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Europe - Page 111

  • Le pape François prix Charlemagne 2016

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    Le prix Charlemagne attribué au Pape François

    2015-12-23 Radio Vatican

    (RV) Le prix Charlemagne 2016 a été attribué ce mercredi 23 décembre au Pape François. Ce prix international décerné par la ville allemande d’Aix-La-Chapelle, est un prix annuel décerné aux personnalités ayant fait preuve de mérites particuliers en faveur de l’intégration et de l’union en Europe. Le comité estime que le souverain pontife a envoyé «un message d’espoir et d’encouragement» dans une temps dans lequel «de nombreux citoyens en Europe sont en train de chercher une orientation».

    Ce prix, habituellement décerné lors d’une cérémonie à Aix-La-Chapelle, lui sera remis directement à Rome dans le courant de l'année 2016, à une date qui n’a pas encore été précisée. Avec l’attestation est aussi remise une médaille représentant l’image de Charlemagne sur son trône. Ce prix porte le nom de Charlemagne, empereur d'Occident de 800 à 814, et considéré comme le précurseur d’une Europe unie.

    Le Pape François succède au président du Parlement européen, Martin Schulz, qui avait justement reçu le Saint-Père dans l’hémicycle à Strasbourg le 25 novembre 2014.

    François après Churchill, Frère Roger et Jean-Paul II

    Parmi les récipiendaires de ce prix fondé en 1950 figurent des personnalités aussi diverses que Winston Churchill (1955), le roi Juan-Carlos d’Espagne (1982), Frère Roger, fondateur de la communauté œcuménique de Taizé (1989), ou encore l’historien italien et fondateur de la communauté de Sant’Egidio, Andrea Riccardi (2009).

    Saint Jean-Paul II avait lui reçu en 2004 un prix international extraordinaire comme reconnaissance de l’engagement personnel du souverain pontife et du Saint-Siège en faveur de l’unité entre les peuples d’Europe, sur la base des valeurs enracinées dans la nature humaine commune et promues efficacement par le christianisme.

    Un prix symbolique de la reconstruction de l'Europe

    En automne 1944, Aix-la-Chapelle fut la première grande ville de l’Allemagne de l’Ouest à avoir été libérée par les forces alliées. Alors que la guerre et la persécution durèrent jusqu’au 8 mai 1945 dans d’autres régions d’Allemagne, une ambiance de renouveau régnait à Aix-la-Chapelle. Après les années de domination nazie, de nouvelles idées politiques et sociales firent leur apparition. Alors que la vie quotidienne était marquée par la misère matérielle, les gens étaient en quête de nouvelles orientations morales et spirituelles.

    Aucun projet commun d’une Europe future n’était né de la collaboration des alliés à la fin des années 40. Au lieu de cela, l’Allemagne et l’Europe furent divisées en une moitié est et une moitié ouest. Après la triste expérience de deux guerres mondiales, c’était l’époque de la Guerre froide, mais aussi des premiers points de départ d’une coopération européenne.

    Déjà avant 1949, les premières organisations au sein desquelles les pays de l’Europe de l’Ouest coopérèrent au niveau économique, politique et militaire virent le jour, telles que le Conseil de l’Europe, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) et le Pacte de Bruxelles. Lorsqu’en 1948, les Britanniques abandonnèrent leurs négociations avec le gouvernement français concernant une union douanière et qu’ils bloquèrent l’année suivante le renforcement du Conseil de l’Europe, les efforts d’intégration de l’Europe de l’Ouest étaient tombés dans une crise profonde.

    Cela fut le cadre dans lequel, le 19 décembre 1949, un groupe de citoyens aixois suggéra qu’Aix-la-Chapelle contribue à l’unification européenne de manière bien visible. L’initiateur, Kurt Pfeiffer, tira habilement parti de la fête de Noël imminente et de l’Année sainte proclamée par le Pape Pie XII pour 1950 pour proposer un «prix à décerner chaque année, récompensant la contribution la plus précieuse pour l’entente en Europe de l’Ouest».

    L’idée de Pfeiffer eut un succès rapide. Quelques jours après seulement, la proclamation du prix eut lieu, et, en mars 1950, la Société du Prix Charlemagne fut fondée. Le 18 mai 1950, le prix fut décerné pour la première fois. Le lauréat était le fondateur du mouvement paneuropéen, le comte Richard Coudenhove-Kalergi.

    Le Prix Charlemagne était le premier prix politique dans la République fédérale d’Allemagne créé peu de temps auparavant.

    (CV- Site francophone du prix Charlemagne)

  • Deux anciens prêtres victimes de la répression du régime communiste en Tchécoslovaquie bientôt canonisés ?

