu patience.

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour l'Agence de presse catholique. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • Belgique : encore plus d'avortement ?

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    Il n'y en a jamais assez... La lutte sans merci contre le droit du petit d'homme à naître ne connaît pas de répit.

    Lu sur le site de la Libre :

    Vers une extension du droit à l'IVG au-delà de douze semaines ? Les recommandations d'un comité d’experts sur l'avortement

    Le comité interuniversitaire a remis son rapport concernant l’étude et l’évaluation de la loi et de la pratique de l’avortement en Belgique, à la demande de la majorité Vivaldi au fédéral.

    10-03-2023

    Le comité interuniversitaire multidisciplinaire indépendant a remis, vendredi, une synthèse et une liste de recommandations aux députés de la majorité Vivaldi, après une année de travail. Suppression du délai de réflexion de six jours, décriminalisation des patientes, prolongation de la durée actuelle de douze semaines à minimum dix-huit semaines post-conception, des évolutions considérées comme nécessaires par le comité scientifique.

    Un débat de longue haleine

    La loi Lallemand-Michielsen a été adoptée en 1990. Il y a plus de trente ans. La volonté de réformer la législation sur l’interruption volontaire de grossesse divise les députés de la Chambre depuis au moins trois législatures. Les experts consultés justifient cette volonté par l’expérience accumulée dans le domaine depuis lors, mais également par l’évolution de la place et de l’autonomie de la femme. La loi a été remaniée en 2018, mais reste jugée incomplète par beaucoup.

    Cette législation de 2018 n’autorise toujours pas, explicitement, l’avortement. Des conditions sont à respecter pour suspendre les poursuites judiciaires. On peut citer le délai de réflexion obligatoire de six jours et le délai maximum de douze semaines pour procéder à l’avortement. Ces conditions sont contestées par plusieurs partis. Pour les assouplir et dépénaliser complètement la loi, huit partis (les socialistes, les libéraux, les écologistes, le PTB et Défi) se sont accordés sur des amendements à une proposition de loi du PS. C’était en 2019.

    Des recommandations proches des amendements proposés

    Les amendements concernaient, entre autres, la réduction du délai de réflexion imposé à 48 heures, une dépénalisation complète de l’avortement pour les femmes et médecins, et la possibilité d’avorter jusqu’à dix-huit semaines. Le CD&V a mis son veto à cette proposition du PS et a même décidé d’en faire une condition à sa participation au gouvernement Vivaldi. Ce qui explique qu’elle ait été mise “au frigo”. Les députés attendaient ce rapport pour que la proposition revienne à l’agenda de la Chambre.

    Les nouvelles recommandations ne sont pas toutes si éloignées des amendements à la proposition du PS, datant de 2019. Certaines diffèrent, tout de même. Concernant les sanctions pénales, par exemple, le comité scientifique est favorable à la décriminalisation explicite des femmes, mais pas à celle des médecins. Pour les médecins, les experts recommandent de préférer des sanctions spécifiques à l’application d’infractions pénales générales.

    Pas de droit à l’avortement dans la Constitution

    Le comité d’experts souligne que leur rapport n’a pas été influencé par la révocation par la Cour suprême américaine d’un droit constitutionnel fédéral à l’avortement. D’ailleurs, les membres du comité semblent sceptiques quant à l’idée d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Ils craignent que l’inscription du droit aille de pair avec une diminution de la lutte contre l’avortement clandestin. Ils le rappellent, “l’enjeu est la place et le soutien des femmes dans la société civile”.

  • L'ONU doit rappeler que l'euthanasie viole les droits fondamentaux

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    Titre

    La vie est le bien le plus précieux de l’homme. Nul ne peut exercer aucun droit ni jouir d’aucune liberté sans cette vie. Pourtant, certains en France et ailleurs veulent pouvoir mettre fin à la vie des personnes vulnérables, malades, âgées et handicapées, sous couvert de « liberté ».

    Cependant l’interdiction de tuer est le fondement des droits de l’homme. Elle constitue un principe fondamental du droit international. 

