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Ethique - Page 6

  • Des centaines de personnes ont marché pour la Vie à Bruxelles

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    Peut être une image de 15 personnes, personnes qui marchent, personnes debout, foule, rue et texte qui dit ’WANTPEACE? ÉFENDRE PAIX ÛD IE DEFEND LIFE! COMMENCE PARDEFENDRE MARS LEVEN MARCHE VIE’

    De l'Avenir.net :

    Six cents personnes manifestent à Bruxelles contre l'avortement et l'euthanasie

    Environ 600 personnes (plus de 800 d'après les organisateurs ndB) ont participé dimanche après-midi à une manifestation contre l'avortement, l'euthanasie et la gestation pour autrui à Bruxelles.

    02-04-2023

    La "Marche pour la vie", organisée par l'association Clara Life, est partie de la place Poelaert, devant le palais de Justice, pour y revenir. Selon la police, une soixantaine de contre-manifestants se sont également présentés, mais aucun incident n'a eu lieu.

    Les organisateurs de la manifestation ont expliqué craindre que l'avortement ne soit bientôt reconnu comme un droit constitutionnel.
     

    "La Cour suprême des États-Unis est revenue sur sa décision erronée 40 ans après l'afffaire 'Roe v. Wade' et a clairement reconnu que le droit constitutionnel à l'avortement n'existait pas", relèvent-ils. "Cela nous donne de l'espoir mais, en Belgique, on s'attend à ce que l'activisme public fasse reconnaître l'avortement comme un droit constitutionnel. Une proposition en ce sens a d'ailleurs déjà été soumise."

    Les manifestants se sont mobilisés pour que soit plutôt reconnue l'inexistence d'un droit à l'avortement et demandent que l'attention soit portée "sur des moyens clairs et concrets qui placent de vraies solutions au centre de la vie des femmes, pour elles-mêmes et pour leur enfant à naître".

    La vie des enfants à naître n'est pas la seule à être mise sous pression, celle des personnes âgées et des malades étant également méprisée, dénoncent les organisateurs de cette marche. C'est pourquoi ils demandent une réforme de la commission de contrôle de l'euthanasie et refusent l'extension de la loi sur l'euthanasie.

    Clara Life s'oppose, enfin, aussi aux mères porteuses. "Il y a quelques années, elle était encore condamnée par le Parlement européen mais, récemment, on a tenté d'imposer la gestation pour autrui par la petite porte à tous les Etats membres européens en obligeant chaque pays à reconnaître la filiation par mère porteuse quand elle a été établie dans un autre Etat membre et qu'elle y est légale", pointe l'organisation. Elle demande dès lors à la Commission de renoncer à ces projets et appelle le Parlement belge à "affirmer clairement que la gestation pour autrui est une violation des droits de l'enfant et du principe de non-commercialisation du corps humain".

  • Sommaire de La Nef (avril 2023)

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    SOMMAIRE DU N°357 AVRIL 2023

    ÉDITORIAL

    Hommage à un simple curé, par Christophe Geffroy

    ACTUALITÉ
    « Tradis » : une politique contre-productive, par Pierre Louis

    Liturgie : de l’urgence d’un dialogue, par l’abbé Laurent Spriet
    Allemagne : une Église au bord de l’abîme, par Jean Bernard
    « Un abus de l’autorité épiscopale », entretien avec le cardinal Müller
    Chine : une Église martyre, par Yves Chiron
    Sondage : La Nef en appelle à ses abonnés

    ENTRETIEN
    Vous avez dit conservateur ?, entretien avec Armand Rouvier

    DOSSIER WOKISME ET DECONSTRUCTION
    D’où vient le wokisme, par Henri Hude

    Le criminel par excellence, par Pascal Bruckner
    Pour contrer le wokisme : renouer avec l’esprit français, entretien avec Bérénice Levet
    Wokisme et différence sexuelle, par Mathieu Bock-Côté
    Le wokisme, nouvelle religion, entretien avec Jean-François Braunstein
    L’impératrice Zou ou les malheurs du wokisme, par Alexandre Tazilly
    Y a-t-il un féminisme woke ?, par Isabelle Belvallée
    Avant le woke, Dieu et les Grecs, par Elisabeth Geffroy

    VIE CHRÉTIENNE
    Abbé Gordien : qu’il était grand ce petit curé, par Élisabeth Geffroy

    Question de foi L’Église qui me convient, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Tintin, notre copain, par Jacques de Guillebon

    Notes de lecture, par Yves Chiron, Christophe Geffroy, Patrick Kervinec, Anne-Françoise Thès et Michel Toda
    De verbe et de chair Jacques Ellul, par Henri Quantin
    Musique Yvonne Lefébure, par Hervé Pennven
    Cinéma Je verrai toujours vos visages et Les Trois Mousquetaires, par François Maximin
    Sortir Bellini, la création sous influence, par Constance de Vergennes
    À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    Et pour les jeunes…, par Valérie d’Aubigny
    Un livre, un auteur, entretien avec le Père Philippe-Marie Margelidon
    Brèves
    Rencontre Bénédicte Delelis, par Marine Tertrais

    DÉBATS/Points de vue
    Débats Le degré zéro de la démocratie, par Guillaume Drago
    Débats Chine : le danger de la dépendance, par Jean-Loup Bonnamy

    CONTRE-CULTURE
    Sonia Mabrouk en quête du sacré, par Jacques de Guillebon

    https://lanef.net/

  • Crise à la Commission de prévention des abus sexuels au Vatican

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    Du père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    La démission du père Hans Zollner révèle la crise de la Commission de prévention des abus sexuels du Vatican

    COMMENTAIRE : Son conflit public avec le cardinal Seán O'Malley montre à quel point le programme de réforme du Saint-Père a échoué.

    31 mars 2023

    Le fait que la Commission pontificale pour la protection des mineurs, créée en 2014 et l'une des réformes phares du pape François, traverse une crise profonde s'est manifesté cette semaine par la façon dont ses deux figures les plus éminentes se sont affrontées.