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    De Radio Prague (Guillaume Narguet) :

    L’enquête diocésaine du procès en canonisation de deux prêtres tchèques persécutés par le régime communiste est achevée.

    Deux anciens prêtres victimes de la répression du régime communiste contre l’Eglise catholique dans les années 1950 en Tchécoslovaquie pourraient être reconnus comme saints. C’est du moins ce que souhaite l’archevêché de Brno. Samedi, une cérémonie solennelle a été célébrée à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul pour marquer l’achèvement de l’enquête diocésaine du procès en canonisation des deux prêtres. Les documents démontrant qu’ils sont morts dans l’exercice des vertus chrétiennes de façon héroïque ont été scellés et envoyés au Vatican.

    Télécharger: MP3
     

    Jan Bula, photo: Archives de la paroisse de Rokytnice nad Rokytnou, CC-BY 3.0 Unported

    Jan Bula, photo: Archives de la paroisse de Rokytnice nad Rokytnou, CC-BY 3.0 Unported

    Comme le prêtre Josef Toufar, torturé à mort par la police secrète (StB) et symbole des persécutions du régime communiste en Tchécoslovaquie au début des années 1950, Jan Bula et Václav Drbola ont été victimes de la répression stalinienne dans les rangs de l’Eglise catholique et condamnés à mort à l’issue d’un procès monté de toutes pièces. A l’époque, les deux hommes avaient été dupés par un agent de la Stb qui leur avait fait croire qu’il cherchait un confesseur pour l’archevêque de Prague Josef Beran, interné depuis 1949 mais prétendument enlevé. Jan Bula et Václav Drbola avaient promis leur aide et de rendre visite à l’archevêque sur le lieu de sa cachette. C’est ainsi qu’ils avaient été compromis puis arrêtés par la StB.

    Václav Drbola, photo: ČTVáclav Drbola, photo : CT 

    comme Josef Toufar, dont la conférence des évêques tchèques a donné son accord pour le lancement de son procès en béatification en 2013, Jan Bula et Václav Drbola pourraient eux aussi être reconnus comme bienheureux puis éventuellement saints par le Saint-Siège, la béatification constituant une première étape avant une canonisation. Responsable de la cause en République tchèque, monseigneur Karel Orlita explique à quel stade d’avancement dans le procès se trouve aujourd’hui le dossier de Jan Bula et Václav Drbola :

    « Cette première partie de la canonisation est appelée diocésaine. C’est durant celle-ci que sont interrogés les témoins directs encore en vie, que tous les documents nécessaires au dossier sont rassemblés, que les archives sont étudiées, ainsi que toutes les autres sources disponibles porteuses d’informations. Au total, cette première phase d’instruction a représenté un travail intensif de onze ans. »

    L’enquête diocésaine achevée malgré toute la difficulté des recherches notamment dans les archives de la StB, c’est désormais l’enquête dite romaine du procès qui s’ensuivra. Karel Orlita :

    « Le dossier va désormais être transféré à Rome. La cause sera transmise à la Congrégation pour les causes des saints, qui mène l'instruction finale. Tous les documents vont être ouverts, recontrôlés, enregistrés avant d’être étudiés. C’est là un long travail de vérification de toutes les procédures d'enquête. Au total, c’est une procédure très longue qui réclame généralement plusieurs années. »

    Pour autant, comme le notent plusieurs historiens en République tchèque, il ne fait aucun doute que Jan Bula et Václav Drbola ont été exécutés, le 20 mai 1952 pour le premier et le 3 mai 1951 pour le second, pour la seule raison qu’ils étaient prêtres.

  • La Slovénie a rejeté le "mariage" homosexuel

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    Lu sur ihsnews.net :

    La Slovénie rejette le mariage homosexuel

    Alors que le pape François avait appelé mercredi les responsables politiques slovènes à « soutenir la famille, structure de référence de la vie en société », quatre jours avant un référendum sur l’annulation du mariage homosexuel dans le pays. Les Slovènes ont rejeté dimanche à plus de 60%, lors d’un référendum qui a faiblement mobilisé les électeurs, la loi autorisant le mariage gay adoptée par leurs députés en mars, selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale.

    Les opposants au mariage homosexuel, à l’initiative du scrutin, obtiennent 63,12% des voix sur 96% des bulletins dépouillés, contre 36,88% pour les partisans de la loi, selon ces résultats. Seuls 35,65% des électeurs ont pris part au référendum, n’empêchant toutefois pas le quorum de votants d’être atteint par les vainqueurs.