    Ce principe fut réaffirmé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après que des médecins furent condamnés à Nuremberg pour avoir euthanasié des personnes handicapées. Ce principe ne prévoit aucune exception d’euthanasie. Dès lors, toute euthanasie – même présentée comme volontaire – est une violation des droits de l’homme.

    L'ECLJ va donc agir auprès de plusieurs organes de l'ONU pour qu'ils réaffirment l'interdiction de l'euthanasie et initient une procédure d'enquête sur les pays ayant légalisé l'euthanasie.

    Je soutiens l'ECLJ pour que l'ONU réaffirme l'interdiction fondamentale de l'euthanasie

    En effet, la Convention européenne des droits de l’homme pose très clairement que « La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement » (article 2). L’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine ».

    Les promoteurs de l’euthanasie veulent donc revenir sur ces textes invoquant la liberté individuelle et arguant qu’un tel droit personnel n’enlèverait « rien aux autres. »

    Ce n’est pas vrai.

    Pour la société c’est renoncer à un principe fondamental d’humanité : protéger la vie de ses membres, y compris contre eux-mêmes. Légaliser l’euthanasie revient à considérer la mort comme une solution. C’est priver la société de sa légitimité de soigner une personne qui demande la mort. C’est mettre sur ses épaules la responsabilité de s’assurer du caractère libre d'une décision d’être euthanasié.

    Il y a ensuite les soignants à qui l'on demande de pratiquer un acte qui viole frontalement leur serment d’Hippocrate de ne pas donner la mort intentionnellement.

    Pour les autres enfin, c’est toujours un membre d’une famille qui s’en va, et la liberté de l’un de se donner la mort prive ses proches de sa présence.

    Quand une personne demande à mourir, cela ne concerne pas qu’elle. C’est à la société qu’elle demande la mort et la société en est atteinte.

    Ces choix individuels créent ensuite une norme, une norme sociale. Lorsque l’euthanasie devient légale, toute personne se projette devant ce choix. Chacun se demande s’il devrait un jour demander l’euthanasie pour lui-même. Alors ce sont les personnes âgées, les malades ou les personnes handicapées qui souffrent le plus de cette nouvelle norme sociale qui s’établit inévitablement.

    De la liberté de demander l’euthanasie, on en vient à l’opportunité de choisir l’euthanasie et finalement on aboutira à la responsabilité de demander l’euthanasie. « Donner la liberté de recourir au suicide assisté c’est autoriser la société à faire pression pour que certains aient l’élégance de demander la mort et ne pas peser[1]. »

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  • Lettre ouverte à propos des dénonciations devenues folles dans l'Eglise

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    Lettre ouverte à propos des dénonciations devenues folles dans l'Eglise (23 mn) 

    https://youtu.be/dy86kmBsWLw 

    Arnaud Dumouch, 10 mars 2023 

    Des évêques perdus, paralysés par la peur d'être dénoncés dans le journal "La Croix" pour passivité. 

    Des promesses épiscopales d'indemnités en argent si on dénonce.  

    Des dénonciations souvent calomnieuses, prises comme paroles d'évangile, sans vérification, sans possibilité de se défendre, souvent relayées par une Presse catholique se croyant vertueuse. 

    Des suicides de prêtres. 

    Des dénonciations de morts, comme aux pires époques du IX° s et des procès cadavériques.  

    Des commissions d'experts se proclamant "psychiatres", posant des diagnostiques sur des prêtres morts depuis longtemps, au mépris de la science médicale qui doit rencontrer le patient.  

    Cette lettre est un appel aux évêques pour qu'ils se reprennent, usent de leur autorité et obéissent aux directives canoniques données par le pape François en cas de suspicion de crime.

  • Le pape François jette encore un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Le pape François jette un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

    Dans une nouvelle interview, le pape François a mis en doute l'enseignement catholique interdisant aux homosexuels pratiquants et aux personnes divorcées et remariées de recevoir la Sainte Communion.

    10 mars 2023

    Dans une interview accordée au média argentin infobae, le Pape François a émis de nouveaux commentaires déroutants sur l'homosexualité et les personnes divorcées et " remariées ", semblant déclarer que ces personnes peuvent recevoir la Sainte Communion sans clarification.