    Le père jésuite allemand Hans Zollner, membre originel de la commission et son plus éminent, a démissionné mercredi. Dans un premier temps, le cardinal Seán O'Malley de Boston, président de la commission, a publié une déclaration indiquant que le père Zollner avait de nouvelles fonctions et qu'il démissionnait donc, tout en le remerciant pour les services exceptionnels qu'il avait rendus.

    Le père Zollner n'était pas du même avis. Il a publié sa propre déclaration, une dénonciation cinglante des échecs de la commission en matière de "responsabilité, de conformité, d'obligation de rendre compte et de transparence", qui "m'ont empêché de poursuivre mon travail".

    Le cardinal O'Malley a "mis à jour" sa déclaration jeudi pour dire qu'il était "surpris, déçu et en profond désaccord" avec l'évaluation du père Zollner sur la piètre performance de sa commission.

    Les deux hommes ont des antécédents exemplaires en matière de nettoyage de l'Église des abus sexuels, en particulier le cardinal O'Malley, qui s'occupe intensivement de la question depuis 30 ans. Le fait que les deux hommes aient des évaluations aussi radicalement différentes de leur travail commun montre à quel point le programme de réforme du Saint-Père a échoué.

    Rappelons l'histoire. En 2014, le pape François a créé la commission dans le même esprit de réforme que celui qui a présidé à la création du nouveau Secrétariat pour l'économie. Il a choisi deux membres de son cercle restreint - le "conseil des cardinaux" établi en 2013 - pour diriger ces initiatives. Le défunt cardinal George Pell a été chargé de la réforme financière, et le cardinal O'Malley s'est vu confier le dossier des abus sexuels. Les premières années ont été prometteuses.

    Cependant, après le voyage papal de 2018 au Chili, le plus catastrophique de l'histoire des voyages papaux, le cardinal O'Malley a perdu sa prééminence à la "cour papale". Le pape François s'était mis à dos une grande partie de la société chilienne en rejetant sèchement la crise des abus sexuels dans ce pays, et les gens sont restés à l'écart en masse. Après une dernière provocation au Chili, le cardinal O'Malley a pris la décision très inhabituelle de critiquer l'approche papale, qui avait alors dominé toutes les nouvelles en provenance du Chili.

    Plus tard dans l'année, les conséquences pour le cardinal O'Malley sont devenues évidentes : après les révélations sur Theodore McCarrick qui ont secoué le monde catholique cet été-là, le pape François a décidé d'organiser un sommet très médiatisé sur les abus sexuels au Vatican au début de l'année 2019. Il a nommé le père Zollner comme l'un des principaux organisateurs, mais pas le cardinal O'Malley, bien qu'il soit à la tête du bureau romain compétent.

    C'est le cardinal Blase Cupich, de Chicago, qui a été invité à prendre la direction des opérations. Le message était clair : le Saint-Père n'était pas satisfait de la correction du cardinal O'Malley. Le cardinal O'Malley était exclu et le cardinal Cupich était invité.

    En effet, ce que le cardinal Cupich a proposé à ses frères américains, connu sous le nom de "modèle métropolitain", est devenu une loi universelle pour l'Église en 2019 avec la promulgation de Vos Estis Lux Mundi, la législation signée par le Saint-Père pour tenir les évêques responsables de l'application des protocoles relatifs aux abus sexuels.

    En matière d'abus sexuels, le cardinal O'Malley et la commission n'étaient plus le moteur de la réforme. Le cardinal Cupich avait une place plus importante à la Curie. Il a été envoyé à Porto Rico avant que le pape François ne renvoie l'évêque Daniel Torres. C'est également le cardinal Cupich que le pape François a chargé d'enquêter sur le Dicastère pour le développement humain intégral, après quoi les cadres supérieurs ont été licenciés, y compris le cardinal Peter Turkson.

    Tout cela a affaibli le travail de la commission dont le père Zollner était le membre le plus éminent. Il était fréquemment consulté par les diocèses du monde entier dans lesquels il se rendait.

    Ces dernières années, il a tenté d'ancrer ses efforts de réforme en dehors de la commission, par exemple dans un nouvel institut de l'université grégorienne qui propose une formation diplômante dans le domaine de la protection de l'enfance. Plus récemment, il a accepté un poste de consultant auprès du diocèse de Rome.

    Entre-temps, la nouvelle constitution de la Curie romaine, Praedicate Evangelium, promulguée l'année dernière de manière quelque peu hâtive et négligée, a placé la commission au sein du Dicastère pour la Doctrine de la Foi. À la surprise générale, aucune disposition adéquate n'avait été élaborée à l'avance sur la manière dont la commission fonctionnerait dans ce cadre, ni sur la question de savoir si elle conserverait son autonomie. Le père Zollner a cité cette ambiguïté, et la priorité réduite qu'elle manifestait, comme l'une des raisons de son manque de confiance dans la commission.

    La démission du père Zollner montre clairement qu'après 2018 au Chili, le pape François s'est tourné vers de nouveaux fidèles pour mener ses efforts de réforme. Il s'est passé quelque chose de similaire avec les réformes financières, où le Saint-Père a retiré l'autorité qu'il avait précédemment accordée au cardinal Pell lorsque d'autres personnalités de la cour papale ont soulevé des objections.

    L'engagement du père Zollner et du cardinal O'Malley en faveur de la réforme et de la protection n'est pas remis en question. Cependant, la commission est aujourd'hui en crise, et ses dirigeants sont en profond désaccord sur la nature de cette crise.

    Le père Raymond J. de Souza est le rédacteur en chef fondateur du magazine Convivium.

  • Tous les pécheurs sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Tous les pécheurs sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres

    01-04-2023

    Le cardinal luxembourgeois minimise les actes homosexuels par peur de discriminer. Ce faisant, il discrimine tous les autres : pourquoi n'efface-t-il toujours que certains péchés et pas tous les autres ?

    Il semble qu'il s'agisse d'une fixation d'une certaine hiérarchie qui veut effacer certains péchés, dans le domaine sexuel et surtout homosexuel. On a cependant l'impression que pour ne pas discriminer certains, on finit par discriminer tous les autres, du moins à la lecture des récentes déclarations du cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, chef de file de l'establishment ecclésial actuel, en tant que rapporteur général du Synode et récemment aussi membre du C9, le groupe de cardinaux appelés à une collaboration plus étroite avec le souverain pontife.