    Les opposants à la loi devaient rassembler au moins 342.000 électeurs, sur un total d’1,7 million. Ils ont à ce stade mobilisé 370.000 votants.

    Rappelons qu’au terme de son audience générale de mercredi place Saint-Pierre, le pontife argentin avait salué en italien les pèlerins slovènes et félicité l’Eglise catholique slovène « pour son engagement en faveur de la famille » .

    En effet, c’est à l’initiative de l’Eglise et de l’opposition de droite, que la Slovénie devait se prononcer hier par référendum sur une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, adoptée en mars mais restée en suspens.

    Sans évoquer explicitement le vote, le pape avait encouragé mercredi « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société »

    Le Pape François n’a jamais varié dans sa ferme opposition au mariage homosexuel, qu’il avait déjà combattu lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, rappelant continuellement la distinction nécessaire entre l’acte et la personne.

    Il évite cependant de mentionner explicitement le sujet, préférant exalter régulièrement la famille traditionnelle issue du mariage d’un homme et d’une femme.

    P. M. Astiguerta

  • Quand la Suède refuse l'asile à des chrétiens d'Irak

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    CEDH : la Suède refuse l’asile à des chrétiens d’Irak (source : Liberté Politique)

    L’Aide à l'Église en Détresse, SOS-Chrétiens d’Orient et l’ECLJ ont été autorisés par la Cour européenne des droits de l’homme à témoigner de la situation des chrétiens en Irak, à l’occasion d’une affaire introduite par un couple d’Irakiens catholiques contestant à Strasbourg le refus des autorités suédoises de leur accorder l’asile.

    La Cour européenne doit juger si la situation en Irak permet ou non le renvoi de ce couple dans leur pays d’origine.

    Pour éclairer la Cour, l’European Center for Law and Justice s’est associé à deux organisations de terrain, l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient, afin d’apporter des informations et témoignages récents et concrets, rendant compte de la complexité des situations locales. L’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient œuvrent en soutien aux communautés chrétiennes persécutées, afin notamment de les aider à demeurer dans leur pays.

    Dans le mémoire remis à la Cour, ces organisations rappellent le véritable exode des chrétiens dans ce pays dont ils constituaient 10% de la population il y a encore deux décennies. Depuis, ils ont été chassés par les attentats, les persécutions et surtout aujourd’hui par l’organisation « État islamique ». Il ne reste tout simplement plus de chrétiens à Mossoul et depuis des années, des attentats meurtriers parsèment la vie des derniers chrétiens dans l’ensemble du pays.
    Le mémoire contient aussi six témoignages récents de chrétiens vivants en Irak : ils racontent comment leur vie a été bouleversée, comment ils ont perdus des proches et leurs biens matériels, comment ils ont dû fuir devant l’avancée de l’islam radical, et comment l’Église constitue leur principal et ultime soutien.

    L’ECLJ espère que ces observations permettront à la Cour de prendre la juste mesure de l’ampleur du désastre que vit ce pays et des conditions de vie des chrétiens qui y demeurent encore grâce notamment à l’aide d’organisations comme l’Aide à l’Église en Détresse et SOS-Chrétiens d’Orient.

    Grégor Puppinck est directeur de l'ECLJ.

  • Un hôpital anglais admet avoir indiqué de ne pas réanimer un patient parce qu'il était trisomique

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN HÔPITAL ANGLAIS RECONNAIT AVOIR INDIQUÉ DE NE PAS RÉANIMER UN HOMME PARCE QU'IL ÉTAIT TRISOMIQUE

    En Grande-Bretagne, une famille a porté plainte contre le East Kent Hospitals University NHS foundation trust car celui-ci avait ordonné de ne pas réanimer leur fils en cas de problèmes cardio-respiratoires, en raison de sa « trisomie, son incapacité à avaler, ses difficultés d’apprentissage et parce qu’il était alité ».

    Cet ordre a été donné lors de chacune des deux hospitalisations pour des crises de démence d’Andrew Waters, et sans que sa famille n’en soit informée. Dans la pratique, bien que le docteur ait toujours le dernier mot, les médecins ont une obligation légale de consulter le patient ou sa famille, et de leur donner les raisons de leur décision.

    L’hôpital a reconnu avoir violé les droits de l’homme d’Andrew Walters et a présenté ses excuses à la famille. Le frère d’Andrew, Michael Waters, a précisé que malgré cela, la famille était toujours en colère après le docteur concerné, qui pour l’instant, n’a pas encore présenté ses excuses. Andrew Waters est décédé en mai dernier à l’âge de 53 ans et pour des raisons qui ne sont pas liées à cet ordre.