    Cette nouvelle interview a été publiée à l'occasion du dixième anniversaire de l'accession du souverain pontife au trône, et constitue l'une des nombreuses initiatives de ce type qui ont lieu actuellement pour marquer l'événement. 

    Homosexualité : Dieu veut "tout le monde à l'intérieur

    Compte tenu des commentaires réguliers du pape sur l'homosexualité, qui ont semé la confusion pendant un certain temps, infobae a interrogé le souverain pontife sur la réception de la Sainte Communion pour les homosexuels. "En laissant de côté le choix ou la préférence sexuelle, une personne qui s'est conformée au reste des prescriptions de l'Église pourrait-elle recevoir la communion ?

    François a rappelé ses prises de position les plus notables sur la question, depuis son fameux commentaire de 2013 "qui suis-je pour juger" jusqu'à ses récentes remarques dans une interview de janvier condamnant les lois anti-sodomie. Il a réitéré son opposition à ces lois, qualifiant les lois criminalisant l'homosexualité de "problème grave".

    S'arrêtant ensuite, avant de se recentrer apparemment sur la question de l'admission des personnes pratiquant l'homosexualité à la Sainte Communion, François a déclaré : "La grande réponse a été donnée par Jésus : tout le monde. Tout le monde. Tout le monde à l'intérieur". 

    "Quand les invités ne voulaient pas aller au banquet, il fallait aller au carrefour et appeler tout le monde", a-t-il dit, en s'inspirant de manière sélective du passage de l'Évangile. "Les bons, les mauvais, les vieux, les jeunes, les jeunes hommes, les jeunes garçons : tout le monde. Tout le monde. Et chacun résout ses positions devant le Seigneur avec la force qu'il a".

    François a réitéré ses commentaires de 2013 "qui suis-je pour juger", en développant sa suggestion apparente que la Sainte Communion devait être disponible pour tout le monde :

    C'est une Eglise de pécheurs. Je ne sais pas où se trouve l'église des saints, ici nous sommes tous pécheurs. Et qui suis-je pour juger une personne si elle a de la bonne volonté ? S'il appartient à la bande du diable, eh bien, défendons-le un peu.

    Il a dénoncé l'attention portée actuellement aux questions d'homosexualité, affirmant qu'au contraire, le Christ appelle "tout le monde". François a également décrit une situation dans laquelle l'individu ne semble pas disposer de son libre arbitre, affirmant que "parfois nous voulons [résoudre une relation avec Dieu] et parfois nous ne le pouvons pas".

    Je pense qu'il faut aller à l'essence même de l'Évangile : Jésus appelle tout le monde et chacun résout sa relation avec Dieu comme il le peut ou comme il le veut. Parfois nous le voulons, parfois nous ne le pouvons pas, mais le Seigneur attend toujours.

    En termes clairs, cependant, l'Église catholique enseigne que les actes homosexuels sont des "actes de grave dépravation", qualifiant ces actes d'"intrinsèquement désordonnés" et de "contraires à la loi naturelle" puisqu'ils "ferment l'acte sexuel au don de la vie". En outre, le droit canonique stipule qu'en aucun cas ceux qui persistent dans un péché grave et manifeste ne peuvent recevoir la Sainte Eucharistie.

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  • La présence de Satan dans le monde moderne (Club des "Hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    PRÉSENCE DE SATAN DANS LE MONDE MODERNE. L’ANALYSE DU CLUB DES HOMMES EN NOIR

    10 mars 2023
     

    Peut-on tuer sous l’emprise du diable ? Quelle est la part de Satan lorsque nous péchons ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec et Jeanne Smits.

  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

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    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

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    D'Yves Thibaut sur 1RCF Belgique :

    L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

    07/03/2023

    VERITATIS SPLENDOR : 30 ANS APRÈS, L'ENSEIGNEMENT MORAL DE L'EGLISE (

    L'Église catholique peut-elle encore être légitime dans la dispense d'un enseignement moral aujourd'hui ? Le père Christophe Cossement, professeur de théologie morale, et le diacre Éric Vermeer, éthicien et accompagnateur spirituel, démontrent plus que jamais la pertinence de l'enseignement magistériel dans notre société, 30 ans après la parution de l'encyclique Veritatis splendor de Saint Jean-Paul II. 