    "Nous ne pouvons dicter aux gens que le comportement moral qu'ils peuvent tolérer dans leur monde. Si nous leur demandons l'impossible, nous les rejetterons. Si nous disons que tout ce qu'ils font est intrinsèquement mauvais, cela revient à leur dire que leur vie n'a aucune valeur", a déclaré le cardinal, interrogé par l'hebdomadaire croate Glas Koncila. Interrogé sur l'approche de l'Église à l'égard des homosexuels, il semble laisser entendre que pour eux - et seulement pour eux, évidemment - leur demander de suivre les commandements équivaut à leur "demander l'impossible". Soyons clairs : pour tous, et pas seulement pour eux, suivre le "chemin étroit" est si difficile que, pas par hasard, avant d'être absous dans le confessionnal, on dit - dans l'acte de contrition - "Je me propose, avec votre sainte aide, de ne plus jamais vous offenser". En effet, sans la "sainte aide" de Dieu, nous n'y parviendrions pas du tout. Cependant, on nous demande au moins de proposer et d'essayer, au moins avec la "pointe" de la volonté.

    Il existe une différence subtile mais substantielle entre difficile et impossible, comme l'enseigne l'histoire de ce pécheur notoire qui devint saint Augustin, et dont nous faisons tous l'expérience chaque fois que nous nous rendons au confessionnal et que nous réalisons que nous avons fait quelques pas en avant et peut-être même quelques pas en arrière. Mais la prévisibilité de la rechute (même si l'on est repentant) est substantiellement différente de la volonté de rechuter (qui exclut la repentance) dans tel ou tel péché (il n'y a pas que le sexe : il y a la colère, le blasphème, la calomnie, le mensonge...). A tel point qu'il y a sept péchés capitaux). Il peut arriver à beaucoup de confesser "les mêmes choses" encore et encore, tout en exprimant un "minimum syndical" de désir de s'en sortir. Parce que c'est difficile, justement, pas impossible. D'après les paroles du Card. Hollerich, il semble que pour certains, le "Va et ne pèche plus" soit remplacé par "Va et continue", "Va et prends ton temps", "Va et fais ce que tu penses". Et pourquoi seulement pour certains ?

    Le blasphémateur, le coléreux, le paresseux pourraient légitimement objecter : "Pourquoi ne pas déprécier aussi nos actes ?". D'autant que si l'Église condamne le péché et aime le pécheur, pour Hollerich, reconnaître quelque chose comme un péché, c'est automatiquement dévaloriser le pécheur. "Si nous disons que tout ce qu'ils font est intrinsèquement mauvais, cela revient à leur dire que leur vie n'a pas de valeur. Voilà pour les actes homosexuels. Mais selon l'équation - erronée - de Hollerich, il faudrait en conclure que pour lui, la vie des blasphémateurs, des envieux, des accidentés, des coléreux, et ainsi de suite, tous ceux qu'il considère peut-être aussi comme "intrinsèquement mauvais", n'a pas de valeur. Ou bien le cardinal trouvera-t-il également une issue pour ceux qui enfreignent tous les autres commandements ?

    Différent de Grégoire le Grand, Jean Chrysostome, Hildegarde de Bingen ou Thérèse de Lisieux. Différent de Thomas, Augustin ou - pas encore proclamé mais déjà acclamé - Benoît XVI. Aujourd'hui, le titre de docteur de l'Église reviendrait à l'avocat de Manzoni, Azzeccagarbugli : "À l'avocat, il faut dire les choses clairement : ensuite, c'est à nous de les tromper". En revanche, "si vous savez bien manier les cris, personne n'est coupable et personne n'est innocent", déclare l'avocat à un Renzo de plus en plus confus. Car après tout, c'est la confusion qui est la sensation la plus fréquente à la lecture des déclarations de certains pasteurs pour qui il semble que "personne n'est coupable, personne n'est innocent", ou plutôt : certains sont plus innocents que d'autres et ce qui était autrefois péché est aujourd'hui péché, mais peut-être plus, mais ce n'est pas valable pour tout le monde.

  • Ukraine : l'agenda LGBT et anti-chrétien progresse avec la guerre

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Ukraine : l'agenda LGBT et anti-chrétien progresse avec la guerre

    01-04-2023

    Les armements reçus des pays de l'UE et des Etats-Unis s'accompagnent d'une accélération des diktats occidentaux pour que l'Ukraine approuve le "mariage gay" et toute la série de revendications Lgbt. La liberté de religion est menacée. Et parallèlement à la guerre, un conflit religieux plus large se déroule, comme le montre le différend sur le monastère des Grottes.

    La guerre n'a fait qu'accélérer les diktats et les chantages occidentaux auxquels l'Ukraine se soumet pour recevoir des armements et obtenir la "licence européenne". Les deux fronts de cette action de déracinement de l'identité du pays sont : d'une part, une plus grande limitation de la liberté religieuse et une église soumise à l'Etat ; d'autre part, la légalisation progressive de la théorie du genre et des relations homosexuelles.

    Dès janvier dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies et, plus récemment, le Haut commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, ont mis en garde contre les restrictions de la liberté religieuse dans toute l'Ukraine, soulignant le danger des perquisitions fréquentes dans les monastères et les églises, ainsi que les projets de loi susceptibles de porter atteinte au droit à la liberté religieuse. Ces derniers jours, les 29 et 30 mars, des échauffourées ont éclaté à l'extérieur d'un monastère à Kiev après qu'une branche ukrainienne de l'Église orthodoxe, qui, selon le gouvernement, a des liens avec la Russie, a défié un ordre d'expulsion. Les tensions concernant la présence de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC) dans le monastère des Grottes de Kiev, vieux de 972 ans, se sont accrues depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