    Pour Jan Tregelles, la porte parole de l’association d’aide aux personnes handicapées Mencap, le cas d’Andrew Walters est « inacceptable » et révèle « les failles qui sont une réalité quotidienne dans l’accès à un système de soin de bonne qualité pour les personnes handicapées mentales ».

    Sources:  BBC (08/12/2015) - The Guardian (08/12/2015)

  • Analyse géopolitique d'une crise sans précédent

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Géopolitique d’une crise sans précédent

    Rédigé par Thomas Flichy de La Neuville le dans Société

    La politique au Moyen-Orient manque pour le moins de clarté, entre les États-Unis qui ont mis en place un double jeu et les pays du Golfe devenus des paradis financiers. Face à l’État islamique, les forces en présence sont mal préparées. Les migrations en masse font-elles partie d’une politique de grande envergure, aux effets pervers voire meurtriers ? Exposé d’échanges fructueux entre diplomates et universitaires lors d’un colloque au Liechtenstein, suite aux attentats du 13 novembre.

    De toute évidence, les États-Unis ne se sont pas décidés à la destruction rapide de l’État islamique. Comment l’expliquer ? Une hypothèse serait que les États-Unis connaîtraient actuellement une transition diplomatique. Celle-ci se ferait avec lenteur en raison du poids de la bureaucratie et déboucherait logiquement sur des contradictions passagères au sein de leur politique moyen-orientale. Le département ­d’État a ouvert un dialogue avec l’Iran, il reconnaît la nécessité d’une solution politique en Syrie, toutefois, cette inflexion ne tarit pas les ventes d’armes vers l’Arabie Saoudite, qui remontent inévitablement vers l’Irak et la Syrie.

    De leur côté, les pays du Golfe ont fait évoluer leur économie au cours de la décennie passée. Jadis fondée exclusive­ment sur le pétrole, celle-ci s’est financiarisée au point que ces principautés sont devenues les nouveaux paradis fiscaux de la planète, remplaçant des pays comme le Luxembourg. Couvrant les transactions troubles avec le maximum d’opacité, leurs gouvernements ont criminalisé le dévoilement d’information sur les comptes bancaires.

     

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  • Quelle réponse apporter face à la violence de l'islam ?

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    Quelle réponse face à la violence de l'islam ?

    Une interview d'Annie Laurent parue le  (dans Société) sur le site de l'Homme Nouveau :

    Fondatrice de l'association Clarifier et spécialiste du monde arabe, Annie Laurent répond à quelques questions pour clarifier notre situation face à un islam déroutant.

    Quelle est votre analyse sur la situation de l'islam en France et en Europe après les attentats de l'année 2015 (Charlie, Hyper Casher et Bataclan) ?

    Pour moi, ces agressions (et n’oublions pas Toulouse, Montauban et Grenoble, ainsi que les attentats manqués dans le Thalys et l’église de Villejuif) sont le signe évident de la faillite de la France et de l’Europe en ce qui concerne l’intégration des musulmans. Ce qui me frappe c’est que le recours à la violence se déploie parmi les jeunes générations issues d’ascendants immigrés musulmans qui, il y a quarante ou cinquante ans, semblaient vouloir vraiment devenir pleinement français, c’est-à-dire adopter nos mœurs, notre culture et nos traditions, autrement dit aimer la France avec tout ce qui la constitue. Aujourd’hui, on assiste à un rejet croissant et massif, voire haineux, de tout cela. En se réislamisant, en s’organisant sur le mode communautariste, en multipliant les revendications confessionnelles, les musulmans de France expriment leur refus de s’assimiler, démarche qui relève d’une volonté libre, comme l’explique très bien Malika Sorel-Sutter dans son dernier livre, Décomposition française (1), dont je recommande la lecture. Le plus terrible à mes yeux c’est que nos élites, par leur aveuglement et leurs utopies idéologiques, ont favorisé cette évolution dangereuse qui menace la cohésion nationale et la paix civile. La déchristianisation et le développement de l’indifférentisme religieux ont aussi leur part dans ce processus délétère qui conduit tant de nos jeunes compatriotes à se faire musulmans et même à s’enrôler dans le djihad. Il faut le reconnaître et l’Église en France doit en tirer les conséquences. Pour répondre précisément à votre question, l’Islam est en France mais il n’est pas de France et c’est pareil pour le reste de l’Europe.

    Quelle réponse devons-nous apporter politiquement à cette violence et à la guerre engagée par l'État islamique ?