    ©Catéchisme de l'Eglise Catholique

    L'enseignement moral de l'Église catholique a-t-il encore une légitimité dans un contexte de remise en cause et en particulier aujourd'hui dans les domaines de la bioéthique - avec les questions liées à la pratique de l'euthanasie, par exemple - ou bien de la morale sexuelle et familiale ? 

    Un combat pour l'enseignement de la Vérité

    En 1993, le pape Saint Jean-Paul II promulguait l'encyclique Veritatis splendor (splendeur de la vérité), un document conséquent qui allait précéder la parution du Catéchisme de l'Église catholique : le condensé de l'enseignement de la foi et de la morale chrétienne. Son objectif le pape le précisait dès le départ sans ambages, il s'agissait de : "relire l'ensemble de l'enseignement moral de l'Église dans le but précis de rappeler quelques vérités fondamentales de la doctrine catholique qui risquent d'être déformées ou rejetées" dans un contexte de "mise en discussion globale et systématique du patrimoine moral" dans la société et au sein même de l'Église. 

    "J'aurais l'impression de tromper les gens si je ne dispensais pas l'enseignement moral de l'Église ; c'est comme si je leur proposais quelque chose au rabais". 

    C'est l'expérience que fait le père Christophe Cossement, prêtre et curé de paroisse dans le diocèse de Tournai. Certes, dans le monde actuel, il devient rude de prêcher fidèlement l'enseignement magistériel. Mais il en va de la cohérence  pour éviter à tout prix de tomber dans la "démagogie spirituelle". Une problématique que percevait déjà le saint pape polonais il y a maintenant 30 ans. 

    "Il y a une soif des âmes de retrouver une cohérence et une exigence évangélique", reconnait Éric Vermeer, marié et père de famille. Diacre permanent pour le diocèse de Namur, il est aussi accompagnateur spirituel. Il perçoit "un danger de conception subjectiviste de la conscience morale". Le pape polonais a fait de cette encyclique un combat pour la Vérité, à l'heure où certains courants, soutenus par des théologiens, prenaient l'habitude de remettre en cause systématiquement le Magistère. 

    Il n'y a pas d'amour sans vérité ; il n'y a pas de vérité sans amour.

    À la suite de son prédécesseur, Benoît XVI rappelait cette affirmation dans l'encyclique Caritas in veritate en juin 2009

    Un appel urgent à former les consciences

    L'encyclique Veritatis splendor reprend l'évangile du jeune homme riche venant demander à Jésus ce qu'il devait faire pour avoir la vie éternelle (Mc 10). Ces versets sont une base pour toute personne de bonne volonté qui recherche à mener une vie chrétienne vertueuse. Mais Jésus enseignait aussi qu'il n'y a pas que l'exigence de l'accomplissement des commandements pour obtenir la Vie. "Il y a d'une part le rapport entre le bien et le mal, et la vie éternelle ; mais aussi l'observation des commandements avec le soutien de l'Esprit Saint", rappelle à juste titre Éric Vermeer.  

    Le chemin auquel Jésus nous invite est celui d'une ressemblance dynamique avec Dieu.

    Aujourd'hui plus que jamais, il nous faut oser "faire la différence entre la conscience chrétienne et la conscience de sincérité", nous exhorte le diacre éthicien. Car, comme le rappelle le Concile Vatican II : "la conscience est cette présence d'une loi que l'homme ne s'est pas donnée à lui-même" ; autrement dit, elle est cette loi naturelle reçue du Créateur. L'analyse des "sources de la moralité" - l'intention, les conséquences et les circonstances - ne constituent pas nécessairement un acte dont la finalité est bonne et ajustée aux préceptes évangéliques. 

    Pour les deux intervenants, l'Église catholique doit pouvoir continuer à enseigner ces exigences dans une dynamique de croissance spirituelle et de conversion pour devenir ainsi une Église en mission! 