    Kiev accuse l'Église orthodoxe ukrainienne de maintenir des liens avec le patriarcat de Moscou, qui a soutenu l'invasion de l'Ukraine, tandis que l'Église orthodoxe ukrainienne affirme avoir rompu tous ses liens avec l'Église russe depuis mai 2022. Le conflit autour du monastère des Grottes, le site orthodoxe le plus vénéré d'Ukraine, s'inscrit dans le cadre d'un conflit religieux plus large, parallèle à la guerre. Le complexe monastique appartient au gouvernement ukrainien, qui a notifié son expulsion à l'Église orthodoxe d'Ukraine le 29 mars. La tentative d'étatisation de l'orthodoxie ukrainienne avait déjà commencé sous le gouvernement du précédent président ukrainien, Petro Porochenko, arrivé au pouvoir après le "coup d'État" de Maïdan, et a finalement été sanctionnée le 5 janvier 2019, lorsque l'Église orthodoxe d'Ukraine (OCU) a officiellement obtenu son indépendance et la déclaration d'autocéphalie, célébrée par le patriarche de Constantinople, Bartholomée. À partir de ce moment, l'orthodoxie du pays était divisée en deux églises : l'Église orthodoxe ukrainienne (l'OCU) liée au Patriarcat de Moscou, et l'OCU presque homonyme, une église autocéphale liée à Constantinople.

    Ces jours-ci, avec le siège des moines du monastère des Grottes, c'est-à-dire l'intention explicite de Zelensky de parvenir à une pleine "indépendance spirituelle" vis-à-vis de Moscou, nous assistons donc à la dernière étape de l'affaiblissement de l'orthodoxie et de la destruction de tout ce qui peut nous rappeler les liens historiques profonds entre l'Ukraine et la Russie. La guerre et la rupture des liens identitaires entre les deux pays est un service indispensable à l'enracinement en Ukraine de nouvelles coutumes et cultures antichrétiennes, voulues et imposées par l'Europe et les États-Unis. Ce n'est pas un hasard si dès juillet dernier, cinq mois après le début de la guerre et après des années de refus, l'Ukraine a ratifié la Convention d'Istanbul, exigée par Bruxelles et envisagée par l'Open Society de Soros. L'arrêt de Zelensky, qui, au début du mois d'août 2022, a déclaré au monde entier son soutien total à l'approbation du soi-disant "mariage gay", avait été pris en charge par des mouvements tels que Chrétiens pour l'Ukraine, promettant des protestations et des manifestations sans précédent dans tout le pays pour défendre la conception divine, les droits des enfants et la Constitution ukrainienne (article 51 : "Le mariage est fondé sur le libre consentement d'une femme et d'un homme. Chacun des époux a des droits et des devoirs égaux dans le mariage et dans la famille... La famille, l'enfance, la maternité et la paternité sont sous la protection de l'État").

    La fureur de l'arc-en-ciel semblait s'être calmée ; cependant, ces derniers jours, compte tenu de la nouvelle aide militaire et économique en cours, Zelensky et ses associés de la majorité parlementaire sont revenus à la charge en faveur de la légalisation du mariage et de l'adoption homosexuels. Ils l'ont fait d'abord par l'intermédiaire de groupes pro-LGBT qui, avec le soutien des médias européens, ont scandé des slogans sur l'homophobie russe et la nécessaire différence ukrainienne en matière de droits civils ; puis par l'intermédiaire de législateurs qui ont présenté des projets de loi sur l'enregistrement des couples de même sexe et les droits connexes ; et enfin par l'intermédiaire de couples homosexuels de soldats en larmes qui, depuis le front, ont réclamé des droits égaux à ceux de leurs camarades hétérosexuels. Politico écrit que la guerre fait progresser les droits des LGBT en Ukraine, mais il vaudrait mieux dire la vérité jusqu'au bout, à savoir qu'il y a une tentative d'instrumentaliser la tragédie de la guerre pour satisfaire les revendications arc-en-ciel et accroître la déchristianisation du pays.

    Aujourd'hui, cependant, M. Zelensky et ses mandants occidentaux sont confrontés à l'ensemble du Conseil des églises et des organisations religieuses d'Ukraine, qui s'oppose aux propositions visant à introduire le "mariage homosexuel". Tous les orthodoxes, catholiques, protestants, juifs et musulmans s'opposent à toute proposition en ce sens, qui ne serait "qu'une première étape, car l'étape suivante consistera à introduire la possibilité d'adopter des enfants par des couples de même sexe, avec toutes les conséquences extrêmement négatives pour la formation de la personnalité de ces enfants et la privation de leur droit naturel de grandir dans une famille et d'avoir un père et une mère", peut-on lire dans la déclaration commune.

    Il va sans dire que l'industrie de la maternité de substitution pour les couples hétérosexuels en Ukraine se poursuit à un rythme soutenu et devrait déjà être légalisée pour les couples LGBT d'ici la fin de l'année 2023. Restreindre la liberté religieuse, briser l'Église orthodoxe, implanter de nouvelles doctrines LGBT par le biais d'un néolaïcisme d'État : est-ce pour cela que nous voulons aider le peuple ukrainien ?

  • Vatican : la "doctrine de la découverte" n'est pas un enseignement catholique

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    D'Hannah Brockhaus sur le National Catholic Register :

    Vatican : la "doctrine de la découverte" n'est pas un enseignement catholique

    Selon la déclaration, ces dernières années, un dialogue renouvelé avec les peuples autochtones, y compris les autochtones catholiques, a aidé l'Église à mieux comprendre leurs valeurs, leurs cultures, ainsi que leurs souffrances passées et présentes.

    30 mars 2023

    Deux départements du Vatican ont publié jeudi une déclaration commune sur la "doctrine de la découverte" et sur la dignité et les droits des peuples indigènes.

    La déclaration indique que le concept juridique de la "doctrine de la découverte" ne fait "pas partie de l'enseignement de l'Église catholique" et que la recherche historique montre que certains documents papaux "rédigés au cours d'une période historique spécifique et liés à des questions politiques, n'ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique".

    "Le magistère de l'Église défend sans ambiguïté le respect dû à tout être humain", précise le document. L'Église catholique rejette donc les concepts qui ne reconnaissent pas les droits de l'homme inhérents aux peuples indigènes, y compris ce qui est connu comme la "doctrine de la découverte" juridique et politique.

    La déclaration commune du Vatican a été publiée le 30 mars par le dicastère pour la promotion du développement humain intégral et le dicastère pour la culture et l'éducation.