    Je pense tout d’abord que nos dirigeants doivent opérer des révisions en profondeur en ce qui concerne nos rapports avec le monde musulman, rapports marqués du sceau de l’hypocrisie, de l’injustice et de la soumission. Il faut cesser de se prévaloir de la démocratie et des droits de l’homme d’un côté, comme on l’a fait sans aucune légitimité en Libye puis en Syrie, tout en maintenant par ailleurs des échanges avec des régimes, comme ceux de la péninsule Arabique, qui violent ouvertement ces principes. La richesse de ces derniers, ainsi que le profit que nous pouvons en retirer, ne doivent plus servir de prétexte à fermer les yeux sur leurs entraves aux libertés les plus élémentaires. Il y a là de notre part une attitude incohérente et profondément immorale qui ne peut qu’inspirer le mépris des sociétés islamiques à notre égard. Nous devons aussi arrêter de céder au chantage de la Turquie et oser dire au Président Erdogan que son pays ne peut pas adhérer à l’Union européenne, tout simplement parce qu’il n’est pas européen, ce qui n’empêcherait pas d’instaurer des partenariats dans certains domaines. Les Turcs, comme les Arabes musulmans, observent nos faiblesses et ils en profitent pour accélérer l’islamisation de l’Europe. Les révisions géopolitiques qui s’imposent exigent du courage et de l’humilité. Je sais qu’il n’est pas facile de reconnaître que l’on s’est trompé mais tel est le prix à payer pour retrouver des relations saines avec les États et les peuples musulmans et pour obtenir leur respect. Ces changements pourraient rejaillir positivement sur l’attitude de nos compatriotes musulmans envers les pays européens qui les ont généreusement accueillis. Il s’agit là d’un combat de longue haleine mais sans ces révisions l’action militaire ne suffira pas pour gagner la guerre que nous livrent les djihadistes de l’État islamique et d’autres mouvements apparentés.

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  • La liberté d'expression d'un militant pro-vie reconnue par la CEDH

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    Lu ICI (Claire Bréguet): 

    La CEDH reconnait le droit à la liberté d’expression du militant pro-vie Klaus Annen 

    Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a publié l’arrêt du 26 novembre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), par lequel la Cour européenne soutient le droit à la liberté d’expression du militant pro-vie Klaus Annen . L’affaire fait référence à l’interdiction de distribuer des fiches d’information contre l’avortement devant une clinique d’avortement et de publier sur un site web les noms des médecins qui dirigeaient la clinique. La CEDH, qui n’a pas toujours soutenu la liberté d’expression des pro-vies, estime que l’interdiction violait la loi et l’Allemagne devra payer à Annen 13,696.87 euros pour frais et dépens.

    En juillet 2005, dans le cadre d’une campagne pro-vie, Annen a distribué des brochures dans le voisinage d’une clinique d’avortement en disant que les deux médecins qui dirigent la clinique, — noms, prénoms et adresses étaient répertoriés — effectuaient des « avortements immoraux. » Au dos des tracts, était incluse la phrase suivante: « Le meurtre d’êtres humains à Auschwitz était immoral, mais qu’aujourd’hui on permet le meurtre de personnes innocentes non sujettes à la responsabilité pénale. » Un tribunal régional a demandé à Klaus Annen d’arrêter de distribuer les tracts qui contenaient les noms des médecins et l’affirmation de l’immoralité des avortements.

    Dans sa décision, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que les tribunaux allemands n’avaient pas trouvé un juste équilibre entre le droit à la liberté d’expression d’Annen et les droits des médecins relatifs à la personnalité. La Cour a constaté que dans les brochures, on démontre clairement que les avortements pratiqués à la clinique ne sont pas soumis à la responsabilité pénale. Par conséquent, l’affirmation selon laquelle la clinique réalise des « avortements immoraux » est correcte d’un point de vue juridique. Quant à la référence à l’Holocauste, la Cour estime que « l’appelant n’a pas assimilé du moins explicitement l’avortement à l’Holocauste », mais cette référence doit être comprise comme «un moyen de sensibilisation à l’idée générale que la loi peut diverger de la morale « .

  • Aucune autre communauté religieuse ne souffre autant de la haine que la communauté chrétienne

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    Belgique, Bruxelles: une première au Parlement européen, une conférence sur la persécution des chrétiens (source)

    Le Vice-président: aucune autre communauté religieuse ne souffre autant de la haine que la communauté chrétienne

    Pour la première fois de son histoire, le Parlement européen a organisé une conférence sur la persécution des chrétiens.

    Comme l'agence de presse autrichienne Kathpress l’a indiqué, le vice-président du Parlement, Antonio Tajani  (Groupe du Parti populaire européen / des démocrates chrétiens (Conservateurs et réformistes européens (CRE)) a été l’initiateur de la réunion à Bruxelles.