  • France : Macron veut constitutionnaliser le meurtre de l'enfant à naître

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    Lu sur "Chrétiens dans la Cité", blog de la lettre d'information de Denis Sureau :

    Macron veut constitutionnaliser le meurtre de l'enfant à naître

    Emmanuel Macron annonce un projet de loi constitutionnel « dans les prochains mois » pour l'avortement. « Je veux aujourd’hui que la force de ce message nous aide à changer notre Constitution afin de graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible ».

    Alliance Vita dénonce "l’instrumentalisation grossière et indécente de la douloureuse question de l’avortement". Voici son communiqué : "Ce projet remet en jeu l’édifice juridique au détriment de la démocratie et des droits humains. Dans une décision de 2001, le Conseil constitutionnel a évalué la loi sur l’IVG en prenant en compte la liberté de la femme, la sauvegarde de la dignité humaine, le droit à la vie et la liberté de conscience. Aucun de ces principes ne figurent en tant que tels dans la constitution mais ont alors été reconnus par la jurisprudence du Conseil constitutionnel comme ayant une valeur constitutionnelle. Inscrire l’interruption volontaire de grossesse dans la constitution sans inscrire les autres principes qui y sont associés constitue une rupture qui fragilise ces derniers.


    Par le jeu des questions prioritaires de constitutionnalité, on peut craindre qu’il devienne alors possible d’exiger une IVG jusqu’à son terme ou en raison du sexe, ce qui est proscrit en France et dans de nombreux pays. Cela pourrait aboutir également à remettre en question la clause de conscience des soignants et menacer encore davantage la liberté d’expression sur une question sociale et humanitaire qui demeure un douloureux tabou.

    D’autre part ce projet marque une déconnection de la réalité des pressions et des violences subies par les femmes.

    En France le nombre d’IVG reste à un niveau élevé avec 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) enregistrées en 2021 et un taux record de recours (15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2021). En outre, alors que le pays traverse des difficultés économiques, un rapport de la DREES a établi que ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent le plus souvent (rapport 2020). L’IVG s’avère ainsi un marqueur d’inégalités sociales qui devrait alerter les pouvoirs publics. D’autre part, à aucun moment n’est pris en compte le lien entre violence et IVG à répétitions, pourtant confirmé par des études.

    « Comment peut-on se satisfaire d’une telle situation ? Comment comprendre les déclarations successives d’Emmanuel Macron, contre l’allongement des délais et conscient du traumatisme de l’avortement et son positionnement aujourd’hui ? Inscrire le droit à l’avortement dans la constitution serait la dernière étape vers la banalisation d’un acte qui met plusieurs vies en jeu.  Notre société s’est progressivement détournée des détresses et des situations auxquelles peuvent être confrontées certaines femmes. Ces gesticulations politiciennes occultent la réalité et empêchent la mise en place d’une véritable prévention de l’avortement et de permettre à celles qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse. » conclut Caroline Roux, Directrice générale adjointe d’Alliance VITA.

  • L'attaque contre Wojtyła, une construction mensongère basée sur des "dossiers" rouges

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    De Wlodzimierz Redzioch sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'attaque contre Wojtyła, une construction mensongère basée sur des "dossiers" rouges

    09-03-2023

    Dans une opération marketing bien étudiée, le livre 'Massima colpa' a été lancé en Pologne, affirmant que Wojtyła a couvert les abus de prêtres lorsqu'il était archevêque de Cracovie. Des attaques qui viennent de loin, résultat d'un travail rampant de démolition de Jean-Paul II à l'intérieur et réunissant les secteurs anticléricaux, les médias libéraux et les catholiques hostiles à la Tradition. Et à l'origine, les faux dossiers du régime communiste.

    Dans le pays qui a vu naître saint Jean-Paul II, il existe des forces qui en ont toujours voulu à celui qui fut d'abord archevêque de Cracovie, puis souverain pontife. Jusqu'en 1989, c'est d'abord l'appareil du régime communiste polonais qui a tout fait pour diminuer l'impact de l'action pastorale du pape dans sa patrie. Mais les mêmes forces politiques ont continué à critiquer Jean-Paul II, même après le tournant démocratique de 1989, en s'alliant aux milieux anticléricaux libéraux et aux catholiques "ouverts" qui n'appréciaient pas la ligne "conservatrice" de l'Église.