    Elle indique que l'Église s'est engagée à écouter les peuples indigènes et à encourager les efforts de réconciliation et de guérison. Dans ce contexte, l'Église a entendu la nécessité d'aborder la "doctrine de la découverte".

    Le concept juridique de "découverte" a été débattu par les puissances coloniales à partir du XVIe siècle et a trouvé une expression particulière dans la jurisprudence des tribunaux de plusieurs pays au XIXe siècle, selon laquelle la découverte de terres par les colons conférait un droit exclusif d'éteindre, par achat ou par conquête, le titre ou la possession de ces terres par les peuples indigènes", a expliqué le Vatican.

    Certains érudits ont soutenu que la base de la "doctrine" susmentionnée se trouve dans plusieurs documents papaux, tels que les bulles Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493)", poursuit le communiqué.

    Tout en précisant que ces documents papaux ne sont pas considérés comme des expressions de la foi catholique, la déclaration ajoute que "l'Église reconnaît que ces bulles papales n'ont pas reflété de manière adéquate l'égalité de la dignité et des droits des peuples indigènes".

    "L'Église est également consciente que le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l'encontre des peuples indigènes, qui ont été réalisés, parfois, sans opposition de la part des autorités ecclésiastiques", indique le document. "Il est juste de reconnaître ces erreurs, de reconnaître les terribles effets des politiques d'assimilation et les souffrances subies par les peuples indigènes, et de demander pardon".

    La note souligne également qu'il existe de nombreuses déclarations de l'Église et des papes soutenant les droits des peuples indigènes, comme la bulle Sublimis Deus de 1537 du pape Paul III, qui a écrit : "Nous définissons et déclarons [...] que [, ...] lesdits Indiens et tous les autres habitants de la planète ont le droit de vivre dans un environnement sain. ...] lesdits Indiens et tous les autres peuples qui seront découverts par la suite par des chrétiens ne seront en aucun cas privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s'ils sont étrangers à la foi chrétienne ; ils peuvent et doivent jouir librement et légitimement de leur liberté et de la possession de leurs biens ; ils ne doivent en aucun cas être réduits en esclavage ; si le contraire se produit, il sera nul et sans effet".

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  • Comment concilier une crise devenue chronique avec le maintien de l’idéologie progressiste ?

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    D'Olivier Rey sur le site du Figaro Vox via le blog "Pour une école libre au Québec" :

    16 mars 2023

    Impuissant face aux crises, le progressisme se réfugie dans les lois sociétales :

    Olivier Rey: «IVG dans la Constitution, euthanasie… Plus les crises s’aggravent, plus le progressisme invente des droits»

    Les Anciens concevaient le monde comme essentiellement statique (les changements n’étaient guère plus que des vaguelettes à la surface de la mer), ou comme animé d’un mouvement cyclique (sur le modèle des cycles astronomiques), ou encore comme allant se dégradant (âges d’or, d’argent, de bronze, de fer). S’il y a bien une idée qui leur était étrangère, c’était celle d’un monde en progrès. L’image des nains juchés sur les épaules de géants, apparue au Moyen Âge, a amorcé une transition : tout en préservant une supériorité des Anciens (les géants), elle accordait aussi une supériorité à leurs successeurs qui, juchés sur leurs épaules, voyaient plus loin qu’eux. La modernité, elle, n’a plus ces ménagements. L’esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, rédigé par Condorcet à la fin du XVIIIe siècle, est emblématique du cadre progressiste dans lequel se trouve désormais pensée l’histoire humaine. Un mouvement général d’élévation, depuis les peuplades primitives jusqu’à une espèce humaine s’affranchissant une à une de toutes ses chaînes, de toutes ses limites, « soustraite à l’empire du hasard, comme à celui des ennemis de ses progrès, et marchant d’un pas ferme et sûr dans la route de la vérité, de la vertu et du bonheur ». Condorcet était versé dans les sciences, particulièrement les mathématiques, et le progressisme comme cadre général de pensée ne se serait sans doute pas imposé comme il l’a fait, au cours des derniers siècles, sans le développement des sciences mathématiques de la nature. Ainsi que l’a écrit Léo Strauss, « la science moderne est la colonne vertébrale de la civilisation moderne ». Ce sont les avancées de la science, nourrissant les avancées technologiques, qui ont solidement accrédité l’idée d’un monde en progrès.

    Voici cependant que la dynamique, d’abord promesse d’un monde toujours meilleur, revêt des aspects inquiétants. Avec le progrès scientifique, il s’agissait d’éclairer le monde. Le progrès technologique que la science nourrit, en accroissant sans cesse les puissances d’intervention, ne se contente pas, cependant, de répandre la lumière. Il s’est mis à dérégler la terre, à l’épuiser, à menacer de la rendre invivable. Emmanuel Macron lui-même, progressiste en chef, a été obligé d’en convenir : fin de l’abondance, fin de l’insouciance. Les dommages causés au monde, notons-le, ne sont pas seuls en cause : les dommages infligés aux cultures humaines sont également patents, dont le « progrès », au point où nous en sommes, semble moins favoriser l’épanouissement et la fructification qu’accélérer le délitement. Aragon, au sein du Comité central du PC, était manifestement moins convaincu que ses camarades des vertus libératrices de la technique. À ses yeux, le déferlement des nouveaux dispositifs réputés accroître notre puissance d’agir avait pour principal effet de nous vider de notre substance. « Ce progrès qui me prive d’une fonction peu à peu m’amène à en perdre l’organe. Plus l’ingéniosité de l’homme sera grande, plus l’homme sera démuni des outils physiologiques de l’ingéniosité. Ses esclaves de fer et de fil atteindront une perfection que l’homme de chair n’a jamais connue, tandis que celui-ci progressivement retournera vers l’amibe. Il va s’oublier. »

    Léo Strauss, quant à lui, ouvrait une conférence de 1952 (pour lui, la fin de l’insouciance a été plus précoce que chez notre président) par ces mots : « Le progrès est devenu un problème — il pourrait sembler que le progrès nous ait conduits au bord d’un abîme et qu’il soit par conséquent nécessaire d’envisager d’autres options. Par exemple, s’arrêter là où nous nous trouvons ou, si cela s’avérait impossible, revenir en arrière. » Dans la suite, Strauss nuance son propos, mais le constat est là.