    Selon ses dires, aujourd'hui, aucune autre communauté religieuse n’est plus exposée à la haine, à la violence et à l'agression systématique que les chrétiens.

    Le Président du Parlement de l'UE Martin Schulz (SPD) considère que le phénomène avait été jusqu’ici sous-estimé. Le Parlement européen devrait tout mettre en oeuvre pour protéger partout les chrétiens.

    Les droits fondamentaux sont désormais « gravement menacées »: « Et la persécution religieuse est une violation des droits fondamentaux ». Selon le service scientifique du Parlement européen, 70 % de chrétiens ont fui l'Irak depuis 2003. En Syrie, depuis 2011, 700.000 chrétiens ont été forcés de quitter leurs maisons. Le vice-président de la Commission européenne des évêques (catholique), l’évêque belge Jean Kockerols, a demandé, entre autres choses, de punir les crimes contre les chrétiens et de traduire les auteurs en justice.

    06.12.2015 - Traduction eemni - IDEA

  • 10 points clés pour comprendre l'Occident, société ouverte, et ses ennemis

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    Très intéressante publication sur le site de l'Institut Thomas More :

    10 points clés sur l’Occident, la société ouverte et ses ennemis

    Points clés 11 | La menace djihadiste incarnée par l’État islamique souligne la vulnérabilité des « sociétés ouvertes » dans un monde hostile et dangereux. Si ce type de société doit être défendu contre ses ennemis extérieurs, l’essentiel se joue sur le front intérieur, dans l’ordre de l’esprit. Les fondements des « sociétés ouvertes » et de l’État de droit se dérobant, il faut mener une réforme intellectuelle et morale | Par Jean-Sylvestre MONGRENIER, Chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Les attentats terroristes de Paris, les « cellules dormantes » prêtes à passer l’action – en France, en Europe et de par le monde –, l’existence même de l’État islamique (Daech), sont autant de menaces qui pèsent sur les sociétés de liberté, atteintes dans leur chair et dans leur âme. Les faits et l’ampleur des moyens qu’il faut mobiliser contre l’État islamique et ses ramifications – sur le théâtre des opérations, dans le champ diplomatique et celui de la sécurité, lato sensu (police, justice, renseignement) –, expliquent que l’on recoure à l’expression de « guerre contre le terrorisme ». Encore faut-il que l’ennemi, contre lequel doit être mené un conflit élargi et de longue haleine, soit nommé et désigné : l’État islamique n’est jamais que la pointe avancée du djihadisme global, qui fait de l’islam sunnite une idéologie guerrière et conquérante. Aussi et surtout, l’élaboration d’une « grande stratégie » exige que l’on réponde à trois questions primordiales : Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Dans quel monde vivons-nous ? Trois questions qui renvoient à l’œuvre de Karl Popper, dont La société ouverte et ses ennemis, publiée en 1945, au libéralisme classique et au conservatisme éclairé.

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  • L'Europe serait-elle en train de vendre son âme à la Turquie ?

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    Une opinion de Hadrien Desuin publiée sur Aleteia.org le laisse penser :

    Quand l’Europe vend son âme à la Turquie

    L'accord migratoire fait entrer en Europe une Turquie islamiste et autocratique.

    Les années passent et la Turquie du parti islamiste AKP dévoile peu à peu son visage. De scrutin en scrutin, la démocratie turque donne à Erdogan toujours plus de pouvoirs et d’audace. Au besoin en faisant revoter les électeurs récalcitrants. La presse acculée voit ses derniers journalistes indépendants surveillés, censurés, menacés, arrêtés. La police, la magistrature, les armées sont sous contrôle. Les partis kurdes sont caillassés ou incendiés. La répression a repris de Gaziantep à Diyarbakir. L’islamisation d’abord rampante, se fait désormais au grand jour. Les femmes sont reléguées ou sommées de se voiler.

    A mesure que le régime turque se durcit, l’Europe qui lui faisait face s’amollit. Le rapport de force s’est inversé. Hier âpre à la négociation, l’Europe aujourd’hui se tait devant les violations répétées des libertés. Le matin, Orban est sermonné à Budapest quand il jugule le flot de migrants et l’après-midi Erdogan est courtisé à Ankara. Pour avoir laissé transiter des centaines de milliers de migrants, de nouveaux chapitres d’adhésion de la Turquie vont s’ouvrir.

    Pompier pyromane du Moyen-Orient, après avoir sévi en Libye et agité l’Égypte, la Turquie se durcit aussi à l’extérieur. Elle ose s’attaquer à la Russie en Syrie.