    Pendant le pontificat de Jean-Paul II, les attaques étaient liées à son enseignement sur la sexualité, à la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, au rôle des femmes dans l'Église et à son "anticommunisme" ; mais il semble que ces sujets n'aient pas pu écorner sa figure gigantesque dans son pays, où l'on parlait de lui avec le plus grand respect. Pourtant, sous le radar, des forces étaient à l'œuvre en Pologne pour détruire "le mythe de Wojtyła", en premier lieu liées à l'influent journal Gazeta Wyborcza. Des attaques directes contre le saint polonais ont commencé à apparaître dans les pages de ce journal libéral de gauche, portées notamment par d'anciens prêtres comme Stanislaw Obirek : malheureusement, ses attaques de plus en plus vulgaires et primitives n'ont été ni contrées ni stigmatisées. En Pologne, on a oublié la règle de Goebbels, le génie de la propagande hitlérienne, selon laquelle les mensonges répétés à l'infini resteront toujours. C'est ainsi que certains mensonges concernant la figure de Jean-Paul II ont commencé à être perçus comme des vérités.

    Mais un autre facteur a également facilité l'action de "déconstruction" de la figure du Pontife : le facteur temps. Depuis plus d'une décennie, des personnes travaillant dans le monde de l'information en Pologne n'ont pas connu Jean-Paul II directement et n'ont pas pu apprécier son charisme, son travail et son enseignement. De plus, une véritable coalition médiatique s'est formée dans le but de rompre avec l'héritage de Jean-Paul II. Une coalition composée de la Gazeta Wyborcza déjà citée, de l'hebdomadaire Newsweek, de la télévision TVN et du portail Onet (Newsweek et Onet sont liés au géant des médias suisse-allemand Ringier Axel Springer).

    Malheureusement, les cas d'abus réels et présumés de mineurs par des prêtres et les accusations contre la hiérarchie de tolérer la pédophilie ont fourni une arme redoutable pour frapper l'Église et Jean-Paul II. Et ces jours-ci, nous assistons en Pologne à l'apogée des attaques contre la figure de Wojtyła.

    Le 8 mars, Agora - la même maison d'édition que Gazeta Wyborcza - a lancé le livre Massima colpa. Giovanni Paolo II lo sapeva, du journaliste néerlandais Ekke Overbeek. Le slogan marketing est le suivant : "Ce que l'Église cache sur Jean-Paul II". L'hebdomadaire Newsweek lance l'accusation avec en couverture la photo du pape et le titre : "La vérité cachée sur la pédophilie". Sous-titre : "En cachant les crimes sexuels de ses prêtres, il agissait comme un apparatčik communiste de l'Église". Pour ne rien arranger, le 7 mars, TVN a diffusé un reportage de Marcin Gutowski sur la responsabilité présumée de Wojtyła dans la tolérance d'incidents pédophiles à l'époque où il était archevêque métropolitain de Cracovie.

    Mais l'attaque massive, bien synchronisée comme vous pouvez le constater, ne s'arrête pas là : les médias ont évoqué l'histoire des abus sexuels présumés commis par le cardinal Adam Sapieha, longtemps métropolite de Cracovie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le cardinal a organisé un séminaire clandestin dans lequel ont étudié, entre autres, ses deux successeurs, Karol Wojtyła et Franciszek Macharski, tous deux ordonnés par Sapieha. On insinue que Wojtyła a "appris" la tolérance envers les abus de son "mentor" Sapieha ; certains insinuent malicieusement qu'il y avait peut-être "quelque chose" entre Wojtyła et le vieux cardinal qui l'aimait tant. Il s'agit d'une histoire complètement fausse qui révèle à quel point toute éthique journalistique a été perdue. Elle mérite d'être analysée.

    Des mensonges sur l'homosexualité présumée du cardinal Sapieha et sur les abus qu'il aurait commis à l'égard de séminaristes ont été publiés dans Gazeta Wyborcza. Les accusations se fondent sur des déclarations faites par Anatol Boczek, un prêtre collaborateur du régime communiste qui voulait organiser une Église nationale contrôlée par le parti en Pologne. Boczek appartenait à un groupe de prêtres dits patriotes et était en conflit ouvert avec le cardinal Sapieha lorsqu'il rédigeait ses déclarations pour les services secrets polonais. Il a été suspendu par le cardinal précisément en raison de sa collaboration avec le régime communiste. Boczek était alcoolique et ses déclarations étaient si manifestement fausses que même les communistes n'ont pas osé les utiliser pour cibler Sapieha à l'époque. Finalement, il a été retiré de la liste des collaborateurs.