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  • Gestation pour autrui : il faut arrêter le marché international de l'exploitation reproductive

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    Une carte blanche d’Anne Schaub, psychologue – psychothérapeute pour enfants et adolescents, auteure de “Un cri secret d’enfant”, publiée sur le site de La Libre :

    GPA : arrêtons ce marché international de l’exploitation reproductive !

    Le 3 mars 2023 la Déclaration d’abolition universelle de la gestation pour autrui a été adoptée par des experts de 75 pays. Il faut en finir avec cet abandon organisé, programmé et monnayé sur ordonnance.

    29 mars 2023

    Ce 3 mars à Casablanca lors d’une convention internationale, La Déclaration internationale pour l’abolition universelle de la GPA (gestation pour autrui) a été adoptée par des experts de 75 pays. Y participaient des médecins, psychologues, juristes, philosophes, anthropologues, sociologues et parmi ceux-ci, en tant qu’observatrice indépendante, Suzanne Aho Assouma, ancienne -ministre togolaise de la santé et vice-présidente de l’ONU et Luis Ernesto Pedernera Reyna (Uruguay), ancien président du Comité des droits de l’enfant également à l’ONU. La déclaration est une claire condamnation de la GPA adressée aux États, afin de mettre un terme à ce fléau mondial. En effet il leur est demandé “de condamner la GPA dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu’elle soit rémunérée ou non, et d’adopter des mesures pour combattre cette pratique”.

    Premier jalon d’une conscientisation à réaliser auprès du grand public et des instances de pouvoir sur ce qu’est la gestation pour autrui, à savoir un marché de la procréation mondialisée qui cause des dommages humains imparables. L’objectif étant à terme de promouvoir un traité international visant à mettre fin à la pratique de la GPA partout dans le monde.
     

    Le sujet de la GPA, complexe et délicat, représente un enjeu majeur de société ainsi qu’en témoigne l’écho de la convention dans sa revue de presse. Pratique aujourd’hui internationale, elle vient bouleverser l’origine de la vie naissante du petit humain. Ce qui est bien occulté dans les débats de société où le principal intéressé est oublié : l’enfant, et l’évident lien d’attachement premier qui se crée avec la mère dès sa conception. “Les conséquences sont assez lourdes pour la mère et l’enfant selon les différents cas de figure : (perte de) dignité, violence, etc. Voilà les maîtres mots de cette pratique.” a déclaré en ouverture de la convention, Suzanne Aho Assuma.

    Mon intervention à la convention fut précisément consacrée à ce lien entre l’enfant et la mère dès la conception sous l’angle des besoins précoces et des mémoires d’attachement tissées dès le début de la conception. Le maillage corporel et relationnel intime qui se noue entre une mère et le petit qu’elle attend, n’est plus à démontrer. La conception, la période prénatale et la naissance vont constituer le socle de base sur lequel se construira une bonne part du devenir de tout être humain et coloriera ses relations futures. L’aube de la vie du tout-petit est à protéger et requiert de la part des adultes une attention préventive toute particulière.

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  • ONU : le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle

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    De Stefano Gennarini, sur le Friday Fax :

    Le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle au sein de la Commission de l'ONU

    30 mars 2023

    NEW YORK, 31 mars (C-Fam) Les délégués ont applaudi à tout rompre lorsqu'un diplomate du Saint-Siège a accusé les pays occidentaux de se liguer pour imposer leurs vues sur l'avortement et d'autres sujets controversés à la Commission de la condition de la femme de l'ONU, qui s'est achevée il y a une semaine.

    Cette intervention lors de la dernière nuit de la commission a permis de bloquer une proposition controversée de dernière minute du gouvernement américain. Le diplomate du Saint-Siège a exprimé la frustration de nombreux délégués face aux tactiques malhonnêtes des pays occidentaux.

    Les pays occidentaux ont poursuivi les négociations sur l'éducation sexuelle complète, les conditions liées à l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transgenres jusque tard dans la nuit, bien au-delà de la date limite fixée à 18 heures le vendredi pour la conclusion d'un accord. En fait, les négociations se sont poursuivies jusqu'à 4 heures du matin et les déclarations finales ont été faites alors que le soleil se levait sur l'East River, dans le centre de Manhattan.

    Il s'agit de tactiques courantes pour briser l'opposition en combinant la pression politique, la fatigue et l'inconfort. L'idée est de rendre les choses si difficiles qu'au moment où l'accord est conclu, seuls les diplomates les plus dévoués et les plus tenaces restent dans la salle de négociation.

    Pour de nombreux diplomates qui sont entrés aux Nations unies lors de la pandémie de COVID-19, la commission de cette année a été la première véritable expérience de la dureté diplomatique sur les questions sociales, mais toute personne connaissant les négociations passées aurait trouvé la situation tout à fait familière.

    Les diplomates ont été contraints de négocier pendant plus de quarante-huit heures, sans pratiquement faire de pause, sans manger ni dormir. Ils ont été contraints de négocier et d'adopter un document controversé sans interprètes, qui quittent ponctuellement les négociations à 18 heures, quel que soit l'état d'avancement des négociations. Et ils ont été contraints de le faire, dans de nombreux cas, sans avoir le temps de consulter leur capitale pour formuler leurs positions.

    C'est après que tout cela se soit déroulé que les diplomates australiens et américains ont organisé une offensive coordonnée tard dans la nuit pour tenter d'imposer une formulation relative à "l'éducation sexuelle complète" dans l'accord annuel de la commission. Les États-Unis et l'Australie ont insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas disposés à adopter l'accord sans cette formulation controversée.

    Un délégué américain a alors fait une nouvelle proposition concernant l'éducation sur "la santé et les droits sexuels et reproductifs" après 20 heures comme alternative à "l'éducation sexuelle complète". Les États-Unis ont gardé cette proposition dans leur manche jusqu'à la fin du dernier jour afin de semer la confusion dans les négociations et de rendre les objections plus difficiles à formuler.