    Ses tentatives pour renverser Bachar Al-Assad se sont heurtées à la résistance russe. Mais s’il a renoncé à Damas, Erdogan n’a pas mis une croix sur Alep. Par l’intermédiaire de ses alliés djihadistes et des minorités turkmènes, il entend garder la main sur son étranger proche. Il veut conserver sa tutelle sur tout le nord syrien, Kurdistan compris.

    L’Allemagne se soumet et entraîne l’Europe vers un nouvel élargissement.

    La politique turque de bon voisinage a fait long feu parce qu’Erdogan s’estime désormais trop puissant pour se préoccuper du bien être de ses voisins. Fâchée avec Israël et l’Iran, l’Égypte et la Grèce, Chypre et l’Arménie, l’ivresse turque effraie toute la région. Mais la Turquie est sûre d’elle même. Et l’Europe se tait, elle consent. Puisqu’elle est incapable de contrôler ses bordures, elle sous-traite sa politique migratoire à la Turquie. Et elle se place dans une situation de dépendance stratégique inédite.

    Une bonne partie de la facture sera sans doute réglé par Berlin. Erdogan sait bien que la capitale de l’Europe est prussienne. Mais il ne suffit pas de l’acheter, un chèque de trois milliards d’euros ne saurait suffire. A l’occasion de la visite de la chancelière, il a fait de la poursuite du processus d’adhésion la condition d’un accord. Et puis Bruxelles, adoubée par les 27 complices de l’Allemagne, s’est inclinée.

    Donald Tusk, le président du Conseil européen a annoncé un accord sur le contrôle migratoire en compagnie d’Ahmet Davutoglu. Mais c’est Angela Merkel, la chancelière de l’Europe qui a négocié la transaction. Acculée par une majorité CDU-CSU en ébullition, elle a rencontré Erdogan dès le 19 octobre à Istanbul pour régler les modalités pratiques de l’accord européen. Menacée au Bundestag, elle n’a plus d’autre choix que colmater les brèches qu’elle avait elle même ouverte cet été. Son appel généreux à accueillir toute la misère d’Europe centrale, les réfugiés des guerre de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, se termine en fin de non-recevoir. Les attentats de Paris ont fini, mais un peu tard, de la convaincre. La Turquie, elle, peut se frotter les mains.

  • Le coktail explosif du choc des cultures

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    Lu sur le « salon beige » :

    loiseau.pngL'abbé Fabrice Loiseau, fondateur de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine, livre ce témoignage exclusif aux lecteurs du Salon Beige, au sujet d'Hakim, arrêté fin octobre alors qu'il s'apprêtait à commettre un attentat à Toulon :

    Arrêté à Toulon fin octobre, Hakim s'apprêtait à commettre un attentat à l'arme blanche sur des marins selon la méthode palestinienne. Après le drame de Paris son histoire pourrait sembler anodine. Pourtant, elle est révélatrice d'un processus de radicalisation. Hakim souhaitait tuer et mourir « martyr » ; c'était devenu une obsession.

    On se connaissait depuis 2011. Hakim était un jeune du centre-ville de Toulon. Ce n’était pas un déséquilibré, ni un monstre. Au contraire, Hakim était un garçon sensible et intelligent. Passionné par le fait religieux, il refusait de pratiquer l'Islam et passait beaucoup de temps sur des sites ésotériques. La figure du Christ l'interpellait. Il souhaitait une religion remplie de symboles et de mystères, je lui ai expliqué notre foi mais il préférait intégrer l'Islam. En quête d'identité, Hakim était bien loin d'une pratique salafiste. Avec son côté « dandy », il ne fut jamais en lien avec des délinquants du quartier, d’où sa difficulté à trouver une arme.

    Passionné par la danse, il était fan de Michaël Jackson, animait des soirées à Saint-Tropez dans des boites de nuit et participait à des concours d'imitation de sa star préférée. 

    En évoluant dans le monde de la nuit et des habits de luxe (il travailla un temps chez Zara), les préoccupations religieuses diminuèrent. Plusieurs personnes le persuadèrent qu’avec son physique il pourrait devenir mannequin. Il monta à Paris et là ce fut l'échec !

    Il ne voulut pas me raconter ce qui s'était passé, je pense qu'il fut humilié, il comprit qu'il ne pourrait devenir mannequin ni poursuivre dans la danse. Il disparut quelques semaines puis je l’ai retrouvé dans la rue avec la barbe et en djellaba. Lorsque je lui ai proposé de discuter, il me répondit : « Non tu es mécréant, ton cœur est endurci, tu ne veux pas connaître la vérité, je n 'ai rien à te dire ». J'ai insisté, je lui dis que je veux comprendre ce qui se passe, pourquoi un tel changement ? « As tu peur de parler au mécréant que je suis ? »lui demandai-je, l' argument fit mouche. Hakim accepte alors de parler un peu et je m'aperçois qu'il a fait siennes toutes les théories salafistes.