    Il convient de rappeler que les années 1950 ont été celles de l'apogée de la répression exercée par le régime communiste contre l'Église. Le cardinal Sapieha est mort en 1951 et, immédiatement après, les autorités communistes ont fait arrêter les évêques des diocèses de Katowice et de Cracovie, qui ont ensuite organisé la farce du procès des prêtres de Cracovie, typique de la période stalinienne.

    Don Andrzej Mistat, l'aumônier du cardinal, a également été amené à accréditer les mensonges du collaborateur du régime communiste. Son témoignage, extrait des archives des services secrets communistes, est censé prouver les tendances homosexuelles du cardinal. Mais personne n'explique aujourd'hui que ce témoignage a été écrit par le père Mistat dans les bureaux des services secrets. Arrêté, battu, menacé, il a fait cette déclaration dans l'incertitude de son sort. Ce genre de témoignage, arraché à des prêtres, a été utilisé pour organiser des simulacres de procès contre des évêques. On ne peut donc qu'admirer la sagacité du père Mistat qui, risquant la prison et devant écrire quelque chose, a formulé des accusations sexuelles qui lui semblaient probablement "inoffensives". Quelle est la valeur de ce type de documents des services secrets ? Ils ne devraient avoir aucune valeur juridique, mais entre-temps, ils sont rendus publics et utilisés par les médias comme des preuves "sûres" de la culpabilité.

    Les médias lancent d'autres accusations purement désobligeantes : le fait que, pendant la guerre, le card. Sapieha a hébergé des séminaristes dans son palais serait la "preuve" qu'il était homosexuel, mais les mêmes médias cachent l'information selon laquelle les bâtiments du séminaire ont été occupés par les Allemands.

    L'attitude des rédacteurs de l'hebdomadaire Tygodnik Powszechny, fondé par le cardinal Sapieha, qui se demandent si le jeune Wojtyła a subi des attouchements de la part du cardinal, est triste. Ces thèses iconoclastes atteignent le summum du mensonge mais ne servent pas à convaincre les historiens qui peuvent facilement les réfuter : leur but est de détruire l'autorité de ceux qui font justement autorité pour nous, catholiques ordinaires, qui n'avons généralement pas les outils pour vérifier ces mensonges honteux. Frapper une personne morte il y a soixante-dix ans ne permet pas une défense équitable car on ne connaît pas le contexte historique des faits, le conditionnement politique, etc. Les milieux qui ont lancé l'attaque contre Wojtyła comptent sur cela.

    En frappant le Cardinal Sapieha, on veut frapper, il faut le souligner fortement, la figure de saint Jean-Paul II. Monseigneur Jan Machniak, professeur à l'Académie théologique pontificale de Cracovie, déclare : "Frapper Jean-Paul II et les personnes qui lui sont liées, c'est détruire le grand héritage que le pape a laissé non seulement à l'Église, mais aussi à l'humanité tout entière. Nous devons garder cela à l'esprit lorsque nous lisons les nouvelles "sensationnelles" concernant Wojtyła qui nous parviennent de Pologne ces jours-ci.

    Lire également : Polish bishops: New allegation that JPII covered up sex abuse based on reports from communist secret police

  • Horion-Hozémont (Liège), 16 et 23 mars : "le droit naturel face à l'avortement et à l'euthanasie", 2 conférences par Anne-Marie Libert

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    Deux conférences par Mme Anne-Marie Libert sur le droit naturel face à l’avortement et à l’euthanasie. Vous savez que le Sanctuaire a pour mission de prier pour la protection des familles et de la vie naissante. Il s’agit dès lors d’approfondir ce sujet, ce que nous ferons à l’aide d’une spécialiste, Professeur de philosophie et ancienne assistante de Mgr Schooyans.