    La frustration dans la salle a atteint un point d'ébullition lorsque le délégué du Saint-Siège a remis en question la bonne foi du président argentin des négociations et des pays occidentaux qui soutenaient les propositions australienne et américaine. Pourquoi l'ambassadeur d'Argentine a-t-il attendu si longtemps pour résoudre cette question controversée ? Pourquoi les États-Unis ne font-ils que maintenant une nouvelle proposition controversée ? Beaucoup d'autres se seraient exprimés par crainte de représailles de la part de l'administration Biden et de l'Union européenne.

    L'intervention du Saint-Siège a permis d'éviter que la proposition ne prenne de l'ampleur. Quelques heures plus tard, les pays occidentaux ont encore essayé de faire pression pour obtenir un compromis, mais sans succès. Lorsque l'accord a finalement été adopté à 4 heures du matin, il ne contenait pas les termes occidentaux relatifs à l'éducation sexuelle.

    La déléguée américaine n'a pas pu cacher sa frustration dans l'explication de position officielle après l'adoption des conclusions et a déclaré que les États-Unis étaient "profondément déçus"

  • La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains : Sondage WSJ
     
    28 mars 2023

    Un nouveau sondage réalisé auprès de résidents américains suggère que certaines valeurs telles que la religiosité et le fait d'avoir des enfants ont perdu de leur importance au cours des 25 dernières années, tandis que l'opinion des gens sur l'importance de l'argent a augmenté au cours de la même période. 

    Interrogés sur certaines valeurs et sur le fait qu'ils les considèrent comme "très importantes", 39 % ont répondu que la "religion" était très importante pour eux. En revanche, en 1998, 62 % des personnes interrogées sur la même question ont déclaré que la religion était très importante pour elles. 

    Le sondage, publié le 27 mars, a été réalisé au début du mois par le National Opinion Research Center (NORC) de l'université de Chicago et financé par le Wall Street Journal. 

    La foi est l'un des indicateurs des valeurs plus traditionnelles qui, selon l'enquête, sont moins importantes pour les Américains qu'elles ne l'étaient il y a 25 ans. L'enquête de 2023 a révélé que ces valeurs sont moins importantes qu'en 2019, la dernière fois que l'enquête a été réalisée

    Parmi les résultats :

    • Seuls 30 % des répondants de 2023 ont déclaré qu'il était très important pour eux d'avoir des enfants, contre 59 % en 1998 et 43 % en 2019. 
    • Autre baisse notable, 38 % des personnes interrogées en 2023 ont déclaré que le "patriotisme" était très important, contre 70 % en 1998 et 61 % en 2019. 
    • Seuls 43 % ont déclaré que le mariage était très important (cette question ne figurait pas dans les enquêtes de 2019 et de 1998). 

    La seule valeur dont l'importance a augmenté dans l'esprit des répondants entre 1998 et 2023 est l'argent, qui est passé de 31 % à 43 % au cours de cette période. 

    "Hormis l'argent, tous les groupes d'âge, y compris les personnes âgées, attachent beaucoup moins d'importance à ces priorités et à ces valeurs que lorsque les sondeurs les ont interrogées en 1998 et en 2019. Mais les jeunes Américains en particulier accordent peu d'importance à ces valeurs, dont beaucoup étaient au cœur de la vie de leurs parents", a rapporté le Wall Street Journal.

    Dans le sondage de 2023, seulement 19 % des personnes interrogées ont déclaré assister à des services religieux une fois par semaine ou plus. Quelque 31 % des jeunes répondants ont déclaré que la religion était très importante pour eux, contre 55 % pour les personnes âgées, selon le journal. 

    En fonction de la conviction politique, 53 % des républicains et 27 % des démocrates ont déclaré que la religion était "très importante" pour eux, et 38 % des républicains et 26 % des démocrates ont déclaré que le fait d'avoir des enfants était très important pour eux.

    Bill McInturff, un sondeur qui a travaillé sur une précédente enquête du WSJ, a déclaré au journal que "ces différences sont si spectaculaires qu'elles dressent un portrait nouveau et surprenant d'une Amérique en mutation" et a émis l'hypothèse que "peut-être que le bilan de notre division politique, le COVID, et la confiance économique la plus faible depuis des décennies ont un effet surprenant sur nos valeurs fondamentales".

    Autres résultats

    • Les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées si elles étaient convaincues ou non que la vie de la génération de leurs enfants sera meilleure que la leur. Soixante-dix-huit pour cent des personnes interrogées ont répondu qu'elles n'étaient pas confiantes, tandis que 21 % ont répondu par l'affirmative. 
    • Seulement 27 % des personnes interrogées ont déclaré que "l'engagement communautaire" était très important pour elles. Il s'agit d'une baisse spectaculaire par rapport à 2019, année où 62 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y accordaient une grande importance. En 1998, 47 % des personnes interrogées l'ont jugé très important.
    • Le "travail acharné" est moins important aujourd'hui qu'il ne l'était auparavant : 67 % ont déclaré qu'il était très important, contre 89 % en 2019 et 83 % en 1998.

    Les sondeurs ont également posé aux répondants plusieurs questions sur des sujets d'actualité qui ne figuraient pas dans les sondages précédents. Par exemple, ils leur ont demandé leur avis sur les athlètes transgenres.

    Cinquante-six pour cent des répondants ont déclaré que les athlètes transgenres devraient jouer dans des équipes correspondant à leur sexe biologique, 17 % ont déclaré qu'ils devraient pouvoir jouer dans des équipes sportives correspondant à leur identité de genre, et 25 % n'étaient pas sûrs. 

    Le sondage du Journal-NORC a été réalisé auprès de 1 019 personnes entre le 1er et le 13 mars. La marge d'erreur était de plus ou moins 4,1 points de pourcentage. Les résultats complets du sondage 2023 du WSJ sont disponibles ici.  Les résultats des sondages NBC/Wall Street Journal réalisés en 2019 et 1998 sont disponibles ici.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.