    Il s’exprime avec une telle dureté que je comprends qu'il est en lien par internet avec des groupes radicaux, lui qui surfait auparavant sur tous les sites religieux possibles. Le monde pour lui se divise maintenant en deux réalités : les mécréants qui refusent la loi islamique et les vrais musulmans imitateurs du prophète.

    Kim Jackson, comme il se faisait appeler, est devenu partisan du djihad armé, sa piété doit passer par le courage pour soutenir la lutte armée. Je lui demande de rester mon ami. « Ton cœur résiste trop à Allah » me répondit-il. Il partit le visage fermé.

    De mois en mois, je vis sur son visage la haine grandir. Un algérien du bar à chicha me confia : « Hakim, il est devenu fou dans sa tête ». Quelques semaines plus tard, j'apprends par le quartier la convocation d’Hakim par la police, il avait pris ses billets pour la Syrie, son passeport est confisqué. Il était surveillé par la DGSI. Sa mère, une femme courageuse vient faire scandale à la sortie de la mosquée de Toulon : « Vous avez fait de mon fils un terroriste ».L'imam est médusé, il n'y est pour rien, le groupe des salafistes qui a ouvert une librairie à côté de la mosquée se tait. Hakim essaiera de nouveau de partir en car quelques semaines plus tard. Fiché, il se fait repérer et doit rentrer à Toulon où il loge dans un foyer. Il est en contact avec Mustapha, un jeune originaire de Toulon, incarcéré pour apologie du terrorisme puis parti en Syrie. Il essaye de se procurer des armes à feu, en vain. Je le surprends avec de nouveaux amis, il se rapproche de délinquants du quartier, que cherche-t-il à faire ? Les endoctriner, trouver un pistolet, je ne sais. Toujours en djellaba, nous nous croisons pour la dernière fois fin octobre. Voyant ma soutane, il eut un air gêné puis m'évita. J’apprends quelques jours plus tard son arrestation. Un colis de Chine lui est adressé contenant un poignard et deux cagoules, mais le paquet est déchiré et la police prévenue. Hakim se rend sans résistances et avoue : il voulait égorger des militaires de l'arsenal avec son couteau selon la méthode palestinienne, puis mourir en « martyr ». Était-il un loup solitaire ? Était-il commandé ou lâché par Daech ? Je ne sais. L' enquête le dira, mais plusieurs zones d'ombre demeurent dans cette histoire. Une semaine après les massacres de Paris, ce fait est oublié dans la presse. Pour ma part, je suis à la fois triste et soulagé. Triste parce que j'ai échoué, je n'ai pu au cours de ces heures de discussion lui faire prendre conscience du fanatisme de l'État Islamique. Je n'ai pas réussi à lui faire découvrir une spiritualité qui l'aurait sauvé. Triste pour sa maman et sa sœur qui doivent vivre un calvaire.

    Je suis soulagé parce que l'irréparable n'a pas été commis. À chaque fois qu'il allait commettre le pire, il a échoué comme si la Providence l'empêchait d'aller plus loin. Je ne peux m'empêcher de crier ma révolte devant ce processus de radicalisation pour l'un des garçons les plus sympathiques et les plus intelligent du quartier. Non Hakim n'était pas un fou ni un monstre ! Fragile il est devenu terroriste après un échec personnel, en fréquentant des salafistes et des sites islamistes. Ce garçon avait soif de spiritualité. C'est une religion dévoyée qui a eu raison de lui…

    Hakim n’est pas un cas isolé dans notre pays. Les pouvoirs publics, la laïcité, les valeurs de la République sont incapables d'empêcher ce phénomène. Si plusieurs facteurs peuvent jouer dans ce processus de radicalisation, il faut d’abord comprendre que c'est une raison religieuse qui a été cause de ce changement. Pris entre une société matérialiste et hédoniste et un terrorisme religieux, Hakim a choisi. Nous sommes dans une guerre religieuse dans laquelle les chars et les avions militaires ne pourront pas grand-chose. Ce drame est révélateur d'une crise de civilisation, les islamistes se nourrissent de nos faiblesses. Combien d'attentats faudra-t-il pour connaître un réveil spirituel pour notre nation ? Je ne désespère pas et je ferais tout pour revoir Hakim. Je vous invite à prier pour lui.

    Abbé Fabrice Loiseau

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    Ref. Témoignage de l'abbé Loiseau : "Hakim, mon ami devenu terroriste"

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