  • "L’aide active à vivre, un engagement de fraternité" : la déclaration des évêques de France sur la fin de vie

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    France : « L’aide active à vivre, un engagement de fraternité »

    Déclaration des évêques sur la fin de vie (texte intégral)

    Réunis à Lourdes du 28 au 31 mars 2023 pour leur Assemblée plénière de printemps, les évêques de France ont souhaité rappeler leur engagement en faveur d’une « aide active à vivre », et non à mourir, indique un communiqué du service de presse de la CEF.

    Une déclaration, portée par les évêques membres du Conseil permanent de la CEF, représentant l’ensemble de leurs pairs, a été votée ce mardi 28 mars, lors de la première matinée de l’Assemblée plénière.

    « Nous tenons à saluer le développement encore insuffisant, mais significatif des soins palliatifs », écrivent les évêques.

    Ils soulignent « l’attention » avec laquelle ils suivent « le débat en cours sur le juste accompagnement de la fin de vie » en France. Rappelons que la Convention citoyenne sur la fin de vie s’achèvera ce dimanche 2 avril, par la remise à la Première ministre, Élisabeth Borne, de l’avis des 185 citoyens mobilisés depuis décembre dernier et invités à répondre à une question : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »

    Les évêques français déclarent qu’ils aiment la liberté et croient « à la liberté » : « Mais nous affirmons qu’elle ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre. »

    Voici la déclaration des évêques de France.

    L’aide active à vivre, un engagement de fraternité

    Réunis à Lourdes, lieu d’espérance et de paix, où les personnes malades et handicapées sont à la première place, nous voulons exprimer l’attention avec laquelle nous suivons le débat en cours sur le juste accompagnement de la fin de vie dans notre pays.

    Nous sommes profondément sensibles aux souffrances et aux angoisses des malades, des familles et des aidants qui connaissent des situations humaines et médicales particulièrement éprouvantes. Beaucoup de fidèles catholiques se tiennent à leur côté dans les aumôneries d’hôpitaux ou de maisons de retraite, en leur rendant visite à domicile, ou en s’impliquant dans des associations non confessionnelles d’accompagnement des soins palliatifs. Avec eux, grâce à eux, nous avons pleinement conscience que notre société doit encore progresser dans l’accompagnement de la fin de vie et de la grande fragilité.

    Nous sommes impressionnés par le dévouement et la compétence des personnels soignants, malgré les difficultés humaines et économiques considérables auxquelles ils doivent aujourd’hui faire face. Nous tenons à saluer le développement encore insuffisant, mais significatif des soins palliatifs. Certes, les déserts palliatifs sont encore trop nombreux, la culture palliative n’est pas assez valorisée durant les études médicales, les soins palliatifs doivent encore progresser pour les nourrissons et les enfants. Mais une véritable dynamique palliative, faite d’attention à chaque personne dans son unité et avec son entourage, contribue notablement à l’humanité de notre société.

    Nous entendons de très nombreux soignants affirmer vigoureusement que « la main qui prend soin ne peut en aucun cas être celle qui donne la mort ». Nous entendons plusieurs observateurs de notre société, aux opinions philosophiques et aux appartenances religieuses diverses, mettre en garde contre l’injonction de renoncer à vivre que ferait peser sur les personnes fragiles la facilité légale et économique de « l’aide active à mourir ». Nous entendons la révolte, la colère, le sentiment d’injustice qui retentissent face à la souffrance et à la mort comme des appels à une plus grande fraternité et comme la recherche d’une espérance dont nous désirons témoigner, mais en aucun cas comme une légitimation de l’euthanasie ou du suicide assisté.

    Voilà pourquoi nous souhaitons que le débat en cours sur la fin de vie constitue l’occasion positive d’un progrès significatif de l’accompagnement et de la prise en charge notamment de la dépendance due au grand âge dans notre pays. Beaucoup de projets législatifs dans ce domaine ne sont malheureusement pas encore allés jusqu’au bout de leurs promesses. Le débat sur le « suicide assisté » pose aussi la question globale de notre engagement collectif pour la prévention du suicide.

    Notre époque est marquée par un mélange de négation de la mort et de fascination pour la mort : comment mieux assumer socialement le terme naturel de l’existence terrestre ?

    Nous aimons et nous croyons à la liberté. Mais nous affirmons qu’elle ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre. Plus que jamais, ce qui peut unir et apaiser notre société si violemment fracturée, comme le montrent les conflits sociaux de ces jours, c’est la vérité de notre engagement collectif pour la fraternité. Voilà ce que, dans la lumière toute proche de Pâques, nous voulons partager avec toute notre société.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France,

    à Lourdes, le mardi 28 mars 2023

  • Autriche : des pressions très fortes sont exercées sur les femmes pour qu'elles avortent

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    IVG : les femmes autrichiennes sous pression

    24 mars 2023

    Une enquête menée auprès de 1000 personnes en Autriche indique qu’une femme « concernée » sur deux subit une « forte ou très forte pression » pour avorter.

    77% des personnes interrogées indiquent souhaiter davantage de soutien pour les femmes enceintes qui souhaitent garder leur bébé. Par ailleurs, 75% d’entre elles sont témoins d’une « pression croissante » en faveur de l’avortement en cas de suspicion de handicap.

    Ines Gstrein, présidente régionale de l’Association autrichienne des psychothérapeutes, estime que l’avortement est un « sujet tabou ». « Aucune grossesse n’est exempte de peurs, de doutes, d’incertitudes et de réflexions critiques », souligne-t-elle. « Mais aucune interruption de grossesse ne passe non plus sans laisser de traces chez une femme ». Elle déplore que « l’énorme pression à laquelle sont soumises les femmes dans cette situation » soit « généralement trop peu perçue ».

    En effet, l’une des sondées témoigne que dire « la décision vous appartient entièrement » conduit souvent à ce que les femmes concernées soient laissées seules.

    Pour le professeur Daniela Karall, présidente de la Société autrichienne de pédiatrie, il est « incompréhensible » que l’Etat ne dispose toujours pas de données consolidées en matière d’avortement. « Avec 30.000 avortements estimés par an, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux », déclare-t-elle. « Il est urgent de disposer de statistiques et d’une recherche sur les motifs de l’avortement en Autriche, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays, afin de pouvoir apporter une aide ciblée et plus efficace. »

    Source : Glaube (08/03/2023)